Le jeudi 9 juin, j’ai eu la chance de pouvoir tester le complexe du Lawn tennis Club Deauville Normandie avec ses courts en gazon naturel qui ouvrira ses portes le lundi 13 juin, en Normandie à deux heures de Paris. Les circonstances de l’invitation, la rencontre avec l’un des acteurs de ce projet, mon ressenti sur le jeu, voilà ce que je vous propose ici.
Avant tout, il me faut remercier MarieJo et Guillaume, sans qui je n’aurais pas pu profiter de cette magnifique journée. Et oui, tout ça, c’est grâce à 15love en fait ! Ils avaient reçu une invitation pour faire partie de l’événement lors d’une journée de découverte pour les blogueurs mais ne pouvant être présents et sachant que je connaissais bien le coin, ils m’ont proposé leur place. Je n’ai pas hésité longtemps. Alors j’en profite pour les remercier encore, car j’ai pris mon pied !
Le rendez-vous est à 13h30. J’arrive en avance, et tout de suite je suis accueilli par Olivier, un étudiant en stage qui est chargé des invitations et de la communication du club. Il me fait faire le tour du propriétaire. Le club house est luxueux mais pas ostentatoire, juste comme il faut. Il y a une boutique à l’entrée pour les clients qui n’oseraient pas taper la balle avec leur vieille Wilson T2000, de grands vestiaires avec douches et casiers pour les clients et pour les adhérents. Le complexe propose également un bar et un restaurant, ainsi qu’une large terrasse donnant sur le court numéro 1. Nous sommes rejoints par Johan, de @TennisLegende, un site que j’aime beaucoup.
Une fois en tenue, nous visitons enfin les courts, pour l’instant au nombre de 5, dont un court central avec une capacité de 800 spectateurs, 5 courts supplémentaires n’attendent plus que quelques lignes au sol pour être opérationnels. A terme, l’objectif est de proposer quatorze courts. Impressionnant, car il faut se rendre compte du contexte : la Normandie est une terre de tennis, certes, mais un tel complexe, c’est du jamais vu. Chaque ville ou presque de la Côte Fleurie propose des courts, le tennis club de l’Amirauté a connu son heure de gloire en organisant des tournois de bonne envergure et en recevant des professionnels. Mais une telle capacité, une telle surface, c’est unique. De plus, le complexe est idéalement placé, il jouxte une pénétrante qui poursuit l’autoroute de Paris, à Touques, à deux minutes de la gare de Trouville-Deauville. La démesure ne s’arrête pas là : le court central est destiné à être agrandi en cas de besoin, à grands renforts de nouvelles tribunes, jusqu’à atteindre une capacité de 6000 places ! La visite terminée, Olivier nous propose enfin d’essayer les fameux courts. Légère appréhension pour moi : Olivier et Johan ont tous deux atteint le classement 4/6. Bon, on va voir ce que l’on peut faire…
La météo est splendide et on ne tarde pas à prendre un vrai plaisir. Je pensais que le jeu sur herbe serait b plus difficile que ça, mais en fait on s’y retrouve bien. La balle rebondit vraiment très peu et surtout fuse très vite après le rebond, c’est un coup à prendre et il faut réduire sa préparation. Les balles courtes doivent être attaqués tout de suite sous peine de se faire punir à mi-court au coup d’après. Le slice est terrible, si on ne plie pas bien les genoux c’est quasiment coup gagnant. Le troisième et dernier invité arrive, Maxime de Tennis Blog. On tape la balle tous les quatre et heureusement, le niveau s’équilibre avec le dernier blogueur. Olivier nous propose un double, et je fais équipe avec Johan, mais il nous faut quitter le court numéro 4 car les lignes doivent être refaites… Pas de problème, on saute sur le court numéro 1, face à la terrasse…et à côté d’Axel Michon, Quentin Halys et de leur entraîneur ! Pression… On se marre bien, ça slice, ça volleye, ça lobe… Très ludique ! On manque deux balles de set sur service adverse, et on s’incline finalement 7 points à 5 au tie break, non sans avoir claqué de belles volées au passage ! Damned…
Après un petit verre au bar, nous pouvons passer quelques instants avec Grégory Brussot, l’un des deux hommes à l’origine de ce projet fou. Il nous accorde un entretien malgré un planning chargé en plein week end d’ouverture. Il nous apprend qu’il y aura deux types de terrain. Certains seront fibrés, ce qui permettra un meilleur drainage de l’eau de pluie et dont l’entretien sera léger, et les autres auront une couche d’argile, inspirés de ceux de Stuttgart. L’herbe est dans tous les cas très résistante aux chocs, car ils ont fait appel à des professionnels travaillant notamment sur les terrains de football et de rugby. Grégory nous explique, comme il a déjà dû le faire 1000 fois, que ce projet lui est venu en 2007, en lisant un article dans L’Equipe qui déplorait le manque de terrain en gazon en France. Le Lawn Tennis Club Deauville Normandie, c’est son nom, deviendra donc le moyen le plus simple pour vous de vous essayer à cette surface unique. A moins que vous ne soyiez diplomate anglais basé à Paris ou membre du Team Lagardère… Mais Grégory nous confie que les courts en gazon Lagardère, les joueurs ne s’y risquent pas vraiment, la qualité n’étant pas au rendez-vous… Il nous explique qu’il a déjà reçu des demandes officielles, comme la Fédération chinoise de tennis, pour privatiser le LTCDN. Le complexe ouvrira d’avril à octobre, soit 5000 heures de locations possibles. Les deux associés espèrent attiser la curiosité des passionnées, et ils visent au moins 10% des licenciés en France. J’aborde timidement la question de la Coupe Davis, pensant que le sujet a déjà dû être tant de fois évoqué… Et pourtant Grégory se lance : accueillir une rencontre est évidemment un objectif majeur, envisageable très rapidement vu nos joueurs et le calendrier. Des exhibitions ou des visites de joueurs pros sont également une promesse magnifique, avec Federer en ligne de mire, peut-être par la grâce de l’un de ses sponsors. Un ancien champion est aussi évoqué, du genre Suédois blond, revers à une main et adepte du service-volée, je vous laisse deviner la suite.
Nous terminons la journée par la rencontre entre Vincent Millot et Jules Marie. En effet, un tournoi était organisé ce week end, avec en têtes d’affiches principales Chardy et Roger-Vasselin. Mais Jules Marie, enfant de la région puisque caennais, fait aussi sensation. A 25 ans, il a récemment pris sa retraite professionnelle et a choisi de suivre les tournois nationaux, plus rentables financièrement qu’une vie dans les avions. Millot, physique court et compact, semble plus à l’aise sur la surface et son revers frappé très à plat fait des ravages. Le service est dévastateur sur cette surface, c’est assez impressionnant comparé à la terre battue. Slicé extérieur, c’est une torture. Millot remporte finalement le match 6/3 7/6.
Que retenir de cette journée ? Premièrement, j’ai trouvé l’expérience géniale. On s’amuse vraiment sur cette surface, c’est moins élitiste que ce que je pensais, même si c’est très exigeant au niveau des appuis et des préparations courtes. Frapper en reculant, notamment avec un revers à une main (j’en ai fait les frais…), c’est l’assurance de perdre le point. Je comprends mieux pourquoi la prise de risque est nécessaire à la surface. Ce qui est hallucinant en revanche, c’est de voir à quel point les pros enchaînent vite après avoir passé deux mois à glisser sur terre… Fou. Observer des types comme Halys ou Michon frapper juste à côté de soi, c’est top. Les gars frappent net, ça rase le filet, pas de fioritures. Comme quoi, devant notre télé, parfois…
Un dernier point sur les prix : louer un court pour une heure à deux coûte 40 euros, pour un double c’est 60 euros. Ce n’est pas donné, mais je pensais que ce serait plus élevé. Après tout, c’est le seul endroit en France qui propose du gazon naturel ! Pour un passionné, difficile de s’en passer.
Encore un énorme merci à MarieJo et Guillaume donc, j’ai passé une journée super et je vous souhaite à tous de pouvoir essayer d’y jouer !
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bon gros loupé sur un slice de Murray…
puis une balle avec effet rentrant pour un passing miraculeux extérieur ligne et re BB.
effacée par une patate de rao.
PUis patate, patate, et Rao s’en sort.
haha, Milos met un genou à terre puor une jolée volée amortie sur un ènième passing millimétré de Murray.
Bien plus tranquille sur ce jeu de service, Rao ! Ca sent le TB !
Et voilà le TB !
Rao arrose pas mal en CD…
Le coup droit et le service de Raonic sont quand même pas au niveau de la demi finale.
Oh la morve en volée de Rao ! mini break Murray !
Murray = Monstre en passing.
Murray prend l’avantage mais le contraire serait un hold up dans ce set.
C’est quoi cette défense de dingue ?
double mini break.
TB parfait de Murray pour l’instant. 14 W, 2 UE dans ce set…
Murray survole le TB, maîtrise totale.
Il est pas exceptionnel en smash Raonic, pour un gros serveur, ça fait deux fois qu’il perd le point malgré ce coup…
Miloose
15 UE pour Raonic dans ce set, c’est à se demander comment il a fait pour arriver au tie-break !
bon j’ai stoppé le match calling mais pas le match, là je mate la cérémonie. Murray sanglote toujours depuis 10 minutes. J’aime ce côté pleureuse chez Andy.
d’abord je suis contente de voir ce succès, après celui de la Coupe Davis (il a chouiné aussi) qu’il avait mérité en portant l’équipe de A à Z. Le mec, depuis le début de ses RV en finale, il n’a eu droit qu’à Roger et Djoko, c’est quand même pas mal qu’on lui baisse la marche au bout de 10.
Sur le dernier set : Milos s’est méritoirement accroché, c’était son meilleur set et il y avait égalité parfaite en points à l’entrée du TB. Pourtant on doutait pas une seconde de l’emprise de Murray sur ce set. La façon dont il avait mouché les BB contre lui, le niveau de jeu pas assez élevé de Milos… y avait pas la place pour un set.
j’adore, Murray dans son discours fait un compliment à Milos puis à toute son équipe individuellement en disant qu’ils sont très gentils et bien élevés, et il s’excuse pour aujourd’hui.
Pour la part de Lendl dans son succès, il dit qu’il a juste eu du bol (2è sourire de Lendl) ^^
J’ai trouvé Milos moins bon qu’en Australie, mais la surface jouait bcp – enfin la façon dont Andy utilisait la surface pour pénaliser son déplacement. Tactiquement meurtrier.
Faut dire que la pression mise par Murray au retour ET dans sa qualité de service (92% des points remportés sur sa 1è dans le dernier set) c’était pas idéal pour lui donner confiance.
Mais un Canadien a quand même gagné Wimbledon, c’est le jeune Shapovalov qui s’est imposé, et il est en lice avec son comparse Auger Aliassime pour remporter le double !
https://fr.sports.yahoo.com/blogs/jeu-decisif/murray-la-parole-est-%C3%A0-la-d%C3%A9fense-174814760.html
« La parole est à la défense! » « Attaquer, c’est mourir! » Cela se vérifie sur toute surface en gazon. Et c’est chiant.