Après la Disparition prophétisée par Elmar, drapé pour l’occasion dans la toge d’Ezéchiel, l’heure est venue d’autres joutes poétiques.
La coupE était bien dégagée derrière les oreilles, en effet. *
Bien après les jours et les saisons, et les êtres et les pays….
Remis des vieilles fanfares d’héroïsme – qui nous attaquent encore le cœur et la tête, – loin des anciens assassins -
….qu’y disaient ! Les amateurs de tennis sauront-ils embrasser à sa mesure l’Aube d’été qui pointe, alors que la tendance à touiller la soupe dans les vieux pots démange visiblement la blogosphère ? Et va-z-y qu’on nous rabâche sur Chang (qu’en son temps on pouvait pas blairer) qu’a nikei Becker, et va-z-y qu’on glose sur Ivanisevic – qui jadis purgeait d’ennui le globe unanime avec sa clouteuse à aces – humiliant Edberg « Les belles gambettes » !
Ah oui ! Il est toujours joli, le temps passé.
Une fois qu’ils ont cassé leur pipe, On pardonne à tous ceux qui nous ont offensés : Les morts sont tous de braves types.
La terre n’a jamais produit, certes, de canaille plus consommée. Cependant nous pleurons sa perte, elle est morte, elle est embaumée.
Et bien non : il s’agit de Nishikori, Kei, de son roman picaresque où il se fraye un chemin dans la jungle équatoriale pour découvrir les Cités d’or, entre un marigot asséché à la niaque, un anaconda découpé à la machette et un alligator reformaté façon sac à main.
Et de Cilic, le Marin parvenu à bon port après un tour du côté des lotophages et bien des tracasseries de Poséidon, qui j’espère bien ne va pas me gâcher le plaisir promis au chouchou nippon car s’il est bien gentil, je n’aime pas trop son jeu ni ses déclarations bourbeuses sur le dopage.
Et puis à vaincre sans péril on triomphe sans gloire, et son match implacable, tombeau des FFF, fut aussi peu palpitant que les pétards mouillés des young guns en demies de Wimbledon contre les mêmes, hormis l’identité du fesseur et du fessé.
Alors que mon ami Nishi, quel régal !
Ce fourbe de Novak eut beau chouiner à la fin qu’il n’était pas lui-même : il a répondu présent à la baston une bonne partie du match et le vent du boulet n’est pas passé loin du Capitole (dédicace Carole).
Entrée de Toyota sur les chapeaux de roue, premier set dans la besace, le Monarque déstabilisé revient dans le tournant, et sévèrement, 6-1 dans le pare-choc : on pense sérieusement que le moment est venu pour Nishikori de passer au stand et payer l’addition pour son parcours draînant et son départ chaotique (4 jours avant le début du tournoi, il n’avait pas le droit de poser le pied par terre suite à l’ablation du kyste, le forfait était d’actualité, c’est Chang qui insista pour qu’il tente le coup !)…
D’autant que dans le troisième, Djoko fait donner l’artillerie : énorme longueur de balle, fulgu-retours et tutti quanti ; dans un jeu de service de 12 minutes, Nishi ploie jusqu’à 7 égalités, mais Nishi ne rompt point. Il dégage à la baïonnette son service des mâchoires serbes, avec un panache digne d’un d’Artagnan (bridé). Dans une étuve dantesque où les moustiques préfèrent s’immoler au Baygon, Kei repart à l’assaut des 85% du Djoko sur sa première, et arrache le break, katana entre les dents ! Reste à servir pour le set…
Mais le molosse mâche encore, les passe d’armes font résonner l’acier des trajectoires, Kei, gardez-vous à droite, Kei, gardez-vous à gauche ! Double faute, Nishikori laisse le sente lui échapper, la gueule baveuse se referme en bramant, débreak.
Et là, comme aux Thermopyles, il refuse d’abdiquer. Alors que Djokovic se la joue ‘Il Padrone’ avec aces à gogo pour emmener ses deux jeux, Kei se met lui aussi à balancer des prâlines en première cheyant avec grâce et insolence de son mètre soixante-quinze. C’en est trop pour Il Padrone. Au tie-break, il se fusille moralement d’un début piteux qui offre définitivement l’ascendant au charmant ninja.
Nishi Vidi Vici.
Ah oui, c’est vrai que je voulais faire court, genre haiku, tout ça, la relève poétique après Elmar (bon y a Rimbaud, Brassens et Apollinaire, vous ne mourrez pas de faim au moins).
Bon ben mes haikus de victoire pour fêter le pied-bot d’Oluive et la cessation de paternité d’Elmar :
1.
Soufflant dans l’étuve
il décoiffe le Bouffon
le kamikaze
2.
Trente gouttes de sueur
Beaucoup plus de wasabi
Gorges chaudes sur l’Ashe
3.
Un Soleil Levant
au sunset à New York
soleil cou coupé
Voilà, il ne reste plus beaucoup de place pour immiscer le passage en revue de la finale dames.
Qu’importe !
Cette photo fera l’affaire :
et fuck Rory !
Tags: US Open 2014
16 aces et 32 winners pour Cilic
1 et 14 pour le jap’
je kifferais quand même un gain improbable du 3eme set par le Japonais mais j’y crois pas une seconde
Putain, admirable ce jeu de service de Nishi, vu les circonstances.
Super échange, on voit que Nishi a décidé de pas suivre à la volée vu qu’il savait que cilic raterait pas le lob. Il a pas raté le coin, mais il avait une chance de plus.
15-30 mais Cilic sert tellement bien ..
15-40 apres une grosse faute de CD de Cilic
30-40
Ah ? Ah ? Ah ?
ben non… mais avec le fil 2 fois quand même
Allez Nishi ! C’est du baroud à la Hewitt, là ! encore une petite chance, 2 BB !
Cilic est monstrueux pour défendre les BB…
Marin Karlo-cic
Nishi rate le retour gagnant sur 2è (il fallait le tenter), Cilic ne rate pas l’ace.
BB
et je ne parle pas de brigitte
ni de Boris d’ailleurs
Allez, encore une, bats toi Kei !
With a little help from my net…
La bande, je te hais !
Mais bien vu Cilic !
ENORME CILIC
Je crois qu’elle regarde…
Qu’elle ose regarder mon nez, cette Camarde !
Il lève son épée.
Que dites-vous ?… C’est inutile ?… Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
Non ! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile !
Qu’est-ce que c’est que tous ceux-là !- Vous êtes mille ?
Ah ! je vous reconnais, tous mes vieux ennemis !
Le Mensonge ?
[Il frappe de son épée le vide.]
Tiens, tiens ! -Ha ! ha ! les Compromis,
Les Préjugés, les Lâchetés !…
[Il frappe.]
Que je pactise ?
Jamais, jamais ! -Ah ! te voilà, toi, la Sottise !
Je sais bien qu’à la fin vous me mettrez à bas ;
N’importe : je me bats ! je me bats ! je me bats !
Arrachez ! Il y a malgré vous quelque chose
Que j’emporte, et ce soir, quand j’entrerai chez Dieu,
Mon salut balaiera largement le seuil bleu,
Quelque chose que sans un pli, sans une tache,
J’emporte malgré vous,
[Il s'élance l'épée haute.]
et c’est…
[L'épée s'échappe de ses mains, il chancelle, tombe dans les bras de Le Bret et de Ragueneau.]
ROXANE, [se penchant sur lui et lui baisant le front]
C’est ?…
CYRANO, [rouvre les yeux, la reconnaît et dit en souriant]
Mon panache.
Patricia tu t’es encore planté de forum!
s’il remporte l’US O, leur concours du nombre de tournois pourris remportés avec Gilou tombera à l’eau! merde!
Nishi parait effectivement bien diminué dans ses déplacements, base de son jeu
Anderson et Simon meilleurs que Roger et Kei ? suspens
Brillant Nishi !
Mais j’ai jamais vu un double-mètre bouger aussi bien que Cilic ce soir.
Ho putain l’ace !
La classe Nishi.
grave, son 2ème seulement, comme ça au bon moment
Kei qui trouve l’ace à 30-A ! Bravo !
Voilà, Cilic va devoir servir pour son tournoi.
Il sert pour le match. 4 aces ou la pétoche ?
je crois savoir la réponse
Bon et bien c’est maintenant qu’il faut faire passer ce match dans la légende du Grand Chelem.
Eh ben l’ace d’entame, traditionnel.
trop drôle, Ivaniscevic va crever !
Ah la double sur MP, tout de même.
ALERTE : Gilles Simon aurait pu remporter l’US Open.
Service gagnant
Service gagnant
Goran mouille son froc ; Chang baisse les yeux
Faute en revers et 3 balles de match
Une double ! Bon, c’est l’émotion…
Revers croisé gagnant ! BRAVO CILIC !
Bravo. Hallucinant. Improbable.
Ce que Marin a fait en quart, demi et finale, c’est complètement barge.
Un champion est né. Bravo Marin qui n’a pas tremblé, bravo Goran pour le bon boulot fait avec son poulain. Nishikori a essayé mais ce n’était pas son jour et il paie sûrement ses matches à rallonge.
Invraisemblable, super, bravo Cilic !
Belle finale de rookie, même si le suspense n’y était pas : le vainqueur admirable niveau tennis, le vaincu admirable niveau tenue.
Bon et bien comme pour Stan en Australie, on verra comment Cilic gère ce titre. Feu de paille ou émergence d’une nouvelle tête de gondole de l’ATP?
Je pense que sur dur outdoor, c’est clairement désormais un mec qui pourra battre n’importe qui en GC.