A part Suède-Argentine, digne remake de la Nuit des morts-vivants avec David Nalbandian dans le rôle principal et le duo Joachim Johansson – Andreas Vinciguerra servant de casting support, les autres rencontres de ce premier tour ont été plutôt décevantes, souvent pliées dès le premier jour voire le deuxième tout au plus. Comme le dirait les Red Hot, Shallow be thy game (La prestation est superficielle).
Espagne – Suisse (4-1)
Dans une rencontre entre deux équipes très touchées par les absences, c’est finalement l’Espagne qui s’en est sorti logiquement. Pourtant, la Suisse semblait pouvoir espérer s’imposer après la victoire de Stanislas Wawrinka sur Nicolas Almagro (préféré à Robredo jugé hors de forme), en cinq sets lors de la première rencontre. Dans ce match entre deux joueurs au mental très friable, c’est l’Espagnol qui a craqué avec un taux désastreux de conversion de balles de break qui lui a fait perdre les deux derniers sets alors qu’il semblait avoir le match en main.
Mais David Ferrer a rapidement remis les deux équipes à égalité en corrigeant Marco Chiudinelli dans le deuxième match.
Le double allait donc s’avérer décisif, surtout pour les Suisses. Mais le choix criminel (disons-le !) de Severin Lüthi, le capitaine suisse, de sélectionner Yves Allegro en double a définitivement mis fin aux espoirs suisses avec une défaite du double suisse Allegro – Wawrinka face à une paire espagnole pourtant douteuse associant un Robredo pas en confiance à l’inexpérimenté Marcel Granollers (même si ce dernier est un bon spécialiste de double).
Ne restait plus à David Ferrer qu’à plier l’affaire en écrasant Wawrinka, épuisé par sept heures de match en deux jours. L’Espagnol confirme ainsi qu’il est une vraie valeur sûre sur terre avec ses dix victoires en autant de rencontres sur cette surface en Coupe Davis. Pour le panache, Nicolas Almagro vient à bout de Chiudinelli en deux sets secs.
L’Espagne se pose donc en favorite à sa propre succession avec cette victoire relativement facile face à une équipe correcte (un Top 20 et un Top 60) alors que les Ibériques étaient privés de leurs trois leaders et de leurs deux joueurs de double. Le prochain tour en France sera un vrai test sur la capacité des Espagnols à remporter la compétition. Il leur faudra sans doute la présence de Nadal ou de Verdasco voire des deux pour espérer l’emporter car Ferrer n’a pas prouvé grand-chose sur dur ou en indoor en Coupe Davis et les performances de Ferrero sur ces mêmes surfaces actuellement ne sont pas énormes non plus. Les Espagnols partiront légèrement favoris tout de même mais avec peu de marge de manœuvre. S’ils réussissent à passer, il sera alors très dur de les arrêter sur le chemin d’une troisième victoire consécutive.
Pour les Suisses, il ne leur reste que les yeux pour pleurer après cette rencontre où il y avait les moyens de passer. Et d’espérer se maintenir avec le retour de Roger Federer pour les barrages. Mais la Suisse vient encore de gaspiller une occasion de remporter la compétition.
Wawrinka bat Almagro 3/6 6/4 3/6 7/5 6/3
Ferrer bat Chiudinelli 6/2 7/6 6/1
Granollers-Robredo bat Allegro-Wawrinka 7/6 6/2 4/6 6/4
Ferrer bat Wawrinka 6/2 6/4 6/0
Almagro bat Chiudinelli 6/1 6/3
France – Allemagne (4-1)
La France a évité le bide sidéral en se qualifiant assez facilement face à l’Allemagne. Si elle a été plutôt rassurante dans l’ensemble, des inquiétudes persistent.
Gaël Monfils a d’emblée pris le meilleur sur Philipp Kohlschreiber, une victoire très importante non seulement pour l’équipe mais aussi pour le joueur afin d’éviter le « syndrome Cornet ». Sans sortir un grand match, Monfils fait ce qu’il faut alors que son adversaire et lui-même n’étaient pas en grande confiance depuis quelques semaines sur le plan des résultats.
Jo-Wilfried Tsonga a confirmé cet avantage dans le second match mais il a souffert face à Benjamin Becker, dans la continuité de sa rencontre face aux Pays-Bas l’an dernier. Pas forcément très sécurisant. On pourra aussi lui accorder le bénéfice du doute puisqu’il a fait l’essentiel en ramenant le deuxième point des Bleus.
Pour assurer la qualification, la nouvelle paire Julien Benneteau – Michaël Llodra a livré un match correct face à une paire intéressante Christopher Kas – Philipp Kohlschreiber, qui associait un bon joueur de double avec un Top 30 en simple habitué à jouer en double également. Mais il est clair que cette nouvelle paire française va devoir travailler si elle veut devenir une solution viable en Coupe Davis pour l’équipe, capable de ramener des points décisifs.
Néanmoins, l’équipe de France de Coupe Davis ne serait pas ce qu’elle est sans son petit bide du week-end avec le début de match plus que moyen de Tsonga face à Simon Greul, 58e mondial, puis la blessure à la cheville du numéro 1 français contraint à l’abandon. C’est finalement Julien Benneteau qui a parachevé le succès français avec une nette victoire sur Benjamin Becker.
La France a plutôt rassuré dans cette rencontre en éliminant facilement une bonne équipe allemande (deux Top 40) alors que les deux leaders français n‘ont pas brillé par leur forme récemment. Mais vu l’adversaire qui se profile, on peut faire la fine bouche sur les deux prestations de Tsonga qui n’a pas totalement convaincu. La France aura sa carte à jouer à domicile face à l’Espagne (même au complet) mais il faudra élever le niveau de jeu pour espérer la qualification.
Pour l’Allemagne, il faudra en passer par les barrages où l’équipe devrait bénéficier d’un statut de tête de série qui la protégera, en théorie, d’une mauvaise surprise.
Monfils bat Kohlschreiber 6/1 6/4 7/6
Tsonga bat Becker 6/2 6/3 6/7 6/3
Benneteau-Llodra bat Kas-Kohlschreiber 6/1 6/4 1/6 7/5
Greul bat Tsonga 4/6 6/2 1/0 ab.
Benneteau bat Becker 6/2 7/5
Russie – Inde (3-2)
Très critiqué après la défaite en Israël l’an dernier, Shamil Tarpischev sortira un peu rassuré de cette rencontre où la Russie s’est imposée malgré les blessures.
Dans le premier match, le forfait de dernière minute d’Igor Andreev (lui-même remplaçant de Davydenko, blessé au poignet) a failli mettre d’emblée la Russie en difficulté tant l’équipe manquait de réservoir avec les absences de Davydenko donc, mais aussi de Dmitry Tursunov. Son remplaçant, Igor Kunitsyn, repassé en dehors du Top 100, a souffert face au numéro 1 Indien, Somdev Devvarman, d’un classement voisin. Mais après deux sets très accrochés (l’Indien a mené un set à rien et a eu un break d’avance dans le deuxième), le joueur russe a inversé la tendance et s’est imposé en quatre sets.
Mikhaïl Youzhny a accentué l’avance russe dans le deuxième match mais le score est plutôt flatteur puisqu’il a beaucoup souffert pendant un set et demi face aux coups gagnants de son adversaire, Rohan Bopanna (416e mondial), mais le Russe a pris le large quand Bopanna a commencé à multiplier les fautes directes avec son jeu à hauts risques.
On sait le double russe faible depuis plusieurs années et il n’a donc pas été étonnant de voir les Indiens revenir au score avec la 23e victoire consécutive de la paire Paes – Bhupathi en Coupe Davis, qui a écarté très facilement la paire Gabashvili – Kunitsyn.
Mais Youzhny a rapidement qualifié la Russie en battant facilement Devvarman dans le quatrième match. Pour l’honneur, Bopanna a battu Gabashvili dans le dernier match.
Pour les Russes, cette prestation n’est ni vraiment rassurante ni vraiment inquiétante dans l’optique du prochain tour à domicile face à l’Argentine. Ils ont perdu un match de double quasiment ingagnable (des paires de très haut niveau se sont cassées les dents sur le duo Paes – Bhupathi, encore dans le Top 10 en double tous les deux) et un match comptant pour du beurre. Mais il leur faudra clairement être au complet s’ils veulent battre l’Argentine, surtout si le retour au plus haut niveau de Nalbandian se confirme. Le double sera décisif dans cette rencontre entre deux équipes ne disposant pas d’une paire de spécialistes vraiment efficace.
Pour l’Inde, la qualité de jeu montrée ce week-end laisse penser que l’équipe peut se maintenir surtout avec son statut probable de tête de série.
Kunitsyn bat Devvarman 6/7 7/6 6/3 6/4
Youzhny bat Bopanna 6/4 6/2 6/3
Paes-Bhupathi bat 6/3 6/2 6/2
Youzhny bat Devvarman 6/2 6/1 6/3
Bopanna bat Gabashvili 6/4 6/1
Suède – Argentine (2-3)
Après le double, il était couru d’avance que c’était Nalbandian qui allait apporter le point décisif. Comme un mauvais scénario américain. Mais ça fait toujours plaisir.
Pourtant, la Suède prenait l’avantage avec la victoire de Robin Soderling sur Eduardo Schwank, 64e mondial, mais le N°1 Suédois n’a pas fait grande impression face à ce terrien, impression qui se confirmera tout au long du week-end.
Dans la foulée, un choix discutable du nouveau capitaine suédois, Thomas Enqvist, allait s’avérer infructueux. Si préférer Joachim Johansson à Andreas Vinciguerra n’est pas dans l’absolu totalement absurde vu que le premier nommé a battu deux Tops 30 fin 2009, ce choix reste discutable car Johansson n’avait disputé aucune rencontre en 2010 au contraire de Vinciguerra qui avait en outre fait très bonne impression en Coupe Davis pour son retour la saison passée. Sans refaire l’histoire, la prestation de Vinciguerra le dimanche face à Nalbandian, dont le tournoi de Buenos Aires a déjà montré qu’il valait déjà mieux que la 73e place de Leonardo Mayer, laisse planer un gros doute sur ce choix d’Enqvist lors du deuxième match, qui s’est soldé par la victoire de Mayer en quatre sets.
En double, nous avons assisté au retour très attendu de David Nalbandian, appelé de dernière minute dans l’équipe et associé au bon joueur de double Horacio Zeballos. Face à une paire suédoise Lindstedt – Soderling qui présentait pourtant certaines garanties (un bon joueur de double associé à un très bon joueur de simple, deux joueurs qui ont déjà été associés et victorieux ensemble), la paire argentine s’est imposé en trois sets, marquant ainsi le grand retour de Nalbandian qui reprend sa cape du Superman argentin. On pourra encore une fois trouver plus que discutable le choix d’Enqvist de se priver de Simon Aspelin au profit de Robert Lindstedt alors que ce dernier joue à un niveau en double nettement inférieur à celui du premier nommé. Surtout qu’en plus, Aspelin a été sorti de l’équipe pour faire entrer … Joachim Johansson.
Soderling remet difficilement les deux équipes à égalité dans le quatrième match face à Mayer, confirmant ainsi qu’il n’était pas dans une forme optimale ce week-end. Avant donc que Nalbandian n’endosse le costume du sauveur national comme prévu en battant en quatre sets Vinciguerra, préféré à Johansson cette fois, alors que l’Argentin a été très proche de perdre le premier set.
Pour l’Argentine, le prochain tour en Russie représentera un bon test pour connaître les capacités réelles de cette équipe. Il leur faudra le retour de Juan Martin del Potro pour espérer faire quelque chose et, si le retour de Nalbandian se confirme, l’Argentine aura alors sa chance face à des Russes qui n’ont pas convaincu ces derniers temps. Le match sera en tout cas serré.
Pour la Suède, le barrage sera déjà critique, surtout pour le capitaine dont les choix ont été plus que critiquables ce week-end. Le statut probable de tête de série pour les barrages devrait néanmoins aider les Suédois à se maintenir.
Soderling bat Schwank 6/1 7/5 7/6
Mayer bat Johansson 5/7 6/3 7/5 6/4
Nalbandian-Zeballos 6/2 7/6 7/6
Soderling bat Mayer 7/5 7/6 7/5
Nalbandian bat Vinciguerra 7/5 6/3 4/6 6/4
Croatie – Equateur (5-0)
La rencontre était particulièrement déséquilibrée puisque même sans Ivan Ljubicic et Mario Ancic, les Croates partaient favoris, et même une absence de Marin Cilic ou Ivo Karlovic n’aurait su remettre en cause ce statut. Tout a été conclu dès le premier match qui a mis fin aux espoirs équatoriens.
On savait une victoire de Nicolas Lapentti sur Karlovic possible tant le Croate est médiocre sur les longs échanges et sur les matchs en cinq sets, alors que l’Equatorien excelle dans ces domaines. Le scénario du match en cinq sets a bien eu lieu mais la surface, Lapentti n’étant désormais réellement efficace que sur terre, et l’âge de l’Equatorien ont finalement sauvé le géant des Carpates d’un nouveau naufrage en Coupe Davis alors que le vétéran sud-américain menait deux sets à un.
Après cela, tout était fini. Cilic a logiquement écrasé Giovanni Lapentti, le frère cadet de Nicolas. Puis la paire Cilic – Karlovic s’est chargée de finir le travail en double face aux deux frangins.
Les deux remplaçants croates, Ivan Dodig (ancien international bosniaque par ailleurs) et Antonio Veic qui ont plusieurs points communs (tous deux nés à Zagreb, ils ont tous deux atteint le deuxième tour de l’Open d’Australie après être passé par les qualifications et font partie des fameux Pygmées de Croatie puisqu’ils mesurent tous deux moins d’1,85m mais bon vous vous en fichez, je sais), ont battu les réservistes équatoriens, Ivan Endara et Julio Cesar Campozano pour décrocher le 5/0.
Au prochain tour, les Croates se déplaceront en Serbie où ils ne partiront pas favoris en l’absence probable de Ljubicic (retraite internationale), et vu que Karlovic semble encore fébrile en Coupe Davis et que les Serbes choisiront sans doute la terre battue qui leur a réussi face aux Américains. Tout reposera donc sur le talent de Marin Cilic. Toutefois, la grande fébrilité de Djokovic ce week-end montre qu’une victoire n’est pas utopique.
Pour les Equatoriens, il s’agissait peut-être de la dernière rencontre dans le Groupe mondial avant un bon bout de temps puisqu’une défaite en barrages signifierait sans doute la retraite de Nicolas Lapentti. Or les Equatoriens ne bénéficieront pas d’un statut de tête de série sauf si les Australiens n’y sont pas.
Karlovic bat N. Lapentti 6/2 5/7 6/7 6/3 6/4
Cilic bat G. Lapentti 6/4 6/3 6/3
Cilic-Karlovic bat Lapentti-Lapentti 7/6 6/3 7/5
Veic bat Campozano 6/3 7/6
Dodig bat Endara 6/1 6/3
Serbie – Etats Unis (3-2)
Dans une rencontre où la Serbie partait favorite en raison de la surface et des absences d’Andy Roddick et de James Blake (meilleur joueur américain sur terre battue en statistiques pour ceux qui me critiqueront de l’avoir cité !), la hiérarchie a été respectée mais ce ne fut pas dans la facilité.
Pour le premier match, le choix de Viktor Troicki plutôt que de Janko Tipsarevic se discutait vu la forme des deux hommes mais il a été payant avec la victoire de Troicki sur Isner en quatre sets, dans un match où Isner n’a pas démérité en tentant de faire le jeu (oui oui) mais en faisant définitivement trop de fautes pour s’imposer sur terre battue et en étant extrêmement peu réaliste (2/11 dans la conversion de balles de break contre 4/9 à son adversaire).
Novak Djokovic confirmait l’avance serbe dans la foulée mais le match aurait pu prendre une toute autre tournure si Querrey avait su être plus opportuniste, notamment dans le deuxième set gagné au tie-break par le numéro 2 mondial.
Evènement dans le double, les frères Bryan n’ont pour la première fois (en double messieurs ; je précise pour ceux qui parleront du double mixte) pu jouer ensemble puisque Mike a été victime d’une intoxication alimentaire. Ce qui n’a pas empêché Bob Bryan, flanqué d’Isner pour l’occasion, de relancer les Etats-Unis avec une victoire en quatre sets sur le duo Tipsarevic – Zimonjic.
Djokovic a finalement apporté la victoire aux Serbes dans le quatrième match mais il fut une nouvelle fois très fébrile et a dû attendre le cinquième set pour venir de justesse à bout de son adversaire. Encore une fois, Isner a fait un peu trop de fautes pour espérer s’imposer sur une surface aussi exigeante que la terre battue mais il a montré une nouvelle fois que sa qualité dans le jeu est supérieure à celle d’un Karlovic, et ce même si les deux joueurs ont les mêmes armes principales. Pour l’honneur, Querrey a battu Troicki en deux sets.
Au prochain tour, la Serbie rencontrera la Croatie et devrait donc choisir la terre battue pour gêner considérablement Karlovic. La Serbie partira favorite dans ce derby mais il lui faudra sans doute un peu élever son niveau de performances pour espérer battre Cilic. Il faudra notamment beaucoup moins de fébrilité de la part de Novak Djokovic, extrêmement médiocre au service tout au long du week-end avec 17 double fautes.
Pour les Etats-Unis, il y aura la déception d’une élimination de justesse alors qu’une victoire d’Isner dans le match 4 aurait pu tout faire basculer, mais la rencontre est finalement plutôt encourageante sur une surface absolument pas favorable aux qualités des joueurs américains. Flanqués d’un statut de tête de série, ils devraient se maintenir facilement mais attention à un tirage piège du style Brésil ou Italie sur terre.
Troicki bat Isner 7/6 6/7 7/5 6/4
Djokovic bat Querrey 6/2 7/6 2/6 6/3
Isner-B. Bryan bat Zimonjic-Tipsarevic 7/6 5/7 7/6 6/3
Djokovic bat Isner 7/5 3/6 6/3 6/7 6/4
Querrey bat Troicki 6/2 7/5
Chili – Israel (2-1)
On savait les Israéliens extrêmement faibles sur terre battue, ils ont eu à cœur de préserver cette réputation.
Dudi Sela, bien moins en forme que l’an dernier, a tout d’abord fait illusion le temps d’un set face à Nicolas Massu avant que celui-ci n’embraye pour amener le premier point au Chili. De même, Harel Lévy surprend Fernando Gonzalez dans le premier set puis baisse pavillon dans les trois sets suivants.
Même la paire de double Erlich – Ram, pourtant une des meilleures du monde et habituée à jouer ensemble, a dû batailler ferme pour venir à bout d’un duo Paul Capdeville – Jorge Aguilar qui n’a de référence réelle ni en simple ni en double. Bref, on voit mal comment Israël pourrait remporter cette rencontre demain.
Au prochain tour, le Chili aura une vraie carte à jouer à domicile face à la République Tchèque, même si les Tchèques ont montré en Belgique qu’ils pouvaient bien jouer sur cette surface. Le retour dans la sélection de Gonzalez, qui s’était retiré de l’équipe l’an dernier pour protester contre l’incompétence de sa fédération, en fait un team redoutable.
Pour Israël, si la défaite se confirme, il faudra en passer par un barrage où l’équipe bénéficiera d’un statut de tête de série qui ne sera pas de trop. Un déplacement sur terre battue en Italie ou au Brésil pourrait là aussi s’avérer fatal.
Massu bat Sela 4/6 6/2 6/2 6/4
Gonzalez bat Levy 2/6 6/3 6/4 6/4
Elrich-Ram bat Aguilar-Capdeville 6/7 7/6 2/6 6/1 6/0
Belgique – République Tchèque (1-4)
Les finalistes de l’édition précédente se sont sortis sans problème du piège de la terre battue belge.
Dès le premier match, Tomas Berdych inflige une correction à Olivier Rochus pour mettre les choses au point.
Radek Stepanek continue tranquillement sur cette lancée face à Xavier Malisse même si le Belge a semblé monter en puissance au fil du match.
Enfin, l’habituel duo Berdych – Stepanek qualifiait leur équipe en double face à Olivier Rochus et Steve Darcis en trois sets.
Pour l’honneur, Steve Darcis bat le célébrissime Jan Hajek avant que le spécialiste de double Lukas Dhouly ne batte Christophe Rochus.
Au prochain tour, la République Tchèque devrait avoir affaire à un déplacement périlleux au Chili de Fernando Gonzalez.
Pour la Belgique, il faudra passer par un barrage, exercice périlleux mais la densité correcte de joueurs pour une nation de ce niveau sera d’un grand secours.
Berdych bat O. Rochus 6/3 6/0 6/4
Stepanek bat Malisse 6/2 6/4 7/6
Berdych-Stepanek bat O.Rochus-Darcis 7/6 6/0 6/3
Darcis bat Hajek 7/6 1/6 6/4
Dhouly bat C. Rochus 1/6 7/6 7/5
Et pour le reste…
L’Uruguay de Pablo Cuevas a gagné le droit d’affronter le Brésil pour une place en barrages en battant la République Dominicaine, alors que la Colombie de Giraldo les disputera après sa victoire face au Canada.
L’Australie, sans Hewitt mais avec Tomic, a battu Taiwan et affrontera le Japon, tombeur des Philippines sans Nishikori, pour obtenir une place en barrages. Pendant ce temps, l’Ouzbékistan d’Istomin a perdu face à la Chine qui rencontrera le Kazakhstan, tombeur de la Corée du Sud, pour une place en barrages.
L’Autriche de Melzer et Koellerer gagne sa place en barrages en battant la Slovaquie de Lukas Lacko.
L’Italie de Volandri, Bolleli et Starace affrontera les Pays-Bas pour une place en barrages après leur victoire sur la Biélorussie de Mirnyi.
La Finlande de Nieminen affrontera l’Afrique du Sud pour une place en barrages après sa victoire surprise face à la Pologne de Kubot.
La Lettonie sans Gulbis a logiquement perdu en Ukraine qui affrontera la Roumanie pour une place en barrages.
La Bulgarie de Dimitrov a battu Monaco grâce à trois points du jeune Bulgare.
Baghdatis et Chypre l’ont emporté difficilement face à l’Egypte.
Le Royaume-Uni touche le fond sans Murray avec une défaite face à la Lituanie de l’ancien champion du monde junior Ricardas Berankis. Il faudra éviter une défaite face à la Turquie pour ne pas voir les Britanniques descendre au quatrième échelon mondial.
Tags: Coupe Davis
Bonjour à tous et merci à Hasek pour ce récap très complet du dernier week-end.
Je n’interviens pas dans votre débat animé et intéressant sur la CD, étant 100% d’accord avec Colin, rien à ajouter.
Quelques remarques sur le tableau d’Indian Wells, dont la diffusion télévisée semble ne commencer que samedi avec l’entrée en lice des têtes de série. C’est pas pour ce tournoi que Fed peut rencontrer Nadal en demie.
En revanche, Chiudinelli semble aimanté par Davy et Djoko selon le tournoi: depuis le début de l’année, il a passé 3 fois le 1° tour, et a été sorti 2 fois par Djoko, et une fois par Davy. Cette fois c’est Davy qui s’y colle, s’il passe Gulbis au premier tour. C’est ce qu’on appelle un tableau pourri, non?
Tiens, et si Gulbis faisait une vraie percée dans ce tournoi?
Sur le tableau d’Indian Wells, Murray a le quart de tableau le plus facile, Nadal le plus difficile (Isner ou Querray, Verdasco ou Davyddenko, voire Berdych qui comme on le sait est un grand « ami » de Rafa). Federer est plutôt gâté et devrait pouvoir se rôder avant éventuellement de voir en quart ce que donnerait un Roddick ou un Monfils déchaîné. Djokovic n’a pas un tableau facile : d’abord Kohly qui peut être dans un bon jour et surtout la revanche de la guerre serbo-croate contre Cilic en quart.
Sur la question de l’âge de la 1ère victoire en GC, j’avais pondu un article montrant qu’à une exception près (Lendl à 24 ans), l’âge de 22 ans était grosso modo l’âge limite pour se constituer un gros palmarès en grand chelem. C’est un constat sans exception pour les joueurs ayant commencé à gagner en GC à compter de l’ère open. Ca reste un constat quasi sans exception pour ceux ayant remporté leur 1ère victoire avant l’ère open.
Tous les plus grands noms de l’histoire du tennis, à l’exception de Tilden (mais là c’était la pré-préhistoire) ont commencé à gagner au plus tard à 22 ans, et le plus souvent avant : Budge à 22 ans, Gonzalez à 20 ans, Rosewall avant 19 ans, Hoad avant 22 ans, Laver avant 22 ans, Connors à 21 ans, Borg à 18 ans, Mac Enroe à 20 ans, Wilander avant 18 ans, Becker avant 18 ans, Edberg avant 20 ans, Sampras à 19 ans, Agassi à 22 ans, Federer avant 22 ans, Nadal à 19 ans.
Newcombe a gagné à partir de tout juste 23 ans. Lendl à partir de 24 ans.
Ces 2 exceptions-là mises à part (et encore des 2 c’est Lendl qui me paraît la véritable exception), jamais on n’a vu un joueur se constituer un palmarès en GC comparable en ouvrant le compteur après 22 ans.
C’est pourquoi Murray pourra s’estimer le plus heureux des hommes s’il termine une carrière à la Hewitt ou à la Kafelnikov. Je n’ose pas dire à la Nastase ou à la Rafter parce que si ces 2 champions ont effectivement remporté 2 titres du GC, ils l’ont fait avec un style de jeu et une philosophie du tennis radicalement différents du style et de la philosophie de Murray.
Et comment !
Rien que d’envisager une comparaison entre Murray et Rafter ou Nastase me fait la même impression qu’entendre une fourchette solidement frottée contre une assiette en porcelaine.
Brrrrr… Je sors mes gousses d’ail.
Et oui Ulysse si tu n’arrives pas à suivre abstiens-toi……
Y à moyen de gratter 500pts.
Non, mais t’emballe pas; Jérôme voulait simplement dire que Murray perdrait (aussi) ses deux finales à Wimbledon.. comme Nastase 72-76 et Rafter 2000-01.
Et cela, en respectant la même philosophie du jeu.. avec laquelle il a déjà perdu les finales de l’US 08 et de l’AO 10.
Pour entretenir la légende de Fred Perry.
Murray est bien parti pour faire le même type de parcours que le jeune Lendl : perdre ses 4 premières finales du GC. S’il atteint la finale à Wimby, je ne prend pas grand risque à faire un tel pari.
Mais j’ajoute que rien que l’idée que Murray puisse disputer 2 finales de Wimby comme le grand Rafter me dégouterait. Ce serait une insulte à Rafter. Un joueur au style de Murray, qui plus est un sujet de la perfide Albion, ne mérite pas de faire mieux que demi-finaliste à Wimbledon !
Vous êtes un peu durs quand même, Roddick c’est pas non plus de la haute couture et il en faut bien un en finale. En successeur de Rafter, y’a Radek mais c’est tout.
Ancic peut-être ?
Alors lui je ne comprends même pas si il joue encore ou s’il est avocat.
Avec sa tronche il pourrait jouer dans Slumdog Millionaire .
J’imagine que c’est un film.
J’avais cru lire l’an dernier qu’il laissait tomber, entre parenthèses, je ne comprends pas pourquoi il se tape du droit, c’est chiant. A sa place, je me mettrais au milieu des vestiaires et je demanderais juste de l’argent pour ne pas éternuer. Y’a sûrement moyen de prendre 10 millions à Roger, pis c’est pas tellement malhonnête, je trouve.
Excellent, merci!
Moi non plus Jean, et pourtant je l’ai pris dans ma team…
Nadal a peut-être le quart le plus difficile mais pour arriver jusque là, c’est le grand vide. Que des qualifiés, Benetteau (sic), Ancic (mais est-il encore un danger ?)et puis un grand américain qui, si Nadal est en forme, ne devrait pas lui poser de problème.
Les tableaux de Fed et de Murray sont effectivement dégagés.
Ceux de Davy et du coton-tige pas évidents je trouve.
http://www.tennis.com/articles/templates/features.aspx?articleid=4462&zoneid=9
J’ai pas tout lu, mais ça parle des joueurs ayant joué en coupe Davis à un âge avancé