Au-delà de toutes les frontières établies avant lui, au-delà des rêves les plus fous, Roger Federer transporte dans sa caravane du bonheur la planète tennis ivre de joie… repue et comblée ?
L’appétit du Maître et de ses dévots semble sans limite, leur soif d’accomplissement inextinguible. Victimes de l’ivresse des sommets, encouragés par les voyants au vert d’une conjoncture récente par trop favorable, la foule ébahie appelle le Maître à toujours plus d’exploits ; comme des camés avides d’une dope trop puissante qui lui ont bouffé les neurones, les FFF (Fans Fous de Fed) s’injectent des doses de victoires chaque fois plus puissantes. Attention au sevrage…
Une fois ses besoins physiologiques basiques assouvis, sa santé garantie, son gîte et son repas sécurisés, l’homme est par nature mû par la recherche du divin pour cimenter les fondements de sa santé morale. Le divin est immense, effrayant, intouchable. Il a tout créé et peut tout détruire, il se refuse à Nous sans nous abandonner pour autant. Incapable de le toucher, l’Homme l’a matérialisé, lui a donné une forme palpable, sinon humaine. Du Veau d’or à Roger Federer, cette matérialisation de l’Absolu a revêtu toutes les formes. Occupé à fuir l’Egypte de Pharaon guidé par Moïse à travers le Sinaï ou à scruter les cours de l’indice Nikkei sur les moniteurs d’une salle de marchés à Tokyo, le besoin rassurant d’idolâtrie de l’Homme reste le même. Pris dans l’étau de ses croyances et ses craintes, coincé entre l’enclume de ses certitudes et le marteau de ses doutes, il a le besoin viscéral d’un guide fort, d’une représentation palpable de ce Dieu qui manifeste parfois sa joie, souvent sa colère, via des mécanismes qui échappent à notre contrôle. Tant qu’on a son fils avec nous, il ne peut décemment pas nous frapper. Ce fils en l’An 2000 sera Roger Federer.
Si dans le passé lorsqu’il recherchait des symboles l’Homme s’est tourné vers les figures religieuses, politiques, voire militaires, les temps actuels sont très peu favorables à l’émergence de figures universelles issues de leurs rangs : les religions sont en perte de vitesse dans l’Occident, les hommes politiques totalement discrédités pour la plupart et la guerre n’est plus cotée en Bourse, sinon portée très loin du monde « civilisé ». L’icône d’aujourd’hui c’est le sportif, la figure universelle rassembleuse dont les exploits répétés transportent et subjuguent.
Notre époque du « toujours plus » tire son lait des mamelles nourricières des fulgurants progrès technologiques (à défaut d’être sociaux) qui contractent à l’extrême les cycles d’obsolescence des produits, fussent-ils humains. Les capacités des ordinateurs doublent tous les dix-huit mois, les appareils électroménagers sont conçus pour fonctionner trois ans et pas au-delà… Désormais ce sont les artistes qui ont une durée de vie d’un été, plus les albums. Les performances sportives humaines également suivent la tendance, celle de la course à l’armement. Comme les poulets en batterie gonflent tels des baudruches remplies d’hélium en 45 jours, on engraisse, enchaîne, accumule les records et les performances avec un appétit gargantuesque. Pensez donc, notre formidable période nous aura offert :
- Michaël Schumacher : le nouvel ex-retraité de la Formule 1 qui a effacé des tablettes tous les records de sa discipline et les a portés à des cimes vertigineuses.
- Michaël Phelps : dont les Jeux Olympiques de Pékin ont porté la natation au firmament du sport, et qui est plus qu’un homme : un mammifère marin.
- Sébastien Loeb : comme Schumacher, son palmarès ridiculise tout ce qui a été fait avant lui et fait passer les rallymen prestigieux qui l’ont précédé pour d’obscurs routiers.
- Tiger Woods : bien qu’il soit sorti du bois depuis, le Tigre a été une véritable révolution dans le microcosme du golf qui a accédé avec lui au rang de sport presque populaire.
- Usain Bolt : le prodige du sprint est une légende bâtie encore plus rapidement que son 100m victorieux lors des derniers mondiaux.
- Roger Federer, l’homme qui nous intéresse et dont je ne vous ferai l’offense de rappeler les accomplissements.
J’arrête volontairement là ma liste d’extraterrestres du sport qui, par un dosage « magiléfique » de techniques d’entraînement toujours affinées, de cadences sans cesse accrues, de matériels constamment améliorés et d’eau toujours plus claire réussissent à nous faire toucher du doigt le rêve d’un homme bionique. Roger Federer est donc la transposition au tennis de ces Supermen des temps ultramodernes, ces « performers » d’un nouveau genre. On a livré seulement une esquisse de notre Veau, à ce stade il est temps de le sertir de feuilles d’or.
Le sertissage à l’or fin se fera à l’aune des valeurs morales, de la représentation angélique que le Veau d’or donnera de lui-même. La répétition d’exploits purement sportifs fera de l’homme un champion, mais le caractère pur de ses valeurs morales et la noblesse de son cœur l’élèveront au-dessus des flots, feront de lui une sorte d’Absolu. Le Veau d’or ne pète pas, ne chie pas, il est donc immaculé et toujours beau. Il n’a pas mauvaise haleine au réveil et applaudit les beaux gestes de l’adversaire. Roger est l’un des seuls, sinon le seul de ces Supermen du sport à caresser le cul des anges :
- Michaël Schumacher ? Quelques mauvais gestes ont terni son image et il n’a jamais pu se départir de son côté « Boche » acculturé. Il n’y a qu’en Allemagne qu’ils se réclament totalement de lui, de la poupée au suppositoire « Schumi ».
- Michaël Phelps ? Un ado un peu attardé qu’on préfère définitivement voir dans l’eau qu’au micro et qui d’ailleurs, crime passible de pendaison, a été filmé tirant une taffe dans un bong, comme 75% des jeunes issus de son milieu en font l’expérience.
- Sébastien Loeb ? Le monsieur Nobody du rallye a essuyé les foudres de la FIA pour son côté « saut du lit » pas assez classe.
- Tiger Woods ? Le cas le plus extrême, qui devrait faire jurisprudence. Il personnifie à lui seul les éructions d’une société hypocrite et malade qui s’offusque de ce qu’un golfeur célèbre, riche et beau soit également un « queutard » invétéré. Mouais… c’est sûr qu’on n’aurait pas fait pareil !
Bref aucun de ces formidables athlètes n’est éligible au statut de Veau d’or. Ne cherchez pas du côté des footballeurs, souvent issus à la base de milieux les prédisposant à péter les plombs au fur et à mesure que leurs comptes en banque régurgitent le trop plein d’euros : scandales sexuels, castagne dans les bars, nez poudrés, n’en jetez plus la coupe est pleine, on lui tire ses grandes oreilles. Et il y a le Suisse, celui qui réalise l’improbable quadrature du cercle en combinant l’enfilage des records et la perfection de l’immaculée communication médiatique. Un modèle socio-économique et religieux à lui tout seul reposant sur trois fondements :
- L’art, qui consiste à enchaîner les performances, battre les records, mener contre les vents de l’histoire une formidable odyssée dans laquelle il entraîne la foule ébahie.
- La manière, avec un jeu d’une beauté et d’une perfection technique et esthétique presque ridicules, et qui donnent à penser qu’après lui rien ne sera plus jamais pareil.
- L’image, celle du gendre idéal, de l’être généreux, sensible, cultivé, amoureux de son sport, garant de sa tradition et son esprit, vecteur de valeurs morales universelles, un de ces fameux athlètes qu’on veut tant pouvoir montrer en exemple aux enfants.
Roger Federer est le Veau d’or, une création de l’Homme pour se rapprocher de Dieu, une légitimation de sa quête de perfection. Il distrait le peuple (ce qui est la finalité du sportif, comme de l’acteur ou du chanteur) mais le rassure également sur la pérennité de ses valeurs et de ses institutions. Rafael Nadal dans ce sens est une vraie menace, une attaque larvée trop terrestre et terrienne, loin du rêve et du Beau. La bête au teint mat est trop musclée, trop physique, trop brutale, en a bavé et en bave trop pour atteindre et rester au sommet. Nadal ne récite pas son tennis comme des vers, il l’assène, il creuse son sillon dans l’histoire du sport comme un mineur martèle son passage dans une galerie de houille. Il n’est pas le Veau d’or et constitue même une menace pour lui, c’est un totem de pierre, dur et effrayant. On ergote sur sa dépense d’énergie, mégote sur ses pépins physiques avérés ou promis, radote sur ses fréquentations médicales, sirote ses périodes de disette comme un doux nectar et rote dès qu’il semble sortir la tête de l’eau.
Federer a plongé la planète toute entière dans une douce euphorie, comme un sédatif puissant mais délicat, jouissif et addictif. Nous participons tous à sa formidable épopée, victimes de notre penchant naturel pour le bonheur par procuration : quand Federer gagne, c’est nous tous qui gagnons. Son triomphe à Roland-Garros fait pratiquement autant plaisir à sa victime en finale qu’au public, tous veulent participer au rêve collectif, adversaires compris. C’est l’avantage du statut d’icône, nul ne peut ouvertement lui être opposé et remettre son action en question, sous peine de bannissement. On doit l’aimer, il faut l’aimer, il a été créé pour ça. Alors les gloires d’antan se répandent en dithyrambes sirupeuses dès qu’elles ont la chance qu’on leur tende un micro. Trop heureuses de pouvoir s’exprimer quel qu’en soit le sujet, elles ne se font pas prier ; pourquoi d’ailleurs les interrogerait-on encore si ce n’était pour parler de l’Elu, légitimer son aura ? Les anciens passent sous silence la rancœur et la jalousie certainement ressenties à l’égard de celui qui les raye des tablettes, se lançant dans des odes à sa gloire aussi convenues qu’hypocrites. Il réinvente le tennis, il est le plus grand, il est le meilleur que j’ai vu raquette en main, j’en passe et des meilleures. Ces flagorneries me ramènent quelques années en arrière, elles rappellent à bien des égards l’idolâtrie dont Nelson Mandela faisait l’objet à sa sortie de prison, et plus encore à son accession à la magistrature suprême de son pays. Il n’était alors juste pas concevable pour un homme politique ou une personnalité en vue du showbiz de ne pas se réclamer de ses inconditionnels.
Tant qu’il a été un joueur de tennis, j’ai été un soutien sans faille de Roger Federer ; c’était avant que la statue du Veau ne soit sertie de ses feuilles d’or. Le joueur frais et spontané, le merveilleux soliste qui s’amusait lui-même des coups qu’il réalisait et n’en revenait pas de ses propres performances qui le laissaient souvent incrédule. Il prenait tout ce qui lui arrivait avec modestie, s’étonnait d’être aussi beau, aussi fort. Mais dans sa formidable Odyssée, cet Ulysse des temps modernes n’a pas pris le soin de couler la cire dans ses oreilles une fois ligoté au mat du succès ; le chant des sirènes a bercé sa modestie, flatté son ego, séduit le Narcisse qui sommeille en chacun de nous. Mister Federer a quitté la terre des hommes et arrêté de jouer contre ses pairs. Ses adversaires ne s’appellent plus désormais Nadal, Safin ou Roddick, sans même évoquer les roquets impétueux et baveux comme Djokovic ou Murray ; Roger tutoie Laver et Sampras pendant que Borg lui tient la porte. Bien qu’il continue à s’en défendre mollement et sans conviction, la course aux records a lentement fait de lui un joueur différent, un homme différent. Il est devenu un Être suprême conscient de son vivant de son statut de légende et vivant difficilement les obstacles à sa grandiose destinée. La défaite n’est plus du domaine du possible, l’échec n’est plus envisageable. Celui qu’on a convaincu de son immortalité a souffert plus que de raison sa chute brusque de l’Olympe, déboulonné par l’Antéchrist en personne, le joueur qui rappelle trop aux hommes dans quel monde sauvage et cruel ils vivent, Nadal. La société romaine était moins hypocrite, elle aimait le sang et se pressait au Colisée. L’homme après tant de siècles d’évolution, après avoir dompté la nature et combattu les éléments, après tant de combats menés pour assurer une vie désormais douce de contemplation, ne peut accepter qu’à son archange choisi soit substitué une réminiscence des jeux du cirque.
L’avènement de Nadal, fut-il éphémère, a plongé toute la religion dans la crise. L’humiliation de Roland-Garros 2008 où comme un bulldozer dans un champ de roses il a concassé l’Elu, le sacrilège de Wimbledon un mois plus tard vécu comme une défloration par viol collectif et l’implosion à Melbourne en 2009 ponctué par les larmes de dépit, tous ces Hiroshima ont traumatisé autant le Veau d’or que ses porteurs hagards qui l’ont posé au sol pour reprendre leur souffle. L’apnée n’aura pas été longue, la vie finalement préférant les belles histoires. La légende s’est remise en marche sur la terre de la bête, sur les terres de la bête. Elle s’est ensuite reposée sur son herbe fétiche avant de courber légèrement l’échine sur le ciment américain, puis reprendre son vol majestueux sous le ciel austral. Les porteurs du Veau d’or ont repris leur office, les bras ragaillardis et le moral dopé à l’EPO. Le rêve n’a plus de limite ni de fin, les adversaires sont anecdotiques, les projections les plus folles se font et se défont au gré des débats de comptoir. La marque des vingt Grands chelems n’est pas utopique, le Chelem calendaire est pour cette année, et les Jeux olympiques de 2012 sont déjà acquis, et seront alors juste à mi-chemin de sa carrière alors ! A l’âge de Connors il jouera comme Edberg ou Rafter au filet.
Dans l’intervalle j’aurai choisi de ne pas remonter dans la caravane du bonheur de Roger. J’ai souffert Nadal, maudit Canas le Judas qui a donné le premier coup de dague dans l’armure céleste, toléré Volandri, Simon ou Karlovic, j’ai craint Murray et redouté Djokovic, mais à l’heure où tous les voyants sont au vert, je ne me sens plus la force de m’agenouiller à nouveau et prier le Veau d’or. Je suis lassé de cette communication trop parfaite et policée, des apparitions pompeuses en blaser sur le Central de Wimbledon, des titres brodés en lettres d’or sur les sacs et les polos, de la connaissance biblique des classiques de son sport quand Nadal doit penser que Bill Tilden est une marque de vêtements urbains branchés. Federer cristallise trop de perfection pour être honnête et finalement personnifie ce que je dénonce dans le sport et la politique, à savoir la quête hypocrite d’une perfection qu’on sait impossible, et l’émoi suscité quand cette impossibilité se manifeste au grand jour. L’homme politique n’a pas le droit de dire « Casse-toi pauvre con » là où nous aurions eu cette même réaction. L’homme politique n’a pas le droit de se livrer à des palpations mammaires sur une stagiaire consentante avec qui on aurait accepté d’avoir des rapports sexuels non protégés dans le lit conjugal pendant que les enfants sont au catéchisme. Le sportif milliardaire et adulé n’a pas le droit de tirer à tout va dans le formidable vivier de groupies jetées à ses pieds. Le Veau d’or est la perfection hypocrite, l’opium de l’amateur de sport dont les relents inhalés assoupissent les neurones. On le prie, on le vénère, on emplit son église et chante ses louanges. Toute cette ferveur n’est cimentée sur aucun socle si ce n’est celui de la précarité de l’adoration, de la fragilité de la croyance. Un scandale sexuel avec un jeune ramasseur de Bâle, une dépendance avouée aux anxiolytiques, la découverte de traces de stéroïdes anabolisants dans ses urines, il suffirait d’un rien pour que la ferveur se change en vindicte, le culte en lapidation. Les passions sont intenses mais frivoles.
Roger Federer est un homme, pas un dieu. J’ai refusé d’entrer dans l’église du modèle original, qu’elle s’appelle chapelle, mosquée ou synagogue ; pourquoi entrerais-je dans celle de sa photocopie ?
Prochain épisode de la trilogie rédigée depuis le maquis : Roger Federer n’a pas tué Pete Sampras.
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C’est vrai. Chaque année quand le phénix renaît il switche en mode terminator et le contraste est d’autant plus surprenant. On commence à avoir l’habitude même si c’est assez extrême d’approcher les 80% de points gagnés dans un match à ce niveau.
Nadal a ce coté adolescent assez frais et réjouissant mais sur le court en match il est business du début à la fin. Pas une once de cool. Il cherche à gagner très sérieusement chaque point de chaque jeu, systématiquement, concentré, les sourcils froncés, comme un enfant cruel arracherait les pattes d’une sauterelle.
Fed travaille dans ce mode-là avec les adversaires perçus comme des concurrents, sourtout les petits jeunes menaces potentielles avec qui il s’agit d’établir un rapport hiérarchique d’amblée sans ambiguïté. Lui aussi va chercher à écraser et bien maintenir la tête sous l’eau, question de pisser aux limites du territoire quoi.
Par contre avec le tout venant du top 50-150, le Suisse joue très cool, façon tennis-loisir ne haussant le niveau que du strict nécessaire. Je tiens la remarque d’un joueur français enchanté d’avoir pu jouer ainsi deux tie breaks contre la légende dans une ambiance rieuse et bon-enfant et même pas vexé de ne pas être considéré comme une menace.
C’est pas mal ce que fait Jojo contre Ferrero depuis deux sets… Il accepte l’échange et tient bien sur son revers pilonné par Juanqui. Pas mal mentalement après un premier set agacé !…
Oserais-je le dire ? Jo me semble vraiment bien varier depuis que je regarde. Il tape à bon escient et avec une marge de sécurité.
J’ai vu quelques jeux de Nadal ce midi à la salle de sport. Il a violé l’autre comme aime bien le répéter Cochran (si tu veux qu’on en parle…).
Mais je me demande si on ne va pas assister au même phénomène que lors des tournois précédents, sur dur. Sur les premiers tours il a été monstrueux, on le disait revenu à son tout meilleur. Mais à chaque fois il a coincé contre les gros obstacles. Je sais que le scenarion a peu de chances de se répéter sur terre, mais honnêtement la surprise pour moi ne serait pas totale si c’était le cas.
Une défaite surprise face à Ferrero après avoir facilement remporté le premier set et coincé sans raison apparente aux 2/3 du second après avoir envoyé dans le cosmos une balle de break anodine.
Pour que l’histoire soit belle, il faudrait que Nalbide remporte ce tournoi. Pour Cilic j’ai beau savoir que ce n’est pas sa surface favotire, il est décevant depuis deux mois. Bien pour Verdasco, Berdych commençait à prendre des allures de bête noirâtre pour lui. D’ici-là que ce bon Fernandoooo… Nannnnnnn j’ai rien dit, oubliez.
Elmar et Fieldog: j’ai obtenu un bon prix pour une tombe commune; j’espère que vous êtes de la même région, sinon l’un d’entre vous devra faire un petit effort géographique.
Diana: je me suis rendu compte mardi soir en le voyant à la télé que mine de rien… l’attitude de Tsonga sur le court m’insupporte!! Je le trouve frimeur, qu’il se la raconte un peu rouleur de mécanique. Jusque là je n’étais ni pour ni contre, mais je commence à glisser du côté du contre.
Sur dur, quand Nadal est arrivé sur un os, il a effectivement coincé contre les gros obstacles. Mais comme on est maintenant sur terre battue, eh bien il suffit que Nadal joue au même niveau que les semaines et mois passés sur dur pour que ça passe.
Nadal, c’est un sprinter, un tourbillon, une tornade sur terre battue. Mais au final, la pression retombe et la tempête devient un vent maîtrisable.
Tiens, un couple improbable Almagro / Ljubi qui jouent en double
Il y a beacoup de joueurs qui ont fait un saut sur le central pour voir un bout du match en cours, ils sont curieux. Alors, tie break ou pas tie break .
Fini. Tsonga s’est bien battu mais il lui a manqué quelques premières à la fin.
La question est maintenant : Nadal va-t-i lâcher plus d’un jeu au prochain tour ?
Ferrero gagne sur le Rocher: Tsonga est chocolat.
Mis à part ce double jeu de mots mongoloïde qui m’a valu le premier prix au Olympiades para-olympiques de Monte-Carlo, je voulais quand même attirer l’attention sur la bonne qualité de jeu de Tsonga contre ce grand spécialiste de la terre battue.
Comme il se fait sortir, on va lui tomber dessus, mais il était quand même bon de noter qu’il avait en face de lui un « Jean-Charles » en mode phénix.
Et puis cette fois-ci, il évitera au moins de servir de sex-toy à vous-savez-qui.
Vale !
« aux » Olympiades, crétin.
Ce post vous était offert par tomtom.
J’ai quand même trouvé que le revers de Ferrero, bien que régulier, manquait de tranchant aujourd’hui.
Sans doute, mais tout de même, quelle qualité de jeu dans l’ensemble ! Dire que ce gars revient du fond de la 115eme place mondiale, je crois… C’est du come-back de toute première bourre, non ? Alors, est-ce que ce sera suffisant contre Nadal, ça…
Ah oui mais je ne parlais que de son niveau de jeu du jour, moi . Ce que je veux dire, c’est qu’il peut globalement mieux jouer, comme il l’avait fait en Amérique du Sud, notamment contre Ferrer.
Après, Nadal, c’est un tout autre niveau que Tsonga. On ne sait pas trop à quoi s’attendre demain, mais en 2005 à cette période de l’année, Nadal avait déjà pas mal contribué à l’extinction des ambitions de Ferrero qui recommençait à avoir de bons résultats
De toute façon, je serais la dernière à critiquer son come-back, je suis juste pas franchement rassurée pour le match de demain
http://dailychuckle.typepad.com/tennistoday/2010/04/monte-carlo-atp-1000-wednesdays-results.html
Cherchez l’erreur
Moi, j’ai trouvé : Boris Becker, c’est un joueur de poker, en fait.
Lui-même
Oui, Ferrerro aujourd’hui est dans le top5 sur terre indiscutablement. La barre etait tres haut placee. Dailleurs Ferrerro va tres certainement reintegrer le top10 dans les semaines a venir, pour la premiere fois depuis… 2003.
C’est vrai qu’il y a peu de jeunes qui percent, mais qu’est ce qu’ il y a comme vieux qui reviennent..
Si Nadal lui met 6/1 – 6/2, c’est qu’ il est en mode RG 2008.
Et Murray va descendre à la 5ème place : Del Potro, sans rien faire depuis l’OA, continue sa grimpette : elle est pas belle, la vie ?
Restons dans le sujet à savoir Sampras, pour ceux qui ont oublié qui était le vrai Pete, pas le vieux croulant de l’US OPen 2002, mais celui qui à l’époque avait même un revers:
http://www.youtube.com/watch?v=peqzhoF2SjE
Et maintenant, l’élève, même raquette Pro Staff 6.0, presque la même gestuelle et surtout le même déplacement:
http://www.youtube.com/watch?v=HtnHUShMqlA
Ca m’avait troublé aux débuts de Federer, on sentait qu’un de ses modèles était Sampras, d’où ma conclusion: Federer n’est ni le veau d’or, ni l’antechrist mais bel et bien un Golem. L’étincelle divine de Sampras a été placée en lui par ses entraîneurs, en est sorti un monstre!
Federer du point de vue du jeu n’est en rien le fils spirituel de Sampras. On aurait pu le penser au tout début de sa carrière, mais la réalité aura été autre. C’est d’ailleurs une des thèses que je voulais défendre dans mon « Roger Federer n’a pas tué Pete Sampras » mais finalement cet article restera au stade de titre promis. J’ai d’autres intérêts immédiats à transformer en article.
Tu payes des droits d’image pour utiliser ton avatar? On connait bien le parton de tout-sur-la-serbie.com on peut t’obtenir un tarif.
Exact, c’était surtout au début de sa carrière, après il a tracé sa route, à mon plus grand désespoir, j’aurais voulu l’aimer, mais non…
Sinon, je croyais que Nole était monégasque, du coup pas de taxes ni de droit d’image à payer.
Oui Karim.
Ah ben non, tu nous a promis ce « Roger Federer n’a pas tué Pete Sampras » depuis des lustres, maintenant on le veut cet article.
Sinon on va finir par croire que en effet Rodgeur a tue Pistol Pete
Non non non et non Roger ne l’a pas tué!!!!
C’est juste pour ne pas qu’on tourne en rond que je l’ai remisé. Il est urgent qu’on parle d’autre chose ces jours-ci.
Sir, yes Sir!
A quand un article sur le revers de Justine Henin. A-t-elle tué Stefan Edberg ?
Le point positif de la défaite de Tsonga, c’est qu’on va voir le réel niveau de Ferrero face à celui qui lui a chipé la place de chouchou espagnol.
Ferrero a montré de belles choses, il ne devrait pas se prendre une grande rouste demain.
Jo avait déclaré qu’il fallait une grosse paire de roubignoles pour sortir vainqueur de ce match ,il a bien gratté mais ses roubignoles étaient trop petites pour venir a bout de ce vétéran de l’Indochine.
Ferrero vainqueur de Nadal en 3 sets.
Je croyais qu’il avait des couilles de mammouth ??????????????
lol
« vétéran de l’Indochine », merde, comme Le Pen! Mais Le Pen ne va jamais plus loin que le 2e tour donc je mise sur Nadal. Et Nole remporte le tournoi.
Henri,si Nole parvenait à battre Nadal en finale je dis bien battre Nadal.
Je me rase le cul, le peint en rose et me fout dessus une pancarte avec écrit : » Hamster à louer »….
Je te prête mon sabre laser pour l’opération.
Toi tu as écouté l’histoire d’Armageddon et du hamster, je me trompe?
T’es pas un peu dingue toi ?
La phrase du jour par Tsonga : « Sur la première balle de match, je la frappe les yeux fermés ! Que tout le monde le sache, je ne fais pas exprès de la sauver ! »
Je l’avais trouvé assez chanceux, ce revers long de ligne qui se retrouve pile poil dans le coin, mais pas à ce point là
Le Nalbandian-Djokovic de demain sent la poudre, avec je l’espère, un beau duel entre ces deux attaquants de fond de court. A voir aussi la performance de Ferrero qui permettra d’étalonner indirectement celle de Tsonga. Je pense cependant qu’une victoire contre Nadal relève malheureusement du fantasme pour El Mosquito. Enfin, qui a vu verra…
Nalbandian vs Djoko est effectivement sur le papier le match le plus intéressant. Mes pronos foireux avec des scores qui donnent juste la tendance des sets:
- Nalbandian bat Djoko en deux sets 6-2 7-6
- Ferrero bat Nadal 1-6 7-6 6-3
- Kohlschreiber bat Ferrer 7-5 1-6 7-5
- Verdasco bat Montanes 6-4 7-6
Si j’ai tout faux je suis le GOAT du pronos une fois pour toute. Je joue ma carrière sur ce coup-là!
Ah tiens ils repassent Jo, je vais regarder voir ce que ça donnait.
Tu as tout le bon le Yo! sur ce coup là je te suis à donf !
Bon je me casse, j’ai une galinette cendrée qui roucoule sur mon divan Ikéa.OUARAFFFFFFFFFFFFFFFFFF!!!!!!!!!!
Merci Karim, je peux ainsi visionner quelques échanges, tout ce que ne note pour l’instant, c’est que Tsonga joue en force. Par ailleurs, l’as-tu entendu quand il se fait breaker : « je n’ai jamais de chance, moi? » Peut-on réellement invoquer la chance dans son cas?
La chance c’est l’alibi des faibles.
Je trouve tout de même qu’il a été assez fair play et juste dans son analyse, alors que c’est justement un manque de modestie qui lui est reproché la plupart du temps. Il vient d’ailleurs serrer la main de Ferrero avec un large sourire, lui qui d’ordinaire se contente d’une poignée glaciale.
Jo est satisfait de sa performance et de son niveau au 3ème set surtout après un début de match chaotique.
Alors que personne ne croit en lui sur cette surface, paradoxalement, ça peut lui enlever de la pression. Perdre un match en 3 set vs un pur terrien comme Ferrero, eh ben, ça le fait. D’autan plus qu’il a battu un Espagnol au tour précédent.
Est-ce l’effet inverse pour Murray? Lorsqu’il est attendu quelque part, il finit par décevoir. Certains joueurs avancent masqués d’autres comme Tsonga annoncent haut et fort leurs ambitions. Après ça passe ou ça casse.
J’ai pu voir le premier set, j’ai zappé le second et suis revenu pour le troisième. Jo offre la victoire à un Ferrero qui n’en demandait pas tant en sabotant son dernier jeu de service comme un grand. Ce n’est pas JC qui va chercher la victoire, c’est Jo qui lui donne.
Techniquement j’ai été étonné par la longueur de balle de Jo en revers et la puissance de ce coup en moyenne, il a été très bon. Pas un coup décisif comme chez Nalbide ou Kohlschreiber mais certainement pas une faiblesse. En coup droit ça va moins vite que sur dur c’est clair, mais ça fait le boulot. Mais tout de même parfois quelles vilaines postures et quels gestes abracadabrantesques!!
Tactiquement par contre là j’ai un souci. Sur le troisième set en tout cas il joue sur sa ligne de fond et accepte trop volontier les longs échanges de pains liftés avec JC. A ce petit jeu d’endormissement cérébral il ne peut pas battre les espagnols, et c’est je pense ce qui l’épuise et le fait craquer nettement sur ses deux derniers jeux de service. Il sauve le premier magistralement mais se saborde sur le second. On sent qu’il est cuit mentalement de faire gauche-droite pan-pan han-han lift-lift. Il n’a pas assez joué à l’intérieur et venu chercher les points au filet à mon goût.
En tout cas il est loin d’être ridicule sur la surface; s’il prend plus de risques (calculés) et évite d’entrer dans la filière des crocodiles, il peut faire une bonne saison sur TB.
Pour Ferrero par contre je le donnais au culot hier vainqueur contre Nadal mais physiquement il manque de puissance, il ne peut pas faire mal à Rafa. Il a un très bon revers ceci dit, donc le péché mignon de Rafa de pilonner le revers adverse pourrait n’être que semi-payant.
Les deux gars qu’il a d’ailleurs affrontés n’avaient rigoureusement aucune arme pour le gêner. Hier dans son commentaire sur le court après le match, il a dit que le premier match (6-1 6-0) il n’avait pas trop bien joué et qu’aujourd’hui ça avait été mieux!!!
Est-ce la recherche de toujours plus de lift qui pousse les joueurs à finir leurs mouvements de coup droit en lasso au-dessus de la tête comme ça? c’est certainement efficace mais traumatisant pour le poignet non?
Merci pour cette bonne analyse du match de Jo, que je n’ai malheureusement pas vu. Je suis tout de même agréablement surpris par la résistance qu’il a offerte à Ferrero, surtout après avoir sêchement perdu le 1er set. Il a su se reprendre, sans se frustrer comme il a l’habitude de faire, c’est bon signe pour la suite de la saison.
J’ai vu que certains lui repprochent, et à d’autres joueurs également, son expressivité sur le terrain quand il rate. En tant que joueur moi-même, je ne peux que compatir avec lui. Il est extrêmement difficile de ne pas s’exprimer quand on rate plus que d’habitude. A l’inverse, j’ai d’ailleurs toujours été impressionné par le stoïcisme de la plupart des joueurs pro, qui, excepté Murray, Jo et quelques autres, arrivent à contenir leur frustration. Je pense que cette maitrise de leurs émotions leur rapporte beaucoup en terme de résultats. La vrai force mentale au tennis c’est ça : être capable de faire un coup droit long de ligne à pleine puissance, après avoir raté un smatch tout cuit. Ou dit autrement, être capable d’oublier le point précédent, et de jouer chaque point comme si c’était le 1er du match.
Dernière chose concernant les joueurs qui s’invectivent après une erreur : vous semblez penser que c’est énervant pour l’adversaire, mais personnellement, en tant que joueur c’est exactement le contraire. Lorsque votre adversaire exprime de la frustration, vous vous sentez plus fort, plus confiant. La confiance ce sont des vases communiquant, c’est popur cela qu’il faut éviter de trop s’exprimer, cela renforce l’adversaire, et le maintient dans une dynamique positive.
Les deux matchs du jour vont sans doute être Djoko vs Nalby et Ferrero vs Nadal..
Cela donnera des indications assez claires sur là ou en sont réellement ces quatre joueurs: A quel niveau est revenu Nalby ? Djoko reprend il du poil de la bête après avoir viré Martin ? Que vaut désormais Ferero après son come back et Nadal est il à nouveau presque imprenable sur terre ? De son côté, Jo a montré qu’il pouvait jouer correctement sur terre mais qu’il avait encore beaucoup de progrès à faire, un peu comme l’année dernière à Roland Garros..
Tactiquement, le match qui m’intéresse le plus est Ferrero vs Nadal. Si Ferrero ne trouve pas le moyen de gêner Nadal, c »est qu’il n’y en a pas ou très peu..Il y a deux ans à Rome, il avait gagné alors que Nadal courrait sur une jambe mais Ferrero avait montré que jouer court et très croisé était une option intéressante pour gêner son compatriote. C’est également comme cela que Davydenko le gêne aussi. mais Ferero a plusieurs problèmes vs Rafa, le moindre d’entre eux étant qu’il n’a pas de première balle et donc très peu de points gratuits derrière..Je pense qu’il n’y arrivera pas et que Rafa va lui laisser quatre ou cinq jeux..
Je miserai davantage sur les chances de Nalby face à Djoko..
Pour ma part, je pense qu’effectivement, Tsonga a énormément travaillé son revers depuis l’open d’australie et j’ai été très étonné, comme l’a déjà noté Maître Yoda, de la longueur qu’il parvenait a trouver.
Concernant le vainqueur de Monte Carlo, y-a-t-il encore un semblant de suspense ? J’aimerais qu’il en fût ainsi, mais qui pour barrer la route au majorquain ? Je ne vois qu’un Nole en état de grâce, ce qui ne semble guère le cas ces temps ci ( quoiqu’il ait fait deux matchs solides ) ou un Nalbandian dont le jeu pose énormément de problèmes à Nadal.
Les autres ? Verdasco et son mental de moineau,non. Kohlschreiber, faut pas déconner. Ferrer, un bon test, mais pas plus. Ferrero, comme le soulignait le digne président de la résistance antiféderienne, me semble manquer par trop de puissance.
Bref, vivement Rome, avec l’espoir de voir tous les membre du top 10 présents et en forme.
Pour ceux qui ont la chance d’etre devant leur tele, hesitez pas a nous donner vos commentaires sur ce Ferrero Nadal, qui interresse tout le monde, meme ceux qui sont au taf
Le match est actuellement arrêté pour cause de pluie (+ bourrasques), les comm sont sur le nouvel article en ligne
Moi qui ai aussi vu la 2ème partie du match Ferrero/Tsonga, j’ai comme Karim été impressionné par la qualité et la profondeur du revers de Tsonga dans l’échange. En revanche, son retour de service est toujours son point faible.
Mais si ce match était très agréable à regarder, je pense qu’on ne peut vraiment pas se servir de ce Ferrero-là pour étalonner le niveau de Nadal. Quasiment pas de coup de débordement et se faire tenir la dragée haute par Tsonga dans l’échange pendant 2 sets, comment voulez-vous qu’il ait la moindre chance face à Nadal ?
Si Ferrero accroche Nadal, alors on pourra très sérieusement s’inquiéter pour Rafa. Sinon, ça ne veut rien dire d’autre que Ferrero n’a ni le niveau ni les armes pour ce faire.
Un truc de ouf ça, dès qu’on s’absente quelques jours on se retrouve avec 47 859 posts à lire. Argh!
L’article, pour paraphraser Nath, je l’ai lu il y a 3 jours et il faudrait que je le relise pour le commenter, donc plutôt que de réagir dessus, ce que tout le monde a fait en long, en large et en travers, et, pour certains, avec grand talent, je réagirai plutôt sur les comms qui ont suivi et qui ont été injustement boudés.
- de Karim: « Nicolas Almagro a joué dans un des Tintin mais je suis partagé. Il ressemble à un mix du petit Zorino dans le lac aux requins et du petit Indien du temple du soleil dont j’ai oublié le nom. » Réponse: Zorrino justement, moi aussi ça m’est venu à l’esprit. Par contre, il n’y a pas de Zorino dans le lac aux requins, tu confonds, il y a juste Niko et Nouchka, deux jeunes syldaves, mais pas de ressemblance avec Almagro:
http://www.free-tintin.net/dessins/requin_g.jpg
- de Karim « C’est pas demain qu’on va voir un gars de 18 ans remporter un GC!! ». Ben, justement, le propre des jeunots de 18 ans qui gagnent des GC, c’est qu’on ne les voit pas venir. Personne n’aurait parié un kopeck sur Wilander à RG ’82, ou sur Becker à Wimb ’85, ou sur Chang à RG ’89, ni même sur Sampras à Flushing ’90. Nadal à RG 2005 est à ce titre une exception, car lui, au contraire, on l’a vu venir.
Pour Rabelaisan : kucera je ne crois pas, mais Pioline oui, il y avait carrément eu une trilogie signée gd81:
Part I: http://160.92.132.129/article.php3?id_article=22792
Part II: http://160.92.132.129/article.php3?id_article=22808
Part III: http://160.92.132.129/article.php3?id_article=22812
Merci beaucoup!