Tandem : le Crépuscule des Vieux

By  | 10 décembre 2016 | Filed under: Actualité

Oyez Oyez ! J’entame céans mon ode à la sénescence, à travers les péripéties des Vieux Mecs de Tandem en 2016 !

L’un d’eux n’est pas arrivé au port, n’ayant mis les pieds sur le court qu’à l’occasion d’une exhibition à Vienne : c’est Tommy Haas, Vieux Beau parmi les Vieux. Une pensée émue pour lui – mais c’est tout bénef’ pour Zogidur sur le plan comptable : il a pu lui substituer son Gaucher Ramos dont l’excellente année démarra à la 54è place pour s’achever dans le top 30 (27è).

Ramos était le seul bon plan de cette zone de classement initial, comme les Managers auraient pu s’en douter : Gabriel Garcia Lopez (Nathan, 27è), Kohlschreiber (Rémy, 32è), Robredo (Pikaia, 42è), et pis, Karlovic (William, 20è) et Federer (Alexis, 3è) auraient dû, vu leur classement et leur coef de lose, péter la tronche à Murray et Djoko sur une base régulière pour tirer vers le haut leur Tandem. Et si Ramos l’a fait, c’est sans doute parce que l’arthrose, les rhumatismes, les bobos de papy faisant d’la Résistance, il y était moins vulnérable. Trois d’entre les Nestor sus-cités ont passé une partie de l’année hors des courts, avec à la clé le Krach de leur manager… Qu’importe ! Ils concourraient donc sous la bannière des perdants magnifiques et à Tandem, c’est l’amour qui compte. Je vais donc commencer ma Geste en braquant le projecteur sur ces opérations à perte.

tableau-progressions-vieux-mecs-tandem

Les plans moisis

La vieillesse est un naufrage… C’est surtout une inondation.

Pensées éparses d’un rabat-joieAbel Castel

 

Projecteur sur…. 

Tommy Robredo

La vieillesse n’est pas une question de mort, c’est une question de santé puisque la mort est certaine. Portrait total – François Mitterrand

 

Lui, c’est le plan Benneteau, avec 6 mois de décalage et un bon classement initial : grosse blessure, très longue absence, retour piano piano – et ça fait le plongeon maximal réalisé dans cette compétition (chute de 333 places au clap de fin), qui mérite bien un coup de projo. Tommy a joué un tantinet en janvier et février, déjà handicapé par ses maux (deux malheureuses victoires en quatre tournois) et on ne l’a pas revu avant la rentrée des classes en septembre.

La vieillesse, cette voleuse, cette meurtrière. Un jour, elle entre dans ta chambre, cagoulée comme un cambrioleur, elle arrache des deux mains ta crinière, elle t’envoie son poing en pleine figure, elle te fait sauter les dents, elle vient dérober la lumière de tes yeux, la musique qui résonne dans tes oreilles, les saveurs qui flottent encore dans ta bouche. ..

Métamorphoses d’un mariage- Sándor Márai

C’était à Genève, le challenger. Tommy était redescendu à la 187è place, et perdit d’entrée contre Gabashvili, lui-même dans un mauvais cru (105è). Wild Card à Metz, défaite contre Struff qui repointait, lui, le bout de son nez et de sa forme. Orléans, encore un jeune et beau, P2H, futur vainqueur du tournoi. Invité à Anvers, Tommy prend un vieux ressuscité plus tôt que lui : Florian Mayer avait quand même réussi à choper un 500 après un break de quasi un an sur le circuit.

Ça commençait à devenir mélo, cette histoire ; heureusement Tommy gagna quelques matches au challenger de Budapest (invité, sa 487è place ne lui autorisant plus que les Futures) et s’y vengea d’Herbert. C’est un gamin russe, Medvedev (qui termina l’année en fanfare), qui eut sa peau. Tommy conclut l’année en gagnant quelques matches dans deux challengers, toujours sur invitation, et trouva le moyen de perdre contre moins bien classé que lui. S’il continue à ce rythme sur le modèle de Benneteau, on devrait néanmoins le revoir dans 6 mois vers la 130è place.

Bon courage.

 

 

Ivo Karlovic

Aujourd’hui, mon courage devient inversement proportionnel à la carrure de l’adversaire. C’est étonnant comme la vieillesse peut rendre un homme tolérant.

Bon rétablissement- Marie-Sabine Roger

 

Après une année 2015 prospère qui l’amène à la 23è place mondiale, 2016 est, pour l’Everest de l’ATP – et contrairement aux apparences – une success story.

Certes, son année est encadrée par deux douloureuses défaites contre Delbonis : sortie d’entrée prémonitoire en 3 sets à l’Open d’Australie, branlée en cinquième match dans la finale de Coupe Davis à ultra-haute tension, devant son public.

Certes, elle commence par une enfilade d’avanies qui font ployer son chêne altier : blessure, arrêt, reprise à tâtons. Ivo dispute seulement quatre matchs en janvier et février, quatre défaites au 1er tour ; la dernière est un abandon qui débouche sur une absence de deux mois (curieusement, ce temps mort relativement court lui vaudra d’être nominé dans la catégorie come back). A son retour il est victime des crocs de jeune loup de Pouille, puis de Dimitrov. Les défaites humiliantes au 1er tour contre des qualifiés s’enchainent à Madrid et Rome.  Mais la remontée sera brillante !

Le printemps arrive avec son regain, un 3è tour à RG, un soupir d’aise sur gazon, mais sans plus jusqu’à sa victoire finale à Newport. Là, Ivo entame un très bon run puisqu’il enchaîne sur une finale à Washington (il tombe sous les coups improbables du serial finaliste Monfils). Un autre titre à Los Cabos, pendant que les autres font les zouaves aux JO, achève de redonner du lustre au lampadaire croate, remontée couronnée par un 1/8è de finale à l’USO contre Nishikori – c’est son meilleur résultat en de longues années de carrière en GC. Vient ensuite une demi-finale à Vienne et enfin, l’apothéose avortée en Coupe Davis, pourtant très bien commencée contre l’ouragan del Potro.

Dans cette tourmente, Ivo trouve le moyen de progresser de trois places au classement – c’est le deuxième mieux classé de nos Vieux Mecs, quatre places derrière Roger.

 

Roger Federer

Plus tard, lorsque je ne serai plus la même, j’offrirai des cocktails sublimes dans des verres superbes. Je serai jeune longtemps, je ne me laisserai pas happer par la vieillesse, je me battrai, me transformerai, je ne crois ni aux potions, ni aux massages, je ne crois qu’à l’allure, au déplacement du dos, de la tête, je deviendrai un symbole.

N’oubliez pas que je joue- Rykiel

 

Sainte Chèvre, j’ai deux mots à te dire : le premier, c’est bravo ; chapeau d’avoir envie de remettre le couvert, de prendre la décision couillue de mettre fin à ta saison pour pouvoir continuer d’arpenter les vertes prairies du circuit encore un tour, en renonçant pour cela à tes précédents objectifs de fin de carrière. Personne oncques n’eut aussi faim que toi parmi les Ogres, personne ne mérite plus que toi le titre de Pantagruel de l’ATP. Tout ça en restant le Temps Suspendu, l’ultime arrêt sur image, l’empreinte de l’Ange imprimé sur notre rétine, miracle vérifié sur tout cliché lambda où l’on peut te mirer, raquette enchantée à la main…

Le seul alchimiste capable de tout changer en or est l’amour. L’unique sortilège contre la mort, la vieillesse, la vie routinière, c’est l’amour.Anaïs Nin

 

Le deuxième, c’est Putain.

Ton vieillissement chaque année ajoute des rides et outrages au front soucieux de 15Love. Ton échec face au Djoker en finale de Wimbledon 2015 avait sonné (mathématiquement ?) la dernière grande insurrection des troupes 15Loviennes, matée dans le sang et les larmes. Alors qu’est-ce que tu crois qu’il advint, quand tu t’en fus encore plus loin, encore plus bas ? C’est le glas, je n’ai pas peur de le dire. La majorité des rédacteurs de ta jeunesse ont jeté l’éponge, plus frappés par l’âge ou emportés par le fleuve de la vie que tu ne l’es ; le site est ainsi conçu que les rédacteurs animent aussi les débats… Moins federo-dépendante, moi j’essuie les verres, au fond du café, pendant qu’un rayon hivernal se hasarde, claudiquant, à travers les vitres ternies pour faire briller les nappes à carreaux du bistrot désert. C’est la vie (en français dans le texte), mais la Vie est une chienne, n’est-ce pas ?

 

Et aussi :

Gabriel Garcia Lopez

Gisors : si tant de vieillesses sont vides, c’est que tant d’hommes l’étaient et le cachaient.

La condition humaine - André Malraux

 

GGL finit l’année d’une façon qui en donne le ton : cinq défaites successives au premier tour, il ne gagne plus un match après Metz. Il faut remonter à Hambourg pour trouver deux victoires consécutives .  C’est d’ailleurs sa série maximale depuis le début de l’année, pourtant sans arrêt blessure…. Big splash donc pour le vieux Mec de Nathan qui prend 43 places dans les gencives.

Philip Kohlschreiber

Qu’est-ce que le Bourgeois ? C’est un cochon qui voudrait mourir de vieillesse.

L’Invendable - Léon Bloy

Kohli fait dans la stabilité, puisqu’il gagne deux places en finissant 32è. Toujours de bons résultats à domicile, avec un titre à Münich où il bat son partenaire d’entraînement Thiem en finale dans un excellent match, avant que ce dernier ne prenne sa revanche sur le gazon de Stuttgart. Des demis à Rotterdam, Barcelone et Moscou complètent les bons moments de la saison 2016. En revanche, il réalise le Grand Chelem de la lose contre Nishikori à l’AO (ça va), Almagro à RG (déjà moins), P2H (c’est c’là oui) à Wimbledon et Mahut à l’USO.

 

Edouard Roger-Vasselin

Le secret d’une bonne vieillesse n’était rien d’autre que la conclusion d’un pacte honorable avec la solitude.

Cent ans de Solitude – Gabriel Garcia Marquez

Choisir ERV était pour Coach K. un acte autodestructeur ou plus probablement, l’ignorance de son manque grandissant de motivation pour le simple, après une année 2015 pourrie par une blessure devenue chronique (il passait de la 35è à la 123è place) : « C’est toujours formidable de passer un tour à Wimbledon mais ma victoire ne me fait ni chaud ni froid. Le fait d’être handicapé et de ne rien attendre de l’avenir m’enlève toute pression en entrant sur le court et c’est très désagréable. Tout est neutre et je gagne sans joie. » déclare-t-il à l’Equipe.

ERV cette année n’était moralement pas loin du grand vide-grenier de la photo, malgré son succès en double (il prend le titre à Anvers avec Nestor aux dépens de Mahut/Herbert, après celui de Washington). Le highlight de sa saison, c’est sa victoire contre un Monfils très peu concerné au 1er tour de Montpellier (mais on s’en souvient, ERV retrouve des ailes quand il le rencontre…), seule victoire de l’année contre un top 100,  ainsi que sa qualif pour Wimbledon où il prend un match à Gabash’. ERV perd encore 174 places dans le processus.

 

Les bons plans

Il est parait-il des terres brûlées donnant plus de blé qu’un meilleur avril – Jacques Brel

 Projecteur sur….

Stéphane Robert

J’accorde bien que l’amour est la vraie richesse vitale ; c’est un merveilleux mouvement pour sortir de soi, pour se jeter dans l’action, et s’y dépenser, et s’y perdre, sans petits calculs. Je sais aussi que lorsque l’amour manque, comme il arrive dans l’extrême fatigue ou dans l’extrême vieillesse, qui ne sont qu’extrême avarice, il n’y a plus rien à espérer de bon, ni même de mauvais. Mais ce régime de parfaite prudence nous approche de la mort, et il ne dure guère. L’ordinaire de la vie est un furieux amour de n’importe quoi ; chez les bêtes aussi. Car le cheval galope pour galoper ; et le moment où il va partir, le beau moment où il sent en lui-même la pression de la vie, c’est l’amour, créateur de tout.

Alain, Propos. – Alain

Stéphane, c’est un joli rêve de Tandem : un gars atypique, bon client en interview, qui atteint le meilleur classement de sa carrière à 36 ans en craquant le top 50 alors qu’il démarrait l’année au-delà des 200. Qui joue sans complexes de gros matchs contre le haut du panier (Djoko s’en est vu), et donne une leçon d’envie et de plaisir sur le court à tous ces p’tits jeunots. Comment s’y est-il pris ? Un titre au challenger de New Delhi dès février pour donner le ton, encore deux finales, mais pas vraiment de gros « coup » (Anderson, 20è à RG, est le joueur le mieux classé à son tableau de chasse mais il était en reprise, et Delbonis, 43è, n’avait pas fait grand chose de son année avant de devenir le héros de l’Argentine). Sinon il s’en est pris à des collègues Tandem (PHM, GGL), mais c’est surtout sa régularité exemplaire qui l’amène dans ces relatives cimes. Comme Radek, il se qualifie à gogo (AO, Monte Carlo, Estoril, Rome, Nottingham), avant d’avoir le classement suffisant pour s’en passer – c’est-à-dire à Hambourg, où il atteint les demi-finales ! Une dernière demi à Moscou pour la route, je lui laisse la parole pour qualifier sa saison :

« C’est une très bonne saison. La saison de rêve, c’est celle où on ne perd aucun match ! (…) Je n’ai pas d’objectif de classement ! J’ai commencé la saison 210è et rien ne pouvait laisser envisager que je sois 50è durant deux semaines.

Ce n’est donc pas un objectif pour 2017.

Carrément pas ! C’est le meilleur moyen de se mettre la pression. Et puis on va me prendre pour un guignol. Qui me prendra au sérieux si je dis que je veux rester dans le Top 50 ? Je n’ai rien demandé. Le but reste de progresser, d’améliorer certains points pour accrocher de grands joueurs. »  

Nicolas Mahut

La vie, c’est d’abord un vif flamboiement de rêves, puis une terne lumière faite de ternes heures, jusqu’à ce que la vieillesse amène à nouveau le vif flamboiement.

La terre du désir du cœur- William Butler Yeats

Nico doit sa sélection pour le « coup de projo » au fait d’être excessivement sympathique, mais surtout à ses accomplissement en double : c’est le premier Français mâle à atteindre la 1è place mondiale en tennis, simple et double. A 34 ans, c’est évidemment un sacré exploit, d’autant que contrairement à ses grands rivaux cette année Murray/Peer, Herbert et lui ont trimé en simple – Mahut gagne 32 places en intégrant le top 40 – et c’est à deux places de son meilleur classement en 2014. A côté de ses 6 titres de doubles en 2016, dont Wimbledon et le doublé Miami/Indian Wells, le Queen’s et Monaco (il se spécialise dans les sites réputés), Nico accroche un titre en simple sur le gazon de S’Hertogenbosch, qu’il remporte donc pour la 3è fois – celle-ci contre Gilles Müller (ce qui en fait le Français le plus titré sur gazon de l’ère Open). A noter également une très belle demi à Rotterdam, et un 1/8è à Wimbledon ! Là encore, c’est une grande première pour Nico. On savait depuis Isner en 2010 que Mahut aimait jouer les prolongations, il confirme 6 ans après.

Et au passage, il aura dégommé quelques bons joueurs (Ferrer, Bautista Agut, Cuevas, Tomic, Kohlschreiber, Querrey, Troicki…)

 

Mikhail Youzhny

Un petit cheval passe pour poulain jusque dans sa vieillesse.

Proverbes russes

Le petit cheval blanc de Colin (qu’il avait donc du courage) a bien bossé pour remonter de 70 marches sa 127è place  ! Il a fourni d’entrée le gros de l’effort, enquillant trois titres challengers en janvier.  Ce coup de rein lui permet de réintégrer le top 100 et de se qualifier pour quelques M1000 comme Cinci (où il bat Fritz) ou Shanghai. 3è tour à l’USO, sorti par Djoko. Son coup d’éclat à domicile, c’est sa victoire en 3 sets contre Raonic à St Petersburg.

 

Radek Stepanek

Les adolescences trop chastes font les vieillesses dissolues. Sans doute est-il plus facile de renoncer à ce que l’on a connu qu’à ce que l’on imagine.

Gide, Journal – Gide

 

Le scintillant Radek faisait partie des investissements assez sûrs, à la Bennet’ : longue pause blessure, classement redescendu dans les chaussettes (près de la 200è place), classe innée qui l’extraira de la glèbe dès lors qu’il est en état de jouer… seul bémol : une priorité au double avec un classement qui l’amène à calquer son calendrier sur les épreuves phare de la discipline, l’amenant à disputer les qualifs d’évènements prestigieux plutôt que les challengers, plus faciles pour engranger.

Et c’est ce qu’il advint : 3è progression de notre pool, avec 90 places de mieux, Radek n’a pas failli. S’extrayant des qualifs lors de 3 GC, Radek y dissipe son énergie et arrive chaque fois un peu court pour s’imposer face au gratin : Simon au 1er tour à l’USO, Kyrgios à Wim, Wawrinka à l’AO et surtout Murray à Roland Garros – à qui il fait vivre un calvaire en prenant les 2 premiers sets… On est rassuré, vu son bol au tirage sa dernière conquête est fidèle.

Radek a un ratio Victoires/défaites très propre : 32-14. Il se qualifie 9 fois sur 11 (dans des tournois comme Rome, Madrid et Toronto pour les M1000, Barcelone et Tokyo pour les 500), mais il ne participe qu’à un seul challenger de toute l’année, alors qu’il les aurait enquillés vu sa régularité – il n’a que 3 défaites contre des joueurs hors top 100. Inconvénient supplémentaire : alors qu’on peut très souvent trouver un stream pour suivre un joueur sur le circuit challenger, les qualifs ne sont jamais diffusées et Radek a dû se passer de mon soutien direct à peu près toute l’année.

Tout ça pour une année en demi-teinte en double après un début en fanfare où il atteint la finale de l’AO, matés par la future paire N°1 Murray/Soares. Bien sûr il est toujours aussi impec en Coupe Davis et fera tomber Mahut/Herbert à Trinec, mais le forfait de Berdych aux JO le prive de marquer cette épreuve de sa griffe léonine…

 

Et aussi….

Julien Benneteau

Sans feu ni lieu, il n’a que son cœur qui va et vient comme un pendule, un coup vers la jeunesse, un coup vers la vieillesse.

La mort du Vazir-Moukhtar- Iouri Tynianov

 

Juju, c’était du point de vue comptable la vache à lait (le poulet à grain ? la dinde de Thanksgiving ?) : un coef’ monstrueux, une certitude de remontée significative, des WC françaises en pagaïe pour chasser les points… Pourtant le gallinacée fut bien lent à se remettre en route, la mécanique grinçant toujours pendant la première partie de saison … N’est pas Del Potro qui veut.

Après son krach au 1er tour de RG contre La Pouille, Bennet’ va ensuite s’obstiner sur le circuit principal (Nottingham, Wimbledon, Atlanta, Los Cabos), avec un succès mitigé avant sa victoire à Cinci contre Ferrer qui a dû lui remonter le moral et le lancer pour un gros combat en 5 sets contre Ramos à l’USO (sans succès, le gaucher de Zogidur étant trop en forme). Des victoires contre Klizan et Brown à Metz achèvent de remettre Bennet’ en course pour son sprint final en challenger : demi à Brest, titre à Mouilleron contre un Rublev revenant, avec entre les deux un bon usage de la WC en qualif’ à Bercy. Avec ces accomplissements, qui envoient certes peu de rêve mais finissent sur une bonne note (et une volée dans le dos artistique), Bennet’ signe tout de même la remontée de l’année à Tandem : 393 places grignotées.

Un sage placement d’Elmar, qui aura rongé son frein pendant un moment.

 

Paul-Henri Mathieu

La mélancolie se compose d’une suite de semblables oscillations morales dont la première touche au désespoir et la dernière au plaisir : dans la jeunesse, elle est le crépuscule du matin dans la vieillesse, celui du soir.

Honoré de Balzac

Deux finales pour Paulo dans un mois de février faste, l’une à Quimper où il cède à Rublev, l’autre à Montpellier où Gasquet fait le boulot. Au passage, il aura enchaîné les scalps de Paire, Millman et Zverev. Détail amusant, Albert Ramos figure trois fois dans ses victimes cette année. Ça fait 20 places de mieux pour le protégé de Kaelin.

 

Carlos Berlocq

Nous devions encore apprendre que le Diable a créé la jeunesse pour que nous commettions des erreurs et que Dieu a instauré l’âge mûr et la vieillesse pour que nous puissions payer pour celles-ci.

Le Palais de Minuit de Carlos Ruiz Zafón -Carlos Ruiz Zafón

Le malheur de l’un fit le bonheur de l’autre. Berlocq contribua à la marche victorieuse de l’Argentine en Coupe Davis d’abord par un double perdu contre la Pologne, ensuite en se jetant sur le tas humain tentant d’écraser Delbonis pour le remercier d’avoir scellé leur histoire d’amour avec le Saladier. Avant ça, il n’a pas chômé : si on le crédite d’une progression de 13 places au classement, c’est en fait du 146è rang et non du 111è qu’il dut se hisser, commençant l’année le jour du printemps (oui, la liste des évadés de l’hospice est longue dans ce billet…). Rapidement, le buffle de la Pampa montra sa détermination en atteignant la finale d’Aix en Provence ; il se qualifie à RG et passe deux tours, avant de remporter le challenger de Blois. Trois demis finales et une autre finale d’ici la fin de l’année, Berlocq est de nos vieux celui qui aura joué le plus de matches.

 

Bilan

Vers l'infini et au-delà

Vers l’infini et au-delà

 Moi j’essuie les verres, au fond du café… oui, bon, je sais je l’ai déjà dit.

Mais ayant lancé l’aventure participative de Tandem, je sollicite encore un coup de main pour laver la vaisselle, comme il était convenu sur la ligne de départ: calcul du score par les participants, à l’aide du tableau ci-dessous, dans les commentaires (comme je suis un brin têtue, je le ferai moi-même en cas de désertion afin de garantir aux fidèles un classement complet…).

tableau tandem1

Avant tout, je lance un coup de chapeau pour leurs contributions à nos courageux tandémistes  (dans l’ordre de parution)  Coach Kevinovitch,  Elmar, Montagne, Nathan (par piratage, le Nathan ne se trouve pas à l’état domestique),  Pikaia et Kaelin, qui nous ont fait faire meilleure connaissance avec Zverev, Tiafoe, Burquier, Rublev, Halys – et toute la clique des Blancs-becs.

Je veux aussi en profiter pour saluer la belle tenue des chroniques opiniâtres avec le Rysc de Rémy et la Race de Colin…

L’idée de Tandem était d’emmener un peu plus loin l’aventure participative de 15Love en essayant d’élargir le petit bout de notre lorgnette un peu grincheuse, un peu obstinément fixée sur la même focale. En ce qui me concerne ça a marché ! J’ai pris plus de plaisir aux tournois, aux semaines creuses, aux temps morts en constatant que quelque part sur le circuit, il y a toujours une petite fourmi intéressante qui traficote et fait avancer son schmilblick.

J’avais récolté un paquet de citations sur la vieillesse, j’ai dû en faire sauter pas mal à mon grand regret, mais je ne résiste pas à caser celle-ci en guise de conclusion :

 

Les choses que nos contemporains semblent juger importantes déterminent l’exact périmètre de l’insignifiance : les actualités, les prix, les cours en Bourse, les modes, le bruit de la fureur, les vanités individuelles. Je ne veux savoir des êtres que je rencontre ni l’âge, ni le métier, ni la situation familiale : j’ose prétendre que tout cela m’est clair à la seule manière dont ils ont ôté leur manteau. Ce que je veux savoir, c’est de quelle façon ils ont survécu au désespoir d’être séparés de l’Un par leur naissance, de quelle façon ils comblent le vide entre les grands rendez-vous de l’enfance, de la vieillesse et de la mort, et comment ils supportent de n’être pas tout sur cette terre. Je ne veux pas les entendre parler de cette part convenue de la réalité, toujours la même, le petit monde interlope et maffieux : ce qu’une époque fait miroiter du ciel dans la flaque graisseuse de ses conventions ! Je veux savoir ce qu’ils perçoivent de l’immensité qui bruit autour d’eux. Et j’ai souvent peur du refus féroce qui règne aujourd’hui, à sortir du périmètre assigné, à honorer l’immensité du monde créé. Mais ce dont j’ai plus peur encore, c’est de ne pas assez aimer, de ne pas assez contaminer de ma passion de vivre ceux que je rencontre.

Les sept nuits de la reine – Christiane Singer

 

Voici maintenant les résultats de la course :

tandem-arrivee-2

Avec le détail des points ci-dessous :

tandem-arrivee-1

Félicitations donc à Elmar pour son placement de père de famille, bravo à Montagne pour l’homogénéité de son équipe qui monte sur le podium dans les deux catégories individuelles, à Colin pour la même raison et pour son accessit, à Nico pour le choix du jeunot qui a vraiment surpris et cartonné cette année.

On peut a posteriori juger les coefs des mal classés un peu trop flatteurs (les deux plus gros sont premiers sans avoir cassé la baraque dans l’absolu), mais les rangs de Zverev, Fritz et Robert, qui font de très belles perfs dans l’absolu, montrent que l’œdème est modéré. A mes yeux, les plus belles surprises chez les jeunes sont Fritz et Khachanov, la progression de Zverev dépassant aussi largement les attentes. Celui qui aurait tout explosé n’a pas été choisi : Shapovalov, un futur grand très probable.

Chez les Vieux Mecs, Robert est à mon avis le plus joli coup des pronos, combinant une très grosse progression et une meilleure année en carrière.

 

 

About 

Avocate attitrée de Richard Gasquet sur 15LOVE (SAUVEZ les bébés phoques !) et Thiemolâtre irrécupérable. Que le Revers à Une Main soit avec toi.

30 Responses to Tandem : le Crépuscule des Vieux

  1. Patricia 10 décembre 2016 at 13:58

    Voici mon score final :

    Avec Chung : 1399 + 4425 = 5824
    Avec Nishioka : = 2440 + 4425 = 6865

    Colin et Elmar, je ne sais plus sur quel billet vous avez posté votre score, un petit lien SVP (ou rebelote)…

  2. Homais 11 décembre 2016 at 07:54

    Tu avais promis l’article sur les vieilles pousses, le voici ! Et quel article ! A croire que tu as passé l’année la loupe à la main à les surveiller les mouvements de ces fourmis invisibles au commun des mortels. Le tout agrémenté de considérations littéraires sur la vieillesse. Affection particulière, en ce qui me concerne, pour celle de Gide.

    Rémy, une dernière livraison pour clore la saison 2016 du RYSC aussi ?

    En attendant, c’est vraiment la morte saison tennistique : on en est réduits à guetter les rumeurs, à commenter les séparations de coach.
    L’IPTL s’est déroulé dans une indifférence générale qui sent le sapin…

  3. Nathan 11 décembre 2016 at 19:37

    Si agréable à lire, comme toujours, qu’on oublierait presque le travail considérable de fourmi travailleuse pour collationner les exploits et désastres de toutes ces « vieilleries » glorieuses, certaines moins, du tennis.

    J’ai appris plein de choses. Notamment que GGL en fait n’était pas mort, moi qui scrutais anxieusement les billets nécrologiques, redoutant le pire pour mon choix malheureux.

    Jamais en quelques lignes, la magie Federer ne fut mieux décrite. Et tout particulièrement, la grande illusion fédérienne, le mystère du temps suspendu, du tennis au présent de l’éternité…sans doute l’être du tennis, « l’être en tant qu’être » du tennis, oseraient les fedfans (que les fedfans dans la salle lèvent le doigt ?) toujours prompts à revêtir leur passion des atours énigmatiques de l’ontologie.

    Je ne savais pas non plus qu’Alain avait écrit de si belles choses sur l’amour. Alain, cela me rappelle la classe de 3ème, un prof qui sentait la poussière qui nous abreuvait à chaque cours de morceaux choisis de Propos sur le bonheur. Si bien qu’en détestant ce prof, je m’étais mis sottement à détester Alain. Quant au bonheur…

    A la fin de la lecture, une question lancinante : mais qui est donc cette Patricia ?

    Est-ce la lectrice attentive et minutieuse des réflexions quantophréniques de Jeff dont les travaux infinis et toujours répétés me plongent dans un abîme de perplexité où l’effarement le dispute à la fascination ?

    Ou est-ce la bistrotière qui, après avoir si bien rincé les verres, offre une tournée générale en débouchant une bouteille céleste de Christiane Singer, idéaliste de l’idéalisme, prose jungienne à son plus bel acmé ?

    Patricia est peut-être la femme de Vinci que Léonard n’a jamais dessinée, vous savez le cercle dans le carré, les mains agrippants les feuilles de matches et la tête remplie de la nostalgie de l’Un dont parle précisément Singer ? Et tout cela pour la grâce du tennis, un simple jeu.

    Moi, je veux bien calculer le score de mon Tandem mais je ne me souviens plus de la formule. Je vais essayer de retrouver ça.

    • Patricia 13 décembre 2016 at 00:03

      Merci pour ces beaux compliments.

      Pour le score tandem, j’explique à Montagne ci-dessous (les infos pour la formule sont dans le dernier tableau)

  4. Elmar 12 décembre 2016 at 16:07

    Patricia, je t’aime.

    Mon résultat: Tiafoe 3844,5 + Juju roi de Bresse 14123,43 = 17967,93 points

    Celui de Colin : Edmund 3523.52 + Youzhny 3551.80 = 7075.32

    • Patricia 13 décembre 2016 at 00:00

      Merci Elmar ! (punaise, Juju va vraiment troncher tout le monde dans les grandes largeurs avec son titre à Mouilleron !)

  5. Elmar 12 décembre 2016 at 16:19

    La sénescence n’est sans sens que si naissant sans sang.

  6. Montagne 12 décembre 2016 at 16:30

    Bon sang !!! où c’est qu’j’ai rangé cette formule magique ????

    • Patricia 12 décembre 2016 at 23:59

      En fait, vous devez juste aller chercher les points ATP de votre jeunot et de votre vieux en cette fin d’année, multiplier chaque total par son coef (repris dans le dernier tableau après leur nom), et additionner leur 2 scores.

  7. Nathan 13 décembre 2016 at 09:01

    2927 (Rublev) + 726,4 (GGL) = 3653 !

    Tous les connaisseurs savent que ce qui est dur au tennis, c’est la régularité. C’est ce qui fait la différence entre un mec doué et un champion authentique.

    Que ce soit au RYSC ou à Tandem, je suis extrêmement régulier dans le bas du tableau.

    • Patricia 13 décembre 2016 at 10:44

      Merci !
      Je pense que Rublev devrait te faire échapper à la lanterne rouge, William et Rémy (leurs vieux mecs Karlovic et Kohli ont un coef négligeable et ont a peu près stagné, alors que leurs jeunots ont notablement régressé)…

      Tout n’est pas perdu pour James Dean, j’espère… Je pense qu’il a peut-être besoin d’une autre équipe pour le coacher ; ses parents sont peu susceptibles de l’accompagner (ils possèdent des restaurants), il faudrait qu’il fasse le pas d’aller s’entraîner à l’étranger. Khachanov a bien progressé depuis qu’il bosse en Espagne avec Galo Blanco (ex coach de plein de monde, mais notamment Raonic), Medvedev a percé le top 100 et s’entraîne en France depuis cette année (avec Lisnard et Jean-Pierre) alors qu’il était loin derrière lui… En revanche, les Russes qui bossent en Russie n’ont pas percé ces dernières années.

      Je suis optimiste en revanche pour Shapovalov (il est Canadien, hein) qui est venu faire un essai chez Bresnik et envisage un partenariat pour l’année qui vient.

      Sinon, mauvaise nouvelle pour Zverev : il s’est apparemment blessé à l’entraînement et est incertain pour l’AO… le plus problématique étant que sa préparation hivernale va être sabordée.

      Le plus inquiétant reste Kokkinakis, toujours pas revenu sur le circuit après son opération après une brève apparition aux JO…

      • Patricia 13 décembre 2016 at 10:47

        Les dernières nouvelles de 4K sont qu’il s’est blessé à nouveau dès le 1er match (pas à l’épaule) : http://www.tennis.com/pro-game/2016/12/kokkinakis-return-date-uncertain-says-hewitt/62703/

      • Nathan 13 décembre 2016 at 18:34

        Il me semble que James Dean est passé récemment à Galo Blanco également. Est-ce une association ponctuelle ou sur du moyen terme, je n’en sais rien. Sa dernière bonne performance (finale Challenger) était sous l’ère Galo Blanco a priori.

        Si Zverev est blessé, pour moi, cela hypothèque un peu l’intérêt de l’année 2017. Le seul jeune qui ait vraiment une carrure de top 3 (mis à part Kyrgios qui a la carrure mais que je soupçonne d’être con comme une bite) qui ne pourra pas s’entraîner.

        Bon, il restera Symbolon, le bien nommé, celui qui rassemble le plus large public et tous les morceaux épars du tennis (technique, tactique, physique, etc.) vers la plénitude originelle, mais est-ce que ce sera vraiment suffisant pour soutenir un intérêt renouvelé ?

        • Sam 20 décembre 2016 at 14:56

          Oui.

  8. Alexis 13 décembre 2016 at 11:29

    Où il apparaît que choisir Rodg’ était pure inanité. Avec ce coeff caqueux même s’il avait les points de Murray j’étais encore loin.
    Ce qui fait 4548 (Khachanov) + 511.2 (Federer) = 5049 points.
    Merci à tous les rédacteurs de ces derniers temps (Patricia! Kaelin!), à Rémy pour le Rysc c’est toujours un plaisir de vous lire.

  9. Patricia 13 décembre 2016 at 12:30

    Quelques nouvelles de Fed via Pouille : le Symbole est en pleine forme et lui met des branlées à l’entraînement. http://www.leparisien.fr/sports/l-eleve-pouille-et-le-maitre-federer-12-12-2016-6443874.php
    En fait c’est sans doute pour s’entraîner avec Fed qu’il est parti à Dubai, Lucas ! Toute l’intersaison il sert de sparring, et Murray vient aussi à l’occasion apparemment.

  10. Montagne 13 décembre 2016 at 14:49

    Pour mon tandem :

    Moutet : 67 x 105.26 = 7052.42
    Robert : 854 x 8.36 = 7139.44

    TOTAL / 14191.86

    Merci à Patricia et à tous les participants.

  11. Kaelin 18 décembre 2016 at 12:53

    Merci beaucoup Patricia : au top et super complet :)

    Mon score tandem :

    PHM : 735 x 3.31 = 2432.85
    Ymer : 372 x 4.64 = 1726.08

    Total : 4158.93

    Voilà !

    • Nico 23 décembre 2016 at 19:13

      Merci beaucoup Patricia pour ce chouette jeu!

      Mon score:
      Mahut 1102 * 2,82 = 3107,64
      Fritz 701 * 6,89 = 4829,89

      Total 7937,53 (Kaelin tu l’as dans l’os^^!!)

    • Nico 23 décembre 2016 at 19:13

      Merci beaucoup Patricia pour ce chouette jeu!

      Mon score:
      Mahut 1102 * 2,82 = 3107,64
      Fritz 701 * 6,89 = 4829,89

      Total 7937,53 (Kaelin tu l’as dans l’os^^!!)

      Voila

  12. Colin 20 décembre 2016 at 09:28

    J’adore !!! Notamment ceci : « j’essuie les verres, au fond du café, pendant qu’un rayon hivernal se hasarde, claudiquant, à travers les vitres ternies pour faire briller les nappes à carreaux du bistrot désert ». Merveilleuse allégorie de 15-love en ces périodes creuses. Mais je suis sûr que le bistrot va se remplir à nouveau à la première occasion !
    (ceci dit ne comptez pas trop sur moi, je croule sous le boulot en ce moment).

  13. pikaia 20 décembre 2016 at 18:25

    Pour les points :
    Tommy ROBREDO : 127*2 = 254
    Quentin HALYS : 399*8,20 = 3271,8
    TOTAL : 3525,8
    Bravo à toi Patricia entre les textes et le mode de calcul je ne sais pas ce qu’il faut admirer le plus.(et puis si plutôt les textes quand même)

  14. Elmar 23 décembre 2016 at 12:56

    Je le poste ici puisque l’article parle des vieux:

    Il y a une super interview de Roger dans le Tennis Magazine, où il parle d’un peu tout et c’est franchement intéressant.

  15. Le concombre masqué 30 décembre 2016 at 10:05

    youhou Patricia, j’ai bien eu ton mail.

    Quand je vois le BOULOT que nécessite un tel article, je devine que c’est l’envie de nous faire participer qui te pousse à nous demander de faire le calcul, plutôt que la flemme ou le manque de temps :) sacré patricia, pédagogue en plus!!

    Kyrgios = 3173 + berlocq = 2326 = 5499

    becots

    • Patricia 30 décembre 2016 at 12:29

      ^^ non non, c’est vraiment que les calculs prennent super longtemps si on fait tout (je dirais une heure) et que c’est très chiant (Là je dois faire la mise à jour, je vois qu’il en reste 4 à calculer et je procrastine…)
      ! Alors que chercher des infos sur les joueurs, c’est long mais ça m’amuse…
      En plus c’est la faute à Kaelin qui avait choisi de faire une rétrospective des jeunots, je pouvais pas laisser les vieux en plan ! Je suis assez jusqu’au-boutiste une fois embarquée (quoique comparée à Gérald y a de la marge)

  16. Patricia 31 décembre 2016 at 18:31

    Voilà, l’article est mis à jour avec le classement à l’arrivée des Tandems, tout comme le classement individuel des coureurs en fin d’article.

    Gloire à notre vainqueur Elmar ! gloire au jeune Tiafoe (5è en individuel) et au Poulet Benneteau, engraissé comme s’il était un canard de Réveillon avec un score qui fait mal au foie !

    Complétant le podium, le très beau Tandem de Montagne, avec le 1er jeune (Moutet) et le 2è vieux (Robert) aux pédales en seconde place !
    En 3è vient Nico, dont le Tandem comprend en jeunot, l’award ATP du plus jeune joueur du top 100 (Fritz) et le N°1 mondial de double (Mahut) !

    Belle médaille en chocolat pour Colin avec Edmund et Youzhny (6è et 5è en individuel, avec des scores très proches).

    Cocorico pour la densité de Français qui tirent leur épingle du Tandem !

    Et un bisou de majorette pour le radescent Radek, qui monte sur le podium des Vieux et me tient dans le top 5 malgré l’année icaresque de mon jeunot Chung.

    Bon réveillon à tous !

    • Elmar 1 janvier 2017 at 17:55

      Et une victoire dans l’indifférence la plus totale, un peu comme celle de Nadal hier.

      Vu comme ce vieux poulet de Bennet’ était cheaté, je remets mon sceptre de vainqueur à Montagne qui a réussi deux très beaux coups.

      Et bonne année à tous.

      • Kaelin 1 janvier 2017 at 23:22

        félicitations Elmar!!!!

  17. Montagne 1 janvier 2017 at 22:27

    Elmar, garde ton sceptre, notre Bennet national te le fais bien mérité.
    Quant à mon jeunot (Moutet)je me demande s’il va vraiment réussir à percer.

    Bon, maintenant cap sur Melbourne.

  18. Kaelin 1 janvier 2017 at 23:22

    Merci pour tout Patricia, énorme boulot quand on compile tout ce que tu as fait depuis le début.

    Une 10eme place qui ne m’étonne guère, Ymer a fait une année moisie et PHM a fait le taf sans plus après avoir pourtant fait un bon début de saison.

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