J’ai commencé en 1986. Oui, horreur, je n’ai pas vu en direct la fameuse finale de 84… En 83, on avait Noah mais j’étais en voyage à Walibi (parc d’attraction belge)… en 85… j’en sais rien. Mon parcours tennis Roland-Garros commence en 1986 (vous pouvez zapper… ce n’est pas un truc super intéressant).
86. Mes parents n’aimant pas le tennis, je n’ai découvert ce sport à la télé qu’en cette année de passage de la comète de Halley. Bof… une finale à sens unique entre Lendl et Pernfors (c’était lui la comète). Lendl me parait antipathique. Mon chouchou est Edberg puis Becker.
87. Ouch… la claque. J’aimais bien Wilander, sa bonne tête et son flegme. Lendl me faisait peur avec ses allures de croque-mort. Victoire d’Ivan. Je pensais que personne ne pouvait le battre et qu’il était LE tennis. Ouf… heureusement, c’était fini.
88. J’aimais bien Leconte mais je savais que Wilander était meilleur. Le premier set était terrible. Leconte bombait le torse, le public était à fond. Puis… pschhit. Finale bizarre. Un Leconte à fond du début à la fin aurait peut-être pu gagner mais Mats était très costaud en cette année 1988.
89. La pire finale pour moi. Certes, c’était en 5 sets, beau combat, Chang n’avait que 17 ans, c’était historique mais Edberg, putain Edberg… pourquoi ? Je crois que j’aurais pu encourager Chang contre n’importe qui (sauf Sampras qui n’était pas encore un outsider à l’époque et qui s’était d’ailleurs pris trois fois 6/1 au deuxième tour contre son « ami » Michael Chang)… mais non… putain non… pas Edberg. J’ai mis longtemps à m’en remettre et j’ai également longtemps… très longtemps haï Michael Chang. Si j’avais été sorcier vaudou, je l’aurais maudit sur 15 générations. Bon, je me suis calmé ensuite et j’ai même été ému lors de sa retraite. Il a mis fin à sa carrière en pleine saison car il ne recevait plus de wild-cards pour les gros tournois (il était au delà de la 100e place)… c’est pas cool pour lui.
90. Agassi… mais bordel. WTF ? On était tous pour Agassi avec mes potes. Journée chips/coca/jus de fruit (j’avais 16 ans et pas encore alcoolo). Mais c’est qui ce vieux qui bat notre Dédé ? Le vieux Gomez a ensuite fait un Masters où il a été ridicule puis n’a plus fait parler de lui. Je n’ai pas vraiment eu le temps de le détester (bien sûr, c’était un grand joueur et certainement que sans Lendl et Wilander, il aurait 2 ou 3 Roland de plus dans sa besace mais j’étais jeune et j’aimais pas les vieux).
91. J’étais pour Agassi bien sûr. C’était mon chouchou après Sampras et Edberg. Clairement, la pluie lui a fait perdre le match. Je me souviens d’une caméra qui avait capté le kid de Las Vegas dans les vestiaires pendant l’interruption. Il se rongeait les ongles, se tapait dans les mains. Courier, en revanche, pourtant mené 1 set 0 et d’un break, était cool comme Fonzie, souriant. Je me suis dit… putain c’est mort. J’ai eu un petit espoir quand Agassi a refait son break de retard dans le 5e pour revenir à 4-4 mais Andre n’avait plus de jus. Il a perdu cette finale sur sa nervosité. J’ai également longtemps détesté Courier. Je voulais qu’il perde contre n’importe qui.. sauf peut-être Michael Chang.
92. Pfff la purge ! J’adorais le revers de Korda (qui avait battu notre Riton en demi) mais je savais qu’il ne ferait pas le poids contre Jim. J’ai gagné 100 francs (cent balles) de l’époque sur un truc de paris par téléphone. Il fallait deviner le nombre de jeux de la finale et le vainqueur. J’avais mis Courier victorieux en 6/4 6/3 6/2. Il lui a mis 7/5 6/2 6/1… j’avais mon nombre de jeux. Je me suis bien fait engueuler par mes parents car c’était une ligne audiotel à 4 francs la minute et je n’avais pas parié que sur la finale. On pouvait également y suivre les résultats en direct (eh oui, pas d’internet et de livescore à l’époque ma bonne dame…) Les cent francs ont a peu près comblé la facture.
93. Ben voilà pourquoi j’étais pour Bruguera contre Jim en cette année « baccalauréatesque » pour moi. Sans être un fan des « limeurs de fond » comme on dit, j’ai toujours apprécié Bruguera pour son jeu pas si classique que ça. Le Sergi n’était pas allergique au filet et y venait souvent à bon escient. Il avait une bonne intelligence de jeu. Comment j’ai flippé ma race quand ce diable de Courier a égalisé à 2 sets partout. Courier était un mammouth à l’époque, un monstre physique et mental. Personne ne tenait le choc. Il avait encore martyrisé mon Edberg en finale de l’Australian 6 mois plus tôt. C’est d’ailleurs Big Jim qui fait le break en premier dans le 5e. J’étais prêt à relire mes notes sur Spinoza et Kant pour expier mon chagrin dans ce bac de philo qui pointait son nez le jeudi suivant. Puis, Jim a mis un coup droit penalty dans le filet et un autre à quelques centimètres de la ligne de fond. Bruno Rebeuh, l’arbitre, était prêt à descendre pour vérifier la marque mais Jim a courbé l’échine… qui sait, cette balle était peut-être bonne… Jim a perdu son service puis le match. C’était le vrai tournant de sa carrière. Comme pour Chang, j’ai appris à l’apprécier en fin de carrière quand il est devenu inoffensif pour mes chouchous.
94. J’étais toujours pour Sergi. Dans la résidence universitaire, les espagnols ont sorti le drapeau pour suivre la finale. Ils font le doublé avec Arantxa et nous chambrent correctement. Pas de gros suspens, je savais que Bruguera était au dessus de Berasategui. Et ce connard de Jim qui bat mon Sampras, pourtant en pleine bourre, en quart 6/4 5/7 6/4 6/4. Il se prendra le même score contre Bruguera en demie. Que j’étais content ! Dégage Courier ! Je fête ça avec les espagnols et quelques Cervezas
95. J’aimais bien Muster. Mais de toute façon, même Casimir contre Chang aurait fait l’affaire pour moi. Chang mène 5/1 au premier set. Mordel de berde, il va pas recommencer ! Muster se règle et plie l’affaire en 3 sets. Ouf. J’ai beaucoup aimé quand il a serré la main, un par un, des ramasseurs et des arbitres pour les remercier. C’était pas du fake à la Djoko qui fait son mec-le-plus-love-de-la-terre, nan c’était sincère. Muster est un mec simple. Le lendemain, il avait pris sa canne à pêche pour ferrer le poisson près de chez lui, loin de l’agitation qu’un tel titre peut susciter.
96. Stich avait battu Musterminator et Kafelnikov avait mis un 6/0 à mon Sampras en demi. BURN IN HELL !! Salaud de Kafel. J’ai pas regardé le 3e set, trop dégoûté.
97. Sous le charme de Guga bien sûr. Un peu triste pour Bruguera qui m’avait tant fait plaisir en 93 en dégommant Courier. Mais l’histoire était tellement belle.
98. Bof… à part Bruguera, les espagnols m’ennuient. Je trouve Moya plus intéressant que Corretja. La poignée de main finale est belle avec Alex qui vient relever son vainqueur puis la remise de la coupe par Pelé himself avec un petit échange de têtes entre ce dernier et les deux finalistes. Nous sommes à la veille de cette coupe du monde historique pour la bande à Zizou.
99. Mon ex-chouchou gagne enfin. C’est beau. En plus Medvedev commet l’erreur fatale de battre mon Pete Sampras au deuxième tour et mon Guga en quart. Agassi, à fond ! Je suis toujours étudiant et je regarde la finale dans la salle télé de la résidence universitaire. Un étudiant ukrainien qui a scruté la finale avec nous quitte la salle dès la balle de match. « Pfff… ces Américains, ils achètent tout ! C’est truqué ! Vous voyez pas que c’est truqué ? Putain les Français, vous êtes cons ! » Qu’est devenu ce type ? Complotiste professionnel ?
2000. Guga forever. Je n’aime pas trop Norman et surtout, comme Chamoulaud en fait son favori, j’ai envie qu’il dégage. Ce « Chalumeau » a le chic pour aimer des joueurs que je déteste (Chang, Courier puis ensuite Nadal devant lequel il doit se… faire des trucs). Bref… tout va bien. Sampras remporte Wimbledon ensuite pour devenir le meilleur de l’histoire. Je rencontre ma future épouse. Vive le tennis.
2001. Guga encore mais je suis plus partagé. Je me suis attaché à Corretja qui est un mec bien, très fair-play et je suis triste de le voir prendre une bulle au 4e. Mon Sampras devient nul… Il y a quelque chose de pourri au royaume du tennis.
2002. Pas compris et pas regardé la finale. Bof… j’aime bien le revers de Costa mais je m’en fous. Sur terre, je veux du Safin mais le Russe est trop irrégulier.
2003. Je suis en Corée où j’ai suivi la future Madame Babolat. Le pays ne retransmet le tournoi que sur des chaines payantes pour lesquelles il faut prendre un bouquet hors de prix pour ma modeste bourse. Je suis le livescore mais bof. Je voulais voir Coria contre Ferrero et pas cet illustre inconnu qu’est Verkerk. Mais nom d’un chien, c’est qui ce mec ? Avec Roberto Carretero. il gagne le titre de l’étoile la plus filante de la planète tennis.
2004. En Corée, toujours. Pas de vidéo, pas de streaming à l’époque, ou si peu et de très mauvaise qualité. J’écoute « Radio Roland-Garros » sur le site du tournoi. Il y a Benoit Maylin, Christophe Thoreau et quelques invités. C’est sympa… je me sens comme mon père qui écoutait les résultats du tour de France sur son transistor. « Et c’est la remontée triomphale vers Paris pour Louison Bobet qui caracole dans le peloton et remporte son troisième tour de France. » J’étais pour Coria. Je suis déception.
2005-2006-2007-2008… Ben Nadal. Je ne l’ai jamais aimé puisqu’il a commencé, comme premier fait d’arme, à battre mon nouveau chouchou Roger à Miami. Je dis non mais il dit oui… c’est interminable ce règne. Il est pire que tous les Chang, les Courier et les Lendl du monde. Je m’en veux d’avoir tant gaspillé mon énergie vaudou sur ces trois-là. Nom de Dieu… qu’il dégage !
2009. Le miracle. Je crois qu’il me restait un peu de poudre vaudou. Soderling mérite une statue ou au moins un petit autel sur la plage arrière de ma voiture. Depuis 2007, je peux regarder le tournoi à la télé. Tout va mieux. Un mois plus tard, Roger dépasse mon chouchou Sampras mais je ne lui en veux pas. Deux jours après cette finale de Wimbledon, c’est la naissance de ma fille. La vie est belle. Je suis sur un nuage.
2010-2011-2012-2013-2014. Pfff… ben voilà. Retour sur terre. Nadal est trop fort. Les seuls à pouvoir un peu lui donner du fil à retordre sont Roger (finale 2011) et Djoko (demie 2013)… c’est chiant, je ne regarde pas les finales 2013 et 2014… je suis gavé. Heureusement, il y a d’autres tournois. Djoko ne m’emballe pas plus mais je le déteste un peu moins que Nadal. Je le supporte par défaut quand Roger perd en cours de tournoi.
2015. Putain d’ordinateur qui me lâche ! On vient de déménager et notre forfait télé vient de changer. On n’a plus LA chaîne du tennis, merde. Je vais dans un PC bang (cybercafé coréen) pour suivre la finale sur un streaming un peu bancal mais je vois l’essentiel. Je supporte Djoko seulement si c’est Nadal en face et là, c’est Stanimal. A 100% derrière le Vaudois qui me fait bien plaisir avec ses revers au laser. Les larmes de Djoko m’émeuvent tout de même. Je crois que c’était vraiment sincère.
2016. Le djokoslam. Je suis dans un resto avec des potes qui ne suivent pas le tennis. Le match est retransmis et on est aux premières loges, Un pote croit encore que c’est Agassi le numéro un mondial. D’autres croient que Murray est américain. Je me contiens, je suis très pédagogue et explique que le mec qui vient de gagner la finale a réalisé un exploit invraisemblable. On me croirait pro-Djoko alors que que je n’ai d’yeux que pour notre Roger. – « Il est fini Roger », me lance un ami peu avisé des choses du tennis. Je bafouille un peu, je lui dis qu’il est blessé et qu’il va revenir… sans y croire vraiment. Sale soirée. Patron, une bière !
2017. Le retour du terreminotaure. Trop content de la victoire de Roger en Australie, je regarde cette finale avec bienveillance. Certes, c’est un de mes chouchous qui est en face mais je ne me fais guère d’illusion. Le match est plié. Il est 1h30 du mat chez moi… je me dis que j’aurais dû aller me coucher plus tôt. Je bosse le lendemain à 8h.
2018. Nan mais merde, il va pas nous refaire une série de 5 le Rafa. Je regarde le premier set. Thiem est au bord de l’apoplexie. Je ne bosse pas le lendemain mais je m’en fous… je ne regarde pas jusqu’au bout. Ma bienveillance de 2017 a ses limites. Il fait franchement « iech » le taureau. Roger, bordel ressaisis-toi ! Il est sur tes talons.
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Kyrgios vient de finir le travail contre Tsi². Ce qui me fascine chez ce type, c’est qu’il n’a absolument pas besoin d’être concentré pour bien jouer. Rios, on voyait bien quand ce qui lui faisait office de cerveau partait en vrille, mais ça se ressentait sur son niveau de jeu. Kyrgios vient de passer quatre sets à discuter et râler toutes les deux balles, ça ne l’empêchait pas de sortir un coup magnifique derrière (et de continuer à pleurnicher dans la foulée).
Mais jusqu’où est-il capable d’aller ?
Ouep, là, ça commence à être sérieux, très sérieux, le cas K. Jusqu’où ? Demie…?
Ce qui ne m’étonne qu’à moitié est la dégradation de la relation de la relation entre Tsitsipas et Kyrgios. Il faut se rappeler la bromance entre les deux en 2019 où d’après leurs dires ils avaient eu un coup de coeur amical suite à leur premier match à Washington.
Maintenant, Kyrgios continue à avoir Tsitsipas à sa main et ça a l’air de taper les nerfs du Grecque.
Pour ce qui est du comportement et des commentaires de Kyrgios, il est clair qu’il y a une dégradation d’ensemble, même si le plus embarrassant demeure sa représentation de lui-même comme étant le plus aimant à fans du sport parce qu’il est insupportable. Je trouve qu’il passe vraiment pour un abruti par ce biais, alors que sa gestion des émotions problèmatique suscite beaucoup plus d’empathie.
En matière de jeu, c’est en effet fascinant de génie parfois et assez singulier quand il joue bien mais par rapport à 2014 ou 2015, il est net qu’il n’a pas travaillé autant que les autres : son déplacement est mauvais et ses accélérations ne sont plus aussi surprenantes qu’à l’époque.
A mesure du temps qui passe, je trouve que Tsitsipas heurte un plafond de verre que la beauté esthétique de ses gestes et allure de joueur ne cachent plus : il n’a pas l’air d’avoir de réserve de niveau de jeu pour donner le dernier coup de collier pour franchir la ligne le premier quand il est contre un cador, ni étouffer un espoir aux dents longues (comme Alcaraz à l’US Open 21 ou Rune à RG cette année).
Je pense que Kyrgios a raison. Oui, il fait venir du public dans les stades et derrière la télé et en particulier les non-mordus absolus de tennis. Et c’est bien ce qui manque actuellement à ce sport. Le public d’initiés est là quoi qu’il arrive (mais reste malheureusement marginal pour un sport sensé être ultra médiatisé) mais ce sont les autres que le tennis a toutes les peines du monde à continuer à faire venir. On peut le regretter mais c’est ainsi. Cette édition de Wimbledon affiche des stats de fréquentation très en-deçà de l’édition 2019. C’est inquiétant. D’autant qu’il y a deux des membres du Big 3 (même si le plus populaire des trois est lui absent)… très inquiétant pour l’avenir. Avec Kyrgios, c’est l’assurance qu’il se passera forcément quelque chose. En bien comme en mal. Et y compris d’un point de vue tennistique.
Je suis d’accord qu’il fait venir du monde mais pas parce qu’il est insupportable, en premier lieu c’est par son talent et sa créativité dingue qu’il suscite une telle excitation.
En ce sens, son jeu est suffisamment bête de foire pour faire le show, le reste de son comportement est quant à lui un peu nocif. Il se comporte comme Tanner mais joue de façon tellement plus spectaculaire que ça passe !
Mais par exemple, j’ai trouvé que ses commentaires suites à son run en double avec Thanasis 4K en Australie assez ridicules (même si c’était une jolie histoire).
Je pense que malheureusement les gens viennent largement autant pour son tennis spectaculaire que pour tous les à-côtés. Avec lui, cw.est l’assurance qu’il se passera toujours quelque chose. Dans le bon comme dans le mauvais sens
J’apprécie le tennis de Tsitsipas même si je te rejoins totalement Perse : il semble avoir atteint un plafond de verre et avoir bien du mal à le dépasser. En revanche, je n’aime pas le bonhomme. Il me fait tellement penser à un premier de la classe qui fait ses coups en douce et joue les vierges effarouchées quand la maîtresse lui fait remarquer qu’il a pu faire des bêtises… et dont le père, quand il est convoqué par celle-ci, ne trouverait rien de mieux que de…. La rabrouer elle d’avoir osé critiquer son rejeton
Belle analogie, son compte Instagram ainsi que son Twitter sont également compromettants : il y a en tout cas un décalage très malaisant qui me font ressentir plus de la pitié que de la surprise ou de l’étonnement dans ce qu’il poste.
Il y a un mélange entre l’application zélée de la bête à concours, un besoin de distinction en contradiction avec le point précédent et finalement beaucoup de prétention.
En revanche, je trouve que d’un point de vue physique et esthétique, Tsitsipas est vraiment très beau à voir : élancé, gracile avec des larges épaules, les cheveux au vent, l’émotion esthétique est là.
J’ai l’impression que Tsi a beaucoup perdu lors de ce troisième, et particulièrement sur la dimension « faire peur » sur le circuit, quand ça devient sérieux. Comme si Kyrg’ était la goutte d’eau plus qu’agaçante après une série de défaites en GC contre à peu près tous les profils qu’il faudrait battre pour passer au niveau supérieur : gros 3, newcomer (Ruud, Alca), joueur de sa génération avec lequel il est d’une certaine manière en compétition directe : Medvedev.
Dans ce contexte, le fait qu’il n’ait pas réussi à tenir ses nerfs ni sur le court, ni manifestement en dehors ne va probablement pas renforcer son image et la crainte qu’il peut inspirer. Ok, Kyrg est un emmerdeur de première. Mais n’empêche, si je compte bien, une space ball, un retour sur service à la cuillère balancé et au moins deux mégas allumage de Kyrg’ …Copieusement caviardés, en plus. Probablement autant que toute la carrière de Lendl devant Mac…Le fait qu’il chambre aujourd’hui sur twitter (…) sur cette histoire de masques et bas les masques est particulièrement malvenu, vu que c’est toi Stepanos, qui ne tient pas la tension imposée par l’autre barjot, et là, tout le monde l’a vu, à commencer par tes prochains adversaires en GC.
Je suis totalement d’accord avec toi.
Sur les réseaux sociaux, il veut tellement passer pour un grand penseur mais en sortant soit des banalités, soit des phrases piochées un peu partout, y compris dans une pochette surprise
Truismes et aphorisme sont les deux mamelles du Stef sur les réseaux sociaux.
J’ai été témoin de quelques amorties de Sinner, il a gagné en finesse et en variété. Et il a même souri à la fin. Ca sentait un peu la greffe tout de même, mais c’est déjà pas mal. Très beau match face à Alcaraz, qui est revenu à celui qui se déplace mieux sur gazon. La puissance de Sinner a beaucoup plus gêné l’Espagnol que l’inverse.
Je suis content pour Sinner qui a été le premier jeune a réellement bousculer l’ordre établi avant l’émergence inouïe d’Alcaraz en début d’année.
Il a pris sa revanche des 2 défaites de 2021 et de fort belle manière ici.
En terme de puissance, Alcaraz a clairement le foudre et c’est totalement hors-norme mais Sinner effectivement est extrêmement agile mine de rien.
Ce qui a fait la différence était la capacité de Sinner à retourner profond et à tenir la cadence. La capacité d’accélération de l’italien certes significative n’est pas celle de l’Espagnol mais en revanche, sa puissance est très constante, y compris quand il est dans le jus.
Lu sur Eurosport : « En béquilles à la sortie de Roland-Garros avant un nouveau traitement pour apaiser ses douleurs lancinantes au pied gauche, Nadal vole désormais sur le court. Il a d’ailleurs demandé à ce que la question ne soit plus évoquée en conférence de presse, tant le sujet ne semble plus l’inquiéter ».
Ce niveau là de journalisme, c’est de l’art.
On arrive quand même à y détecter une légère pointe d’incrédulité. Et donc, il laisse au lecteur le soin de décider si c’est de la magie ou pas.
Plus la référence aux « miracles permanents » derrière… ça me fait penser aux années Armstrong (et post) où tu percevais la double lecture permanente, celle où le journaliste laissait transparaître ses doutes aux lecteurs attentifs tout en passant sous les fourches caudines de la diffamation.
Après, Nadal a bien cherché ce doute suscité, au moins dans sa communication catastrophiste. Le passage en trois semaines de « je me meurs, je risque de rester boiteux jusqu’à la fin de mes jours » à « tout va très bien, je gambade comme à 20 ans », le tout sans modification notable de résultats (je gagne, je gagne, je gagne) est totalement surréaliste.
Wimbledon un peu décevant à priori mais qui finalement accouche de quelques beaux voir très beaux matchs. Et entre le TisTsi Kyrgios et le Sinner Alacatraz, on a eu le droit à un beau spectacle accompagné à mon sens d’une prophétie.
Oui, le tennis peut , même en 2022, nous réservait des matchs tendus, entre 2 joueurs qui ne s’aiment pas comme on l’a vu entre l’Imbuvable Tsitsi (certes il est beau et joue gracieusement mais il le sait et il pue orgueil) et le Fou Kyrgios (Certes il est bad boy et se comporte comme un con mais il le sait et il fait le show). Moi je veux voir ce genre de matchs. C’est quand même excitant. Ca sent la poudre.
De l’autre côté, on peut avoir 10 ans de Sinner Alcaraz, 2 jeunes hommes bien sous tout rapport, sponsos Nike (comme par hasard) et qui s’aiment bien, se félicitent, s’encouragent et sont bons amis. Bref, ça joue franchement bien et ça nous rappelle quelque chose. Mais je ne sais pas si j’ai envie de signer pour ça encore 10 ans.
Et vous?
Pas déçu du tout par ce Wimby. Alcaraz out, je suis content. Mais c’est surtout le bas du tableau qui est cool. Rien que d’observer la trajectoire de Kyrg’ suffit à rendre tout ça intéressant, avec un oeil sur Nadal, l’hypothétique demie…Voire, un Nadal en finale qui ferait vraiment ressurgir le fantôme du GC. Oui, décidément, j’aime bien.
Ca tombe bien, tu parles des deux seuls matchs que j’ai vus en partie (avec le Goffin/Tiafoe)…
Je ne fais pas partie de ceux qui apprécient le comportement de Kyrgios ou qui se réjouissent de le voir rameuter de nouveaux fans au tennis pour de mauvaises raisons. Mais je ne faisais pas partie non plus de ceux qui trouvaient la moindre excuse à McEnroe en son temps. Le comportement de l’Américain était en tous points comparable à celui de Kyrgios aujourd’hui. Il paraît que le génie de Mac emportait tout et qu’on lui pardonnait ses écarts. Je suppose qu’il en sera de même avec Nick ?
Ceci étant, je ne vois pas grand monde à part Kyrgios pour empêcher Nif-Nif et Nouf-Nouf de s’expliquer une fois de plus en finale. Puissé-je me tromper…
Ah, c’est le moment où Djok perd le premier set contre Sinner, c’est le bon moment où tout est encore possible, savourons !
C’est le moment où il perd le deuxième set. Et va faire un tour aux vestiaires.
Et le moment où, pleine forme, Djoko se détache dans le 3ème set.
Bon, c’est le moment où on peut aller faire un tour, circulez.
Sam, Sam, un peu de retenu.
L’un gagne en 5 sets après avoir perdu les 2 premiers sets.
L’autre écrase des jeunes de 20 ans 3 sets 0 sur un seul pied.
Laissons le doute nous habiter.
Mais ne tombons pas dans l’hystérie du forum l’Equipe
En tout cas, moi j’aime bien l’humour de Djoko. Il en a plus que Fed et Nadal réunis.