La fin de la malédiction ?

By  | 24 novembre 2016 | Filed under: Actualité, Coupe Davis

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Vous l’ig­noriez peut-être (ou même sans doute) mais le de­rni­er évène­ment majeur de la saison se déroule ce week-end avec la fin­ale de la Coupe Davis. Aut­refois pas­sage in­con­tourn­able du calendri­er, la com­péti­tion a, il est vrai, perdu de son pre­stige face à un calendri­er de plus en plus chargé par ail­leurs. Malgré tout, la fin­ale, qui se déroule en Croatie en in­door rapide, réunira en­core cette année un plateau in­téres­sant avec le numéro 6 mon­di­al (Cilic), le numéro 20 (Kar­lovic) et l’un des hom­mes forts de la deuxième par­tie de saison, à savoir Juan Mar­tin Del Potro. Présen­ta­tion rapide des 2 équipes, sort­ies vic­torieuses de deux par­cours très relevés.

Ar­gentine

Com­men­çons par l’équipe favorite des cœurs à défaut d’être favorite des book­mak­ers.

Après une mise en bouc­he raisonn­able face à la Polog­ne, équipe valeureuse qui a en­core sérieuse­ment accroché l’Al­lemag­ne en bar­rages mais limitée en de­hors du doub­le, l’Ar­gentine a dû sor­tir l’Italie chez elle, avec Del Potro uni­que­ment dis­ponib­le en doub­le, et sur­tout la Grande-Bretagne, gran­de favorite du tour­noi et tenan­te du titre.

Evi­dem­ment, le re­tour de Del Potro de plusieurs années de galère n’est pas pour rien dans ce re­tour au pre­mi­er plan de l’Ar­gentine qui semblait vouée à une période dif­ficile avec une généra­tion moins pro­met­teuse. C’est d’ail­leurs un des para­doxes de ce réser­voir ar­gentin avec 9 joueurs dans le top 100 mais aucun dans le top 40 en de­hors de Del Potro, 38 ème.

Mais ce serait oub­li­er que l’Ar­gentine sans lui a ter­miné à un match de la fin­ale l’an passé et qu’il n’a ap­porté « que » 2 points cette année (1, capit­al, en sim­ple et 1 en doub­le).

Ce re­tour au pre­mi­er plan doit aussi be­aucoup au capitaine ar­gentin, Daniel Or­sanic (qui a par ail­leurs des origines croates), in­tronisé de­puis début 2015 : alors que face à un réser­voir aussi vari­able, il aurait pu faire le choix de privilégi­er réguliè­re­ment la forme du mo­ment, il a choisi de toujours aller dans une logique de groupe, con­struit pas à pas et sans faire de co­upures brus­ques même s’il a pu ponctuel­le­ment faire des petites re­touc­hes, sans grand succès d’ail­leurs (Monaco en Italie). Il va au bout de sa logique avec cette fin­ale où il con­tinue de faire con­fian­ce à Mayer et Pella, pour­tant en méforme sur le cir­cuit, alors qu’il avait sous le coude Diego Schwartzman (fin­alis­te à An­v­ers récem­ment mais décevant l’an passé en Coupe Davis) ou Horacio Zebal­los (6 tour­nois de doub­le dont 3 sur le cir­cuit prin­cip­al de­puis juil­let). Dans un pays où la pass­ion prend souvent le pas sur la raison et où il est souvent critiqué pour ses choix anti-conformistes, c’est peut-être ça fin­ale­ment la gran­de révolu­tion. Un petit tour de table rapide des joueurs.

Juan Mar­tin Del Potro (ATP 38) : fin­alis­te olym­pique, vain­queur à Stockholm, il a battu à 4 re­prises un top 5 cette saison et re­vient en forme au meil­leur mo­ment pour aider son équipe, avec notam­ment un match épique face à Mur­ray en demi-finale. Seul hic : sa forme physique lais­se pens­er qu’il ne pour­ra pas jouer les 3 jours, contra­ire­ment à Cilic.

Federico De­lbonis (ATP 41) : c’est un peu Boudu sauvé des eaux. Avant son de­rni­er tour­noi de la saison à Bâle, il n’avait qu’un seul match sur le cir­cuit prin­cip­al de­puis mi-mai, pénib­le­ment face à un ob­scur US au pre­mi­er tour de l’US Open et il n’avait d’ail­leurs pas été utilisé lors de la demi-finale en in­door face à la Grande-Bretagne. Mais un bon de­rni­er tour­noi à Bâle et le souvenir de sa très bonne pre­sta­tion face à l’Italie en quart lui per­met­tent fin­ale­ment, non seule­ment de re­st­er dans le groupe, mais même d’être titulaire pour le pre­mi­er match face à Cilic. A noter égale­ment qu’il avait sérieuse­ment accroché Kar­lovic lors de leur match à Tokyo il y a un mois et demi (défaite 6/7 7/6 6/7).

Guido Pella (ATP 72) : en gran­de dif­ficulté sur le cir­cuit (en de­hors du for­fait de Gas­quet, il reste sur 1 vic­toire en 12 matchs), il a toutefois été un des grands ar­tisans de la qualifica­tion avec sa vic­toire face à Ed­mund.

Leonar­do Mayer (ATP 137) : Totale­ment en per­di­tion cette saison, il a toutefois toujours bénéficié de la con­fian­ce du capitaine ar­gentin qui n’a pas hésité à l’align­er lors du match décisif face à Dan Evans. Il faut dire qu’il reste sur 9 succès en sim­ple en matchs à enjeu en Coupe Davis, une con­fian­ce très différente de celle qu’il peut dégager sur le cir­cuit. Avec son ser­vice par­ticuli­er, il reste un des Ar­gentins les plus ef­ficaces en in­door et il vaut mieux que son clas­se­ment (il a été 21 ème à l’ATP il n’y a pas si longtemps).

Le point fort : la capacité à faire le bon choix. Souvent en dif­ficulté dans les pro­nos­tics, Or­sanic a pour­tant souvent réussi à tirer le meil­leur de ses hom­mes, que ce soit Del Potro, Mayer, De­lbonis ou Pella. Ces coups tac­tiques fonction­nent souvent comme face en demi même s’il peut y avoir quel­ques échecs ponctuels.

Le point faib­le : le doub­le. Avec Berlocq-Mayer, Or­sanic avait trouvé un doub­le qui fonction­nait plutôt bien. Mais il a choisi de se pass­er de Be­rlocq suite au re­tour de Del Potro et le doub­le fonction­ne net­te­ment moins bien cette saison (1 vic­toire en 3 matchs). Et Del Potro ne pour­ra pro­bab­le­ment pas jouer les 3 jours.

Le fac­teur X : Leonar­do Mayer. En gran­de dif­ficulté sur le cir­cuit, il est toutefois be­aucoup plus en con­fian­ce dès qu’il re­vient en Coupe Davis. Il sera pro­bab­le­ment aligné en doub­le et le voir lors du match 5, s’il de­vait être décisif, n’est pas une opt­ion à ex­clure. Bref, il ap­paraît comme une des clés poten­tiel­les pour faire bas­cul­er la re­ncontre du côté ar­gentin.



Croatie

Côté croate, point d’in­nova­tion tac­tique en général. Cilic et Coric étaient in­dis­cut­ables en sim­ple, Dodig n’a jamais réussi à pro­uv­er qu’il avait le niveau pour être titulaire en sim­ple (en de­hors de sa période avec la Bos­nie à un niveau très inférieur) mais est un des meil­leurs joueurs de doub­le au monde, Kar­lovic était à la re­traite in­ter­nationale de­puis 2012 et aucun joueur testé et aucun autre joueur n’avait le niveau re­quis pour venir chang­er cette hié­rarchie pour le capitaine croate Zeljko Krajan, en place de­puis 2012, et qui n’a pas be­aucoup de marge de manœuvre d’ail­leurs, il faut le re­con­naître.

Seule facétie auto­ris­ée : Skugor aligné en doub­le plutôt que Cilic lors du pre­mi­er tour face à la Be­lgique avec une vic­toire croate lors du doub­le.

Alors pour­quoi la Croatie se retrouve-t-elle en fin­ale cette fois-ci malgré un par­cours très com­pliqué (éli­mina­tion du fin­alis­te Belge, des US chez eux après avoir été mené 2-0 puis de la Fran­ce) ? C’est avant tout une ques­tion d’alig­ne­ment des planètes : Cilic n’est enfin plus blessé ou sus­pen­du, Coric a pris de la maturité et Dodig s’est imposé comme un des meil­leurs joueurs de doub­le. Il faut aussi noter que la Croatie a dû visit­er le groupe I (équivalent de la deuxième di­vis­ion) en 2014, faute d’être à 100%.

Seul chan­ge­ment mais pas des moindres : Borna Coric est for­fait pour la fin­ale après de lon­gues semaines d’in­certitude (il avait d’ail­leurs été appelé in­itiale­ment). Mais ce qui aurait pu être une cat­astrop­he a fin­ale­ment vite été résorbé puis­que Kar­lovic a ac­cepté de re­venir en sélec­tion pour cette fin­ale. Petit tour d’horizon des joueurs :

Marin Cilic (ATP 6) : vain­queur de son pre­mi­er M1000 cette saison, plutôt en forme en cette fin de saison, il est évidem­ment l’arme prin­cipale des croates puis­qu’il peut jouer les 3 jours. Cer­tes, il a dû aller faire le Mast­ers mais il ne semble pas l’avoir fait à 100%.

Ivo Kar­lovic (ATP 20) : de re­tour pour la première fois de­puis 2012, il sort d’une des meil­leures saisons de sa carrière et sera bien utile suite au for­fait de Coric.

Ivan Dodig (ATP 13 en Doub­le) : le pat­ron du doub­le Croate, il est un peu léger pour le sim­ple toutefois. Il n’a pas réalisé une saison ex­cep­tion­nelle que ce soit en doub­le ou en sim­ple par rap­port à l’an passé par ex­em­ple. Mais il a, en re­vanche, toujours été tranchant en Coupe Davis face à la Be­lgique, les USA et la Fran­ce.

Fran­ko Skugor (ATP 215) : le moins connu de cette fin­ale, appelé de dernière minute suite au for­fait de Coric. Le cin­quiè­me croate au clas­se­ment ATP fréquen­te es­sentiel­le­ment le cir­cuit Chal­leng­er où il réalise des per­for­mances honnêtes sans plus (il a battu Florian Mayer récem­ment mais a aussi perdu face à … Leonar­do Mayer aussi). Il joue égale­ment en par­tie en doub­le (il est ATP108 en doub­le) et a été as­socié à deux re­prises avec Dodig en Coupe Davis récem­ment pour deux vic­toires in­téres­santes (face à Melo-Soares en bar­rages l’an passé, face à Goffin-Bemelmans face à la Be­lgique).

Le point fort : le doub­le. Evi­dem­ment, on pour­rait citer Marin Cilic mais le doub­le a de gran­des chan­ces d’ap­port­er un point à cette équipe croate. Que ce soit Dodig-Cilic ou Dodig-Skugor, ces deux doub­lettes ont ap­porté des vic­toires sig­nificatives au doub­le croate récem­ment. Si le doub­le venait à tomb­er, ça pour­rait mal se ter­min­er pour les Croates.

Le point faib­le et le fac­teur X : Kar­lovic. Dif­ficile de trouv­er un point faib­le à cette équipe croate. Kar­lovic est peut-être le seul car les Croates n’auront pas d’op­tions de re­chan­ge derrière et qu’il est par­fois en dif­ficulté de manière sur­prenan­te. Mais il est en même temps le fac­teur X car dans un grand jour, il peut pouss­er Del Potro loin dans ses re­tranche­ments et le fatigu­er (un élément im­por­tant de cette fin­ale) et sur­tout, il est le seul à pouvoir jouer le match 5 décisif.


Le pro­gram­me de la fin­ale:

Marin Cilic (CRO) vs. Federico De­lbonis (ARG) – vendredi à par­tir de 14h (heure française)

Ivo Kar­lovic (CRO) vs. Juan Mar­tin Del Potro (ARG) – vendredi après le pre­mi­er sim­ple

Doub­le – samedi à par­tir de 15h (pour l’instant Skugor/Dodig vs. Mayer/Pella mais cela peut chang­er)

Marin Cilic (CRO) vs. Juan Mar­tin Del Potro (ARG) – di­manche à par­tir de 14h

Ivo Kar­lovic (CRO) vs. Federico De­lbonis (ARG, à con­firm­er) – di­manche après le pre­mi­er sim­ple



Les chiffres de la fin­ale :

2. Il s’agit de la deuxième fin­ale de la Croatie. Ils avaient re­mporté la précédente face à la Slovaquie en 2007, où Kar­lovic avait été sélec­tionné mais pas aligné.

3. En trois con­fron­ta­tions entre les 2 équipes, les Ar­gentins ont toujours gagné.

5. Il s’agit de la cin­quiè­me fin­ale pour l’Ar­gentine. Ils ont perdu les 4 précéden­tes (1981, 2006, 2008, 2011) d’où leur réputa­tion d’équipe maudite puis­qu’aucune équipe n’a perdu autant de fin­ales sans en gagn­er une. Une des deux séries pre­ndra donc fin.

1,98. 4 joueurs de cette fin­ale font ou dépas­sent la tail­le de 1,98m (Cilic, Kar­lovic, Skugor, Del Potro). On notera aussi que deux aut­res dépas­sent le 1,90m (De­lbonis, Mayer). A l’in­verse, Pella fait 1,85m et Dodig 1,83m. Cela donne une tail­le moyen­ne des joueurs sélec­tionnés d’1.94m. Un sym­bole de l’évolu­tion du ten­nis moder­ne ?

96. Ivo Kar­lovic est le plus vieux joueur à dis­put­er un sim­ple d’une fin­ale de Coupe Davis de­puis 96 ans.

5/8. La côte moyen­ne de l’équipe Croate chez les book­mak­ers, favorite d’après eux. Elle est de 6/4 pour les Ar­gentins.

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223 Responses to La fin de la malédiction ?

  1. Hasek 27 novembre 2016 at 23:25

    C’est vrai que Karlovic est inconstant mais je reste sur le cul qu’il sorte un match aussi médiocre après un plutot bon match face à Del Potro.

    • Kaelin 27 novembre 2016 at 23:30

      Oui il a vraiment été hyper mauvais … Delbonis n’est pas un foudre de guerre non plus, il avait surtout à attendre que Karlo fasse se troue tout seul. Delbonis est surtout resté calme et concentré, ce qui est déjà énorme vu l’ambiance.

      • Hasek 27 novembre 2016 at 23:42

        Oui Delbonis a fait un match dans la lignée de celui face à Cilic, solide et agressif mais pas non plus injouable. Par contre, il a mieux servi.
        Karlovic a vraiment fait un match piteux, craquage mental parce qu’il ne s’attendait pas à jouer à 2-0 pour Cilic?

      • Patricia 28 novembre 2016 at 10:51

        Euh, quand même, Delbo a relancé un % incroyable de 1è, 71% vers la fin du 3è. Et il servait très bien. ok Karlo était pas bon dans le jeu, mais la clé contre lui c’est ça : très bien servir et bcp relancer. Sans devoir être exceptionnel dans le jeu, dans un match décisif, y en a peut-être pas bcp qui l’auraient fait. Et c’est mentalemetn qu’il a été impressionnant : non seulement public de malade mais enjeu maximal (et encore renforcé par l’exploit de JMDP).
        Il s’est sublimé et même une bête comme del Po n’a réussi à le faire qu’in extremis (il était pas terrible dans le double, ok contre Karlo, moyen au début contre Cilic) ; y a qu’à voir la prestation catastrophique d’Acasuso et Verdasco en 2008…

        J’avais émis l’hypothèse que Karlo aurait peut être du mal à jouer les 2 matches pour des questions d’endurance vu son âge et ses prestations en GC ; je ne pense pas que ce soit la tension qui ait fait la différence entre son très bon match contre Del Po (qui servait aussi super bien) et cette prestation médiocre.

        • Patricia 28 novembre 2016 at 10:56

          Karlo montait systématiquement ou quasi à partir du 2è set avec très peu de réussite… pourtant il avait remporté plusieurs longs échanges contre del Po.

  2. Colin 27 novembre 2016 at 23:41

    Ah ben merde alors j’arrive trop tard. C’est allé bien vite quand même, en 2h09, quand on pense que le Delpo / Karlo avait duré 3h18…
    Très content pour les argentins, qui le méritent sur l’ensemble des 35 dernières années (!), les croates l’ayant déjà eu en 2005.
    Et puis Cilic finira par gagner la Coupe, vu qu’il fait tout comme son jumeau Delpo mais avec quelques années de retard.
    2016 restera une énorme année pour Delpo.

    • Djita 27 novembre 2016 at 23:45

      Oui il la gagnera j’en suis sure. Il le mérite.
      N’empêche quand on voit la niac quil faut pour gagner une CD, Je me dis que l’équipe de France en est encore bien loin. :(

    • Guillaume 28 novembre 2016 at 00:15

      Il commence quand même à être sacrément à la bourre côté médailles olympiques. Doit en prendre 2 à Tokyo dans 4 ans – ou une seule, mais en or, ça compensera.

      Par contre il a un Masters 1000 d’avance sur JuanMa.

  3. Djita 27 novembre 2016 at 23:44

    Super victoire des argentins. Avec les tripes comme on aime. J’ai suivi le match Karlo/Delpo et Je n’arrive pas à comprendre comment Karlovic a pu joué aussi mal. Enfin bref. Bravo l’Argentine et surtout bravo Delpo. Tellement mérité.

  4. Hasek 27 novembre 2016 at 23:53

    2014: les Suisses la gagne enfin
    2015: la GB la gagne pour la première fois depuis 1936
    2016: l’Argentine la gagne enfin
    2017: qui brisera la malédiction ^^

    Sinon, on voit quand même que le palmarès reste assez fourni quand on voit le patron des équipes gagnantes
    2016: Del Potro
    2015: Murray
    2014: Wawrinka-Federer
    2013: Berdych
    2012: Berdych
    2011: Nadal
    2010: Djokovic

    En général, le vainqueur sort plutot une bonne saison derrière. De bonne augure pour Del Potro?

    • Colin 28 novembre 2016 at 00:27

      Bien vu.
      Et le tableau de synthèse tout frais sorti de mon ordi, publié ici, permet de visualiser ce que tu dis de façon graphique :
      Post-it : Grands chelems et statistiques

  5. Geo 28 novembre 2016 at 06:36

    Toute une saison en tête pour se retrouver second au pire moment. Ce n’est pas Ali Juppé mais Dragan Djupovic.

    • Djita 28 novembre 2016 at 13:30

      C’est sur que ce n’est pas facile à encaisser. Mais c’est le sport. Je ne comprends pas comment Djoko s’est liquéfié cette deuxième partie de saison. Cela dit j’ai hâte de voir son début de saison 2017.

  6. Elmar 28 novembre 2016 at 09:07

    Il n’y a plus qu’un seul vainqueur en GC en activité qui n’a pas gagné la Coupe Davis. Ça aurait de toute manière été le cas après cette finale.
    Karlovic très décevant dans le 5ème match. Et pourtant c’est Cilic qui doit le plus s’en vouloir.

  7. Patricia 28 novembre 2016 at 11:10

    DelPo a disputé le 5è set avec le petit doigt cassé… en attrapant à la main une balle de Cilic. Il en rate pas une question héroïsme, le gars.

    • Elmar 28 novembre 2016 at 12:11

      Je viens de lire ça. Del Po c’est le dernier mec sur le circuit qui me fait autant vibrer (à moins que Rog parvienne en finale de Wimbledon en 2023)

    • Djita 28 novembre 2016 at 13:28

      Pareil, ce mec me fait vibrer. C’est tellement un plaisir de le voir jouer avec cette envie débordante.
      Avec Wawrinka, ce sont les seuls excepté le maître bien sûr qui parviennent à me faire regarder leur match. Fed et Rafa nous ont tellement gâtés que ça va être dur sans eux. Ça me donne presque envie d’écrire un texte  » Comment Federer et Nadal ont tués le tennis ? » ;)

  8. Homais 28 novembre 2016 at 20:41

    Je me joins à ceux qui se réjouissent pour JMDP. J’aime bien le personnage, pas compliqué, son tennis non plus, du reste, mais ça me va.
    J’espère le voir jouer les trouble-fête dans les tableaux l’an prochain. Lui va roder dès les premiers tours, Nadal et Fed dès les 8ème, au moins au début de l’année, cela peut faire des masters et des GC assez intéressants dès le début, avec quelques sueurs froides pour les deux premiers de la classe au moment des tirages au sort.

    Rémy, un tableau final du RYSC ?

  9. Patricia 2 décembre 2016 at 14:43

    J’ai lu un sondage réalisé auprès de 10 journalistes sportifs sans doute anglo saxons, sur la question « qui dans le top 5 fin 2020″. La question est biaisée par la date assez récente, qui autorise les presque trentenaires Djoko et Murray à être envisagés encore actifs, et par la murraymania, mais je me suis amusée à quantifier les résultats (1è place = 5 pts, 2è = 4 pts, 3è= 3 pts, etc)

    Voici le classement général en résultant:
    1) Murray, 29 pts
    2) Zverev, 24 pts
    3) Djokovic, 21 pts
    4) Raonic, 16 pts
    5) Thiem, 14 pts
    6) Kyrgios, 11 pts
    7) Pouille, 5 pts (en une nomination ^^)
    8) Dimitrov, 4 pts (idem)
    9) Wawrinka, 3 pts
    10) Nishikori, Shapovalov, Monfils 2pts
    13) Edmund, Coric, Tiafoe, Sock, 1 pts

    Je trouve l’exercice amusant, mais les résultats assez emprunts d’amateurisme : déjà, la longévité supposée de Murray, Djoko (et pis, Stan et Monfils !) serait surprenante à l’aune des carrières de Fed et Nadal ; je vois mal ce qui permettrait d’imaginer un destin différent pour l’actuel duopole. Ensuite, sous représentation des actuels deux jeunes top 5, surtout Nishikori : vu leur régularité, leur progression, l’âge actuel de pic des joueurs, ils auraient dû figurer à 30 ans dans la plupart des top 5 proposés.
    Enfin, A part Thiem, Kyrgios et Pouille qui seraient à l’âge idéal pour leur pic, il me semble que les jeunots seraient encore verts dans 4 ans : Zverev pour un top 5 je veux bien, une 1è place c’est plus difficile ; et Shapovalov qui a 17 ans, c’est faire vraiment des plans sur la comète !

    • Elmar 2 décembre 2016 at 15:13

      Et tout ceux qui ont voté pour les mecs qui ont 1 points sont quand même pas crédibles. Aucun de ces mecs ne sera dans le top-5! Coric peut peut-être accrocher une fois une 4 ou 5ème place mondiale, mais bon, je miserais pas ma main dessus. Et les autres, c’est juste n’importe quoi.

      • Colin 2 décembre 2016 at 15:43

        S’ils leur ont mis un point, c’est justement qu’ils envisageaient qu’ils accrochent la 5ème place, pas mieux.

    • Colin 2 décembre 2016 at 15:42

      Fin 2020, Murray et Djokovic auront l’âge qu’avait Federer fin 2014 et il était encore n°2 mondial, donc c’est logique de considérer qu’ils auront encore toutes leurs chances d’être au top (surtout que Federer et Nadal ne seront plus là pour les bloquer). Il me paraît évident que Raonic, sauf blessure sérieuse l’obligeant à arrêter, sera dans le top 5, peut-être pas 1er mais pas loin. Et Nishikori aussi sans doute vue sa régularité dans le top8 ces trois dernière années. Bref, potentiellement, il reste une place disponible à se partager entre Zverev, Thiem, Pouille, Dimitrov… voire peut-être Del Potro à l’occasion de son énième retour.

      • Patricia 2 décembre 2016 at 16:26

        J’avais entendu que les 2 zigues allaient sur leur 30 ans, ce qui fait 34 ans fin 2020, Fed a 35 et il a explosé en début d’année pour blessures ; il est aussi sorti du top 5 en 2013, pour les mêmes raisons. En plus y en a pas beaucoup qui jouent aussi longtemps que lui, surtout les 1er rôles qui demandent de jouer un très grand nombre de matchs. On peut penser qu’ils auront pris leur retraite et que les signes d’usure mentale et physique qu’on a vu chez Djoko ne présagent pas de rempiler pour 4 ans. L’importance du service dans son jeu accroit aussi la longévité, Murray et Djoko sont dans des filières plus proche de Nadal.
        Note que je me souviens que quand Fed disait vouloir jouer les JO de Rio, ça faisait complétement jubilé, et il va rempiler pour un an.

        Nishi et Rao peuvent osciller à la limite du top 5 pour cause de blessures (Nishi va baisser plus tôt en principe, avec des forces basées sur la vitesse de déplacement), mais en principe ce sont les valeurs les plus sûres, et Rao flirtera sûrement à un moment avec la 1è place – surtout si Murray et Djoko ont déguerpi.

        Bien sûr DelPo peut s’inviter s’il joue une année complète, et Cilic aussi. Zverev peut éventuellement choper un GC à 23 ans (même si des fois ça suffit même pas pour le top 5, cf Cilic).

  10. Kaelin 6 décembre 2016 at 22:29

    Je suis un peu déçu que personne en commente l’IPTL, cette formidable compétition fondée en …… zzzzzzzzzzzzzzzzzz

  11. Homais 7 décembre 2016 at 09:30

    Je serais pas étonné que ce soit la dernière de l’IPTL et du tennis kermesse où on se tape dans les mains.

    Becker et Djoko, c’est fini aussi. Bon, ça va pas passionner les foules non plus. Impression qu’il cherche à se mettre en conformité avec sa nouvelle « philosophie ».
    Trois ans, c’était beaucoup quoi qu’il en soit, et réussite impressionnante de la paire. Donc une nouvelle étape n’a rien d’étonnant.

    • Perse 7 décembre 2016 at 19:42

      D’ailleurs Becker a dit que Djokovic a eu une baisse d’assiduité à l’entrainement dernièrement.

      Mais finalement qu’a a apporté Becker à Djokovic? Parce que Novak ne s’est pas particulièrement amélioré à la volée et son service fonctionnait déjà bcp mieux après l’épisode Todd Martin.

      • Patricia 8 décembre 2016 at 14:21

        Je crois qu’il s’est quand même encore amélioré dans les deux secteurs (avant ses pépins au bras cette année), et surtout il avait nettement plus d’intentions vers l’avant. Mais je pense que c’est beaucoup sur le plan mental que ça lui apportait, il avait besoin d’entendre une voix qui avait connu la haute altitude.

      • Guillaume 8 décembre 2016 at 17:07

        Côté service, Djoko est arrivé à des standards sacrément impressionnants depuis 2 ans, quand même. Alors que ce n’est pas un point fort chez lui à la base.

        Après oui, c’est la dimension mentale qui prime pour tous ces joueurs qui vont chercher un glorieux aîné à leur côté – on fait d’ailleurs à mon sens une erreur en les nommant « entraîneurs ». Ils sont à mon avis plus « consultants », en réalité.

        C’est Kerber qui en parlait très bien plus tôt dans l’année, agacée qu’on fasse toujours un raccourci type « depuis qu’elle est coachée par Graf »… Et elle répondait en gros que non, elle n’est pas coachée par Graf, qu’elle a juste fait 2 sessions de practice avec elle à Las Vegas. Mais par contre que les mots d’une Graf avaient eu plus de portée dans son esprit, « parce que c’est Graf ».

        Ce qui est intéressant surtout dans les allusions de Becker, c’est qu’on sent le gars qui en son temps n’a pas donné sa part au chien en matière de charlatans en tous genres, qui voit aujourd’hui son poulain reproduire les mêmes conneries… mais ne trouve pas comment avertir son joueur.

        • Perse 8 décembre 2016 at 18:48

          Cette transmission d’expérience vaut de l’or apparemment. A Bercy cette année, j’ai trouvé que Murray a atteint cette confiance inébranlable dans le clutch time car sans avoir bien joué, il a été incroyablement solide lors du tournoi. Notamment son match contre Berdych avec un Berdych qui a très bien joué lors du premier set et pourtant ne sut conclure (sans que pour une fois je puisse lui blâmer une excessive fébrilité).

          Sur cette fin de saison effectivement Murray était porté par ça.

          Quant à Becker, est-il toujours une épave ou bien s’est-il « rangé »? 20 ans après ses vidéos youtube continuent de montrer un joueur d’un incroyable charisme sur le court, mélange de surpuissance et de talent (ses retours de revers bloqués étaient des merveilles).

  12. Nathan 9 décembre 2016 at 17:49

    Je croyais que seuls les vrais dévots avaient l’habitude d’invoquer le Mental quand les esprits forts parlaient des choses réelles qui comptent : les stats, le physique, la tactique, la technique, etc.

    Mais je ne vais pas m’en plaindre, moi qui suis un apôtre du Mental, de l’Invisible, et qui pense effectivement que la voix du coach est plus importante que sa parole, que le contenant est plus important que le contenu, bref que le signifié improbable n’a de valeur que par le signifiant.

    Oui, Becker était un signifiant glorieux pour Djoko. Il lui a apporté beaucoup de Grands Chelems. C’est loin d’être négligeable. Hélas, il ne lui a pas apporté l’amour de tous.

    Djoko nous fait une Borgïte aigue. Borg ne s’ait jamais relevé de son vague à l’âme. A quoi sert au fond, la victoire, quand on en a déjà beaucoup ? Et pourtant l’archange blond était beaucoup plus doué que le Serbe.

    Alors Djoko inverse sa stratégie. Avec Pepe Imaz, il pense que l’Amour lui permettra accessoirement de retrouver le Tennis. Je crains qu’avec ce gourou de supermarché, il n’obtienne ni l’un ni l’autre. Wait and see.

    • Patricia 9 décembre 2016 at 19:57

      Ben au moins il lui manque encore quelque chose parce que Borg avait encore plus d’amour que de succès. Même McEnroe était amoureux de lui.

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