Parce que des posts comme ça, on n’en aura pas tous les jours.
Parce que des posts comme ça ne méritent pas d’être perdus au milieu de nulle part, coincés dans un couloir de double alors que fusent les échanges en même temps que les balles.
Voici un véritable plaidoyer de Patricia pour Gilles Simon, en réponse aux critiques entendues ici et là.
Eh bien j’ai loupé quelque chose… en ayant une position particulière sur le sujet, car :
1) j’aime bien Simon (l’homme et le joueur),
2) je souhaitais comme tout le monde la victoire de Fed ++++,
3) je faisais partie des croyants sereins dans la victoire de Biquette,
4) j’étais persuadée que Simon, au top physiquement, pouvait néanmoins faire jouer un gros match à Federer, tout « divin au premier tour » qu’il fût – ce qui n’est pas donné à tout le monde.
Maintenant, je suis interpellée par l’indignation de certains au sujet des amateurs de Simon, et je souhaite en réponse évoquer les raisons pour lesquelles je ne le hais point et même plus si affinités :
Non Simon n’est pas Mecir.
Mais il n’est pas Nadal non plus – même si quelques points communs relèvent de mêmes qualités que le buffle espagnol : jouer juste, faire mal, tenir comme un piranha mort de faim et faire craquer l’autre, rester lucide, bosser beaucoup. Simon a plein d’armes en moins (y compris la volée : Nadal a peur du noir, Simon de se faire allumer, tu vois, c’est tout le contraire !) : la façon dont il fait mal repose sur la vitesse de balle adverse, avec des accélérations à plat et non sur une puissance continue autogénérée. La gestuelle est du coup vraiment antithétique, beaucoup plus économique.
J’ai souvent vu comparer Simon à « un Murray du pauvre » et ça me paraît assez juste (j’aime beaucoup Murray). Voilà pourquoi :
L’impression visuelle est à mon goût plaisante, en détente, assez coulée, avec quelque chose de félin : Simon est fluide, frappes pures, déplacement éclair et tout en ruptures de rythme ; il « joue » avec son adversaire comme le chat mi-nonchalant mi-foudroyant avec la souris, détricotant la trame de son jeu, neutralisant ce que l’autre sait faire, lui coupant les issues, et le perçant d’une griffe aiguë et imprévisible après l’avoir hypnotisé (ouais bon c’est un qualificatif serpentin mais il y a de ça).
J’ai une certaine admiration pour les qualités de ce jeu de chat sadique, qui, selon moi, s’apparente donc à un être ludique (pas de robotisation, pas d’uniformité dans cette alchimie de l’intox) mais pas spectaculaire car introverti ; le chat est plus réactif qu’acteur, oui, mais je ne vois pas une réaction sans âme, schématisée. C’est une toile très subtile, très cérébrale, peut être sans panache – on y accule le roi comme aux échecs – mais pas sans imagination : il y a quelque chose qui se passe, quelque chose à regarder (au-delà de l’esthétisme des gestes), qui prend mon regard.
Je n’ai pas ça du tout avec des cogneurs en rythme ou des cogneurs lifteurs qui m’emm… en trois secondes, même s’ils « font plus le jeu » ou « prennent plus de risques ». Verdasco fait des coups gagnants, prend des risques, mais il m’emm… Ca manque peut être pas de cœur mais ça manque de pensée. Même des mecs bien plus complets que Simon sont plus prévisibles – par exemple Djokovic. Ou bien plus percutants (dans le genre crevette hyper-vive) comme Davydenko.
Quand t’as quasi-aucune arme autre que ton endurance et ta rapidité, que tu ne prends pas du temps à l’adversaire, faut pas se leurrer, si tu fais perdre le fil à Federer, c’est que tu as quelque chose pour ça. Il y a ainsi Hewitt qui ressemblait beaucoup beaucoup à Simon : vitesse, endurance, mental très accrocheur (meilleur volleyeur quand même), pas grand-chose de contondant, mais une analyse et une justesse pour jouer le coup qui fait chier un type qui a bien plus d’atouts qui me donnait beaucoup de satisfactions !
C’est mon côté David contre Goliath, le petit malin contre les gros. Le côté félin est peut-être la raison qui le fait comparer à Mecir (mais je trouve ça moins approprié que le parallèle Murray/Mecir, car il est capable de bien plus de variété que Simon et de faire le jeu s’il le faut).
Bon, en résumé, Gilou n’est pas mon dieu mais pour moi il incarne bien moins la robotisation « parasitique » que tu évoques – bien moins qu’un adepte du Bollitierisme, fît-il le jeu.
Et par ailleurs, il n’incarne en aucun cas un tennis à la française qui aurait perdu son âme ! Parce que franchement, entre le jeu d’attaquant en variation de Gasquet, le service-volée fou de Llodra, la ruée bourrine de Tsonga et le don quichottisme physique de Monfils, il n’y a aucune similitude avec l’estouffade cérébrale à la Simon. Pour moi un Paul-Henri Mathieu incarnait bien plus l’uniformisation (registre de jeu WTA) que Gilles.
Et c’est de l’anthropomorphisation moraliste (si j’ose dire) que d’identifier le contreur/pourrisseur de jeu à l’être abject qui vainc sans risques, sans s’investir, profitant même de l’attitude « risquée » et noble de son adversaire pour l’épingler : le combat, il l’engage à travers une lutte d’endurance – par quoi je n’entends pas quelque chose de physique (même si elle est nécessaire) mais la capacité à se prendre les coups et à ne pas lâcher : le mec, il s’expose tout de même en disant « tire le premier » ! Et il est capable de gérer l’intox, le faux rythme, la cuisine qui fait déjouer, ce qui demande une gestion mentale de fer.
Là-dessus, nulle pose ou mauvaise foi de ma part : je ne joue pas au tennis, et j’essaye juste d’expliciter un ressenti de spectatrice, quelque chose qui retient mon oeil et mon cerveau, pas « d’avoir raison ». Ce n’est donc pas, avec les sympathisants de Simon, les romantiques contre les pragmatiques, mais un romantisme différent…
Tu dis que Nadal est un grand joueur, et bien, il a plus d’armes que Gilles (ce qui lui permet de faire plus le jeu), un palmarès, mais à quel point a t il plus de « mérite » ? Murray c’est différent, il croule sous les dons. Mais ne peut-on admirer un gars qui tire le maximum de ses atouts (sans le mettre le moins du monde au même « niveau ») ?
Après il y a le côté personnel, Gilles est un causeur agréable, pas vilain de sa personne… Je ne sais pas si j’aurais passé autant de lignes à défendre un beauf tout moche !!!
Tags: Open d'Australie 2011
money time
C’est du jeu très rapide que nous propose ces filles. La flamande fait marcher la grosse artillerie e ça paye : 5/3 pour elle.
Evidemment, c’est juste le moment que choisit Kim pour faire une moon-ball et Li Na de surprise, rate !
La vache ça joue là, Clisters envoie du lourd très lourd.
Et voilà, un set partout. Je m’en doutais. Maintenant, je donnerais un gros avantage à la Belge.
Set Kim qui est quand même une excellente contreuse.
done 1 partout balle au centre
« The match deserved a third » : commentaire Eurosport fort pertinent
Pierre, va prendre un café pendant la pause Conseil d’amie.
Na Li c’est bien la Chinoise qui était en demie des JO de Pékin au milieu des Russes médaillées ?
Oui c’est ça. Elle avait perdu le match pour la médaille de bronze je crois.
Hey there!
J’ai pris la finale à 2-2 deuxième set, la vache ça joue (non je ne parle pas de Kim) !!
Ça va très très vite sur certains points, c’est sympa vraiment. Je me suis pas autant amusé devant un match de WTA depuis la dernière finale de RG !
J’ai peur que ça défile au 3e, hélas
Il faut que Li retrouve son calme comme lors du premier set. Clijsters a l’avantage à l’amorce de ce troisième set. Elle appuie plus et fait donc rater davantage la chinoise.
Il faut qu’elle digère la perte du second,Clijsters a raison de battre le fer tant qu’il est chaud.
Très bon match, effectivement. Cette finale nous change des improbables bourrines au mental en carton…
Quoique Li a dû commencer à sentir la pression, là. Et Kim, en championne, a senti l’odeur du du sang…
dommage la volee ratee
na li va s’accrocher je pense malgré le score, pas du genre a baisser les bras, 30A!
bkt pt!
Si elle perd je retourne au Li.
c’est con, mais ça me fait rire
Il fallait que quelqu’un ose. Bravo, Pierre.
Na-na-Li nanère!
Hello all!
J’espère que Na Li n’a pas fait tout ça pour terminer avec un bagel.
Une finale en 3 sets chez les wtéiènes c’est quand même assez rare.
l’an dernier, Williams/Henin
2 grandes championnes.
En ce moment, Li essaye de s’appliquer dans le placement de ses balles pour faire moins de fautes. Bon retour en revers long de ligne;
et voila, debreak
Après 6 jeux perdus, ce jeu était très important. Deux double-fautes ça aide !
Attention quand même à ne pas tomber dans l’excès inverse que dans le tennis masculin.
Chez les garçons, on a tellement l’habitude des matches énormes de Fed et Rafa qu’on trouve tout le reste pourri.
Là, après quelques années d’un niveau indigent sans aucune variété, on crie au génie dès qu’on voit un peu de qualité technique et mentale… Alors que ce match est bon, mais que de fautes, quand même…
Tout dépend de comment les fautes arrivent. Si c’est en jouant à l’espagnole, c’est une cata, mais si c’est sur des prises de risque, c’est normal !
Complètement d’accord. Que les choses soient claires: malgré cette petite réserve, je suis très content e voir une finale pareille chez les filles!!
Debreak de Li, le suspense est relancé ! Maintenant au service, il faut qu’elle poursuive l’effort.
Na Li a laissé passé une grosse occase de recoller au score sur deux grosses fautes. Je pense que,sauf craquage de Kim, c’est plié.
Clijsters est capable faire un jeu tout pourri
Na Li se li quéfie…Perte de lucidité, sentant son adversaire les crocs dehors, et si vous regardez les stats, y’a pas photo : 21/36 UE Li, 19/23 Clijsters.
Li craque. J’espère qu’elle va se reprendre pour que le match dure.
Comme disait Lao-Tseu : « Trop de frites tuent le nem. »
Là, ça sent mauvais pour Li.
Hélas, sur le service de Kim, Li Na prend trop de risque et rate ses retours en se précipitant.
J’ai compris : Federer n’est pas éliminé, il continue à jouer mais au ralenti et au changement de côté.
A t-elle encore de l’essence dans le moteur après ce qu’elle a donné dans les deux premiers sets ?
Je pense que c’est plus mental chez elle. C’est son point faible.
C’est possible, mais elle ne va pas abdiquer quand même…
plus de jus chez Na
Qu’est-ce qu’elle défend bien Clijsters…