Le dopage sanguin, partie 4 : l’affaire Aderlass et les hémoglobines de synthèse

By  | 11 mars 2024 | Filed under: Regards

AderlassOù l’on parle dopage – et l’on est très loin de la caféine ou du pot belge : la précédente partie ici.

Affaire Aderlass

Les grosses affaires de dopage ont souvent des noms amusants. L’arrestation du docteur Schmidt prenait ainsi place dans l’opération baptisée « Aderlass », ce qui signifie « saignée » dans la langue de Goethe. Contrairement à l’affaire Puerto en Espagne où beaucoup de choses sont restées secrètes, le procureur en charge de l’enquête, Kai Graber, a choisi la transparence. C’est ainsi que l’on connaît la nature des produits dopants confisqués au docteur Schmidt et notamment cette nouvelle hémoglobine recombinante humaine qui se présente sous forme de poudre. Injectée dans la circulation sanguine, elle se dissout dans le plasma et se met aussitôt à transporter de l’oxygène jusqu’aux muscles. Par rapport au sang classique, ce type de produit présente l’avantage de pouvoir se conserver à température ambiante pendant des années. Il ne paraît pas non plus très compliqué à fabriquer. Donc pas très cher. En somme, cela en fait un excellent candidat au dopage du futur et cela même si, pour le moment, on ignore tout de sa possible toxicité dans le cadre d’un effort intense.

A priori, on devrait pouvoir polymériser la molécule, ce qui diminue l’effet vasoconstricteur. Cela dit, il se pourrait qu’on lui découvre d’autres effets indésirables. La nature se montre souvent capricieuse et imaginative en la matière. Quant à l’efficacité de ces poudres d’hémoglobine, là encore, on ne peut faire que des supputations. Car de gros problèmes restent à résoudre dans la mise au point d’un sang artificiel. Comme de diminuer par exemple l’affinité de l’hémoglobine pour l’oxygène afin que ces nouveaux transporteurs puissent  relarguer leur cargaison. Il ne servirait à rien en effet d’avoir un sang très riche en oxygène si celui-ci n’approvisionne pas les cellules musculaires auprès des muscles qui en ont besoin. Enfin, il faudra aussi veiller à ce que ces produits ne déclenchent pas une vasoconstriction par voie réflexe, ce qui pourrait entraîner des accidents cardiaques. Là encore, la polymérisation semble constituer une bonne réponse. En même temps, elle augmente la durée de demi-vie du produit, facilitant sa détection en cas d’utilisation pour dopage. Dieu que la vie d’escroc est difficile !

Le marché mondial du traitement de l’anémie est tellement juteux que les grandes firmes pharmaceutiques rivalisent toutes d’imagination pour créer de nouveaux médicaments. Les unes travaillent sur la mise au point de molécules de synthèse. D’autres nourrissent l’espoir de pouvoir se servir d’hémoglobines animales, celle de bovins par exemple. Ainsi le laboratoire Sigma-Aldrich fabrique un produit (H2500) vendu comme réactif pour des travaux de biologie mais, bien sûr, d’autres usages sont envisageables. En médecine vétérinaire, on utilise bien une préparation similaire appelée Oxyglobin (HBOC-301) pour suppléer les carences en oxygène lors des grosses opérations chirurgicales. Des expériences de ce type ont aussi été réalisées en médecine humaine. Dans le dopage aussi ! Lors du Tour de France 2003, deux coureurs cyclistes ont tenté d’utiliser cette hémoglobine de bœuf pendant la course, le Danois Michael Rasmussen et l’Espagnol Jesus Manzano. En dépit des énormes dangers ! L’Oxyglobin entraîne souvent une augmentation de la pression artérielle pulmonaire et une diminution du volume d’éjection systolique. Ils auraient vraiment pu y laisser leur peau. Avec ce produit, les accidents étaient même si nombreux qu’on a stoppé les recherches l’année suivante.

Aujourd’hui, elles se poursuivent pour d’autres préparations comme pour Hémopure (HBOC-2021), une hémoglobine bovine polymérisée encore vendue en Afrique du Sud. Ici, l’effet vasoconstricteur est moindre. Mais on note toujours une augmentation de la résistance du sang à l’écoulement dans les veines et les artères et donc un risque augmenté d’infarctus ou de thrombose.

Compte tenu des énormes investissements dans ce domaine de recherche, on ne doute pas que les hémoglobines animales continueront à progresser en terme d’efficacité et de tolérance. Il se pourrait même que cela évolue plus vite que prévu !

Depuis une vingtaine d’années, les chercheurs s’intéressent en effet aux hémoglobines d’autres espèces animales que les bovins, notamment celle du ver de terre (Lumbricus terrestris). Cinquante fois plus grosse que l’hémoglobine humaine, cette molécule paraissait dans un premier temps assez peu intéressante pour une éventuelle exploitations à des fins médicales. C’est alors qu’en 2002, une autre espèce de ver retint l’attention d’un biologiste de Morlaix, le docteur Franck Zal, qui deviendra de ce fait un acteur important dans le développement de cette nouvelle pharmacopée. Il s’agit de l’Arenicola marina, un ver marin pourvu de branchies qui s’enterre dans le sable à marée basse, laissant de curieux tortillons sur la plage. Comment arrive-t-il à survivre plusieurs heures sans disposer de ce fait du moindre atome d’oxygène?

L’analyse précise de son hémoglobine en 2008 a permis d’apporter une réponse à cette question. L’hémoglobine d’Arenicola marina possède en effet des propriétés impressionnantes. Elle est capable de transporter quarante fois plus d’oxygène que l’hémoglobine humaine (156 atomes d’oxygène contre quatre). Grâce à sa structure en double hexagone, elle est 250 fois plus petite qu’un globule rouge. Aussitôt, on s’en est servi pour concevoir deux nouveaux médicaments : Hemo2Life (M-101) et HemoxyCarrier. Le premier est déjà utilisé en thérapeutique pour prolonger la durée de vie d’un organe à transplanter (greffon). Mais l’idée reste à terme de s’en servir comme transporteur d’oxygène directement dans le sang. L’armée est intéressée pour le traitement des blessures de guerre et des hypoxies cérébrales causées par le souffle d’une explosion.

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337 Responses to Le dopage sanguin, partie 4 : l’affaire Aderlass et les hémoglobines de synthèse

  1. Rubens 4 juin 2024 at 00:04

    Sam, j’ai débuté cette longue journée dans la solitude de celui qui ne partageait pas la ferveur générale à propos de Corentin Moutet et de ses Hooligans, c’est toi qui m’as emmené sur les chemins escarpés de la grivoiserie du vestiaire, et voici que tu mets le couvert sur les Lacs du Connemara. Je vais finir par croire que tu lis dans ma tête :smile:

    Pas de problème, je te suis.

    La sortie de Juliette Armanet l’été dernier a été pour moi l’occasion de réécouter la chanson pour la première fois depuis au moins 20 ans. Ce qui me frappe aujourd’hui, c’est que ce n’est même pas une chanson de droite, c’est une chanson qui ne veut pas dire grand chose. Le grand Michel y aligne des noms irlandais dans des bouts de phrases sans grand fil conducteur. Si cette chanson est devenue une bernique dont nos tympans ne se débarrassent pas facilement, c’est parce qu’elle est enjouée et rythmée, absolument immédiate. A la fin d’un mariage, d’une soirée étudiante ou d’une fête du troisième âge, les gens ne se demandent pas s’ils sont de droite ou de gauche avant de se lever pour la danser, car la sensibilité de leur oreille et leur sens du rythme sont décorrélés de leurs opinions politiques. Nous ne sommes pas que rationalité, heureusement d’ailleurs.

    Les lacs du Connemara est comme Corentin Moutet, elle n’est que le symptôme de quelque chose de plus profond. Si Juliette Armanet s’en est prise à cette chanson avec une telle violence dans la torpeur de l’été, c’est parce qu’elle vit dans un isolat politique, une certaine gôche qui se croit sincèrement légitimée à être l’arbitre des élégances en matière de bon goût culturel. Dans ce milieu-là, la jeune chanteuse savait qu’elle serait massivement soutenue.

    Directeur d’une bibliothèque publique, je constate quotidiennement que nous n’apportons de la culture – en l’occurrence de la lecture – qu’à des gens qui en sont déjà largement pourvus, et que les personnes en délicatesse avec la lecture ne fréquentent pas les bibliothèques (qui proposent pourtant beaucoup de choses qui pourraient les intéresser). Je ne fais donc, à ma modeste échelle, que reconduire et amplifier des déterminismes sociaux. Et je constate, à tous les échelons de mon milieu professionnel, un mépris hallucinant pour les personnes ne maîtrisant pas les codes de la légitimité culturelle. Dans cette ambiance-là, Michel Sardou et sa chanson-phare sont d’un des grands marqueurs de l’infamie.

    PS1 : ceci n’est pas un plaidoyer en faveur de Michel Sardou. Depuis des années, j’écoute essentiellement des musiques afro et latino.

    PS2 : on n’est pas bien, là, à parler d’autre chose que de la énième victoire du Phallostrate obtenue en ayant un pied dans la tombe ?

  2. Jo 4 juin 2024 at 07:20

    Une tonalité « vieux con » se dégage des derniers commentaires. J’y vais de mon couplet de rouspétances :

    - L’honnêteté m’oblige à vous dire que Prime Video n’est pas une chaîne wokiste. « OK, on vous laisse le Simonne mais on veut tous les gros matchs, du gros bras, du fromage-qui-pue, du franchouillard qui hurle, de la testostérone. Et virez-moi ces greluches ! »

    - Le haut du tableau ne me dit rien qui vaille. Si ça continue comme ça, le maudit fantôme va dépecer les cadavres. En sachant que Casper s’est déjà fait ruudoyer par Carlitos, Rafa et Djoko, je vous informe que cette année, il se fera totocher par Sinner en trois ou quatre sets. Tu parles d’une finale.

    - Si nous étions en 1996, un soleil éclatant illuminerait les courts tandis que Fanou et Grigri s’affronteraient en demi-finale. Or, nous sommes en 2024.

    • Rubens 4 juin 2024 at 07:57

      Totocher par Sinner ? Carotter plutôt, non ?
      de
      OK je sors.

  3. Rubens 4 juin 2024 at 10:27

    Un petit mot sur ce cher Holgruge. J’ai quand même l’impression qu’il fait du surplace depuis de longs mois. Instabilité dans la composition de son équipe, concentration erratique sur le terrain, indiscipline chronique. On sent qu’il manque une boussole dans son jeu et dans la conduite de sa carrière. Zverev était prenable hier soir, car il était sévèrement entamé physiquement. Le Danois n’en a pas profité.

    L’année dernière, sur la lancée de son titre à Bercy et d’une saison prolifique sur terre battue, il apparaissait comme un outsider crédible pour le titre. Son tournoi difficile, conclu par un crash en quarts contre Casperito, avait été massivement perçu comme une déception au regard de son potentiel.

    12 mois ont passé, et son tournoi est passé quasiment inaperçu, sa défaite d’hier soir n’étant même pas considérée comme une surprise.

    Dans le haut du tableau, je signale que De Minaur est le plus frais des survivants, c’est lui en tout cas qui a dépensé le moins d’énergie pour arriver en quarts :mrgreen:

    La demi qui se profile entre Carlitos et le Béornide me semble être la vraie finale.

    • Perse 4 juin 2024 at 11:09

      Pas pu voir le match de Zverev cette fois-ci mais on a encore la preuve que les stats sont un indicateur insuffisant au tennis même si celles-ci tendent à indiquer que Zverev est un très fort joueur qui se complique la vie lors de ce tournoi.

      En effet, contre Rune, il sert 70% de 1ères balles à 210 km/h de moyenne et a gagné 43% des points au retour contre 33% pour Rune. En outre, Rune a servi 168 points contre 136, ce qui montre une nette domination de l’Allemand puisqu’il a moins travaillé sur son service.

      Le bât blesse évidemment au niveau de la conversion des opportunités de break puisqu’il ne réalise que 8 break sur 13 jeux de retour où il a eu cette opportunité tandis que Rune réalise un 6/6.

      Si Zverev gagne, ce n’est que justice immanente parce qu’il est beaucoup plus fort que ne l’indique le score. Mais il laisse beaucoup de jus.

      Le match de Djoko était insupportable (je n’ai vu que la comédie du 3ème et 4ème set cela dit), Cerundolo a un bras magnifique mais il est friable quand même, ce qui bien la force du Djoko. Néanmoins, je doute vraiment que le serbe gagne le tournoi et il me semble quand même avoir franchi la limite physique comme ses compères du Big 4 avant lui.

      Si Fanou, Sinner gagnent, je serai ravi au dernier degré, Zverev & Alcaraz ok mais si c’est Dimitrov qui l’emporte, ce sera une Johansson même si une partie non négligeable du monde du tennis serait ravi.

  4. Nathan 4 juin 2024 at 10:59

    « Le XXIe siècle sera religieux ou pas ». Roland Garros est devenue Lourdes et le Chatrier la grotte des miracles. Pour le genou douloureux, onction sainte et imposition des mains. Chantons tous l’avènement d’un monde nouveau !

  5. Sam 4 juin 2024 at 11:25

    @Guillaume,
    Tant qu’il est encore temps, tu sais que j’ai osé un magnifique pronostic dès le premier dimanche : Zverev met Nadal à la retraite en 4 sets (ok, pas loin), et emporte le tournoi derrière.
    « Tant qu’il est encore temps », pour l’instant, ça tient la route…

  6. Sam 4 juin 2024 at 11:28

    Tant qu’il est encore temps, sachant que perso, c’est Carlito qui m’a fait la plus forte impression…Sauf que c’était face à FAA qui semble souvent plutôt être en train de passer l’agreg’ de maths sur un court : faudrait-il qu’il se Moutetise ?

  7. Perse 4 juin 2024 at 15:08

    Début du Dimitrov contre Carotte !

    Déjà un très beau point avec une course vers l’avant magnifique et du petit jeu gagné par l’appollon bulgare.

    • Perse 4 juin 2024 at 15:13

      Quelle pureté dans la frappe de Sinner, je la connais mais elle continue toujours à m’épater !

      Première opportunité de break conclue en respectant son style : tir de barrage, pieds sur la ligne de fond de court, l’adversaire dépassé.

  8. Jo 4 juin 2024 at 15:27

    Tiens, la main invisible paraît faire disparaître subrepticement certains commentaires… Plus confidentieeel…

    • Perse 4 juin 2024 at 17:54

      Quand les piques sont grinçantes, ça gâche l’atmosphère et ça ne te rend pas non plus service.

      • Jo 4 juin 2024 at 18:22

        Le farceur farsi…

  9. Rubens 4 juin 2024 at 17:18

    Roland aura un nouveau vainqueur

  10. Sam 4 juin 2024 at 17:25

    Mesdames messieurs, c’est officiel, nous avons un nouveau N°1 mondial, et nous allons avoir un nouveau vainqueur de RG. C’est pas rien quand même !

    • Jo 4 juin 2024 at 18:49

      Je dirais même plus, c’est la fin d’une ère car Djokovic ne redeviendra probablement jamais numéro un mondial. Mieux, et si Sinner réalisait le Grand Chelem au nez, à la barbe et aux implants du Grand Four, inaccessible et néanmoins infichu d’accomplir ledit exploit ?

  11. Sam 4 juin 2024 at 17:30

    Marrant de regarder Sinner qui ne sait pas qu’il est N°1. Peut-être est-ce le speaker qui va lui annoncer ? Ca ferait au moins un truc fun cet aprem…

    • Bapt 4 juin 2024 at 17:41

      Bof… cela me semblait inévitable. Étant donné le niveau du Djoko cette année, cela allait bien arriver.

  12. Bapt 4 juin 2024 at 22:18

    Cette journée n’est pas à la fête pour les revers à une main. Le pauvre Stefanos se fait concasser un peu comme Dimitrov auparavant.
    J’ai l’impression que la génération de Dimitrov et la sienne ont raté un truc. Je ne les vois pas se rattraper maintenant alors que le Big Three a quasiment disparu.
    Je pense plutôt que c’est Sinner et Alcaraz qui vont se goinfrer. Et peut-être que Zverev réussira à gratter un grand chelem. Voilà.

    • Jo 5 juin 2024 at 07:05

      Bof, cela me semblait inévitable, comme tu dis si bien. J’étais même encore plus sûr que le choc entre Fanou et Carlitos, pourtant plus équilibré sur le papier, ferait pschitt.

      Je séparerais les deux générations que tu évoques. Les figures de proue de celle de 89-90 sont Dimitrov, Raonic et Nishikori. Je pense qu’ils ont optimisé leurs moyens disponibles. Grigor est trop léger, Milos trop fruste, Kei trop petit. À eux trois, ils pèsent un Masters, un Masters 1000 et deux finales en Grand Chelem (perdues en trois sets). Leur place de n° 3 ou 4 mondial est autrement plus un pic qu’un cap. Je ne vois qu’un reproche à faire à Grigri, jamais absent en Grand Chelem car jamais vraiment blessé, contrairement à ses deux conscrits. Il aurait pu – dû – être plus constant, densifier sa carrière non pas par la qualité mais par la quantité. Naviguer dans le Top 10-20, atteindre davantage de deuxièmes semaines en Grand Chelem, disputer plus de finales en tournoi ATP et donc remporter plus de titres. En somme, rester avec Vallverdu sans interruption.

      Tsitsipas et Zverev faisaient figure de leaders possibles au début de la décennie. Prétendants étincelants, poly-titrés par ailleurs, ils ont l’un et l’autre eu leur chance en finale de Grand Chelem et peuvent nourrir des regrets légitimes. Dès la découverte du tableau, je me suis dit que c’était cuit pour Fanou à Roland-Garros cette année tandis que Sascha rame au fil des tours. Je pense comme toi que ce dernier, dépourvu de la tare du revers à une main, pourra s’engouffrer dans une brèche éventuelle. Pour l’heure, son boulot, c’est de nous épargner une demi-finale entre Ferrer et Ferrer.

      • Perse 5 juin 2024 at 10:32

        Là nous sommes d’accord sur toute la ligne.

        La légère nuance serait qu’en 2 sets gagnants, Zverev réalise une excellente carrière de Top 5 depuis plus de 5 ans maintenant avec plusiseur Masters à la clé et que son retour probant depuis sa blessure « Stichienne » de 2022 ne fait que confirmer.

        Mais il est manifeste que Sinner et Alcaraz sont fait d’un autre bois dans l’ensemble

        • Jo 5 juin 2024 at 11:17

          Nous ne commencerons à être d’accord que quand tu envisageras aussi bien les limites que les mérites de Grigri et que tu reconnaîtras qu’il figure dans le Top 10-20 des joueurs les plus esthétiques de l’histoire.

          • Perse 5 juin 2024 at 11:39

            Il a bien des mérites et un joli palmarès, n’empêche que beaucoup ont des attentes exagérées à son égard en raison de la certaine élégance de sa gestuelle. La réalité du joueur et de sa carrière, c’est qu’il est d’un niveau fin de TOP 10 quand il réalise son potentiel et qu’il n’a pas montré avoir la capacité de gagner des GC et d’être dominant (donc potentiel Top3). Fumons le calumet de la paix si je lui accorde une place dans le Top 25 de l’esthétique gestuelle ?

            • Jo 5 juin 2024 at 12:08

              « Il a bien des mérites. » J’adorerais que tu en fasses la liste, pour changer.

              « Beaucoup ont des attentes exagérées. » Ah bon ? Qui ça ? (Et quand bien même ?)

              Pas « certaine élégance » mais « élégance certaine ». Même quand tu te forces à faire un semblant de compliment, on voit que ça t’écorche le clavier parce que tu ne peux pas le blairer. C’est d’ailleurs la seule chose que tu aies démontrée au fil de ta litanie de posts haineux.

              • Perse 5 juin 2024 at 12:48

                Sérieux Jo, je ne comprend pas du tout ta vindicte en raison de cette différence d’opinion. Pourquoi es-tu braqué sur ce différend bénin ? A quel moment ai-je manifesté de la haine à l’égard de Dimitrov ?

                Dimitrov est un excellent défenseur, félin et souple qui est capable de chercher beaucoup de balles. Son service est puissant, ce qui lui donne pas mal de points gratuits. Il a un bon lift en coup droit et une bonne patate en décalage coup droit également. Son revers slicé a beaucoup d’effet et lui permet souvent de temporiser pour accélérer derrière.
                Il a également le mérite de ne pas faire partager ses opinions politiques et autres à tout bout de champs et de vivre sa vie sans revendiquer quoi que ce soit.

                Les attentes exagérées : l’immense partie des suiveurs du tennis rêvent de le voir gagner des grands chelems et d’être dominant et pensent qu’il en est tout à fait capable. De même, il lui est attribué des qualités à mon sens de façon erronée : ce n’est parce que sa gestuelle est esthétiquement agréable que Dimitrov est lui-même un beau gosse avec de la prestance. Kolschreiber avait un joli revers, Altmaier est probablement encore au-dessus esthétiquement en terme gestuel (et avec plus d’allure générale), on ne leur dédie pas pour autant des panégyriques homoérotiques comme on le fait régulièrement pour Dimitrov.

                A la fin des fins, Dimi est plus victime de projections fausses qu’autre choses et c’est cela que je moque. Tu as l’air de le prendre personnellement et c’est regrettable, en attendant tu fais des attaques personnelles et ça c’est pénible. On partage un intérêt commun pour le tennis, pour le reste on ne se croisera jamais dans la vie, donc gardons une saine distance d’avatars d’internet.

              • Jo 5 juin 2024 at 14:26

                Tu as raison, j’ai fait une erreur sémantique. Ce n’est pas de la haine que tu as manifestée à longueur de posts mais du mépris ou du courroux. Comme tu le dis très justement, à force, « c’est pénible », ça « gâche l’atmosphère ». On ne va quand même pas en vouloir à un type d’être aimé. Du reste, si tu avais fait la même fixette sur Fanou, Lolo, Deuni ou un autre joli, je serais tout autant intrigué. Nous sommes sur un site « bobo », si vous me permettez ce qualificatif coquinou. Profitons simplement des instants esthètes, qui ne sont pas si fréquents, que diable.

              • Perse 5 juin 2024 at 16:34

                Après ça j’espère que ta réserve de bile sera épuisée.

  13. Sam 5 juin 2024 at 09:45

    Très clair, Tsi2, Z, Rublo, d’une certaine manière Casper aussi, et j’en oublie forcément un de cette génération, sont en voie de Tonsgaberdychisation, probablement condamnés à rester juste derrière. Oui, un peu mieux que la génération qui a passé des années entre top 4 et 8, probablement plus de demies, plus de finales de GC, mais à la fin…? Tsi2 n’a absolument pas été le début d’un problème pour Carlito, sur terre…On se prenait à imaginer un hold up de Grigou à Wimb’ il n’y a pas si longtemps : qui après ce RG, pourra encore sérieusement y croire ?
    Même ce brave Daniil a été en dessous. Ok, Daniil et la terre, toute une affaire.
    Mais tout ça donne quand même l’impression qu’on a deux fusées en bas du tableau, et le règne de l’approximatif au dessus (et avant). En fait, ça donne presque l’impression que Sinner et Carlito sont en train de faire peur à toute le monde, à commencer par leurs ainés de la next next next.

  14. Kristian 5 juin 2024 at 14:56

    Casper Ruud devrait logiquement finir pas gagner un GC. Mathematiquement. Tous les joueurs qui ont perdu leur 3 premieres finales de GC ont fini par en gagner une (Lendl, Ivanisevic, Murray..)
    A l’heure actuelle Casper est juste le plus grand loser de l’ere open. 3 finales de GC, toutes perdues. Et il est tres probable qu’il soit de nouveau la dimanche. Et probable que ce soit de nouveau trop dur face a Sinner / Alcaraz. Mais ca ne peut pas durer, il va forcement en gagner une

    • Jo 5 juin 2024 at 15:21

      Jusqu’ici, le parcours de Casper sur la route de ses finales en Grand Chelem me paraît tout à fait logique. Il était (bien) plus fort que les adversaires qu’il a battus et (bien) moins fort que ceux l’ayant terrassé. Par ailleurs, ce n’est pas lui faire injure que d’avancer qu’il a systématiquement bénéficié de tableaux ouverts. Je pense comme toi qu’il est le mieux placé pour prendre la place du haut du tableau, en sachant qu’il est encore une fois sacrément opportuniste. Et si c’était sa dernière finale ? Le changement d’ère sera acté sous peu, le nouveau Big 2 installé. Casper prospère ? Rien n’est moins sûr à mon avis… à moins d’un coup de bol supplémentaire.

    • Bapt 5 juin 2024 at 21:26

      Casper est un joueur sympathique qui, jusqu’ici, a toujours performé au niveau de ses qualités. Son niveau est constant et avec lui on a peu de surprises, surtout en bien.
      Par ailleurs, je crois que son état d’esprit correspond à ses ambitions tennistiques. Autant à un moment un Wawrinka s’est vu comme apte à gagner en Grand Chelem et à y croire, autant ça n’est pas arrivé et ça n’arrivera jamais pour le brave Casper.
      Je tiens à dire que c’est cette sous-dimensionnement de son égo qui le rend très sympathique.

  15. Perse 5 juin 2024 at 15:47

    Rybakina Paolini est compétitif et serré et c’est plutôt sympa à regarder.

    • Jo 5 juin 2024 at 16:31

      Je trouve que la prise de son moderne des courts rend grâce à la qualité de frappe des meilleures joueuses. À cet égard, le Swiatek-Osaka était impressionnant et le service de Naomi de vrais coups de canon.

  16. Rubens 5 juin 2024 at 16:03

    Cette controverse concernant Grigri nous renvoie invariablement aux projections que le public se fait sur un joueur. Il est communément admis que le Bulgare est très élégant à regarder jouer. Et plus précisément, quand il lâche un revers gagnant (à une main évidemment), on est ébahi par la facilité apparente du geste, donnant l’impression qu’il est exécuté naturellement et sans effort particulier. D’où la suite du raisonnement, si c’est si facile pour lui, il devrait être capable d’en lâcher beaucoup plus et de liquider sans problème le tâcheron aztèque qui lui fait face. Et c’est là qu’arrive le biais : si l’on fait l’effort de regarder réellement ce qui se passe, le tâcheron aztèque est capable lui aussi, avec sa gestuelle qui transpire l’effort et la répétition, de lâcher des revers gagnants exécutés à deux mains. Et l’histoire du tennis nous rappelle sans cesse qu’avoir un jeu beau et avoir un jeu efficace sont deux choses très différentes (je n’ai pas dit incompatibles).

    Grigor est-il intrinsèquement un meilleur joueur que Nishikori, de la même génération que lui ? Non, si l’on s’en tient à leurs palmarès respectifs (mais la chose se discute sans doute). Mais on aimerait dire que oui, parce qu’il est plus agréable à regarder jouer. C’est exactement ce que j’ai essayé d’expliquer il y a quelques années en comparant McEnroe et Wilander.

    La carrière de Grigri n’est un pétard mouillé que pour ceux qui ont vu en lui, au début des années 2010, le digne successeur de Federer, champion unique en son genre qui a réussi l’exploit de cumuler élégance et efficacité. Dans un contexte où personne n’imaginait Roger gagner encore des GC passée la trentaine, Grigri incarnait l’espoir que le beau continue à l’emporter sur le laid et le besogneux. Cet espoir, gigantesque car Federer était justement unique, ne pouvait qu’être déçu. Ce biais a provoqué son lot de réactions et de contre-réactions, sans doute un peu excessives. Pour ma part j’ai toujours adoré le regarder jouer, je n’ai jamais réellement imaginé qu’il avait un GC dans la raquette mais il avait, en tout cas, le potentiel pour être un membre récurrent du top 10. Il l’a été, de manière sans doute un peu plus subliminale que je ne l’espérais.

    Grigri, je le place pas très loin du Stan Wawrinka d’avant-2014, très beau jeu mais manquant de constance et du chouia de grinta nécessaire pour aller franchir les derniers mètres séparant l’excellent joueur du vainqueur en GC. Sauf que j’ai été, comme beaucoup, surpris par la fabuleuse éclosion tardive du Vaudois. Franchir ces derniers mètres à 28 ans, en présence de trois monstres du GC, c’est vraiment herculéen, et je ne vais pas reprocher à d’autres – parmi lesquels Dimitrov – de ne pas avoir réussi à en faire autant.

  17. Perse 5 juin 2024 at 19:21

    Sabalenka était diminuée certes, mais Andreeva a très très bien manoeuvré pour remporter ce match.

    Ironiquement, Andreeva a encore le double avec Zvonareva (toujours là !) sur le Simonne-Mathieu en dernière rotation d’ici 1h.

    Chapeau !

  18. Sam 5 juin 2024 at 20:34

    (« Du coup »), Rubens, (« du coup »), pour comprendre le (heu « du coup ») choc culturel (heu « du coup »), tout est là (« du coup ») :

    https://www.youtube.com/watch?v=fHvL99LqaQ4

    • Jo 6 juin 2024 at 07:56

      « Le nationalisme, c’est la guerre. » – François Mitterrand. Rendons grâce au Koq bleu de ne pas être raciste. Le Noir (Monfils), le métis (Mpetshi) ainsi que la Russe-à-peine-naturalisée-s’exprimant-dans-un-français-de-touriste-qui-a-bien-bossé-en-cours-mais-cherche-ses-mots (Gracheva) sont tous acclamés car ayant la « bonne » nationalité. Le corollaire de cet état d’esprit, c’est que le Koq bleu fait montre d’un jusqu’au-boutisme un peu bébête. Si je devais choisir entre Gracheva et Goffin, lequel est par ailleurs respectable à tous égards, afin d’infiltrer le territoire national en se faisant passer pour « l’un des nôtres », je n’aurais pas beaucoup d’hésitations. À celles et ceux qui seraient surpris par la Vague, si je peux employer ce terme, je rappelle que Jordanou va remporter les prochains championnats d’Europe tandis que Marinette s’avance lentement, laborieusement mais sûrement vers la victoire aux Nationaux de France.

  19. Perse 5 juin 2024 at 23:33

    Pour le match de Zverev, la lecture des stats ne dit pas grand chose des matchs :

    Zverev ne sert pas très bien (moins de 70% alors qu’il tourne à 72% cette saison), les deux joueurs ont le même taux de réussite au retour (38%) mais en revanche Zverev a concrétisé 100% de ses opportunité de break a contrario de l’australien qui n’a pu breaker que 3 des 6 jeux où il est arrivé.

    Ma question dès lors : est-ce Zverev qui cadre de Minaur en le limant ou a-t-il eu énormément de réussite qui lui ont permis de breaker chanceusement pendant qu’il sauvait la plupart de ses jeux de service ?

    Finalement, est-ce un match où Zverev a de la marge et passe la post-combustion quand c’est nécessaire ou est-ce un match au couteau ?

  20. Rubens 6 juin 2024 at 09:36

    Ce millésime 2024 me laisse pour l’instant un goût de pas grand chose. Les événements qui auront fait parler sont, dans l’ordre chronologique :

    1. La der (vraie ou fausse) de Nadal.

    2. Un public français particulièrement chauvin et antisportif dès lors qu’un des siens est sur le terrain.

    3. Conséquence directe du point 2, une accession honteuse de Corentin Moutet aux huitièmes, au mépris de toute considération d’équité sportive.

    4. La saison 38 des aventures du corps du Slip. Avec toutefois un twist spectaculaire : cette fois il est vraiment blessé, et cette fois il en a vraiment pour un moment.

    Côté féminin, on a eu le Swiatek-Osaka (que je reprécise ne pas avoir vu), mais son impact aurait été plus grand s’il s’était agi d’une demi ou de la finale. Le scénario le plus probable est désormais une nette victoire de Swiatek, et dans cette hypothèse l’Histoire retiendra que le vrai danger pour elle est survenu en première semaine.

    Côté masculin, cette édition n’a pas accouché, pour l’instant, d’un grand match qui fera date. Je retiens pour ma part le deuxième tour entre Casperito et Gideon Fiacrovitch Ramallah, et le troisième tour entre Zverev et Griekspoor.

    On peut regretter que la demi à venir entre Carlitos et le Béornide ne soit justement qu’une demi-finale. Mais ce scénario n’était pas forcément écrit d’avance en début de quinzaine. Ce Roland s’annonçait très ouvert, les numéros 1, 2 et 3 mondiaux n’affichant pas les meilleures garanties sur leur santé physique et/ou leur niveau de jeu. Que les deux bulldozers du bas du tableau soient finalement en pleine possession de leurs moyens et foncent sans sourciller l’un vers l’autre n’avait rien d’évident.

    Il ne reste plus qu’à espérer que ce match soit à la hauteur des attentes, ne serait-ce que pour sauver cette édition terne, assez semblable finalement à la précédente puisque trois des quatre demi-finalistes de l’année dernière sont de retour dans le dernier carré cette année.

    • Jo 6 juin 2024 at 11:28

      Après la tonalité « vieux con », j’opte aujourd’hui pour la bouteille à moitié pleine.

      Au-delà de ses antécédents (psychiatriques) que je laisse de côté, je trouve que Corentin Moutet a fait un très beau tournoi. Il a joué sa partition à merveille : audacieux, courageux, créatif. Il a su parfaitement manœuvrer ses adversaires comme ses supporters dans une ambiance sensationnelle, amplifiée par les ténèbres flamboyantes de la session nocturne. Même face à Sinner, il n’a pas flanché en lui faisant perdre un set. Y en aura-t-il beaucoup d’autres ? Au contraire, nous avons vu par le passé des joueurs et joueuses tricolores, et pas des moindres, craquer dans « leur » tournoi. Certes, il faut poser des limites. Un public « partisan mais pas insultant », comme dit Perse. Toute manifestation doit exprimer un élan positif : des applaudissements, des acclamations, à la rigueur sur faute adverse si le point est important.

      A l’issue du tournoi de Miami, j’avais espéré un Bruguera-Courier 1993 à Roland-Garros. Nous aurons, peut-être, un Nadal-Djokovic 2013. C’est ce qu’il peut nous arriver de mieux. Un très grand match, heurté, haletant. D’autant plus que l’absence de Rybakina pèse lourd dans le tableau féminin. C’était à elle de bousculer (battre) Sabalenka… qui n’est plus là, puis de battre (bousculer) Swiatek, qui vole vers le titre.

  21. Rubens 6 juin 2024 at 11:43

    Un petit mot de l’ambiance générale de ce Roland Garros.

    La night session du Central réservée à Amazon.

    La sociologie du public de Roland Garros. La pratique du tennis n’a jamais été à la portée de toutes les bourses, mais je me demande si ce n’est pas en phase d’aggravation. L’entonnoir se resserre encore quand on parle du public de Roland Garros. La question soulevée voici quelques jours par Kristian est importante : combien de places sont attribuées aux licenciés de la FFT durant la quinzaine ?

    Le nombre de places vides dans le prolongement des grands courts. Deux explications possibles. Ou bien le nombre de places VIP a nettement augmenté. Ou bien une pratique longtemps courante, consistant pour ces personnes à céder leurs billets à leur famille, leurs proches, leurs connaissances, est en voie de disparition, la pratique la plus courante désormais étant de revendre leurs places en ligne (et comme ces places sont les plus chères…).

    Les retransmissions de France TV, où le « vrai » tennis a de moins en moins de place, au profit de duplex que je trouve pour ma part assez indigents (pour rester poli :smile: )

    Tous ces éléments, s’ils étaient confirmés par des chiffres, esquissent un tournoi qui, lentement mais sûrement, s’éloigne chaque année davantage de la grande fête du tennis en France qu’il est supposé être.

  22. Guillaume 6 juin 2024 at 14:04

    Il est manifeste que le public a Roland-Garros a changé. Dans sa sociologie probablement, dans sa manière de « vivre » le match, de s’investir, à coup sûr. Sur ce dernier point cela a changé brusquement après le RG-Covid à huis clos, dès l’édition de la jauge, en 2021.

    Ceci étant posé, pour avoir vécu beaucoup, beaucoup de matchs en tribunes ces dernières années, ce qui m’interpelle le plus est qu’il y a les matchs à ambiance impliquant des Français VS les matchs à ambiance n’en impliquant pas. Et que c’est le jour et la nuit. Les matchs impliquant des Bleus sont partis dans le « too much » :
    - trop de nationalisme. Le Bleu serait-il un connard fini que, puisqu’il est un Bleu, il faut tout de même l’encourager ? A ce compte-là, est-ce à dire que Zverev ou Seyboth Wild (pour ceux qui l’ignorent, il ne se cache pas que dans sa famille on aime bcp tonton Adolf) seraient portés par la foule s’ils étaient fraaaaaançais ? La préférence nationale au tennis me laisse dubitatif. On aime un joueur pour ce qu’il est, ce qu’il dégage, le jeu qu’il produit… Mais juste son drapeau ? Cela me semble assez largement débile. Et ça m’attriste de penser qu’un Brésilien sympa 66e mondial aujourd’hui se ferait purement et simplement siffler, écoperait des « bouuuuh » quand il frappe à l’échauffement et autres applaudissements ironiques lorsqu’il loupe sa première balle, juste parce qu’il joue Corentin Barrère ou Geoffrey Rinderknech.
    - trop de dépréciatif. Dans ces matchs là, on ne se contente pas d’encourager le Français, on siffle son adversaire, on lui réserve des broncas quand il doute sur une marque, on l’insulte à chaque fois qu’il va chercher sa serviette… Quoiqu’en disent les « fans » de Français, il ne s’agit pas que de porter le Fraaaaançais, mais aussi de déprécier l’autre.
    - trop d’enthousiasme « fabriqué ». Les fanfares et autres Koq sponsorisés par BNP ont largement fait perdre sa spontanéité au soutien des Fraaaaançais. C’est devenu juste un truc contractuel. Et donc il faut entonner la Marseillaise à tel moment, jouer de la musique à tel moment, s’égosiller à tel moment… Ils donnent le ton façon capos chez les groupes d’ultras. Et en donnant le ton façon meneurs ça peut aussi décourager des initiatives individuelles à sortir du rang pour oser manifester son soutien autrement… voire qui sait, carrément supporter l’autre. Là si tu ne viens pas en mode structuré tu n’as pas le choix : tu les suis ou tu te tais.

    A l’opposé, et c’est ce qui invalide l’argument de ces nouveaux ambianceurs des stades (à savoir « le tennis s’encroutait et on amène de la vie), on a de superbes ambiances et un public qui vit le match AUSSI quand il n’y a ni Français, ni kops supporters. Pas de WeAreTennis, pas de Tribune bleue, ni de Fraaaaançais pour le Alcaraz – Tsitsipas de l’autre soir, pas non plus de super match d’ailleurs, et pourtant de très jolis moments dans les tribunes, selon le bon vieux mécanisme là pour le coup très gaulois du « on encourage celui qui perd parce qu’on veut un set de plus ». C’a donné des moments très sympas plutôt pour Alcaraz au début, pour Stefanos ensuite, avec une phase, quand ça jouait bien des deux côtés en fin de deuxième set, où les « Allez Carlos » et « Allez Tsitsipas » se répondaient, avant une très belle Ola finale quand Alcaraz a servi pour le match. Quelque chose d’absolument pas partisan, mais pour autant très vivant et chaleureux. J’ai vu un Bellucci – Tiafoe en nocturne bien cool. Je me souviendrai longtemps aussi de la tête vaguement étonnée d’Albert Ramos, qui avait eu sa part d’encouragements dans une belle bagarre livrée à Alcaraz il y a deux ans. Comme quoi c’est toujours possible. Mais l’injonction à supporter les Fraaaançais a malheureusement vicié les matchs avec ces derniers.

    • Rubens 6 juin 2024 at 15:05

      Guillaume, je ne peux pas mieux le dire.

      J’ignorais pour le Koq. Une pièce supplémentaire au dossier à charge du tournoi. Le soutien aux Fraaaaaaçais est de pure commande.

      Et changement d’ambiance radical, en effet, dès que deux non-Fraaaaaançais sont sur le terrain. Où ça peut être chaleureux et très chouette.

      Ce que je ne comprends pas, c’est le glissement post-Covid. Je peux comprendre (sans l’approuver) que certains, confinés trop longtemps et l’ayant mal vécu, prennent la mesure de leur chance quand ils vont au stade et en profitent pour se défouler un peu. Mais je ne vois pas le rapport entre le Covid et les relents nationalistes qui émanent désormais des tribunes. Même dans les grandes heures de la Coupe Davis, le public français, bouillant partisan de ses joueurs, laissait jouer les adversaires. Gerland 91 en est la meilleure illustration.

  23. Perse 6 juin 2024 at 14:58

    Cela fait plus de 20 ans que je vais régulièrement à RG et si pour moi, il y a une évolution post-Covid, c’est bien dans les importants investissements réalisés dans le site avec les toits comme éléments plus visibles.

    Mais il ne faut pas oublier que tout le foncier a été restructuré, feu le n°1 en forme d’arène abattu, et une légère extension dans les serres d’Auteuil réalisé.
    Parmi le foncier, la disposition des courts annexe a été rationalisée et placés pour la plupart entre le Philippe Chartrier et le Suzanne-Lenglen, tandis que le « néo » n°1 a été remplacé par le 14 au fond du site (c’est souvent le court le plus sympa avec d’excellents programme en début de tournoi d’ailleurs).

    L’espace dégagé par la destruction du n°1 est maintenant occupé par la place des Mousquetaires avec des stands commercial et surtout l’immense boutique chargé de faire sonner le tiroir-caisse (cette année, l’équipe avait écrit un article sur la boutique de l’Augusta Club en golf qui réalise 100 millions de dollars de chiffre sur 1 semaine en goodies !!!!).

    Je dirais que la marque d’AOC est l’alignement sur les pratiques commerciales des 3 autres GC qui sont nettement plus portées vers le chiffre d’affaire : augmentation des prix des denrées, des loges, multiplication des opportunités de dépense au sein du site ainsi qu’empêchements de plan B (les sacs sont fouillés et il devient difficile d’apporter de la nourriture de l’extérieur).

    L’introduction de la double billetterie et des sessions nocturnes est évidemment une étape majeure de franchie.

    Pour ce qui est du public, ma première expérience d’un comportement douteux remonte à 2009 lors d’un 2ème tour entre Safin et Ouanna. C’était certes la journée des enfants mais j’avais été surpris du chauvinisme bas du front de la foule ainsi que par la méconnaissance du public à l’égard de Safin, qui était une légende avec une vraie connexion à Paris.

    En fait, ce n’est pas tant le chauvinisme orienté par les diverses structures qui est à déplorer que la chute globale du standard comportemental et des connaissances du public. La décence commune a moins cours effectivement avec pas mal de gens qui n’ont honte de rien et aucun égards mais ce qui me frappe souvent est l’absence totale de connaissance sur le sport d’une partie importante du public qui ne connait même pas les règles et n’ont que les noms du Big Three à la bouche.
    Il découle un vrai manque de respect à l’égard des joueurs avec beaucoup de dédain et une absence de curiosité : seul le « show » importe, les oripeaux superficiel dirigeant la foule.

  24. Rubens 6 juin 2024 at 16:25

    Ce que vous avancez m’inspire d’autres questionnements.

    1. Perse, j’ai entendu parler des aménagements du stade de ces dernières années. Je n’ai pas sous les yeux de plan du stade actuel. Mais pourrait-on affirmer, par exemple, que les trois courts principaux (Chatrier, Lenglen, Mathieu) concentrent sur une partie précise du stade la billetterie plus chère ?

    2. Les sessions diurnes et nocturnes. Je n’ai pas noté de réelle différence dans les relents nationalistes entre la journée et la soirée. Mais on peut supposer que la sociologie des publics est effectivement différente désormais, puisque les actifs peuvent désormais venir en semaine, en soirée. Est-ce que ça influe sur la composition du public ?

    3. La programmation des courts. Là, on est dans une évolution sur la longue durée, mais le glissement est énorme. Ces derniers jours, je lisais – je ne sais plus où – un papier sur la grande aventure de Rafa à Roland. Il y était expliqué que son premier tour de 2005, face à Burgsmüller, resterait à jamais le seul match que Rafa jouerait ailleurs que sur le Central ou le Lenglen. Pour moi qui suis venu à Roland Garros deux fois au début des années 90, c’est vertigineux. En 1989, Patrice Clerc, directeur du tournoi, avait programmé sur le Central un match du deuxième tour entre deux espoirs américains, Sampras et Chang. En 2001, c’est sur ce même Central que Chang, alors nettement déclinant, avait affronté un jeune compatriote en pleine explosion, Andy Roddick. Deux exemples, parmi une multitude d’autres, qui montrent que la direction du tournoi a longtemps eu la main sur la programmation, et qu’elle faisait parfois le choix de faire découvrir de nouveaux joueurs plutôt que les grands favoris ou les Français. Sur ce point précis, Federer et Nadal me semblent des Usual Suspects tout trouvés. Devenus dès 2004-2005 des superstars sans équivalent, il est rapidement devenu impensable d’un point de vue économique de les mettre ailleurs que sur un grand court. Si l’on ajoute des Français bankables comme Tsonga, Monfils ou Gasquet, sans oublier Mauresmo chez les filles, on arrive vite à la limite des possibilités. Ce serait intéressant de demander aux joueurs des 20 dernières années sur quels courts ils ont joué ; je suis quasi-certain que les seuls, ou presque, à avoir foulé le Central ou le Lenglen en première semaine (y compris le Djoko des premières années) sont ceux qui ont affronté un de ces cinq noms. Après, clairement, l’apparition des deux sessions par jour a modifié la donne.

    4. Perse, quand tu parles du Safin-Ouanna de 2009, je me demande quand même s’il n’y a pas à ce moment-là un effet-miroir :
    – Un premier mercredi est TOUJOURS bourré d’enfants, réputés particulièrement bruyants. Ca, c’est une constante, depuis un bon demi-siècle.
    – Je ne me souviens plus si Marat avait annoncé qu’il disputait sa dernière saison, ou son dernier Roland. En tout cas, c’était Marat, et il était bien connu pour sa capacité à péter les plombs sur le terrain. Face à un Français, j’imagine bien le public aller le chercher pour le déconcentrer. Ce que je veux dire, c’est que ce comportement du public que tu pointes me semble être encore un épiphénomène en 2009.

    5. Et enfin, les connaissances tennistiques du public. Là, je crois qu’il faudrait avoir des données détaillées sur le public, et en particulier la CSP, sont-ils des actifs ou non, mais aussi d’où viennent-ils, et connaissent-ils le tennis ou non (la question doit pouvoir être posée de manière moins abrupte, par exemple en leur demandant s’ils sont licenciés à la FFT). Et recouper évidemment tout ça avec les billets qu’ils ont (diurne ou nocturne), et si oui ou non ils les utilisent. Guillaume, je ne sais pas si ces données sont faciles à trouver, mais elles existent probablement car les entreprises qui s’implantent à Roland pendant le tournoi ont besoin de savoir si elles ont une clientèle potentielle, et si oui où et sur quels créneaux horaires. En mixant le tout, je pressens qu’on devrait arriver à la démonstration que même sans les places VIP au bord des terrains, de plus en plus de gens viennent sur le site pour faire du business, au détriment de ceux qui viennent pour regarder du tennis.

    • Perse 6 juin 2024 at 17:46

      1. Pour la billetterie, il y a les tickets pour chacun des courts principaux, et les billets pour les courts annexes. le prix augmente façon exponentielle selon la catégorie au sein des 2 principaux courts que sont le Chatrier et le Lenglen. Il est évident que la majorité des recettes de billetterie provient des loges du PC et du Lenglen.

      2. La nocturne est très chère, surtout pour ce que c’est (1 match en général). C’est du potlatch ostentatoire et pas le bon RQP.

      3. Ces dernières années, j’ai effectivement constaté un vrai manque « d’acumen » dans la programmation des premiers jours sur les courts centraux (en gros Big 4 + français), et c’était souvent le 14 qui avait la programmation pointue avec les espoirs, les beaux joueurs ainsi que les vieux canassons sur le retour.

      4. Oui, comme je le précise, c’est la journée des enfants. Il n’en demeurait pas moins que c’était la première fois que je ne constatais pas de prise de distance du public que j’avais trouvé profondément bas du front. Safin était in character et un public de licencié se serait marré devant le pétage de plomb de Safin et lui aurait réservé une ovation puisqu’il était évident que c’était sa dernière saison. Or que nenni, le public ne voyait pas plus bas que le bout de son nez à supporter un français contre un joueur qui casse des raquettes.

      5. Je ne suis même pas sûr que les gens fassent du business dans les loges, cela reste de la pure relation publique et un pot à miel pour les maîtresses et famille des puissants. Mon père a été invité au match de la NBA à Paris l’année dernière par Havas au nom de Google alors qu’il n’a aucune relation d’affaire avec eux, et se casse complet du basket. Il est américanophile et n’a pas boudé son plaisir d’y aller mais c’est un béotien qui ignore la notion de lancer-francs et n’a pas le moindre prolégomène de la chose. Et je pense que c’est similaire à RG.

  25. Rubens 6 juin 2024 at 16:53

    Perse, j’ai oublié de te répondre sur la bouffe et la fouille des sacs.

    Sur la bouffe : est-ce que tu veux dire qu’il est désormais interdit de rentrer dans le stade avec un tupperware, des couverts et une bouteille d’eau dans un petit sac à dos ? Si oui, cela signifie que le coût de la journée à Roland doit désormais avoisiner les 100 euros par jour et par personne. Ce qui répond en grande partie à la question des CSP qui fréquentent désormais le tournoi.

    Sur la fouille des sacs : je me rappelle de l’édition 1993, l’une des deux années où je suis venu avec mon comité départemental. Un contexte pesant, car un mois plus tôt Monica Seles s’était faite agresser à Hambourg. Le public était vent debout devant les molosses zélés de type Alexandre Benalla qui demandaient l’ouverture de tous les sacs, et qui traquaient notamment la présence de couteaux. Mais d’un autre côté, vu le contexte, il fallait les comprendre… Et dans mon souvenir, les baraques à bouffe et les points info fournissaient des couverts en plastique gracieusement. Une autre époque quand même :mrgreen: Le souvenir que j’en ai en tout cas, c’est qu’on avait nos sacs avec nos tupperwares, qu’on bouffait tranquillement dans les tribunes, et qu’on n’était pas obligés de faire 45mn de queue pour avoir le fameux sandwich parisien jambon-beurre à 12 euros :smile:

  26. Guillaume 6 juin 2024 at 19:27

    Errani – Paolini, même combat.

    C’est marrant comment chez les filles la terre battue laisse encore la place aux petits bouchons pour exister. Halep, aussi, qui y a largement explosé en 2013, 2014 avant de devenir une franche polyvalente.

    Cibulkova, pareil, à se signaler sur terre (1/2 à RG, finale à Amelia Island) avant de réussir partout.

  27. Jo 7 juin 2024 at 08:22

    https://www.eurosport.fr/tennis/roland-garros/2024/bienvenue-dans-la-nouvelle-ere-cette-fois-nous-y-sommes_sto10186174/story.shtml

    https://www.eurosport.fr/tennis/roland-garros-quart-de-finale-alcaraz-sinner-preparez-vous-au-big-bang_sto10185705/story.shtml

    « Ouf, grâce à l’Espagnol et l’Italien, le tennis n’est pas mort. » (Désolé, je vous spoile la fin de la saison 2.) Oui et non. À en croire cette assertion, notre sport favori n’aurait pas survécu au Big 3 et aux records que les journalistes ne cessent de nous seriner. Nadjoko se meurt, vive Sinneraz. D’un joug l’autre. Certes, le tennis a besoin d’une hiérarchie établie, de conquêtes et de conflits de pouvoir, de rencontres au sommet. Il a aussi besoin de redistribution, de ruissellement, de contre-pouvoirs, qui ont cruellement fait défaut ces vingt dernières années, particulièrement en Grand Chelem. Pas de triomphes improbables, surtout pas, mais de belles histoires, de superbes « one shot », des vainqueurs méritants, romantiques, comme nous en avons connu dans le temps. Voilà un beau programme, votez pour lui.

  28. Rubens 7 juin 2024 at 10:18

    Dans cette demi-finale cannibale, au-delà d’une place en finale synonyme de probable victoire finale, un enjeu me semble se dessiner concernant le regard de la concurrence vis-à-vis de Sinner et d’Alcaraz.

    Pour le Béornide, les choses me semblent limpides : c’est ultra-costaud, depuis l’automne dernier, sans discontinuer. A partir de là, un adversaire sait que le nombre de jeux qu’il parviendra à marquer dépendra de lui-même, sachant que les joueurs réellement capables de battre Jannik se comptent actuellement sur les doigts d’une main. Tsi² y est arrivé à Monte Carlo, mais une erreur d’arbitrage l’a quand même aidé.

    Pour Carlitos, en revanche, ce n’est pas aussi clair. En mars dernier, Martina Navratilova disait qu’en valeur absolue, Carlitos est devant Sinner et devant Djokovic. Et je suis d’accord. Le problème de Carlitos, c’est qu’il a subi ces deux dernières années (depuis son explosion au printemps 2022) un nombre non négligeable de défaites contre des seconds couteaux, qui le privent de la position enviable de champion quasi-invincible. Quand un joueur l’affronte, il sait que le résultat dépend du match que fera Carlitos et que le battre est une option tout à fait envisageable car il peut passer à côté.

    Au vu de leurs tournois respectifs, je donnerais Carlitos légèrement favori aujourd’hui, il est en tout cas celui qui m’a le plus impressionné. Peut-être mon regard est-il faussé parce que le jeu de Carlitos est plus explosif et spectaculaire que celui de Sinner. Mais autant je ne crois pas à une victoire facile de Carlitos, autant une victoire facile de Sinner suite à une prestation décevante d’Alcaraz est envisageable.

  29. Guillaume 7 juin 2024 at 15:25

    Je pense surtout que ce qu’on voit pour le moment traduit les dynamiques respectives des derniers mois. Les certitudes et la solidité sont du côté du gars qui écrase le circuit depuis 6-8 mois, logiquement. Les doutes et les tentatives erratiques du côté de celui qui évolue en montagnes russes depuis l’été dernier, logiquement.

  30. Sam 7 juin 2024 at 15:30

    Alcaraz a aussi un peu changé, me semble-t-il. Il n’est plus systématiquement en mode Grand Spectacle Explosif…
    Bon, je dis ça, il aurait peut être intérêt à l’être un peu plus cet am. On est clairement sur la « prestation décevante ». Assez incompréhensible je trouve.

    • Guillaume 7 juin 2024 at 15:41

      Il a beaucoup perdu en insouciance. On sent souvent que ça gamberge et qu’il se pose des questions. Je suis souvent frappé de voir à quel point il a régressé dans le jeu du chat et de la souris, les points « wahou » du genre où chacun termine en mode « hourra tennis » au filet : avant il les gagnait tout le temps, maintenant il les perd le plus souvent.

  31. Perse 7 juin 2024 at 15:39

    Sinner a bien démarré et semble asphyxier Alcaraz pour le moment.

    J’ai découvert le concept de « shot tolerance » cette semaine et là Sinner l’illustre très bien : il n’est quasiment jamais débordé dans les rallyes et le comble est qu’il capable de surenchérir sur les attaques d’Alcaraz.
    Dans l’ensemble, il est rarement sur le reculoir plus de 3 coups d’affilé.
    Alcaraz lui se trouve pris de vitesse et prend les mauvaises décisions et commet des fautes.

    • Rubens 7 juin 2024 at 15:48

      Bande de veinards que vous êtes de pouvoir suivre le match… :smile:

      • Sam 7 juin 2024 at 15:58

        Dis toi que pour l’instant, ils sont surtout mauvais à tour de rôle.

      • Jo 7 juin 2024 at 16:10

        Fin des deux sets d’observation. Les frappes sont lourdes, le son 4k est de qualité mais le spectacle erratique. Pour le reste, Pat le Glou est parfait techniquement.

    • Rubens 7 juin 2024 at 15:54

      Ca semble se réveiller côté Carlitos ?

      • Sam 7 juin 2024 at 16:11

        Ca pique du nez surtout chez Sinner.
        Toglou dit que physiquement, le manque de préparation de Sinner peut commencer à lui coûter cher. Et moi, j’écoute et je crois ‘Toglou.

        1 set partout : la vraie demie va peut être commencer.

        • Jo 7 juin 2024 at 16:28

          Cher Sam, il y a eu un intense moment de télépathie entre nous à 16 h 10.

          • Sam 7 juin 2024 at 16:38

            Ah ?!
            Enfin là ça semble surtout se terminer. Sinner sert à 12kmH, crampe, ne sert plus.

            • Sam 7 juin 2024 at 16:42

              Sauf que Carlito n’en profite pas du tout, persiste à se mettre à 8m derrière la ligne pour retourner.

              • Sam 7 juin 2024 at 16:43

                Jusqu’où vont-ils descendre ? On dirait Gaudio Vs Coria.

  32. Sam 7 juin 2024 at 16:51

    Franchement, pour ceux qu’on annonce comme le prochain Gros Deux, ça craint.

  33. Sam 7 juin 2024 at 16:57

    Et voilà le travail. Sinner, avec ses crampes et sa hanche, breake Carlito qui ne semble pas entendre Toglou s’évertuer à lui dire de jouer le revers de Sinner, pas le coup droit.

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