John McEnroe, chronique d’un déclin

By  | 5 juillet 2024 | 187 Comments | Filed under: Histoire, Légendes

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Mag­nifique ar­ticle d’Euros­port, signé Laurent Vergne. Le début de l’ar­ticle dit ab­solu­ment tout du per­son­nage : « John McEn­roe est un homme en colère [...] peut-être, tout simple­ment, est-il en colère parce qu’il est en colère. [...] Il n’y a rien à ex­pliqu­er. C’est comme ça. Il est comme ça. McEn­roe, sym­bole vivant de la colère. Le bougon, le râleur, le colérique, le ner­veux, le « Super­brat ». »

La rage de la per­fec­tion

Dans l’un des documen­taires sur McEn­roe en Français que l’on peut voir sur Youtube (Le crépus­cule des dieux, ou Duel de hautes volées con­sacré à la rivalité avec Jimbo) se niche une in­ter­view de Ric­hard Evans, jour­nalis­te américain de renom ayant con­sacré une bi­og­raphie à McEn­roe. Evans rap­porte un pro­pos du Sale gosse, qui re­mon­te pro­bab­le­ment à cette époque-là, 1984, où il écrasait le cir­cuit : « Je n’y pre­nds pas de plaisir. Je voud­rais pouvoir savour­er davan­tage mon jeu, mais je ne re­ssens que de la pre­ss­ion, je n’en pro­fite pas ».

Le titre du livre d’Evans, La rage de la per­fec­tion, qui re­mon­te à 1984, est par­ticuliè­re­ment bien trouvé. Il ne re­cherchait pas la vic­toire, il re­cherchait la per­fec­tion. Et quand un point sub­lime car par­faite­ment exécuté lui ap­portait cette per­fec­tion, il ne le savourait pas, il se met­tait déjà la pre­ss­ion pour que le point suivant soit du même ton­neau.

Cette rage, cette in­satis­fac­tion per­manen­te, ont-t-elles été bénéfiques à sa carrière, ou au contra­ire l’ont-elles plombée ? Il est dif­ficile de tranch­er. Je n’ai pas lu le livre de Ric­hard Evans, mais il re­mon­te de toute façon à 1984 et ne peut pas trait­er de ce qui a im­médiate­ment suivi. Cette étran­ge année 1985, où il re­ntre dans le rang, où il se fait moins rapide, et par­fois moins im­pliqué, moins motivé. Où il gagne quand même 8 tit­res, mais où il perd dans toutes les gran­des oc­cas­ions.

Les Usual Sus­pects

Une chronique du déclin de John McEn­roe pour­rait se décom­pos­er ainsi : d’abord la chute du pié­dest­al ( ? – jan­vi­er 1986) qui s’achève, claire­ment, avec la défaite face à Brad Gil­bert au Mast­ers. En­suite la traversée du désert (jan­vi­er 1986 – décembre 1988). L’été in­di­en, enfin (jan­vi­er 1989 – décembre 1992), période coiffée de 3 demi-finales en Grand Chelem.

Cette chute du pié­dest­al, il est bien dif­ficile d’en dater le début. 7 dates semblent plausib­les :

  • La défaite en fin­ale de Roland Gar­ros 1984 face à Lendl.
  • Le pétage de plombs de Stockholm en oc­tob­re 1984.
  • La défaite sans appel en Coupe Davis face à la Suède 6 semaines plus tard.
  • La défaite en quarts de fin­ale au tour­noi WCT de Dal­las 1985 face à Nyström.
  • La défaite en demi-finale de Roland Gar­ros 1985 face à Wiland­er.
  • La défaite en quarts à Wimbledon 1985 face à Curr­en.
  • La défaite en fin­ale de l’US Open 1985 face à Lendl.

On éli­minera d’emblée la fin­ale de Roland Gar­ros 1984. Elle a été suivie de deux démonstra­tions de force en Grand Chelem, ab­solu­ment im­macul­ées, à Wimbledon et à l’US Open.

Les deux dernières dates, Wimbledon et l’US Open 1985, ne font que con­firm­er une ten­dance à l’œuvre de­puis des mois. Mac n’est plus aussi rapide qu’avant, c’est un con­stat, et la défaite lon­donien­ne con­tre Curr­en est as­sor­tie de l’étran­ge im­press­ion qu’il ne se sen­tait même pas con­cerné. Dans ce tab­leau d’en­semble, on notera toutefois deux vic­toires pro­ban­tes à Strat­ton Moun­tain et à Montre­al, les deux fois en bat­tant Lendl en fin­ale. Mais les pro­mes­ses de cet été-là furent tempérées dès l’entrée en lice de Mac à Flush­ing Meadows : opposé au modes­te Israélien Shlomo Glickstein, il frôle l’élimina­tion, ne l’em­portant qu’au tie-break du cin­quiè­me set. Une autre vic­toire en cinq sets, face à Wiland­er en demi-finale, scel­lera son sort : en fin­ale face à Lendl, il ne tiendra qu’un seul set avant de craqu­er physique­ment. Le tout de­vant un pub­lic new-yorkais ac­quis à la cause de ses ad­versaires. Passe en­core pour Shlomo Glickstein, New York ab­ritant la plus gran­de com­munauté juive au monde. Mais face à Lendl, le doute n’est plus per­mis : McEn­roe n’était plus soutenu par son pro­pre pub­lic.

La défaite à Roland Gar­ros face à Wiland­er fait suite à deux aut­res défaites con­tre Lendl, l’une sur le har-tru de Forest Hills, l’autre sur une « vraie » terre bat­tue, à la Coupe des na­tions de Düssel­dorf. Pas de défaites in­faman­tes, mais on ne peut que con­stat­er que Mac est loin d’être aussi aérien qu’un an plus tôt.

Faudrait-il donc re­mont­er le hiatus à ses sautes d’humeur de la fin 1984 ? C’est tout aussi dis­cut­able. Début 1985, il re­part pied au planch­er, re­mpor­tant sans sour­cill­er le Mast­ers – avec à la clé une vic­toire pro­ban­te en fin­ale con­tre Lendl – puis ses quat­re pre­mi­ers tour­nois de la saison. Ce qui accrédite, à ce moment-là, l’idée que la déroute face à la Suède en Coupe Davis est le fruit des mésen­tentes au sein du trio McEn­roe/­Connors/As­he, et non d’une bais­se de niveau ou de motiva­tion de McEn­roe.

Fibak émerge des brumes de l’hiver

Ne re­sterait donc que la défaite face à Nyström à Dal­las. Défaite sur­prenan­te, car Mac semblait alors seul au monde. Sur­prenan­te aussi car Nyström n’était pas un adep­te des sur­faces rapides. Sur­prenan­te enfin, car la fin­ale WCT de Dal­las était un rendez-vous majeur pour l’Américain. Cette défaite semble néan­moins mar­qu­er une rup­ture dans la saison du new-yorkais, parce qu’elle va être suivie de be­aucoup d’aut­res.

En y re­gar­dant de plus près, un autre match mérite qu’on s’y arrête. Il s’agit du pre­mi­er tour du tour­noi in­door de Hous­ton, en février 1985. Fin­alis­te du Mast­ers 1976, Woj­tek Fibak avait flirté avec le top ten au cours des années suivan­tes. Mais à ce moment-là, il émar­geait au 77ème rang mon­di­al, et à 32 ans il était claire­ment sur la pente de­scen­dante. C’est l’époque où il con­nut les jeunes loups Ed­berg et Be­ck­er, dont il fera de saisis­sants portraits dans les col­on­nes de Ten­nis Magazine à la fin des années 80. John McEn­roe aura aussi droit à son portrait… et il y sera notam­ment ques­tion d’un ob­scur match à Hous­ton début 1985, qui a tourné au vinaig­re.

Affron­tant un John McEn­roe n°1 mon­di­al au som­met de son art sur sur­face rapide, le Polonais n’avait a priori pas grand-chose à espérer de ce match. Mais après la perte du pre­mi­er set, il se mit à jouer son meil­leur ten­nis et of­frit une vraie op­posi­tion au Super­brat. Ce de­rni­er va alors franchir le 38ème Para­llèle après la perte du deuxième set au tie-break. John pas­sera tout le troisiè­me set à in­sult­er et à train­er dans la boue l’ad­versaire, sa mère, sa famil­le, son épouse, son pays. Et s’il s’en sort sur le fil 7/5 au troisiè­me, il n’échap­pera pas à une petite ex­plica­tion dans le huis-clos du ves­tiaire. Il faud­ra un mal­abar (Zivojinovic je crois) pour les empêcher d’en venir aux mains. Telle est la vers­ion de Fibak, qui con­clut son ar­ticle en s’éton­nant que les débor­de­ments du new-yorkais ce jour-là soient totale­ment passés en-dessous des radars. Rap­pelons que cette re­ncontre s’est dis­put­ée de­vant un corps ar­bitr­al loin d’être aussi pro­fes­sion­nel qu’il ne le de­viendra par la suite.

Nous n’avons pas les im­ages de ce match, et rien pour con­firm­er les pro­pos de Fibak. Le fameux « The ques­tion, Jerk ! » de Stockholm quel­ques mois plus tôt em­por­te tout, et là nous avons les im­ages. Mais si ce récit était avéré, il y aurait de quoi se de­mand­er com­ment un Fibak, même en gran­de forme du haut de ses 32 ans, a pu contra­ri­er à ce point McEn­roe à ce moment-là, et sur­tout pour­quoi ce de­rni­er s’est com­porté de manière aussi odieuse.

On pour­ra, du reste, s’in­terrog­er sur ce début de saison 1985, marqué de quat­re vic­toires en tour­nois. De Philadelphie à Chicago, en pas­sant par Hous­ton et Milan, John McEn­roe al­ig­na cer­tes les vic­toires, mais sans avoir à affront­er de vérit­able poids lourd, Jimmy Con­nors de­vant re­nonc­er en fin­ale à Chicago en raison d’une bles­sure au dos.

Les fils se touc­hent

Cette pièce texano-polonaise s’ajoutant au dos­si­er n’a pas néces­saire­ment une gran­de im­por­tance, pas plus que le grand show de Stockholm face à Jar­ryd. Mais les deux événe­ments par­ticipent à un tab­leau d’en­semble, dont fait égale­ment par­tie ce Wimbledon 1984 où le Sale gosse réussit à s’astreindre à un sil­ence total pen­dant ses matchs, non sans pre­ndre énormément sur lui.

En 1984, John n’a jamais été à ce point maître de son jeu, et il ex­er­ce sur le cir­cuit ATP un joug ne souffrant aucune con­tes­ta­tion. Il marche sur l’eau. Néan­moins, la cocotte-minute est sur le point d’explos­er ; il n’est plus une levée du Grand Chelem où son com­por­te­ment ne sera pas scruté à la loupe. A Wimbledon donc, mais aussi à l’US Open, une par­tie des of­ficiels, des jour­nalis­tes et du pub­lic n’at­tendent qu’une chose, non sans une cer­taine appétence mal­saine : qu’il craque. Ce re­gard in­quisiteur, il le sent peser sur lui chaque jour, sur chaque match, sur chaque point ; et ce re­gard vient s’ajout­er à cette pre­ss­ion du match par­fait que John se met lui-même.

Les fils ne pour­ront que finir par se touch­er. A Stockholm tout d’abord, ce qui vaud­ra à Mac une sus­pens­ion de 3 semaines et le privera de l’Open d’Australie. A Hous­ton en­suite, face à Fibak. A Dal­las enfin, face à Nyström, où la pre­ss­ion de rééditer sa saison précédente im­macul­ée est plus forte que jamais. Le pre­mi­er vérit­able coup de semon­ce vient bien à Dal­las, mais la ner­vosité du bon­homme était déjà per­cep­tible en amont.

Ainsi va se pour­suiv­re sa saison 1985, au cours de laquel­le il sera cap­able, sur des tour­nois mineurs, d’être le plus fort, y com­pris face à Lendl, mais où son meil­leur ten­nis, sa con­centra­tion et sa forme physique ne seront jamais au rendez-vous en même temps. A-t-il en­tretenu sa con­di­tion physique pen­dant l’in­tersaison 1984-1985 ? Son par­cours à Roland Gar­ros 1985 souffre net­te­ment de la com­paraison avec celui de l’édi­tion précédente. Où est-il pen­dant son quart de fin­ale lon­doni­en face à Curr­en ? Man­ifes­te­ment pas sur le ter­rain, puis­qu’il ne gag­nera que 8 de ses 13 jeux de ser­vice ce jour-là. Le grand vain­queur du fameux « Super Satur­day » de l’US Open 1984, par ail­leurs demi-finaliste du doub­le cette année-là, a-t-il travaillé sérieuse­ment son end­uran­ce en vue de l’édi­tion de l’année suivan­te où il n’a pas dis­puté le doub­le ? Au vu de sa pre­sta­tion face à Lendl en fin­ale, on peut en dout­er.

L’ère de McEn­roe est en train de pre­ndre fin : en 1984, il a tout simple­ment créé un monstre trop grand pour son cer­veau tour­menté.

L’en­fant de la balle

On ne se hasar­dera pas à pre­ndre pour ar­gent com­ptant les pro­pos de Mac tant ils ont pu être contra­dic­toires, y com­pris a post­eriori. A tous les micro­s com­plaisam­ment ten­dus pour le faire parl­er des raisons de son déclin, il évoque in­variab­le­ment son mariage et sa pater­nité. Cette ex­plica­tion ne sera val­able qu’en 1986, avec la nais­sance de son pre­mi­er en­fant (en mai) et son mariage (en août) avec l’actrice Tatum O’Neal.

Sans en­tr­er dans une bi­og­raphie détaillée de Tatum O’Neal, dis­ons qu’elle est la fille de l’ac­teur Ryan O’Neal – in­oub­li­able Barry Lyn­don de­vant la caméra de Stan­ley Kub­rick – et qu’elle a eu une en­fan­ce per­turbée entre un père trop souvent re­tenu sur les plateaux de tour­nage (et ap­parem­ment violent) et une mère toxicomane. Son Oscar, ob­tenu à l’âge de 10 ans – un re­cord de précocité – n’est que la sur­face émergée d’un iceberg par­ticuliè­re­ment troub­le, comme en témoig­ne son auto­biog­raphie A paper life. Amateur d’art, mem­bre notoire de la jet-set new-yorkaise aux côtés de Vitas Gerulaitis, John McEn­roe avait son rond de ser­viet­te dans les clubs new-yorkais ac­cueil­lant les rock stars, et plus globale­ment fréquen­tait le même milieu que cette jeune actrice. Sauf qu’à la différence de Gerulaitis, cap­able de sor­tir une nuit entière et d’être ponctuel et im­pecc­able au petit matin, McEn­roe n’était pas une force de la na­ture. Et si l’on peut dis­culp­er Ivan Lendl de toute fréquen­ta­tion de toxicomanes, on ne peut en dire autant de John McEn­roe, ni ex­clure à 100% que son déclin soit lié à une con­som­ma­tion ex­ces­sive de drogues. Car en 1985, au mo­ment où ils of­ficialisent leur co­u­ple, Tatum O’Neal est de­puis plusieurs années une co­caï­nomane.

Plus globale­ment, la sim­ple ap­partenan­ce de John McEn­roe à la jet-set de la Gros­se Pomme donne corps à l’hypothèse que son hygiène de vie n’était pas néces­saire­ment adaptée aux contra­in­tes d’une carrière spor­tive de haut niveau. N’ayant jamais eu d’entraineur, il n’a jamais pu s’ap­puy­er quotidien­ne­ment sur un par­tenaire st­able le ramenant in­las­sable­ment à sa carrière, à ses ex­ig­ences et aux sac­rifices qu’elle de­vait im­pliqu­er.

Une légende qui tous­se

Quaran­te ans après les faits, l’aura de John McEn­roe reste in­tac­te. Dans la mémoire col­lec­tive, il a cer­tes con­servé ses galons de joueur par­ticuliè­re­ment colérique re­venant in­variab­le­ment quand il s’agit d’évoqu­er les plus gros caractères de l’his­toire du ten­nis. Mais cette mémoire col­lec­tive a égale­ment re­tenu, non sans raison, ses en­trec­hats au filet, son touch­er de balle ab­solu­ment uni­que et sa faculté inouïe à mettre sans ef­fort l’ad­versaire loin de la balle. Le génie qu’il a déployé raquet­te en main lui as­sure en­core aujourd’hui un écrin mol­letonné de re­spect, celui d’une voie écoutée et faisant auto­rité quand on parle de ten­nis. On ne com­pte plus les re­por­tages réhabilitant sa légende, son génie, pro­duc­tions d’autant plus hagiog­raphiques qu’elles sont réalisées avec le con­cours de l’intéressé. Car oui, osons le dire, John McEn­roe s’aime. Néan­moins, quel­le que soit sa capacité d’oubli, volon­taire ou non, de cer­taines zones d’ombre, le re­gard can­dide qu’il porte sur sa pro­pre carrière – et lar­ge­ment véhiculé comme tel – souffre d’in­suffisan­ces et d’approxima­tions.

C’est sur ce forum qu’un in­ter­naute avait ex­pliqué, à pro­pos de la demi-finale australien­ne de 1983 entre le Sale gosse et Wiland­er, qu’en aucun cas le « vrai » McEn­roe n’aurait perdu ce match. Je ne re­ssors ce post du con­gélateur que pour évoqu­er le « vrai » McEn­roe, celui de 1984 évidem­ment. La posi­tion de sur­plomb du new-yorkais, en plus d’être in­dis­cut­able, a duré une année entière, assez longtemps donc pour sus­cit­er en­core ce genre de pro­pos des décenn­ies plus tard. Mais c’est un peu court, car dans l’his­toire du ten­nis les saisons aussi im­macul­ées se com­ptent sur les doigts d’une main. Et at­tendre du Super­brat qu’il pro­lon­ge en 1985 sa domina­tion de 1984, c’était démesuré, même pour lui. Après tout, sa saison 1985, sur un plan stric­te­ment com­pt­able, est en tous points meil­leure que sa saison 1982 pour­tant marquée par la re­traite de son grand rival Björn Borg. Simple­ment ces deux ex­er­cices n’ar­rivent pas au même mo­ment de sa carrière.

En déclarant à Ric­hard Evans qu’il ne par­venait pas à tirer du plaisir de ses ex­ploits, John McEn­roe a sans doute, pour une fois, livré sans ar­tifice le fond de sa pensée. La con­trepar­tie de ses ex­ploits de 1984, c’est une pre­ss­ion gran­dissan­te, venue à la fois de lui-même et des at­tentes du pub­lic de la petite balle jaune. Et cette pre­ss­ion a fini par en­gloutir son esprit tour­menté, de manière sub­liminale fin 1984, mais récur­rente en 1985. Il a en outre com­mis l’er­reur de croire qu’il pour­rait main­tenir son niveau de 1984 avec la même con­stan­ce sans se plier à la dis­cip­line quotidien­ne néces­saire. Et c’est pro­bab­le­ment dans sa vie privée que se nic­hent d’abord les raisons de ce déclin re­latif.

L’ef­face­ment pro­gres­sif de John McEn­roe en 1985 ne doit donc rien à l’améliora­tion des matériels, ni aux progrès d’Ivan Lendl, ni à l’arrivée d’une puis­sance in­contrôl­able sym­bolis­ée par Be­ck­er. C’est lui, avant tout, qui n’est plus le même joueur.

Boris Be­ck­er, qui par­tage avec le Super­brat une vie jalonnée de nombreuses zones d’ombre, a in­diqué un jour que l’un des plus grands re­grets de sa carrière était de ne pas avoir affronté John McEn­roe au som­met de son art à Wimbledon. Un hom­mage en ob­lique à un champ­ion avec qui il était cap­able, le même jour, de s’en­gueul­er co­pieuse­ment durant le match et de finir la soirée avec lui. Mais Boris ne per­dait rien pour at­tendre : en août 1986, quel­ques jours seule­ment après son mariage, le Sale gosse al­lait of­frir à l’Al­lemand, désor­mais n°2 mon­di­al, la plus furieuse des op­posi­tions à Strat­ton Moun­tain, dans ce qui re­stera pro­bab­le­ment le plus beau match de l’année 1986.

Post-scriptum : l’auteur de ces lig­nes n’a pas à sa dis­posi­tion l’autobiog­raphie de John McEn­roe. Sujet à cau­tion comme tout ouv­rage auto­biog­raphique, et en­core plus con­nais­sant le per­son­nage, ce livre serait tout de même un éclairage précieux bien que par­tiel et par­ti­al, sur le déclin re­latif de Mac en 1985.

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Grand pas­sionné de ten­nis de­puis 30 ans.

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187 Responses to John McEnroe, chronique d’un déclin

  1. Nathan 29 novembre 2024 at 18:30

    Au temps pour moi, j’ai lu trop rapidement. Ce qui voudrait dire qu’une manipulation antérieure de TMZ a laissé ensuite des traces sur une manipulation postérieure de mélatonine. Elle serait en droit d’actionner une action contre le Laboratoire Pharmaceutique ou le prestataire chargé du packaging. De la TMZ n’a pas à se retrouver dans un autre produit, encore moins dans un produit grand public. Si j’étais elle, c’est ce que je ferais. Car comment expliquer au grand public et aux autres joueurs du circuit que de la mélatonine a été contaminée par… une autre substance interdite. C’est une histoire à dormir debout quand on la lit en raccourci dans la presse, bien moins compréhensible que celle de Sinner de prime abord.

    • Perse 30 novembre 2024 at 01:51

      A priori c’est dans le labo, la TMZ ayant retrouvé dans la plus forte quantité au sein même des gélules et non dans la boîte.

      Le fabricant a fait le mort (contrairement au cas Halep).

      En fait, on se retrouve sur un problème typique de médiatisation non rigoureuse de la part de la presse alors que les cas Swiatek (12 pages) et Sinner (33 pages) sont simples.

      La réaction d’Halep d’ailleurs ne la grandit pas et relève de la mauvaise foi à mon sens.

      Shapovalov est dans l’émotion primaire. Je ne sais pas si Pouillé a ouvert sa bouche maus il est probable que ce soit la aussi à côté de la plaque

    • Nathan 30 novembre 2024 at 15:49

      Oui, c’est un peu triste de voir à quel point les premiers intéressés, les joueurs et les joueuses du circuit, manquent à la fois de recul et de curiosité. C’est leur boulot, c’est leur pratique, ils (elles) devraient y regarder à deux fois ou se taire. Pour un Taylor Fritz, combien de réactions épidermiques, les premiers qui montent au créneau étant les joueurs déjà condamnés en brandissant la pancarte de l’inéquité pour mieux s’exonérer de leurs éventuels errements passés.

      Le droit n’est pas la justice et encore moins la vérité. On le sait tous. Mais il n’y a pas d’alternative. Ce qui me surprend de la part des joueurs, c’est l’absence de propositions constructives pour faire évoluer les choses. Réfléchir aux règles et à la jurisprudence, faire des propositions d’amélioration, proposer un fonds pour aider les joueurs dans la tourmente donnant accès à des avocats spécialisés, des laboratoires spécialisés, etc. Dire que le traitement des joueurs est inéquitable est une chose. Prendre le problème à bras le corps en est une autre. Les gens préfèrent croire leur croyance que comprendre et agir. De « l’élite est pourrie », on croit entendre aussi une autre petite musique : c’est parce qu’elle est pourrie qu’elle est devenue l’élite. Ce qui ne veut pas dire pour autant que tout est parfait, que la justice ne se trompe pas, et que l’élite est au-dessus de tous soupçons. Il n’est pas inutile de le préciser.

      • Perse 1 décembre 2024 at 12:12

        Au bout d’un moment, on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif aussi.

        La difficulté actuelle est bien que trop de monde ouvre sa bouche en toute bonne conscience et avec une absolue méconnaissance des choses.

        Si on suit les commentaires sur l’Equipe, c’est 90% du temps totalement à côté de la plaque par ignorance complète du dossier alors que le rendu donne le raisonnement et les éléments du dossier et que celui-ci est aisément accessible. Toutes les « questions » posées par ces gens qui pensent en poser d’intelligentes sont d’une bêtise crasse en réalité.

        En l’état actuelle des choses, j’ai envie de dire que tous ceux qui font une comparaison avec le cas Halep se décrédibilisent et méritent d’être ignorés.

        « Le droit n’est pas la justice et encore moins la vérité » : pour le cas d’espèce, il y a beaucoup de ressources qui ont été investies pour déterminer la plausibilité des arguments de Swiatek (avec expertise, contre-expertise et investigation poussée sur le lot de la mélatonine incriminée).

        Peut-être que par ailleurs elle se dope, mais certainement pas à la TMZ.

        • Anne 3 décembre 2024 at 12:01

          dans le genre, il n’est pas à une connerie dite près, on a Gasquet. Interrogé sur les deux cas les plus récents dans La dépêche du midi, celui-ci affirme :
          « Ce qui m’inquiète le plus c’est qu’on ne comprend pas trop le déroulement. Tu l’apprends après ! Normalement, il y a un procès, après tu as un délibéré, tu as une sentence qui tombe. Là, on apprend tout en même temps et ça, ce n’est pas normal, ça ne veut rien dire. Ce n’est pas au niveau. Je trouve que le dossier est très mal géré. Ce n’est pas normal, ce n’est pas pro. La justice sportive, ce sont des amateurs. Vraiment. Il y a une cacophonie. C’est un peu grotesque. »

          De la part de quelqu’un qui sait très bien comment cela fonctionne pour avoir été concerné… c’est une sortie pour le moins grotesque justement.

          • Perse 4 décembre 2024 at 11:18

            Dans le même genre, les propos de Benneteau sont bien épais.

            Soit il ne sait pas s’exprimer, soit les journalistes sont bêtes mais ses propos ne font que mettre de l’huile sur le feu et le faire passer pour un idiot, c’est fou !

  2. Perse 1 décembre 2024 at 16:55

    https://www.eurosport.fr/tennis/dopage-trimetazidine-un-mois-de-suspension-appel-laffaire-swiatek-expliquee_sto20058405/story.shtml

    Cet article est à côté de la plaque par exemple, le traitement est pourri et ne fait qu’ajouter à la confusion. Pourquoi le journaliste n’est pas capable de lire préalablement l’attendu avant de se renseigner auprès de l’expert ?

    A la limite la raison des effets du TMZ est secondaire, là les vrais questions, c’est pourquoi 1 mois pour elle et pas pour Sinner ni non plus 9 mois comme Halep.

  3. Colin 4 janvier 2025 at 13:44

    Salut à tous, et bonne année 2025 les 15-lovers.
    Les commentaires sur cet article s’étaient fermés automatiquement après 175 jours, j’ai rallongé à 365 jours le délai de fermeture.
    Mais pas d’article nouveau depuis le 5 juillet 2024, voilà une bien longue disette. Quand je pense que j’ai 5 ou 6 articles en chantier depuis plusieurs années et jamais le temps d’en terminer ne serait-ce qu’un seul.
    Moi je regarde le match Mpetshi / Opelka, on dirait un sport nouveau, 203 cm vs 211, les échanges sont très rares, les aces et les services gagnants très nombreux. C’est peut-être la première fois de sa carrière que le jeune français rencontre un joueur qui lui est (à peu près) identique?

  4. Montagne 4 janvier 2025 at 20:00

    Bonne année tennistique, Colin, bonne année à tout le monde , si il y a encore un monde habité à 15-love !!

    Colin, sommes nous les deniers dinosaures ?

  5. Nathan 6 janvier 2025 at 13:05

    Comme disait Beckett « La fin est dans le commencement et pourtant on continue », alors Bonne Année aux survivants et amateurs d’un jeu qui s’appelait le tennis ! L’année sera belle, Slip ne gagnera plus de GC !

  6. Guillaume 6 janvier 2025 at 14:34

    Ici comme dans les tennis-clubs on a tous migré au padel :mrgreen:

    Bonne année !

  7. Perse 6 janvier 2025 at 14:53

    Bonne année à tous,

    Première semaine sans grandes surprises en toute honnêteté même si le « retour » d’Opelka constitue une belle histoire.

    J’ai profité de la diffusion gratuite sur Youtube de la United Cup pour regarder pas mal de tennis et j’ai adoré l’équipe tchèque : Machac et surtout Muchova sont des plaisirs à voir évoluer.

    L’équipe de Pologne était très forte avec un HH dont les résultats comptables ne rendent pas justice à la montée en puissance.

    J’ai trouvé 2 articles très intéressant à propos du profil de HH d’ailleurs.

    https://theracquet.substack.com/p/the-top-10-as-video-game-characters
    https://theracquet.substack.com/p/the-top-10-as-video-game-characters

    Ainsi qu’un autre article sur le coup droit ATP contemporain et ses limitations

    https://hughclarke.substack.com/p/part-1-forehand-technique-and-swingweight

    Contrairement à l’année dernière, il y a eu moins de double mixtes décisifs mais j’ai trouvé que la « convergence » du fond de court était toujours plus visible, rendant le jeu nettement plus tactique et stratégique puisque les gars ne peuvent plus faire exploser les filles en 3 frappes du fond comme c’était encore le cas il y a 10 ans.

    Même au service, les filles retournaient vraiment bien des balles hors-normes pour leur niveau. D’ailleurs, c’était plutôt les garçons qui n’arrivaient pas à s’ajuster aux guimauves des filles (Fritz notamment a été régulièrement piégé dans l’exercice).

    Bien sûr, le fait de ne pas encore avoir vu à l’oeuvre Sinner et Alcaraz fait que l’on n’a aucune information sur l’issue probable de l’AO. Zverev risque de souffrir et de galérer avec sa blessure même s’il a une caisse exceptionnel. Medvedev devrait être lui aussi solide.

    Djokovic ne semble plus avoir les armes contre le Top 5.

  8. Anne 6 janvier 2025 at 16:10

    Bonne année à tous !!!!

    pour Djokovic, non seulement il ne semble plus vraiment avoir les armes contre le Top 5 mais pas sûr non plus, contrairement à son discours, qu’il ait encore la motivation pour… A voir, très vite… puisqu’on arrive dans ce qui aura longtemps été son terrain de jeu favori

  9. Sam 7 janvier 2025 at 10:20

    Bonne année à tous les Lovers, les Dinosaures et les autres !

    Je ne sais pas encore pas quel miracle une activité plus intense reprendra ici, mais nul doute qu’il va arriver. Déjà parce que, personnellement, j’ai eu beau regarder tous les épisodes de Jules Marie joue au Padel, je n’ai toujours pas compris les règles.

    J’ai du mal à m’intéresser sérieusement au tennis IA de Sinner, et j’ai l’impression de ne pas être le seul, et Carlito ne me fait ni chaud ni froid.
    Donc, ce qui me ferait plaisir en 2025 :
    - Voir Rublo faire un gros truc en GC…Totalement irréaliste, ne pas le voir sombrer corps et âmes serait déjà pas mal. Et en même temps le voir continuer de pêter les cables,
    - Ne plus voir de longues sorties de préretraites, retraites, postretraites, conférences de presses mondiales larmoyantes, etc, bref, Bublik a 1000 fois raison, ça suffit, Richard, si tu me lis : de la dignité, du soft.
    - Voir le Z gagner un GC. Oui, voir le Z gagner un GC. Je sais pas d’où ça me vient cette idée, son tennis ne me passionne pas plus que ça, mais je commence à avoir une sorte d’affection pour sa tenacité. Bah, après tout, à l’origine, je suis un fan de Lendl, donc…
    - Voir Kyrgios se planter magistralement dès l’OA, ce qui, selon toute vraisemblance, ne manquera pas d’arriver.
    - Voir Bublik gagner un GC.

    Bon, globalement, même à l’écrire comme ça, j’ai du mal à me voir pétri d’enthousiasme pour la saison à venir.

  10. Sam 7 janvier 2025 at 10:36

    Il est donc temps de parler de Vrai Tennis.

    Ce que je souhaite vraiment pour l’année à venir, concernant les joueurs que je suis assidument :

    Voir Jawad monter 15/3, tout en restant « lucide », malgré les bientôt 10K abonnés :

    https://www.youtube.com/watch?v=qWYygwcuARk

    Voir Lilian Baduuf perfer à 0 : Baduuf, c’est vraiment mon joueur pref’ en ce moment, meilleures analyses techniques, commentaires les plus marrants, N1 de l’autodérision…Quoi que Jawad soit top également dans ce domaine, crucial dans le Vlog tennis Amateur :

    https://www.youtube.com/watch?v=q46aTMqnQB0

    Voir le Jeune Alius jouer un match entier sans balancer sa raquette et commencer ses commentaires sur son match avant le second set ou la première demi heure de vidéo :

    https://www.youtube.com/watch?v=YfCY7VDGtwY

    Idem pour l’ami Amortie Rétro, serait cool de finalement… Moins parler et nous laisser totalement profiter de, je n’hésiterais pas à le dire, parfois, coups de génie. Je sais, je n’ai qu’à couper le son, mais bon :

    https://www.youtube.com/watch?v=zF6KaKTmF6g

    Qui dit Amortie Rétro dit aussi Casual Tennis. Ces deux là, Bastien et Kevin IRL, sont les plus chouettes R1M du heu « circuit » :

    https://www.youtube.com/watch?v=Ga2y8yzDgII

    Last but not least, je souhaite pour cette année un retour au premier plan du père, je crois, du Vlog Tennis, le baromètre du genre, l’irremplaçable Criss Cross :

    https://www.youtube.com/watch?v=l765cze7q3U

    J’en oublie, mais avec ça, il y a de quoi sérieusement glander sur youtube.
    Je sens que je vais avoir du mal à me passionner pour l’OA…

  11. Perse 9 janvier 2025 at 11:15

    Lors des exhibitions de cette semaine, Sinner a l’air d’être toujours bon mais je l’ai trouvé très maigre, comme s’il avait chopé une crève dont il n’était pas encore remis. Grosse sudation et très rouge également.

    Alcaraz contre plus forte opposition doit encore se régler. Il a semble-t-il altéré son service avec une raquette parcourant un plus grand arc en passant bien en bas. A voir si ça lui permettra plus de régularité au service.

    Sinon Mensik continue à faire du dégât et Fonseca en qualification a distribué des sacs incroyables au 1er tour.

  12. Anne 15 janvier 2025 at 18:22

    Le deuxième tour de l’Open d’Australie et on a déjà perdu Rublev (qui est tombé, il est vrai, sur la nouvelle pépite brésilienne de 18 ans, Rudd, FAA, GMP et Tsitsipas qui a vraiment l’air d’avoir perdu son tennis en même temps qu’il a trouvé le grand amour…

    Le tennis féminin français commence visiblement la saison sur les mêmes bases que celles de l’an passé.

    Djoko a déjà lâché deux sets et pour le moment Sinner et Alcaraz ont l’air de suivre leur petit bonhomme de chemin, tout comme Zverev

  13. Perse 17 janvier 2025 at 16:09

    Très surpris du résultat de Djokovic-Machac mais mis à part ça, j’ai l’impression qu’il y a un vrai mouvement de renouvellement sur l’ATP avec la « nouvelle » next-gen qui supplante la génération de Medvedev qui lui-même semble déclassé. Son élimination est tout de même un coup de tonnerre pour le finaliste de 3 des 4 dernières éditions !

    Sinon Zverev contrairement à RG dépense relativement peu d’énergie mais semble toujours autant peiné à réellement faire le point dans le jeu.

    Sinner et Alcaraz semblent toujours au-dessus même si ça ne joue pas mirobolansement bien pour l’instant.

    Chez les filles, Danilovic continue à progresser et à trouver de la stabilité dans le jeu. Très dommage pour Muchova d’avoir chopé Osaka dès le 2ème tour, c’est ma joueuse préférée. Je suis team Rybakina et Sinner ou Zverev.

  14. Colin 18 janvier 2025 at 13:16

    Lettres Perse-Anne… Montesquieu, le retour.

  15. Montagne 20 janvier 2025 at 11:14

    Tu le Persécutes
    Mais il Persévère

  16. Nathan 21 janvier 2025 at 17:25

    Semper eadem.

  17. Anne 21 janvier 2025 at 19:29

    Les Open d’Australie se suivent et… Djoko nous rejoue le même cinéma. Et Carlitos est rentré dans son jeu… et oui le Serbe sait mieux que personne jouer les joueurs à l’agonie en fin de premier set pour enchaîner trois sets derrière à un rythme d’enfer comme si de rien n’était…

    • antsiran23 23 janvier 2025 at 11:39

      C’est bien pour çà qu’on a du mal à le respecter. Simulateur et fourbe. Et un tennis basé sur la destruction du jeu adverse. Sur la capacité à tout ramener. Sans jamais avoir la moindre défaillance physique justement…

  18. Perse 21 février 2025 at 20:39

    Ayant asphyxié le site, dernier laïus à propos du cas Sinner :

    L’arrangement n’est in fine pas surprenant et permet de sauver la face de l’AMA. Quiconque a lu la décision de l’ITIA aura noté que sa position était très solidement argumentée et que Sinner aura très pu ne rien subir de la part du TAS.

    Il n’y a pas de complot économique mais c’est de la haute politique qui ne satisfait in fine personne. Dommage que les médias, loin de faire leur travail ont rajouté de l’huile sur le feu en donnant voix à trop de joueurs n’ayant manifestement pas lu les documents.

    Quant à Kyrgios, il est devenu indéfendable de vulgarité et de puérilité depuis 2 ans. Alcaraz est plus spectaculaire que lui et a de meilleurs résultats. Kyrgios est obsolète.

    • Nathan 23 février 2025 at 14:53

      « Ayant asphyxié le site… », non, certainement pas, les causes sont nombreuses. Le ton était certes un peu excessivement abrupt mais l’argumentation très structurée.

      Une question qui me taraude tout de même et qui concerne, non pas Sinner mais Iga Swiatek – parenthèse d’ailleurs, honte à Kafelnikov pour ses propos que je juge dégeulasse à l’égard de la joueuse polonaise.

      Si Iga Swiatek avait consommé la ou les dernières gélules de mélatonine de la boite en sa possession, puis jeté cette boite vide à la poubelle, serait-elle encore sur les courts ou radiée à jamais ?

      Pour changer de sujet, avez-vous regardé attentivement Alcaraz ces derniers temps (Australie, Rotterdam, Doha) ? Je me demande si ce joueur extrêmement doué ne serait pas, d’une façon moins borderline et histrionique, en voie de Rublévisation ? Encore que Rublev ait fait un superbe parcours à Doha.

  19. Perse 23 février 2025 at 22:18

    Les commentaires des joueurs sont malheureusement dignes du café du commerce. Kafel devrait retourner suer au sauna et jouer au golf.

    Pour ta question, on se serait retrouvé dans un cas à la Halep avec 2 ou 4 ans de suspension et ensuite un combat d’expert délétère. Même si Swiatek a été nettement moins dans la confrontation et avec un meilleur dossier (elle a quand même eu 3 semaines de suspension provisoire, le temps que les experts mandatés par l’ITIA fasse la contre-expertise de l’hypothèse de Swiatek).

    Pour Alcaraz, je n’ai rien noté de particulièrement remarquable quant à son attitude. Le principal problème d’Alcaraz est qui’il est en-dessous de la moyenne jusqu’à 4 coups dans le rallye, et les joueurs très puissants ont bien identifié ça : le bousculer en 4 frappes et ne pas s’épuiser au-delà. Lehecka avait le profil pour se le faire.

    • Anne 24 février 2025 at 21:27

      c’est fou de constater que la plupart des joueurs, tout au moins ceux qui l’ouvrent, méconnaissent complètement le fonctionnement de l’antidopage. Et lire une trentaine de pages pour juste savoir de quoi il retourne est au-dessus de leurs moyens…
      Force est de constater que les joueurs auraient pu (dû) profiter de son absence pour essayer de grapiller des points. La semaine dernière, ils ont perdu quelques occasions de le faire. Tant pis pour eux…

      Pour le Kafel, visiblement, il a oublié de balayer devant sa porte… mais bon, y aller de son petit couplet anti-Sinner lui permettait de rappeler qu’il existait. C’était peut-être ça le but en fait.

      • Perse 25 février 2025 at 13:12

        C’est surtout fou que les médias soient aussi complaisants envers les plus médiocres. Même si les joueurs français ne brillent pas particulièrement, d’autres (Rudd, Zverev dans une moindre mesure) ont eu des propos plus prudents.

        A noter que l’avocat de Sinner reconnaît sans ambages qu’il a dû faire une longue pédadogie pour arriver à cet accord qui reflète in fine bien le rapport de force juridique (en gros, 3 mois c’est le 1/4 ou le 1/8 de la sanction réclamée par l’AMA et ça reflète bien la probabilité de « victoire » de l’AMA devant le TAS).

  20. Perse 25 février 2025 at 19:30

    https://www.kicker.at/doping-misshandlungen-und-geldsorgen-schett-ueber-den-zustand-des-tennissports-1093303/artikel

    Bonne interview de Barbara Schett (utiliser Deepl pour la traduction).

    Le cas Rybakina a l’air vraiment grave, et elle indique que ça a l’air également assez laid pour Leylah Fernandez.

    Personnellement, j’ai l’impression que la WTA a pris une décision courageuse même si elle a du mal à la faire appliquer : quand on a un historique d’abus si documenté tant historiquement que présentement, je trouve ça notable d’avoir « dit les termes ».

    Apparemment le père Dokic avait l’air d’être terrifiant !

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