L’année commence à peine et pourtant de nombreuses balles se perdent déjà ! Cette édition sera essentiellement l’occasion de citer et/ou commenter brièvement ce qui a été dit par les joueuses et les joueurs à l’occasion de l’Open d’Australie. Parce que si l’on entend bien ce qu’ils disent comprendre ce que cela signifie est bien souvent une autre paire de manches !
Kim aurait dit ça !
Kim Clijsters n’a pas caché sa très grande déception après sa défaite en finale du tournoi de Sydney (7-6[3], 6-3) face à Li Na. « KERPETREK DJABGRRRRIKKK DE KONG DAKESSDEKROOK !! » La Belge a en effet enchaîné après le match des interjections gutturales dont nos voisins d’Outre-Quievrain ont le secret (surtout les Flamands) et dont nous serions bien en peine de traduire le moindre mot. Purée, pourtant au Scrabble « Clijsters » contre « Nali » il n’y a pas photo ! On a beau avoir déjà un immense palmarès, quand on s’appelle Kim Clijsters, qu’on joue en favorite une finale devant un public australien acquis à sa cause contre un mot compte simple de 4 lettres, on ne pense qu’à une chose : ramener le trophée fissa. Perdre contre Li Na n’était pas dans les plans de la Belge. Oui, car les Belges sont si machiavéliques qu’ils ne dressent pas de plans afin de perdre contrairement à certains joueurs français dont nous préférons taire les noms de peur d’avoir des ennuis avec le Team Lagardère.
«Evidemment je suis déçue… Encore plus que la défaite, c’est perdre le match qui me décoit… Je n’ai pas senti la balle aussi bien que je l’aurais souhaité, je pense que les moufles que je portais y sont peut-être pour quelque chose. J’ai un peu retenu mes coups, je n’ai pas trouvé la longueur habituelle, je n’ai pas bien servi et je n’ai pas joué de manière assez agressive. D’habitude cette technique suffit à gagner chez les filles mais aujourd’hui ça n’a pas marché. Ensuite, elle a rapidement pris l’avantage à l’échange.» Une accumulation de points négatifs qui a fini par gagner ses nerfs. «J’ai essayé de me battre mais à force ça me faisait des bleus un peu partout et du coup je jouais encore moins bien.» Mais la n°3 mondiale n’est pas du genre à se laisser abattre, sauf par une Kalachnikov ou un Beretta le cas échéant. «Maintenant j’ai hâte de repartir sur les courts d’entraînement et d’améliorer tout ça, surtout ma retenue de coup qui n’est pas au max’. Et puis j’attends aussi avec impatience mon premier tour à Melbourne, on va bien rigoler, godverdam !.» Elle y affrontera la Russe Dinara Safina (AH HAH HAHH AHHHA HHHAH AHH HAH !!! NDLR = Veuillez excuser la crise de rire intempestive de notre rédacteur, elle dure depuis le match de Dinara contre Marion Bartoli) avec une vigilance accrue. Il serait effectivement indélicat de ne pas laisser au moins un jeu à une des innombrables anciennes n° 1 mondiale qui participent au tournoi.
Réflexion paradoxale – Florent Serra après sa défaite contre John Isner au premier tour de l’Open d’Australie : « Ce n’est pas un mauvais match, mais ce n’est pas un match ». On remplace match par joueur et on obtient l’exacte définition de Florent Serra.
Il faut savoir doser ses efforts – Mathilde Johansson après sa défaite contre Shahar Peer au premier tour : « J’ai bien joué les deux premiers jeux puis c’était fini. »
Il faut savoir doser ses efforts (2) - Arnaud Clément, battu (3/6 2/6 7/5 6/3 6/2) par Andreas Seppi au premier tour : «J’avais un bon niveau de jeu, enfin il me semble mais j’ai pas tout bien vu. Cela ne s’est pas joué sur la résistance physique, il a simplement hissé son niveau de jeu. Je n’ai rien à me reprocher, j’ai essayé de varier en montant davantage au filet, mais il trouvé la parade à chaque fois. Remarque maintenant je mets environ deux minutes à atteindre le filet, il a pas vraiment de mérite. Si j’avais pris trois 6/2, je me poserais des questions. Mais là je continue à m’accrocher. » Euh… comment dire Arnaud ? C’est bien que tu t’accroches mais là le match est fini en fait.
Le compliment qui casse – Adrian Mannarino a propos de Richard Gasquet (deuxième tour de Melbourne) : « Je n’ai pas été assez opportuniste. Je n’ai pas joué très juste. C’est là où il est plus fort que moi. » D’un autre côté c’est plutôt bien vu !
Ce monde est vraiment vénal ! – Gilles Simon après son match contre Federer : « Tous les efforts que je produis, il faut que je les paie. »
Avant, Michaël Llodra aimait briller. Aujourd’hui, il aime gagner. On peut donc dire que quelle que soit l’époque Michaël Llodra ne fait pas souvent ce qu’il aime. Le court n°2 désert, le froid, le vent, les dingos, les kangourous carnivores et Juan Ignacio Chela qui l’a toujours battu, ce n’est pas une raison pour s’évader. Concentré et solide, il fait son job et c’est du bon boulot avec une victoire (6/3 3/6 6/2 6/4 en 2h23′) contre l’Argentin. «Par le passé, ce genre de match était très difficile à gérer. Aujourd’hui, il y avait tous les facteurs réunis pour sortir du match et lui céder du terrain voire pour lui céder le match et sortir du terrain. Je ne me suis pas affolé, savoure le Français. J’avais de très bonnes sensations du fond de court et j’ai très bien retourné, parfois j’m’adore.»
Très calme et posé dans ses schémas de jeu, Llodra essaie de faire abstraction de sa désillusion de Coupe Davis. « C’est un peu dur vu que je me suis fait tatouer « I losed the match of my life in three sets » sur tout le dos, ça tire encore un peu, surtout que le tatoueur a travaillé sans électricité, j’y tenais !
Chacun s’appuie sur ses armes. L’Argentin, classique, à recours à la machette, il retourne bien, fait jouer le Français, commet peu de fautes (2 fautes directes pour 3 points gagnants) et cherche la faille sur le coup droit adverse. Le Tricolore ne tergiverse pas et arrose tel un Famas réglé sur « rafales rapides », il enchaîne les service-volée (6654 points gagnants, 395.480 fautes directes) et met la pression en permanence sur le 39e mondial. Sur quatre toiles de l’Argentin, il peut souffler : « C’est une nouvelle saison qui commence et elle commence par une victoire, va falloir que je m’habitue. J’espère aller chercher plus loin, repousser les limites du nombre de fautes directes en une saison et pourquoi pas aller encore plus haut au classement parce que franchement Monfils numéro un français ça fait pas très sérieux. » A 30 ans, il affiche le meilleur classement de sa carrière. Il brille moins qu’il ne perd, mais il gagne plus qu’il ne brille alors tout est possible.
La fougue contre la constance. La jeunesse contre l’expérience. Les cheveux contre l’alopécie. Entre Benoît Paire et Ivan Ljubicic, c’est une histoire de contrastes et d’opposition de styles. Comme le temps à Melbourne, le Français joue entre ombre (6666 fautes directes) et lumière (5,9 points gagnants). En « vieux » briscard de 31 ans, le Croate mise sur la régularité (29:3 points gagnants pour 29² fautes directes en variations constantes) pour s’imposer (6/3 6/7 [2] 6/4 7/6 [5] en 3h05′) au deuxième tour. «On peut dire qu’il m’a eu à l’expérience Dracula !», résume l’Avignonnais de 21 ans, qui a réussi à se faire un groupe de potes dans le public pendant le match en leur racontant des histoires de Toto aux changements de côtés.
Comme son jeu, le 145e mondial oscille entre la joie d’avoir atteint un deuxième tour de Grand chelem après sa «petite déprime» due à plusieurs papiers dans la presse où il était comparé à Richard Gasquet, et la tristesse d’une occasion manquée. Avec son air lymphatique, ses variations permanentes assorties de rires caverneux à la Fantomas, Ivan Ljubicic donne toujours l’impression d’être prenable et le Français ne déroge pas à la règle : «Il a un jeu particulier parce qu’il joue doucement et assez court, comme Arnaud Clément mais en bien quoi !…»
Le dernier tie-break donne une leçon de choses au jeune homme. Il débute par une double faute alors que ce n’était pas à lui de servir et termine sur une faute de revers alors que la balle arrivait coup droit ! Entre-temps, les deux hommes jouent les funambules pour réaliser des décalages… revers. Chacun tente de faire craquer l’autre en coup droit et à ce jeu, le Croate ne manque pas d’expérience. «Il y avait une tactique pour lui chercher le coup droit, mais il avait aussi sa tactique pour me chercher mon coup droit. C’est ça le plus embêtant, raconte en souriant le Tricolore. On a un peu le même jeu, surtout lui, on se neutralisait dans la diagonale coup droit, enfin surtout lui. Au bout d’un moment, on craquait, surtout moi.»
Il s’agit donc de bien retenir la leçon. A Melbourne, Benoît Paire a repris des couleurs même si elles ne sont pas trop vives. Comme toujours en Grand chelem ce qui lui a valu le surnom de « Qualification’s man ». Il veut maintenant réussir à garder sa motivation dans les petits tournois. Cela recommence à Courmayeur où il ne pourra pas faire un strip-tease devant une petite colonie de supporters australiens, fans du grain de folie du Provençal. A moins qu’il ne leur paye le billet.
Maladie professionnelle – Justine Hénin : « Ce n’était pas facile lors des derniers jours avec le coude ». Ah, ces Belges, à force de faire des tournées avec des formidables de bière, ça devait finir par arriver.
Information importante – Richard Gasquet : « Je n’ai jamais été plus fort que Nadal ou Federer ». Il est vrai que tellement de gens n’étaient pas au courant. Merci Richard.
Blessures à répétition - Caroline Wozniacki à propos de Justine Hénin : «Elle s’est blessée et elle a eu de nombreuses blessures ». Elle a surtout été victime de plaies au nasme.
Conseil d’ami ? – Jo-Wilfried Tsonga après son match contre Dolgopolov : « Il ne faut pas croire que quand on court partout, c’est normal ». Serait-ce un reproche déguisé à Gaël Monfils ?
Objectif raisonnable – Jo-Wilfried Tsonga, encore, après son match contre Dolgopolov : « L’important c’est que j’arrive au top de mon niveau à un moment donné ». Ca devrait pouvoir se faire.
Nicolas Mahut (éliminé en quatre manches par Troicki au second tour), comment analysez-vous votre match ?
Au début de match, j’avais un peu trop de craintes et je prends double break d’entrée. Un début de match normal quoi ! Heureusement, j’avais pris de bonnes infos du côté de Gilles (Ndlr : Simon, la bête noire de Viktor Troicki), cela m’a bien aidé. Il y a des super choses sur ce match. Enfin je crois. Faudra que je demande à Gilles.
Quels étaient les conseils de Gilles Simon ?
Il m’a dit que Troicki était Serbe et qu’il avait gagné la Coupe Davis récemment et que donc je devais me méfier de ce bon joueur. Il m’a donné deux ou trois zones qu’il aimait bien au service comme le bas du filet ou le couloir gauche, cela s’est avéré relativement exact.
Avez-vous le sentiment que votre jeu d’attaque se met en place ?
Je sens que mon jeu commence à avoir de la constance et à être gênant. Enfin à être plus gênant pour les adversaires que pour moi. C’est un gros progrès.
Quel bilan dressez-vous de votre tournée australienne ?
C’est super. Je n’ai jamais très bien joué à l’Open d’Australie dans ma carrière. Là je continue mais je m’en fiche totalement ! Le match contre Isner a changé ma vie. Même si je l’ai perdu je suis devenu positif à donf’ !!! Un vrai proton ambulant.
Connaissez-vous Milos Raonic ? Non. Eh bien lui non plus. De son côté, Michaël Llodra (n°22) le connaît trop bien. En 2009, le Français perd (6/4 7/6 [3]) contre le Canadien d’origine monténégrine en qualifications à Toronto. Le 24e mondial revient alors de blessure et se présente très fatigué, autant dire qu’il est au top de sa forme à ce moment précis. Mais c’est un premier avertissement. Ce jeudi sur le court n°3, ce n’est plus un avertissement mais une réalité violente. Le qualifié canadien est trop fort et s’impose logiquement (7/6 [3] 6/3 7/6 [4] en 2h18′) au deuxième tour. « Je suis simplement tombé contre un joueur plus fort que moi aujourd’hui, un peu comme les autres jours où je perds. Il a été impressionnant au service et dans ses enchaînements », constate le protégé d’Olivier Malcor, l’entraîneur français d’origine sénégambienne.
Solide gaillard de 1,96m et 90kg venu d’un village du Monténégro appartenant initialement à la Macédoine et désormais sous protectorat albanais avec surveillance serbo-croate sous parrainage gréco-slovène, le 152e mondial se présente comme le grand espoir du Canada, confédération de différentes provinces dont certaines sont affiliées à la couronne britannique, à 20 ans. Impressionnant au service, il affiche le profil du danger public. Et à Melbourne, la plus européenne des villes australiennes, il accompagne ses qualités d’une confiance accumulée en qualifications et lors d’un premier tour bien maîtrisé en trois sets face à Björn Phau, un Allemand d’origine teutonne au prénom de grand champion et au jeu de… Thierry Champion .
Dès le début du match, Michaël Llodra, ce Basque originaire de l’Aveyron picard, se retrouve en situation précaire avec deux balles de break à sauver à 1-1. Bousculé et sans solution, il tient jusqu’au tie-break. Une bonne aubaine pour calmer le petit jeune ? Que nenni ! Milos Raonic, l’expatrié slave de la belle province, est bien le plus solide et cela se confirme avec cinq points d’affilée pour empocher la première manche sur un coup droit gagnant. Un feu de paille ? Diantre, définitivement non. Il confirme sur un premier break à 4-3 et conclut la manche sur un jeu blanc. «Derrière sa première balle, il n’est pas manchot. Quand on retourne comme un poussin, il a des bons coups du fond de court, explique le Parisien d’adoption mais provincial au fond de son cœur. Aujourd’hui, c’était difficile. Je n’ai pas suffisamment bien retourné pour le faire un peu douter. Bon, parfois j’atteignais le carré de service, c’est déjà ça. »
Mené deux sets à zéro, Michaël Llodra tente une diversion habile en se faisant soigner une ampoule au pied droit et repart malicieusement avec un nouveau break encaissé d’entrée du troisième set, histoire de bien semer le doute dans la tête du jeunot. Pourtant cela tourne au calvaire. A 2-1, il enfonce une casquette qui ne lui avait rien demandé, sautille et se motive en patois armoricain du sud (enseigné par sa grand-mère pourtant issue d’une famille d’Armoricains du nord) . Le Français connaît la difficulté de conclure, il s’accroche en espérant un faux pas adverse, une averse impromptue, un passage d’autruches énervées voire un tremblement de terre. Après 1h56′ de jeu, il obtient enfin sa première balle de break et égalise à 4-4 en hurlant. Milos Raonic s’énerve sur une décision très litigieuse de l’arbitre Turco-malgache résidant aux Bermudes et vient de boiser un coup droit. La pression l’a-t-elle rattrapé ? Non, non et non. Il garde sa lucidité et termine son grand match sur un 49e point gagnant, les doigts dans le nez. Il est bien solide, le grand gaillard des Balkans d’outre-Atlantique.
Jim Courier : «Federer parle une autre langue que les autres sur un court sinon dans les vestiaires ça va, on comprend quand il parle lentement malgré son accent »
Ancien numéro un mondial, l’Américain séduit à Melbourne par ses interviews sur le court. Dans celle qu’il a accordée au «Vent», il parle de ce qu’il a été, de ce qu’il fut mais aussi de ce qu’il était, de ce qu’il avait été et également eut été ou encore eut avoir été, de l’évolution du jeu et de Federer
Le Vent : Vos interviews des joueurs sur le court ont beaucoup de succès…
Jim Courier : Les gens retiennent les petits détails. Moi, ce que j’aime, c’est que les joueurs racontent leur manière de gérer les moments clés d’une rencontre. J’ai envie de savoir ce qui s’est passé dans leur tête, le problème c’est qu’il ne s’y passe rien la plupart du temps.
– Le fait d’avoir été joueur vous aide à vous mettre à leur place…
– C’est clair. Ils sont très à l’aise avec moi. Je ne suis pas journaliste. Je les aborde avec un état d’esprit d’ancien joueur et avec ma Winchester à canon scié 1872. Cela détend vraiment bien l’atmosphère.
– Pourquoi restez-vous sur le circuit ?
– Ah, oui vous avez raison, on va arrêter de faire l’interview sur ce circuit de karting, ça devient dangereux. D’autant qu’on m’a dit qu’Ivo Karlovic devait venir faire un tour et comme je me suis laissé dire qu’Ivo conduisait aussi bien qu’il joue au tennis je crois que l’expression faire un tour n’aura jamais paru aussi évidente ! Il va sortir de cet anneau aussi vite que dans un tableau de tournoi de Grand chelem (rires).
– Joueur, vous ne sembliez pas très commode. Avez-vous l’impression d’être différent de celui que vous étiez ?
– Je t’emm… avec tes questions à la c… ! Et je suis toujours pareil Dugenou !!!
– Êtes-vous davantage vous-même maintenant ?
– Je crois qu’il est possible d’avoir plusieurs versions de soi-même. Et donc de rester soi-même quand on change. Si jamais tu arrives à comprendre un traître mot de ce que je viens de dire n’hésite pas à m’interrompre hein ! Je suis en train de me larguer moi-même. Je pense que si je devais retrouver l’état d’esprit que j’avais en tant que joueur, j’en serais capable. Mais je me sens plus à l’aise et plus vivant maintenant. Et beaucoup moins ridicule ! Mon Dieu cette casquette ! MAIS CETTE CASQUETTE !!! (rires) Mais comment j’ai pu porter ça pendant des années ? Je me comporte vraiment comme un abruti parfois.
– Quel regard portez-vous sur Roger Federer, sur son jeu, sa personnalité et sa rivalité avec Rafael Nadal ?
– Nous vivons une période unique avec deux incroyables champions, les deux meilleurs de tous les temps jouant en même temps bla bla et bla bla bla (grimace énervée). Bullshit tout ça ! Tu sais, man, tu permets que je t’appelle « man » ? Ok. Tu sais man, il existe deux sortes de gens dans le monde, les exploitants de mines et les fermiers. Les exploitants de mines extirpent de la terre tout ce qui a de la valeur et s’en vont sans rien laisser, à part des dégâts. Les fermiers, eux, profitent de la terre mais plantent. Roger et Rafa sont les meilleurs fermiers que le tennis ait jamais eus. Et ils plantent de plus en plus souvent.
– Êtes-vous surpris qu’ils s’entendent si bien alors qu’à votre époque, les meilleurs se détestaient ?
– Nous avions une relation plus agressive parce qu’on était moins efféminés que les espèces d’androgynes d’aujourd’hui qui ressemblent à rien et qui n’ont rien dans le slibard. Attends je dis pas ça pour critiquer hein ! Je constate, c’est tout. Tu serais pas en train d’être assis sur ma Winchester, man ? Ca se fait pas trop par chez moi, tu sais !
– Gulp … Euh… Avez-vous l’impression que le fossé entre eux et leurs poursuivants, Djokovic et Murray, se comble un peu ?
– On verra. Ce sera long. Tu sais c’est comme quand tu veux rattraper une vache qui vient de quitter le troupeau. Tu la rattrapes pas comme ça, man. Il faut t’équiper, équiper ton cheval, le monter, suivre les traces, t’approcher doucement, préparer ton lasso en silence et le lancer avec précision. C’est long d’enchaîner tout ça. Eh bien pour moi Djoko et Andy ne sont même pas encore montés à cheval. Je crois même qu’Andy n’a pas encore de cheval (Il crache par terre en riant) !
– Sur le plan du jeu, quelle est la différence entre le leur et le vôtre à l’époque ?
– Je me reconnais davantage dans celui de Rafa. Il est plus proche de mon style ou de celui d’un Thomas Muster. La finesse à l’état brut quoi ! Quant à Roger, c’est un animal différent. Il est le joueur le plus complet que je connaisse. Il ne parle pas le même langage que les autres sur un court. Il possède une impressionnante variété de coups, qu’il peut jouer à tout moment. Il dégage une sorte de grâce naturelle qui m’est étrangère. Comme n’importe qui d’autre, je l’admire avec émerveillement mais je peux pas m’empêcher de penser que c’est du tennis de gonzesse (Il se racle la gorge et crache à nouveau).
– Federer a joué remarquablement bien au Masters de Londres. Comment jugez-vous son évolution ces derniers mois ?
– On ne voit en général que ce qui est en surface. C’est comme avec un canard sur l’eau. Il a l’air tout tranquille et en fait en dessous, il pédale avec ses pattes. C’est pareil pour Roger sauf qu’il n’est pas jaune, qu’il n’a pas de plume, de bec et qu’il n’est pas sur l’eau. Bon au moins parfois il pédale ! Surtout quand il joue contre le Nobody from France là… comment c’est déjà son nom… ah oui Gilles Simon ! Ah lui c’est pas un canard, plutôt un cormoran. Il ramène parfois de belles prises mais il est en dessous de la surface le plus souvent.
– Peut-il encore gagner un tournoi du Grand chelem?
– QUI ?! GILLES SIMON ?!!! AH AHA ahh ah HAH ahh (Rire inextinguible)
(pendant que Jim se mouche bruyamment et essuie ses larmes) – Quelle leçon peut-on tirer de la défaite de Federer face à Djokovic en demi-finales ?
– Que sa défaite contre Novak en demi-finale de l’US Open a eu un impact. Roger l’a battu trois fois entre-temps, mais ce sont les victoires en Grand chelem qui comptent. Roger le sait, tout le monde le sait, même Henri Leconte le sait ! Il en est conscient et je suis certain qu’il trouvera la solution pour changer ça. Comme par exemple d’arrêter de jouer des Grands chelems.
– Avez-vous lu le livre d’Andre Agassi ? Il y évoque votre relation…
– Tu rigoles ou quoi ? Je suis un vrai Américain. Je ne sais ni lire ni écrire. Une télécommande me suffit à me cultiver. Avec André en tout cas maintenant, nous sommes de grands amis. On se parle très souvent. Et on essaie de se voir dès que l’on peut. Nous sommes liés par tout ce que nous avons partagé, mais au-delà de ça, par tous les dossiers noirs que nous avons entassé l’un sur l’autre au cours de nos longues carrières. Je pourrais vous en raconter des sacrées sur cette damnée enflure si je ne l’aimais pas autant (sourire).
Et pendant ce temps, Raonic essaye d’assommer Roddick à coups d’aces (un comble): 24 en 11 jeux de services!! Monstrueux…
Pourtant, Roddick a remporté le premier set (devinez le score… Gagné, 7/6(7)) et tient le coup au deuxième malgré un break de retard d’entrée. 5/5 pour le moment, et c’est chaud.
Deuxième jeu décisif de cinglé… 9/9 pour l’instant.
Et set Raonic, 13/11 au tie-break!! Le concours d’aces peut continuer… Pour le moment, près de 30% des points sont des full aces, sans même parler des services gagnants!
euh concours, peut-être mais Raonic en fait deux fois plus que son adversaire. Terrifiant !
Oui c’est énorme! Mais Raonic est par contre plus friable sur sa seconde, alors qu’A-Rod a quasiment le même pourcentage derrière premières ET secondes balles.
Et à l’instant, Milos atteint la barre des 30 aces, alors qu’il était mené 0/30… Si en plus il a des couilles, ça va faire très mal.
Juste jeté un coup d’yeux sur le match, et vu les vitesses incroyables des services de Milos, des 145 mph sans difficulté, deux fois plus d’aces que Roddick, Karlovic peut être inquiet…
On pourrait assister à un évènement assez unique si Raonic gagne 3 joueurs qui font un doublé en même temps cela n’a pas du arriver souvent je pense
Break Roddick, et j’ai l’impression que le Canadien commence à baisser de pied physiquement… C’est mal barré.
Oui, un peu raide sur les appuis le Milos !
Aie aie aie, ça s’annonce mal pour Milos… Quelques fautes, un Roddick qui joue juste et voilà le break confirmé : 4-1 au 3e… Ce Roddick n’est pas celui qu’on a vu contre Wawrinka à l’OA, il monte – et pour une fois plutôt bien, il refait des coups droit gagnants (on commençait à oublier !).
En tout cas il sort les bonnes premières au bon moment : un bon point mental ça !
Et il débreake totalement à l’arrache!!! Je le crois pas, quelles cojones!
Yes ! Il peut le faire !
Une balle de match sauvée…
Au moins la cinquième, je crois…
Pas pu voir les deux premiers set, c’est pour ça. Un service à 241km/H, au corps… Boum!
C’est sûr que ça doit faire mal… Et en plus, j’ai l’impression qu’il est très souple au service! C’est pas heurté, comme A-Rod, pas exemple.
Impressionnant.
Re-balle de match pour Roddick.
C’est la bonne!!! Et 1000 points Odyssée dans la poche!
Dommage pour Raonic, mais il clairement payé l’accumulation des matches au 3ème set.
Une petite stat pour vous faire rêver (ou cauchemarder, c’est selon): au premier set, Raonic a servi 21 premières balles… Il a mis 17 aces. Parlant, n’est-il pas??
Sur ce, bonne nuit, et bravo A-Rod quand même, parce que fallait le battre, le Canadien furieux!
Dingue Roddick sur la balle de match ! Raonic ne pouvait rien faire !
Il a fait quoi????? Mon stream a planté sur le dernier jeu…
Sur une très bonne volée de Raonic, Roddick plonge pour faire un passing gagnant de coup droit : le genre de coup que Monfils tente et rate tout le temps. Roddick ne savait même pas si le coup était gagnant ou non puisqu’entre temps il avait fait un roulé-boulé… Bref une sacrée balle de match ! Bravo à un très bon Roddick.
Merci William (pour la description, pas pour le cassoulet).
Match plutôt chiant entre le grand Canadien et le natif du Texas mais la balle de match rattrape tout çà.
Prometteur le petit Milos, c’est certain, mais il devra encore étoffer sa panoplie de coup. Roddick remporte encore un tournoi, je crois qu’avec Fed, c’est le seul à le faire chaque année depuis 10 ou 11 ans. Pas mal.
Salut Cochran!
Et il a quand même enchainé Hewitt, DelPo et Raonic, notre ami Américain… Plutôt pas mal, pour un mec qu’on dit fini tous les ans.
Aux deux premiers tours, il bat aussi Berankis et Tipsarevic!! Vraiment un bon gros tableau! Il aura vraiment mérité ce titre.
Il a bien fait de gagner ce match A Rod: dominé pendant deux sets, il parvient néanmoins à s’imposer au troisième quand Rahan a commencé à faiblir physiquement..Pour ce qui est du niveau de Rahan, on est désormais fixés : le type joue top 10 désormais..et à Wimbledon, cela risque de faire un maximum de dégâts s’il est en forme cette quinzaine là..