Novak Djokovic : l’homme qui voulait être roi (part. II)

By  | 7 mai 2010 | Filed under: Légendes

La raison du plus fort est toujours la meil­leure nous l’al­lons (peut-être) montr­er tout à l’heure, un am­bitieux Novak Djokovic de son nom, s’en al­lait gaie­ment bous­cul­er la hié­rarchie bien en place à coups de raquet­te et d’ar­rivis­me, cela al­lait épicer un peu la mono­tonie am­bian­te (quant aux vain­queurs de grands tit­res) qui sévis­sait furieuse­ment sur le cir­cuit…

La révéla­tion, nais­sance d’un champ­ion

Il est arrivé tout frais tout neuf sur le podium du clas­se­ment ATP dès 2007. Mais comme d’aut­res joueurs avant et après lui, del Potro, Cilic et bientôt Gul­bis, « Djoko » va se re­ndre com­pte que la pro­gress­ion peut être rapide mais que la con­fir­ma­tion peut s’avérer aut­re­ment plus dif­ficile.

Re­venons à notre cher « Nole » qui sans peur ni re­proc­he chevauc­he à grand galop vers les cimes pour accéder au top du cir­cuit ATP, seule­ment un monstre à deux têtes tient le haut du pavé de­puis déjà trois ans à mille lieux du reste du monde, on ne parle même plus de Top 10 mais de Top 2… puis Top 3 grâce à lui.

Sûr de lui et de son ten­nis, et à juste titre, il clame haut et fort que le futur N°1 c’est lui. Est-ce pom­peux ou est-il sur­tout am­bitieux ? On ne le répète pas souvent mais il fait par­tie des joueurs arrivés à un très haut niveau de façon très précoce et présente déjà un pal­marès as­surant la présence de son nom dans les re­cords du ten­nis : de 2007 à 2008 il enchaîne rapide­ment cinq demi-finales d’affilée en Grand chelem ce que même Rafael Nadal n’a pas réussi à faire… Du même coup, il as­sure une présence con­sécutive dans le de­rni­er carré des quat­re tour­nois du Grand chelem (Roland-Garros 2007 à Open d’Australie 2008), égalant par ex­em­ple Boris Be­ck­er qui réalise la même série à chev­al sur 1990 et 1991. Vous com­prendrez par ail­leurs que Feder­er est hors con­cours en Grand chelem donc in­utile de le citer avec ses… 23 demi-finales de suite qui co­urent toujours.

A 22 ans « Nole » a déjà cinq Mast­er 1000 à son actif et a par­ticipé à onze fin­ales. Il bat Feder­er et Nadal, il ne craint per­son­ne et le montre, il réalise ce que trop peu de joueurs par­venaient à faire. Son jeu en cad­ence fait plaisir à voir. Très com­plet, bon ser­vice, coup droit et re­v­ers, il est apprécié des aficionados du ten­nis et tout le monde croit en lui. Il est le futur Grand qui succédera à Roger. Est-il présomptueux ou est-il juste con­scient de son talent ? Et bien les deux mon capitaine, souvent les deux vont de paire d’ail­leurs. Il va pour­tant mar­qu­er le pas en fin d’année 2007 où il finit sur les rotules après une première par­tie de saison in­ten­se en émo­tion et sur­tout en éner­gie : il perd en « Chal­lenge round » lors du Mast­ers.

La con­sécra­tion, il se rapproc­he du N°1

Il fait taire tous les scep­tiques lorsqu’il re­mpor­te son pre­mi­er titre en Grand chelem lors de l’Open d’Australie 2008, opposé à Jo-Wilfried Tson­ga en fin­ale, suivi d’aut­res bons résul­tats en Mast­er 1000 à In­dian Wells où il gagne le trophée ainsi que sur la terre bat­tue de Rome. À la mi-2008, il bute deux fois sur la secon­de marche mon­diale : à chaque fois Rafael Nadal a dû défendre sa place et à chaque fois il y est par­venu. Malgré de bon­nes per­for­mances dans ces matches là (Ham­bourg et Roland-Garros), « Rafa » s’est montré le plus fort. Per­son­ne ne l’avait vu venir mais Nadal al­lait enchaîner les tour­nois vic­torieux et at­teindre la première place mon­diale… mais ça c’est une autre his­toire.

Novak court donc après la première place mais il a oublié que pour cela il fal­lait aussi pass­er la secon­de. Les défaites suc­ces­sives sur terre suiv­ies du gazon (Queen’s) lui met­tent la tête sous l’eau pour les mois suivants, de­ssinant un second semestre mitigé voir décevant. Tout le monde pen­sait qu’il al­lait déloger Nadal de la secon­de place, et puis… Mais il se rattrape en novembre en de­venant le nouveau Maître face à Nikolay Davyden­ko. Il s’agit de son trophée le plus im­por­tant après l’Open d’Australie. Il ouvre et ferme l’année sur deux bon­nes notes.

La con­fir­ma­tion tarde

Début 2009, il est à nouveau à deux doigts de la secon­de place cette fois-ci occupée par Roger Feder­er. Il échoue à nouveau à deux re­prises (Bris­bane et Syd­ney), l’his­toire semble se répéter… sauf que Feder­er n’a pas eu à sauv­er sa place face à lui mais à dis­tan­ce. On dira plus tard que cela était lié à un chan­ge­ment de raquet­te.

Pen­dant ce temps-là, Nadal en­quil­le les tit­res avec l’Open d’Australie et les pre­mi­ers Mast­er 1000, jusqu’à ce que Feder­er re­pren­ne son trône en com­men­çant par aller cherch­er face à l’ogre de la terre rouge son pre­mi­er Mast­er 1000 de­puis plus d’un an. Nul ne le savait à ce moment-là, mais ce tour­noi mar­quera le début de la fin pour Nadal et la re­nais­sance de Feder­er qui al­lait se « Goatis­er » sans con­tes­ta­tion pos­sible en ar­rachant Roland-Garros puis Wimbledon, récupérant par conséquent son trône.

« Nole », lui, con­tinue son chemin sans faire trop parl­er de lui, mar­que t-il déjà le pas ? Il va même finir par per­dre son dos­sard n°3, qu’il porte de­puis près de trois ans, au pro­fit d’un autre loup aux dents lon­gues et bien acérées, notre cher Andy Mur­ray adoré de tous : il sera le quat­rième lar­ron avant l’arrivée de Juan Mar­tin del Potro. Le Top 5 semble se re­sserr­er. L’hégémonie du duopole semble re­ncontr­er de plus en plus de con­curr­ence, ce qui est bon pour le sport. Davyden­ko et Rod­dick font plaisir à voir tant ils con­tinuent à pro­gress­er et avoir en­core faim. Éton­ne­ment à l’hiver 2009, « Djoko » re­prend des co­uleurs et ira cueil­lir son cin­quiè­me Mast­er 1000 à Bercy face à Gaël Mon­fils : il re­prend la marche vers le top.

Le Nole nouveau est-il arrivé ?

Oui et non. Après avoir pour­suivi les deux in­déloge­ables à la tête du clas­se­ment ATP, il fin­ira par at­teindre en février 2010 le second rang derrière Feder­er, sol­ide N°1, con­sécutive­ment au recul de Nadal. Seule­ment il déçoit à nouveau, son ser­vice est aux abonnés ab­sents, il fait un con­court de doub­les fautes avec Safina et ses de­rni­ers résul­tats en Grand chelem sont décevants. En même temps qu’il avan­ce au clas­se­ment, il régres­se dans le jeu. Il perd son ten­nis mais comme les très grands il sait gagn­er tout en jouant mal (voir son titre à Dubaï). Enfin, re­ndons à César ce qui lui ap­partient, il franchit tout de même un pre­mi­er pas pour at­teindre son ob­jec­tif : de­venir le N°1 mon­di­al. Il est ac­tuel­le­ment toujours N°2, même si Roland-Garros voire Wimbledon ris­quent cer­taine­ment de bous­cul­er la hié­rarchie. Quel sera le trio voir le Top 5 après le prin­temps ? Wait & see !

« Djoko » va-t-il loup­er le coche pour at­teindre la place du N°1 ou va-t-il enfin accéder à son rêve d’en­fant ? Para­doxale­ment, et d’après ses am­bi­tions af­fichées, à une marche de de­venir enfin le gar­di­en du tem­ple du ten­nis il semble mar­qu­er le pas. Quoi qu’il en soit, il va fal­loir qu’il s’accroc­he car comme chacun sait le plus dur c’est de durer. Il n’a que 23 ans (ce mois-ci) donc il peut le faire ! Lors des Mast­er 1000 sur terre on a pu voir du mieux dans son jeu mais Novak n’est pas en en­core à son meil­leur. Rendez-vous à Roland ?

Sa carrière :

2005 : Il est le joueur N ° 1 de Ser­bie et entre dans le Top 100 à 18 ans.
2006 : Il re­mpor­te deux tit­res, est le plus jeune joueur du Top 20 : 19 ans.
2007 : L’année de la con­sécra­tion : il gagne cinq tour­nois, bat Feder­er et Nadal, ter­mine l’année N°3.
2008 : Il re­mpor­te quat­re tit­res dont l’Open d’Australie et le Mast­ers. Loupe la secon­de place deux fois d’affilée et ter­mine une nouvel­le fois l’année N°3.
2009 : Re­mpor­te cinq tit­res, dont Bercy. Rate pour la troisiè­me fois le N°2 en tout début d’année et ter­mine l’année n°3 après un petit séjour au quat­rième rang.
2010 : Il gagne au moins un titre (Dubaï). A quel­le place fin­ira t-il l’année : 1,2, 3 ou… ?

Mon avis pour finir : il ne sera pas numéro 1 cette année en­core… 2011, l’année « Nole » ?

Cet ar­ticle prend di­rec­te­ment la suite de celui-ci, oeuv­re de Benoît et paru dans ces mêmes col­on­nes il y a pre­sque un an ( http://www.15-lovetennis.com/?p=309 ). Co­ïncid­ence : les deux auteurs avaient choisi le même titre.

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333 Responses to Novak Djokovic : l’homme qui voulait être roi (part. II)

  1. Quentin 9 mai 2010 at 23:58

    Ça n’intéresse peut-être personne, mais j’ai actualisé mes projections après les événement de cette semaine pour la place de n°1 mondial. Nole est hors course au moins jusqu’à Wimbledon.
    Lundi, Federer aura 10 430 pts (10340+90) et Nadal 6480.
    Si Nadal gagne Madrid et RG, il aura 8700 pts (6480+400(1000-600)+1820(2000-180)).
    Pour éviter de perdre sa place de numéro 1, Federer a 3 sénarios:
    -finale à RG, il peut alors se permetre de perdre dès les huitièmes à Madrid: 10 430-910(1000-90)-800(2000-1200)=8720 pts
    -demi-finale à RG, il doit alors au moins atteindre la finale à Madrid: 10 430-400(1000-600)-1280(2000-720)=8750
    -quart de finale à RG, il doit alors remporter Madrid: 10 430-0(1000-1000)-1640(2000-360)=8790
    Si il n’atteint pas les quart à RG et que Nadal fait le doublé Madrid/RG, c’est perdu pour le suisse.
    Faisable donc mais compliqué. Et dans l’état actuel des choses, difficile d’espérer une contre performance du Manacori.

    • Quentin 10 mai 2010 at 00:03

      2 sénarios, pardu, le troisème (victoire à Madrid, quart à RG) est exclut puisque je pars de l’hypothèse d’un grand chelem ocre de Nadal.

  2. MarieJo 10 mai 2010 at 00:10

    16 GC ! c’est surement un chiffre mythique sur lequel fed s’était autorisé à rêver à un moment, en se disant que ce serait incroyable d’y arriver sans penser qu’un jour ce serait un truc très concret dans son placard à trophées, en vouloir plus aurait été une indéniable arrogance, à mon avis.
    pourtant il y a un an, il se disait que ce serait bien dur d’y arriver avec un nadal au top et après les 3 défaites de rang en GC contre ce dernier.. rien de tel pour vous remotiver que d’avoir envie de regagner un titre perdu, ou enfin décrocher celui qui vous manque.
    une fois la mission accomplie avec plus ou moins de facilité, quel autre graal lui reste-t-il ? un 7 wimb, un 6è US ? un 2è RG ? quand on a tout gagné, qu’on a été supérieur en tout et qu’il ne reste plus assez de défis assez motivants, ben je pense qu’on souffre forcément d’une certaine démotivation… pour avoir encore faim de victoires, faut pas avoir connu trop l’opulence… après la 3è boule de chocolat, qui enrobe le banana split, le commun des mortels doit câler… enfin, s’il ne fait pas partie de ma famille en espagne ! lol
    fed en tant que roi de la com qui te roule dans la farine avec ses déclarations d’intention du bon élève, 1er de sa classe, la mèche bien rangée à droite, ne peut avouer ou s’avouer avoir moins envie. c’est un peu comme une « desperate housewive » qui se découvre des cheveux blancs… et qui reste persuadée que ça ne peut pas lui arrivée à elle qui a tout fait si parfaitement pour rester la même.
    roger nous fait sa crise de desperado des courts, faudrait comparer ses matchs à ceux de gaudio en 2005, un peu hard la comparaison ? moi j’ai trouvé très vachard celle avec safina.

    roger câle aujourd’hui, mais trouvera sans doute l’envie d’être à nouveau mordant tôt ou tard, un mec qui a eu autant envie de gagner que lui ne perd jamais complètement son désir de vaincre, car il est fait pour ça.

  3. Jérôme 10 mai 2010 at 07:02

    Je cosigne les propos de Jean, Karim et MarieJo sur l’hypothèse de la panne de motivation du Fed.

    En même temps, il ne faut pas oublier que les défaites cinglantes et/ou traumatisantes qui vous donnent le coup de fouet nécessaire pour remonter sur votre cheval, elles ont déjà eu lieu. Roland Garros 2008 (6/1-6/3-6/0) et Wimbledon 2008 (il perd son titre et loupe la passe de 6 à la fin d’un très long 5ème set).

    Si ça ne contredisait le fonds de ma pensée, je dirais que depuis ces défaites traumatisantes de juin/juillet 2008, le Fed n’a plus jamais battu Nadal en GC et que les 2 joueurs ne se sont d’ailleurs plus rencontrés que 2 fois (finale de l’19 et de Madrid 2009).

    Depuis 2 ans, Fed gagne ses GC contre des petits jeunes insolents et parfois antipathiques à qui il a envie de donner une leçon (Djoko et Murray). A Roland Garros 2009, c’était différent : il ne pouvait pas perdre, il était transcendé et habité par l’histoire ; il était aussi porté par tout le public du central et par tous les gens collés derrière leur écran télé.

    Je pense que les vieux lions (ne nous leurrons pas, Fed n’est plus « relativement jeune », il est grosso modo un vieux lion comme le Connors de 1982/83), il leur faut une forme de rage mauvaise, l’envie de bouffer, de faire flipper, d’humilier les jeunes qui n’arrivent pas à les pousser à la sortie.

    Le Fed peut-il encore gagner RG ? Sur le papier oui, s’il se remet à bien jouer. Mais qu’est-ce qu’il lui faut pour cela ? Quel déclic ? Tout est plus possible que jamais. Il peut tout aussi bien se faire sortir en huitième que se hisser en finale ou en demi parce qu’une large partie du plateau est éclopée. Mais s’il arrive contre Nadal, ça risque d’être aussi sanglant et détaché qu’à RG 2008.

    Je pense, pour dédramatiser les hypothèses très justes du trio Jean/Karim/MarieJo, Fed s’est surtout rendu compte qu’il n’avait plus la niaque pour aller chercher comme un mort de faim un 2ème titre à RG.

    Repensez à ce que ça lui a couté l’année dernière. Mentalement, c’est énorme ce qu’il a fait à RG. Acasuso, Haas, Del Potro, il aurait pu et même dû mourir et il est resté vivant en se transcendant pour soulever la coupe. Même Jésus ne ressuscite qu’une fois.

    Ce pour quoi il reste motivé à fond, c’est primo Wimbledon, et secundo dans une moindre mesure les autres GC sur surfaces rapides. 2012 comme possible fin de sa carrière, j’y crois vraiment, car quand un processus de détachement atteint le stade actuel, on ne tient pas encore 4 ou 5 ans en étant qui plus est père de famille.

    • Jérôme 10 mai 2010 at 07:12

      J’ajoute un prono évidemment boutade. Outre 2012, la fin de carrière de Federer, c’est un éventuel 8ème titre à Wimbledon. S’il atteint le chiffre 8, il y a de fortes chances que, dans la planification du suisse, ça puisse précisément tomber en 2008. Mais si jamais ça devait survenir dès 2011, alors il n’est même pas certain que le Fed aurait la patience de poursuivre sa carrière jusqu’aux JO de Londres. Ou alors en semi-retraité.

      Ca nous ramène à de vieilles discussions, mais ses objectifs de carrière me semblent les suivants :
      - 8 Wimbledon (+1 par rapport à Pete),
      - 6 US Open (+1 par rapport à Jimmy et Pete),
      - ? 5 Australian Open ? (+1 par rapport à Dédé), mais celui-là, je pense qu’il ne le vise pas et que c’est juste un bonus surprise au cas où.

      • Jérôme 10 mai 2010 at 07:13

        A mon avis, il n’a pas la niaque pour aller chercher 6 masters : tout au plus un 5ème pour rejoindre Lendl et Sampras.

  4. Sylvie 10 mai 2010 at 08:59

    Toutes ces analyses me semblent vraiment tenir la route. En tous les cas, me semblent une explication plus complète que le simple « manque de matchs ».

  5. Duong 10 mai 2010 at 17:03

    Concernant Federer, je vais vous dire ce qui m’intrigue, en espérant avoir une lumière sur ce point précis.
    Pour moi la séquence Rome-Estoril ressemble comme deux gouttes d’eau à la séquence Indian Wells-Miami :
    - à IW et Rome, Federer était dynamique, bien en jambes (voir de belles amorties rattrapées au 1er set contre Gulbis à Rome), à un niveau habituel pour un de ses 1ers matches sur la surface (à IW il revenait d’une période sans entraînement pour cause d’infection), mais il tombe contre un joueur qui joue très bien et perd. On peut s’interroger sur le mental aux moments-clé, mais ce n’est pas le point qui m’intéresse ici
    - suite à ces matches, Federer déclare haut et fort « maintenant je dois m’entraîner à fond avant le prochain tournoi »
    - tournoi suivant : on a un Federer au jeu de jambes lamentable et qui a l’air endormi, qui bat deux joueurs faibles mais qui globalement a finalement beaucoup faibli par rapport au tournoi précédent
    Mon interrogation porte donc spécifiquement sur cet aspect :
    il déclare haut et fort qu’il va s’entraîner beaucoup … et la conséquence visible au tournoi suivant, c’est un jeu de jambes exécrable et un visage endormi.
    Au-delà donc des questions de motivation … sur lesquelles j’en sais fichtre rien, je m’interroge donc sur cet aspect très visible et qui s’est produit 2 fois à l’identique.
    Je note aussi que fin 2009, Federer a recruté un nouveau physio, le Français Stéphane Vivier, que je vois maintenant dans les tribunes à chacun de ses matches.
    Tout ceci constitue mes interrogations sur la préparation physique de Federer.
    Je ne sais pas si quelqu’un a un avis sur cet aspect précis.

    • Duong 10 mai 2010 at 17:31

      Sur l’aspect dynamisme à Rome / faiblesse à Estoril, j’ai d’autres exemples qui me viennent en tête :
      - à Rome, au-delà des belles amorties rattrapées en début de match, Federer surgissait bien sur les services de Gulbis en début de match ; je l’ai vu aussi réaliser un revers long de ligne hyper-puissant et plein de force, et ce qui est une extrême rareté chez lui (il fait parfois des revers gagnants long de ligne mais ceux-ci sont rarement très rapides/puissants)
      - à Estoril, je l’ai vu quasiment tomber sur un coup droit un peu long pris un peu en déséquilibre, comme groggy

    • Patricia 10 mai 2010 at 19:11

      Je n’ai vu aucun des deux matches, mais c’est clair que les lacunes physiques pointées interpellent, quand on sait que Fed est d’ordinaire un joueur parfaitement préparé pour ses grandes échéances. Là, on est à 15 jours de RG, et cela paraît un peu tard pour un travail foncier dont il subirait le contre-coup.
      A l’AO, il était plus en jambes qu’on ne l’avait vu depuis deux ans ; il utilise généralement les fins de saisons pour refaire un gros boulot physique en prévision de l’AO (déjà pour 2009) ; pour préparer RG 2009, il avait refait un gros boulot physique pour remettre en place le service…

      Mon hypothèse (toute supputative…) :
      Fed fait un gros boulot quand il ressent un manque, met le paquet sur un objectif ; après un AO de rêve, il s’est peut être dit qu’il allait tenter de déplacer son pic de forme pour cartonner sur Wim/été américain plutôt que Terre Battue (où il voyait bien revenir le Nadalito) ? Une montée physique plus tardive, plus de jus… et le manque de matches, aboutissant à un truc à quoi il ne s’attendait pas (spéculant peut être sur son fameux « niveau de jeu moyen »).

      Mais je me souviens de commentaires dythirambiques sur les entraînements à IW, et son premier set aussi.

    • Duong 10 mai 2010 at 19:27

      Merci de ta réponse, Patricia (celle que j’ai cotoyée sur Welovetennis dans le temps ?).
      Savez-vous si le nouveau physio participe à la préparation des entraînements ?
      Ou est-ce un simple « masseur » ?
      Moi ce que je me demande, c’est s’il supporte bien les entraînements.
      Notamment si le nouveau physio lui prépare des nouvelles choses.
      Et au-delà je me demande si ça augure quelque chose de bon pour RG ou pas.
      Il me semble que l’an dernier, il avait fait un gros travail physique en février … qu’il n’a pas pu faire cette année pour cause d’infection.
      Peut-être aussi que pour cette raison il fait des entraînements plus costauds en ce moment et qu’il en subit le contrecoup.
      Je sais que sur internet, la tendance est plutôt à « il est devenu feignant ». J’avais aussi plutôt tendance à y croire.
      Mais l’observation que je viens de signaler me laisse penser le contraire.
      Lors du 2e tournoi (Miami/Estoril), il est plus patient dans l’échange, peut-être plus tactique (contre un joueur tentant vite le coup dur dans le 1er tournoi -Baghdatis/Gulbis) … mais il est lent et mou physiquement. Alors que je l’ai trouvé bien dynamique dans le 1er tournoi.
      Sur le Matin ( http://www.lematin.ch/sports/tennis/federer-rate-finale-272845 ), il dit qu’il estime que son jeu de jambes n’est pas encore au point, et que ce constat le surprend dans la mesure où il a travaillé dur ces derniers temps ».
      Alors, est-ce que ce travail va payer ou est-ce qu’il y a erreur de préparation « à la Todd Martin pour Djokovic » ?
      Je ne sais pas, mais voilà les questions que je me pose.

    • Duong 10 mai 2010 at 19:30

      Pour éviter les malentendus, quand je dis « contre un joueur tentant vite le coup dur dans le 1er tournoi -Baghdatis/Gulbis »,
      je veux parler de Federer, pas de Baghdatis et Gulbis : j’ai trouvé que c’était son cas à Indian Wells et contre Gulbis.

  6. fieldog 10 mai 2010 at 21:00

    Duong : je n’ai pas trop d’informations sur le sujet mais ce que tu avances est intéressant. J’ai un peu de mal à croire que Fed aurait déjà plus ou moins fait un trait sur RG en axant sa préparation sur Wimby et l’été US… A moins qu’il soit tout à fait convaincu (encore plus que ses supporters :oops: ) que sa victoire sur la terre ocre parisienne en 2009 tient du miracle et que l’alignement des planètes associé à un faux-pas de Rafa ne se présentera pas deux années de suite!

    Pour ceux qui ont suivi les matchs aujourd’hui, quid des conditions à Madrid??? Rapides comme l’an dernier ou plus lentes compte tenues des conditions météo…?

    • Duong 10 mai 2010 at 21:28

      je n’ai pas vu Madrid donc ne peux répondre sur ce point.

      pour ce qui concerne l’objectif, il insiste toujours que Roland-Garros est son grand objectif (et en début d’année dans l’Equipe il avait aussi présenté le record de Sampras de semaines comme numéro 1 donc rester num1 après RG comme un objectif) … même s’il a aussi dit qu’il ne veut pas s’épuiser pour garder la forme jusqu’à la fin de Wimbledon (car l’an dernier, il a quand même fait son plus mauvais match de Wimbledon en finale, il était déjà un peu lent ce jour-là).

      Après, autant il insiste tellement sur l’entrainement en ce moment que je crois à ma thèse, autant je ne sais pas si le programme marche bien et s’il sera vraiment en forme à Roland-Garros. Notamment si ses entraînements ont un peu changé avec le nouveau physio.

      Sans parler évidemment du risque de manque de confiance dans les moments chauds, qui est fort après les matches des derniers mois.

      Je cherche des infos sur ses entraînements récents sur internet, mais je ne trouve rien en dehors de ses propres déclarations.

      De ce que j’ai lu, la répartition des tâches « idéale » était plutôt que Paganini préparait les programmes d’entraînement et Vivier l’accompagnateur sur place, mais en pratique je ne sais pas comment ça se passe.

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