Grandeur & Décadence, épisode 2 : Vert-igo

By  | 29 juin 2012 | Filed under: Grandeur et Décadence

Jamais là quand on l’attend, Grandeur & Décadence débarque en plein Wimbledon pour un 2e passage ! Voici donc les résultats provisoires au 25 juin, résultats qui devraient encore assez largement changer d’ici une semaine et demie, ne serait-ce que consécutivement à la défaite surprise de Rafael Nadal hier soir. Pour la petite histoire, et en l’état, ce classement provisoire prend en compte environ 50% des points ATP à disposition sur la saison 2012.

Tout d’abord, le point sur le nombre de participants : 54 depuis que Nath et Mathias nous ont rejoint, mi-mars pour la première et mi-avril pour le second. Ces 54 participants ont choisi 52 joueurs différents, nombre inchangé depuis le premier passage, comme quoi Nath et Mathias ne sont vraiment pas originaux.

Voici la liste des joueurs, performeurs et tocards, avec leur nombre d’apparitions par ordre décroissant.

38 joueurs différents ont été sélectionnés chez les performeurs, et 34 chez les tocards. En moyenne, les équipes de performeurs totalisent 21 579 points ATP ; pour leur part, les équipes de tocards totalisent 33 199 points ATP, toujours en moyenne.

Comme la fois précédente, on remarque que del Potro et Djokovic sont largement en tête, respectivement chez les performeurs et chez les tocards. A noter toutefois que Nath n’a choisi ni l’un ni l’autre, ce qui à la mi-mars restait un pari, mais pourrait s’avérer intéressant pour cette deuxième partie de saison eu égard à l’état de forme de l’un et de l’autre. Les joueurs ayant été choisis à la fois en performeur et en tocard sont marqués en gras. Voici du reste la liste récapitulative de ces derniers :

Et enfin, voici le clou du spectacle, les résultats au 25 juin :

Et c’est donc Evans qui prend (provisoirement ?) la tête du classement, avec près de 800 points d’avance sur le deuxième ! Evans, mais qui es-tu au juste ? Montre-toi ! Vante-toi ! Le premier prix te revient… pour le moment. Marc s’en tire très bien également en s’octroyant la meilleure équipe de performeurs, soit le 2e prix, et la 4e place au général. Quant à l’équipe des meilleurs tocards, c’est l’inénarrable Evans qui remporte une nouvelle fois la mise avec, là encore, une avance substantielle sur son dauphin, Fred (toujours dans les bons coups celui-là !).

Pour le Karim d’Or, il convient pour le moment de féliciter Alex ! Bravo Alex ! Et merci, au moins c’est pas moi. Colin s’adjuge quant à lui le Karim d’Argent, et antsiran23 le Karim de Bronze. Le seul, le vrai, l’unique Karim, en revanche, défie tous les pronostics et se retrouve actuellement particulièrement bien positionné, à la 5e place ! J’ai donc le malheur de vous annoncer que nous sommes 49 participants à être derrière Karim à l’heure actuelle ! Même toi Antoine ! Et toi Fieldog ! Et moi aussi… Arno, dommage c’est pas passé loin. Bref, je veux pas dire, mais c’est carrément la honte. Pas de doute on est bien en 2012, apocalypse, zombies, Karim qui gagne, tout ça.

Mais vous voulez savoir pour qui c’est vraiment la honte ? C’est bien simple, les 6 participants qui se retrouvent avec un score général négatif. Nommons les coupables : antsiran23, Henri, Colin, Arthur, Quentin et donc Alex. Le fait que la grande majorité des membres aient au-dessus de zéro prouve une chose : sur 15-LT, on s’y connaît en tennis. Sauf les 6 larrons suscités ! Les pauvres n’y connaissent visiblement pas grand chose et une cure sévère de vidéos YouTube s’impose. Nous croyons tous en vous pour la 2e partie de saison. Ou à défaut pour G&D 2013…

Un petit mot sur les « retardataires » Nath et Mathias : pour l’instant, le pari du départ à rebours ne paie pas.

On peut constater autre chose : ce sont les équipes de tocards qui font la différence. Pour preuve, Evans qui n’est que 17e chez les performeurs mais 1er chez les tocards, ou encore Fred, 21e chez les performeurs et 2e chez les tocards. Il semblerait donc que l’on soit globalement plus doué pour pronostiquer ceux qui vont briller que ceux qui vont choir… Je vous laisse la liberté de l’interprétation psychologique, et vous rappelle quand même l’addendum du sieur Antoine rédigé à l’occasion de la précédente mise à jour :

« Tout participant qui n’aura pas publié un article sur 15love avant la publication des résultats définitifs sera automatiquement exclu de G&D 2012»
A bon entendeur… A vous les studios !

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Posteur à temps partiel, lecteur en intérim et assistant G&Desque.

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573 Responses to Grandeur & Décadence, épisode 2 : Vert-igo

  1. MacArthur 30 juin 2012 at 00:25

    Dans le haut du tableau les 1/4 devraient donner:

    Djokovic-Gasquet et Federer et Dr. Youzhny.

    Gasquet a quand même sacrément embêté le Djoker à Miami la dernière fois. le H2H affiche 6-1. Mais les deux ne se sont jamais affrontés sur herbe. Le Djoker devrait toutefois passer.

    Federer et Youzhny, c’est une histoire qui a commencé en 2000 avec en 2012, un 13-0 à la clé. Le Russe avait réussi à prendre un set au Suisse l’année dernière à Wimb. Mais le résultat final devrait être le même encore : une victoire de Federer. C’est surtout le festival de revers à une main qui vaudra le détour.

    • Antoine 30 juin 2012 at 00:45

      Youzhny ? Rien de certain contre Istomin..

      Certes Youz a éliminé Tipsarévic dans l’indifférence générale au point ou plus personne ne se rappelle que c’était supposé être l’adversaire théorique de Roger en 1/4 puisqu’il était TS8..

      Mais Istomin joue de mieux en mieux depuis un moment, Youz de moins en moins bien et leur classements sont désormais très proches. Sur une surface rapide, Istomin a à mon sens les meilleurs coups pour passer et notamment un meilleur service. ENtre les deux cela fait 1-1, une victoire sur terre pour Youz, une sur dur pour Istomin..

      Je ne serais pas surpris du tout que ce soit Istomin, un adversaire qui serait certainement plus coriace pour Roger que son punching ball habituel..

      • MacArthur 30 juin 2012 at 00:56

        Istomin est certainement un peu plus dangereux pour Federer que Youzhny. Encore plus depuis l’affaire Rosol :-)

        D’ailleurs Fed même disait: « I hope it does give many other players great belief in playing us in the future. »

  2. Sylvie 30 juin 2012 at 00:36

    Je viens de regarder le tableau de demain et ma première réaction a été de le lire deux fois en cherchant le nom de Nadal et en me disant « il ne joue pas demain? » avant de réaliser qu’il n’était plus dans le tournoi. Comme quoi, moi aussi cette défaite prématurée ne m’a pas encore pénétré le cerveau. J’ai encore du mal à réaliser que c’est vrai et pas du tennis fiction.

  3. Antoine 30 juin 2012 at 00:37

    COMMENT LES ROASTBEEFS ONT VOLE KARLOVIC…

    La totalité de la conférence de presse de Karlovic a été consacré à ses prétendues fautes de pied et cela mérite d’être lu en entier à mon avis, histoire de bien comprendre ce que les Roastbeefs appellent le fait play:

    « Q. What do you feel made the difference?

    IVO KARLOVIC: Foot‑faults. I don’t know what to say, but it was a little bit outrageous. In my whole life, ever since I was eight years old, whole life I didn’t do this many foot‑fault. It was like 11.

    It was never called when it was like 30‑Love or 40‑Love. It was always when it was 30‑All or in a tiebreak. I mean, what is this? Is it Davis Cup or is it Wimbledon?

    After this match, the whole credibility of this tournament went down for me.

    Q. Do you feel the fact you’re playing the home favorite was a factor in the decision?

    IVO KARLOVIC: Definitely, because it was 11 or I don’t know how many. But I don’t do them, foot‑faults.

    And, I don’t know, like always usually the linesmen, they always (indiscernible). I don’t know, in this match they didn’t.

    Q. You had a discussion with the umpire during the tiebreak. What did you say?

    VO KARLOVIC: No, then like after I don’t know how many, I stand a little bit back so they cannot call. They still did it, called. So it was outrageous, outrageous. It’s Wimbledon, Centre Court, and they do this. I mean, this is BS.

    Q. You’re clearly upset about it. Do you think you would have won without the foot‑faults?

    IVO KARLOVIC: You do the calculation. If these 10 points, I win? Who would have win? I don’t know. You do the math.

    Q. Obviously it must also get into your head when you’re preparing to serve.

    IVO KARLOVIC: That’s why I went back. I don’t know, like normally my left leg is on the line, but I went back and they still did it.

    Maybe I did it, but I don’t usually do it. In my whole life I didn’t do 11.

    Q. Did you ask the umpire why?

    IVO KARLOVIC: I didn’t. It is not my job. But, you know, I was focused on the match. I didn’t want to get too crazy over it because I would lose it. So I was trying to be focused.

    I feel cheated. On a Grand Slam, Centre Court, I don’t know what to say.

    Q. You said you’ve never done 11. What’s the most you’ve ever been called for and when was that?

    IVO KARLOVIC: One or two. I don’t even remember the last one. Yesterday was one also in a tiebreak.
    Q. Will you complain, take this further now?

    IVO KARLOVIC: I don’t know if there is anything I can do about it. Only if there should also be like Hawk‑Eye also looking at it so I could challenge it. But I don’t see how I can do anything about it.

    Obviously if they can do it here, then my whole ‑‑ I don’t know what to say. It’s like, I don’t know, future events, I don’t know what to say.

    Q. You see people blow up about individual line calls. You kept calm about it on court really.

    IVO KARLOVIC: Yeah, because I don’t know, I am a calm guy. But if I lose it, then I lose it. I go off the court.

    Q. You’re obviously upset because you thought you had a chance to win.

    IVO KARLOVIC: I had a chance definitely, definitely. But this 11 foot‑faults, it cannot go unwritten because this is outrageous.

    Q. Will you look back at the film of the recording of the match and see if it was properly done?

    IVO KARLOVIC: Maybe. I don’t know. I don’t know what I’m going to do. Right now I’m angry about it, little bit pissed, because I don’t expect it here. Even though it is against English guy who they always want to win, but I don’t expect it here.

    Q. But you don’t think Murray was in any way involved in that?

    IVO KARLOVIC: I don’t know.

    Q. You think Wimbledon are so desperate for Andy Murray to win, that’s what happened today?

    IVO KARLOVIC: Not Wimbledon, but whole England ‑ or UK, sorry.

    Q. You think they were biased?

    IVO KARLOVIC: Definitely. »

    Je crois que c’est assez éclairant…Il convient d’ajouter que la Murène a également été interrogé et que lui s’est montré correct disant ceci:

    « Q. He thought he had been unfairly treated because of his foot faults. Were you aware he was getting annoyed?

    ANDY MURRAY: There was a lot of foot faults in the match. Impossible for me to say whether they were foot faults or not. You can only look on the TV. And if he wasn’t foot faulting then he has a right to be upset, because there was a lot of them. But if he was, then you can’t do it. It’s not allowed.

    I can’t really comment on it unless I see it. I don’t know what they were saying on the TV. They must have had some pretty clear images of it ».

    Albion doit être détruite…

    • MacArthur 30 juin 2012 at 00:50

      Puisque Karlo a demandé de faire le calcul pour lui, je m’y suis collé:

      Karlo vs Murray: Total points won: 121-142

      S’il avait gagné ses 11 points de fautes de pied, il aurait quand même perdu le match à 132-142 :-)

      • Antoine 30 juin 2012 at 01:03

        Cela aurait plutôt fait 132-133 MacArthur….du moins si les fautes de pied ont toutes abouti à une double faute, mais ce n’est pas le cas…

        Mais de toute façon, on peut très bien gagner un match avec 10 points de moins que l’autre..Si les fautes de pied ont été comptées lors des tie break, des balles de break ou à 30A donnant alors une balle de break, il n’y en a pas besoin de 11 pour fausser un match…surtout quand le score a été 7-5 6-7 6-2 7-6…

        • MacArthur 30 juin 2012 at 01:05

          Je suis d’accord.

  4. Sam 30 juin 2012 at 00:45

    J’imagine qu’à la sortie du court, Courteau ne manquera pas de féliciter Bénneteau, « positif, match référence… » et gnagnagna. Et c’est vrai que c’est un match référence, pour un 30ème mondial. Une référence, de la loose. Car peut-être que si Courteau veut bien un peu secouer l’ami Julien, il pourra aussi lui poser quelques questions. Car tout bien considéré, sur l’ensemble du match, Julien a au moins aussi bien joué au tennis que Le Plus Grand Joueur de Tous les Temps, comme l’appelle Julien. Tellement plus grand joueur qu’il se permet de, sauf son respect, faire un paquet de montées ultra approximatives qui permettent à son respectueux adversaire de s’entraîner au passing, entre autres. Tout ça pour perdre à la fin, respectueusement. La question, c’est, à quel moment Julien B. a t-il décidé de perdre ce match ? Courteau doit le savoir, j’espère. Ce qui se voit en tous cas, c’est que, Julien B., 30ème mondial a délibérément choisi de laisser filer 2 sets devant le plus grand…LE troisième, pour commencer. L’excuse ? La « décompensation ». Après le gain des deux premiers, je dois récupérer. Et tout le monde de trouver ça normal. C’est à dire que le gus se dit tranquillement, « ben je l’ai bien mérité après ce que j’ai fait…E je le rechoppe au 4ème ». Réveilles-toi. C’est Federer en face, et tu oses t’autoriser un truc pareil. Tu oses te dire que, de toutes manière, au 4ème je serai frais, et ça repartira. On voit ce que ça a donné, bien joué. Sous ces airs modestes, c’est là un sacré péché d’orgueil, ou bien c’est une stratégie de looser qui cherche à légitimer sa défaite, au moment même où il joue et n’a pas encore perdu. Je penche pour la deuxième. Je vois que Fed a un mental en béton, c’est plus que vrai, les autres ont aussi parfois un mental en fromage blanc. Moi, si un jour je mène deux sets zéro contre Fed, j’attaque le troisième en mettant la putain d’ultra gomme, par respect pour le Plus Grand.
    Comme si cela ne suffisait pas, Julien B. a aussi donné le 5ème. Soi-disant bobo. Qu’on ne vienne pas me dire que le physique à lâché, ou bien que l’on m’explique par quel sortilège ce brave physique cède à cet instant là, genre 1/1 au 5ème. Est-ce que tu veux gagner, oui ou non ? Et si ce physique a lâché à cet instant là, ça en dit long sur l’état de stress et de tension de Julien B. à la fin du 4ème…Qu’est ce qu’on a vu au 4ème ? Julien B. mettre en place son jeu de gars reposé du troisième, Ok Fed un peu mieux (tu m’étonnes…C’est con, hein Julien), et un tie break, avec un moment intéressant où, de mémoire approximative, vers la fin (4/5 ?), Julien a gagné un point un peu chanceux où le passing de Fed a heurté la bande, ralenti, Julien fait le ^point derrière pour ensuite adopter une attitude et des mimiques genre « c’est dingue ce point, j’y crois pas ». Il gagne un point sur un coup de bol, et le point derrière, grosse boulette. Tout ça pour dire qu’il y a eu un instant, furtif, en fin de tie break ou Benneteau a abdiqué, non, même pas, refusé de gagner. C’est ça que j’ai vu. L’autre en face n’a pas bougé, on connait la suite.

    • Antoine 30 juin 2012 at 00:59

      Une simple question Sam: as tu réellement vu le match ?

      Je te pose la question parce que ton propos est si éloigné de tous les comptes rendus du match que j’ai pu lire (celui de l’Equipe, celui du site de Wimbledon, de l’ATP etc…) et des deux défilés complets du match en direct que l’on trouve également sur ces deux sites (Wimby, l’Equipe), jeu par jeu et même point par point quand c’était important, que j’ai du mal à croire que tu ais vraiment pu voir ce match..

      Et a dire vrai, si tu l’as vu, je pense que la lecture de ton billet me plonge dans une sidération encore plus grande.

      Je crois qu’il faut le garder en mémoire comme un best of des comptes rendus de match pour les 15 Love awards de la fin d’année…

      Extrêmement original et très très étonnant, c’est sûr !

      • Sam 30 juin 2012 at 01:08

        J’ai vu le match à partir de, je crois la balle de set du deuxième. Je comprends que mon propos puisse paraître un peu « iconoclaste », si c’est ça, et surtout, pour gagner en certitude, il faudrait que je m’impose un visionnage du tie break du 4ème, ce qui ne m’enchante pas. Toujours est-il qu’en matière de « mental », je suis troublé par l’impression de quasi « pré-scénarisation » des choses, du type « je me refais la cerise après le 3ème car je dois récupérer ». Le fait que cela puisse être admissible par le joueur, et le coach, me rend perplexe. Même chose pour le cinquième. Même si je dois faire passer Lendl pour un G.O, si j’étais entraîneur, je serai furibard à propos de cette « blessure ». Je veux bien entendre la réalité mécanique des muscles et du physique. Mais, la tête commande…

        • Antoine 30 juin 2012 at 01:34

          En fait, Sam, je me pose maintenant une deuxième question puisque tu te demandes à quel moment Bennetteau a décidé de paumer ce match. Cela pourrait bien être à chacune des 5 fois ou il s’est retrouvé à deux points du matchs dans le 4ème set, c’est quand même le meilleur moment, non ?

          Comme je trouve le déroulement de ce match pour ma part très comparable à celui de Jo contre Djoko à Roland Garros, à la seule différence que Jo avait perdu le premier et gagné le second et que Bennetteau a fait l’inverse et que tu as peut être vu cet autre match, quel est ton sentiment à ce sujet: Jo a t il décidé de perdre ce match contre Djoko lorsqu’il a eu ses 4 balles de match ou l’avait il décidé bien avant à ton avis ?

          • Sam 30 juin 2012 at 02:03

            Je crois qu’il faut que je sois plus clair par ce que j’entends par « décidé ». Bien entendu, personne, du moins je l’espère, ne décide sciemment de perdre. Ce que je veux dire par là, c’est que j’émets l’hypothèse qu’il puisse exister des moments, perceptibles en tous cas chez Benneteau aujourd’hui (chez Tsonga je ne sais pas, et du reste, il n’est pas une vingtaine de places devant par hasard), où quelque chose dans le cerveau se créé et empêche de gagner. Ce quelque chose aujourd’hui a peut-être pu être le fait de se projeter dans une victoire, pas n’importe laquelle, une contre Fed à wimby, qui arrête une de ses innombrables séries en court et autres records. Est-ce qu’il n’y aurait pas eu, par hasard, une particule de Benneteau qui se serait dit: « suis-je l’homme qui peut faire ça ? ». Le respect affiché par Benneteau à la sortie me laisse penser qu’il est bien possible que dans le tie-break, là où seule l’absence totale de doute et la conviction de « Je vais gagner » sont requises, que rien d’autre ne doit venir perturber la bête, se soient immiscées ces pensées que l’on appelle « parasites ». Ce que j’appelle un peu hâtivement « décider de perdre ». En réalité, c’est plutôt « accepter ». De fait, d’une manière aussi un peu extrémisée, je vois la défaite au cinquième, avec l’alibi de la blessure, comme un soulagement pour cette partie du cerveau de Julien.

            • Antoine 30 juin 2012 at 02:14

              Je ne crois pas que je vais commenter davantage ton post qui va sûrement susciter beaucoup d’intérêt d’autant que les affirmations qu’il contient sont très nombreuses, comme le fait que Bennetteau aurait balancé deux sets ou qu’il n’avait aucun problème physique au cinquième set alors que beaucoup d’observateurs ou de téléspectateurs ont cru remarquer qu’il semblait atteint de crampes, ce que l’intéressé a d’ailleurs dit dans son interview d’après match mais peut être ont ils mal vu et Bennetteau a t il menti à ce sujet ? Qui sait ?

              • Sam 30 juin 2012 at 02:22

                « balancé », non. Mais pour ce qui est de l’intensité qu’il a pu mettre dans ces 2 sets, c’est clair.
                En ce qui concerne ses crampes, si ce sont des crampes, ok, il a eu des crampes. Pourquoi apparaissent-elles à ce moment là ? Pourquoi Roger – avec son « mental- n’en a-t-il jamais ?

                Accessoirement, où vois-tu des affirmations ? Je mets du conditionnel et des « hypothèses » partout ?

            • inès 30 juin 2012 at 14:35

              Ce n’est ni décider de perdre, ni accepter de perdre. C’est plutôt le fait que le joueur « moyen » qui hisse son niveau contre un top player joue à la limite de la rupture.
              Par contre le top player comme Federer se dit qu’il peut mieux jouer. L’un est au maxi et pas l’autre. Il ne faut pas grand chose pour que les plateaux de la balance se rééquilibre. Le joueur « moyen » prend une respiration et la domination change de camp.

  5. Antoine 30 juin 2012 at 02:16

    Tiens à propos de commentateurs et de prédictions, il y en a une que j’ai trouvé pas mal dans un article de ce matin de Peter Bodo, à propos du match à venir de Federer contre Bennetteau:

    « Neither Novak Djokovic nor Roger Federer is apt to experience a Rosol moment today, although Radek Stepanek’s comfort up at the net and willigness to attack could surprise the no. 1 seed. Having watched Benneteau whomp on Michael Russell the other day, I saw nothing that makes me think he’s anything but cannon fodder for the Mighty Fed. Benneteau is 30, and too big as well as too slow. That’s a deadly combination (in Fed’s favor). »….

  6. Antoine 30 juin 2012 at 03:27

    @Sam:

    A propos du mot « balancer » et des quelques passages ou je lis ce qui m’apparaît pouvoir être classé parmi ce que l’on appelle habituellement des affirmations:

    « Ce qui se voit en tous cas, c’est que, Julien B., 30ème mondial a délibérément choisi de laisser filer 2 sets » (..) « Le troisième, pour commencer. L’excuse ? La « décompensation »

    A propos du fait d’avoir laissé filer le 3ème set, tu poursuis ainsi:

    « Sous ces airs modestes, c’est là un sacré péché d’orgueil, ou bien c’est une stratégie de looser qui cherche à légitimer sa défaite, au moment même où il joue et n’a pas encore perdu »

    A propos du mental de Bennetteau:

    « Je vois que Fed a un mental en béton, c’est plus que vrai, les autres ont aussi parfois un mental en fromage blanc »

    A propos du 5ème set et des prétendues crampes de Benneteau:

    « Comme si cela ne suffisait pas, Julien B. a aussi donné le 5ème. Soi-disant bobo. Qu’on ne vienne pas me dire que le physique à lâché, ou bien que l’on m’explique par quel sortilège ce brave physique cède à cet instant là, genre 1/1 au 5ème.Est-ce que tu veux gagner, oui ou non ? »

    A propos du tie break du 4ème set:

    « Tout ça pour dire qu’il y a eu un instant, furtif, en fin de tie break ou Benneteau a abdiqué, non, même pas, refusé de gagner »

    Effectivement Sam, tu mets des conditionnels et des hypothèse partout comme tu le soulignes et seul un esprit aussi mal tourné que le mien peut y déceler de vagues traces d’affirmations..

    Au moins à une reprise. Tu n’exclues pas en effet qu’il ait pu avoir des crampes en donnant une explication au cas ou elles se seraient effectivement produites:

    « Et si ce physique a lâché à cet instant là, ça en dit long sur l’état de stress et de tension de Julien B. à la fin du 4ème… »

    Effectivement, à ce moment là, Bennetteau était sans doute stressé et tendu vu que Federer venait de recoller à deux sets partout et qu’il venait à 5 ou 6 reprises, et notamment dans le tie break, de passer à deux points du match, sans succès, et qu’il devait se douter que ses chances de gagner devenaient subitement assez réduites…..C’est souvent une cause de stress chez un joueur quand il affronte l’un des meilleurs et se retrouve dans cette situation…

  7. Elmar 30 juin 2012 at 08:22

    Sur le troisième set et la décompensation: c’est un phénomène juste humain aprèa un moment particulièrement intense comme la fin du deuxième où Benneteau a dû mobiliser toutes ses ressources mentales pour sauver trois balles de sets puis remporter le TB. En plus ce début de set est le moment où Rog se met à mieux servir et à être plua agressif. Et paf, en 10 petites minutes, il se retrpuve mené 4-0 et le set était plié.

    Mais, je le répète, il est normal d’acoir des phases où l’on est un peu moins intense dans un match où il acait été irréproxhavle jusque là. Il n’y a que deux joueurs qui ne connaissent jamais ce genre de fléchissement et ce sont ces deux joueurs sur lesquels j’ai le plus de soupçons, précisément pour cette raison bien plus que pour leursperformances physiques.

    Franchement, Bennet’ a fait un effort monumental pour emporter le 2ème et lui reprocher 10 minutes d’intensité moindre, c’est gonflé.

    Sur le 5ème, il eat bien possible que le stress ait occasionné cette gêne physique mais là encore, difficile de lui en faire le reproche. En plus, je pense qu’il était déjà gêné en fin de 4ème et que Fed l’avait remarqué, raison pour laquelle il a insisté sur le service slicé sur le coup droit de Bennet qui n’avait plus les appuis suffisants pour bien retourner. Malgré cela, le Français a failli ganger ce set ce qui prouve des ressources mentales et une volonté considérables.

    Le moment où il a été visuellement visible qu’il lâchait l’affaire, c’est à 5-1 30-0 quand il commence à faire des mimiques du genre « putain c’est pas passé loin ».

  8. Patricia 30 juin 2012 at 09:02

    Pendant que d’autres perdaient les eaux, je passais une soirée fort agréable sur le match de Richard/Almagro, (assez confiante que Doudou allait remonter). Même si l’affreux petit Nicolas ressemble à Sarko d’une façon troublante, et que je n’ai pas vraiment goûté son jeu sur terre, j’ai pris plaisir à le voir sur gazon. A propos, les éternels « l’herbe c’est de la TB », franchement… y a qu’à voir comment le jeu est différent ! alors la différence ne permet plus forcément d’éliminer certains types de jeu, mais la variété se ressent quand même sacrément ! L’explosivité incroyable d’Almagro sur terre est bridée par le lift à la louche et le culte du rallye. Là, avec un Richard qui servait super bien (mieux qu’Almagro), et qui a sorti toute la panoplie du jeu sur herbe – excellent à la volée – Almagro laissait parler son bras et ça faisait des missiles aux trajectoires pures. Quand à Richard, il composait très intelligemment et enfonçait le clou à grands coups d’aces. Bref, quand vous n’en pouvez plus, songez à faire un tour dans le jardin !

    • Kissifrott 30 juin 2012 at 10:29

      « A propos, les éternels « l’herbe c’est de la TB », franchement… y a qu’à voir comment le jeu est différent ! alors la différence ne permet plus forcément d’éliminer certains types de jeu, mais la variété se ressent quand même sacrément ! »

      Exact, je n’ai d’ailleurs cessé de l’évoquer… Monaco, par exemple, ne frappe jamais complètement ses coups sur herbe : il n’a pas confiance ses appuis sur cette surface, et il a visiblement toujours peur que sa balle sorte de 3 mètres. Djoko, lui, réussit à dompter la surface, mais il souffre du même problème : face à stepanek il a raté consciencieusement tous les coups classiques du gazon (amorties, volées, tout ce qui exige du toucher) alors que le tchèque servait, volleyait et sliçait avec une efficacité maximale.

  9. Kissifrott 30 juin 2012 at 10:16

    Je reviens sur le thème évoqué par Sam au sujet de benneteau : « Tout ça pour perdre à la fin, respectueusement. La question, c’est, à quel moment Julien B. a t-il décidé de perdre ce match ? » ou tout du moins « accepté » de perdre ?

    On peut rajouter aussi les 2 faits suivants comme variantes de cette problématique :
    - la victoire de la bombe rosol sur rafa, qui a visiblement inspiré stepanek contre djoko (et peut-être même benneteau contre le Maître)
    - la décla de richie avant d’affronter mayer en 1/8 « Je suis souvent en deuxième semaine des tournois du Grand Chelem, mais j’ai du mal à passer le cap. J’espère que cette fois cela se passera bien. Au moins c’est un match à ma portée, ce n’est pas comme si je rencontrais Djokovic », suggérant déjà explicitement qu’il ne croit guère en ses chances au tour suivant qui aurait lieu contre djoko!!!

    oui, rosol s’est posé peu de questions pour conclure contre rafa, mais 1/il a eu l’interruption du toit pour se remettre la tête à l’endroit et 2/il disposait d’un argument définitif avec son énorme service. Par ailleurs, quel sera l’avenir de rosol après cet exploit isolé à 26 ans, lorsqu’il sera attendu par l’adversaire et que lui-même sentira la pression de son tout nouveau statut ?

    Donc benneteau a-t-il « accepté » la défaite au moment de conclure ? Sans doute, mais c’est la loi de la hiérarchie. Tsonga aurait-il davantage forcé la victoire en pareille situation ? Probablement, encore que ça n’aurait pas nécessairement suffi, et qu’il aurait d’ailleurs fallu confirmer au tour suivant, ce que tsonga ne fait que trop rarement (même s’il n’est quand même pas au point du météore gulbis)

    Croire en soi au moment de conclure sans trop respecter l’adversaire, c’est donc effectivement nécessaire. Mais ça suppose une forme d’égo qui n’est pas toujours compatible avec l’obligation de battre aussi d’autres adversaires plus « médiocres » dans les autres tours. Et il y a aussi la part d’ombre dont rosol et stepanek sont les meilleurs exemples : chacun des 2 a un caractère de m… qui les pousse à jouer une provoc minable contre leurs adversaires sur le court. Cela peut certes payer au cours d’un match isolé, mais c’est pas pro et cette attitude ne marche pas sur la durée.

  10. Sylvie 30 juin 2012 at 10:36

    Je rebondis sur les propos de Sam. On n’a vraiment pas du voir le même match. Je te trouve d’une dureté incroyable envers un joueur de 30 ans qui revient de blessure et qui a tout donné sur le terrain. Le troisième set, je ne pense pas qu’il se soit volontairement économisé. Il connait Federer et sait pertinemment que les joueurs de ce niveau sautent sur la moindre opportunité. S’il avait pu gagner en trois, il l’aurait fait. Mais après deux sets de haut niveau contre un joueur de ce calibre (j’imagine que l’intensité physique et mentale doit être au sommet), il est normal qu’il ait un peu décompressé au début du 3e. Rappelons-le Federer n’était pas catastrophique aux deux premiers sets. Il était juste moins bon que Benneteau parce que ce dernier a su forcer sa chance enjouant à très haut niveau. On imagine ce que cela a du lui coûter. Au 4e, il donne tout alors qu’il est certainement déjà atteint physiquement. Mais il sait qu’il ne doit pas jouer 5 sets car il a peu de chances de tenir. Il met toutes ses forces dans la bataille, il est héroïque mais… il perd. Normal que derrière, comme Tsonga contre Djoko, il ait un relâchement total du corps et de l’esprit et que le rouleau compresseur lui passe dessus.

    Si Benneteau n’est que top 30 c’est qu’il n’a pas les qualités mentales ou physiques pour tenir ce niveau pendant cinq sets, du moins pas face à un Federer. Mais il aurait pu gagner en quatre. La différence se fait sur la capacité à gérer le match, physiquement et mentalement. La même différence qui se fait aujourd’hui entre Federer et ses adversaires plus jeunes du top 3.

  11. antsiran23 30 juin 2012 at 10:51

    J’ai regardé le match jusqu’à la fin du 4ème set (je ne doutais plus de l’issue du match). Benneteau n’a quasiment rien loupé. A part ce coup de mou sur le 3ème et début du 4ème. Il a sauvé ses balles de break en jouant des coups de folie. De ces coups que tu rêves de réaliser. De quoi mettre le doute dans l’esprit de Federer. Il faut juste admettre que JB a fait un match incroyable. Les 2 premiers sets étaient ahurissants. Je trouve que Fed a du mérite d’avoir résisté. Il n’avait pas les armes pour gagner au début. Contrariété du court couvert ? Vitesse de balle ralentie ? En tout cas un Federer en recherche de sensations face à JB en feu. Rosolien. Nadal aurait perdu. On l’a vu. Federer a résisté. Admirable. J’ai été bluffé. Et suis convaincu qu’un match comme celui-là le rend plus fort pour la suite.

    Et une image sublime d’un Federer qui va chercher un coup de débordement sur son revers. Le ralenti pris latéralement le montre se précipiter vers cette balle quasiment accroupi. Au ras du sol. Comme un chat. Dans un équilibre absolu. Pour finir par un revers fulgurant frappé à 10 centimètres du sol pour atteindre le bout de la ligne du couloir de JB. Gagnant ! Une merveille. Des images comme celle-là me comblent. Un geste d’effort physique et technique qu’il est seul au monde à nous offrir.

    Merci JB pour ce match qui a poussé Federer à faire preuve d’un mental à toute épreuve. Et merci Fed de nous offrir l’image de cet accomplissement sportif, fait d’équilibre, de puissance. Juste beau.

    • Kissifrott 30 juin 2012 at 10:57

      « Contrariété du court couvert ? Vitesse de balle ralentie ? »
      la fermeture du toit donne au contraire un court indoor où la balle circule plus vite

  12. Sylvie 30 juin 2012 at 11:00

    Je reviens sur le mental de Federer. Ses fans déçus pointent souvent sa « nonchalance », son manque d’émotions visibles quand il est mené mais on voit qu’hier c’est ce calme qui lui a servi. Comme Goffin avant lui, Benneteau a souligné que c’est cette absence de frustration visible, ce calme malgré le score qui l’a frappé.

  13. Sylvie 30 juin 2012 at 11:06

    Je cherchais Rosol dans la programmation d’aujourd’hui, j’ai eu du mal à le trouver. Il l’ont mis sur le 12 ! Pourtant face à Kohlschreiber, cela peut donner un match intéressant. Il y a de beaux duels aujourd’hui : Nishikori/Del Potro, Goffin/Fish, Baker/Paire. Je ne pense pas que Roddick vienne à bout de Ferrer mais qui sait ?

  14. Jérôme 30 juin 2012 at 11:09

    Je reviens sur la question de l’herbe. Quand on dit que l’herbe est devenue une quasi terre battue verte, on fait référence à la fin du tournoi quand les terrains sont bien pelés. En 1ère semaine, c’est nettement plus rapide car le terrain n »est pas pelé ou n’est que peu pelé.

    Et c’est bien pour ça que Nadal à toujours été beaucoup plus vulnérable en 1ère semaine qu’en 2ème semaine de Wimbledon.

    Sur le mental de Benneteau, je trouve que lui reprocher son mental de « loser » est un contresens total et absurde. Benneteau à fait preuve d’un mental de d’arriver admirable. Il a joué un des meilleurs matches de sa vie, comme d’ailleurs à Bercy 2009. Il a tapé à fond comme Rosol, et ce faisant il a surconsommé ses réserves physiques et mentales. Il fallait que ça passe en 4 sets. Federer ayant su réhausser son niveau de jeu à partir du 3ème set, Benneteau n’avait plus de solution. Il a tout donné pour tenter d’arracher le 4ème set. Ça n’est pas passe loin mais c’est alors Federer qui faisait le jeu.

    Le contrecoup au 5eme set est logique. Federer aussi en a subi de pareils (OA 2005, USO 2009). Sampras aussi en demi de l’OA 2000 contre Agassi.

    Et sinon, je me demande pourquoi les médias relaient aussi peu l’énorme scandale de la triche des juges de ligne de ce Wimbledon pour faire gagner Murray. Karlovic à dit les choses cash en interview et quasiment personne ne s’en fait l’écho. Les brits sont des faux monnayeurs, des pirates, des tricheurs ! J’en appelle à Du Guesclin, Dunois, Jeanne d’Arc, de Clisson, au maréchal de Saxe, à Rochambeau, Napoléon et toute la bande ! Faut qu’on les boute, ces … tuuuuuuuuut !

  15. Kissifrott 30 juin 2012 at 11:24

    « Quand on dit que l’herbe est devenue une quasi terre battue verte, on fait référence à la fin du tournoi quand les terrains sont bien pelés. En 1ère semaine, c’est nettement plus rapide car le terrain n »est pas pelé ou n’est que peu pelé. »

    non seulement c’est faux, mais ça l’est naturellement de plus en plus au fil des années : car l’usure de l’herbe se produit derrière la ligne de fond de court, où les joueurs courent et où la balle n’est évidemment pas censée rebondir (je crois même que ça s’appelle des « fautes »). Au contraire, il y a 20 ou 30 ans, l’usure avait lieu aussi aussi à l’intérieur du court, près du filet, et la raréfaction du gazon à l’intérieur du court avait donc fatalement une influence à mesure qu’on avançait dans le tournoi.

    comme je l’ai déjà évoqué, tout au plus pourrait-on alléguer pour aujourd’hui que la capacité de déplacement des joueurs le long de la ligne de fond de court est meilleure en fin de tournoi qu’en début de tournoi.

    • David 30 juin 2012 at 11:47

      Une meilleure capacité de déplacement due à l’herbe transformée en terre derrière la ligne induit que les joueurs sont plus souvent sur la balle et que les conditions de jeu sont de ce fait ralenties.

      • Kissifrott 30 juin 2012 at 12:00

        ah ben oui, c’est vrai que si des sportifs se mettent à courir, c’est plus du jeu…

    • Bapt 30 juin 2012 at 11:54

      L’usure a lieu derrière la ligne de fond de court mais aussi devant, notamment à l’endroit où l’on sert au centre. Il y a aussi une légère usure au niveau des carrés de service, « légère » car les joueurs vont de nos joueurs peu au filet. Dans les faits, les services ne sont pas ralentis lorsqu’ils tombent dans le carré.
      Par contre, je pense quand même que l’usure aux alentours de la ligne de fond facilite le jeu du fond du court.
      Les deux dernières finales ont été gagnées du fond malgré quelques efforts de Djokovic pour monter.

      L’usure était très forte dans les années 70, mais moindre dans les années 80, il me semble.
      En 2000, le gazon est dans un état très correct pour une finale :
      http://www.youtube.com/watch?v=TLelx4w228E

    • Jérôme 30 juin 2012 at 12:05

      Est-ce que tu as juste regardé le terrain du Centre Court en fin de tournoi, Kissifrott ?

      Ce n’est pas que derrière la ligne de fond que le terrain est pelé. Il est pelé aussi dans le court devant la ligne de fond tout simplement parce que, les joueurs jouant désormais un jeu essentiellement de fond de court à Wimbledon, celui qui dicte l’échange rentre dans le court comme sur les autres surfaces et marche sur la ligne de fond et même un peu en dedans.

      Il y a 20 ans, l’herbe était usée :
      - derrière la ligne de fond,
      - dans l’axe central vers le filet puisque les joueurs montaient énormément,
      et devant la ligne des carrés de service car pour beaucoup volleyer ils couvraient beaucoup leur filet.

      Désormais, c’est uniquement devant et derrière la ligne de fond que l’herbe est pelée.

      Par ailleurs, comme on l’a déjà évoqué avec Antoine, la terre dans laquelle est plantée l’herbe se trouve être aujourd’hui beaucoup plus tassée, beaucoup plus dure, ce qui a pour effet de relever les rebonds.

      Ceux qui suivaient Wimbledon il y a une vingtaine d’années se rappellent qu’Edberg qui était alors la référence du classicisme sur gazon et qui avait les déplacements les meilleurs et les plus rapides sur herbe, posait quasiment le genou de la jambe arrière au sol quand il frappait ses passings de revers. Tennis Mag ou le Monde du tennis ont publié quelques très belles photos de ces frappes.

      Tu peux enfin y ajouter les balles, désormais quasi-frelatées qui, frappées dans les mêmes conditions et à la même vitesse en partant de la raquette d’un joueur, arrivent 15 km/h moins vite qu’avant dans la raquette du relanceur.

      Cette évolution des conditions de jeu, de vitesse et de rebond des balles ont eu 2 effets :
      - d’une part elles ont permis à Nadal de faire 5 finales dont 2 titres remportés à Wimbledon en continuant à jouer comme un super-Vilas, ce qui n’était jamais arrivé de toute l’histoire de Wimbledon.
      - mais d’autre part, elles ne protègent pas totalement Nadal des très très gros cogneurs à plat qui ont aussi un peu plus de temps pour ajuster leurs énormes coups frappés avec des gestes amples, surtout parce que Nadal ne peut s’empêcher d’arrondir beaucoup ses trajectoires (Soderling, Isner, et aujourd’hui Rosol).

      Car globalement, un terrain fait de gazon même Pelé donne, et c’est fort heureux, un avantage important aux joueurs qui prennent l’initiative, qui attaquent et prennent l’initiative, qui créent du jeu.

      Ce qui est un fait incontestable, c’est que les conditions de jeu sont beaucoup plus lentes aujourd’hui qu’il y a 10 ans. Qu’elles sont même plus lentes aujourd’hui qu’il y a 5 ans, et qu’elles sont toujours plus lentes en fin de tournoi qu’en début de tournoi.

      • Kissifrott 30 juin 2012 at 12:45

        « Ce qui est un fait incontestable, c’est que les conditions de jeu sont beaucoup plus lentes aujourd’hui qu’il y a 10 ans »

        mouais et bof bof bof, il suffit pas de le répéter à l’infini pour que ça devienne vrai : c’est pas parce que les joueurs sont des athlètes plus accomplis et davantage capables de courir que ça « ralentit » le jeu, et même au contraire. Il y a sans doute moins de faux-rebonds sur herbe et les balles rebondissent un peu plus haut, ok, mais c’est pas pour autant que les balles circuleraient moins vite dans l’air (surtout quand elles sont frappées à pleine puissance avec les raquettes et les cordages modernes)

        comme je l’ai déjà évoqué, si certains sont nostalgiques d’un jeu très ludique à fort degré de prise de risque près du filet, ils pourraient considérer l’influence des nouveaux cordages (qui permettent des coups gagnants en courts-croisés aussi bien qu’en passings définitifs) ainsi que la froide et implacable professionnalisation attachée aux enjeux financiers démesurés du sport moderne.

        Pour voir du « jeu amusant, varié et détendu », il faut assister à des matches de club amateurs (et encore, c’est même pas sûr…) ou à des matches d’exhib dépourvus d’enjeu (là, c’est sûr). Il est vrai qu’on peut se demander, au-delà des déclas de langue de bois des joueurs sur leur « passion pour le tennis », s’il reste une dimension ludique dans le tennis, mais c’est la rançon inévitable du succès financier. On peut s’interroger aussi, plus largement, sur le bon sens d’une société occidentale qui semble mettre toutes ses « valeurs » dans le « sport » comme le firent bêtement les malheureux spartiates : trop d’argent, trop de pression déplacée, le jeu spontané disparaît, et la philosophie de vie sous-jacente est en carton-pâte.

        Le plus drôle, à mes yeux, c’est miami : un public de vieux retraités assis dans leurs gradins, qui paient assez cher pour voir des jeunes courir à leur place. Le sport par procuration, c’est peut-être de l’argent (sûrement, même), c’est peut-être même une distraction (ça l’est pour moi), mais ça reste pour le moins assez étrange et ambivalent.

        • Jérôme 30 juin 2012 at 13:10

          « mouais et bof bof bof, il suffit pas de le répéter à l’infini pour que ça devienne vrai »

          Non, en effet. Mais quand on le répète comme à peu près tous les joueurs actuels du circuit et les joueurs retraités qui acceptent d’évoquer le sujet (Nadal ne va évidemment pas en parler puisque le ralentissement est dans son intérêt), je pense que la contestation pour la contestation est bien vaine.

          Bien sûr que l’évolution des matos (raquettes, cordages et balles) a aussi contribué à cette évolution, mais ça aussi on l’a souvent dit. Donc je comprends bien que tu veuilles contester par principe, mais je ne vois guère l’intérêt de continuer.

          • Patricia 30 juin 2012 at 14:04

            Je trouve le débat très complexe puisque, même s’il y a consensus pour dire que les conditions de jeu sont très ralenties, je lis souvent des avis contradictoires sur l’effet de l’humidité et de la pluie…

            En revanche, je ne pense pas qu’on puisse assimiler la variété à la seule existence du service-volée systématique, ou au fait que certains joueurs perdent leur avantage contre d’autres, ou qu’on retrouve toujours les mêmes en finale.

            1) Les conditions hyper-spécifiques créaient un jeu hyperconditionné, ce qui fait que dans un tournoi, justement, tout le monde jouait pareil. Les têtes changeaient d’un tournoi à l’autre, mais il y avait moins de variété au sein d’un même tournoi.

            2) Les joueurs ont perdu dans l’ensemble la faculté de s’adapter, ce qui fait qu’ils sont peu nombreux à bien savoir se déplacer sur terre battue. Mais cette perte de spécificité là fait moins de malheureux !
            Notons que c’est cette spécificité du déplacement, toujours bien présente, qui amène Nadal à enquiller 7 RG. Nadal n’est pas avant tout un joueur de dur lent qui profiterait du nivellement pour se goinfrer sans vergogne et sans un art particulier…

            3) le fait qu’on retrouve les mêmes têtes est me semble-t-il plus lié à l’hyper domination de 4 joueurs qu’au nivellement des conditions de jeu ; avec 4 GC très différents, et 4 hyper spécialistes très dominants, on aurait la même chose. Alors que le nivellement des conditions devrait permettre en théorie à plus de concurrents de s’aligner, donc à plus de variété chez les gagnants.

            4) Non seulement le nivellement relatif amène une plus grande variété de jeu et de joueurs dans un même tournoi, mais c’est aussi le cas au sein d’un même match – en tous cas sur gazon ! sur le Gasquet/almagro d’hier, j’ai vu du chip and charge, du service volée, des montées à contre temps, du jeu en toucher, du parpinage, des balles molles, du slice, des rallyes… J’ai vu aussi Gasquet mettre 3 sets à Almagro alors qu’il est écrasé sur terre par son tennis (alors qu’on sait que Richard aime beaucoup la surface). C’est simplement que l’herbe lui permet de jouer autrement.

            En résumé, je ne conteste en rien le ralentissement des conditions de jeu, mais je constate une persistance des spécificités de la surface qui favorise justement un jeu nuancé !

  16. David 30 juin 2012 at 11:50

    On dit qu’il va y avoir un finaliste différent cette année mais il reste Roddick dans le tableau de Murray ! Roddick qui semble retrouver de l’allant depuis Eastbourne. L’occasion d’un baroud d’honneur ? La performance serait belle mais il faudra déjà passer le pou cet aprem, ce qui sera loin d’être facile…

  17. Sylvie 30 juin 2012 at 12:05

    Nadal lui même avait dit préferer les conditions de deuxième semaine car l’herbe y est plus lente du fait de l’usure. Il doit savoir de quoi il parle, j’imagine. D’ailleurs, à Wimbledon, il toujours eu du mal en première semaine avec des matches très accrochés où il a frisé la correctionnelle, plus qu’en deuxième hormis la finale.

    • Jérôme 30 juin 2012 at 12:14

      Je confirme : je les ai cités sur le fil précédent : 2005, 2006, 2007, 2008 et 2010. Hormis 2011, à chacune de ses participations, Nadal a du livrer des matches en 5 sets ou en 4 sets très serrés dans les 4 premiers tours de Wimbledon.

      Jeudi, il a eu la malchance de tomber sur un berserk d’1,96m qui a joué à un niveau de folie, et tout particulièrement lors du 5ème set où il ne frappait quasiment que des aces (impression visuelle gardée en mémoire = 2 aces par jeu de service) et des coups gagnants à plat d’une puissance inouïe.
      Face à un adversaire on fire comme Rosol, un cador peut s’en sortir aux nerfs à condition de réussir à faire jouer l’adversaire où en lui enlevant du temps. Et pour enlever du temps, il faut jouer à plat et prendre la balle très tôt.
      Or le jeu naturel de Nadal, c’est d’arrondir les trajectoires, ce qui emmène la balle au niveau idéal pour les grands cogneurs.
      Et quand Nadal a voulu trouver une alternative, il a tenté de ralentir le jeu en usant à tort et à travers du revers slicé. Or comme il devait jouer ses revers slicés sur de très grosses frappes fusantes de Rosol, Nadal renvoyait ainsi à Rosol (j’ai failli écrire Soderling) des balles flottantes, trop lentes et montant trop gaut alors que les joueurs du dimanche que nous sommes savons bien que contre un cogneur fou, un bon slice doit être plongeant.

  18. Jérôme 30 juin 2012 at 12:18

    Et pour ce qui est de Murray, parmi les gros obstacles sur sa route vers une finale, je pense qu’on aurait tort de sous-estimer Tsonga. Il est à mon avis beaucoup plus dangereux pour Murray que Roddick.

    Jo, lui, ne gambergera pas et il a trouvé le style de jeu qui lui convient bien sur gazon : à fond, à fond, à fond. Alors que Murray, lui, côté mental, ce n’est pas ça.

    Je continue, comme parié au RYSC, de penser que la finale la plus probable est un Federer-Murray. Mais il y a aussi la possibilité que ce soit Tsonga qui aille en finale.

  19. Kissifrott 30 juin 2012 at 12:58

    baker vs paire en ce moment, le match du talent qui peut enfin mettre tout le monde d’accord http://www.sportlemon.tv/v-4/2/6/v-420656.html
    évidemment, je suis pour baker

    • Pat 30 juin 2012 at 14:03

      Il y a une raison évidente à préférer Baker à Paire ? (à part le fait que Paire soit français)

      • Kissifrott 30 juin 2012 at 15:00

        tout simplement parce que baker utilise son cerveau (et que son parcours relève d’une recovery naturellement réjouissante) alors que paire est à peu près aussi frustrant à suivre qu’un gulbis
        bon, je concède que le laconisme de mon post précédent pouvait prêter à confusion…

  20. Le concombre masqué 30 juin 2012 at 13:38

    Salut à tous, alors pour ma pomme c est pas compliqué j’ai découvert la défaite de nadal avec l article deG&D dans lequel clément parle des impacts de ce résultat pour le jeu… J ai cru que c était une blague! Pour FED, je découvre le score ce matin! Après avoir lu,tous vos coms et rattrappe mon retard sur YouTube, je partage 100% l avis de clément, qui n est rien de moins qu un écho de l avis de karim : FED n’a vraiment plus de puissance. Par contre la ou je diverge avec clems’ c’est que pour moi l âge n explique pas tout : FED arrondit volontairement plus qu’avant ses trajectoires, il lift le salaud il ne fait pas semblant! Cela m avait frappé a Roland mais je pensais que c était une adaptation à la surface!..non franchement la cette évolution ne me plaît pas du tout… Le coup droit en bout de course sur ce match est une espèce de mauvaise imitation de celui de nadal : que du lift, sauf que FED le faisait retomber sur la ligne de carré de service… Idem pour les demi-volées : des demi-volées comme j en ai vu sur ce match, je fais les mêmes a l entraînement : si si celles où en fait c’est une demi vollee jet d’eau, notamment parce que le corps part complètement en arrière…et encore une fois, parce que le geste est trop lifté, trop vertical… Roger traverse ta balle. Please

  21. Le concombre masqué 30 juin 2012 at 13:40

    Le grand fouet liquide tout ça… Dis nous que t’as pas oublié. Antoine si ça continue comme ça je demande à ce que tu penses aussi annacone qui clairement le laisse faire ce QU il veut au lieu de lui mettre son pied au cul. Et démerdés toi pour le remplacer, moi je te remplaces ici, je commence à compiler des stars de don budge, et je prends des cours du,soir en droit pénal.

  22. Clément 30 juin 2012 at 14:41

    Je me réveille péniblement à 13 h avec une demie-barre dans le crâne, j’allume mon ordi et là je vois 249 commentaires sur mon article, trop cool, les gens sont vraiment intéressés par G&D !
    … Comment ça y a le compatriote de Stéphane Bohli qui jouait ? :lol:

    Trêve de plaisanterie. J’ai 10947639873 trucs à dire (au bas mot), soyons donc bref.
    Hier soir je suis parti alors que Benneteau menait 2 sets à rien mais Roger 4-0 dans le 3ème. Malgré cette éclaircie j’étais extrêmement pessimiste pour Fed comme en atteste mon post d’hier à 20 h 35. Je suis donc allé à ma soirée l’esprit malgré tout assez léger, me disant que c’était aussi une occasion de renouvellement pour le tennis, et une belle perf pour le sympathique Julien. Mais chassez le naturel, il revient au galop, bref j’ai suivi le reste du match sur le livescore du smartphone. Apparemment le tie-break du 4ème était chaud bouillant, cette saloperie de livescore m’a même fait croire que Benneteau avait balle de match sur son service à 7-6. Le cinquième ne fut plus qu’une formalité, à vous lire.

    D’un côté je me dis que cette victoire arrachée presque au bout de l’enfer est une bonne chose pour le Suisse (match difficile, tournoi vraiment lancé, etc.), de l’autre je m’inquiète de son niveau de jeu globalement faiblard sur ce match. Le truc rassurant c’est qu’il avait été nettement meilleur sur les 2 matchs précédents, je me donc cette victoire difficilement acquise sur le compte d’un jour sans… Mais c’est inquiétant pour lui quand même. Contre Djoko j’ai bien peur que ça ne suffise pas. Il n’a jamais gagné Wimbledon en jouant mal ou moyennement. Et jouer très bien tout du long n’a parfois même pas suffi (2008). Comme en 2010 il a perdu en finale de Halle, bref ça sent quand même pas bon. Donc mon pronostic d’hier tient malgré tout : il se fera battre en demie par Djoko, qui va conserver son titre et son n°1.

    Assez de considérations helvético-goatiques pour le moment. Un petit mot sur Baker que je vois jouer en ce moment en parallèle. Il est très bon. Excellente volée. Bon service. Il prend l’initiative et sait jouer vite. Super, j’espère qu’il va aller loin. Paire se défend pas mal (superbe main) mais trop inconstant.

    • Clément 30 juin 2012 at 15:04

      Sur le gazon et le débat éternel des surfaces. On a cette discussion tous les ans à cette époque, un peu désespérant. Tout ce qu’on peut dire c’est que :

      - le gazon utilisé, et incidemment la terre en dessous, a changé juste avant Wimbledon 2001. Ce dernier est désormais uniforme, coupé très légèrement moins ras (2 mm d’écart je crois, par rapport à avant la modification), et la terre qui le porte est plus dure. Le rebond est donc plus haut. En quelles proportions ? Je n’en ai aucune idée, si vous avez des chiffres, faites partager, moi je n’en ai pas.
      - les joueurs des années 2000 profitent d’un matos qui autorise plus d’aléas dans les qualités de frappe et de placement. Cela nivelle donc les niveaux. La conséquence immédiate, c’est la prépondérance actuelle du lift. TOUS les joueurs, je dis bien TOUS les joueurs liftent en moyenne bien plus que leurs compères des années 90. On peut voir là-dedans là aussi un aboutissement et une intégration globale, par tout le monde, de la philosophie du « winning ugly ». Néanmoins, je n’ai aucun chiffre moyen de tours par minutes à avancer pour prouver mes dires. Encore une fois, si quelqu’un en a, faites partager (autres que les éternels 5 000 tours/minute de Nadal et 1 000 tours/minute d’Agassi qui sont circonstanciés et en rien des moyennes).
      - on entend beaucoup que les balles sont moins vives qu’avant (avant quoi ?). En quelles proportions ? Quelle incidence sur les vitesses moyennes au service, coups de fond de court… ? Des chiffres bitteschön. Une remarque au passage : une balle moins vive c’est aussi une balle qui s’écrase plus au sol quand on la slice…
      - De l’aveu même de Roger Federer, les joueurs du top 10 ont une qualité de déplacement bien supérieurs aujourd’hui à ce qu’elle était quand lui est arrivé sur le circuit. Il a dit il y a 2-3 ans (je crois) que quand il est arrivé il y avait déjà des gros frappeurs (Safin, Philippoussis…) mais que ceux d’aujourd’hui se déplacent bien mieux. Le déplacement étant un des trucs qui prend le plus de temps à apprendre et à maîtriser, c’est à mon sens une des raisons qui font que les jeunes ont du mal à percer et ne peuvent plus se contenter que de leur fougue et de leur énergie.
      - J’aime le gazon
      - Baker vient de gagner en 4 sets, great stuff et Kohly est en train de fesser Rosol
      - Nadal aurait gagné Wimbledon 2008 quoi qu’il arrive, gazon « ralentie » ou pas, j’en suis convaincu, mais je ne pourrai jamais le démontrer
      - Vive les débats sur Internet

    • Sylvie 30 juin 2012 at 15:29

      Les débats sont toujours enrichissants de toutes façons. Après, s’il est faux de dire que le gazon est devenu « de la terre battue verte » ou que Nadal a gagné Wimbledon uniquement grâce aux surfaces ralenties, ce ralentissement du gazon et plus généralement de l’ensemble des surfaces dites rapides a néanmoins abouti à une uniformisation du jeu. Les qualités requises étant les mêmes partout, il y a moins de place pour les jeux atypiques et la variation. Logiquement on trouve des joueurs plus puissants, des contreurs ou des parpineurs, plus que des serveurs volleyeurs ou des joueurs en toucher. Bien sûr cela n’empêche pas des Dolgolopolov d’exister mais pourra-t-il aller beaucoup plus loin ?

      Patricia écrit que, le ralentissement des surfaces, a permis plus d’ouverture à l’intérieur des tournois qu’avant. C’est peut être vrai mais en même temps le circuit ne permet plus du coup d’apprécier réellement des jeux très différents d’un tournoi à l’autre comme avant. Etait-ce mieux avant ? J’avoue que je n’en ai aucune idée. Il y avait des choses positives pour moi: le jeu d’attaque mis en valeur à Wimbledon notamment, mais aussi des inconvénients : les crocodiles à Roland et les concours d’aces. Je n’ai pas personnellement de nostalgie car j’apprécie vraiment le circuit actuel et je trouve plaisant aussi de voir des athlètes complets et pas bedonnants mais je regrette que les attaquants perdent parfois leurs avantages sur les surfaces qui devraient les favoriser.

      Le matériel et le niveau moyen des joueurs ayant tellement évolué, quelques centimètres de rebond en plus ou quelques micro secondes de temps en plus font une grosse différence. Ce que l’on peut reprocher au ralentissement des surfaces ce n’est pas de voir toujours les mêmes s’imposer mais surtout de les voir s’imposer en jouant de la même façon et du coup d’inciter les jeunes à jouer tous d’une façon rentable.

      Pour moi les limites les plus criticables de cette modification sont la dimension trop physique du jeu désormais au détriment de la technique. Wimbledon permet encore, du moins en première semaine, de voir des joueurs s’imposer avec d’autres moyens mais la tendance générale du circuit ce sont des finales comme celles de NY et Melbourne.

      • Clément 30 juin 2012 at 15:46

        Tu résumes bien la chose Sylvie, et je suis notamment d’accord là-dessus : « Pour moi les limites les plus critiquables de cette modification sont la dimension trop physique du jeu désormais au détriment de la technique. »

        Ça me chagrine tout autant que toi.

        Après comme tu te le demandes, était-ce mieux avant ? Franchement j’ai tendance à penser que non. On ne se rend pas compte mais je pense que la transformation du gazon fut une bonne chose. Tout comme le fait de mettre des balles vives à RG pour favoriser un peu les attaquants. Ce que je regrette amèrement en revanche ce sont les transformation des surfaces dures, globalement ralenties, alors que ce que j’aime dans ces surfaces est qu’elles sont normalement capables de faire briller TOUS les types de jeu. Le cas de l’Open d’Australie me désole au plus haut point.

      • Sylvie 30 juin 2012 at 16:00

        Même ressenti que toi, ce qui est dommage c’est effectivement la lenteur de plus en plus marquée des surfaces dures qui font qu’on joue à Melbourne comme à Roland-Garros ou presque. Aujourd’hui, on a l’impression que les défenseurs sont plus avantagés que les attaquants et c’est dommage.

    • Clément 30 juin 2012 at 15:39

      @ Concombre, au sujet de Federer. En fait, jusqu’à présent, je vois 4 périodes dans la carrière de Federer, en prenant 2000 comme point de départ.

      2000-2003 : un joueur hyper doué dont on sent tout le potentiel, capable de battre n’importe qui, mais inconstant. Déjà à l’époque un excellent coup droit, un très bon service, mais un déplacement qui restait à améliorer et surtout un mental douteux. L’immense majorité des fans de Fed ont des regrets sur ses défaites à l’arrache comme Wim’08, OA’09, US’09… Pour moi il n’y a aucun regret à avoir, il a été battu à chaque fois par un type qui en voulait plus, et qui s’est avéré meilleur que lui. Les regrets, les fans (et Fed lui-même) peuvent plutôt en avoir sur cette période pré-Wim’03. C’est en 2001-2002 qu’il aurait pu déjà choper un ou deux majeurs. A Wim’01 il a plus qu’une fenêtre pour remporter le titre. A RG’02 et Wim’02, pareil, je pense qu’il avait une carte à jouer. Il avait déjà tout dans sa raquette à l’époque, mais il perd à chaque fois au 1er tour… Elmar devait pouvoir préciser ce que je dis, voire me corriger si je m’égare, je ne sais pas ce qu’il en pense.

      2004-2006 : TMF. Surpuissant en coup droit, frappe tout à plat, un déplacement diabolique, ultra-rapide, souple, une confiance au zénith, un niveau de jeu moyen infernal et déprimant pour la concurrence. Le « power player » ultime, pratiquement imbattable. Sur cette période, sa vitesse de bras et de jambes sont sans doute parmi les trucs les plus terrifiants qu’on ait vus sur un terrain de tennis.

      2007-2008 : là il commence à faire le choix de lifter plus, sans avoir rien perdu de ses autres qualités pour autant. Tout le monde l’avait remarqué à l’époque, il frappait nettement moins souvent à plat. Néanmoins sa confiance s’érode à partir de 2008. Sur cette période, sa qualité de volée baisse également.

      2009-Maintenant : baisse d’intensité physique (pour moi la raison est donc son âge), il perd en vitesse de bras et de jambes. Corollaire : il frappe moins fort et est un peu moins vif, moins « au taquet ». En revanche tout le reste a progressé : il se déplace mieux sur terre battue, revers plus solide car joué plus tôt, jeu encore plus varié (plus d’amorties, trajectoires croisées, longues, hyper-liftées, à plat… tout y passe en permanence) et toujours capable de jouer à toute vitesse en demie-volée. Sa volée est aussi revenu à un bon niveau sur 2011-2012 (je trouve).

      Voilà donc tu as ma vision des choses sur le Suisse, c’est vrai qu’il s’est mis à plus lifter à une période mais pour moi c’est derrière lui.

  23. Arno, l'homme des antipodes 30 juin 2012 at 15:15

    Rien suivi d’hier et j’ai été assez surpris ce matin de voir que Fed avait dû s’employer 5 sets contre Bennet’… Il est passé, c’est bien là l’essentiel !!

    Mais l’important est ailleurs: avec les défaites de Monaco, Almagro et Tipsarevic, le RYSC s’est enfin emballé, même s’il encore loin d’avoir rendu son verdict.

    Le classement:

    1-Antoine, Fred, William, Sylvie, David, Fieldog et JC: 3 points.

    Pas mal du tout, avec une spéciale dédicace à JC qui a réussi à prévoir l’élimination de Nadal au 2ème tour, et à Fieldog qui n’a pas l’intention de lâcher son titre…

    8-Mathias, Jérôme, Kaelin, Oluive et Babolat: 2 points.

    13-Remy, Quentin, Nath et Robin: 1 point.

    17-Damien, May, Marc et Pat: 0 point, bande de losers !!!! Karim d’Or en vue ?? Attention, le tenant du titre (Remy), est tout juste devant…

    • Marc 30 juin 2012 at 18:13

      Fais gaffe a ce que tu dis, tu parles a un mec qui est 4e a G&d et 1er sur les performers ! Un peu de respect :-)

    • Jérôme 30 juin 2012 at 18:19

      On en a déjà parlé. Alors pour abonder dans le même sens qu’alors, je tiens à m’élever contre une tendance à galvauder la notion de Karim d’or.

      Il ne saurait suffire de faire 2 fois les pronostiques les plus foireux de 15-LT pour se voir attribuer un tel titre. Le Karim d’or, pour le mériter, il faut à tout le moins faire le Grand Chelem de la lose, c’est-à-dire faire les pires pronos sur chacun des 4 GC pendant une même année calendaire. Même avec un petit chelem de la lose, on n’a pas droit au Karim d’or !

  24. Kissifrott 30 juin 2012 at 15:26

    rosol n’est pas parti pour faire une soderling : kolchique mène 2 sets à zéro et il sert le 1er dans le 3e set http://www.sportlemon.tv/v-4/2/6/v-420664.html
    perso, il me manquera aussi peu que le charmant radek

  25. Thomas 30 juin 2012 at 15:38

    Quelqu’un sait quelle était la cote pour une victoire de Rosol contre Nadal ? Les audacieux ont du se faire plaisir.

  26. Clément 30 juin 2012 at 15:54

    Et Kohly qui sort donc Rosol malgré 71% de premières balles pour ce dernier, ça a dû envoyer en retour ! Même nombre de points gagnants chez les 2 (34), mais 17UE pour le Tchèque et seulement 8 (ou 9) pour l’Allemand… 6/2 6/3 7/6 au final.

    Vraiment en forme Kohly. Baker au prochain tour, ça va valoir plus que le coup d’œil, j’ai hâte !

  27. Sylvie 30 juin 2012 at 17:19

    Roddick fait un départ canon face à Ferrer

  28. Quentin 30 juin 2012 at 17:20

    Merci Clément pour cette maj! 53ème sur 54, la catastrophe se confirme.
    2ème à la RYSC de RG, avant dernier aujourd’hui: grandeur et décadence…

    Donc Nadal a perdu: jusqu’ici je trouvais que 2012 ressemblait à 2010 pour Nadal presque en tout point. Sauf qu’en 2010 Nadal avait remporté le 5ème set contre Haase, là il le perd. Et ça change tout, évidemment.

    Roger passe à l’arrache, pas rassurant, ça me rapelle l’AO 2008 (Tipsarevic) et 2011 (Simon): défaite contre le Djoker en demi à chaque fois. On verra bien.
    Si Roger ne passe pas, ce qui me ferai plaisir c’est une victoire de Roddick. S’il est en finale contre Fed, je serais pour l’américain, c’est pour dire!

    Le mieux placé pour l’emporter semble être Djokovic, à moins que Fed…
    Murray, Tsonga ou del Potro je n’y crois pas.

    Concernant Bouchard, qu’elle ne dise rien sur le mental du Fed hier c’est conforme à elle même. Mais que sur le match de Nadal contre Bellucci elle parle uniquement du mental c’est dommage. Parce qu’il serait tellement plus intelligent d’évoquer la supériorité technique de Nadal qui est un des rares joueurs né durant la deuxième moitié des années 1980 qui ait fait un réel effort pour adapter son jeu à l’herbe, alors qu’à Roland Garros il a un jeu ultra typé terre battue.
    Faire croire que Nadal s’en sort au mental contre Bellucci, ça fait presque croire que Nadal n’est pas un bon joueur de tennis. Alors que c’est l’un des joueurs les plus complets et les plus talentueux du circuit (d’où la frustration de certains FFF qui aimerait que Nadal joue différement vu qu’il a les armes pour le faire, en particulier à la volée).

    Et ça c’est vraiment dommage.

    • Quentin 30 juin 2012 at 17:46

      Sinon, ramasser la raquette de Rosol pour la lui restituer, et prendre le temps de signer des autographes à la sortie, c’est infiniment classe de la part de Nadal.

  29. David 30 juin 2012 at 17:27

    Ferrer sur le court central de Wimbledon, ça pique les yeux.

    • Kissifrott 30 juin 2012 at 17:54

      boh, ferrer n’est pas bien pire que l’ami roddick armé de son seul service, de sa technique pourrie et de ses schémas de jeu affligeants
      c’est même assez incroyable que l’américain ait à son palmarès 2 demies et 2 finales dans ce tournoi

    • Quentin 30 juin 2012 at 18:01

      1 demi (2003) et 3 finales (2004, 2005, 2009).
      A ajouter deux finales à l’US Open (2003, 2006) dont la première gagnée.
      Sinon tu devrais peut-être regarder les matchs en question plutôt que de juger toute la carrière de Roddick sur ce qu’il fait aujourd’hui à près de 30 ans.

      • Kissifrott 30 juin 2012 at 20:05

        désolé de ne pas avoir rendu justice à la palette technique aussi subtile qu’étendue du grand artiste roddick, mais j’ai quand même un peu de mal à croire qu’il aurait changé de technique de jeu au fil des années
        tiens, je vais quand même lui reconnaître une qualité qui m’était passée inaperçue : sa volée est plutôt correcte et fiable, même si elle n’est guère élégante

  30. Jérôme 30 juin 2012 at 18:12

    Roddick est tout à fait solide en revers dans ce match. Et il monte et volleye.

    Moi, ce qui me frappe, c’est l’impression que les joueurs qui ne sont pas de très gros cogneurs ont des difficultés à faire avancer la balle. Ferrer est pourtant une mobilette qui court tout le temps et frappe tout le temps à fond (même s’il lifte et n’a pas une grosse masse), mais là ça se traîne.

    Et comme quand j’ai une idée je la lâche difficilement, je pense que les balles doivent être lourdes, lourdes et molles, ce qui oblige à cogner très fort pour leur donner vraiment de la vitesse.

  31. Sylvie 30 juin 2012 at 18:40

    Très beau match entre Fish et Goffin. Victoire de l’Américain en trois sets.

  32. fieldog (vainqueur Odyssée 2010 et RYSC 2012) 30 juin 2012 at 20:03

    Avec les évènements de ces derniers jours à Wimbledon, je n’ai pas eu le temps de féliciter Clément pour cette MAJ de G&D. Merci du boulot effectué et bravo pour la mise en page que je trouve claire et lisible. Du beau boulot !

    Je suis toujours à la ramasse à G&D, sans vraiment d’espoir d’amélioration pour la suite vu que la moitié des points environ ont été distribués.
    Je me console avec la CC et le RYSC ;) . Bravo à Evans, Marc, Fred, Arno et tout et tout…..

    Murray ferait bien de se méfier de Baggy qui contrairement aux affirmations de Kissifrot sait jouer sur herbe…

    • Kissifrott 30 juin 2012 at 20:27

      oui, oui, ferrer lui aussi « sait jouer sur herbe », il vient d’ailleurs de battre roddick

      plus sérieusement, j’ai pas écrit que baghdatis ne savait pas jouer sur gazon mais qu’il y était spontanément moins à l’aise que sur dur (au contraire d’un malisse ou d’un rochus, par exemple) : pour le cas précis du chypriote sur cette surface, je ne suis simplement pas impressionné par son déplacement, son slice et son toucher

      quant à androu, je lui fais confiance pour ne prendre aucun adversaire à la légère devant son propre public

  33. Clément 30 juin 2012 at 21:06

    Je regarde la fin du Cilic vs Querrey, 8-8 au 5ème…
    En fait Querrey il sait :
    - servir
    - défendre suffisamment longtemps pour que l’autre en face fasse la faute

    C’est pas terrible… 9-8 Querrey maintenant, à Cilic de servir. J’espère que le Croate va l’emporter. Que son jeu est beau.

    • Kissifrott 30 juin 2012 at 21:34

      « En fait Querrey il sait :
      - servir
      - défendre suffisamment longtemps pour que l’autre en face fasse la faute »

      pauvre sam, un géant de 1m98 à qui on ne rend pas souvent justice pour la qualité de son déplacement (10 fois meilleure que celle d’isner, même si isner fait 2m06). Il a aussi un excellent revers slicé très efficace sur herbe.
      Cilic, lui, a un fond de jeu sensiblement moins fiable que celui de querrey, mais il me semble mentalement plus déterminé pour conclure.
      De toute façon, quel que soit le vainqueur, chacun des 2 étant un gros serveur, le prochain tour devrait être difficile pour androu.

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