Quatrième partie : le pavillon Varègue (1983-1987)
La cuvée 1983 de l’Open d’Australie n’avait rien, au départ, pour être révolutionnaire. Du point de vue des dates et du format de l’épreuve, elle avait tout pour n’être que le prolongement de l’édition de décembre 1982. Tout au plus pressentait-on que Mats Wilander, le jeune vainqueur de Roland Garros l’année précédente et auteur d’une saison 1983 particulièrement solide, allait probablement figurer au casting. Deux semaines après le Grand Chelem des Antipodes, l’Australie allait recevoir la Suède en finale de la Coupe Davis, et cette finale allait se dérouler dans ce même stade. Pour Mats, le tournoi faisait figure de grand galop d’essai. Plus obscurs – et néanmoins bienvenus – sont les choix simultanés d’Ivan Lendl et de John McEnroe de faire également le voyage down under cette année-là, Jimmy Connors devenant de fait le seul grand absent du tournoi. La date retenue (début décembre) était certes autrement plus attractive, mais pourquoi venir en 1983 et pas en 1982 ? Mystère…
Quoi qu’il en soit, 1983 inaugure le grand renouveau du Grand Chelem australien, qui attire à nouveau, et désormais pour toujours, les meilleurs joueurs du monde. Le tableau n’a certes pas la densité de ses trois autres collègues, mais les absences de marque vont désormais se faire plus rares.
Cette partie de l’histoire nous est plus familière, à nous Français. Il est évident que la notoriété des vainqueurs, Wilander et Edberg, est supérieure à celles de Teacher et Kriek. Mais surtout, dès 1984, la finale masculine du tournoi va être diffusée à la télévision. Les noctambules de décembre gardent probablement le souvenir d’une poignée d’images floues, baignées de lumière, d’un terrain en gazon dont la restitution cathodique était, disons, variable. Une maigre fenêtre vers un autre monde, où s’imposaient des visages déjà familiers. Et cette sensation fugace que les champions suédois, qu’ils brillent ou non à Paris ou à Londres, avaient en tout cas annexé l’Open d’Australie et en faisaient leur chasse gardée. Vu de France, le nom de Wilander parlait déjà, mais celui d’Edberg arriva à beaucoup par des biais. Dans les mois qui suivirent la première victoire de Stefan Edberg aux Antipodes, on vit fleurir dans les chambres des posters d’Edberg, sur un terrain en gazon dont on voyait tout de suite, vu la luminosité, qu’il ne pouvait s’agir de Wimbledon. Et comme seuls Connors, McEnroe, Wilander, Noah, Becker et Lendl trônaient en compagnie d’Edberg, on pouvait en déduire que ce jeune Suédois devait sans doute être un sacré champion, sans pour autant l’avoir vu jouer.
1986 sera une année de transition, avec une édition reculée de quelques semaines à début 1987 (1986 n’aura donc pas d’édition), pour se positionner sur la deuxième quinzaine de janvier. 34 ans plus tard, le tournoi non covidé occupe toujours le même créneau.
En parallèle au regain d’intérêt des meilleurs pour le tournoi, deux autres événements sont à l’œuvre, chacun concourant à ramener le Grand Chelem australien dans le gotha du tennis.
L’ascension d’un enfant du pays, tout d’abord, est un fait inédit pour le tennis australien depuis plus de 10 ans. En plus de remporter Wimbledon en 1987, le ténébreux Pat Cash a en partie relancé l’intérêt des Australiens pour un sport qu’ils avaient dominé pendant un quart de siècle, et dont la chute avait été d’autant plus spectaculaire.
Mais c’est surtout en coulisses que s’est jouée la plus importante des révolutions du Grand Chelem australien. Le Président de l’ITF, Philippe Chatrier, est un visionnaire retors et dur en négociation ; lorsqu’il prend les rênes de l’ITF, le problème de l’Open d’Australie est sur sa table. Et ce problème est avant tout un problème de calendrier. Chatrier est conscient que les dates du tournoi, même avancées à début décembre, causent un embouteillage de rendez-vous importants, avec le Masters et la Coupe Davis (compétition reine de l’ITF). En déplaçant le Masters début janvier, Chatrier n’opère qu’une mise en chantier. Car le principal obstacle à lever est le circuit WCT de Lamar Hunt, qui mobilise les quatre premiers mois du calendrier et dont les dotations attirent les meilleurs. Le Grand Prix ne peut rivaliser avec les sommes astronomiques mises sur la table par le milliardaire texan, et rien n’est envisageable tant que cette situation perdure. En s’attaquant au honni Lamar Hunt et à son circuit parallèle, Philippe Chatrier œuvre donc au retour de l’Open d’Australie à ses dates originelles. Et cette réflexion s’intègre dans un contexte où le calendrier du tennis, dépourvu de véritable coupure, souffre d’un éparpillement et d’un manque de cohérence flagrants. Le Masters, censé dans son principe-même clôturer l’année, occupe une position tout aussi problématique que l’Open d’Australie.
C’est au tournant des années 70 et 80, alors que l’Open d’Australie touche le fond et que le circuit WCT s’essouffle, que se noue la négociation charnière entre Chatrier et Tennis Australia. Le dirigeant français s’engage à achever la bête texane et à rendre à l’Open d’Australie ses dates originelles, fin janvier, afin d’en faire LE grand rendez-vous d’ouverture de la saison. Car oui, la saison régulière sera terminée après le Masters, et le mois de décembre sera une trêve complète du circuit principal. En échange, Tennis Australia se devra d’opter pour un nouveau stade, afin de se mettre enfin à la hauteur de ses trois sœurs du Grand Chelem et d’offrir à tous, joueurs, public et médias, un cadre enfin digne d’un tournoi du Grand Chelem.
1983 (28 novembre – 11 décembre 1983 – Dotation 500000$)
Finale Coupe Davis 1983 (Australie, du 26 au 28 décembre 1983) : Australie/Suède (Wilander, Cash)
Masters 1983 (10 au 15 janvier 1984, New York) : Wilander, Lendl, McEnroe, Connors, Higueras, Clerc, Kriek, Arias, Smith, Noah, Teltscher, Gomez)
47 Américains pour 26 Australiens, la victoire est sans appel pour la bannière étoilée. Mais c’est surtout la présence des meilleurs joueurs du monde, Connors excepté, qui distingue cette édition. En huitièmes de finale, Lendl écarte le jeune espoir australien Pat Cash (18 ans). Wally Masur sera le dernier fantassin australien à tomber, en quarts de finale face à McEnroe. Tim Mayotte atteint le dernier carré d’un tournoi du Grand Chelem… pour la deuxième et dernière fois (après Wimbledon 1982) ; Lendl le liquide en trois sets.
Contre toute attente, c’est Mats Wilander qui va tirer son épingle du jeu. Après un premier succès probant en quarts contre le double tenant du titre Johan Kriek, le Suédois s’offre une victoire de prestige sur le n°2 mondial John McEnroe, double vainqueur à Wimbledon. La machine lance-balles de Roland Garros 1982 s’est muée en un joueur très complet, qui s’offre là sa troisième victoire de l’année sur un Américain mis à la torture par la précision des retours et des passings du jeune Suédois. La finale contre le n°1 mondial Ivan Lendl ne sera qu’une formalité pour Mats, qui se déplace bien mieux que son adversaire sur gazon. Il conclura sa saison sur une note mitigée, ses deux succès en simple ne suffisant pas à éviter la défaite de son équipe en finale de la Coupe Davis quelques jours plus tard.
Plus généralement, avec 9 titres remportés en 1983 dont Cincinnati (dur), Stockholm (indoor) et l’Open d’Australie sur gazon, Wilander s’impose comme un joueur potentiellement à l’aise sur toutes les surfaces, loin de l’image de simple défenseur qu’il traine encore 40 ans plus tard…
1984 (26 novembre – 9 décembre 1983 – Dotation 645000$)
Finale Coupe Davis 1984 (Suède, du 16 au 18 décembre 1984) : Suède/Etats-Unis (Wilander, Sundström, McEnroe, Connors)
Masters 1984 (du 8 au 13 janvier 1985, New York) : McEnroe, Connors, Lendl, Wilander, Gomez, Jarryd, Sundström, Cash, Teltscher, Noah, Nyström, Krickstein, Kriek, Arias, Curren, Smid, Gerulaitis
Avec 41 Américains pour 25 Australiens, le tableau confirme la mainmise de l’Oncle Sam sur le tournoi. Cette domination se retrouve au classement ATP : les années 80 sont celles de l’internationalisation du tennis, mais on notera également que fin 1984 un pays, les Etats-Unis, place 40 de ses représentants dans le top 100 et occupe la moitié du top 50. 11 membres du top 20 sont Américains, et 4 du Top 10. La prééminence de la bannière étoilée ne reflète donc pas tant l’appétence particulière des Américains pour l’Open d’Australie que leur emprise sur le tennis de haut niveau. Le public de Kooyong n’en rêve pas moins du triomphe de l’enfant du pays, Pat Cash, qui vient d’exploser au plus haut niveau en atteignant les demi-finales de Wimbledon et de l’US Open. Mais Pat craquera sous la pression, en quarts de finale, face à Johan Kriek.
L’édition 1984, la première dont la finale est diffusée en France, semble partie pour proposer un tableau analogue à celui de l’année précédente ; elle sera finalement marquée par un malentendu. Quelques semaines plus tôt, John McEnroe disjoncte à Stockholm (« The question, jerk ! ») face à Anders Jarryd. Il remporte bien le tournoi, mais est suspendu 21 jours par l’ATP. Lui qui n’a connu la défaite qu’à deux reprises en 1984 purge sa peine lorsque s’ouvre le tournoi. Revenu de suspension, il connaîtra sa troisième défaite de l’année, en finale de Coupe Davis, face à Sundström.
Ivan Lendl, quant à lui, s’incline lourdement en huitièmes de finale face à un bombardier sud-africain, Kevin Curren. La voie est libre pour Wilander, qui souffre en huitièmes face à son compatriote Simonsson, puis dompte en quarts un jeune compatriote déjà installé dans le top 20, un certain Stefan Edberg. En demi-finale, Kriek ne lui prend que trois jeux. Dans le haut du tableau, un jeune Allemand inconnu, Boris Becker, se hisse en quarts de finale, où il s’incline face à l’attaquant américain Ben Testerman. Curren atteint logiquement la finale où Wilander contiendra, difficilement, son service.
Avec un tel scénario, nombreux sont les commentateurs (notamment australiens) redoutant un retour aux années précédentes. Deux hommes en vue de cette édition, Curren et Becker, se chargeront de légitimer leur parcours australien, quelques mois plus tard, du côté de Wimbledon.
1985 (25 novembre – 8 décembre 1985 – Dotation 645000$)
Finale Coupe Davis 1985 (Allemagne, du 20 au 22 décembre 1985) : Allemagne/Suède (Wilander, Edberg, Becker)
Masters 1985 (du 13 au 19 janvier 1986, New York) : Lendl, McEnroe, Wilander, Edberg, Becker, Noah, Jarryd, Nyström, Mayotte, Annacone, Kriek, Gomez, Leconte, Davis, Gilbert, Smid
Une grande édition, avec Connors unique grand absent, et dont l’incontestable joyau sera la demi-finale Edberg/Lendl, peut-être le plus beau match de cette année 1985. Becker, battu d’entrée par l’une des révélations du tournoi Michiel Schapers, sera la seule des huit premières têtes de série à ne pas atteindre la deuxième semaine.
John McEnroe est encore n°2 mondial, mais son tennis et son mental partent en quenouille. Il frôle la défaite en huitièmes face à Leconte, qui rate 5 balles de 2 sets à rien, puis mène 2 sets à 1 et 5/1 dans le tie-break du quatrième set. Riton manque de très peu ce qui n’aurait même pas été un exploit, tant le jeu de Mac est fragilisé. Déjà odieux lors de ce match à l’issue duquel il encourt une nouvelle suspension, Big Mac sombre en quarts face au bombardier « Bobo » Zivojinovic, qui lui met une bulle au cinquième set. Au début du quatrième set, le Serbe apporte la meilleure des réponses aux débordements de Mac, en allant au bord du terrain manger un sandwich avec les spectateurs alors que Superbrat palabre pour la énième fois avec l’arbitre. Pour Mac, l’humiliation suprême couve ; le Masters de janvier arrive bientôt, Brad Gilbert rôde dans les parages.
Le tournoi accouche d’une demi-surprise, avec la victoire du jeune Stefan Edberg, n°6 mondial. Son parcours sera mouvementé, avec notamment une victoire miraculeuse face à Wally Masur qui a mené 2 sets à zéro et s’est procuré deux balles de match. Mais c’est surtout sa demi-finale face à Lendl qui marquera les esprits. Magnifique par son opposition de styles, ce match restera une référence dans la jeune carrière du Suédois, qui fait face au retour à deux sets partout du n°1 mondial et fait montre d’une exceptionnelle solidité nerveuse lors d’un sublime cinquième set à rallonge, qu’il remporte 9/7. En finale, sa solidité dans l’échange écœure son copain Wilander, vaincu en trois sets.
Après le séisme Becker à Wimbledon, Edberg complète le carré majeur sacré en Grand Chelem en 1985. Lendl, Wilander, Edberg, Becker : la deuxième moitié des années 80 commence ici. Connors et McEnroe ont fait leur temps.
1987 (du 12 au 25 janvier 1987 – Dotation 695000$)
Finale Coupe Davis 1986 (Australie, du 26 au 28 décembre 1986) : Australie/Suède (Edberg, Cash)
Masters 1986 (du 1er au 7 décembre 1986, New York) : Lendl, Becker, Wilander, Edberg, Noah, Leconte, Nyström, Gomez
Fin 1986, le calendrier connaît un grand bouleversement, aboutissement d’un chantier long de plusieurs années. Demandée depuis longtemps par les joueurs, une véritable coupure apparaît en fin d’année, après le Masters qui se dispute début décembre. La finale de Coupe Davis se déroule, pour la dernière fois, pendant les vacances de Noël (elle sera avancée à mi-décembre dès l’année suivante, puis à début décembre en 1990). Quant à l’Open d’Australie, il est ramené à ses dates d’origine, la deuxième quinzaine de janvier. En clair, la saison 1987 est la première à proposer les grandes lignes d’un calendrier analogue à celui d’aujourd’hui.
Boris Becker, le n°2 mondial qui a conservé sa couronne à Wimbledon, chute encore prématurément, en huitièmes cette fois, face à Wally Masur. L’épouvantail du gazon est décidément maudit dans ce tournoi ; son problème n’est pas la surface, mais le climat très chaud auquel il a du mal à s’habituer. Il mettra quatre ans à s’imposer, après s’être astreint à un déplacement dès les derniers jours de décembre, afin de prendre le temps de s’habituer à des conditions climatiques difficiles pour lui.
L’édition 1987 n’en sera pas ratée pour autant : l’enfant du pays Pat Cash, qui sort de deux années compliquées par les blessures, réussit un parcours magnifique. Noah en quarts, et surtout Lendl en demi-finale, courbent l’échine devant ses assauts répétés au filet. Devant son public, Cash s’offre une splendide revanche sur le n°1 mondial, qui l’avait vaincu sur le fil en demi-finale de l’US Open 1984.
Pat s’invite donc pour la première fois en finale d’un tournoi du Grand Chelem, où l’attend le tenant du titre Stefan Edberg. Le Suédois a une revanche à prendre : un mois plus tôt, en l’absence de Wilander qui se marie (et qui sera le grand absent des deux compétitions), Edberg était l’unique fer de lance de l’armada suédoise qui défia l’Australie sur ses terres. Cash l’avait terrassé en trois sets serrés le premier jour.
Le dénouement sera différent cette fois, mais le duel entre les deux serveurs-volleyeurs va tenir toutes ses promesses. Poussé par son public, Pat remonte un handicap de deux sets, mais s’incline 6/3 au cinquième. Le signal n’en est pas moins fort : l’Australien sera à surveiller du côté de Wimbledon…
Tags: Edberg, Open d'Australie, Wilander
Excellent article (je me répète), merci Rubens.
Et je ne doute pas que Guillaume aura des tas de choses à nous raconter sur Ben Testerman.
Il nous a déjà sorti Rodney Harmon du réfrigérateur, ce n’est pas Ben Testerman qui va l’arrêter !
…du congélateur tu veux dire
Oui, mes doigts ont fourché sur le clavier…
Oh sur ce papier rien qu’à l’écriture de Rubens, plus personnelle, on sent qu’on arrive en terrain connu. Là les vieux du site vous n’avez plus de motif pour vous cacher derrière mes pavés
Et là tu relèves la légère imposture… Oui il y a du personnel dans cette dernière partie, parce que je l’ai (un peu) vécue. Alors que les années précédentes, je ne peux les faire vivre autrement qu’avec des analyses de tableaux.
Au départ, pour moi, Edberg est un poster dans la chambre d’un ado plus âgé qui jouait au tennis et qui faisait avec moi (et quelques autres) ses premières armes d’entraineur.
Ceci dit l’historien refoulé que je suis resté aime beaucoup le souci du détail impliqué par l’emploi du terme ‘varègue’ et non ‘viking’
Et l’autre historien refoulé que je suis avait relevé le même souci du détail dans l’utilisation du terme Varègue, dans un article vieux de plus de 10 ans dédié au 8ème Masters 1000, avec ses différentes implantations. Et en particulier, les « années Varègues » renvoyaient aux années 90-94 où on parlait du tournoi de Stockholm. Oui, cette fois Guillaume, c’est moi qui te l’ai piqué !
Bon, le bilan de la journée. L’étau se resserre autour du Djoker, mais nous ne sommes pas encore au bout de nos peines.
1. Nouvel embrouillamini sur son crochet par Marbella, déclaré ou non. L’une des hypothèses sur la table est que c’est TA qui a rempli ce document. Ils ne savaient manifestement pas qu’il y était allé, alors que c’est là-bas qu’ils lui ont envoyé les balles du tournoi. Tiley doit commencer à voir les mouches s’accumuler autour de lui.
2. En Espagne, ils ne l’ont jamais vu sur la période concernée. Même si c’est relativement anecdotique par rapport aux autres charges qui pèsent contre lui, il faudra qu’il nous explique comment il vole de Belgrade à Marbella sans avoir affaire aux services de l’immigration espagnols. Même avec un jet privé il est bien obligé d’atterrir quelque part. A creuser, donc, la tentative de se soustraire aux mêmes questions gênantes qu’à Melbourne. Je ne sais pas combien ça vaut au pénal en Espagne, mais je crains pour le Djoker que la période ne soit pas propice à la mansuétude sur une question de ce genre, ni en Espagne ni ailleurs.
3. La question de son irresponsabilité avec des apparitions publiques alors qu’il se savait positif est en suspens pour l’instant. Car voila que le timestamp du QR Code de son test positif ne cadre pas avec la date qu’il a indiquée. Nous ne savons donc pas à quelle date il a eu le Covid, ni même s’il l’a eu. Ca vaut 3 ans de suspension par l’ATP.
Il faudrait quand meme que le ministere de l’immigration prenne une decision avant le tirage au sort (demain?). Avoir un lucky loser en tete de serie numero 1 d’un GC, ca serait.. dommage
L’enquête en Australie se centre désormais sur d’autres éléments, notamment ses déclarations à son arrivée à Melbourne, où il affirme n’avoir pas voyagé depuis deux semaines. Ce n’est pas simplement une case malencontreusement cochée par son staff ou par TA. Et aussi sur cette histoire de date sur son soi-disant test PCR positif.
Merci pour cette production Rubens et pour les autres aussi. Ah tout cela je l’ai vecu en direct donc oui bien sur ca me fait reagir.
Je crois me souvenir que le renouveau soudain du tournois en 1983, et notamment la participation de Lendl et Mcenroe est du a un fait conjoncturel tres precis. Il me semble que la place de numero 1 mondial en fin d’annee se jouait entre les deux. Ils se tenaient de tres pres et avaient decide d’en decoudre en Australie. Et d’ailleurs si Lendl l’avait emporte en finale, je crois qu’il aurait fini numero 1 mondial cette annee la. Mais Mac l’a grille sur le poteau.
Dans mes souvenirs, c’est vraiment en 1985 que le tournois decolle. Tous les meilleurs sont la. La demi-finale Lendl – Edberg est en effet monumentale. Et puis oui, c’est aussi le premier que j’ai suivi en direct a la tele francaise)
Et puis j’ai vu jouer Ben Testerman en vrai. Deuxieme tour de RG 84 face a Big Mac sur le Central. Il s’etait fait desosse comme tout le monde, mais avait un jeu tres propre.
Merci Kristian de compléter pour la lutte Lendl/Mac pour le trône mondial en fin d’année. Leur présence légitime la victoire de Wilander, bien plus que celle de Kriek un an plus tôt.
Et effectivement c’est l’édition 1985 qui offre un grand morceau de bravoure avec le Lendl/Edberg. Exceptionnel de sang-froid, le jeune Suédois, et au passage une magnifique opposition de styles, curieusement restée un peu en retrait d’autres rivalités de cette époque alors qu’ils se sont joués un paquet de fois. Premier joyau, donc, avec cette demi-finale de l’OA. Deuxième joyau, la demi de l’OA 1991 avec Lendl vainqueur en sauvant une balle de match au quatrième set. Troisième joyau, le quart de Flushing 92 remporté au tie-break du cinquième par Edberg.
Un petit mot à propos de la saison 85 de Mac, qu’il termine à la deuxième place mondiale en dépit de l’accroc de Kooyong.
J’ai souvent lu que le déclin de Mac cette année-là est dû à l’accélération du jeu favorisée par les nouveaux matériels. Je ne souscris pas à cette thèse.
Tout d’abord, nous avons à cette époque un jalon parfait, Lendl, dont le niveau est remarquablement constant sur la durée d’une année. Je crois hasardeux d’affirmer que le Lendl de l’US 85 est plus puissant que celui de l’US 84 (je prends volontairement cet exemple car deux finales face à Mac, avec des résultats diamétralement opposés).
En revanche, j’avance l’hypothèse d’un net déclin physique pour Mac entre ces deux dates. En 84 il a une demi-finale difficile contre Connors, ce qui ne l’empêche pas de remporter le titre face à un Lendl lui-même fatigué. En 85 Mac est fatigué par sa demi contre Wilander remportée également en cinq sets. On notera tout de même une différence de taille : Mac joue le double à l’US 84 jusqu’aux demi-finales, alors qu’il ne le dispute pas en 85. J’en déduis que le Mac de l’US 85 est moins rapide (ça se voit clairement en finale contre Lendl) et moins endurant que celui de l’US 84.
Moins rapide, ça se vérifie aussi avec sa défaite à Wim 85. On brode ad nauseam sur le service inretournable de Curren cette année-là, mais le score de ce match atteste que Mac a lui-même servi à 13 reprises dans ce match, et n’a remporté sa mise en jeu que huit fois. Le tout sur un gazon à propos duquel n’émergeait alors aucun soupçon de complot de ralentissement. Je veux bien que Curren soit en feu, mais le Sudaf n’était de toute façon pas le meilleur retourneur du monde, et c’est bien Mac qui est passé à côté ce jour-là.
Moins endurant, ça se confirme aussi avec son palmarès en simple cette année-là : il remporte huit titres, mais il cale systématiquement en GC. Et en particulier, il liquide Lendl à deux reprises à Stratton Mountain et à Montréal, et Lendl n’est pas devenu plus puissant en trois semaines entre Montréal et Flushing.
1985 est donc bien une année de déclin pour McEnroe, dans le sens où il joue moins bien qu’en 1984. Il perd en constance et ne maintient pas son niveau sur la durée. Aucune excuse à invoquer du côté du matériel.
Pas tout a fait quand meme. Mac est moins bon en 85, oui bien sur. Mais Lendl est meilleur, il atteint une vraie maturite tennistique, un vrai sommet physique. Et puis globalement on change d’epoque plutot, et brutalement d’ailleurs. Si on compare les finales de Wimbledon 84 et 85, on a change de decennies en l’espace de 12 mois. Wimbledon 85 est l’avenement de la puissance dans le tennis, et cette finale c’est l’archetype du tennis qu’on verra a Wimbledon dans les 10/15 annees suivantes. En regardant la finale 85 on n’imagine pas que les magnifiques finales 80 et 82 viennent juste d’avoir lieu. Par contre on voit tres bien arriver les Sampras /Ivanisevic des annees 90.
Bref d’un coup on change d’epoque et Mac prend un serieux coup de vieux, car il appartient a l’epoque.. d’avant. Lendl au contraire, il est le meilleur prototype de la nouvelle ere qui commence.
Ce que tu dis est vrai, mais je ne parlais que du niveau de Mac, et de lui seul. Le Mac de Wim 85 est très loin de celui de 84. Et voir Boris gagner Wim en 85 est effectivement autant un choc visuel qu’un changement d’époque, mais je ne me hasarderai pas à affirmer que le Boum-Boum de 85 l’emporte sur le Mac de 84. Il y a, disons, match… Cela dit, en effet, voir un ado aussi puissant avait quelque chose d’irréel.
Je suis moins certain que toi pour le niveau produit par Lendl. Meilleur en 85 qu’en 84, ou même en 83 ?
Il y a un moment fondamental dans la carrière d’Ivan, qu’avait raconté son coach d’alors, Wojtek Fibak (tout aussi riant que son poulain). A la suite de la victoire de Lendl à Roland en 84, ils ont eu une longue discussion sur la suite à donner. Le coach expliquait à Ivan qu’il devait diversifier son jeu, et se donner plus d’options, offensives notamment, pour avoir plus de cordes à son arc quand il affrontait Mac (et pas seulement Mac d’ailleurs). Ivan n’était pas d’accord, car lui voyait avant tout l’état d’épuisement dans lequel il avait terminé cette finale ; et sa priorité était de devenir plus résistant, plus endurant, pour ne plus se retrouver au bord des vomissements au bout de 4 heures de jeu. Car Ivan pensait, à juste titre selon moi, qu’il n’avait remporté cette finale que parce que Mac était encore plus épuisé que lui.
C’est à ce moment-là que Lendl s’est séparé de Fibak, pour embaucher Roche à la place. Et il a bossé le physique, le physique et encore le physique, pour devenir un type aussi fort au cinquième set qu’au premier.
J’y vois évidemment un progrès, mais pas un progrès sur le plan technique. Le chicken de 83 est en réalité déjà le joueur dominant du circuit, qui coince certes en Grand Chelem mais qui enfile les titres mineurs.
Creusons un aspect particulier de l’affaire : https://www.dhnet.be/sports/tennis/djokovic-aurait-falsifie-son-test-covid-il-risque-une-suspension-de-3-ans-synonyme-de-fin-de-carriere-61de6eaa9978e25398149c47
J’ai deux questions, une informatique et une juridique, pour les éventuels connaisseurs de ces sujets.
1. Pourquoi, selon Guillaume Rozier, « Ces éléments très convaincants d’un point de vue informatique ne nous permettent pas d’être sûrs à 100% » ? Si je comprends bien, nous parlons d’une attestation papier de test PCR positif. Cette attestation est datée du 16 décembre, c’est la date écrite dans l’entête. Mais la lecture du QR Code mentionne le 26 décembre, date confirmée par le n° du test positif, plus grand (et donc postérieur) à un autre test, négatif celui-là, du Djoker le 22 décembre. La date et le n° du test, qui se confirment l’un l’autre, ne correspondent donc pas à la date mentionnée sur le document. Quel doute (informatique, donc) reste-t-il ?
2. S’il est confirmé que cette attestation est falsifiée, Novak Djokovic, citoyen serbe ayant fourni un faux document aux autorités australiennes, est-il sous le coup de la justice australienne ou de la justice serbe ?
Rubens, sur ce que dit Guillaume Rozier :
« Ils ont fait ce qu’on appelle de la “rétro-ingénierie”. Le QR Code contient un lien, une URL informatique, qui renvoie vers un site gouvernemental. En regardant bien l’URL, ils ont remarqué un ensemble de chiffres, dix au total, et se sont rendu compte que le format de cette suite correspondait à ce qu’on appelle le timestamp. »
Couramment utilisé dans le langage informatique, le timestamp (littéralement le « timbre du temps ») est une manière de modéliser une date de manière ultra-précise. « Il s’agit tout simplement du décompte, en millisecondes depuis une date absolue qu’on a déterminée et qui était le 1er décembre 1970, poursuit Guillaume Rozier.
On utilise parfois ce nombre comme identifiant, puisque c’est un numéro unique. Évidemment, on peut traduire les timestamps en heure et en date humaines. Il s’avère que le test présenté par Djokovic comme étant son premier, positif, du 16 décembre a un timestamp correspondant à la date du 26. L’autre, négatif, est bien daté du 22 décembre. Les enquêteurs ont donc raison. »
Problème, après recoupements sur les réseaux sociaux, suite à la publication de l’enquête du Spiegel, il s’avère que le timestamp semblerait correspondre à la date du dernier téléchargement du résultat de test et non à celle de la réalisation du test.
« Djokovic peut avoir téléchargé son test du 16 décembre le 26, conclut l’ingénieur. Mais honnêtement, il y a tellement d’informations cohérentes qu’il y a peu de doute. Ce serait très étonnant que ce ne soit pas ça. »
L’autre élément sur lequel se basent les journalistes allemands est encore plus troublant et semble ne plus laisser aucune place au doute: le numéro du test positif (numéro 7371999) est postérieur à celui du 22 décembre (numéro 7320919).
« Les identifiants des tests sont incrémentés en fonction de leur ordre, c’est-à-dire que le tout premier test réalisé il y a deux ans, au début de la pandémie, devait avoir le numéro 0000001, éclaire Guillaume Rozier. Il y a un écart de 50 000 unités entre les deux tests de Djokovic. Or, comme l’observent les enquêteurs, sur la période entre le 16 et le 22 il y en a à peu près 75000 qui ont été réalisés (en Serbie). Et de façon étonnante, entre le 22 et le 26, ils en ont fait comme par hasard 50000… On ne peut pas être sûr à 100% que le premier test a été fait le 26, mais ce sont quand même deux indices importants. Et ce serait un hasard énorme que ces deux indices n’aillent pas dans le sens de la démonstration. »
T’as vu le bordel que j’ai foutu aux pyramides. Et personne ne pensait que j’y arriverais. Et pourtant je l’ai fait. c’est qui le plus fort ? C’est qui ?
Nathan, merci d’être là. On ne peut que te féliciter pour cet incroyable boxon ! Et tu as eu bien raison, comme on ne peut pas (encore?) se fier à la NextGen, il valait mieux y mettre du tien. Tu as rempli ta mission bien au-delà de nos espérances à tous. Et le Djokoslip n’a même pas eu le temps d’enfiler sa panoplie de modificateur de molécules par la seule force de ses émotions. Chapeau l’artiste !
Une seule chose m’inquiète, Anne ma soeur et Sébastien mon frère, que dans ce monde aux valeurs inversées où la perversité se fait passer pour du désintéressement, la trouille pour du courage, l’obscurantisme pour de la lucidité, que l’odieux Slip jauni par tant de mensonges de petite fille pas propre puisse passer aux yeux de la multitude décérebrée et crétinisante (cf la teneur des articles écrits avec les pieds et bourrés de fautes d’orhographe de Welovetennis) comme un acte exemplaire de rébellion digne de passer à la postérité.
La secte des antivax réussit le tour de force assez incroyable de se parer de l’habit flamboyant de bouc émissaire alors qu’ils sont couverts d’oripeaux miteux appelés bêtise, obscurantisme, régression narcissique inquiétante, sectarisme borderline. Djokovic sera leur chef assurément.
Nos le savions Nathan, cette mission de la plus haute importance ne pourrait se passer sans affronter une rébellion de ceux tombés du côté obscur de la force antivax. Et cela ne rend ta tâche que plus noble encore. Et ton courage plus incroyable aussi.
Ils ont trouvé leur gourou, mais le monde lui n’est plus dupe des agissements de Slip
Anne a tout dit avec une parfaite justesse.
Ton courage, Nathan, à faire tomber Slip est incomparable. Espérons que justice soit rendue mais j’ai un gros doute.
A noter l’attitude de Kyrgios qui est devenu un fan-boy absolu de Melon, dans un revirement Amor y Paz. A 27 ans, Nick n’a toujours pas dépassé l’âge mental de 8 ans, là où des Sinner ou Alcaraz, beaucoup plus jeunes, sont exemplaires.
Kyrgios effectivement me fait perdre espoir pour de bon, là il essaye en permanence de faire son maverick et apparaît comme avoir un gros problème d’équilibre mental.
Il semble vouloir ramener la lumière sur lui en bêlant hors du troupeau mais là, c’est particulièrement à côté de la plaque.
Ce n’est pas nouveau que la subversion a fait son oeuvre. En tout cas, l’affaire Djokovic a encore une fois montré ce qu’est de la mauvaise politique.
Invoquer les risques de troubles en cas d’expulsion de Novax est vraiment un pur abandon de la politique pour le coup, et un signe que le politique s’efface devant la fortune, la notoriété et les apparences.
L’AO ne s’honore pas non plus à se prostituer ainsi devant des têtes d’affiche.
Très impressionnant, Nathan, je ne peux que saluer très bas tes capacités pyramicides à 99,99% !
Tu as fait de la vie du fils de Dieu un infernal chemin de croix.
La crucifixion en direct de Spartacus devrait inspirer une incommensurable empathie urbi et orbi.
Pourtant ce Christ 2.0, pontife absolu de l’amour et de la virginité vaccinale, échoue à fédérer.
Tout comme son coeur à Roland-Garros ressemblait bien trop à un (faux-) cul.
Scott Morrison mène 2 sets à rien, mais un toilet break salvateur se profile.
Melon changera l’eau souillée et toxique de la Yarra en vin de messe (aka C₉H₁₅N₄O₈P) pour balayer, au 5ème set de sa Passion, ses odieux Caïphe australiens.
En vérité, Nathan, je te le dis, le GOAT caché, c’est toi.
Mon coup de coeur du jour : ces deux journalistes australiens.
C’est hyper rafraîchissant et leurs termes sont vraiment justes.
https://youtu.be/AZpj5FUpPFs
« …a sneaky lying asshole » carrément !
Noël avant l’heure ? Pour de vrai ?
Message aux autorités australiennes : je sais que ce n’est pas l’envie qui vous manque, mais évitez d’utiliser une catapulte pour l’envoyer dans l’avion, il vous attaquera pour vice de procédure et on en prendra encore pour une semaine.
Le grand beneficiaire de tout ce bordel etant… Gael Monfils, pour qui la route des demi-finales s’ouvre largement. J’espere que notre Gael national, se rend compte que ce genre de coup de bol, c’est once in a a lifetime.
Attention, nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Ca va aller vite maintenant, mais je n’y croirai vraiment que quand il aura les deux pieds dans l’avion.
Quant à Gaël, je lui fais confiance pour se saborder tout seul, sa carrière est éloquente sur ce point. Pour aligner deux doubles-fautes et faire une bâche alors qu’il sert pour le match, c’est l’homme de la situation. A lui de me faire mentir. Déjà, sera-t-il présent, lui qui a abandonné il y a deux jours ?
Ah, mais ça, dans la stratégie Monfisienne, c’est ce qu’on appelle un abandon préventif, et cela représente une part significative de ses …23 abandons en match.
Cela dit j’adorerais qu’il fassent mentir tout ceux, dont je fais partie, qui pensent qu’il va décevoir, probablement pour un pépin physique.
« Stratégie Monfisienne » = Oxymore
Et voilà… »Selon que vous soyez puissant ou misérable »…J’espère que le public australien lui réserva un accueil à la hauteur de ses magouilles.
Sam, pas de défaitisme. Je ne sais pas pour toi, mais autour de moi les choses s’accélèrent et une bonne nouvelle est toujours bonne à prendre. Ses avocats ont déposé un recours, c’est normal.
Dans les déclarations du gouvernement, il est fait référence à la santé publique et à l’intérêt général. En creux, certains évoquent la légèreté du comportement du Serbe se sachant positif le 16 décembre, ou sa non-déclaration de crochet par l’Espagne. Ca commence à faire un peu beaucoup pour un homme soi-disant de bonne foi.
Plus graves sont les soupçons de falsification d’une attestation de Covid, bien qu’ils ne soient pas évoqués par le gouvernement. D’après le post de Sébastien plus haut (que je remercie au passage), il me semble que le doute technique est plus que réduit, mais que le « temps » juridique nécessaire pour ajouter cette pièce au dossier est plus long.
Sur le « deux poids deux mesures » que tu évoques, ma crainte est désormais ailleurs, c’est que l’Infâme puisse disputer le tournoi, les charges pesant sur lui n’étant exécutées qu’après le tournoi. Et là il me vient en tête un précédent, l’affaire Gasquet en 2009. Ses avocats – qui sont aussi ceux de Lagardère – ont réussi à le faire innocenter, mais Richie n’en a pas moins été suspendu à titre transitoire (par l’ATP je crois) le temps que lumière soit faite sur son affaire. L’enjeu tennistique n’était évidemment pas le même, et personne ne se risquerait à avancer les multiples titres qu’aurait obtenus Richard s’il n’avait pas été suspendu. Mais si le Djoker était autorisé à faire son tournoi, on serait bien dans un deux poids deux mesures par rapport à Gasquet.
Dans cette affaire, ceux qui me font le plus pitié, c’est les antivax, ou plus précisément certains d’entre eux qui semblent faire de Nole le héros de leur cause. Ce qu’il aurait pu être, en effet, s’il avait renoncé à disputer le tournoi.
Oui, ce que je comprends, c’est qu’il risque d’être autorisé à disputer le tournoi le temps que la procédure soit terminée, ou que l’affaire soit « transférée à un autre tribunal », d’après L’Equipe (…Pourquoi…?). De cette manière un semblant de justice pourrait sembler être rendue ou être en train de se rendre, pendant que les Djokofans seraient contents.
Les soupçons de falsification sont solidement étayés. Ce qui veut dire qu’on se retrouve avec un N°1 très potentiellement capable de falsifier des documents relatifs à sa « santé »… Au final, j’ai l’impression qu’à présent, Djoko peut empiler les GC, tout est foutu dans sa quête de blason aussi doré que ceux de ses deux rivaux.
En principe, le verdict final est sensé être apporté dimanche. De plus à partir de demain, il est peu probable qu’il puisse jouir de sa liberté. En effet, pendant l’audience, il doit être avec ses avocats et après sans doute être dans le fameux hôtel de rétention…
Sachant que comme les emmerdes volent souvent en escadrille, comme la majorité des joueurs en lice pour les finales de demain sont dans la partie basse du tableau et bien… c’est la partie haute qui débutera lundi. Soit… la sienne
Le journaliste Yannick Cochennec a eu une réflexion très juste. Djoko a eu depuis lundi amplement l’occasion de sortir la tête un peu moins basse en se disant que toute cette histoire (qui sur le papier s’annonce très, très mal pour lui… même si on n’est jamais à l’abri d’un nouveau vice de procédure ou autre) était néfaste pour le tennis en général et l’Open d’Australie en particulier. D’autant plus qu’en partant de lui même, son visa n’aurait pas été annulé et il évitait le risque d’être interdit de séjour en Australie pendant trois ans… Mais non…
je pense que j’ai fait une erreur au début de mon laïus. En effet, comme le juge initial s’est dessaisi de l’affaire, il se peut que l’épilogue attende un peu…
je ne suis pas sûre que les juridictions australiennes puissent vraiment juger son attitude hors du territoire australien. En revanche, elle peut dire si oui ou non la loi l’empêchait de venir en Australie car non vacciné et ne bénéficiant pas d’une exemption valable (le juge a d’ailleurs bien rappelé qu’il n’avait jamais jugé si son exemption était, ou non, valable),
s’il a menti sur ses papiers pour entrer sur le territoire (peu importe que ce soit son agent, Tennis Australia ou le Pape qui ait rempli ses papiers… c’est lui le seul responsable aux yeux de n’importe quelle autorité douanière)… et pour cette unique raison (qu’il a reconnue d’ailleurs) déjà ça semble compliqué de s’en sortir (si nous avions été pris en flagrant délit de mensonge sur de tels papiers, on aurait été reconduit à la frontière direct)
éventuellement aussi sur la véracité des papiers, le fameux test opportunément positif mais qui semble quand même posséder un certain nombre de zones d’ombre… et là on parle de faux et usage de faux, ce qui est passible de prison.
quelle que soit l’issue de la décision australienne (et sans doute encore plus si Djoko est reconduit à la frontière), on peut se demander aussi si l’ITF/ATP ne vont pas y mettre leur nez. Pour n’importe quel quidam du circuit, ils engageraient des poursuites pour les suspicions qui entourent le fameux test du 16 décembre.. L’ATP avait rappelé il y a peu que tout joueur pris la main dans le sac pour avoir falsifié son pass vaccinal était passible de trois ans de suspension de circuit… là on est dans la même logique, en théorie
Et là c’est la crise diplomatique Serbie Australie assurée – mais ça, bon …. – mais c’est surtout le spectre d’une fin de carrière anticipée qui ne devient tout à coup pas une hypothèse si délirante que ça…
C’est vrai que ca dure depuis deja 10 jours et ca n’en fini pas. A tel point que j’en suis a penser que ca pourrait continuer pendant le tournoi aussi. Bref, Djokovic pourrait bien jouer son premier tour lundi ou mardi pour peut etre se faire expulser qques jours plus tard.
Affaire Djokovic mise à part, il y a tout de même de beaux matchs lors de ces tournois de préparations et la surprise est que Murray revient fort.
Il a battu Opelka qui m’a lui aussi impressionné par mobilité bien supérieure à celle d’Isner.
Il y a encore un français en finale d’un tournoi avec Rindkernecht dont la dynamique est bonne depuis la reprise.
Côté fille, personne n’a commenté la vilaine défaite de Raducanu qui ne confirme pas du tout en ce moment. C’est vrai que d’un point de vue stratégique et sportif, la WTA se trouve en péril avec des GC qui se donnent à trop de joueuses inconnues.
Pour être fidèle à ma réputation, je me permettrai de dire que l’allure de Raducanu me plaît beaucoup plus que celle de Bouchard – l’incarnation même de la beauté gâchée par la vulgarité du comportement et de l’attitude -
Ravie pour 4k et pour Murray. Deux joueurs qui n’auront vraiment pas été épargnés par les pépins physiques ces dernières années.
Dans un tout autre registre, apparemment Del Potro a été quasi ruiné par son père qui gérait ses affaires. Et il s’en serait aperçu à la mort de celui-ci. il est vraiment poursuivi par la guigne
C’est vrai que Bouchard a poussé la vulgarité à des hauteurs assez stupéfiantes. Dommage. La dernière fois où je l’ai vraiment vue lutter c’était dans un match à Madrid en 2017 contre Sharapova. Elle avait dit des horreurs contre la Russe et tenait vraiment à la battre haineusement.
Raducanu, j’ai du mal à la juger, il y a une telle hystérie autour d’elle alors qu’elle n’a pas fait vraiment mieux que Swiatek et que depuis l’USO elle est vraiment ailleurs. Pourvu qu’elle ne se fasse pas phagocyter par le marketing, puisqu’on évalue sa valeur possible à 1 milliard de dollars.
Elle a surtout fait pire que Swiatek dans l’ensemble la Raducanu. Pour le moment, l’US Open c’est 90% de ses victoires au plus haut niveau et elle reste collé à 2 victoires sur la WTA.
Je pense bien que le marketing l’engloutira car c’est le tennis et elle est nettement plus agréable qu’Osaka. Par ailleurs, malgré son accent du Kent, on peut lui attribuer beaucoup de « privilege points » et comme elle parle le mandarin, les Chinois pourraient en tirer profit pour leur jingoïsme.
Swiatek, c’est fort. On ne s’en rend pas trop compte parce que la WTA pâtit toujours de son manque de lisibilité mais factuellement elle a rendu une superbe copie l’an dernier pour une saison de confirmation après son titre surprise à RG : elle pointe en deuxième semaine de tous les GC (c’est con mais je crois qu’elle est la seule dans ce cas chez les filles l’an passé !), elle gagne deux tournois dont un M1000 à Rome, elle est Top 8 en fin d’année… A titre de comparaison et puisqu’il est depuis 20 ans la valeur étalon des inconnus titrés en Grand chelem, c’est mieux que Kuerten en 1998.
Je lui préfère Leylah Fernandez qui me semble être une vraie battante et dont il n’y a heureusement aucune chance qu’elle soit engloutie par le marketing.
Un point d’interrogation pour moi, la mieux classée des moins de 20 ans, Cori Gauff dont je n’arrive pas à cerner le potentiel, et qui est devenue une star avant d’avoir réussi quoi que ce soit.
Disons que Leylah Fernandez a un traitement raisonnable du « wait and see ». Si le résultat de la finale avait été différent, je crois bien que le marketing aurait poussé très fort sur elle, qui coche très bien toutes les cases de la diversité également.
Cori Gauff bénéficie de sa grande précocité, à l’instar de Tomic à l’époque : c’est l’âge qui justifie l’intérêt mais si ça ne confirme pas, elle sera vite oublié. Mais j’avais évidemment trouvé ça gênant qu’elle soit conviée à l’exhibition contre les feux en 2020 avec tout le gratin parce que c’était une américaine précoce (mais loin de la 1ère place comme le fut Hingis).
Gauff paraît être une bonne joueuse en progression chaque année, sans pour autant avoir quelque chose de sensationnel dans son jeu. Elle se déplace très bien, ce qui est la base, mais le reste est difficile à évaluer ; j’ai l’impression (peut-être fausse) que c’est une pousseuse.
Et c’est vrai qu’à son âge Hingis (ou Seles) était N°1 mondiale et multiple vainqueur de Grands Chelems depuis 1 an et demi.
Moi aussi je trouve anormal qu’elle fasse partie d’une sorte de gotha alors que rien pour l’instant ne l’a justifié. Elle avait été adoubée par Federer quand elle avait 15 ans. Lequel Federer, au passage, est d’une neutralité et d’un silence tout suisses sur l’effondrement de Slip.
Bonne nouvelle avec le retour en force de Karatsev, qui a été superbe contre Murray. Le Karatsev qu’on aime, prise de balle précoce, frappes ultra-lourdes, revers létal ; j’espère qu’il pourra confirmer. Sa mine triste quand il gagne un tournoi est géniale.
Murray pourrait accrocher le Top 15 en fin d’année s’il continue sur sa lancée, mais j’ai du mal à le voir capable de neutraliser les meilleurs Next Gen.
Oui Karatsev, ses mollets, sa tronche cabossée et sa lourdeur de frappe des deux côtés, la seule qui donne des complexes à Schwartzmann.
Les tournois de préparation ont donnés de très beaux matchs, Evans notamment est un super joueur à voir et Murray a retrouvé un niveau physique admirable malgré sa hanche en plastique, son contrôle de balle est ahurissant de précision; ce qui se traduit par des lobs exquis.
4K a fait du beau spectacle et c’est super pour son début de saison de glaner un titre.
Oui c’est physiquement que Murray est redevenu très fort et endurant. A surveiller !
Pas vu Evans récemment mais son jeu accrocheur et son tempérament teigneux valent le coup d’oeil.
4K, j’espère qu’il pourra enfin redévelopper son gros potentiel. Il a perdu beaucoup d’années avec ses blessures mais à bientôt 26 ans, il lui reste encore pas mal d’années.
Dans mes bras Nathan : tu as gagné ton combat titanesque contre les pyramides et contre la Carrie White serbe et ses pouvoirs paranormaux. Fin provisoire d’un feuilleton navrant, on va pouvoir revenir au tennis.
J’ajouterais : Nathan, même si tu resteras le héros invisible de cette rocambolesque histoire, sois assuré de notre gratitude éternelle. Nous avons pleinement conscience de tous les efforts et les sacrifices que tu as consentis pour arriver à un tel résultat, qui dépasse de beaucoup nos espérances les plus folles, et nous ne pouvons que te saluer et te remercier
De même Nathan!
Ce qui est dommage, c’est que l’expulsion et le jugement passent à côté de l’essentiel : c’est à dire des fortes présomptions de faux et de fraudes qui pèsent sur l’exemption obtenue par Djokovic. Je doute que l’ATP en général très clémente avec ses stars ne l’embête la dessus, quand à la Serbie, où tout cela a eu lieu, c’est clair qu’ils ne vont pas le toucher. Finalement la réaction de l’Australie c’est : il fait ce qu’il veut tant qu’il ne le fait pas chez nous. C’est dommage. Il s’en tire plutôt bien pour l’heure le serbe.
C’est très lâche de la part de l’ATP mais en même temps, jeter le doute sur la probité des documents médicaux de sa vedette principale serait l’équivalent de l’affaire Festina en 1998 : un discrédit tel que le tennis entrerait dans de trop sévères turbulences.
Perse, c’est bien cela qui est en jeu.
Ce qui a pesé dans la décision de ce matin, c’est la légèreté dont il a fait preuve en se dandinant en public alors qu’il avait le Covid, et ensuite en ne déclarant pas son crochet par Marbella. L’essentiel est assuré dans un premier temps : il ne pourra pas disputer le tournoi.
Ensuite, j’ose espérer que le gouvernement australien ne restera pas les bras croisés devant une attestation de Covid aussi manifestement floue. Présenter une fausse attestation médicale, c’est passible de prison, en Australie comme en Serbie, et comme en France aussi.
Mes craintes se sont vérifiées sur ce point : démontrer que ce test est une fake, ça prend plus de temps qu’ils n’en avaient en amont du tournoi. C’est à une structure australienne de faire le job d’expertise, de rendre un rapport tamponné et de le présenter à la justice. Le travail, du reste sérieux, de journalistes allemands, ne peut servir de preuve. Mais désormais, ils ont tout leur temps…
Novak, ne sois pas trop triste. Tes efforts pour rentrer dans la légende du sport sont enfin récompensés. Tu ne trôneras pas aux côtés de Nadal et Federer, mais quelque part entre Lance Armstrong et Ben Johnson. Et vraiment, je salue la persévérance et l’obstination avec lesquelles tu es rentré dans ce mur.
Nathan, va te reposer, tu l’as bien mérité. Ta lutte aux pyramides avait tout d’un combat de titans. Et encore bravo !
Novax dans le mur :
Je suis d’accord avec Perse et Rubens sur le fait que le mic-mac temporel sur le test positif restera non investigué et tombera aux oubliettes des « anomalies » qui jalonnent le parcours de Djokovic depuis 2011.
L’Australie n’a aucun intérêt à en demander plus (le but est atteint), et la Serbie ne coopérerait en rien, c’est une impasse.
L’Espagne pourrait éventuellement exiger des explications sur le voyage à Marbella et l’invocation d’une erreur humaine d’un employé, et les excuses sont supposées tout arranger.
Comme vous le dites, ce n’est pas en 2022 que le tennis connaîtra son Festina 1998 (lequel n’avait d’ailleurs servi à presque rien puisqu’Armstrong était apparu juste après).
J’aime beaucoup ton image Rubens d’un Djokovic au panthéon avec Armstrong et Johnson. Il est le plus malin des trois, Armstrong était trop « nasty », Johnson trop mal conseillé.
Ce qui est curieux, c’est que le visa de Djokovic a été annulé 2 fois pour 2 raisons différentes.
Le première fois parce que le fait d’avoir eu le Covid n’état pas considéré comme une exemption pour un étranger venant en Australie
La deuxième fois pour risque pour la santé du pays et l’ordre public, puisque le ministre de l’immigration avait avoué que l’exemption était valable.
Celà alors que Djokovic ne s’est jamais opposé aux vaccins Covid mais à l’obligation vaccinale, et qu’il n’a jamais fait de déclaration particulièrement polémique sur le sujet.
C’est quand même unpeu inquiétant, celà veut-il dire que quand on a des opinion différentes que celle du gouvernement australien on ne peux pas entrer dans le pays?
Si je ne pensais pas que son test positif est un fake, je crierai volontier à l’injustice et l’abus de pouvoir
« Celà alors que Djokovic ne s’est jamais opposé aux vaccins Covid mais à l’obligation vaccinale, et qu’il n’a jamais fait de déclaration particulièrement polémique sur le sujet. »
Désolé mais à ce sujet, Djokovic a fait le casuiste depuis le début. Il s’est pris le mur du prince, c’est bien fait pour sa gueule. Il aurait dû relire La Fontaine, lui le francophile.
« C’est quand même un peu inquiétant, celà veut-il dire que quand on a des opinion différentes que celle du gouvernement australien on ne peux pas entrer dans le pays? »
C’est un argument un peu faible, le même utilisé par Amber Heard après sa condamnation pour ne pas avoir respecté la quarantaine pour son chien en 2013 : le gouvernement est souverain sur son territoire et a toute latitude en matière sanitaire : c’est une île à la flore et faune singulière soumise aux espèces invasives, c’est pour ça qu’ils ne plaisantent pas avec les animaux, et ils ont une stratégie zéro Covid qui prend en compte la vaccination qui aide à juguler le Covid. Cette stratégie a suivi la règle du droit avec toute la publicité afférente. En Australie, effectivement la vaccination n’est pas une opinion politique mais une exigence sanitaire, en tant qu’étranger, il ne peut que s’y soumettre sinon il est non-grata. La France fait pareil du reste.
Tu pourrais t’inquiéter si le gouvernement avait décidé d’interner tous les étrangers covidés en Australie par exemple.
La raison invoquée est une décision politique qui cherche à ménager le chèvre et le chou mais entre les lignes, Djoko est viré parce qu’il a menti, falsifié et chanté. Dire ça aurait jeté un opprobe tel sur le tennis, l’ATP et l’AO que ça aurait été une shitstorm ingérable.
C’est un argument [...] le même utilisé par Amber Heard après sa condamnation pour ne pas avoir respecté la quarantaine pour son chien en 2013
Comment fais-tu, Perse, pour trouver des références pareilles ?
Parce que je lis de la littérature nettement plus aliénante que la tienne Sébastien le polymathe.
Mais je trouvais la référence très belle étant donné que c’est l’Australie, sanitaire et qu’il y a un chien (d’ailleurs est-ce que Pierre aura des funérailles nationales en Serbie à l’heure du trépas venu?)
Je crois me souvenir à ce propos que le sieur Djokovic avait également eu maille à partir avec la douane au sujet de son chien pour entrer sur le territoire britannique il y a de cela au moins 8/9 ans. Son chien qui s’appelait « Pierre Djokovic »… non ce n’est pas une blague.
En fait, le ministre n’a pas, contrairement à une idée reçue, reconnue que l’exemption était valable. Il a juste dit qu’il avait pris sa décision sur d’autres fondements. Ce qui est très différent. Comme la décision a été prise par une cour fédérale, peut-être n’a-t-il pas voulu régler le problème à savoir qui de l’Etat fédéral ou de l’Etat de Victoria était compétente pour imposer des règles avant l’entrée sur le territoire pendant la crise sanitaire (avec éventuellement des conséquences bien au delà de ce seul cas)…
Ensuite, Djokovic comme P2H ne veulent pas être taxés d’antivax mais ils le sont…. Ils sont contre toute forme de vaccination obligatoire pour eux mêmes. Ce qui est être antivax (et oui y a pas que les hurluberlus « je ne veux pas qu’on m’implante une puce 5G » qui le sont, contrairement à ce que peut visiblement penser P2H) et méconnaître comment fonctionne les vaccins en général et pourquoi un certain nombre se vaccins sont bel et bien obligatoires). Djokovic a eu des sorties polémiques sur le sujet. C’était au printemps 2020, en Serbe. Qu’il ait botté en touche depuis (quand on l’interrogeait sur son état vaccinal) , ou que les médias internationaux ne lui aient pas trop posé de questions sur les sujets qu’il a abordés lors de ses Instagram live n’y changent rien
Et je joins mes espérances à celles exprimées par de nombreux joueurs/joueuses : il y a un tournoi du Grand Chelem qui s’ouvre, j’espère qu’il en sera désormais question.
Novak,
Tu as joué, tu as perdu. Comment ? Tu n’as pas perdu parce que tu n’as pas joué ? Oui, bon, tu nous fais du Raymond Devos, là.
Non, Novak, pas ça, Novak, pas après tout ce que tu as fait. Tu vois, j’en viens à invoquer les mânes de Thierry Gilardi, parti trop tôt.
Tu t’es mis tout seul dans ce merdier. Cet anti-spectacle était affreux, toi, ton clan, les antivax excités, les juges et le bravache Scott Morrison qui fait son numéro.
J’ai détesté ces flashes de journalistes agglutinés contre ta voiture, comme si tu venais d’être arrêté après avoir troussé une fragile dame robuste, à la DSK.
Sois raisonnable, Novak. Fais-toi piquer, il y a même un vaccin à ton nom ! Le Novavax, c’est un signe du destin.
Tire les leçons de cet absurde imbroglio. Ferme-la, comme dans ton sage communiqué. Négocie humblement ton accès aux tournois en attendant les doses de rappel.
Novak, tu es un demi-dieu dans ton pays, le plus grand Serbe vivant et pour longtemps. Des millions de gens admirent l’immense champion que tu es, des enfants.
Tu n’as pas besoin de faire des efforts pour être aimé, encore moins pour être rejeté. Reviens sur les courts. Gagne ou perds, je ne suis ni pour ni contre toi, mais fais ce pourquoi tu es fait.
Juste mort de rire !
Il manque juste une petite référence à ces chers Serbes, qui dans cette affaire ont été absolument exemplaires du début à la fin. Allez, je vais chercher ce pauvre Cabu, en l’imaginant dessiner un Novak se mettant les mains devant les yeux sur fond de drapeau et de carte de son pays : « C’est dur d’être aimé par des cons ! »
Bon, l’autre bonne nouvelle de ce jour est que Gaël est passé tranquillou. Et je ne vois à présent pas pourquoi Bublik se mettrait tout à coup à être assez solide pour l’embêter plus que ça (Bublik, ça fait un moment qu’on a pu croire à un gros truc, en fait, bof). Ensuite, probablement Garin.
Je n’ai pas lésiné. Vous confierai-je qu’aux pyramides, j’ai puisé dans mes dernières réserves pour faire en sorte qu’à Roland le pass vaccinal remplace la bulle pour parfaire l’oeuvre. Merci qui ? Merci qui, les gars et les filles ?
Car nul doute que, quand on défend une si noble cause, faire de son corps ce qu’on a envie d’en faire, il faut perséverer, la tête haute, en Slip, fier comme Artaban.
Bon Leylah Fernandez a échoué nettement en 2 sets, ainsi que Kvitova (triste, elle va perdre pas mal de points).
Chez les hommes, déception pour Humbert qui n’y arrive pas en GC alors que sur le circuit il s’affirme de plus en plus. 4K malheureusement a payé les efforts des 2 tournois d’Adélaïde, certainement une question de rythme et de récupération, c’est ballot mais il aurait certainement signé pour ça s’il en avait eu la prescience.
Dimitrov s’en sort, Murray est mal embarqué.
L’Equipe titre « Dimitrov, toujours là ».C’est à ce genre de détail qu’on sent que le temps passe…Le prochain match, contre Paire, qui n’est plus tout jeune non plus, pourrait valoir le détour.
Perso, Humbert Humbert ne me fait ni chaud ni froid et Ritchie n’est plus une Lolita, super content pour lui.
Autres facts intéressant de la nuit vue d’ici, la victoire du pas Américain Cressy sur Big John, la grosse rouste que Evans a collé à Goffin (à ce propos je suis attentivement les aventures de Jules – salut les Breakers – Marie, sa victoire à Caen contre Goffin laissait tout de même entendre que le Belge semble en nette perte de vitesse).
« Je suis attentivement les aventures de Jules Marie »
Sam, tu es le meilleur d’entre nous.
Bah sérieux Guillaume, tu n’es pas un BREAKER ?!
Bon, je suis aussi « Tennis Reporter », « Tennis tempête » et surtout, best of the best, « Criss Cross Tennis », c’est tout de même la moindre des choses…!
Et j’oubliais « Tennis Legend », des supers podcasts chez eux, genre 2H avec Stéphane Robert.
ça je connais. J’en ai écouté quelques-uns. Des choses très sympa mais un tapis rouge déroulé à l’interviewé qui nécessite de ne pas tout prendre pour argent comptant : j’ai relevé 2/3 pipeaux bien monumentaux qui sont passés crème et m’invitent à penser que quantité d’autres doivent se cacher dans les propos des invités.
Ah ouais mais t’as viré Youtubeur, toi !
Du tout, mais il n’y a que là que je trouve une réponse à mon obsession pour le placement de caméra rendant compte de la vitesse. Au final, je crois que je regarde beaucoup plus de highlights de match de deuxième -voire de troisième- série que du circuit pro.
Je comprends. J’ai la TV branchée sur l’OA et suis frappé de voir la multiplication des caméras HORS point pour te montrer plein d’angles différents (limite ça devient la régie de Jean-René Godard pendant le Tour de France), mais toujours un refus systématique de sortir de la sacro-sainte vue aérienne PENDANT le point. Quand tu trouves cet angle particulièrement plan-plan et ne traduisant ni la vitesse, ni les effets, c’est terriblement frustrant.
C’est pourtant pas compliqué… :
https://www.youtube.com/watch?v=JvKXCTrPhzU
Il n’y a que 2 choses qui peuvent mettre en ébullition 15LT c’est une victoire de Roger en GC ou une défaite mémorable de Djoko… un défaite de Rafa n’émeut plus grand monde j’espère.
Celle-ci risque de le marquer pour longtemps vu que le match c’est joué avant de rentrer dans le court.
Comment il a pu merder autant, ça me laisse perplexe.
Vu les déclarations de Tiley qui voyait son tournoi défiguré sans Djoko, jusqu’où il est allé pour faciliter la venue de Novak ?
On peut dire tout le mal qu’on veut de Novak mais si on l’avait prévenu que son passage à la douane australienne n’était pas garanti à 100% il ne serait pas venu, il n’aurait pas joué à la roulette russe même avec un passeport diplo.
Lui qui est un freak control de sa personne je ne crois pas une minute qu’il délègue le renseignement d’un formulaire de douane mais il a clairement pu faire confiance au process qui lui a été vendu par Tiley et s’accomoder d’un oubli dans son formulaire,
Après tout les douaniers ne regardent pas tout ! Je le sais l’aéroport est ma deuxième maison.
Il a sans doute été aveuglé par son propre désir de participer à ce tournoi qui pouvait faire de lui le GOAT le reste était sans importance.
Quelle erreur de jugement tout de même ?
Mais quand on s’appelle Djokovic et qu’on a l’habitude de se confronter à l’adversaire autant qu’à l’adversité et que de façon inopinée ou non on tire le joker gagnant on exulte et ça se sait… il a sans doute perdu par orgueil et s’est entêté à contrer son annulation de visa pour les mêmes raisons.
Comment personne de son entourage ne l’a pas dissuadé d’arrêter les frais… je ne parle pas évidemment de ses parents qui sont les pires boulets de la terre en termes et choix de communication.
Mais ses coachs, des amis, son agent ou même ses avocats ?
Ce qui a manqué cruellement à Djokovic est de savoir qu’elle est sa vraie place dans la vie et dans son sport.
Il n’est pas le Tennis même en tant que N1 et il n’est pas là pour forcer la main à un pays qui ne veut pas de lui pour quel que motif que ce soit, justifié ou non simplement parce qu’il pratique un sport.
Djoko a commis une erreur sans doute irréparable et qui vient de ruiner en une semaine tous les efforts pour s’acheter une image de GOAT en devenir… car même s’il gagne d’autres GC si jamais il peut en jouer, il restera le vilain petit serbe qui a essayé de contourner un obstacle que tous les autres ont dû accepter. Trouver toujours la faille pour gagner.
Sauf que là il a été englouti par un tsunami politico-judiciaire et que ça va laisser des traces morales et peut-être même financières auprès de ses sponsors.
A sa décharge, les Australiens ont eu aussi la main lourde en l’envoyant au centre de rétention, qui il faut le dire est une abomination en termes de droits pour les gens qui y sont retenus, celui de CDG n’est pas mieux, sachez-le.
Le friendly Slam n’est friendly que si tu passes la douane…
Son image qui ne faisait pas beaucoup recette est encore plus désastreuse pour lui mais aussi pour tous les autres.
No winners.
Et merci a Rubens pour ce travail encyclopédique sur l’oz… je suis loin d’avoir tout lu d’ailleurs mzis top
Dernier rebondissement en date selon certains médias australiens : les frais de justice qui s’élèveraient au minimum à un demi-million de dollars australiens auxquels, en perdant son dernier recours, Djokovic a été condamné à payer aurait été réglés par… Tennis Australia. La même qui visiblement a refusé de lever le petit doigt, et le moindre cents, pour Voracova.
Ils ont vraiment pu penser que ça ne se verrait pas ?
Sinon on apprend aussi qu’en 2020, Djokovic a acheté 80% des parts d’une société pharmaceutique danoise qui bosse notamment sur un traitement anticovid…
Ce type est une énigme sur pattes mais jamais dans un sens un tant soit peu positif…
Oublions Djokovic qui, à force de mégalomanie, est devenu crétin (ce qu’il n’est pas).
Qui a vu le match de Mannarino ? Est-ce qu’un Cambodgien fan du joueur a vu cette victoire assez monumentale sur le papier ?
Je n’ai pas vu le match de Mannarino mais je suis content du résultat, c’est un joueur qui m’amuse plus qu’Hurkacz.
Pour l’instant je n’ai vu que deux matchs : l’entrée en lice de Tsitsipas contre Ymer et le 2nd tour de Zverev contre Millman. Je n’ai pas trouvé que ces matchs aient permis de révéler beaucoup sur l’état de forme des deux jeunes.
Zverev gagne 6/4-6/4-6/0, je pense que les armes ne Millman ne pouvaient pas bien fonctionner dans ce match. Millman est un contreur, mais on ne peut pas vraiment dire que Zverev soit un grand attaquant, je ne sais pas combien de fois il a été au filet mais les occasions de passing n’ont pas été si nombreuses. Millman compte plus sur sa longueur de balle que sur sa puissance pour gêner l’adversaire, mais contre un Zverev qui cogne depuis les tribunes c’est forcément moins efficace que contre un Federer, je suppose. Enfin, Millman est un métronome qui apprécie le tennis ping-pong un peu à la Davydenko. Je pense que pour déstabiliser Zverev, les variations sont plus efficaces que le jeu en rythme. Cela dit leurs deux précédentes rencontres me font mentir, cinq sets à Roland 2019 et trois à Cologne 2020.
Point positif pour Zverev, il dit en interview d’après-match que sa stratégie était de frapper le moins fort possible, pour ne pas s’exposer aux contres j’imagine. Le fait qu’il pense à une tactique est, en soi, un signe encourageant car je ne suis pas sûr que ça ait toujours été une habitude.
Point négatif, juste après il déclare qu’il voudra frapper encore plus fort contre Nadal en finale, si j’ai bien compris son anglais. Outre le fait qu’il est dans la même partie de tableau que Rafa, ce genre de déclaration me fait penser qu’il se projette déjà en fin de tournoi, ce qui n’est pas rassurant. Il me semble qu’il disait déjà lors de la polémique Djoko que si ce dernier ne participait pas, il lui prendrait sa place de numéro un en gagnant le tournoi. Je pense qu’il prend un risque en se mettant ce genre de pression.
Enfin, dernier point négatif : 7 doubles fautes tout de même. Mais bon, il a tout de même bien tenu la cadence et était de loin meilleur que son adversaire.
Par ailleurs, je ne comprends vraiment pas l’enthousiasme que peut susciter Zverev… Un géant qui cogne sans originalité ni grande prise de risque loin derrière sa ligne et qui balance des obus au service, ça m’ennuie assez vite.
Quant au match de Tsitsipas, il jouait visiblement un adversaire qui lui convient bien (deux victoires sèches avant leur affrontement d’hier). Je l’ai trouvé par moments impressionnant, surtout en début de match, lorsqu’il faisait fréquemment un pas en avant vers la balle et trouvait des angles mortels. Mais il a aussi fait beaucoup de fautes plus tard dans le match, a eu quelques séquences où ses coups semblaient plus inoffensifs. Tout à fait normal à priori pour un retour de blessure. Perso, c’est mon favori de coeur pour ce tournoi (même si j’aimerais également que Medvedev devienne numéro un, ça serait frais pour le circuit).
Sinon, Monfils mène 6/1-6/0-°4/3 contre Bublik, des points assez sympa !
Vu la dernière partie. Beaucoup de fautes de H mais le jeu de M est visiblement très pénible ; prises de balles précoces, jeu à plat, imprévisibilité mais aussi ténacité (quelques points très longs engrangés par M loin de sa filière).
Une belle victoire.
Merci Rubens pour cette saga et cette conclusion !
Finalement, à se demander si le regrettable épisode Djokovid n’a pas effectivement un peu replongé l’OA dans ses turpitudes de plus petit slam que les autres…
Quoi qu’il en soit la vraie question maintenant c’est : qui va arrêter Gaël ? Quand il est comme ça, frais, surmotivé et d’une certaine manière, « sage », il reste un sacré client.
Je suppose que tout le monde s’est régalé en regardant la finale du CNGT d’Hazebrouck. Pour ma part, j’y ai découvert un nouveau Joueur Préféré en la personne de l’extraordinaire Arthur Reymond (N°49). Retenez bien ce nom…
Arthur Reymond? Tout à fait dans la lignée des Pierre-Hugues Herber, Paul-Henri Mathiou, Arnaud Clémint, Gilles Symon, Ugo Umbert, Stéphane Rober, Rodolphe Gilbart, Hugo Gastun…
Exactement ! Fabrice Marten…
Julien Jean-Pier…
Marcel Bernar.
Arnaud Di Pascal.
Jules Mari !
Malheureusement Monfils nous a aussi habitués à sembler injouable, la tête bien à l’endroit, motivé comme jamais avant… de faire un refus d’obstacle sans forcément de raisons
Bon, à quelle moment Med va t-il sonner la fin de la récré ? Je mise sur un break en fin de quatrième pour plier l’affaire.
Bon Kyrgios aura sauvé un set et le match a l’air assez beau. Il me touche même s’il est ingérable et parfois grossier, il a vraiment la capacité à faire des points superbes.
S’il n’avait pas tant la Heimweh, il a le potentiel pour faire des exhibs à la Bahrami dans le futur mais il n’aime pas le tennis et préfère le tennis.
Raducanu est éliminée, apparemment avec une blessure. La WTA est toujours aussi friable, Bencic m’a déçu à perdre contre Asinimova, Kenin également, Muguruza itou (je suis content pour Cornet qui est accrocheuse), seul Swiatek a fait 2 gros matchs pour l’instant avec Osaka.
Si Osaka gagne encore, celui lui ferait 5 GC – très substantiel – pourtant quelle fadeur!