Retour à la Copa Sevilla

By  | 16 septembre 2015 | Filed under: Bord de court

Une soirée de flânerie dans le quartier du Porvenir à Séville, pour un petit interlude avec nos amis les joueurs de challengers. En invités spéciaux : John Cleese et Gustav Mahler.

Challenger

Début septembre se disputait un des événements majeurs de la saison tennistique. Non, pas l’Open des Etats-Unis, ce tournoi qui a changé d’emplacement et de surface de jeu environ 79 fois, où il pleut tous les ans, et où les joueurs locaux ne dépassent jamais les huitièmes de finale.

Un tournoi se doit, à mon sens, de remplir deux critères pour être qualifié d’événement majeur :

1º) Avoir lieu pas trop loin de chez moi, disons 10 minutes en voiture,

2º) Disposer de places de parking gratuites à proximité, si possible à la porte même du stade.

Il s’agit, vous l’aurez deviné, de la cinquante-troisième édition du prestigieux Challenger de Séville, qui s’est terminée ce samedi.

J’avais assisté au tournoi en 2014 en me promettant d’y revenir tous les ans. Hélas, les aléas de l’existence, tels que le fait d’avoir un boulot, ne m’ont laissé que peu de temps la semaine dernière, sans parler du télescopage inopportun avec l’US Open dû au décalage du calendrier ATP. Le jeudi, je fus pourtant fidèle au rendez-vous, afin de voir Cervantes et Carreño se qualifier sans surprise en demi-finale, où ce dernier a battu son congénère comme l’an passé.

Briller sans péril…

Pablo Carreño affrontait en quart un joueur catalan qui fait l’ascenseur entre le top 100 et les étages inférieurs depuis plusieurs années, Pere Riba. Riba a gagné le titre ici en 2009 et 2010, ainsi que 5 autres challengers au cours de sa carrière. Il s’est pourtant fait complètement surclasser par Carreño, au point que je me demande si cela n’est pas injuste. Pensez donc: Carreño a percé le top 100 en 2013 en battant entre autres Fognini et Benneteau et en gagnant une poignée de challengers. Deux ans plus tard, stagnant sur le circuit principal, il continue à se gaver sur le circuit challenger où soulever les trophées est presque trop facile pour lui: 6 titres sur ses 9 derniers tournois joués.

C’est que ça doit être agréable de développer son jeu sans une opposition trop relevée, de se sentir invulnérable sur le court. Car il joue bien, le bougre. Les spectateurs autour de moi s’extasient sur sa facilité en service et coup droit, qui lui rapporte des points en deux ou trois coups de raquette. Il faut reconnaître que ses progrès en douze mois sont remarquables. C’est une démonstration de tennis d’une petite heure de jeu, devant des gradins combles (plus de 1200 places). «¡Qué barbaridad!», s’exclame mon voisin à chacun de ses coups gagnants.  Mais cette facilité a quelque chose de gênant.

Ça me rappelle une scène de film, mais laquelle? Ah, j’y suis. Un match de rugby « élèves contre professeurs »…

Allons, ne boudons pas notre plaisir de spectateur, ce n’est pas tous les jours qu’on voit jouer un nº 50 mondial.

Une fois le dernier point gagné, les tribunes du central se vident tandis que les verres de bière se remplissent au bar attenant. Pour beaucoup de personnes venues voir le match de LA star, la journée de tennis est finie, bien que deux nouveaux venus s’échauffent déjà sur le court.

De la bière et du lift

A ma droite, Iñigo Cervantes, déjà vu l’an dernier. Ce joueur basque a failli connaître son heure de gloire en étant sélectionné en Coupe Davis par Gala León pour pallier le boycott des meilleurs joueurs au mois de juillet. Malheureusement pour lui, la capitaine a été remplacée quelques jours avant la rencontre par Conchita Martínez qui, ayant convaincu Robredo et Andújar de jouer, s’est logiquement passée de ses services.

A ma gauche, un certain Renzo Olivo, lifteur argentin de son état. A peine une cinquantaine de places les séparent au classement, mais le match va montrer une toute autre différence de niveau.

Si Olivo crie sur chaque frappe, sa voix est presque couverte par le vacarme émanant de la buvette. Indéniablement, une grande partie des spectateurs sont là moins pour regarder le tournoi que pour passer un bon moment entre amis. Autrement dit, moins pour voir que pour être vus.

A la fin du XIXème siècle, Gustav Mahler, alors directeur de l’Opéra de Vienne, révolutionne les habitudes du public des concerts en imposant d’éteindre les lumières dans la salle afin que toute l’attention soit concentrée sur la scène. Ce faisant, il provoque un scandale, tant la haute société viennoise était accoutumée à parader dans les loges sur fond musical, passionnée avant tout par le spectacle mondain et finalement guère curieuse d’art.

Toutes proportions gardées, on peut songer que le tennis, et ce tournoi en particulier, n’a pas encore trouvé son Mahler. Cela dit, les spectateurs de Séville, je les comprends un peu, soyons francs. Si la foule me dérange, c’est aussi parce que l’attente au comptoir dure plus longtemps qu’un changement de côté. Il faut ainsi renoncer à voir un ou deux jeux pour commander une bière.

tossLe match commence. Olivo l’Argentin est un authentique crocodile de terre battue. Il lifte tout ce qui bouge et sert kické, retourne depuis les bâches les premières comme les deuxièmes balles de service. Cervantes, lui, marche comme si ses jambes le gênaient, du cinéma sans doute. Le Basque vole une balle de break à son adversaire qui l’avait transpercé au filet. Bien qu’il n’ait pas vu la balle retomber, il trouve une marque de balle faute et persuade l’arbitre qu’il s’agit de la trace du passing gagnant qui vient d’avoir lieu.

Cela n’empêche pas Olivo d’obtenir le premier break et de mener 2-1, service à suivre. C’est le dernier moment indécis du match. Cervantes enchaîne quatre jeux de suite et gagne 6-3 ce premier set. Il se trouve que l’Argentin n’arrive tout simplement pas à mettre la balle hors de portée de son adversaire et doit compter sur des fautes directes qui ne surviennent pas, tandis qu’il lui faut admettre la supériorité de Cervantes en filière courte. L’issue ne fait guère de doute. Gratifiant le public épars de quelques montées au filet bien senties et de points spectaculaires, l’Espagnol déroule dans le deuxième set, remporté 6-2.

Je n’ai pas eu l’occasion de retourner au stade les jours suivants. Le lendemain, Carreño battra Cervantes, sur abandon à 6-4, 4-0. La surprise du tournoi aura lieu en finale, où l’impensable se produit. Carreño tombe du haut de ses 11 finales de challenger (toutes gagnées) face à un autre Argentin.

Pedro Cachín, 20 ans, classé aux alentours de la 250ème place, n’a encore jamais joué sur le grand circuit. En début d’année, il ne disputait que des tournois Futures. A Séville, il bat les têtes de série nº1 et 2, Carreño et Gimeno-Traver, et fait ainsi un sérieux bond au classement.

Tient-on là un futur très bon joueur? Est-ce que ce résultat inattendu invalide mes impressions quant à Carreño? Peut-être, mais pas nécessairement. On peut supposer qu’à force de vaincre sans péril, on n’est pas à l’abri de régresser… et de perdre quand on s’y attend le moins.

C’est tout. Les tours de la Place d’Espagne ont fait leurs adieux au tennis professionnel jusqu’à septembre 2016, et nous avec. Il y avait un peu trop de lift et pas assez de bière, mais on aurait aimé s’y éterniser. Ce sera pour une autre fois.

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71 Responses to Retour à la Copa Sevilla

  1. Patricia 16 septembre 2015 at 09:03

    Rhoo, toujours un vrai bonheur, ces impressions sur fond de terre jaune !

    Est-ce qu’il fait aussi dégueu, météorologiquement parlant, aux alentours de Séville qu’en mon terroir à nouveau gadouilleux qui sombre dans la grisaille aux lugubres accents de Céline Dion ? Qu’importe. Le lift, les crocos, la frivolité des buveurs de bière, tout ça amène une brise aux senteurs de terrasse, de légèreté, de dolce vita, grâce aux talents littéraires (et maintenant multimédias) du Skvo.

  2. Remy 16 septembre 2015 at 09:29

    très bon tout ça Skvo, j’ai regardé les résultats avant de finir l’article et je me demandais bien qui était cet inconnu qui a battu Carreno Busta.

    Merci de nous faire partager ce petit bord de court.
    On va t’attendre chaque année après l’US Open maintenant :D

    • Patricia 16 septembre 2015 at 10:40

      Cachin, j’avais repéré son nom dans le classement des moins de 21 ans mais pas vu jouer (il doit écumer les challengers) : cette semaine il est 167è, ce qui le met au 11è rang mondial des moins de 20 ans.

    • Skvorecky 16 septembre 2015 at 15:11

      Héhé, oui Rémy, je compte bien continuer à vous poster mon témoignage annuel de bord de court. Rendez-vous en septembre 2016.

  3. Kaelin 16 septembre 2015 at 10:51

    Excellent Skvo, j’aime beaucoup ton style d’écriture et suis toujours intéressé par les témoignages de bord de court, surtout sur des petits tournois dont on ne parle jamais !

    Sacrée perf de Cachin de battre en finale C-Busta en plus de Gimeno-Traver … à suivre même s’il a déjà 20 ans, ce qui est de nos jours jeune et vieux à la fois dans le tennis … m’enfin il a encore 15 ans de carrière devant lui si l’on en croit l’accroissement de l’âge moyen de nos chers tennismen, même au plus haut niveau !

    Il aura au moins un mini-record assez marrant dans son histoire tennistique : il est le 1er le homme à battre C-Busta en challenger et sur un nombre significatif puisque l’Espagnol jouait son 12eme !

    A suivre mais sur le challenger de Banja Luka, Bosnie Herzegovine, il vient de se faire battre par Are You Hanescu au 1er tour … 6-1 6-4

    • Kaelin 16 septembre 2015 at 10:57

      Quand à C-Busta, il continue de martyriser les top 150 en challenger puisqu’il enchaine avec un nouveau, celui de Szczecin en Pologne. Il est de loin la TS1 encore une fois … je vois que Struff a gagné son 1er tour (très difficilement m’enfin) … en ce moment il n’arrivait même plus à faire ça donc c’est déjà ça de pris. Il est vraiment devenu nul :/

      • Elmar 16 septembre 2015 at 12:03

        Ne l’a-t-il pas toujours été?

        • Kaelin 16 septembre 2015 at 12:11

          Je n’accepterai ces reproches de ta part qu’après avoir vu l’article-bilan de tennis Manager qui prouve justement que le choix de Struff en libéral (c’est bien ça? j’y connais rien en foot) n’était finalement pas optimal … des mois qu’on l’attend!

          • Patricia 16 septembre 2015 at 12:46

            En fait, j’ai eu une idée d’article hier soir (qui jettera peut être la confusion du manager) « que sont-ils devenus ? »
            Je pensais à Goffin, thiem, Cuevas, delbonis, et j’avais un peu zappé notre bon Struffi, puisque mon esquisse partait sur la glorification de nos talents de 15Lovers pour dégoter des joueurs qui allaient faire mal par la suite !

            J’ai aussi un projet de jeu très très simple (et donc gérable par un individu non méticuleux et manifestement forcené comme Rémy), pour perpétuer ce bon souvenir qui laisse des traces (on voit qu’Elmar ne s’est pas départi de sa tendresse pour Sock) : Tandem. On sélectionne un jeune (pas encore défini la limite d’âge) hors top 100, un vieux (genre 33 ans) hors top 50, ça se joue sur une saison, on additionne les points.

            • Remy 16 septembre 2015 at 12:50

              je veux !

            • MarieJo 16 septembre 2015 at 13:02

              et ça s’appellerai Tamdem ou sidecar tennis ?

              • Patricia 16 septembre 2015 at 23:33

                Mon idée de départ, Tandem.

                Mais le plus dur est de définir des critères limitatifs permettant d’avoir au final de la diversité dans nos tandems, pour éviter de se retrouver avec 20 tandems Rublev/Mahut par exemple…

                Mes premières explorations semblent offrir un large vivier de seniors avec comme critère + de 31 ans, hors top 50. Pour les jeunes, j’hésite. Ca tournerait sans doute autour de hors top 140, 150 (faut juste que Rublev sorte de la zone d’ici la fin d’année ;-) )

            • Skvorecky 16 septembre 2015 at 15:28

              +1 pour le jeu.

              Et il faudra citer Struff dans ton article, c’est inévitable!

            • Kaelin 16 septembre 2015 at 16:54

              Je suis pour ! PHM mon vieux, tu vas tenir ma barre ! nan jdéconne t’es trop nul !

          • Remy 16 septembre 2015 at 15:50

            Je veux mon titre d’unique champion à tennis manager !!!!

    • Skvorecky 16 septembre 2015 at 15:19

      Kaelin, peut-être ma formulation t’a-t-elle induit en erreur, mais Cachín est le premier à battre Carreño en finale de challenger, pas en challenger tout court. Pablo ne gagne pas à tous les coups, n’exagérons rien: juste plus d’un tournoi sur deux, ce qui est déjà énorme.

      On peut se demander en effet si avoir 20 ans dans le tennis actuel, c’est être jeune ou vieux… A Banja Luka, c’est sans doute le passage du jaune à l’ocre qui l’a perturbé!

    • Patricia 16 septembre 2015 at 12:49

      C’est vrai. Je ne connaissais pas son histoire, elle est fantastique.

    • Skvorecky 16 septembre 2015 at 15:25

      La vidéo du match contre Becker est dingue. Voir Barhami se rapprocher du carré de service à pas feutrés avant de déposer une amortie parfaite, c’est hilarant. Les autres échanges sont aussi un régal.

      (Redisons-le cependant, ça reste quelque chose de différent du retour à la Roger.)

      Je ne savais pas trop non plus qui il était… Impossible de ne pas l’apprécier après avoir lu et vu cela.

    • MarieJo 16 septembre 2015 at 15:47

      il a fait une bio où il raconte des anecdotes assez truculentes, je crois qu’il arrive a quitter l’iran parce que son père avait des contacts avec des américains avant la révolution iranienne. Bref, sa vie est un roman !

  4. Guillaume 16 septembre 2015 at 15:52

    Merci Skvo. Ces tranches de vie sont toujours de petites douceurs. Pour moi, la dernière en date, c’était à Granville, qui organise un an sur deux les championnats d’Europe féminins des moins de 18 ans (les championnats d’Europe féminins des moins de 18 ans – kézako, me direz-vous ? Et je vous renverrai ici : http://www.fft.fr/actualites/fil-d-infos/coupe-soisbault-50-ans-et-autant-dhistoires). Charme un peu désuet comme à Granville ou fête de la bibine à Séville (au passage, la bière espagnole… pouah, quoi :) ), j’adore ces tournois qui ont une identité assez forte, là où souvent les tournois indoor en particulier me paraissent fadouilles, interchangeables presque – à l’exception de Bercy, et c’est probablement pour ça que j’ai appris à aimer ce tournoi : il est unique. Je pense que le Challenger de Séville me plairait bien.

    Dans le même ordre d’idée, vous avez vu passer ça ces jours-ci ? https://www.facebook.com/214257958639054/videos/vb.214257958639054/941896749208501/?type=2&theater C’est un Challenger aussi, mais je connais pas mal d’ATP250 voire 500 qui saliveraient devant une telle ambiance. Globalement, les tournois italiens ont l’air super sympa. A titre perso, le M1000 de Rome fait partie du Top 3 des tournois que je rêve de couvrir, à égalité avec les 2 Chelems me manquant encore.

    • Skvorecky 16 septembre 2015 at 16:30

      Excellente, l’anecdote du chauffeur de la Coupe Soisbault sur l’équipe italienne en recherche d’un logement à Granville!

      La bière espagnole, la Cruzcampo en l’occurrence, oui, c’est dur de n’avoir que ça à boire. Merci de compatir. Le bon point, quand même, c’est qu’elle est souvent servie bien fraîche et qu’en été elle passe comme de l’eau. Mais le goût… le goût…

      (Le pire, c’est qu’il y a des milliers de vins délicieux en Espagne, mais la première boisson consommée reste la bière.)

    • Kaelin 16 septembre 2015 at 17:16

      Ah faudra que j’y aille un jour, Granville est la ville de naissance de mes parents, ils y ont ouvert un magasin bio depuis une 20aine d’années où j’y bosse depuis plus de 10 ans tous les étés … j’y retourne d’ailleurs bientôt bosser début octobre pour mon retour en France après un peu plus d’1 an au Vietnam … le retour va faire drôle ! En tout cas magnifique ville malgré les mentalités un peu douteuse de ses habitants qui ne se prennent pas pour n’importe et l’invasion des parisiens l’été qu’on doit supporter au magasin (mais ils achètent beaucoup donc ça va) :D

      • Montagne 17 septembre 2015 at 19:24

        Kaelin, dis moi quand tu es à Granville début octobre, je suis à Saint Pair sur mer juste à côté chez mon frère du 25 septembre au 3 octobre, je passerai te dire bonjour

        • Kaelin 18 septembre 2015 at 04:44

          Ah décidément, c’est la 2ème fois que tu me proposes mais je dois encore te dire que ça va être trop juste car j’arrive le 3 à Paris, et j’arrive en soirée dans la Manche. Je ne serai sur Granville qu’à partir du 5 octobre !

          • Montagne 18 septembre 2015 at 09:24

            Dommage, on y arrivera peut-être une autre fois !!

  5. MarieJo 16 septembre 2015 at 16:28

    Skvo ça te dirait si on essayait de demander une accred’ au nom de 15love pour toi l’année prochaine ?
    les challengers sont moins regardants sur le pédigré des reporters, j’ai moi même eu ce genre d’accred à Rennes et même pour une rencontre de CD, celle FRAUSA à Monaco pour un site web américain, ça se tente si t’es ok on fera les démarches l’année prochaine ?
    comme ça tu nous fera inside Sevilla challenger -;)

    • Skvorecky 16 septembre 2015 at 16:43

      Ah mais carrément! On en reparle l’année prochaine…

    • MarieJo 16 septembre 2015 at 17:03

      ok on prend note, faudra surveiller au moins 1/2 mois avant pour prendre contact, ils ne doivent pas crouler sous les demandes.

  6. Sam 16 septembre 2015 at 16:58

    Une Nacrede ? Ah ouais…? Intéressant…
    En tous cas, super article Skvo, j’adore ça…En fait, il y a toujours du tennis live pas loin de chez soi.

    • Skvorecky 17 septembre 2015 at 10:05

      Toi, je sens que tu es sur le point de demander à Marie-Jo une Nacrède pour l’Open de Rennes.

    • Kaelin 17 septembre 2015 at 11:05

      Si jpeux avoir pour l’open de Cherbourg aussi … ?

  7. MarieJo 16 septembre 2015 at 17:03

    je compile une présentation pour le week end de CD oki ?

    • Colin 16 septembre 2015 at 19:19

      Ou sinon tu peux demander à Hasek, maintenant qu’il est revenu parmi nous

  8. Kaelin 17 septembre 2015 at 03:37
  9. Remy 17 septembre 2015 at 10:09

    C’est le gros bordel en équipe de France.
    Clément va se faire virer parce qu’il ne veut plus de Tson-tson.

    C’est rigolo

    • Patricia 17 septembre 2015 at 10:44

      heu…. il y a 20 000 versions officieuses mais celle là j’avais jamais lu.
      l’habituelle c’est que c est tsontson qui n’en veut plus (et Richard).

      Pour avoir suivi le truc de très très près, une chose est claire c’est que Gachassin ne veut plus de Arnaud parce qu’il fantasme sur Noah. A part ça ce mec est une calamité dans sa com, 2 démentis de candidatures (Tulasne, Mauresmo) après sa dernière interview où il avait fait du name droping pour essayer de masquer le fait qu’ils avaient un candidat, Noah (avant d’être interrompu par un coup de fil de Noah – twit du journaliste….)

    • Remy 17 septembre 2015 at 10:53

      Tsonga et Richie ne veulent plus de Clément, en effet.
      Ca part aussi du dernier match contre les anglais où Clément n’a pas aimé leur attitude (Tsonga sur le terrain, Gasquet dans son refus de jouer)

      Ce que tu dis que Gachassin est très vrai. Il est vraiment mauvais lui.

      • Patricia 17 septembre 2015 at 15:06

        Une des versions qui circulent c’est que la Gache était furax après la défaite au Queen’s (alors qu’il dit dans son interview que lui était à fond pour ce choix en double…) et a décidé d’appeler Noah à la rescousse pour botter le cul des joueurs après lecture de courriers du peuple indigné (n’étant pas dans le secret du débriefing, il ignorait que Clément avait en fait pris les joueurs à rebrousse poil….)

        Comme Tsonga avait lâché un truc aux médias sur Noah, la fédé aurait choisi de passer par son intermédiaire pour sonder Richard et Gilles à Cinci sur leur feeling par rapport à un remplacement par Noah. Sans être à l’origine d’un putsch, ils avaient vent du changement de cap de la fédé et le discours musclé de Clément à l’USO a quelque peu perdu de son impact : en sabotant le discours du Capitaine, la Fédé a de fait dédouané les joueurs… qui ont pu envoyer paître ses critiques.

        Le fond des critiques de Clément, on n’en connaît que ce qu’il en dit dans l’interview avec l’Equipe (ou des fuites éventuelles de Roux) : qu’il était en désaccord sur ses choix de sélection au Queen’s avec plusieurs joueurs, qu’il désapprouvait l’attitude de plusieurs joueurs, visible en match et pendant la préparation, et avait conditionné leur sélection future à des changements de leur part.

        Tsonga a dit en interview qu’il n’était pas très chaud pour jouer avec Mahut. Pour Richard, Clément dit le contraire : qu’il voulait jouer Murray le dimanche. Pour le vendredi et le double, Richard a dit qu’il était encore un peu diminué pour le simple, mais partant pour le double. Rien n’accrédite l’idée « qu’il ne voulait pas jouer » – au contraire, si Clément cite plusieurs joueurs pas d’accord sur ses choix, ça paraît indiquer que Richard a râlé de ne pas avoir été aligné.

        Pour l’attitude visée par Clément, tout le monde fait des supputations : une observatrice britannique de la Crypte qui a assisté à tous les entraînements dit que Tsonga faisait la gueule, était renfermé et distant (et lui-même a exprimé « être encore en train de digérer Lille »), mais que Gilles et Richard étaient très proches, rigolaient et papotaient tout le temps, et ont fait des entraînements très intensifs ensemble le samedi.

        Clément a pu viser le fait qu’il était rentré en France faire des examens pour son pied et s’était pointé plus tard, ainsi que la non-préparation du double à l’année. En tous cas Richard ne peut pas à la fois être en désaccord avec les choix de Clément (le ton des interviews de Mahut et Herbert laissent peu de doutes qu’ils n’ont certainement pas contesté, c’est pas Gilles non plus qui s’est plaint) et refuser de jouer, puisque son choix aurait été comblé.

        Moi j’imagine les choses comme ça :

        Jo en mode « je suis le ténébreux, le veuf, l’inconsolé », j’ai sacrifié des points tout l’automne pour ne pas être blessé à Lille, j’étais prêt à assumer mes responsabilités en jouant malgré la douleur, le public ingrat m’a sifflé, et je me suis flingué tout mon début d’année. Je continue avec vous par grandeur d’âme, mais me demandez pas de faire risette, ma raquette constellé porte le soleil noir de la mélancolie.
        Ca le gonfle de jouer de son mauvais côté avec Nico, il voit ce choix comme un risque de perdre le double crucial et de se faire à nouveau critiquer par ces sales ingrats, alors que n’est-ce pas « il est invaincu avec Richard ».
        Il prend sur lui, la mort dans l’âme, parce qu’Arnaud a encore une fois besoin de ses larges épaules, comme d’haaabitu-deu, Nico (c’est lui même qui le dit, attends !) les fait perdre et là, Arnaud trouve qu’il n’était pas assez investi, alors qu’il a en plus joué Murray à la place de Richard le vendredi (Arnaud voulait initialement lui faire jouer Ward, c’est Gilou qui a croqué la friandise prévue pour le N°1 officieux) ! Non c’en est trop.

        Pour Richard : bon, si je joue un match crevant avec Murray vendredi alors que je suis un peu cramé, je risque de pas être très frais pour le double ; si on perd je vais me faire lyncher, remember Lille, et si on gagne je risque vraiment d’être cuit, et il ne manquerait plus que je me plante au match décisif contre Ward. Je vais pas faire trop de zèle, discret Richie, comme ça je serais à mon zénith dimanche, incriticable. Bon, Jo préfèrerait jouer avec moi et critique Arnaud de l’aligner avec Nico, je vais pas le détromper, oui oui t’as raison, de toutes façons le choix est déjà fait. Merde, on a perdu, bon là c’est Murray, c’est vraiment pas gagné, j’aurais mieux fait de jouer le double finalement. Faut vraiment que je joue, sinon je vais passer sur un planqué, bon Gilles a l’air super convaincu en même temps, ce serait vraiment top que ça le fasse, d’ailleurs il a gagné à Rotterdam, et là, je jure que j’en fait du petit bois du James Ward ! Bon merde Gilles a perdu, j’aurais vraiment du jouer le double. Tu sais Arnaud, moi j’y serais allé, avec Jo, c’est toi qui n’a pas voulu, tu es quand même gonflé, pas motivé ? Pas la gniaque ? Mais tu me mettais, j’aurais pas moufté ! J’ai dit quelque chose à Lille, pour aller me faire piétiner par deux fois contre le Bouc et le Bison ? J’ai traîné des pieds pour y aller contre Berdych, Stepanek, quand Gaël avait ses vapeurs du Jet lag ? (#deuxpoidsdeuxmesures, putaing.).
        Franchement, Jo il a bien raison quand il dit que vous êtes tous des ingrats !

        • Remy 17 septembre 2015 at 15:24

          Pas très glorieux pour Richie ton imagination :mrgreen:

          Mais plus sérieusement, c’est la preuve que c’est le bordel, qu’il n’y a pas de patron ni d’équipe définie.

          • Patricia 17 septembre 2015 at 15:53

            « je n’suis paas un héros ! Mes faux pas me collent à la peau »!
            Humain, trop humain.
            Ca me dérange moins que le mec qui prend un air avantageux avec la cape et le slip rouge, regard perdu vers l’horizon et fait semblant d’être coincé dans la cabine téléphonique quand y a un boulot pour Suuupermannnn!!!!

        • Nathan 17 septembre 2015 at 17:22

          Si Richard un jour pouvait oublier ses petits bobos imaginaires ou pas imaginaires! Mais Richard, contrairement aux apparences, manque d’humilité, reste scotché au miroir glorieux du numéro fameux de Tennis Magazine, et n’accepte jamais de jouer quand il ne se sent pas à 100 %. Sinon Monsieur psychote.

          Une fois ça va (les Etats-Unis), deux fois c’est pas de chance (l’Argentine), trois fois on passe l’éponge parce que c’est Mozart (l’Allemagne), quatre fois bonjour les dégâts !

          C’est pas de sa faute si Richard psychote, je suis bien d’accord. Par contre, le faire rentrer dans l’équipe à chaque fois, c’est une faute de sélection, un désastre, un boulet, une balle dans le pied que l’EDF se tire. Après, tout le monde a des vapeurs, des bobos, pas envie, bref… tout le monde veut jouer à condition d’être à 100 %. C’est pas ça, jouer en EDF.

          • Patricia 17 septembre 2015 at 19:07

            Nathaann, les USA, il pouvait jouer, le Queens aussi, (l’Espagne non mais il a joué quand même), mais l’Allemagne ou l’Argentine, c’est plus du psychotage, ça relève de la psychiatrie. C’est Richard von Münchausen.

            Et si Richard était pas entré dans l’équipe contre les Tchèques, pour des matchs moins confortables que Berlocq et Monaco, Waw et Roger seraient allé rosser les Tchèques en finale. (Ca aurait arrangé Jo, si fragile, si influençable. Il aurait pas été obligé de manquer 3 mois ensuite pour donner de la consistance à son bobo imaginaire)

          • Montagne 17 septembre 2015 at 19:29

            Richard, le Gourcuff du tennis ??

      • Patricia 17 septembre 2015 at 15:12

        Ca dément sacrément la thèse de Clément béni-oui-oui (et confirme les propos de Roux et Bennet sur les debriefings musclés après le match contre Stan et le Queen’s). Mais c’est sans doute exagéré parce qu’il avait largement le choix pour le Queens, alors qu’il l’a mis au centre du dispositif. Jo n’aurait pas supporté d’être mis sur la touche et ça craignait pour la suite, mais si c’est ce que Clément voulait, ça ne l’aurait pas retenu.

        • Patricia 17 septembre 2015 at 15:14

          Le truc c’est que la fédé n’aurait sûrement pas accepté son choix.

        • Remy 17 septembre 2015 at 15:31

          Le serpent se mord la queue.

          les joueurs ont choisis Clément. Ainsi le jour où celui-ci fait son taff en les remettant en cause .. les joueurs le dégagent.

      • Patricia 17 septembre 2015 at 15:21

        Finalement, c’est un remake de l’allemagne avec Kohli, où le sélectionneur le sanctionne pour son attitude et se fait virer parce qu’il est plus dispensable que le numéro 1.
        Sauf qu’en Allemagne, effectivement, ils sont tout nus sans Kohli…

    • Nathan 17 septembre 2015 at 13:56

      Triste spectacle que cette débandade ! Un président qui ne sait pas présider, un capitaine qui ne sait pas capitainer, un joueur qui joue mal qui veut jouer, un joueur qui joue bien qui veut pas jouer.

      Mon Dieu ! Mon Dieu ! Du sang neuf sur les courts s’il vous plait, des joueurs qui aiment jouer, qui veulent jouer, qui jouent qu’ils perdent on leur pardonnera, y a pas de honte à perdre dans un sport où on finit toujours par perdre, mais qu’ils jouent, nom de Dieu, qu’ils jouent !

      • Kaelin 17 septembre 2015 at 15:22

        Haha franchement j’en étais pas arrivé à ce point là mais je pense de plus en plus comme toi … Du coup je demande des mecs qui ont, je pense (totalement subjectif du coup, je l’assume) que ces joueurs composeraient mon équipe-type :

        - Herbert
        - Mahut
        - Benneteau
        - Chardy
        - Pouille

        Bonus :

        - Robert

        • Patricia 17 septembre 2015 at 15:46

          Moi ça me déplairait pas, sans Pouille mais on garde Gilou, et on envisage des piges de Mannarino ou Paire (ça se trouve c’est comme Gaël, avec du coaching en chaise on peut le tenir).
          Après les matchs de Gaël en CD me manqueraient…

          Le truc qui serait hilarant mais complétement improbable, c’est que cette équipe joue et gagne la Coupe.

        • Kaelin 17 septembre 2015 at 16:16

          Décidément je deviens un spécialiste des posts où j’oublie la moitié des mots … je voulais parler de joueurs qui ont l’ »envie » (la fameuse, celle qu’on cherche tout le temps, pas la petite envie passagère)

      • Patricia 17 septembre 2015 at 15:26

        Si Noah était cohérent avec son discours « mais il ne faut prendre que des gars archi motivés, gnagnagna, on fait ce que dit le sélectionneur, sans moufter », Jo au minimum serait sur un fauteuil éjectable… Mon petit doigt me dit pourtant qu’on ne se passera pas de lui.
        Remarque, comme Pioline devrait monter à bord (Noah a suggéré son nom), il a le profil idéal pour jouer le méchant flic et prendre les éclaboussures si ça plait pas…

        • Patricia 17 septembre 2015 at 15:32

          Sinon quelle palinodie chez tsonga, si ce que dit l’equipe est vrai sur Lille : sur le moment « je veux y aller, jetez moi dans l’arène, je suis un compétiteur, un boxeur, c’est comme ça que j’évacue la défaire » (bon perso j’en croyais pas un mot) et a posteriori « franchement vous auriez pu voir sans que j’ai à le dire que j’étais pas opérationnel »!
          Y a un niveau supplémentaire d’hypocrisie par rapport à richard à Winston salem, là ! Au moins Richard il était franc avec forget. Jo c’est le beurre et l’argent du beurre, l’aura du guerrier sans le champ d’honneur, je veux pas y aller mais retenez moi, bon, les gars, c’est quand que vous me retenez, là ?

          • antsiran23 17 septembre 2015 at 15:37

            Révélateur également de lire que Tsonga, nonobstant son bon parcours en CD, n’y a jamais batu un joueur mieux classé que lui. Donc balaize mais pas au point de s’arracher pour la France comme il a su le faire à Toronto ou Montréal l’année dernière…

          • Colin 17 septembre 2015 at 21:46

            Tsonga n’a pas l’air d’avoir été traumatisé par Lille, puisque le revoilà au stade Pierre-Mauroy pour assister à France/Espagne (interviewé à l’instant sur Canal+ Sport)

  10. Don J 17 septembre 2015 at 20:48

    joli papier Skvo, comme toujours !

    rien à voir mais ce papier là (qui n’a pas l’air comme ça) est une véritable bombe !
    http://www.eurosport.fr/tennis/coupe-davis/2015/lleyton-hewitt-un-heros-comme-on-n-en-fait-plus_sto4915151/story.shtml

    Pour moi c’est très simple, j’aimais beaucoup les articles de Laurent Vergne, mais ça c’était avant… Pire ! Laurent Vergne (dont j’étais persuadé qu’il faisait parti des 15-Loves, obligé vu comme il parlait si bien du tennis…) ne peut pas ou ne pourra plus jamais faire partie de notre jolie communauté. Chères 15-Loves, je suis simplement dépité…

    • Skvorecky 18 septembre 2015 at 01:58

      Je ne sais pas si Laurent Vergne est parmi nous incognito. Mais il est probable qu’il lise le site. La recherche google de l’expression « croque-mort d’Ostrava » renvoie soit à son article, soit à plusieurs commentaires de 15-lovetennis (4 occurrences seulement, j’aurais dit plus que ça).

      • Patricia 18 septembre 2015 at 09:22

        4 dans Google, 72 dans notre moteur de recherche ;-) !

      • Don J 18 septembre 2015 at 13:41

        alors là ça m’intéresserait de savoir si l’antériorité de l’expression provient de ce site ! Et d’autres aussi, comme PZ, FFF, Pataud, couilles de mamouth, et j’en oublie… ;-)

    • Kaelin 18 septembre 2015 at 05:06

      J’ai pas bien compris le sens de ton post, Don J, il y a de l’ironie ? Pourquoi n’aimes tu plus Vergne sinon ? Perso j’aime beaucoup et cet article me le prouve encore.

      Pour le croque-mort d’Ostrava, vu la personnalité de Lendl et sa ville de naissance au nom si … drakulien, le qualificatif humoristique ne me parait pas non plus très dur à trouver même si effectivement ça lui convient parfaitement. Pas sûr qu’il l’ait « piqué » ici, donc.
      Par contre oui, il connait probablement ce site. Il parait vraiment passionné et très connaisseur de ce sport et par ailleurs Guillaume écrit régulièrement sur Eurosport donc ils doivent avoir des contacts entre eux et Vergne doit alors connaitre ce blog je pense. Guillaume tu confirmes ? ^^

      • Elmar 18 septembre 2015 at 08:08

        Laurent, si tu nous lis, passe le bonjour! Tout le monde t’apprécie ici et Antoine n’attend que cela pour te faire cadeau d’une corde.

      • Don J 18 septembre 2015 at 13:37

        Oui juste de l’ironie Kaelin, rassures-toi je vais continuer à le lire ^^

    • Patricia 18 septembre 2015 at 09:23

      Merci Don J ! Il est super cet article !

      • Don J 18 septembre 2015 at 13:36

        ah oui il ne faudrait pas oublier le contenu, Hewitt on t’aime vieux briscard juvénile !

    • Nathan 18 septembre 2015 at 10:07

      « Partout où j’ai voulu dormir,
      Partout où j’ai voulu mourir,
      Partout où j’ai touché la terre,
      Sur ma route est venu s’asseoir
      Un malheureux vêtu de noir,
      Qui me ressemblait comme un frère… »

      Et si Laurent Vergne était le double spectral d’Antoine ou inversement. De l’amour à la haine, il y a si peu…

  11. Colin 17 septembre 2015 at 21:47

    Et sinon, joli papier de Skvo, j’adore ces reportages « bord de court »
    J’aime bien la vidéo des MP aussi d’ailleurs, l’article aurait été moins bien sans :lol:

    • Skvorecky 18 septembre 2015 at 01:54

      Je suis bien d’accord! :-D

  12. Patricia 18 septembre 2015 at 13:43

    Break d’entrée de Fognini dans le 3è, sur un jeu exceptionnel.

    Rublev joue top 30 sans problème mais là Fog joue top 15.

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