Lecteur fidèle de ce site, je vous propose un quizz largement inspiré d’un des premiers articles que j’ai pu lire ici (http://www.15-lovetennis.com/?p=1887). Le concept est simple, un match célèbre est relaté suivant le monologue intérieur d’un des protagonistes. L’article original datant de 2009, toutes les rencontres évoquées ci-dessous sont postérieures à cette date. De plus, il ne s’agit que de tennis masculin, ma connaissance en WTA étant fortement limitée. Par ailleurs et afin de coller à l’actualité, aucun texte ne concerne une rencontre disputée lors d’une édition de l’Open d’Australie. Enfin, plus on est de fous plus on rit, donc n’hésitez pas à proposer vos textes !
Purée mais qu’est-ce que je fais là moi. Je voulais pas jouer, j’avais dit que le double à Nono, merde, j’aime pas être ici, en plus tout le monde est en train de me voir prendre une branlée. Allez le cœur de lion qu’ils disaient, tu parles. En plus on est à Lille. Je ne sais même pas quel est le score, il m’a mis combien dans le deuxième, 1 ou 2 ? Je ne sais plus. Je suis sûr que Chamoulaud est à fond dans sa cabine… Bon, fin de troisième set, c’est bientôt fini. Balle de match, pas trop tôt. Il fait quoi ? Ah merde, une amortie, elle est bien touchée, je l’aurais jamais, surtout vu d’où je pars. Je vais faire semblant de trottiner, ça fera ça de moins à parcourir pour aller lui serrer la main. Ah, il s’écroule en plus. Quel boucan ! Et dire que j’ai encore la conférence de presse après…
Attention quand même, je me suis déconcentré et il est revenu. Je joue ma place dans l’histoire, il faut que je reste focus. Enfin bon, ça va le faire, l’autre en face a l’air bien crevé, il est tout rouge. Remarque, avec lui c’est comme ça dès qu’il y a un peu de soleil. N’empêche, dommage que le vieux ait été forfait, j’aurais bien aimé faire la passe de quatre avec lui, le match aurait été plus sympa. Peut-être même que j’aurais un peu stressé. Allez on y retourne, bien passer les premières, ça va le faire. Plus qu’un point… Oui, enfin, l’extase, l’accomplissement ! Je suis officiellement le meilleur. Sourire, toujours, penser aux photos, le câlin qui va bien au filet, puis ne pas oublier de tracer le cœur, important ça le cœur, ça plaît. La coupe, c’est fait, je l’ai, c’est terminé, c’est fini. Fini. Bon. Maintenant, je fais quoi ?
Mais qu’est-ce qu’on joue mal ! Enfin, lui plus que moi, et c’est pas maintenant qu’il va revenir. Le seul truc positif c’est qu’il vont peut-être enfin arrêter de me soûler avec leurs deux siècles d’attente, mais Dieu que c’est long, que c’est long… Je m’emmerde, l’autre aussi s’emmerde, le public bouffe ses fraises et s’emmerde. Et une faute directe, encore une ! Je devrais faire service-volée tiens, ce sera tout aussi moche mais les points passeront plus vite, et au moins ça fera marrer Ivan. Non, restons sérieux quand même, c’est pas le moment de se relâcher. On continue la cuisine, une bonne première, voilà, puis à gauche, à droite, un p’tit slice, puis long et bombé sur le revers, balle courte, je fais quoi merde, ah oui, balle molle et je recule, il arme, filet, point pour moi. Et on recommence.
Sur la ligne le con, sur la ligne. Je suis sûr qu’il a fermé les yeux avant de frapper. Te stresse pas, te stresse pas, tu sers extérieur, balle courte, c’est plié ! Merde, le filet. C’est pas grave, te stresse pas, te stresse pas. Ne montre rien, comme d’habitude. Il va pas me faire le même coup au même endroit quand même. J’imagine même pas la honte, et surtout l’engueulade dans les vestiaires. Crotte, le débreak, il va être en confiance maintenant. C’est pas grave, reste agressif, t’as les jambes lourdes mais lui aussi, tu l’as déjà battu cette année, t’es le seul, et tu vas le refaire, même si c’est pour te faire exploser demain par l’autre bourrin qui doit bien rigoler devant sa télé. Passe tes première par contre. Il tape fort quand même, et il bouge bien… Et merde j’ai paumé, putain. Mais qu’est-ce que j’ai foutu ?
Je ne sais même plus le score, en plus je crois que le panneau a planté. J’ai mal partout. Enfin non, ça c’était il y a dix jeux. Maintenant je ne sens plus rien. Le match pourrait se terminer que je ne m’en rendrais même pas compte. Franchement j’aime bien servir, c’est même ce que je fais de mieux il paraît, mais qu’est-ce que j’en ai marre. Mon lit, je veux mon lit. C’était comment la vie avant ce match ? Je me lève, je me prends un ace et trois services gagnants, puis je balance trois aces et un service gagnant et je me rassois. Ça me fait penser à un film avec Bill Murray et une marmotte. Ah, time, c’est reparti. Les gradins sont plein à craquer, tout le monde veut voir comment ça va se terminer. Bon, je laisse passer encore une demi-douzaine de jeux histoire de souffler et ensuite je lui rentre dedans.
Mais c’est pas possible, ils décident de fermer le toit maintenant ? Alors que j’étais en train de le bouffer ? Et ça va prendre combien de temps encore, une heure ? Je l’avais bordel, il commençait tranquillement à arroser. Allez c’est pas grave, des cinquièmes sets j’en ai joué des tonnes, et j’en ai pas perdu beaucoup, surtout ici. Il faut juste que je fasse gaffe en revenant, lui mettre la tête directement sous l’eau, et surtout ne pas perdre mon service d’entrée.
Il flippe. Je le vois depuis le début du match, mais là même le public doit commencer à s’en rendre compte. Ben oui mon coco, tu devrais le savoir que quand tout est en place ça ne rigole plus. Tu croyais avoir fait le plus dur en explosant l’autre en quarts, mais tu aurais dû te douter que si j’étais encore là le dernier dimanche il allait falloir me passer sur le corps. Cette fois pas de blessure, pas d’excuse, je vais vraiment pouvoir savourer. C’est marrant, tout le monde m’attendait l’année dernière et j’avais paumé, mais là il suffit qu’on m’oublie pour que je fasse un tournoi de rêve. Allez, je me tiens à la tactique, je sers à fond, je frappe de toutes mes forces en coup droit et j’en mets encore plus en revers.
http://video.eurosport.fr/tennis/open-d-australie/2017/becker-au-commissioner-mcenroe-comme-nadal-je-deteste-que-mes-sous-vetements-restent-coinces_vid955226/video.shtml
Presque 20 ans après sa première finale (US Open 97), Venus revient en finale.
On doit pas être très loin d’un record en simple: Navratilova avait fait finale Australie janvier 75 – finale Wimbledon 94 ce qui est quasi équivalent.
Serena ayant empoché le premier set, on est bien parti pour une finale entre les sœurs, la première depuis Wimbledon 2009.
Federer « doit » battre Dimitrov et perdre contre Nadal. Wawrinka peut battre Nadal et perdre contre Dimitrov. Je me demande bien qui je vais soutenir ce matin.
Coco Vdw m’avait beaucoup impressionné contre Muguruza et je ne pensais pas Venus capable de passer l’écueil. Elle a répondu du tac au tac aux missiles de sa jeune compatriote et a fini par la faire plier, c’est très fort car on ne donnait pas cher de sa peau après la perte d’un premier set extrêmement physique. J’espère qu’elle va régler son compte à la petite sœur aussi parce que voir Gozilla battre le record de la belle Steffi, je dis non ! No pasarán ! Et toutes ces sortes de choses.
Je me rappelle d’une époque pas si lointaine où, dans le tennis féminin, quand t’avais 25 balais, t’avais l’essentiel de ta carrière derrière toi et où tu étais en bout de course.
Maintenant, au même âge, t’as le droit à l’épithète « jeune compatriote ».
O tempora! Ô mores!
Venus m’a impressionné lors de ce match. Son coup droit a été excellent en défense en trouvant des angles de passings extrême. De plus, c’est l’une des joueuses les plus offensive du circuit qui joue de belles volées.
Je ne sais pas trop comment prendre ce retour du WiWi en finale de GC bien que Venus finalement n’aura pas connue une carrière si exceptionnelle que ça passée 25 ans.
Coco (qui signifie merde en portugais au passage) a extrêmement bien joué cette quinzaine mais elle serait au mieux de son mental une Berdych au féminin: un lance-balle prévisible. Sans oublier qu’elle a du mal à remonter les balles basses ou à frapper les balles « latérale ». Néanmoins, la destruction de Muguruza a été super impressionnante.
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Hier soir les spectateurs Rennais ont fait connaissance avec Anrey Rublev et ça leur a fait tout drôle.
Car venu en nombre encourager la tête de série N°1, Jérémy Chéri, il n’a pu que constater que la nonchalance boudeuse affichée par le jeune Russe dès son entrée sur le court cachait en réalité une détermination, voire une rage toute slave post adolescente – si tant est que je puisse savoir ce qu’est une rage slave post adolescente – qui allait au fil du match s’incarner en un poing levé autant de fois que Chardy était pris de vitesse, c’est à dire souvent.
Car Rublev ne veut manifestement pas que gagner. Il veut prouver. Prouver qu’il peut mettre son adversaire loin de la balle, souvent, voire quand il veut. Particulièrement en coup droit, on ne pourra l’accuser d’avoir essayé de temporiser, à quelque moment que ce soit, jusqu’à parfois, l’excès. Chacun de ses coups droits existe pour faire mal. Mais peut être que ce qui a particulièrement fait mal à Chardy, c’est de constater qu’il était non seulement souvent pris de vitesse, mais que son propre coup droit avait le plus grand mal à remonter quelque chip que ce soit. Il a eu l’air bien malhabile, souvent. Surpris d’un break dans le premier set, le français s’acrochait dans le second. Et ça n’est pas le moindre des mérites de Rublev d’avoir su, devant un public acquis à la cause du Français, tenir le tie break du second. Résultat : Rublev, 6/4 7/6.
Auparavant, nous avions eu droit à une leçon de tennis de vieux, par Paul Henri Mathieu.
Opposé au jeune Grec Tsitsipas, il tenait à asseoir d’emblée son statut et sa domination en étant d’une précision et d’une efficacité extrème pour rapidement mener 3/0 dans le premier set pour s’assurer que celui-ci serait acquis et qu’il pourrait faire une pause dans le second. Ce qui fut fait, et la stratégie du Vieux apparaissait au grand jour : d’abord mettre le jeunot sous pression le plus vite possible pour gagner le premier tant qu’on a des batteries, se reposer dans le second, mettre la gomme dès le début du troisième. Et voilà le travail… Victoire Mathieu, 6/3 3/6 6/3.
Merci pour ce bord de court, contente pour Rublev !
Sam, ton compte-rendu aurait pu être titré : « Rublev et Roublard »
Après un tel tournoi, si on doit revivre une victoire de Nadal contre Federer ça serait vraiment le cauchemar.
Je pensais sincèrement qu’on en avait enfin fini avec le Rafa.
Avec les WiWi en finale, ça commence à sentir sacrément le Retour Vers le Futur, non ?
Nadal perdait des matchs de peu sur de mauvais choix et un poil de malchance mais il n’avait jamais vraiment disparu. On va encore se le coltiner quelques années.
Dans le même ordre d’idée, puisque cet AO a décidé de faire dans le vintage, les frères Bryan sont eux aussi en finale.
Ils y retrouveront Kontinen/Peers qui sont sur une série impressionnante puisqu’ils ont gagné Bercy et la Masters Cup.
Lu sur l’équipe : WTA= Williams Tennis Association.
Pas mal.
Bande de veinards. Impossible pour moi ce matin de suivre le match ni même le live score.
Allez papy Roger !
L’amortie de fou !!
Roger s’agace beaucoup je trouve Il a l’air très tendu, tout comme Stan qui n’est pas encore réglé
Pour ceux qui cherchent, j’ai ici un stream sans pubs aux changements de côté.
http://www.15-lovetennis.com/?p=20456&cpage=3#comment-208612
Oops::: ici plutôt.
http://cricfree.sc/watch/live/australian-open—rod-laver-arena-live-streaming
Bon Stan a l’air réglé, ça va devenir très compliqué pour Roger qui fait encore beaucoup de faute Stan a le revers dévastateur. Un petit avant goût de ce que pourrait faire le CD de Rafa ?
J’espère que Roger va se détendre un peu au 2ème set parce que là que de fautes…..
Match très équilibré mais je trouve que le jeu se déroule peut-être plus dans la filière de Stan que dans celle de Fed.
6/5 Roger s’en sort. Mais que c’est difficile. Il est dominé sur cette fin de set. Stan arrive parfaitement à le repousser près de sa ligne comme il l’avait annoncé avant le match.
J’avais malheureusement quand je l’écrivais à Antoine: Roger Federer est beaucoup plus tendu que lors des deux tours précédents, alors que Wawrinka est en mode Grand chelem. Federer se regarde anxieusement jouer. Wawrinka ne se pose pas de questions.
Oui c’est assez terrible de le voir dans cet état là, alors que c’est une 1/2 contre un adversaire qu’il sait maitriser sur dur. Qu’est ce que ce sera s’il doit affronter Nadal.
Fed « vole » un peu ce set sur les fautes de Stan qui rate les lignes de peu.
On peut aussi se dire qu’il oblige Stan à jouer ainsi.
7-5 Roger qui s’en sort bien.
Set Roger ! Incroyable. Stan qui fait 2 grosses fautes et hop 7/5 contre le court du jeu.
Il a manqué de chance sur 2 revers recouverts mais sur la balle de set, le cheap de Roger le gène.
Exact. Je parlais des deux fautes précédentes en fait.
Federer un peu plus offensif en cett fin de set, il recule moins et use de son slice pour dérégler Stan. Grosse tension sur ce 1er set. On va voir si Roger joue plus libéré à présent.
Excellent Roger dans ce premier set!!
Et les 2 sœurs Williams dans une redite de la finale de 2003!!
Roger se fait balader dès qu’un échange dur s’engage. Va t-il tenir le rythme sur 3 sets ? Stan ne baisse pas les bras en tous cas.
Les échanges ne sont pas si longs et si nombreux.
Les deux n’ont pas trop le droit à l’erreur sur leur service
Je viens de me connecter. Excellent au service, sur ce point,bon, je vois que Roger fait le boulot.
2 bons points de Roger et une faute de Stan.
Ca donne 2 balles de break
Une faute de plus et break pour Fed !
C’est pas solide, les Yonex
Break facilement confirmé derrière. Fed sert de plus en plus de premières.
Stan et le complexe du petit frère.
Et le 2ème set quasiment dans la poche pour Roger, ca commence à sentir bon la finale!!
Super !
C’est bien sympa Roger mais contre le taureau, ce sera une autre salade.
Comme prévu Federer s’est détendu après le gain du 1er set et a commencé à prendre davantage le jeu à son compte. Stan a un peu donné le break aussi.
Les trentenaires font de la résistance !! Seul Dimitrov pourrait empêcher que les finales du simple opposent des trentenaires (Venus 36, Serena 35, Roger 36, Stan bientôt 32 et Rafa 30!!)
raison de plus pour qu’il le fasse!
Le match n’est pas encore plié. Tout ne fait que commencer. Mode stress.
Petit passage à vide, Roger relance Stan avec ce break.