Je chante les balles, les joueurs, les raquettes, les bravoures, les courtoisies, les audacieuses entreprises qui furent au temps où les Helvètes passèrent la chaîne des Alpes et firent tant de ravages en France, suivant la colère et les juvéniles fureurs de Stan leur roi, qui s’était vanté de venger les insolences de Mirka sur le roi Tsonga, n°1 français.
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Je dirai de Tsonga, par la même occasion, des choses qui n’ont jamais été dites en prose ni en rime ; comment, par bravoure, il devint furieux et fou, d’homme qui auparavant avait été tenu pour si sage. Je le dirai, si, par celui qui en a fait quasi autant de moi en m’enlevant par moments le peu d’esprit que j’ai, il m’en est pourtant assez laissé pour qu’il me suffise à achever tout ce que j’ai promis.
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Qu’il vous plaise, race généreuse de 15-Love, ornement et splendeur de notre siècle, ô mes congénères, d’agréer ce que veut et peut seulement vous donner votre humble servante. Ce que je vous dois, je puis le payer partie en paroles, partie en écrits. Et qu’on ne me reproche pas de vous donner peu, car tout autant que je puis donner, je vous donne.
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[Vous entendrez, parmi les plus dignes héros que je m’apprête à nommer avec louange, citer ce Roger qui fut, de vous et de vos aïeux illustres, l’antique cep. Je vous ferai entendre sa haute valeur et ses faits éclatants, si vous me prêtez l’oreille et si vos hautes pensées s’abaissent un peu, de façon que jusqu’à elles mes vers puissent arriver.] C’est pour après mais Arioste avait mis ce passage et je ne pouvais pas laisser passer l’occasion.
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L’épopée commence alors que le 1er set a été remporté par le Starrazin.*
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Là, ils commencèrent une cruelle bataille, à pied comme ils étaient, avec leurs frappes de mules. Non seulement les plaques et les mailles de leurs raquettes, mais même des enclumes n’auraient pas résisté à leurs coups. Après que les deux guerriers se furent longtemps fatigués en vain pour s’abattre réciproquement, tous les deux étant de forces égales les raquettes en mains et non moins habiles l’un que l’autre, le seigneur de Caen fut le premier qui parla au chevalier vaudois, comme quelqu’un qui a dans le cœur tant de feu qu’il en brûle tout entier, et ne trouve pas le temps de l’exhaler.
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Il dit au Starrazin :
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« Tu auras cru nuire à moi seul, et pourtant tu te seras nui à toi-même avec moi. Si tout cela arrive parce que les rayons fulgurants du nouveau soleil t’ont allumé la poitrine, quel bénéfice auras-tu de me retarder ici ? Quand bien même tu m’aurais mort ou lessivé, la belle Coupe n’en serait pas plus à toi, car pendant que nous nous attardons, elle va son chemin.
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Combien mieux vaudrait-il, si tu l’aimes aussi, de te mettre au travers de sa route pour la retenir et l’arrêter, avant que plus loin elle ne s’en aille ! Quand nous l’aurons en notre pouvoir, alors nous verrons à qui elle doit appartenir. Autrement, je ne vois pas, après une longue fatigue, qu’il puisse en résulter pour nous autre chose que du désagrément.
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Si on réglait ça au tie-break ? »
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Le Starrazin en convint. Il vit venir, au filet, un joueur dont la physionomie est celle d’un homme vaillant et fier. Brun comme le café est son teint ; il a pour raquette une blanche Babolat. Le seigneur vaudois concède à son tour la terrible blessure d’une manche amputée.
Le roi Stan, qui ne peut pardonner à Tsonga d’avoir, par sa remontée importune, interrompu le grand plaisir qu’il avait, le regarde d’un air dédaigneux et courroucé.
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Dès que s’entame le troisième set, il le défie au combat, car il croit bien lui faire rendre gorge. Celui-ci, qui ne s’estime pas inférieur à lui d’un grain, en donne la preuve en coupant court à ses orgueilleuses menaces. Il éperonne rapidement ses jambes musculeuses et met la raquette en arrêt. Stan se retourne avec l’impétuosité de la tempête, et ils courent l’un vers l’autre pour volleyer, tête contre tête.
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Les lions et les taureaux, à se heurter de la poitrine et à s’étreindre, ne sont pas si féroces que les deux guerriers à s’assaillir ; du coup, ils se transpercent mutuellement leurs services. La rencontre fit trembler, du bas en haut, les gradins herbeux jusqu’aux loges dénudées. Et fort heureux il fut que leurs cordages fussent bons et parfaits, pour préserver leurs poitrines.
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Le champion inconnu qui était resté debout voyant l’autre à terre avec la serviette, et estimant en avoir assez de cette rencontre, ne daigna point recommencer le combat ; mais, par l’endroit du court qui mène aux vestiaires, courant à toute bride, il s’éloigne. Et avant que le Starrazin soit sorti de son embarras, il est déjà à la distance d’un mille ou à peu près.*
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Comme le laboureur étourdi et stupéfié, après que l’éclair est passé, se relève de l’endroit où le feu du ciel l’avait étendu près de ses bœufs morts, et aperçoit sans feuillage et déshonoré le pin que de loin il avait coutume de voir, tel se leva le Starrazin ; remis sur pieds, Benoît Paire étant témoin de sa rude aventure.
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« Eh ! — dit-il — seigneur, ne vous tourmentez pas ; de votre chute, la faute n’est pas à vous, mais à la surface, à laquelle repos et nourriture convenaient mieux que joute nouvelle. Quant à ce guerrier, sa gloire n’en sera pas accrue, car il a donné la preuve qu’il est le perdant. Cela me semble en effet résulter, selon ce que je sais, de ce qu’il a été le premier à abandonner le champ de bataille. »
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C’est tout pompé sur ce superbe texte de l’Arioste, dont on trouve la traduction ici : http://fr.wikisource.org/wiki/Roland_furieux/Texte_entier
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PS : Ah oui, et Roger est déjà dans l’original, si si !
Bon, Gael, tu t’emballes, là, j’ai pas le temps d’en profiter.
Roger ne peut pas gagner avec ce niveau de jeu. Le but maintenant va être de prendre des repères pour essayer d’être plus affuté dimanche. Je ne vois pas comment il peut gagner aujourd’hui.
L’infiltration n’a pas eu lieu ou n’a pas dû faire grand effet.
L’échauffement de Fed’ est un peu long, non ? Il commence à jouer quand ?
Je pense que Rogé est en train de se dire qu’il ferait mieux de se préserver pour le double…
Peut-être vaudrait-il mieux pour les Suisses qu’il abandonnât carrément ? Un champion à la ramasse en simple vendredi il y a de fortes chances que ça donne un champion à la ramasse le samedi en double et un champion à ramasser à la petite cuillère le dimanche.
Hélas Monfils a trop de marge pour rester sérieux. Il joue vraiment négligemment ces deux BB.
« Gaël Monfils qui enfonce le clou de son très bon début de match ! » Aie, ça doit faire mal.
Je suis étonnée, manifestement Gaël a très bien servi au premier set mais les commentateurs anglais le louent comme si Fed jouait normalement.
dont Mats Wilander, en fait. Normal.
Je ne te parle même pas de Français
Bon ben voilà la récré est déjà finie.
Pour info, Mats Wilander ne voit pas d’indice du problème de dos, c’est juste l’adaptation trop juste d’après lui.
Mouais…
Monfils est pas mauvais non plus, je trouve (quand j’ai l’occasion de mater le match en douce, ce qui est difficile là tout de suite).
Monfils est solide et fait son match. Maintenant il joue un mec très loin de son niveau
Monfils joue très bien, faut le reconnaître ! Il ne peut pas mieux servir.
Federer est à 4,20 là sur bwin. Comme les books se sont plantés sur les forces en présence avant-match, c’est dingue!
Un 5ème match Monfils-Wawrinka pourrait être sympa… si les Suisses arrivent jusque là!
Pauvre Wawrinka s’il perd sans pouvoir jouer son deuxième simple.
L’instant Stats!
Federer n’a JAMAIS été mené deux sets 0 en simple de Coupe Davis…
GAËL MONFILS MADE HISTORY!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
En revanche, il a perdu un match en ayant mené 2 sets 0 contre Hewitt. Le même Hewitt qui était, jusque maintenant, le seul à lui avoir collé un 6/1 (deux fois pour l’australien) dans cette compétition.
Oui, en demi 2003… le meilleur résultat de Federer jusqu’à cette année.
Bigre, après vérification, il se trouve que Van Garsse a aussi infligé 6/1 au Goat en 1/4 en 99. Bon, pour la peine, une vraie statistique… personne n’a jamais battu Federer en 3 sets en Coupe Davis.
Jamais de 3 sets secs: yep, ça découle de la première stat.
Il aurait très bien pu être mené 2 sets 0 et perdre en 4, en 5 voire gagner en 5.
Héhé, oui, mais s’il avait perdu un match en trois sets secs, cela aurait sous-entendu qu’il aurait été mené deux sets 0 à un moment donné.
Farpaitement. Faut que j’arrête le soju. ^^
Ça titre à combien le soju?
Entre 18 et 22 degrés selon les marques. Ca a bien baissé puisqu’il y a encore 10 ans, on en trouvait à plus de 35 mais certains clients devenaient aveugle alors ça a posé des problèmes.
Qu’Est-ce qu’il cogne le Monfils..! Bon, a priori, 1-1 dans pas longtemps.
Plus fort que Pouille & Michon, Martine & Gachassin.
Combien de chances avez-vous de battre Federer quand vous menez deux sets 0?
C’est arrivé une fois cette année à Monfils… et il a perdu.
Bon alors, d’après mes recherches, vous avez de bonnes chances: 3 sur 4 pour être exacts.
Sur 36 matchs où il a été mené 2 sets 0, Federer a en effet gagné 9 fois.
Suite de notre série « c’est marrant les cotes »: Federer est favori pour gagner le troisième set.
Quelqu’un a les vitesses de Roger en secondes ? Parce que ça ne me semble fameux.
Ouh cette volée de Rogé !
Je reviens !
Super point de Roro.
Kolossal coup droit de Gael pour une BB.
Monfils est parfait en menhir…
C’est pas possible ce sauvetage de balle de break!!!??
Oh le point de génie du Doudou !
(j’aurais bien vu Gael le passer, d’ailleurs)
Si Monfils l’avait mise dedans celle-là, il aurait pu avoir des doutes sur la fidélité de sa copine…
Et cette fois c’est Gael qui réussit le passing, sur une superbe montée – très à propos – du doudou !
Hahaha la faute de Roger, tellement grossière que c’en est comique !
Et Roro concède le break sur une grosse bouse en CD, après un machin lifté digne de Nadal pas du meilleur effet pour son dos à mon avis…
Aaaaah le voilà enfin, l’air de Seven Nation Army ! On s’impatientait presque.
Jackson se régale, là.
Putain, il sert bien Gael.
Nouveau superbe winner en revers ll de gael…
Point classique en 3 frappes de Roger, du grand art.
On s’approche du 1 partout. Equation: Rogeai ne peut visiblement pas jouer les trois jours mais il ne peut pas ne pas jouer non plus. Le capitaine suisse le réserve pour dimanche ou tente le tout pour le tout sur le double en espérant Wawrinka?
Roger tente d’abréger au max ses points, je pense que c’est la direction en effet.
Encore un revers de la morrrt de gael.
Il est marrant le fantôme de Roger sur le court …
Tsonga qui se plaint du public, c’est le comble ! Les vilains Suisses l’auraient sifflé quand il allait vérifier une marque. Ben oui mais les Français ont aussi copieusement sifflé Stan pour la même raison. Il espérait quoi ? Que juste le chauvinisme français soit autorisé ?
Oui, et ils ont aussi sifflé la double faute.
Sylvie, les supporters suisses ne valent pas mieux, un peu d’impartialité, là !
Ai-je dit qu’ils valaient mieux ? Ce qui me choque c’est que Tsonga trouve inadmissible d’être sifflé par les Suisses dans son propre pays et non pas que les gens sifflent en général. A le lire, seul lui a été sifflé, par les Suisses précise-t-il. Ben oui, je ne vois pas pourquoi ce que les Français trouvent normal, ne le serait pas par les autres. Moi j’ai vu deux joueurs sifflés par des supporters, je ne vois pas pourquoi ce serait plus scandaleux pour l’un que pour l’autre.
Je suis bien d’accord, mais c’est normal de critiquer le public qui fait ça… De ton côté aussi, tu ne relevais que l’incivilité des supporters français pendant le match, car c’est elle qui te blesse.
Je ne pense pas que Tsonga ait été jusqu’à dire « par contre, l’autre, là, vous pouvez y aller! » On n’est pas dans Djokovic haranguant la foule qui sifflait systématiquement chaque service pour en remettre une couche…
Je suis désolée ses propos ne sont pas cohérents. Qu’il soit choqué s’il avait été sifflé par des Français ou qu’il soit déçu par le manque de soutien, je comprends. Mais trouver inadmissible qu’on le siffle parce qu’il est dans son pays en précisant bien que les sifflets venaient du camp suisse, ça veut dire quoi ? Parce que le match se déroule en France, les supporters suisses devraient être exemplaires ? Je rappelle que les Français n’ont pas arrêté d’espérer que le public mettrait la pression sur les Suisses, notamment en sifflant sur balle de break, comme le souhaitait Simon. Ils devraient donc comprendre que cette logique, qui n’est pas la mienne je précise, puisse être partagée par d’autres.
Le public a répondu présent pour Monfils, alors ?
C’est sensible, ces grosses bêtes-là, faut pas croire…