Ce lundi débute le tournoi de Cincinnati. C’est le deuxième Masters 1000 de suite où l’on note l’absence du « Big Three » historique, à savoir à la fois Federer, Nadal et Djokovic. Blessures pour les deux premiers, besoin de récupérer d’un été bien rempli pour le troisième… la voie est à nouveau libre pour les outsiders, particulièrement pour les jeunes loup de la Next Gen.
Qui de Medvedev (sacré hier à Toronto : 4ème Masters 1000 pour le Russe), Tsitsipas, Zverev, Rublev voire Berrettini ou Shapovalov, soulèvera le trophée de Cincinnati dimanche prochain ? Notons qu’hormis Carreno Busta (numéro 7, 30 ans tout juste), les 7 autres têtes de série du tournoi font partie de la fameuse Next Gen : ces joueurs ont entre 22 (Shapovalov) et 25 ans (Medvedev). Difficile donc d’imaginer que le titre échappe à l’un d’entre eux…
Compte tenu de l’absence de forme de Dominic Thiem (blessure au poignet en rémission), tenant du titre à l’US Open, la même question se pose pour le Grand Chelem américain : qui pour – probablement – succéder à l’Autrichien, dans trois semaines ?
Bon c’est pas tout ça mais étant passé tout prêt du gouffre et l’ayant évité grâce au russe, je pense qu’il faut prévoir qque chose pour ce dernier sur 15Love : une statue ? un bandeau spécial à sa gloire quand on arrive sur le blog ?
Le moment appelle quelques réflexions, et quelques projections sur la suite. Le grand dénouement d’hier soir n’aurait pas été possible sans un certain nombre de personnes qu’il convient ici de saluer.
1. Tout d’abord, un grand merci à toi Nathan. Ta prophétie s’est réalisée à merveille, la décomposition de l’Immonde doit sans doute quelque chose aux forces spirituelles que tu as invoquées. Encore bravo.
2. C’est l’heure des remerciements, alors n’oublions pas Alexis Tsitsipas, qui a attiré les projecteurs sur le détournement de la pause pipi. Tsi², tu n’as pas volé une partie de ce que tu as pris dans la tronche, et et je redis que c’était injuste pour toi car tu n’as fait qu’imiter le Djoker. Mais une conséquence indirecte, c’est que Nole a été gêné aux entournures, et s’est senti obligé de se calmer. Pas de pause pipi de 10mn pendant le tournoi, les solutions, il a été obligé de rester sur le terrain pour les trouver. Un règlement plus strict sur la durée et/ou les conditions de la pause pipi va probablement voir le jour, le Serbe ne pourra plus aller cueillir des fraises pour casser le rythme adverse. Merci Alex.
3. Les journalistes, qui ont foutu une paix royale au Djoker durant le tournoi. Ils ne lui ont même pas parlé de la pause pipi, ce qui l’aurait sans doute conduit à se justifier à propos de la finale de Roland (entre autres). Une analyse plus poussée sera nécessaire, afin de comptabiliser le nombre de titres majeurs remportés par le Djoker après avoir abusé de la pause pipi (il faudra y ajouter les raquettes cassées, les simulations de blessures, bref l’ensemble des comportements antisportifs dont il s’est rendu coupable sur la route de ses triomphes). Mais chaque chose en son temps. En attendant, les journalistes lui ont mis une auréole sur la tête pendant la quinzaine, ils lui ont parlé du Grand Chelem calendaire en vue bien sûr, ils ont arrêté quand il le leur a demandé, bref ils lui ont obéi au doigt et à l’œil. Nole se nourrit de l’hostilité qu’il suscite, et sur ce point il n’a rien eu à manger pendant ce tournoi.
4. Corollaire du point 3, et dans le même ordre d’idée, j’ai été franchement surpris de l’attitude du public envers le Serbe pendant le tournoi. Ils l’ont soutenu, de bonne foi sans doute, espérant assister à un moment d’histoire. Sacrés new-yorkais… Le résultat ? La liquéfaction finale, le Djoker se mettant à chialer au dernier changement de côté. C’était absolument sublime. Vous voulez voir Nole échouer ? Soutenez-le, bruyamment, il y est si peu habitué que ça le déboussole.
Frères et sœurs, je fais ici mon mea culpa. J’ai pêché. Les passions négatives que suscite Novak Djokovic sont l’ingrédient essentiel de sa réussite. En le privant de cet apport, nous le priverons de cette adrénaline qui le caractérise. Soutenons-le, encore et encore, nous le gênerons plus qu’autre chose.
Et pardon pour l’erreur, un lapsus révélateur sans doute. Le prénom de l’Hellène est Stefanos bien sûr, j’ai confondu avec le politique presque homonyme.
Tes points 3 et 4, Rubens, pour avoir vu le match en intégralité, sont, je pense, ce qui a fait pencher la balance.
J’ai été vraiment surpris de l’attitude du public pendant cette finale. Le voir soutenir Djokovic, surtout à ce point, était franchement inhabituel, inédit même, je pense, hors Serbie bien sûr.
Voir tous ces fayots (je n’ai pas d’autre mots), apparus tout d’un coup, entre les journalistes, les consultants, les acteurs de cinéma, venus assister à l’exploit du siècle – pensaient-ils – et tenant à être là, attirés comme des mouches qu’ils sont par la lumière, même douteuse, m’a franchement mis mal à l’aise. Voir ce public si peu fair-play à l’endroit de Medvedev, qui pourtant s’est comporté impeccablement (quand dans le même temps le Serbe a failli renouveler l’exploit de 2019, à savoir expédier une balle dans une ramasseuse apeurée, qu’il a brisé sa raquette de rage, qu’il a montré un visage coléreux à plusieurs reprises…), notamment au moment où il servait pour le match…
Et pourtant, je crois que c’est en bonne partie ce public qui a fait perdre Djokovic. En effet, le Serbe ne voulait plus qu’on lui parle de l’exploit qui lui tendait les bras (voir comment il a rembarré Patrick McEnroe en interview) et c’est humainement compréhensible : cela lui enlevait la pression. Et il s’est présenté sur le court relativement détendu, en témoigne son interview d’avant-match.
Et puis, et puis… le public. Bruyamment derrière lui, dès le début. Inhabituel. Et surtout quel rappel de chaque instant de l’enjeu ! Cela, plus la pression même inconsciente qui forcément subsistait dans un coin de son esprit, plus la fatigue physique, et mentale (il avait quand même laissé 5 sets en route, sauf erreur, avant la finale, ce qui est beaucoup), hop ! rattrapé par l’enjeu, par la fatigue, par la nervosité. Ça s’est clairement vu au premier set, quand il se fait breaker par Daniil. Et cela n’a pas cessé de se confirmer par la suite, avec notamment ce cassage de raquette si éloquent.
Ajoutons un très bon Medvedev, injouable sur son service une bonne partie du match, extrêmement calme et déterminé, et voilà le travail. Ce n’est peut-être pas bien, mais je suis bien content pour ce public d’opportunistes et de fayots – de courtisans, comme on disait autrefois, ces gens qui veulent absolument être aux côtés des puissants du moment.
Paulo, je te rejoins sur presque tout, sauf le physique. Cette condition physique du Djoker, qui suscite l’admiration mais aussi l’étonnement, voire le soupçon. Certes il a fait 5 sets en demi, mais on ne compte plus les démonstrations de force du Djoker dans les fins de tournois du Grand Chelem suite à des parcours difficiles, et l’année qui vient de s’écouler a fourni son lot de moments de ce genre.
Je ne crois pas qu’il était atteint physiquement, en revanche il a clairement plié sous la pression psychologique.
Et ki cé ki avait donné « seulement » 40% de chances de succès au Loup Garou Alpha ici même il y a quelques jours, contre 60% à l’équipage des jeunes loups associés à nom en « -ev »? Ben c’est bibi. Je revendique quelques remerciements à mon tour.
Bon, pour être honnête, je n’y croyais pas moi-même, je pensais dur comme fer que l’affreux allait le faire.
Hé ben finalement il est (bêtement) humain…
Ce n’est pas le tout, mais le plus dur reste à faire, Novak : confirmer. Ce n’est pas tout le monde qui peut confirmer ne pas être capable de remporter un 21ème Grand Chelem. Même le grand, l’immense, celui qui a ouvert la voie à tant d’exploits, qui a défriché des territoires jusqu’alors inexplorés du tennis masculin, celui à qui tu dois tant, Novak, sans jamais oser le dire, le seul et unique Roger Federer ne l’a pas fait !
Alors, quand dans quelques mois tu repartiras à l’assaut, plus déterminé que jamais, dans ton jardin de Melbourne, tâche d’être à la hauteur. Pour t’aider dans cette entreprise herculéenne, je verrais bien Sascha Zverev. Une petite branlée en trois sets reçue de l’Allemand. Suivie d’une dépression de trois ans. Suivie d’une retraite bien méritée, au milieu des loups des Balkans, évidemment.
En 1969, je n’ai encore jamais joué au tennis, je rentre de l’armée, je joue au rugby, mais je m’intéresse aux autres sports, je lis donc et écoute à la radio l’exploit réalisé par Rod Laver qui remporte son deuxième grand chelem.. A l’époque ça ne fait pas grand bruit dans le grand public, le tennis reste un sport catalogué « bourgeois, snob, aristo », Borg n’a pas fait la grande révolution qui verra l’intrusion de l’idolâtrie style show biz et du rock n’roll dans le sport en général et le tennis en particulier. Le terme « Grand chelem » est entré dans le vocabulaire sportif- du moins en France car je crois qu’il était déjà utilisé aux Etats Unis (Budge)pour le tennis et le golf – , car l’année précédente, pour la première fois le XV de France a remporté ses quatre matchs du Tournoi et ce terme s’est répandu grâce probablement aux articles de Denis Lalanne dans l’Equipe.
En 1984, je suis passé du rugby au tennis (j’ai pris des années et suffisamment de coups) et je vis avec désespoir la finale de Roland Garros, qui, à mon avis prive Big Mac (mon GOAT personnel) d’un possible exploit à la Rod Laver, l’open d’Australie se jouant alors en décembre.
En 2021, Djokovic chute lors du dernier match de la dernière levée, et j’en suis content car s’il est un grand joueur, son comportement trop souvent grotesque, souvent démagogique et antisportif m’est absolument antipathique.
Amen.
Amen (bis repetita)
C’est Tsitsipas qui doit s’en vouloir en repansant a sa finale de RG quand il n’a pas su enfoncer le clou au troisieme set comme l’a fait avec autorite Daniil hier soir. Djokovic etait alors a la ramasse lors des deux premiers sets comme il l’etait hier soir. Bon bref bravo au russe, il avait tres bien prepare sa finale et cette fois il etait venu pour gagner. En 2019, comme il l’a dit il etait content d’etre la, en Australie, il est passe a cote. La, il etait determine comme jamais.
repensant peut-être
peut etre. Mais il y a l’idee de douleur dans la pensee aussi
Et n’oublions pas, quand même, de rendre au Tsar ce qui lui appartient. Il est manifeste que l’Immonde a raté sa finale, mais Medvedev a réussi un super match, très abouti. N’oublions pas à qui nous devons notre liberté en 1944 : 10% aux Américains, 10% aux Anglais et 80% aux Russes. Et n’oublions pas à qui nous devons le grand moment d’hier soir : 10% à Tsitsi, 10% au public et aux médias, et 80% à Daniil.
N’oublions pas Zverev !
Blague à part, je trouvais 15love très pessimiste sur cette finale.
Le parcours relativement facile de Djoko jusqu’en demi-finale n’était pas exemplaire. Ce n’était pas le Djoko facile. Il restait du gluten un peu poisseux dans son jeu, si je puis dire.
Zverev jouait très bien. Il a joué un peu en dessous en demi-finale et pourtant il a réussi à prendre le quatrième set et à l’emmener dans un 5ème qui laisse toujours des traces.
Djoko a voulu faire comme son modèle suisse avec qui il entretient des relations hainenamourées en déclarant à qui voulait l’entendre qu’il voulait son exploit calendaire. Mais là, il a confondu l’assurance tranquille des joueurs supérieurs avec la forfanterie. Il s’est mis une pression de plus.
Et Medvedev, avec son « jeu en miroir » comme l’a dit Sébastien (plus un excellent service) l’attendait au tournant. Medvedev était pour Djoko, à ce moment du Tournoi, le pire adversaire qu’il pouvait avoir.
Sans compter ce que j’ai fait aux Pyramides et qui ne sera jamais dévoilé… et l’affaire était pliée !
Oui, le talon d’Achille de l’Immonde est le public. Le public est sa jouissance espérée et jamais atteinte. L’hostilité de ce même public lui garantit l’intégrité de son désir de victoire. L’amour de ce même public lui fait toucher du doigt le risque de la jouissance qui pourrait advenir. C’est son côté McEnroe, sans l’esthétique venue d’ailleurs.
A noter que le career record de Djokovic en finale de l’US Open est particulièrement mauvais. Si avec 9 finales jouees, il est désormais le recordman en la matière (record de Sampras et Lendl battus), il en est loin en terme de titres, seulement 3. Son taux de réussite y est aussi mauvais qu’à RG (2/6). Mais si à Paris c’est essentiellement le fait d’un seul adversaire, à New York c’est à peu près tout le monde : Federer, Nadal, Murray, Wawrinka et désormais Medvedev l’y ont battu.
mais quel looser ce joueur. Et c’est de lui dont on aurait dû avoir peur pour faire le GC ? ce n’est pas sérieux.
Djoko avait le public pour lui et a fait le jeu d’après les stats : plus de points gagnants et moins de fautes ! Il était totalement dans la peau de Fed en miroir contre lui-même, quel pied !
LA FICHE DU MATCH
STATS MEDVEDEV DJOKOVIC
Points gagnés 99 83
Coups gagnants 27 38
Fautes directes 38 31
J’ai envie de dire l’arroseur arrosé
C’est les stats d’eurosport non ? Je me suis fait avoir aussi, c’est l’inverse pour les winners et les fautes directes visiblement. Et ça correspond mieux au profil du match mine de rien.
https://www.usopen.org/en_US/scores/stats/1701.html
my apologies =)
Oui, en fait Djokovic est monté bien plus à la volée que Medvedev, et il y a d’ailleurs eu une bonne réussite (66% sur 47 montées vs 12 montées seulement pour le Russe), mais pour le reste, ses stats sont médiocres.
Je n’ai jamais vu un joueur aussi laid en coup droit ET en revers ET au service (la palme reste au coup droit) de toute mon existence. Medvedev (le faux hein parce que le vrai il jouait la finale de roland en 99) il serait né en France, à la FFT on lui aurait dit : va falloir essayer un autre sport mon grand, essaye le basket.
Et ce type-là nous a sauvé d’une erreur statistique historique et atomise le kitchenAid.
C’est d’un cocasse peu courant.
Ca me fait poser des questions sur tout ce qu’on apprend dans les écoles de tennis aussi. Le mec joue avec le bras plié quand même. Sans dec.
PS : j’ai ps tout lu, mais vous oubliez selon moi un point important en ce qui concerne le soutien du public : le russe est…russe. Et le type de l’Illinois, il est comme celui de Virginie occidentale : il n’aime pas les russes. Les fayots qui soutiennent subitement un joueur à une marche d’un exploit retentissant (c’ets les footix en foot non?) est un ohénomène connue. Mais la guerre froide et le niveau d’ouverture d’esprit des américains aussi.
Et bisous Colin.
Mon bon légumineux ! Tu t’es donc remis de la disparition de ton Créateur? Ravi de l’apprendre. Bretzel liquide !!
meeeeerde mais tu sais que j’avais loupé l’info!!?
ha le pauvre vieux !
le russe est…russe. Et le type de l’Illinois, il est comme celui de Virginie occidentale : il n’aime pas les russes
Certes, mais le Ricain moyen aime-t-il davantage les Serbes que les Russes? That is the question… d’autant que Medvedev avait plutôt bien réussi à se faire apprécier du public new-yorkais après les incidents de 2019 ; et que d’une façon générale, Djokovic n’est pas énormément soutenu, partout où il passe, en comparaison (et peut-être à cause) de Federer et Nadal.
Perso j’ai aussi été étonné de voir que le monde des médias semblait avoir tout d’un coup, avant le match, un respect presque religieux envers Djokovic, alors qu’il a toujours été pour le moins « tiède » à l’égard du Serbe. Seul Lionel Roux, à ma connaissance, n’a pas varié, lui qui a dit à propos de la finale : Je ne sais même pas si je vais regarder. Ce serait Roger ou Rafa, la question ne se poserait pas. Je ne suis pas fan de ce que Djokovic véhicule comme personne, de son état d’esprit.
Et franchement, voir ces gens huer Medvedev en fin de match avant qu’il serve, entre ses deux services, c’est absolument minable et je ne me souvenais pas avoir vu ça à Flushing, en tout cas à ce point-là. Et le comble, c’était pour Djokovic… lequel n’a même pas cherché à bien se comporter pendant le match, au contraire.
non mais paulo le ricain ne sait pas où ni ce qu’est la serbie !
T’as pas idée !!! Alors que le russe c’est l’ennemi avec le chinois maintenant !
Pourtant il l’a bombardée, la Serbie, dans les 90′s…
Ah ! Ca fait vraiment du bien !!! J’ai largement laissé tomber le tennis depuis ce jour maudit de juillet 2019 ou Roger s’est comporté de façon scandaleuse et filé un Wimby de plus à Djoko,posté un seul commentaire depuis lors, mais je peux vous dire que cela fait du bien de poster celui-ci pour venir me réjouir de la défaite cinglante du robot serbe contre ce brave Daniil !
Celle là, elle va lui faire vraiment du mal, il y aura un avant et un après…
Cela aurait été paradoxal que le Djoker réussisse le grand chelem alors que ce n’est pas sa meilleure année, le paradoxe n’étant apparent et tenant en grande partie au fait que Rafa n’a joué que 2 GC et Roger, devenu l’ombre de ce qu’il a été, 1 seulement. Il n’empêche qu’il a eu une très bonne chance, étant encore capable de s’être imposé face aux jeunes qui n’ont pas encore gagné de GC, Medvedev en Australie, Tsitsipas à Roland, Berretini à Wimby et donc de terminer cette année presque aussi pourrie que la précédente avec un petit chelem. Il devra s’en contenter.
Comme Crawford et Hoad avant lui, Djoko échoue lors du dernier match, ce qui confirme à nouveau que c’est vraiment très très difficile d’être au top sur les 4 GC la même année. Crawford s’était rapproché à 1 set du GC calendaire ayant mené deux sets à un contre Perry à l’US Championships de 1933 avant de sombrer (6-3 11-13 4-6 6-0 6-1), Hoad s’était approché à 2 sets du Graal en remportant le premier set contre Rosewall en 1956 (4-6 6-2 6-3 6-3), Djoko lui n’a pas marqué un set, pour la première fois en finale d’un GC sur dur…
Et ça, c’est vraiment bon aussi !!
Zverev avait commencé le boulot et fait en sorte que le robot serbe soit émoussé physiquement en finale, après un tournoi où ce dernier a rarement très bien joué. Psychiquement, mentalement, il n’était pas non plus au top et donc plus ou moins à la ramasse physiquement et mentalement, il se fait logiquement battre à son propre jeu par un excellent Medvedev. Bravo à lui, au passage !
Vraiment, c’est top !!!
Salut Antoine, content de te relire
Juste un detail « Djoko lui n’a pas marqué un set, pour la première fois en finale d’un GC sur dur… » En fait, c’est la deuxième fois, il avait perdu sa première finale à l’Us open contre Roger 7/6 7/6 6/4″
Tu sais bien babolat qu’Antoine est contre les tiebreak, donc pour lui ce match ne compte pas.
Content de te relire aussi très cher, ainsi bien sûr que mon cher compère Antoine, artificier du cucumber contest…
Salut Antoine, content de te lire à nouveau…
Et quand on pense que certains se sont émus de voir que ni Federer ni Nadal n’assisteraient au match, pour faire comme Pete en 2009 à Wimbledon : honorer celui qui allait battre son record de GC. Oubliant au passage que Pete ne jouait plus depuis un moment en 2009, tandis que Roger et Rafa jouent encore, jusqu’à nouvel ordre, et sont donc encore des concurrents directs du Serbe…
En plus, ils se seraient déplacés pour rien, ça aurait été ballot
clairement.
Et accessoirement, comme ils ne jouaient pas, il leur aurait fallu une raison impérieuse pour être autorisés à entrer sur le sol US. Pas sûr que regarder un match en soit une
Et bien il fallait au moins ça pour faire revenir Antoine… what a surprise !
J’avais oublié à quel point Djoko faisait l’unanimité contre lui ici. C’est quand même assez dingue quand on y pense.
J’ai aimé le p’tit Djoko des débuts, et même le djoko conquérant de ses premiers chelems… et puis cette finale de l’OA 2012 me laisse un goût bizarre… la durabilité à toute épreuve du serbe devenait lassante et trop prévisible… Rafa se cassait, revenait à fond les ballons pour repartir à nouveau à l’infirmerie au sortir de la terre ou du moins de l’US…
djoko restait là pour ramasser la mise profitant des ouvertures, il se faisait parfois griller la politesse mais revenait comme de rien ou presque. Le garçon ne voulait rien lâcher aux 2 autres… car si djoko est djoko toujours mort de faim, c’est aussi grâce et à cause des 2 autres. Tous ont voulu la première place le reccord des reccords, le Graal du grand chelem… tous ont cherché à repousser leurs limites techniques physiques ou mentales… tous continuent de jouer les prolongations au delà du délai de péremption… et pourquoi ?
Pour pouvoir jouer le match que Djoko a joué hier, celui qui donne encore aujourd’hui la postérité à ce vieux Rod Laver.
Seulement à 34 balais l’usure du temps a fait son oeuvre, et j’ai rarement vu djoko tendu et coincé faire une entame de match aussi pourrie. J’ai laissé Danil sauver son jeu a 0-40 du 2ème set et j’ai laissé le serbe à ses démons…
Comme beaucoup, je voyais le serbe capable de revenir, comme il l’a fait des dizaines de fois, et Medvedev allait-il finir le seul vieux restant en fait ? Medvedev a finalement réussi là ou Tsitsipas et Zverev ont échoué : savoir enfoncer le clou quand on a le marteau en main.
Ce n’était pas beau à voir, mais nécessaire.
J’ai forcément une pensée pour Novak, il a tombé la cuirasse il a montré à tous qu’ils n’était pas ce robot ultime et qu’il avait mal, comme un autre. Il est redevenu mortel. Il l’a toujours été mais il l’avait très habilement caché. Les failles étaient invisibles aux simples mortels.
Danil Et son jeu complètement WTF qui donne des cheveux blancs aux puristes est génial. Il est roublard provocateur comme un certain novak à ses débuts, c’est drôle que ce soit lui non ?
Le big 3 est sur la jante, djoko restait pour tenir la boutique et s’est méchamment fait braquer
On verra bien s’il se refait, mais la quête ultime est finie. Et ça change tout même tout djoko qu’il est.
j’espère que Medvedev gardera cet esprit roublard et ne cherchera pas à le cacher comme son homologue Serbe, histoire d’essayer d’amadouer le public et les sponsors
Whaa Tonio, Concombre, Arno… ça fait plaisir de vous revoir !
Le Grand chelem calendaire n’est pas uniquement question de niveau individuel de celui qui y postule. Quand j’avais fait des recherches pour les 50 ans du sien en 2019, j’avais été étonné de voir que Laver ne considère pas 1969 comme son apogée côté niveau de jeu. Il s’estime plus fort vers le milieu des années 60, aux alentours de 26-28 ans donc… années où au passage il effectue d’ailleurs un Grand chelem calendaire sur les Majeurs professionnels (65, je crois) ! 69, il s’estime un brin moins fort… mais c’est l’adversité, moins forte également, qui lui offre la fenêtre de tir nécessaire. Son grand rival Ken Rosewall, plus vieux que lui de 4 ans, traverse une période difficile (il rebondira, mais de 1969 à la mi-1970, il a une quinzaine de mois compliqués). Le plus jeune des grands Australiens, patron de la dernière année où les pros étaient exclus des tournois amateurs, John Newcombe, ‘digère’ le retour des pros en question et aura besoin d’un an ou deux (tarif habituel) pour se mettre complètement au niveau. Ils sont là (Rosewall est en finale à RG, Newk à Wim), mais ils ont été et/ou seront plus forts. Côté jeunes, les Ashe, Smith, Nastase… qui vont faire le lien entre la période des grands Australiens et l’irruption de Borg/Connors sur la scène sont encore tendres. Bref, 69 c’est la fenêtre d’opportunité entre un champion encore très fort même si plus autant qu’avant, et une concurrence plus faillible qu’à l’accoutumée, où un habituel second couteau valeureux, Tony Roche, endosse le rôle du contradicteur n°1. Et même comme ça, il y a le facteur circonstanciel, comme lorsque Roche se blesse en finale de l’US Open alors qu’il vient de gagner le premier set…
Je me suis moins penché sur le sujet, mais je pense que si on regardait en détail le Calendaire de Graf, on se rendrait compte qu’il est facilité par le déclin d’Evert/Navrat, tandis que Seles/Sanchez ne sont pas encore là. Résultat: il n’y a guère que Sabatini à maîtriser pour s’arroger le Golden Slam. On a vu pire quand on évolue aux hautes altitudes de Steffi.
Idem Serena en 2015, où l’on est en plein dans des années déprimantes à la WTA.
C’est ce que Djoko a eu cette année. L’ouverture que Federer (because Nadal sur terre) et Nadal (because Roger et/ou Djoko ailleurs que sur terre) n’ont pas connu. Ou, pour remonter dans le temps, que Borg n’a pas connu à se coltiner tour à tour Connors et/ou McEnroe à New York. Ce qui ne diminue pas la valeur de la performance (arriver sur la dernière marche avant le Calendaire) mais il faut toujours se méfier des palmarès bruts. Sur ce que j’ai vu, je suis persuadé que le Djoko 2015 est meilleur que le Djoko 2021 – sur le plan du jeu, au moins : pour l’expérience et le côté bardé de certitudes, c’est autre chose. Mais ce qui change aussi, c’est que Tsitsipas n’est pas (encore ?) Wawrinka et ça modifie aussi beaucoup le scénario du film de l’année. Djoko était cette année dans la phase où tu gagnes tes matchs en grande partie sur ton aura, dès le vestiaire, et où tu peux « donner le change » sur le court en donnant des coups de collier au bon moment face à des adversaires vite résignés – j’ai vu Fed en gagner un paquet des comme ça, et Nadal aussi. De toute façon, « Novak/Rogé/Rafa (rayez les mentions inutiles) est le plus grand joueur de tous les temps et j’avais un poster de lui dans ma chambre quand j’étais petit alors c’est normal si je perds, pas grave. En plus je suis super content, il m’a donné son T-shirt et on a fait un selfie après le match. » Parce qu’en plus les trois autres ils savent en jouer
Medvedev était celui qui s’approchait le plus du crime de lèse-majesté. Moins ‘petit garçon’ que les autres dans son approche, plus solide sur ses fondamentaux tactiques et techniques, juste ce qu’il faut d’esprit revanchard pour se faire pardonner sa finale « merdique » (dixit Cervara) de Melbourne… et un matchup qui fonctionne avec Novak (H2H équilibré, et Daniil l’a toujours emmerdé, même lorsqu’il pointait encore 20/30 mondial). Ce que j’ai aimé dans son match, c’est qu’il est entré dedans pied au plancher, chaud au service. Manière de dire à Djoko qui bouillonnait sous la carafe (la façon d’envoyer bouler Pat McEnroe deux tours plus tôt quand il l’interroge sur le Calendaire devant le public du Ashe) que ça serait moins facile qu’avec les autres. Le second point où il a été fort, c’est la manière dont il a claqué la porte en début de deuxième set, là où tous les autres ‘gaspillent’ d’habitude leur avantage durement acquis du premier set. Lui sauve 5 balles de break en deux jeux, je crois (dont celle à rejouer pour cause de musique lancée en cours de point, suscitant brisage de raquette chez Djoko). Je pense que Djokovic a dû comprendre que Medvedev ne lui donnerait rien. Et comme lui était empêtré dans sa tension nerveuse et son niveau de jeu erratique, ça devenait compliqué. De toute manières, quand Nole ne met à enchaîner les service-volées dès le troisième jeu du match c’est qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond
Il faut voir maintenant 1/ comment Djoko va digérer ça. Il a forcément beaucoup pioché dans cette quête du Calendaire, mentalement et physiquement. Est-ce qu’il va pouvoir repartir de l’avant comme si de rien n’était en janvier, sachant aussi qu’il arrive à 35 piges ? 2/ si ça peut avoir un effet décomplexant sur tous les autres challengers, maintenant que l’un d’entre eux a montré que c’était possible. Zverev a le niveau pour gagner en Chelem en tapant du Big 3 (2 ? 1 ?), il lui faut « simplement » garder le fil tactiquement (parce que ce n’est pas en limant qu’il battra les meilleurs, lui). Tsitsipas l’a aussi – j’en suis même encore à me demander comment il s’est fait chaparder cette finale de RG. Je suis convaincu que, plus qu’une question physique ou autre, la pause pipi/caca/douche/repas/lecture de journal de Nole en fin de second set lui a laissé tout le temps de prendre conscience, seul sur son banc, qu’il était en train de gagner RG. Je suis plus dubitatif sur Berrettini, aka le Roddick italien (j’aime bien, mais alors un bon mix entre le Roddick patator des débuts et le sliceur fou des dernières années), mais c’est pas non plus déconnant de l’imaginer trouer un tableau. Plus les autres qui partent de plus loin mais arriveront bien…
Cette finale peut avoir été un tournant. Le Big 1/2/3 avait déjà largement lâché du lest en deux sets gagnants (Masters, JO, Masters 1000), ça devrait aussi devenir le cas en Chelem. Déjà parce que Rogé c’est cuit, on va partir sur de la tournée d’adieux. Un de moins donc. Nadal… Bon lui tant que le pied n’aura pas été amputé je me méfierai toujours. Mais comme Rodge, il entre dans un âge où quand tu te blesses… Et ce qui change tout pour eux, c’est que même s’ils s’entourent des meilleurs, aucun préparateur physique, aucun kiné… n’a l’expérience pour leur dire « t’inquiète, je sais ce que je fais, je l’ai déjà vécu avec Untel. » Ils basculent réellement dans une zone d’inconnu. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne briguera plus un Roland, ou que Novak n’a pas encore Melbourne dans la raquette, mais les Grands Anciens qui leur prédisent encore 3/4 Roland pour l’un, et 25 Chelems pour l’autre à la fin de sa carrière, je n’y crois pas.
Punaise… je n’avais pas vu ton com’ quand j’ai rédigé le mien tout à l’heure.
Du coup, on dirait que j’ai pompé tout ce que tu formules infiniment mieux que moi.
Ou alors on dirait que tu as fait plus synthétique que mon pavé
Hormis le retour de Roger au jeu, la seule chose au presque qui m’a fait suivre le tennis cette année, c’est d’espérer la défaite de Djoko tout au long de l’année.
Cette année de GC était en trompe-l’oeil pour Djoko car s’il a gagné les 27 premiers matchs, son niveau de jeu moyen est clairement en-deça de ce qu’il a pu nous proposer par le passé. Alors c’est souvent passé parce que c’est un compétiteur hors-pair et parce qu’il jouit d’une aura qui fait psychoter ses rivaux dans les moments chauds.
Contrairement à beaucoup ici, je n’avais pas trouvé le niveau de la demi de Roland excellent et je pense que le Serbe a avant tout bénéficié d’un Nadal clairement amoindri physiquement.
Il aurait pu perdre contre Tsitsipas à Roland ou contre Zverev en demi. Shapo aurait clairement pu le mettre en difficulté à Wimbledon (et je n’évoque pas le cirque contre Fritz à l’AO). Mais ces trois-là ont encore un ou deux palliers à passer, ces palliers que Medvedev a déjà franchi. Aussi, la victoire de ce dernier me paraît répondre à une vraie forme de logique.
Si Djoko n’a jamais été aussi proche du fameux GC calendaire, je pense que cette année 2021 annonce surtout la fin de son hégémonie sur le circuit. Tsitsipas a joué sa première finale; la prochaine fois, il sera mieux armé pour la remporter. Zverev a gagné l’or olympique, je le pense capable désormais de péter un Chelem.
Bref, les rivaux historiques ne sont plus là (bien qu’il faille toujours se méfier de Nadal à Roland), mais les autres ne sont plus des jeunes pousses. Ils ont le niveau, ils ont engrangé l’expérience, l’avenir s’ouvre, enfin, à eux.
Je serais extrêmement surpris que Djoko gagne plus de deux GC l’an prochain, ce qui serait déjà très bien pour lui. L’hypothèse la plus probable à mes yeux étant qu’il n’en gagne qu’un, mais pas sur dur.
Une inconnue: reverra-t-on Thiem?
Tout le gratin de 15LT est de nouveau ici.
Woodbridge pense aussi que l’ère du Big 3 est révolue…
Pour que définitivement la jeune génération prenne les commandes il faut battre les vieux cadors… Comme les vieux lions qui livrent les derniers combats avant de céder la place au plus forte plus jeune.
Un petit coucou pour vous dire que je suis content de vous lire.
J’espère que cette finale ouvre la voie à une nouvelle génération.
Je ne sais pas si on reverra un jour Roger et Rafa, il est même tout à fait possible que Novak s’écroule totalement.
Salut Guillaume,
Le Grand Chelem pro de Rod Laver, c’est en 67, à un moment effectivement où Rosewall commence à décliner. Je ne savais pas qu’il s’était considéré meilleur entre 64 et 66, mais ça recoupe ce que j’avais raconté dans mon article sur Wilander, en gros que les meilleurs souvenirs de Laver et Rosewall concernent la période 64-66. Dit autrement, Laver ne s’est jamais senti aussi grand que quand il a eu un adversaire (Rosewall) à sa taille. Il est bien difficile de déterminer si le Laver de 69 est meilleur ou pas que celui de 65, mais je vois ce qu’il veut dire, en 65 il devait se surpasser pour l’emporter, pas en 69.
De toute façon, et bien qu’ayant beaucoup de mal avec le personnage Djoko, je trouve personnellement un peu artificiel tout le tintouin médiatique autour de ce Grand Chelem « calendaire », comme si son GC de 2015-2016 était une aimable péripétie. Le Serbe a bel et bien réussi un 4 à la suite, certes à cheval sur deux saisons, mais l’exploit me semble en tous points similaire. C’est Rod Laver lui-même, je crois, qui avait indiqué en 2016 que l’exploit de Nole n’était pas un « vrai » Grand Chelem. Ce que je trouvais bien gonflé de sa part. On pouvait lui répondre, par exemple, que son GC de 69 s’était déroulé aux 3/4 sur gazon, alors que le Serbe avait réussi son 4 à la suite sur 4 surfaces différentes.
Et dans le même ordre d’idée, n’oublions pas que Martina Navratilova a réussi un 6 à la suite à cheval sur les saisons 83 et 84.
Antoine en 2014 expliquait bien la différence entre un Djoko ou Serena Slam et le GC: la pression arrivé à l’US Open est incommensurable avec celle que Serena avait subi en 2003 à l’AO ou Djoko à RG 2016.
En 2014 Serena a totalement explosé contre Vinci, une adversaire plus qu’à portée et Djoko a fissuré lors de la finale en 2021 aussi.
Définition du Grand Chelem (source wikipédia) :
« Au tennis, le Grand Chelem est le fait de remporter la même année, les quatre tournois majeurs du circuit international organisés sous l’égide de la Fédération internationale de tennis »
Ce qu’ont fait Serena ou Djoko est immense, mais ce n’est simplement pas un Grand Chelem. C’est aussi simple que ça.
Faire le Grand Chelem, c’est remporter les quatre tournois la même année et point barre.
Qu’est-ce que ça a de plus difficile ?
L’accumulation de la pression vu que le tennis est divisé en saison. La césure de fin d’année calendaire remet les compteurs à zéro d’un point de vue médiatique et objectifs.
Je crois que la difficulté tient au côté psychologique qu’il y a à réaliser « LE » Grand Chelem, le seul et l’unique, le vrai et le pur historiquement parlant : celui sur une année civile. Comme c’est le « vrai » Grand Chelem au niveau historique, une pression psychologique de dingue, comme dirait l’autre, s’applique au prétendant. Moins par lui-même que par les médias, les instances, les grands Anciens, les pairs, le public, bref le monde entier. La difficulté supplémentaire tient uniquement à cela, je crois. Et on ne pourra jamais rien y changer. Le Grand Chelem commence en janvier, à Melbourne, et se termine en septembre, à New-York (avec le calendrier actuel du moins).
Je ne discute pas la difficulté. Je dis juste que ce qu’ont fait Serena et Djoko, ce n’est pas, par définition, un GC.
Sans doute que remporter 13 RG est plus difficile que de faire un GC, ça n’est pas un GC pour autant.
De toute manière, les mecs ressentent très bien qui les a poussé à se surpasser. C’est même une rengaine des champions. N’importe lequel des membres du Big 3 te dira toujours que les 2 autres l’ont poussé dans ses retranchements et ont fait de lui un meilleur joueur. Agassi/Sampras ont le même type de ‘reconnaissance’ vis-à-vis l’un de l’autre, et il me semble que ça vaut aussi pour Borg/McEnroe. Donc oui, je n’ai aucun mal à penser que les champions étalonnent leur niveau de jeu au moins autant par la qualité de l’adversité que par les trophées engrangés.
Mais tout le monde est de retour ! Vraiment sympa !..
Pour répondre à Rubens au sujet de la différence entre le GC et un GC sur deux années.
Gagner les quatre la même année est plus difficile que de gagner les 4 à la suite pour plusieurs raisons : cela suppose d’être au top sur les 4 GC la même saison. Or il est très très difficile de programmer une saison ou on aurait 4 pics de forme. Ensuite, en gagner 4 de suite offre de nombreuses possibilités selon l’identité du premier tournoi gagné. Le GC calendaire suppose lui de gagner le premier GC de la saison, aujourd’hui Melbourne. Si vous n’y arrivez pas, c’est cuit et vous en êtes quitte pour tenter le coup l’année suivante.Si vous visez un GC sur deux saisons, vous pouvez commencer la série dès que vous gagnez votre premier GC de la saison. C’est donc plus difficile de faire le GC la même saison. Comme c’est plus difficile, c’est plus rare et plus prestigieux, et la pression lors du dernier GC de l’année est plus forte, ce qui rend le truc encore plus difficile.
Gagner les 4 d’affilée est remarquable et très difficile mais c’est encore plus difficile de le faire la même saison. Et d’ailleurs, le dernier cas remonte désormais à 1969. En plus d’être au top, ou au niveau suffisant pour gagner tous ces matchs, ce qui revient souvent au même pour les plus importants d’entre eux, il faut aussi, dans les deux cas, avoir un peu de bol, gagner un, deux ou trois matchs que l’on n’aurait pas « du » gagner « normalement ».
Cette saison, j’ai plutôt l’impression que Djoko a gagné les matchs qu’il devait gagner et perdu celui qu’il devait perdre, mais qu’il n’a pas vraiment eu un coup de bol ou de malchance. Medvedev ne s’est pas blessé durant la finale et n’a pas été aussi mauvais qu’à Melbourne. Il était prêt, il n’a perdu qu’un set durant le tournoi, était frais tout du long. Djoko aurait pu perdre à Roland mais n’a jamais été sur le point de perdre. A wimbledon, il n’a pas eu d’adversaires sérieux. Là, cela m’a paru logique qu’il perde. Il n’était plus au mieux depuis Wimbledon, a perdu deux matchs au JO dont il est rentré sans médaille et a plus ou moins vivoté durant ce Flushing. Comme à Roland contre Tsitsipas, il gagne en demie contre Zverev parce que comme Tsitsipas, Zverev n’avait pas tout à fait le niveau adéquat le jour ou ils se sont joués…
Salut Antoine, et un grand merci pour ce retour fort opportun parmi nous.
Pour te répondre, et aussi pour répondre aux remarques des autres. Elmar, OK, le Grand Chelem, c’est sur une saison, point. En termes de difficulté, le « Grand Chelem sur deux saisons » de Nole en 2015-2016 aura beau être un exploit en tous points similaire, ce ne sera pas un « Grand Chelem ». Mais ça, c’est de la rhétorique, et ça n’a rien à voir avec la difficulté.
Antoine, je ne suis pas certain de te suivre quand tu dis que la difficulté d’un exploit est proportionnelle à sa rareté potentielle. Notre vision de l’histoire du tennis est, à des degrés divers et selon nos sensibilités personnelles, conditionnée par le regard général des instances du tennis et des journalistes qui depuis plus d’un siècle écrivent sur notre sport préféré. Et cette vision, c’est en gros que les levées les plus prestigieuses sont Wimbledon et l’US Open. Si l’on prend comme critère de difficulté le niveau de la concurrence, dans l’histoire du tennis il n’y a effectivement pas photo. Sport anglo-saxon et aristocrate à l’origine, le tennis s’est développé dans un univers longtemps anglophone, seuls les exploits des Mousquetaires au tournant des années 20 et 30 ayant permis à la France de se faire une (petite) place à la table des grands. Et le prestige ne se décrète pas, c’est une construction sur la longue durée.
Sauf que, depuis 1979 pour Roland Garros, et depuis 1988 pour Melbourne, les deux tournois qui étaient jusqu’alors (pour des raisons différentes) à la traîne en termes de prestige, proposent dans les faits des tableaux qui n’ont rien à envier à Wimbledon et à l’US Open.
Je fais ce petit détour par l’histoire (que tu connais mieux que moi Antoine) pour livrer un point de vue qui ne cadre pas avec l’opinion véhiculée absolument partout, et qui était perceptible durant cet US Open : je trouve que dérouler le tapis rouge au seul détenteur du carré d’as dans le bon ordre, c’est une manière subtile de dire que l’Exploit ne peut se terminer qu’à New York. En gros, pour un gus vainqueur des deux premières levées, les choses vraiment sérieuses ne débutent qu’à Wimbledon, et le défi ultime est l’US Open. A cela, je réponds non, car l’Open d’Australie avec ses chaleurs caniculaires, et Roland Garros avec sa terre battue et ses échanges plus longs, sont des défis tout aussi difficiles, avec tous les meilleurs du monde bien affûtés en face.
[Attention spoiler, je vais dire du bien de Djokovic. On aura tout vu... ]
Il est évident que selon le joueur, la levée la plus difficile à remporter ne sera pas la même. Mais au final, aligner 28 victoires consécutives en Grand Chelem, Novak l’a bel et bien réalisé à Roland Garros 2016, et il a surmonté à cette occasion une pression monstrueuse. Je ne sais pas si elle était plus ou moins forte que lors de cet US 2021, ce serait à l’intéressé de répondre, mais de toute façon ces deux opus arrivent à des moments différents de sa carrière et la comparaison aura ses limites. A compter du forfait de Nadal au 3ème tour, l’Immonde devenait archi-favori d’un tournoi qu’il n’avait jamais gagné, où il avait perdu une finale dont il était le grand favori un an auparavant, et une victoire lui assurait le 4 à la suite, exploit que ses deux rivaux directs, Roger et Rafa, avaient échoué à réaliser. Je ne m’étendrai pas davantage sur ce RG 2016 qui a été une nuit noire pour moi, mais je voulais juste rappeler le contexte de cette édition pour le Serbe, qui avait sur ses épaules un poids absolument gigantesque.
Dans le même ordre d’idée, je vous propose un petit exercice uchronique. Imaginez Rod Laver vainqueur de Wim et de l’US 68, et de l’AO 69. Il se serait présenté à Paris avec la perspective du 4 à la suite, mais avec un adversaire de taille, Rosewall, qui restait le maître de la décennie écoulée et qui l’avait encore battu un an plus tôt. La pression sur les épaules de Laver n’aurait-elle pas été beaucoup plus forte qu’elle ne l’a été dans la réalité, avec Tony Roche en finale de l’US sur gazon ?
Donc, si la difficulté principale est de gagner le « dernier », selon le joueur, le « dernier » pourrait être d’autant plus difficile à gagner que la surface ne lui est pas favorable. Or, pour un certain nombre de champions, l’US Open n’est pas le plus difficile à gagner, loin de là. Je sais bien que Nole y a des résultats mitigés (3 victoires seulement en désormais 9 finales) mais pour lui, le plus dur à gagner a toujours été, clairement, Roland Garros, à cause de Nadal.
Reste un argument, celui de la coupure de fin d’année qui permet à un champion de recharger les batteries en plein milieu de son « 4 à la suite ». C’est un argument en effet, mais là encore je me demande s’il n’est pas à nuancer selon les joueurs. Certains, comme Agassi ou Djokovic, ont une part cruciale de leur palmarès à l’Open d’Australie, soit parce qu’ils y arrivent plus frais, soit parce que la chaleur les incommode moins que les autres. D’autres, comme Sampras ou Federer, ont tendance à atteindre leur pic de forme à Wimbledon. A titre personnel, je garde un grand souvenir de Patrick Rafter, double vainqueur à l’US, et qui avait expliqué à la fin de sa carrière que pour atteindre son pic de forme il avait besoin de plusieurs mois et de beaucoup de matchs ; c’est ainsi qu’il expliquait ses échecs répétés à Melbourne, parce que la coupure de l’intersaison lui faisait perdre le rythme, il mettait des mois à le retrouver, et quand les blessures s’en mêlaient… Nadal est un autre cas intéressant, car au début de sa carrière il arrivait cramé à Flushing, et au final il a revu son calendrier pour se donner les moyens d’y briller, pour 4 titres à ce jour.
Certains se donnent donc le droit à des pauses, dans l’intersaison bien sûr, mais aussi pendant la saison. Tout dépend du joueur et des objectifs qu’il se fixe. Mais affirmer que l’US est le plus difficile car c’est le dernier de la saison et que tout le monde est sur les rotules, demande à être nuancé.
« tu dis que la difficulté d’un exploit est proportionnelle à sa rareté potentielle » : non, pas vraiment. je dis que plus un exploit est difficile (ou élevé) plus il est rare et prestigieux. La réciproque n’est pas vraie : le tournoi olympique n’est pas le plus difficile à gagner…
Le GC calendaire n’a pas été popularisé pour donner un coup de pouce à l’US Open. Que les medias américains et l’USTA aient utilisé cet argument cette année pour augmenter leurs audiences ne fait pas de doute mais ils ont simplement profiter de la circonstance. Et c’est purement circonstanciel puisque durant un moment, l’Open d’Australie était le dernier et non plus le premier des quatre GC (de 77 à 87). Durant un moment, il était question que Borg réalise le GC calendaire. S’il avait remporté l’US Open lors de l’une des éditions auxquelles il a participé après avoir gagné à Roland et à Wim, alors (et il l’avait dit), il irait en Australie pour gagner le 4ème. Mais lui a butté sur l’US Open qu’il ne devait finalement jamais remporter..
Pour le reste, je suis évidement d’accord avec l’idée que le plus difficile à remporter dépend de chaque joueur…et de ses adversaires. Pas facile de remporter Roland Garros lorsque Nadal sévit dans les parages…Rares sont sont qui ont réussi (Federer, Wawrinka et Djoko) et seul ce dernier y est parvenu 2 fois…
La coupure de l’intersaison est l’une des raisons qui font que le GC calendaire est plus difficile à accomplir que sur deux années. Sans coupure, programmer 4 pics de forme durant l’année parait presque impossible…
Salut Antoine,
C’est marrant que tu me parles de l’Open d’Australie de cette époque, je prépare un petit texte pour le site, consacré à l’histoire tourmentée du tournoi dans les premières années de l’ère Open…
Et c’est précisément à la lumière de cette histoire tourmentée que cette question de Kooyong qui clôt le GC calendaire ou au contraire qui l’ouvre est, disons, à géométrie variable. Par exemple, Jimbo a remporté l’édition 1974 le 1er janvier 1974, clôture d’un tournoi qui avait débuté le 24 décembre 1973. OK. Mais quelques années plus tard, Vilas gagne l’édition estampillée 1978… le 3 janvier 1979.
Je te laisse imaginer une situation où Borg aurait gagné, en suivant, l’US 78 et l’AO 78, dans la foulée évidemment de ses titres de RG et de Wim cette année-là. Des pinailleurs de haut vol n’auraient pas manqué de pinailler sur l’attribution du GC 1978 à Borg. Et plus précisément, dans cette configuration, si Borg se voyait reconnaître son GC 78, alors… c’est Connors qui se serait vu « dévaluer » son Petit Chelem de 74, puisque son AO 74 avait des arguments pour se voir rattaché à l’année 73. Imagine le pataquès… pour une question, je le répète, de sodomie de dyptères.
Pour te répondre sur le GC calendaire ou pas. Il en est un qui s’en est rapproché, me semble-t-il, c’est Federer en 2006 et 2007. Parce que justement, c’est une époque où il gagnait tout pendant toute l’année, et du point de vue de la fatigue accumulée il dosait son effort pour arriver raisonnablement frais à chaque GC. Ceci étant dit, compte tenu de la configuration de l’époque, j’aurais trouvé autrement plus « prestigieux » de terminer l’ouvrage par une victoire sur Nadal en finale de Roland, plutôt que par une victoire sur Roddick ou Djokovic (jeune) à l’US.
Voila pourquoi, selon moi, un « 4 à la suite », d’où qu’il parte et où qu’il finisse, doit être examiné avec attention. Même s’il ne remplit pas les Tables de la loi officielles, il se peut que ce soit, en réalité, un exploit plus difficile encore que le Grand Chelem calendaire.
Pour finir, sur Rod Laver. Son US 69 est le point d’orgue d’un été de feu au cours duquel il a remporté 5 tournois professionnels consécutifs, avant de finir l’ouvrage à Forest Hills. A 50 ans de distance, c’est tout de même un exploit bluffant quand on y réfléchit. Il y a trois conclusions possibles à en tirer :
– soit on considère que Laver est le seul au monde à avoir réussi une telle montée en puissance en plein coeur d’une saison déjà bien remplie, et à ce titre il a réussi en effet un exploit jamais réalisé depuis, il est donc le GOAT, ou quelque chose d’approchant.
– soit on considère que les injections étaient bonnes aussi pour les sportifs, en cette année phare pour l’érotisme mais aussi pour la consommation de substances en tous genres, dans un contexte où le sport professionnel n’en était qu’à ses débuts.
– soit, et c’est mon cas, on rappelle le contexte du tennis professionnel de l’époque, ça jouait et ça courait quand même beaucoup, beaucoup moins vite qu’aujourd’hui. Il était beaucoup plus question d’intelligence de jeu, et beaucoup moins question de physique.
Le GC de Rod Laver est LE grand exploit de son époque, et à cet égard il est exceptionnel. Mais un champion n’est le champion que de son époque, pas des autres.
Bref pour simplifier : il n’y a pas de cas général, il n’y a que des cas particuliers.
Voici donc un cas particulier qui aurait été intéressant à vivre. Puisque tu écris, Rubens (et je suis 100% d’accord avec toi) que le tournoi du GC le plus difficile à gagner pour Djoko est Roland-Garros because Nadal, alors que le plus facile à gagner est Melbourne, imaginons une seconde que Melbourne soit devenu à nouveau en 2021, comme ça avait été le cas à une époque, le dernier tournoi de l’année.
Djoko aurait donc commencé 2021 par le plus dur, à savoir battre Nadal à Roland-Garros et gagner le tournoi dans la foulée, chose qu’il n’avait jamais faite auparavant (ni lui ni personne d’ailleurs).
A Wimbledon, il bat Berrettini en finale.
A l’US Open, il se retrouve face à Medvedev en finale, et celui-ci, n’ayant pas encore vécu la finale de Melbourne (ben ouais puisque le tournoi a été déplacé de février à décembre) se foire lamentablement, comme il l’a fait (dans la vraie vie) le 21 février dernier.
Et donc Djoko se retrouve à devoir finir son GC en décembre à Melbourne, donc quasiment « à la maison » (mais face à un Medvedev qui, après la tôle reçue à New-York, est particulièrement revanchard et joue à 100%). Là, on aurait pu vraiment voir l’effet de la présumée « pression psychologique de dingue » liée à l’éventuelle réalisation du GC calendaire.
Quel super momentum ! Il est bon de voir la liesse embraser notre site adoré.
Que Djokovic enfin perde, et voilà les génies absolus, disparus du site, qu’on croyait perdus à jamais, qui reviennent enfin : Antoine, Guillaume, Elmar, MarieJo, Concombre, avec leurs posts géants qui sont des merveilles kilométriques ciselées dignes d’un Rubens.
Cet indispensable hommage rendu, je considère pour ma part très improbable l’hypothèse d’un Djokovic-Icare qui ayant volé trop haut, se serait brûlé mentalement et physiquement les ailes au soleil, durablement.
L’histoire montre qu’à chaque fois qu’il se prend une claque, il prend sur lui, fait le vide absolu de gluten, fait les ajustements nécessaires et revient plus déterminé et résilient. C’est le Sisyphe du tennis.
Avec une bonne coupure, une préparation axée sur le gain d’un 21ème et suivant (indispensables pour que personne n’ose plus contester qu’il est bien supérieur à Roger et Rafa), il sera toujours le logique favori de chaque Grand Chelem 2022.
La Next Gen n’a réussi à chiper in extremis qu’un chelem sur 4 cette année face à un Djokovic qui a joué son pire match de l’année. L’amour inconditionnel et subit des New-Yorkais, le défilé de stars, l’ont complètement neutralisé, lui qui n’est jamais aussi fort que face à un public qui le déteste (= chose habituelle hors Asie et Serbie)
Un peu tôt pour y déceler une vraie inflexion, et Djokovic, rappelons-le est très rarement blessé (je ne compte évidemment pas la blessure fictive de l’Australian 2021 qui relevait de la mythomanie narcissique/superhéroïque, ni l’étrange décompression Wimbledon 2016 à fin 2017 venue avec une explication de blessure).
Parmi les 4 chelems, je ne vois pas qui pourra battre Djokovic à Wimbledon. A l’Australian dont la surface et le timing dans l’année sont idéaux pour lui, idem.
Restent Flushing et Roland, où Medvedev, Tsitsipas, Zverev, Thiem s’il revient peuvent poser des vrais problèmes.
De 3/4 en 2021 pour Djokovic, j’anticipe un minimum de 2/4. Sur le physique, en temps normal, Djokovic reste de loin le plus endurant, et Federer pourtant plus souvent blessé, a performé superbement en 2017-2018 donc à 35-36 ans sans autre additif que son talent.
Quant aux observateurs et médias : en un match, on est passé de : »il va gagner les 8 chelems suivants » à « c’est fini, il ne gagnera plus rien ».
Une mention particulière à Wilander, dont je ne sais pas quel(s) psychotrope(s) il avale avant de rédiger ses chroniques mais c’est toujours délirant.
la HIERARCHIE EST ETABLIE.FEDERER NO1,NADAL no2!!! djokovic n’y pourra rien!!!
J’étais tranquille j’étais peinard accoudé au bar de ######l’open de Rennes####### et pas n’importe quel bar, le bar, non, l’un des bars VIP de l’Open, appelons-le le « petit Bar Vip » de l’Open de Rennes, vous allez voir que ce détail a de l’importance. Et je le précise tout de suite, en matière de VIPisme, je ne dois ma présence à cet endroit qu’à, appelons ça un certain sens de l’opiniâtreté qui m’a rapidement fait comprendre qu’il fallait que je me débrouille pour voir Murray et Gasquet dans les meilleures conditions, qu’il s’agisse de mon point de vue sur le court ou du confort du lieu de débrief qui s’en suivrait.
Pour lire la suite, c’est ici :
http://www.15-lovetennis.com/?p=21604
Après relecture, je confirme mon idée initiale : c’est pas un comm, ça, c’est un article (jurisprudence « auxcotésdArnaud »).
Quel bonheur cette victoire de Medvedev ! Enfin du renouvellement. Au bon moment. Quand Djokovic était sur le point de boucler le Grand Chelem. Ouf ! Une page se tourne. Je viens de regarder e match. J’entendais que Nole avait été en dessous de ses standards Qu’il était bloqué par l’enjeu. Trahi sur le mental celui qui a le meilleur mental. En réalité il a été battu par plus fort que lui. Point final. Medvedev a joué son jeu. Parfaitement. Là où il bloquait auparavant. Il va devenir number one. Il était temps ! Tout le reste est littérature de journalistes qui attendaient de pouvoir écrire « historique, phénoménal, légendaire, époustouflant, le plus grand incontesté, etc… »
« Enfin du renouvellement » ah ça oui. Tiens, cette victoire de Medvedev (ou plutôt, cette défaite de Djokovic) m’a fait tellement plaisir que j’en ai mis à jour la page « Grands Chelems et Statistiques » (ça faisait un bail qu’elle n’avait pas été rafraîchie!).
Et donc, ça m’a permis de me rendre compte que ça faisait 5 ans tout rond que personne n’avait réussi l’exploit de claquer une victoire en grand chelem en battant un Big4 au passage. Eh oui le dernier c’était Wawrinka à l’US Open 2016. Putain… 5 ans ! Evidemment, entre temps, un tournoi du GC (un seul!) avait échappé au Big4, lorsque Thiem avait remporté l’US Open 2020, mais il l’avait fait sans battre aucun Big4.
Qui plus est, que ce soit Wawrinka ou les deux autres qui avaient réalisé cet exploit avant lui (Cilic 2014 et Del Potro 2009), tous étaient nés dans les années 80. C’est donc carrément la première fois qu’un joueur né dans les années 90 parvient à gravir cet Everest. On a attendu tellement longtemps…