Exploit, géant, incroyable, splendide… les mots tombent et se ressemblent depuis dimanche. Personne ne l’avait vu venir, surtout pas tous les grands spécialistes et journalistes du monde de la petite balle jaune.
Aveuglés par la routine et la facilité de traitement d’un certain « big four » très à la mode dans le sport, pour les connaisseurs la sentence était déjà tombée avant le début du match : Wawrinka avait déjà perdu, même sans jouer.
Nadal comptait déjà 15 titres du Grand chelem, puisque de toute façon Roland-Garros sera pour lui.
Le revers à une main ne pouvait rien faire face au coup droit lifté du gaucher.
Toutes les nombreuses statistiques (souvent inutiles) avaient déjà été déclinées en prenant pour acquis une nouvelle victoire finale. Le record de Federer était déjà en sursis. Pauvre Stan, à se demander pourquoi il viendrait se présenter sur le terrain. Une première finale était perdue d’avance. Avec 12 matches en passifs, autant de défaites et aucun set à se mettre sous la dent, la guillotine n’a pas attendu Stan pour trancher.
Tel un revers long de ligne magistral wawrinkesque, c’est une énorme claque pour tout ce monde qui gravite autours de l’ATP.
Ils sont où les cadors ? les spécialistes des victoires en Grand chelem ? Les grands connaisseurs des stats et de l’histoire du tennis ?
Quelques hommes ont phagocyté les titres, les lumières et l’attention du monde tennistique. Ils sont si forts qu’ils n’ont plus d’opposition. Si forts que tout le monde en a oublié même l’essence du sport, de ce sport et la remise en compte permanente nécessaire.
Ils sont où nos joueurs français talentueux et suffisants ? Il en pense quoi le Gilles Simon qui n’a aucun point faible ?
Le vent de la révolte souffle depuis quelques temps déjà.
Federer n’est plus le monstre.
La blessure qui enverra Nadal à la retraite est guettée.
Djokovic n’y arrive plus en Grand chelem.
Les premières semaines des tournois majeurs annonçaient des changements dans la hiérarchie mais l’histoire se finissait toujours de la même manière.
Détail amusant, de toutes les statistiques avant le match, une seule n’était pas en faveur de l’Espagnol. Depuis la demi-finale de l’US Open 2011, tous les joueurs ayant sorti Federer n’ont pas survécu au tour suivant : Nadal (x2), Murray, Djokovic, Berdych, Tsonga, Stakhovsky et Robredo.
Staniqui ?
Wawrinka a grandi dans l’homme d’un autre géant suisse. Lorsqu’il remportait Roland-Garros en junior (2003), Federer apportait le premier Grand chelem de l’histoire helvétique. Depuis Roger compte 17 majeurs alors que Stan ne revendique que quelques 250 …
Bison par son physique, bûcheron par son revers mais tel un poulet sans tête côté mental : voila ce qu’a longtemps été la définition de Stanislas Wawrinka.
Stan a bien été Top 10, mais est ensuite redescendu vers la 20e place.
Mais ce qui est important, c’est qu’il a fait tout ce qu’il pouvait pour y arriver. La où certains profitent de leur Twitter pour partager leurs gras repas (hein Benoit!?), lui n’hésite pas à montrer ses entraînements physiques. Il a bossé comme un fou, il a même viré sa femme pour y arriver.
Federer, Djokovic et Nadal ne doivent qu’à eux-même d’être arrivé aussi haut. Ils se sont donnés les moyens.
Finalement Wawrinka ne doit ce trophée qu’à lui-même. Il a bossé son physique, bossé son coup droit, bossé son mental. Il a su choisir l’entraîneur qu’il lui fallait et il a su trouver l’équilibre.
Tout le monde se souvient de son match de folie (perdu) contre Djokovic il y a 12 mois.
Depuis, il affiche clairement sur son bras sa nouvelle philosophie : « Ever tried. Ever failed. No matter. Try again. Fail again. Fail better. »
Depuis il s’est offert les services de Magnus Norman.
Depuis il a joué et gagné le match de l’année 2013 contre Gasquet à Roland-Garros.
Depuis il est allé en demi-finales à l’US Open et au Masters.
Depuis il est de nouveau Top 10.
Aujourd’hui Stanislas Wawrinka s’est donné les moyens. Il a forcé son destin : il entre dans l’histoire de son sport et de son pays.
Aujourd’hui Top 3, il offre un nouvel espoir à tous les joueurs de l’ATP et tous les spectateurs. L’espoir d’un renouveau et d’un nouvel intérêt, pour peu que les autres prennent exemple sur lui.
La victoire est possible, faut-il encore aller la chercher.
Un petit mot sur l’histoire de la blessure de Rafa : cela fait partie du sport.
De plus, l’inconnue était de savoir comme Stan allait aborder ce match, tout le monde pensant qu’il aurait la pétoche.
Ben on a vu, il a été énorme et a joué le feu jusqu’à la sortie de son adversaire.
RYSC
Quel bazar ce tournoi au final. Nous arrivons avec des scores mauvais au RYSC. Pour vous donner une idée, sur les 31 concurrents la moyenne des bons pronos est de … 3,1 /16 !
Deux nouvelles règles permettaient d’augmenter son total de point : ce fut un échec total.
Isner et del Potro n’ont rien rapporté.
Il est assez incroyable de noter par contre qu’Alexis avait misé sur la victoire finale de Wawrinka… même si cela sera son seul bon prono avec celui de Nishikori.
Le 100%
- Nadal Finale
- Djokovic Quart
- Ferrer Quart
- Murray Quart
- del Potro 2rd
- Federer Demi
- Berdych Demi
- Wawrinka Victoire
- Gasquet 3rd
- Tsonga 4rd
- Raonic 3rd
- Haas 1rd
- Isner 1rd
- Youzhny 2rd
- Fognini 4rd
- Nishikori 4rd
Wawrinka remporte seulement 124 jeux dans le tournoi : Golubev ayant rapidement abandonné et Pospisil était tout simplement forfait.
Coupeurs de têtes
Bautista-Agut, Mayer : 2 points
Garcia-Lopez, Querrey, Klizan, Young, Istomin, Gabachvili, Dzumhur : 1 point
ils auraient pu permettre de faire la différence mais non.
Hewitt, grand favori des 15-lovers a fait choux blanc, tout comme Dolgopolov, Davydenko, Tomic, Karlovic et Mannarino.
Résultats
L’année commence par un vainqueur sur la question bonus !!
Skvo et ses 140 jeux ont eu raison de Vinz et ses 153. Notre champion confirme sa place de numéro 3 en 2013 et se qualifie à nouveau pour le Masters de fin de saison.
Bravo à Vinz qui n’avait fait que l’US Open l’an dernier (avec seulement 1 point prono !).
Mais la championne du monde en titre est juste derrière.
En tout cas, ce n’est pas sur ce tournoi que les écarts seront faits.
Vainqueur : Skvorecky – 14 points
Second : Vinz – 14 points
3èmes : Oluive, Sylvie et Antoine – 12 points
6èmes : Robin et Gêo – 10 points
8èmes : Courgette, Sam et Fawaz : 8 points
11èmes : Homais, May, DenDen, Elmar, Babolat, Coach, Nath et Guillaume – 6 points
19èmes : Don J, Kaelin, Nico, Montagne et Alexis – 4 points
24èmes : JoAkim, Lorio, Patricia, Remy et MarieJo – 2 points
29èmes et dernier : El Mosquito et Pat – 0 point
tennislegend republie des extraits d’un match haut en couleur que je ne connaissais : un match de CD Argentine vs Australie, Coria vs Hewitt ici. http://www.youtube.com/watch?v=PFKjT5D3F5w
Richard joue beaucoup mieux depuis la fin du 2nd set.
Hewitt a vraiment l’air d’un nain sur le terrain (en taille bien sûr). Il mesure tout de même 1m80, ce qui, dans la vie de tous les jours, le place dans la moyenne haute de la gent masculine. là, il tombe sur un Gasquet d’1m85, un Tsonga de 1m88 et surtout un Guccione de 2m01. On est bien peu de chose. ^^
Bon, Richard s’est officiellement hissé à « bon », Jo a quitté la zone pitoyable de façon durable, on va pas se rouler par terre mais c’est tout de même devenu tout à fait supportable.
Belle balle de match, 3-0 France !!
Eh bien ils finissent très forts, les gars, très contente pour eux ! Jo a fini par assurer au service et volleyer décemment, Richard s’est vraiment défoncé et même si c’est avec ses armes « de simple », est devenu le mec à battre sur le terrain.
Comme il a sauté dans les bras de Jo à la fin, on se serait pas cru dans un match pas du tout décisif du 1er tour…
Gael faisait la tronche, il savait qu’il risquait de plus en plus de ne pas jouer…
Pourvu quand même qu’on ne les encense pas pour ce match comme le faisaient les commentateurs (« peu de paires pourraient leur résister »… tu parles ! Y a pas bcp de grandes paires de double qui mettraient aussi peu d’aces que les Aussies sur ce match…), parce que y a du boulot.
Petite remarque sur le plan physique : en 3 ans, Richard est passé de bonnet A à C pour les pectoraux…
Anéfêt pour les pecs de Gascounet et pour le niveau en double. Contre les Bryan, c’était 3 petits sets et même tarif contre berdych/Stepanek qui savent jouer ensemble. Les français n’ont gagné ce double que sur leur valeur intrinsèque en simple. Guccione n’a jamais été un foudre de guerre et Hewitt fait son âge. Va falloir nous trouver une vraie paire crédible et… sur ce point, c’est llodra qui manque cruellement. Un Llodra/Tsonga bien huilé serait méchant je pense.
Bref, c’est passé, ils ont de bonnes chances d’aller un finale mais… faudra passer sur les tchèques en demie et surtout sur les allemands en 1/4. Pas évident avec Kohlschreiber en confiance ou un Haas qui peut venir jouer les trouble-fête.
Un petit florilège de twits sur la rencontre :
« Pour les vendéens, ne manquez pas demain matin la rencontre avec Richard Gasquet qui multipliera les brioches à la sortie de la boulangerie »
« Et on retrouve Nelson dans les tribunes : « Oui, Lionel, bienvenue à Mouilleron-Le-Captif ! Welcome to Wet-The-Prisoner ! »
(DoubleFaute)
« Je crois que bon, tant sur le plan taquetique que tequenique, le revers de Richard fait l’amour au monde entier »
« Après l’interview a France Télé, Mika Llodra va s’habiller en jaune et vert et aller en tribunes faire des bras d’honneur au banc français. »
« Ivre, Bernard Tomic rentre sur le court en Ferrari et fait un burn pour fêter la qualification australienne »
(Val_Tho