La domination absolue exercée par Rafael Nadal sur terre battue (97,3% de victoires) depuis sa défaite contre Andreev à Valence en 2005 (pour rappel, quatre matchs perdus dont deux contre Federer à Hambourg 2007 et Madrid 2009, ainsi qu’un contre Ferrero à Rome 2008 pour cause d’ampoules au pied et un contre Soderling à Roland-Garros 2009) et la sévérité des défaites infligées, rappellent la période 1974-1981, durant laquelle un autre grand champion a, comme lui, dominé de la tête et des épaules le tennis sur la surface ocre : Bjorn Borg.
Tous deux ont gagné Roland-Garros sans perdre un set (2008 pour Nadal, 1978 et 1980 pour Borg). Chacun a gagné Roland-Garros quatre années consécutives (2005-2008 pour Nadal, 1978-1981 pour Borg). Tous les deux peuvent s’appuyer sur des qualités comparables :
• Un physique hors normes, même si l’impression dégagée n’était pas la même : Borg était un athlète exceptionnel, avec un cœur de marathonien (35 pulsations minute au repos) et de vraies qualités de vitesse (il a battu Guy Drut sur 400 m haies, ce qui reste un exploit, même si le Français était champion olympique du 110m haies). Nadal dégage pour sa part une explosivité phénoménale, qu’il est capable de maintenir plusieurs heures durant, et ses qualités d’appuis et de reprises d’appui sont exceptionnelles, portées par des cuisses et une ceinture abdominale très musclées. Ce physique est un des éléments clés de leur domination mentale, car chacun de leurs adversaires n’imagine pas être en mesure de tenir physiquement plusieurs heures contre ces « monstres » de résistance.
• Un mental exceptionnel : Borg comme Nadal, sur terre battue comme ailleurs, ont démontré leur capacité à se sortir des situations difficiles, à gagner les points importants, à ne jamais craquer ni laisser tomber. L’aura d’invincibilité qui les entoure sur terre battue et la perspective mentale de devoir jouer le match de sa vie pour simplement rivaliser avec eux, couplées à la dimension physique de leur domination, ont conduit bon nombre de futurs adversaires des deux caïds à se présenter en victime expiatoire face aux deux légendes, avec pour seul objectif de limiter les dégâts en gagnant quelques jeux : cette tactique s’est rarement révélée payante, et les victimes expiatoires n’ont jamais pu compter sur la mansuétude de ces ogres, qui, loin de s’économiser, étaient déterminés non seulement à gagner, mais aussi à laisser le moins de jeux possibles à leurs adversaires.
• Un jeu taillé pour la terre battue : même si Borg et Nadal savent et ont su gagner sur d’autres surfaces que la terre battue (5 Wimbledon pour Borg, 1 Wimbledon et un Open d’Australie pour Nadal), c’est sur terre battue que leur jeu trouve toute sa quintessence, cette surface mettant en avant leurs meilleures qualités :
- La régularité
- La puissance du lift qui repousse l’adversaire loin derrière sa ligne
- La qualité des passing-shots, propre à décourager les rares téméraires qui risqueraient de s’aventurer à venir au filet
- La couverture du terrain, exceptionnelle, les rendant très difficiles à déborder
- Un gros coup, le coup droit, permettant de dicter le jeu, avec un revers de très bonne qualité (Nadal ayant au fur et à mesure des années comblé de handicap)
Nadal serait-il alors un Borg réincarné ? Tout est question d’appréciation et les fossiles de 15LT qui ont connu les deux époques peuvent avoir des opinions différentes de l’auteur de ces lignes, né au tennis en 1978, à l’âge de dix ans, pour découvrir la finale Borg/Vilas de Roland Garros 1978 (ce qui l’a amené, au regard de la médiocre qualité du spectacle proposé, à toujours soutenir les attaquants contre les défenseurs).
Au départ, en terme de style, d’engagement physique mis dans les frappes, avec son lift de gaucher, Nadal semble plus proche d’un Vilas que d’un Borg, et rappelle même furieusement un Thomas Muster, lui aussi archétype du frappeur « ahaneur », dégageant une impression de puissance écrasante. C’est sur ce point que Nadal et Borg se différencient le plus : Borg semblait jouer en apnée, en footing, sans dégager une forte impression de puissance, alors que Nadal au contraire semble marteler la balle et dégage plus une impression de puncheur qui saoule son adversaire d’uppercuts et de crochets. La balle de Nadal, même liftée à outrance, avance très vite, au contraire de celle de Vilas.
Par ailleurs, le jeu de Borg semblait légèrement plus complet, avec un service de très bonne qualité (c’est le point faible de Nadal) et la capacité à enchaîner service/volée, notamment sur gazon. Mais Nadal progresse chaque jour dans de nouveaux compartiments du jeu, avec notamment un très bon revers slicé et une bonne « main » au filet.
Difficile de départager les deux hommes d’un point de vue tennistique, en tous cas sur terre battue. Si on regarde du côté de la concurrence, on relèvera quand même l’absence de très grands joueurs de terre battue pour affronter les deux champions :
• Borg n’a eu comme vraie concurrence qu’un Vilas qu’il dominait très facilement. On ne peut pas considérer que les Dibbs, Barazutti, Solomon, crocodiles du fond de court, adeptes des « moon-balls » et sans aucun coup d’attaque majeur, constituaient une concurrence de haut niveau sur terre. Beaucoup d’Américains ne jouaient pas le French Open, Connors n’a rejoué Roland-Garros qu’en 1979, et imaginer un Gerulaitis, adapte du service/volée, finaliste en 1980, comme un Pecci en 1979, montre que les concurrents n’étaient quand même pas de très haut niveau. Dès que Lendl, pourtant tout jeune, est arrivé en finale en 1981, Borg a dû singulièrement se battre pour l’emporter en cinq sets. Finalement, seul un Panatta, avec son jeu d’attaquant complet, a su battre Borg à Roland-Garros.
Nadal a rencontré des joueurs intrinsèquement plus forts que Borg pour triompher : lui a battu à quatre reprises (dont trois fois en finale), le n°1 mondial, ce que Borg n’a pas eu à faire. Il bat facilement tous les spécialistes de la terre battue qui lui sont opposés (Ferrer, Ferrero, Almagro, Verdasco…) lesquels, sans être de très grands joueurs, sont d’un niveau qui semble plus élevé que les Dibbs et Solomon. Pourtant, on peut regretter que Rafa n’ait pas eu à rencontrer un grand champion de terre battue (en plus d’un grand champion toutes surfaces comme Federer), et notamment un Gustavo Kuerten, ou un Jim Courier, voire un Sergi Bruguera (même si on peut penser que Bruguera n’aurait pas fait le poids). Imaginer un Nadal/Kuerten au mieux de leur forme fait saliver. La concurrence semble donc plus forte pour Nadal que pour Borg, au moins sur terre battue.
Pour conclure, il est difficile de dire avec certitude qui est le meilleur joueur de tous les temps sur terre battue : Nadal a gagné quatre Roland Garros contre six à Borg, mais il reste plusieurs années à Rafa pour dépasser le Suédois. Nadal a établi un nombre de victoire sur terre battue (147 matchs depuis 2005) et une série d’invincibilité (81 matchs) sur la surface absolument hors du commun… mais n’oublions pas que le Suédois jouait beaucoup moins.
Les deux joueurs sont d’immenses champions qui ont su élargir leur pré-carré, la terre battue, pour gagner sur d’autres surfaces. Les deux champions auraient surtout réussi dans n’importe quel sport : Nadal aurait pu aussi bien être footballeur professionnel, comme Borg aurait pu être champion de hockey ou d’athlétisme.
Il s’agit certainement des deux plus grands sportifs chez les tennismen. D’autres ont su développer des qualités physiques, et notamment de déplacement, assez extraordinaires (Agassi, Federer), mais ces qualités physiques semblent être spécifiquement adaptées au tennis, à l’inverse de celles de Borg et Nadal.
Il est finalement logique que la terre battue, surface la plus exigeante, sacre les meilleurs athlètes. Nadal a les cartes en mains pour rejoindre Borg au palmarès de Roland-Garros et devenir, de manière indiscutable, le meilleur joueur de tous les temps sur terre battue.
Tags: Nadal
Monfils et Ljubicic forfaits, RF va-t-il remporter son premier challenger depuis son accession au numéro 1?
Le tableau est assez irréel, je me demande si un numéro 1 a déjà joué un tournoi d’aussi faible niveau théorique.
En même temps, vu ses dernières sorties, une défaite contre Clément ne m’étonnerait même pas!
C’est vrai, et s’il parvient miraculeusement en finale, la nouvelle TS2 David Marrero pourrait bien l’y cueillir…
Sans oublier Montanes, dont je découvre qu’il est tenant du titre.
Match accroché de Gasquet, va t-il enfin rempoter un match au couteau?
6-5 3ème set service à suivre Seppi.
Ce cher RG avait fait le break au 3eme il me semble. Il menait 5/3…
Gens de peu, médisants, Richard nouveau est là, celui avec un mental de feu. En quart, il doit passer Isner, le genre de grand neuneu qui cogne mal à l’aise sur terre et que Gasquet manie bien.
Ensuite petite déruouillé contre Djoko en finale.
Et on arrive tranquillement dans le Top 50 de Marc Toesca à Roland.
Vous vous moquez mais c’est un bon résultat pour Gasquet. Il gagne 7-5 au troisième. Je le voyais plutôt perdre ce match contre Seppi.
Le Gasquet nouveau est un killer absolu, une brute épaisse, une machine cablée pour taper dans la balle et rien d’autre. Vous ne vous rendez pas compte. Il ne peut rien lui arriver, surtout dans le money time.
Je viens de trouver un vidéo hallucinante http://www.youtube.com/watch?v=zDnp9s-6boA&feature=related . Je savais même pas qu’il y avait eu un Mc Lendl en 1/4 de Roland 1981. Y a tout : Dali, le public qui siffle, la pluie, les mondanités, AUCUN commentaire surtout. Le niveau semble médiocre la bruine n’aide pas Mac je pense qui gueule demande l’interruption tout le temps.
Quelqu’un a-t-il vu ce match?
MERCI LIONEL,
mes premier souvenir de match télé remonte à RG 1983 je crois mais merci pour ce pur moment
Vraiment super cette vidéo ! Je me souviens très bien de ce match parce que j’y étais et le temps était vraiment frisquet. Mc Enroe a commencé par refuser de jouer vu les conditions atmosphériques, c’est à dire une petite pluie fine qui alourdissait encore le terrain et réduisait ses chances. Il a protesté tout au long du match et à un moment, j’ai même cru qu’il allait arrêter de jouer pour de bon ou insulter l’arbitre, assez complaisant, au point de rendre sa disqualification inévitable..Il s’était mis lui même dans la situation de quelqu’un qui pensait qu’il n’avait aucune chance dans ces conditions..En fait, ce n’était pas totalement vrai parce que Lendl ne jouait pas très bien…
La vidéo montre deux ou trois échanges ou l’on voit comment il essaie de se débrouiller avec un terrain aussi lourd: amorties, lobs, amorties, lobs et il y a en a quelques unes qui sont assez étonnantes…
Un mois plus tard, il battait Borg en finale de Wimbledon et devenait le nouveau boss..
Monfils vient de frapper un grand coup !
Il déclare forfait à Estoril en disant qu’il n’a pas réussi à dormir cette nuit, étant tombé malade trois ou quatre fois. La veille il accordait une interview à « l’Equipe » dan,s laquelle il disait qu’il se faisait une joie de reprendre à Estoril en ajoutant que depuis début mars, il n’avait « rien » fait et perdu beaucoup de masse musculaire..
Il y a deux jours, toujours dans « l’Equipe », paraissait un article nous informant que sa nouvelle passion était le poker et que comme à Monte Carlo, il comptait bien apparaître de nouveau dans des tournois ou sont admis quelques stars telles que lui..Au sujet du tennis, Monfils disait qu’on pouvait considérer qu’il avait « zéro professionalisme » au sujet de ses « horaires de sommeil, nutrition, préparation mentale » et je ne sais plus quoi d’autre, mais que de l’autre côté, c’était un « super pro » parce qu’en match, il « donnait tout »…
Son entraîneur déclare qu’il va soumettre à un régime physique hard d’ici Roland Garros. Monfils dit que de toute façon il est toujours arrivé à Roland Garros dans un état guère flamboyant mais qu’il ne peut pas compter que cela va marcher aussi bien à chaque fois…
C’est bien possible..Cette fois ci, Gaël ne va pas aller en deuxième semaine et si les paris étaient ouverts, je miserai bien sur le fait qu’il se fait étendre dès le premier tour…Quand je pense que je l’ai pris dans mon team, cela me rend malade !
Après Ljubicic et maintenant Monfils, il n’y a plus personne à Estoril à part Federer; enfin plus personne du top 30…
Si le Suisse ne gagne pas ce tournoi, ce sera non seulement inquiétant pour la suite en ce qui le concerne, mais ce sera même une honte absolue…
Tu paris quoi sur un Gasquet – Monfils au premier tour de Roland?
Toujours pas compris comment il a fait ça Chang 21 ans après http://www.youtube.com/watch?v=bQQ-bUHqjeY&feature=related . Pas logique le truc.
Pour ceux qui ont découvert le tennis avec Ferrer Nadal, tout le contraire http://www.youtube.com/watch?v=hKHe88CHj1U&feature=related , le match que Mecir devait jamais perdre. Mais Edberg était fâché fâché sur la fin.
Ce match contre Chang est l’un des matchs les plus incroyables que j’ai vu et ce jour là, j’ai sincèrement plaint Lendl qui se fait battre par ce moustique au service de fillette..On ne le sait pas encore mais en réalité, c’est la fin de Lendl qui ne gagnera plus rien après, mis à part l’OA en 90 qu’il ne remporte que parce qu’Edberg est contraint d’abandonner..
Complètement cramé mentalement après ce match qu’il perd non seulement après avoir mené deux sets à zéro mais en devenant une sorte de risée publique après avoir perdu le point ou Chang sert à la cueillère et la balle de match ou Chang se met deux mètres derrière la ligne de service et ou il fait une double..Affreux…avec le public qui avait pris le parti du petit américain de surcroît..
Une démonstration historique de l’importance déterminante du mental…
Sur l’autre match, je suis moins d’accord: à un moment Mécir ridiculisait Edberg mais les choses ont changé quand le Suédois a fini par comprendre, après x retours gagnants, qu’il fallait qu’il serve sur le coup droit de Mécir ou sur l’homme plutôt que de continuer à se faire planter de façon ridicule tellement Mécir semblait pouvoir le faire indéfiniment..
Je suis d’acc’ avec toi Antoine. Ce sera une honte absolue et je pense que c’est ce qu’il doit se dire. J’espère que ça ne vas pas le « stresser ». ^^
Don’t worry Antoine, il ne va perdre.
Tu vois qui pour lui barrer la route?
Même si Federer a déçu sur les 3 derniers MS1000, je ne vois pas d’équivalent à Baghdatis et encore moins à Gulbis.
Je ne crois quand même pas qu’il va jouer mal au point de se faire battre à Estoril..
Antoine, j’avais posté ce lien sur l’autre article, je ne sais pas s’il était passé outre ta vigilance : http://www.lematin.ch/sports/tennis/gael-monfils-different-269753
Une interview assez révélatrice du personnage, où il évoque tout de même la possibilité de s’inscrire dans une ligue de foot amateur et où il kiffe la Suisse parce que là-bas, au moins, il peut conduire sa grosse voiture sans souci…
Pour Fed, je ne m’inquiète pas trop de son début de tournoi poussif. Il met toujours du temps à rentrer dedans et les conditions + la nervosité ne devait pas trop l’aider. Et puis jouer contre quelqu’un qui joue mal n’aide pas à élever le niveau de jeu. Clément devrait plus lui convenir.
Sinon sur la vidéo de Mc et Lendl, je n’ai pas compris pourquoi John se prenait un avertissement au début du match ?
C’est dans cette interview qu’il dit ce que je rappelais: « je conçois mon sport de manière différente, c’est vrai. Selon certains critères, je ne suis pas du tout professionnel. Les heures de sommeil, la diététique, les soins, la maturité: OK, zéro professionnalisme. Mais à ma manière, dans mon fonctionnement, je suis un grand pro ».
Bientôt on apprendra sans doute que Gaël, après avoir gagné un peu d’argent, s’est fait plumer un grand coup dans un tournoi de poker..L’équivalent de ses gains annuels ou qq chose comme cela..Vraiment, cela ne m’étonnerait pas une minute..
Enfin, l’important, c’est de « prendre du plaisir » !
Sinon, au déut du match, Mc se prend un avertissement parce qu’il balance volontairement une balle dans le filet..
Les « warning » ça faisaitt partie du package avec Mc, c’était son adrénaline.
Couilles-de-Criquet ne lâche pas le morceau.
Bonjour je m’appelle Couilles-de-ewok et j’aime Federer.
Très bon article Marc j’en profite pour faire amende honorable est m’excuser des propos discourtois que j’avais tenu à ton égard à l’époque ou nous sévissions sur SV voilà c’est fait.
Avant j’étais un voyou crachait pétait mais c’est fini , maintenant je bois du thé avec des gants.
J’ai pas trop connu Borg malheureusement mais je le préfère à Nadal,
pour des raisons purement esthétique et l’ incroyable sans froid qui dégageait chez ce type.
J’ai fait un tennis hier sur un court de quartier bitumé avec une fissure plus grosse que la faille de San Antonio mais cela ne m’a pas empêché de réaliser un coup exceptionnel sur un coup droit décroisé d’une puissance inouï, le gars à suivi au filet pour me claquer une volée, j’ai tenté un revers en bout de course slicé qui l’a cloué comme une petite crotte.
Identique à celui de Fed contre Roddick en demie de OA07.Qui est le Goat a présent hein?
@Jean si tsu ts’en viens parmi nous tanto? présentement je pô t’héberger!
ptdr je vais devoir me farcir les balles de bris!
@Francky t’es où ?tu me rase les fesses?
la faille de san andreas c’est mieux ourafff
Chewbacca,
j’en avais complètement perdu le souvenir…et SV m’apparaît très loin.
C’était ton époque Forum tennis = MSN…
MSN exact Marc , c’était à cause de Mustapha et Lionel qui cherchaient un copain heureusement j’ai pu m’en débarrasser.
Je réagis à un des précédents comms d’Antoine, celui relatif au match Chang-Lendl à RG 1989.
Effectivement, c’était surréaliste. Le géant qui s’assome tout seul face au petit nain. Lendl a perdu ce match au mental. Mais en même temps, ce n’était qu’une demi-surprise de voir Lendl lâcher un match le faisant chier. C’était même la caractéristique de son début de carrière jusqu’à la veille de son arrivée au sommet à l’USO 85. Et il faut aussi se souvenir qu’à cette époque-là, le sujet pour lui c’était déjà avant tout Wimbledon, le seul titre du GC manquant à son palmarès.
Dire que Lendl n’a plus rien fait après, je ne suis pas d’accord, même s’il n’a plus remporté qu’un tournoi majeur : l’OA 90 sur abandon d’Edberg.
A Wimbledon, Lendl n’a jamais été meilleur qu’en 1989 où il a été à 2 doigts de vaincre en demi-finale le meilleur Becker qu’on ait vu jouer sur gazon.
A l’US Open 89, il faut sa 8ème finale consécutive, record codétenu avec Tilden dont il est très loin d’être évident que même Federer l’égale. Et la victoire de Becker a été serrée.
A l’USO 90, son match contre Sampras est un très beau match.
A Tokyo 1990, il remporte le tournoi au terme d’une finale de folie contre Becker.
A l’OA 1991, il bat un grand Edberg en demi. Et en finale, il commence par coller un 6/1 à Becker avant que Boris se fâche tout rouge au point d’entrer en fusion nucléaire et lui assène des coups invraisemblables.
Et enfin n’oublions quand même pas que la concurrence devient monstrueuse à compter de 1989/90. Becker et Edberg atteignent leur sommet. On voit arriver au top les Agassi, Sampras, Ivanisevic, Courier et j’en passe.
Tu as raison; je n’arrive pas à être objectif concernant Lendl..
Surtout que Lendl reste quand meme numero 1 mondial jusqu’en aout 1990, soit encore 14 mois apres sa defaite contre Chang.
Cette defaite face a Chang, c’est surtout la fin de Lendl a Roland Garros, alors qu’ il etait tous les ans le principal favori depuis 84 (voire 81). Apres ce match, on ne le reverra pour ainsi dire plus a la porte d’Auteuil..
Et puis on continue de repeter 20 ans apres que l’Australian open 90, c’est parceque Edberg blablabla.. D’une part une victoire en GC, ce n’est pas seulement la finale, c’est 6 matchs avant qu’il faut gagner. Et Lendl les a gagner haut la main. D’autre part, le physique fait partie du jeu. Et ce sont les grands champion qui sont au top physiquement le jour J d’une finale de Grand Chelem. Tant pis pour les autres, fussent ils brillants l’espace d’un set et demi..
Un des mecs de la possible « relève » Krajinovic s’est qualifié en quarts de finale à Belgrade et pourrait rencontrer son glorieux ainé Djokovic!!
Djokovic contre Krajinovic? Merci Kevinovic!
Super vidéo Lionel. On dirait William Klein en fait. Jean Lou Dabadie, Jacques Dorfmann (ton pote). Mac n’y est pas vraiment à son avantage. Je conseille d’enchaîner avec « Long Island 91″ sur You tube. Comme quoi, lendl/Mac, c’est presque Borg / Mac. Presque.
Chang ? Qui est Michael Chang ?
Oui Sam, c’est parce qu’il y a Mac. Celle-ci devrait te plaire également, le jour de la fin du monde, de l’inversion des pôles. Le Greatest, complètement paumé (Tatum Ono) connaît un regain de forme sur ses terres après l’historique tannée contre Curren (8 jeux !). Il a battu deux fois le chicken en équivalents MS et aborde bien la finale de l’USO pour mener 5-2, balle de set, on se dit qu’il va enfin retrouver sa place, que cette année n’était qu’un mauvais passage, mais c’est l’instant que choisit la Galinette tchèque pour tout lâcher. Il est fatigué d’être le plus grand loser de l’histoire du tennis (1-6 en finale de Chelems, le 1 sans le faire vraiment exprès) et pète un câble, comme un gremlins a qui on aurait donné à bouffer après minuit, comme un grain de maïs resté trop longtemps dans une casserole.
Johnny est claqué par sa demie de marathonien contre Wilou et le Vampire trouve enfin la gutturale, croc. Le tie-break est un carnage, comme la suite, Lendl est frappé de connorsite et serre le point et fait voir ses grosses dents après tous les points gagnés, the Genius is dead et le vautour ramasse le cadavre. Le sauveur du monde devient un gros rouquin qui parle allemand… bon bah je prends. Et un petit chinois, hi hi, je prends aussi !
http://www.youtube.com/watch?v=s0bLXlU2NGg&feature=related
« Putain de poulet ! » Harry dans Angel Heart.
Ca sp’o pô s’ke t’dsi.
@Francky tu dors?