…ou « Vintage Party à Melbourne » ou « Le Retour des Morts Vivants », c’est l’abondance quand on cherche un titre pour un papier sur le dernier week-end de ce premier Grand Chelem de 2017.
Chez les dames, les « Adversœurs Williams » (entendu hier sur France Inter) se sont déjà affrontées ce matin, et c’est Serena, 35 ans et 22 GC, qui a pris le dessus sur son aînée Venus, 36 ans et 7 GC. Ça fait donc désormais 23 titres en simple pour la cannibale, à l’issue d’une finale qui était la 9ème en GC entre elles, et leur 28ème rencontre. Venus n’avait plus atteint la finale à l’Oz depuis… 2003 (!). En demi-finale, Serena a éliminée la croate Lucic, 34 ans, dont la précédente apparition en demi-finale d’un GC datait du siècle dernier (1999 !!).
En double messieurs, évidemment, les frères Bryan (38 ans) suivent ce mouvement rétrograde et sont en finale où ils affrontent (heureusement) la jeunesse en la personne de Kontinen (26 ans quand même), le chouchou de Guillaume, associé à Peers (28 ans). A l’heure où j’écris ces lignes la paire finlando-australienne, déjà vainqueur à Bercy et aux Masters, a pris le premier set.
Et, enfin bien sûr, le simple hommes, où c’est à la surprise générale un Clasico, un Fedal, qui nous attend demain.
A peine le tableau hommes avait-il été débarrassé du coton tige serbe et de l’anaconda écossais, que les « nouveaux cadors » (les guillemets sont de rigueur) tels que Raonic, Nishikori, Thiem, Goffin, Dimitrov, voire Zverev-le-jeune et Kyrgios, auraient dû en toute logique s’engouffrer dans la brèche et s’étriper entre eux pour le titre, seulement dérangés dans leur quête initiatique par Stan The Man ou Jo « Danse avec les Pouces » Tsonga. Hélas ! Trois fois hélas !! Rien de tout cela n’est arrivé et ces jeunes loups, ces blanc-becs, se sont tous fait ramasser, avec plus (Zverev, Dimitrov) ou moins (Kyrgios, Raonic) de panache par plus vieux qu’eux.
En effet, le Big 4 est un gros 4×4 qui, même s’il perd son essieu avant (Andy-Nole), continue de rouler sauvagement sur ses adversaires à la seule force de son train arrière (Rafa-Fed), ressorti de la naphtaline pour laminer la jeune garde. Allez les petits, retournez jouer aux billes et laissez les grands s’expliquer. Demain matin, Federer, 35 ans et 17 GC, retrouvera sa nemesis Nadal, 30 ans et 14 slams, pour la 35ème fois en tout et la 9ème fois en finale d’un GC. Pour l’instant, Nadal mène 6-2 dans ce H2H particulier. Bon match à tous, et que le moins mort gagne.
Un petit coucou de Cape Town. Chapeau bas l’ancien. Celle-là, vraiment, il fallait aller la chercher. Tout contre lui et maintenant tout pour lui.
Tout d’abord, bravo à Federer et amitiés aux FFF. Ca me console presque de voir toute cette joie sur le site. Presque car la douleur et la déception sont incommensurables pour un FFN comme je le suis depuis longtemps !
La match fut beau, et Federer divin, mais Nadal ! Rafa a énormément perdu de son physique et de sa vitesse. J’ai revu des extraits de l’AO 2009, et on voit clairement que Nadal va 30% moins vite, frappe moins fort, et est moins endurant – il a été médiocre en passing, oppressé en revers, moyen en coup droit. Le plus vieux des deux, aujourd’hui, c’était lui. Dans ces conditions, j’ai bien peur que Nadal devienne le souffre-douleur du Big 4, là où dans sa première partie de carrière il en était le tortionnaire.
Et sa place en finale est quand même assez miraculeuse, là où celle de Federer est moins contestable. On aurait très bien pu avoir Zverev ou Dimitrov à la place.
Après, j’entends dire que la surface était rapide cette année, mais je n’ai rien lu de précis là-dessus.
Nadal avait une occasion unique de se mettre à distance de Djokovic qui je pense finira bien par revenir quand il aura fini sa traversée du désert. Et là, tous aux abris !
Tout ceci n’enlève rien au courage de Nadal qui se bat avec ce qui lui reste, mais ce n’est plus suffisant. Pour gagner Roland, il lui faudrait un coup de pouce comme celui qui lui a permis d’être ici en finale, à savoir la chute conjointe de Murray et Djoko et ne pas rencontrer un jeune dangereux style Thiem.
Le fan triste que je suis ce soir en est certain : c’est lui celui du Big 4 qui est le plus proche de la fin. Federer lui peut gagner Wimbledon et l’Us Open s’il cible bien et que Murray et Djoko mettent du temps à se retrouver.
Rafa a pourtant fait mieux dans ce tournoi qu’à tout autre moment depuis deux ans. Il me semble que sa situation est moins désespérée maintenant qu’il y a un an ou six mois. Durant ces dernières années, il n’était pas le souffre-douleur du Big 4 car il se faisait sortir avant même de les rencontrer.
Tout ceci me semble bien catastrophiste pour Rafa. Il n’est pas passé loin en fait de gagner : un break d’avance dans la dernière manche, c’est pas franchement être à la rue.
Et il a mis une jolie danse à Raonic en trois sets secs. Contre Dimitrov, il a très bien joué malgré tout car Dimitrov a été excellent (il semble d’ailleurs que ce soit le meilleur match du tournoi d’un point de vue technique selon les dires).
Oui, il court un peu moins vite et surtout ne va plus chercher des balles au bout du monde, histoire de ne pas se flinguer les genoux (sans être sûr de marquer le point d’ailleurs). Et son mental est un peu plus friable qu’à une époque mais son retour dans le jeu dans le quatrième et le début du cinquième ainsi que toutes les balles de break sauvés magistralement, montrent que cela reste un gros guerrier.
Peut-être que le coup droit à un peu perdu, mais il n’est pas franchement ridicule.
Il suffisait que Federer flanche mentalement en début de cinquième set pour que Nadal ait un nouveau titre de Grand Chelem dans sa besace. Ça s’est joué à pas grand chose.
Oui, c’est con pour Nadal, il a raté la chance de sa vie. Maintenant, il va recommencer à se prendre des branlées contre Nole et à ramer sur le circuit sud américain contre des seconds couteaux.
Roland Garros est loin d’être à sa portée.
Enfin, désolé de le répéter, mais si Nadal était si juste aujourd’hui, c’est aussi quand même un peu dû au jour de moins de récupération que son adversaire.
Bon après, une raquette plus puissante ne lui ferait peut être pas de mal, pourquoi pas une raquette spaghetti homologuée?
déjà dit plus haut mais Nadal a compensé la journée en moins par des poses de 35 secondes entre les points.
Je ne crois pas non. D’autant que les 35 secondes bénéficient aussi à l’adversaire.
pas d’accord ! certains joueurs n’en ont rien à faire. Au contraire. Fed adore rejouer vite derrière. Simon aussi.
Nadal a besoin de temps, pour sa routine, pour son moral. Il aime imposer son tempo.
Respecter les 20 secondes lui ferait bcp plus de dommage qu’aux autres, et qu’à Fed en particulier.
sans doute, ce qui confirme bien que Federer est un monstre physique. Quand Nadal prend son temps, les pulsations de l’adversaires baissent comme les siennes.
PS rien à voir mais Roustan avait proposé un match aller retour pour la finale de coupe du monde ou de l’euro. Pourquoi pas la même chose en finale de GC avec un format à déterminer?
OK pour la journée de récupération, mais il était dans la même position en 2009, le père Rafa et cela lui avait posé beaucoup moins de problème à l’époque. ll y a aussi le rôle de l’âge qui le plombe. Mais l’âge l’avantageait aussi face à Federer (35 balais quand même).
Je n’ai pas trouvé Rafa si exténué en fin de match. Je n’ai pas vu de fautes flagrantes dues à des problèmes de placement.
Mon dieu que c’est bon. La journée s’écoule, et c’est toujours aussi bon.
Yes l’ami c’est l’idée générale aujourd’hui !
et je crois que ça va durer un moment.
putain 10 ans qu’on attend ça…
Et un nuage qui persistait sur la carrière de Fed qui se lève, avec cette victoire, tellement de frustration qui s’envole : le 18è ET contre Nadal.
Mon dieu on radote, mais chapeau bas le scénariste !
Doudouuuuuu !
Tout à été dit mais bon sang qu’elle fait plaisir celle-là
Exceptionnel !
Rodger tu es magnifique !
Putain saucisse !
Ahahaha
Slt l’ami ! Je n’y croyais pas avant le match. Un peu plus après le gain de la 1ère manche puis beaucoup quand il menait 2 sets à 1. Après la perte du 4ème set et surtout le break au début du 5ème, les cauchemars étaient de retour
Mais il l’a fait ce con ! Et avec la manière ! C’est un des plus beaux moments, sportivement parlant !
le début du 5è, le cauchemar. Une fois de plus il allait craquer au dernier set contre Nadal.
Et là, le miracle, l’abnégation de son côté.
Et ce point d’anthologie à 40/40 à 4/3.
J’avoue qu’il m’a encore fait peur en ne passant pas sa première balle à 5/3…
Que c’est bon !
Ah c’est sûr que le contraste entre ce 3ème set de folie puis le 4eme… Juste pas possible quoi !!
Pour moi c’est sa plus belle victoire : 35 piges, Nadal en face, retour de 6 mois d’arrêt
Tout etait réuni pour que ça le fasse pas, et le gars sort un tournoi de folie. Un véritable exploit !
Pitaaaain Arno et saucisse ! Vous étiez ou pour le match camping !? Z’avez manqué les vieux !
Tout le monde était là. Craintifs, cardiaques, apeurés, défaitistes. Puis heureux, hébétés, tremblants comme des gosses.
Well done Roger, this is truly amazing!!!
Juste génial, je profite!
La dernière fois que j’ai vu Fed pétarader comme ça en revers, c’était déjà à l’AO, en finale contre Murray, en 2010.
Murray qui n’est pas un manche question couverture de terrain, en avait pris plein le tête.
Mais là, contre Nadal… Enorme.
Cela pouvait être un dimanche de convenance, ratifiant les termes d’un accord que les circonstances des jours l’ayant précédé avaient entériné avant l’acte de leurs réalisations, sortir du tournoi trois top ten d’une raquette au tamis bondissant et s’échouer le mental en guenille englué dans le sable mouvant de la plage nadalienne. Trop vu, trop su, trop vécu. De pas si vieux souvenirs se proposaient de dérouler le récit de cet évènement à venir.
L’espoir, mi- revenant lui-même, perturba un sommeil que le repos réclamait depuis le dernier lundi, c’est qu’on se bousille l’esprit à cravacher pour mener à bien, durant d’harassantes semaines, les projets de dividendes à grande ampleur du fleuron du capitalisme nordiste. La satisfaction de la réussite ne dissipera pas longtemps la facticité de l’utilité ressentie. La pensée embrumée ou est-ce l’espoir qui dérègle la raison. Tout mon être est confus comme un Lionel aux sentiments dépareillés, Marine ou Mélenchon, tergal ou velours, Soral ou Ramadan, Roger Bambuck ou Federer. .Moi qui me suis égaré spirituellement, je ne sais que trop qu’il n’y a de place pour l’alternative dans la croyance.
Le lever est brutal et hésitant. Aller à la rencontre du jour et de l’instant qui a fixé un RDV sans promesse. Une finale de grand chelem austral peut perturber l’humeur. Elle pourra faire résonner un requiem Aeternam sur les bords du Styxx ou faire vibrer les chœurs en plongeant dans le Jourdain
Mais, A plus forte raison dans un jeu, Il est douloureux d’aimer, et honorer cet amour devient un commandement.
Un café et une TV. Tout l’espace de la création s’est confiné. Le monde n’a plus qu’un intérêt et point de principes à sa création et son fonctionnement. Nadal et Federer, à Melbourne dans le dernier paradis en mouvement, sous les yeux bienveillants d’une légende Adamique, un Laver dont le nom confond le lieu et l’histoire.
Là aussi, dans la nature transcendantale de ce sport, qui tend parfois, au travers d’un rapport horizontal, vers une élévation de sens nous immergeant tout entier dans une expérience métaphysique, le spectateur sort de sa condition mais préserve intacte son ambition, de vivre l’instant et de témoigner de son authenticité. Mais à l‘heure du premier coup porté, nul ne peut prédire la durée de son étirement, l’indécision a de la souplesse..
Un départ poussif, une tension, le bras dans la retenue. Quelques jeux pour dénouer les contractures et s’ensuit le relâchement, corollaire de cette fluidité, support de cette prodigieuse habileté technique. Deux pas dans le terrain, une prise de balle si précoce que le rebond a juste le temps de naître au monde et une variété, de prise , d’angles, de trajectoires, sortie d‘une imagination portée par l’éclat de la passion. La fin de cette première est une déclaration d’amour, une scansion mélodieuse, un aveu versifié que le cœur laisse exploser à la face de celui qui l’a si souvent contrarié.
Et si cette mélopée n’était qu’une élégie, la parenthèse enchantée vouée à la destruction de la dialectique nadalienne. Gros lift et râles gutturaux.
L’entame de la seconde manche nous renvoie à la hargne de Rafa le hutin, dont la vaillance ne succombera que lorsque la mémoire du genre humain aura versé dans l’oubli. Ce Rafael, artisan de la besogne, qui a contenu, durant son parcours, l’impatience des nouvelles générations devant leur
Succéder. Les MIlos, Alexander et Grigor, repoussés aux portes des noces impériales meurent d’entamer leur règne des rois maudits.
Le second set à lui seul a terrassé la montagne d’enthousiasme qu’avait suscité la fin de la première. Un rappel au réel sec, aride, sans concession.. L’amertume commence à poindre sous le coup droit lasso de l‘hidalgo majorquin.
Dans le désastre ou le bonheur, l’abîme ou l’arcadie, le troisième acte est fondateur. Une pièce pivot dans l’assemblage de l’œuvre en construction.
Et l’œuvre federienne retrouve l’art qui la nourrit durant toute sa splendeur. Un acte cristallin, consigné dans le grand roman des génies en création. Deux manches à une. Un obstacle de six jeux entre l’instant et la seconde fantasmée.
Nadal éloigne, repousse et promet de violer le fantasme presque entrevu. Il retrouve longueur et consistance, la menace grandit, se renforce, enfle comme une vague mugissante et hurlante de menace au sommet de ses rouleaux destructeurs. Le lasso claque et déchire.
Deux manches partout, un break à se partager dans l’ultime session du match, 3 jeux de chaque côté.
Les deux hommes aux 31 majeurs rentrent dans l’instant de décision. Les pulsations s’amplifient, les adresses se sont égarées, les habitants du monde logent ensemble à un même lieu.
L’Australie tremble dans ses profondeurs et s’apprête à jouir comme un continent.
Roger fait vibrer sa corde en jouant avec les hauteurs et les trajectoires, la balle devient de nouveau un élément de langage qui exprime le jeu dans ce qu’il a de plus beau, de plus pur , et convoque la victoire à sa volonté. De nouvelles larmes, une nouvelle joie, un cri et la naissance d’un bonheur qui pourrait avoir des millions de parents.
Cinq ans déjà, depuis Juillet 2012 et Wimbledon.
Hollande passait son premier été à Brégançon. Pour Roger également, le quinquennat Hollandais fut terrible. Pas encore tout à fait libéré du hollandisme et pas encore à fait prisonnier du fillonisme, laissons nous aller quelques heures, quelques jours à la douce rêverie, au beau répit que l’esthétisme a encore à triompher, que la grandeur de l’homme peut toujours opérer les plus majestueuses résurrections.
On attendait Jérôme qui nous a promis de revenir ce soir, on guettait Antoine et Patricia, on n’osait espérer Karim…le tonnerre gronda et mustapha laissa tomber le premier pavé, d’or et d’airain
Hugh.
(Tiens, où est passé Antoine ?)
Mon Dieu que c’est beau ! Que c’est beau Moustapha. Merci beaucoup. Je n’osais pas espérer ton retour alors que j’en rêvais. Manque plus que Karim, Antoine, Duong,Julie et j’en oublie certainement.
Je suis la bien evidemment! J ai souffert le martyr au 5eme et maintenant je suis sans voix….
Juliiiiiiie! J’imagine ta joie. Rolalala ça fait plaisir de vous relire.
La joie pareille à celle de parents devant une naissance… Belle image dans un très beau texte.
Images de plaisir. De grâce. De créativité. De précision. D’audace. De simplicité. De force de caractère. De génie. Merci Federer. Et merci Nadal de mettre en évidence ces qualités !
l’Equipe m’a soufflé ma conviction profonde ce matin : « Le plus grand joueur de l’histoire du tu tennis est-il depuis hier le plus grand sportif de l’histoire tout court ? J’aurais juste tendance à supprimer le point d’interrogation.
Cette quiche de Rublev à réussi à ne pas gagner Rennes…Ca m’a pourri mon dimanche.
Excellent! Je ris.
Mais je ne m’arrête pas de rire depuis hier 13h30 environ.
Tout est si beau, à sa juste place dans l’univers. Un jour parfait dans un univers parfait.
Il a terminé le tie-break du 3ème set (5/7) par une volée fort bien amenée et inratable… qu’il a ratée, avant de fracasser sa raquette avec une rage juvénile safinienne. On dira que Federer en a raté une belle hier. De là à dire que le ratage est la marque du génie…
Ironie de l’histoire ou incompatibilité horaire, cette finale de folie est la seule finale sur 28 (plus les Masters une pelletée d’autres) que je n’ai pu regarder. Et après revu le match en séance de rattrapage hier soir, je me dis qu’il valait mieux pour mon cœur que ce fusse effectivement le cas !
Quel match ! Quel scénario !
Je rejoins ici les nombreux commentaires qui pointent surtout la convergence des éléments qui ont fait de ce rendez-vous un moment assez unique dans le sport.
- Deux revenants ou blessés qu’on n’attendait plus trop (sauf nous, bien sur)
- Une élimination précoce des n°1 et 2 qui ouvrait considérablement le tableau
- Un tournoi qui a enchainé les matchs de qualité, dans une agréable ambiance vintage
- Deux demies finales imposantes par le tennis déployé, surtout celle opposant Grigou à Rafa
Et puis cette finale, cette rencontre tant redoutée par ces FFF meurtris par tant de désillusions et de défaites difficiles de leur héros immortel.
J’avais peur, très peur même, de revivre encore ce scénario mainte fois vu. Je repensais à RG 2007 et 2011, Rome 2006, Wimbly 2008 of course et ce funeste AO 2009…
Mais si les différentes défaites en finale ou plus tôt dans un tournoi, contre un top 10 ou un no-name on fire, renforcent le cuir du supporter invétéré, elles permettent aussi de voir le Maestro à l’œuvre, même perdant.
Or c’est qui a manqué énormément ces derniers mois ! Revoir le Rog sur un terrain, revoir la danseuse voler aux quatre coins du cour, décocher des revers aux angles improbables et des coups droits fulgurants. Si j’ai pu compter sur Stan à l’USO pour me remettre du baume au cœur, je dois bien avouer que le retour du Fed sur la Rod Laver Arena m’a fait un bien fou, encore plus par la dramaturgie à laquelle on a pu assister ces deux semaines.
Quel pied !
And now what ?
C’est la question désormais. Le mec avait déjà tout gagné, il pouvait quitter le monde du tennis sans que personne ne trouve rien à redire, sans « oui mais ». Et il revient. Et il gagne. Un 18e qu’on n’attendait plus.
Va-t-il poursuivre sur sa lancée cette année, signer un 8e Wimbly, un 6e USO, un 7e Masters ? Ou va-t-il juste gagner Halle et Bâle et réaliser un parcours honorable dans les autres tournois ?
Inutile pour l’instant de se perdre en conjonctures ou prédictions, savourons juste le retour du tennis champagne sur ce tournoi et le fair-play énorme de Nadal. Que du bonheur !