Dans la série « Ensemble, pour le meilleur et pour le pire », ces couples se sont affrontés à plusieurs reprises en finale de Grands chelems. Retour sur les joutes de ces inséparables du dernier dimanche !
- Ivan Lendl – John McEnroe : 3 finales (2-1)
Le robot venu de l’Est face au fantasque Américain au toucher divin, le grégaire forçat du travail contre le génie dont la plume est la raquette. Tous les ingrédients sont réunis pour produire des « clashs » mémorables entre ces deux joueurs. Si on ajoute à ce cocktail explosif un zeste d’antipathie réciproque et d’allumages au filet, on obtient une des plus belles rivalités du tennis. Le détail de leurs finales:
- Roland-Garros 1984 : Lendl 3/6, 2/6, 6/4, 7/5, 7/5
- US Open 1984 : McEnroe 6/3, 6/4, 6/1
- US Open 1985 : Lendl 7/6, 6/3, 6/4
Le match : En 1984, « Big Mac » est trois classes au dessus du lot. Il est sur une série de 41 succès consécutifs et atteint aisément la finale de Roland-Garros. Face à lui se dresse Ivan Lendl (affectueusement surnommé “chicken” par Connors), le serial loser du circuit avec ses quatre finales du Grand chelem perdues. Au sommet de son art, McEnroe remporte les deux premiers sets (6/2 6/3). Malgré la perte du troisième set, il semble s’acheminer vers la victoire quand il mène 4-2 dans le quatrième, mais Lendl s’accroche pour finalement remporter le set. McEnroe obtient deux nouvelles balles de break au cinquième à 3-3 : sur la première, Lendl glisse mais le coup droit de Mac est trop long. Sur la deuxième (point qui commence à 3:35 de cette vidéo), Mac n’a qu’à placer un passing le long de la ligne. Hélas, son coup droit finit dans le filet, et McEnroe vient de laisser passer sa chance. Fatigué, il finit par s’incliner face au riant tchèque.
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- Boris Becker – Ivan Lendl : 3 finales (3-0)
Becker, ou la via crucis de Lendl en Grand Chelem. Il suffisait à Boris de voir le Tchèque de l’autre côté du filet pour se motiver et montrer au monde entier que, à défaut d’être le n°1 au classement, le plus fort c’était lui. L’Allemand s’est régalé, barrant systématiquement Lendl dans sa quête du Graal à Wimbledon, et l’abattant également à l’US Open, à l’Open d’Australie et au Masters. Le détail de leurs finales :
- Wimbledon 1986 : Becker 6/4, 6/3, 7/5
- US Open 1989 : Becker 7/6, 1/6, 6/3, 7/6
- Australian Open 1991 : Becker 1/6, 6/4, 6/4, 6/4
Le match : En ce début 1991, après un parcours tortueux Becker parvient pour la première fois en finale de l’Open d’Australie. En cas de victoire, il atteindra finalement cette première place mondiale qu’il convoite depuis deux ans. Le dernier obstacle sur son parcours est le double tenant du titre Lendl. Tendu par l’enjeu, apparemment en délicatesse avec son dos, Becker est complètement dominé lors d’une première manche où il passe plus de temps à maugréer en allemand qu’à jouer. Il finit par se calmer et à mettre en place son jeu à partir du deuxième set. A l’instar de sa demi-finale (perdue) contre Agassi à l’US Open 1990, Becker ne suit pas systématiquement ses premières balles au filet mais décide plusieurs fois de soutenir l’échange du fond du court face à Lendl. Bien que pas toujours payante, cette tactique a le mérite de faire douter Lendl qui ne sait pas vraiment à quoi s’attendre sur les services de Becker (montée au filet ou échange de fond de court ?) et se sent moins en sécurité sur ses propres jeux de service. Malgré une belle résistance du Tchèque, Boris a désormais le match en main et pliera l’affaire en 4 sets. Il peut laisser exploser sa joie, il est finalement n°1 !
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- Boris Becker – Stefan Edberg : 3 finales (1-2)
Nombre d’éléments opposaient ces deux anges blonds : la fougue allemande contre le calme suédois, la puissance contre l’élégance et le toucher, la superstar contre l’homme discret. Ils avaient cependant en commun leur profond attachement au gazon, et en particulier celui de Wimbledon. Ils poussèrent cet amour au point de monopoliser la finale de 1988 à 1990. Le détail de leurs affrontements :
- Wimbledon 1988 : Edberg 4/6, 7/6, 6/4, 6/2
- Wimbledon 1989 : Becker 6/0, 7/6, 6/4
- Wimbledon 1990 : Edberg 6/2, 6/2, 3/6, 3/6, 6/4
Le match : La victoire surprise d’Edberg en 1988 et la correction infligée par Becker en 1989 ont laissé les amateurs sur leur faim, orphelins d’une finale en cinq sets depuis 1982. Le début de cette belle entre les deux jardiniers semble malheureusement présager une nouvelle finale décevante, tant Becker est amorphe et Edberg est éblouissant durant ces deux premiers sets qu’il remporte aisément. Au début de la troisième manche, Becker donne finalement des signes de réveil, ses retours de service s’améliorant petit à petit. Il breake Edberg et réussit à conserver l’avantage pour gagner le set. Il élève encore son niveau dans le quatrième set, breakant 2 fois le Suédois pour le pousser à un cinquième set décisif. Mené 15-40 sur son premier jeu de service, Becker s’en sort et breake le Suédois pour mener 3-1. La messe semble dite mais c’est sans compter sur la hargne d’Edberg qui recolle au score et réussit à breaker Becker à 4-4 sur un somptueux lob de revers. Il conclut finalement le match sur son service pour remporter son deuxième (et dernier) titre londonien.
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- Jim Courier – Stefan Edberg : 3 finales (2-1)
Jim Courier vs Stefan Edberg, ou le tandem au sommet de mi-1991 à mi-1993. Le pur produit de l’école Bollettieri au revers style « baseball » et au coup droit ravageur se révèle au monde en remportant Roland-Garros en 1991, battant au passage le Suédois. Leur duel pour la première place mondiale se poursuivra jusqu’à l’avènement du vrai dominateur de la décennie, Pete Sampras. Le détail de leurs finales :
- US Open 1991 : Edberg 6/2, 6/4, 6/0
- Australian Open 1992 : Courier 6/3, 3/6, 6/4, 6/2
- Australian Open 1993 : Courier 6/2, 6/1, 2/6, 7/5
Le match : L’US Open 1991 est le tournoi décisif durant lequel se décidera le destin de la première place mondiale entre Boris Becker et Stefan Edberg. Longtemps maudit sur le ciment américain, la logique voudrait que ce soit l’Allemand qui maintienne sa place de n°1. Mais contre toute attente, Boris (diminué par une blessure à la cuisse) s’incline au troisième tour face à Paul Haarhuis, tandis que le Suédois arrive sans faire de bruit en finale où l’attend la révélation de l’année, Jim Courier. Impressionnant tout au long du tournoi (aucun set perdu, y compris face au tenant du titre Sampras en quarts et face à Jimmy Connors en demies, auteur d’un formidable tournoi), Big Jim semble le favori, surtout au vu de leurs précédentes rencontres en Grand chelem en 1991 (difficile victoire d’Edberg en 5 sets à Melbourne, victoire de Courier en quarts de Roland-Garros). Malheureusement pour lui, Edberg sortit ce jour-là le match le plus abouti de sa carrière en Grand chelem : intouchable au service, intraitable en revers, implacable au filet, Stefan ne laisse aucune chance à l’Américain, totalement sonné au point d’en perdre sa lucidité (à un moment du match Jim conteste avec véhémence auprès de l’arbitre un service d’Edberg, sans même se rendre compte que le juge de ligne avait en fait déjà stoppé le jeu pour faute de pied d’Edberg…). 6/2, 6/4, 6/0 : une sévère leçon de tennis offensif assortie d’une bulle. Mais l’Américain montrera en 1992 et 1993 l’avoir bien retenue.
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- Bjorn Borg – Jimmy Connors : 4 finales (2-2)
Borg vs Connors, ou le mariage avec séparation des biens : Wimbledon et sa tradition au gentleman Suédois, l’US Open et son chaos au bouillonnant Américain. Si leurs carrières ont été asymétriques (brève pour le Suédois, longue pour l’Américain, domination initiale de Connors, domination finale de Borg), le résultat de leurs finales est parfaitement symétrique :
- US Open 1976 : Connors 6/4, 3/6, 7/6, 6/4
- Wimbledon 1977 : Borg 3/6, 6/2, 6/1, 5/7, 6/4
- Wimbledon 1978 : Borg 6/2, 6/2, 6/3
- US Open 1978 : Connors 6/4, 6/2, 6/2
Le match : Après le superbe mano-à-mano en finale de l’US Open 1976, tout le monde attend avec impatience cette finale 1977 de Wimbledon entre les deux dominateurs du tennis mondial. Et on peut dire qu’il ne seront pas déçus ! Nos deux lascars disputent cinq sets haletants, pleins de rebondissements. Après un excellent début, Connors baisse petit à petit de niveau, jusqu’à s’effondrer dans le troisième set 6/1. Il s’accroche désespérément pour remporter de justesse le quatrième, mais Borg semble imperturbable et continue sa marche en avant pour mener 4-0, 40/30. Dos au mur et n’ayant plus rien à perdre, Connors fait sienne la devise « ça passe ou ça casse » et attaque comme sourd toutes les balles… et ça passe ! Il recolle en 10 minutes à 4-4 face à un Borg complètement tétanisé et mène 15/0 sur son service. Plus de doute, tel un TGV lancé à pleine vitesse plus rien ne semble pouvoir l’arrêter… à part lui-même ! Il réalise une double-faute qui semble anodine mais marque en réalité le basculement définitif du match. Reprenant confiance, Borg marque les 7 derniers points du match pour remporter le titre et déboulonner l’Américain du trône de n°1 qu’il occupait sans relâche depuis juillet 1974.
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Dans le prochain épisode :
Borg – McEnroe : 4 finales (1-3)
Djokovic – Nadal : 4 finales (3-1)
Lendl – Wilander : 5 finales (2-3)
Agassi – Sampras : 5 finales (1-4)
Federer – Nadal : 8 finales (2-6)
Elle perd patience, la grande brute. Il menait 4-1 et a laissé Melzer revenir à 4-4. S’il perd ce soir il aura eu exactement les mêmes résultats que l’an dernier à la même époque (Delray Beach et Memphis)
Un titre de plus quand même (Chennai + San Jose)!
Je me suis trompée, c’est San José et non Delray Beach, je les confonds, la tournée américaine de février n’est pas terrible de toute façon.
Je voulais parler de ces deux tournois seulement (San José et Memphis), je ne suis pas sûre d’être claire.
Vilaine faute de Raonic sur son 2° coup de raquette à 4-3 Melzer dans le tie-break. Ce fut le tournant du jeu décisif, et match Melzer qui nous aura tous fait mentir. Premier 500 pour lui, et statu quo concernant le CC.
Qui avait joué Melzer à la CC ? La grosse cote, non ? Une victoire qui me fait sacrément plaisir même si je crois qu’il est dans mes tocards. Belle ovation du public et belle semaine pour l’Autrichien qui a sorti Isner et Raonic.
Antoine faut pas s’enflammer c’est du 2.5 pas encore du 3.0 pour delpo. Les 0.5 qui manquent seront à aller chercher dans la caboche, plus à la sueur. Une bonne grosse victoire contre un des trois premiers et ça peut le débloquer. Cet aprem je l’ai trouve très vulnérable dans les courses vers l’avant. Au démarrage c’est plus le TGV qu’un porte à faux arrière made in weissach. Mais c’est pas mal de qu’il a fait aujourd’hui, très solide.