Dans le tennis comme le cheveu, le pou est un parasite qui s’installe sur l’existant et lui pompe ses ressources sans payer d’impôt. Plus agaçant et gênant que vraiment dangereux, il s’invite là où on ne l’attend pas et veille scrupuleusement à pourrir la vie de son hôte involontaire. Je vous propose une étude pouxologique du monde de la petite balle jaune ; âmes sensibles au beau jeu s’abstenir.
Nous recommandons en préambule la lecture de l’ouvrage référence qui a jeté les bases de la pouxologie, l’excellent Poux voir de lente christ du Dr Jeanne dont nous reprenons de larges extraits dans cet article.
Le pou, c’est ce joueur qu’on veut insignifiant mais qu’on ne peut ignorer, ce gars sans coup fort mais dont on n’arrive pas à trouver les faiblesses. Le pou c’est bien connu, on fait tout mieux que lui mais à la fin c’est quand même lui qui gagne. Le pou n’a pas la foudre de Zeus dans sa raquette, son talent se niche ailleurs : le pou sabote, phagocyte, parasite les jeux les plus brillants et en fait de la pâtée pour chien (le pou est souvent ami avec un chien).
Tout joueur de club a déjà approché un pou, parfois sans le savoir. Le pou, c’est le gars contre qui vous adorez faire des points, voire des sets, sans enjeu parce qu’il ne peut pas vous faire « mal » du tout, ce qui vous permet de travailler vos aptitudes à la maçonnerie (parpaings). Aptitudes qui s’envolent en match officiel ou en tournoi quand celles du pou – tout remettre – restent inaliénables… Si bien que vous priez pour ne jamais, jamais, le rencontrer en tournoi. Les mamelles nourricières de son (anti)jeu sont la régularité, l’endurance et la hargne. Le pou n’a peur de rien, joue tout le temps, longtemps, et de préférence sur un rythme effréné. Le pou n’a qu’un objectif, remporter le dernier point du match ; les hourras de la foule soufflée par une accélération météorique, il vous les laisse. Pour arriver à ses fins et compte tenu des faibles moyens techniques dont il dispose, il n’a d’autre option que de puiser dans ceux de son adversaire, le faire sur-jouer, lui faire perdre la tête.
Comme le chat, le pou a neuf vies et ne peut mourir qu’une fois par set. Faites le calcul pour vérifier, même après un marathon de cinq sets il lui en reste quatre au moins. Le pou cuit très lentement, même quand il a l’air agonisant, luit encore au fond de son œil la flamme de l’embrouille. Il se relève et vous pourrit la vie encore et encore. Comme un trou noir, il a la faculté d’happer la lumière et faire disparaître les tennis les plus brillants. Le pou n’a pas de fan, personne n’aime jouer contre lui et personne n’aime le voir jouer. Pou lui en chaut.
Pour éviter toute confusion avec une autre espèce de tennisman détestable, précisons que malgré des similitudes le pou et la teigne sont deux races bien différenciées. Le pou fait déjouer quand la teigne cherche à emmerder. La teigne est un juste un tennisman très méchant et sans talent qui gagne parce qu’il hait l’autre et est prêt à tout pour le niquer profond. La teigne c’est Jeff Tarango ou Greg Rusedski, un connard en somme. Des croisements de poux et de teignes ont bien été tentés, le résultat s’appelle un peigne (on reste dans le cheveu).
Fin de ce long préambule, passons à l’étude pouxologique proprement dite. Cette classification n’entend pas être exhaustive, la pouxologie étant une science très vaste aux contours mal encore circonscrits.
####
Pouximinus Mobilettus
Également appelé pou commun ou pou motorisé basique. Son leitmotiv ? La course. Le pou commun est capable de tenir 80% de sa vitesse maxi sur une distance de 225km avec vents contraires de force 5, à jeun. Le pou commun ne fait pas de faute, pas de points gagnants, mais a la faculté de remettre autant de fois que nécessaire la même balle pourrie dans le même périmètre jusqu’à combustion de l’adversaire. Le pou commun est le seul joueur qui a un face-à-face positif contre le mur.
Le pou commun est en général d’assez petite taille et très peu puissant, ce qui lui évite de faire des fautes en longueur. Avec son déplacement et sa régularité, son art du contre et du passing-shot en font un redoutable joueur de dur.
Pouxomachie : pour le vaincre il faut le castagner. Le seul langage que pouximinus mobilettus comprenne est celui de la violence ; essayer de ruser ou le raisonner ne mènera à rien. A coups de tatanes dans la gueule vous devriez y arriver pour peu vous gardiez vos balles dans les limites du court. Gardez à l’esprit que ramené à ses mensurations, le court a la taille d’un terrain de futsal et sa balle ne sortira pas des limites.
Son papa : Arnaud Clément.
Sa maman : Kimiko Date.
Si c’était un autre animal : un dingo.
####
Pouximus agressus
Également appelé pou agressif ou pou pourri (bien qu’il ne sente pas vraiment bon). Le pou agressif est celui qui prête à confusion avec la teigne, évoquée tantôt. C’est un animal/joueur accrocheur dont la force de préhension sur la racine du cheveu est de l’ordre de 105Nm malgré son faible tour de biceps. Son fonds de commerce c’est la hargne, la haine de la défaite, son aptitude au combat. Quand on monte sur le ring court contre lui il faut être prêt aux pires atrocités, faute de quoi il vous bouffera la vésicule biliaire et fera des confettis de votre épiderme. Le pou agressif fait peur à l’adversaire, c’est celui de l’espèce qui porte le plus loin l’art de la guérilla psychologique. Les arbitres notamment le craignent beaucoup.
Pouxomachie : le surclasser. Le pou agressif a un talent limité et une vitesse de balle assez ridicule, dans un très bon jour un shotmaker peut le battre assez aisément car il est moins bon en défense que le pou commun. Le tout c’est de pouvoir garder sa concentration et maintenir un niveau de jeu très élevé. Il s’engouffre dans la moindre brèche et recolle tout de suite au score. C’est moins reluisant mais on peut également viser sa hanche en plastique pour abréger le combat.
Son papa : Lleyton Hewitt.
Sa maman : peu ou pas d’information sur elle ; elle l’a abandonné à la naissance. On soupçonne Guillermo Canas d’être la mère putative.
Si c’était un autre animal : un pitbull non vacciné.
####
Pouximus terra
Espèce classée clairement parmi les nuisibles avec le rat et le cafard, le pouximus terra est communément appelé pou de terre (tout le monde connait l’histoire du pou de terre et du pou de fer). Le pou de terre met strictement en application les préceptes de la pouxophilie mais les combine avec la science occulte de la terre battue, surface qui favorise sa toxicité. Un lift déprimant, des coups de fond de court en béton armé, une longueur de balle extrême et une endurance naturelle ébouriffante font du pou de terre une sorte de rempart infranchissable. L’espèce a encore été améliorée récemment avec la greffe d’un turbo à géométrie variable et un moteur électrique d’appoint alimenté par une batterie lithium-ion logée dans l’anus du joueur (non, il ne fait plus caca).
Pouxomachie : pour vaincre les poux de terre il n’y a quasiment pas d’autre solution qu’essayer de les attirer loin de la terre battue, ce qui n’est pas une sinécure. Sur la surface ocre, seule leur propension à l’anthropophagie peut nettoyer les tableaux des tournois. Le dernier pou restant ne pourra être battu que par un joueur de talent en pleine bourre.
Son papa : David Ferrer.
Sa maman : Arantxa Sanchez.
Si c’était un autre animal : une hyène. Ça peut courir toute la nuit, ça a une mâchoire aussi puissante que celle d’un saurien, et ça n’a pas de prédateur naturel (se déplace en bande ce qui pose problème au lion, son seul Némésis).
####
Pouximus phasmae
Également appelé phasme ou pou phasmique arachnéen, c’est le pou à l’état gazeux. Il se caractérise d’abord par un corps exclusivement osseux, sans muscle aucun, ce qui lui confère une grande légèreté qui ne pose problème que par grand vent (on en a perdu un à Indian Wells récemment). Le pou phasmique arachnéen tisse sa toile gluante faite de remises molles et cotonneuses, dans lesquelles se prend le joueur adverse qui est achevé d’une accélération aussi soudaine qu’irrémédiable. Le phasme utilise au maximum de ses capacités son pouvoir sédatif mais sait également accélérer le jeu au moment où on s’y attend le moins. Il est insaisissable car gazeux. C’est le seul pou doté d’une vraie vitesse de balle.
Pouxomachie : pour vaincre le phasme il faut savoir exploiter les failles de son mental. Bien qu’il soit un maître tacticien avéré, son désir d’échapper à son destin phasmique et sa difficulté à s’accepter comme tel le poussent à rechercher l’évolution de son jeu vers une forme plus solide, sinon liquide. Il n’y arrive pas encore et au contraire perd un peu de sa force molle et collante dans les méandres de ses digressions internes. To phasme or not to phasme, that is the question.
Son papa : Gilles Simon.
Sa maman : la maman de Gilles Simon.
Si c’était un autre animal : un lamantin ou un dugong qui soudain nagerait plus vite qu’un espadon.
A Jeanne
Pardon à tous ceux qui ont lu jusqu’au bout…
Tags: Humour
Tsonga va prendre trois sets, Isner jouera encore mieux que contre Roger en suisse et je pense que son premier séisme sera à RG. Vainqueur du tournoi? Non, mais finaliste en sortant nadal ou djoko en route, aux choix. Et par manque d’expérience il va laisser le titre à Roger.
Pour ce qui est du choix de la surface, comment procéder autrement que retenir la surface sur laquelle les joueurs se donnent le plus de chances? On voit bien ce que ça donne quand un entraîneur fait jouer un footballeur à un poste qu’il estime ne pas être le sien. À part la TB y avait quoi? Indoor et dur extérieur. Dans les deux cas les USA auraient été encore plus en pleine bourre. La TB était le choix le moins mauvais, étant étendu que le match aurait été accroché quelle que soit la surface. La France n’est pas favorite parce quactuellement Isner est meilleur que Tsonga, point barre.
Pas d’accord avec toi Karim, on doit choisir une surface qui avantage ses propres joueurs et pas qui cherche à désavantager l’adversaire.
La suisse a fait cette erreur lors du tour précédent en préparant une surface de terre battue toute moisie au lieu de choisir l’indoor sur laquelle Fed est invaincue depuis X tournois…
Plus j’y pense, plus je trouve la réaction de Forget mesquine et hypocrite. Comme l’a très bien fait remarquer Marc un peu plus haut, on ne décide pas de changer de ligne politique la veille de deux matchs capitaux pour la suite de la compétition. Forget a toujours joué au grand frère protecteur et bienveillant quitte à infantiliser ses joueurs. Et maintenant qu’il sent le couperet proche, il tente bien maladroitement de les mettre devant leurs responsabilités et de se dédouaner par la même occasion.
Je l’avais dit et je le redis mais choisir une surface qui s’avère être la moins bonne de notre n°1, c’est quand même aberrant.
Concernant le match décisif de Jo vs Isner cette après-midi, je suis très inquiet pour la France.
Forget a beau claironné que l’avantage du classement est pour nous (n°6 vs n°10)quand on regarde les trajectoires des dernières mois des deux protagonistes, big John semble légèrement favori.
D’autant que je reste persuader que la TB le pénalise moins que Jo. Il va falloir s’y faire, l’américain joue bien sur l’ocre. On avait déjà eu un aperçu contre Nadal à RG l’an dernier, on a eu confirmation contre Federer le tour précédent (bien que la surface était particulière) et contre Simon hier.
Enfin perdre à domicile contre une équipe privé de son n°1 (Fish) serait quand même un sacré camouflet pour l’équipe de France…
@ Karim : ta petite phrase m’a traumatisé…
Pas d’accord sur ton avant-dernier paragraphe, au vu de leurs formes respectives Isner est le numéro 1 Américain, pas Fish. On pourrait même arguer que sur terre c’est Monfils qui est le numéro 1 Français devant Jo…
En tout cas c’est mal parti, premier set USA !
J’ai envie de défendre Guy Forget. Forget n’est qu’un ancien bon joueur, également bon joueur de CD, mais rien ne le prépare à être un cador du coaching et de la communication. Je défie quiconque de citer une sélection de joueur faite de sa part en dépit du bon sens. Il ne se débrouille pas si mal que ça et évolue dans un champ de contraintes compliqué, ce n’est pas de sa faute si l’avis des joueurs est important. Tout le monde n’a pas la légitimité et le charisme d’un Yannick Noah ou d’un Jim Courier.
Que les joueurs aient choisi la TB à Monte Carlo, c’est assez compréhensible étant donné que:
- ce n’est pas de base un choix complètement con vis-à-vis des Américains,
- et que leur stage CD les prépare ainsi idéalement à la saison qui arrive et à ce M1000 en particulier. Ce n’est pas parce qu’on joue la CD qu’on ne peut pas essayer d’harmoniser les contraintes CD avec l’organisation générale de la saison.
Isner déjà en place. Il envoie d’entrée de match. Tsonga a ramé pour remporter son tout premier jeu.
Ah merde ça a déjà commencé ? Je fonce !
Ça cogne dur !
De même que la blessure de Tsonga contre la Serbie avait fait très mal, celle de Monfils est désastreuse ce week-end.
Le choix de la terre battue s’expliquait justement parce que Monfils est un bon joueur sur terre. C’est la surface la plus faible de tsonga mais de toute façon le calcul était qu’il ramène au moins un point contre le numéro 2 américain (c’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé). Avec deux points de Monfils et c’était réglé. Alors que là on est dans la mouise.
Comme Antoine, je pense que le match décisif est le Tsonga-Isner. A deux-deux, Simon donnera le point décisif.
On ne choisit une surface en fonction d’un seul joueur, surtout si c’est Monfils…
La première à 218km/h qui rebondit au dessus de la tête de Jo… Impressionnant !
Isner est le premier bombardier que j’aie plaisir à voir servir.
Je sais pas, un truc dans ses zones, une certaine variété. Et puis, des deuxièmes de ouf.
Isner est monstrueux au service. Dans le jeu pour mener 4-3, Isner a perdu tous les points engagés et Jo a eu un maximum de réussite, mais rien à faire contre un tel niveau à l’engagement.
Quel jeu de service CATASTROPHIQUE de Tsonga !
Deux fautes directes dès le premier coup de raquette et deux doubles !!!
Et un set en moins, un.
Suite au jeu de 3/3 à 4/3 où il n’est pas passé alors qu’il jouait très bien, Tsonga s’est mis un peu à surjouer, et sanction immédiate : 6/3.
En fait, avec ce niveau de service, le break est tellement difficile que Tsonga est obligé de viser le mini-break (au tb). Et donc d’assurer 6 jeux de service de suite.
Isner est présent à Monte Carl’ ?
Si oui, il va faire mal.
Itou à Roland.
J’aimerais voir une petite revanche contre Nadal dans un des deux tournois.
Et si la terre était la meilleure surface d’Isner ?
Son service est tellement monstrueux que le ralentissement ne l’affecte qu’à la marge. Idem pour les patates de coup droit (contre Simon il en a mis deux / trois que Söd n’aurait pas reniés).
Par contre, ça lui laisse davantage de temps pour retourner, armer ses coups, et défendre.
En résumé ça n’affecte que peu ses points forts et ça diminue ses points faibles.
A un point près : l’amortie, et donc le déplacement vers l’avant.
Je m’étonne que « la France » l’utilise si peu…
J’aime vraiment beaucoup big John. J’étais au bord du court contre Nadal à RG l’année dernière, et je vous raconte pas comme j’étais excité comme une pucelle quand il a mené 2 sets à 1.
Il dégage une sérénité en toutes circonstances et il prouve un peu plus à chaque tournoi combien son jeu s’étoffe et devient un peu plus complet. Contrairement à Karlo, ce n’est pas qu’un service, loin de là !
Le rebond du service sur les baches à deux mètres de hauteur, ça veut tout dire. Tsonga n’est pas loin de se faire lober sur les premières balles kickées.
La terre donne un rebond moins fusant, ce qui en fait une surface lente mais le déficit de vitesse vers l’avant après rebond est compensé par une trajectoire plus dirigée vers le haut. Avec la taille et la qualité d’engagement de Isner, c’est dévastateur. Lorsqu’il ne fait pas de faute et joue son jeu, il n’y a simplement rien à faire, que ce soit Tsonga ou Nadal ou Djoko en face. Ce ne sera pas toujours le cas.
Qu’est-ce qu’il se passe?
Vraiment pas serein le clan français… Ça parlemente beaucoup trop, ça tente l’intox, on s’éparpille alors qu’on devrait se concentrer sur le terrain. Bordel, c’est le rôle de Forget de cadrer son joueur !
Jo donne beaucoup trop de points, il force, surjoue et John prend des risques qui pour le moment s’avèrent payants.
Isner excellent pour le moment
Un retour gagnant encoup droit à 4-4 pour faire le mini-break, les deux points de service assurés derrière, et Isner mène 6-3 7-6(4) dans ce match.
2 sets à 0, Isner est vraiment très bon !! Jo pas mauvais,mais un retour gagnant sur deuxième balle de l’américain lui permet d’empocher le tie break.
Isner en panne de premières pour sauver ses 3 dernières balles de break, mais sa deuxième balle est tellement bonne qu’il les a toutes trois sauvées. Il nous font un très beau 11° jeu !
Bon, double faute sur la 4° pour gâcher le tout. 6-5 service à suivre pour Tsonga.
Isner a clairement avec Fed la meilleure seconde balle du circuit !
C’est quoi cet avatar ?
Snakeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !
Metal Gear Solid !!!!!!!!!!!!!! yeaaaaaaahhhhhhh !!!
Connaisseuse Jeanne ? « Quoi ! Il a descendu un Hind à mains nues ?! »
L’expérience vidéo-ludique qui m’a le plus marqué. Complétement fan
Pareil ! hyper addictif ce truc !
Culte!
Il se bagarre, le Jo, deux sets à un
Oui Jo n’a rien lâché, bravo à lui ! Maintenant, la fatigue va commencer à se faire sentir des 2 côtés et big John risque de tout tenter sur chaque coup.
Pas de premières pour Isner et un set un peu contre le cours du jeu pour Tsonga franchement pas malheureux.
Pas vraiment d’accord Will’. C’est bien Jo qui a été légèrement au-dessus dans ce 3ème set.
En revanche Tsonga a fait n’importe quoi en ce début de 4ème pour se faire breaker : je frappe comme un sourd sur tout ce qui bouge même quand je suis mal placé… Forcément à un moment ça coince.
5/2 USA ça sent la retraite pour Forget
Balle de retraite ! C’est fait !
Voilà, Isner a gagné, normal, il a été très bon les deux jours et avecles frères Bryan qui forment vraiment le meilleur double du monde, ils ont une super équipe.
Bon,après Forget, qui ? Clément ? bof, je ne vois pas trop ce que ça donnera.
En tous cas, victoire normale pour les américains, nettement meilleurs sur ces trois jours.
Bravo aux Américains. Courier serein tout le long du week end, ça en impose sérieusement.
Superbes les demi-finales de Charleston : 6/0 6/0 et 6/1 6/1
Il y a de l’espoir, Gulbis s’impose en trois sets secs contre Attila Balazs 450eme ATP !!
Exceptionnel !
Victoire méritée d’Isner et de l’équipe américaine..Bravo à eux !
Isner a joué son meilleur tennis tout au long du week end et n’a perdu qu’un set que Jo est vraiment allé chercher. Il s’est d’ailleurs tellement investi dessus qu’il a eu aussitôt une décompression au début du quatrième qui ne pardonne pas contre Inser, presque intouchable sur ses jeux de service et excellent dans les deux tie break qu’il a joué. Il aura donc perdu une fois son service durant le week end. Sur terre, c’est une performance monstrueuse. Vu sa seconde balle, je pense qu’il est désormais le meilleur serveur du circuit, loin devant des types comme Raonic..
Il est très bon sur terre battue et aime jouer dessus. Avec son kick, il est aussi efficace au service que sur une surface plus rapide et il a plus de temps pour s’organiser au retour, se décalant très souvent pour envoyer un missile au retour. Le fait qu’il arrose pas mal en retour est normal vu la prise de risques et cela n’a aucune importance. Il peut perdre trois jeux de retour blancs mais sur le quatrième ou le cinquième, il fait mouche deux fois et breake. Il n’a pas besoin de faire deux breaks par set. Sauf exception, un break réussi et c’est un set qui tombe dans son escarcelle. Comme le type en face le sait, il est constamment sous pression sur ses jeux de service et foire un ou deux coups quand cela se tend..
Contrairement à ce que l’on peut penser au vu de son service, Isner n’aime pas jouer sur des surfaces trop rapides comme l’herbe ou un indoor très rapide. Il n’a pas assez de temps et est à la merci d’un ou deux retours bloqués plus ou moins chanceux.
Si l’idée de jouer sur terre consistait à le gêner, c’était clairement débile et on ne peut pas dire que l’on ne savait pas vu le match qu’il a sorti contre Federer en Suisse. L’idée était sans doute plutôt de gêner les autres: Fish et les Bryan. Pour ce qui est des Bryan, j’ai déjà dit que c’était une illusion complète: d’ailleurs, ils ont gagné leur dixième match de double en CD sur terre ou ils n’ont jamais été battu. reste Fish qui n’est pas là..
Jouer sur terre aurait été un bon choix si Monfils avait été là et il est surprenant que les joueurs aient été aussi unanimes dans leur choix même si Monfils ne devait pas être là. Rien ne dit que le résultat aurait été différent sur une surface qui correspondait mieux aux qualités des joueurs français plutôt que de tenter de gêner l’adversaire mais c’est quand même une erreur récurrente de procéder ainsi: finale de 2002 par exemple..N’en demeure pas moins le fait que si l’on veut maximiser les chances de voir la logique du classement respectée, lequel avantageait plutôt les français, il faut jouer sur sa meilleure surface..
En tout cas, avec cette équipe, même l’Espagne sur terre, y compris avec Nadal, n’est pas à l’abri. Enfin, cela m’étonnerait que les américains choisissent la terre battue..
Quand à Isner, il ne cesse de progresser et ces deux matchs le confirment. C’est un danger public partout, sur n’importe quelle surface. Il peut battre n’importe qui s’il est dans un bon jour et que le type en face n’est pas à son top, y compris bien sûr le Top 4..Simon dit qu’il va jouer devenir de plus en plus fort sur terre. C’est déjà le cas et on va sans doute voir quelques résultats d’ici à Roland Garros…
Sinon, bye bye Forget. Oublions ces dernières déclarations. Il n’a pas été un mauvais capitaine. Son bilan se compare très honorablement à celui des autres. Il n’avait pas assez d’autorité mais c’est très largement le résultat de la politique de la Fédé et ce n’est pas près de changer. Tarpichev aurait pu dire aux joueurs: « vous voulez tous jouer sur terre ? Et bien ce sera en indoor »..Pas Forget..
La demi-finale se jouera en Espagne, donc sur terre battue. Je ne connais pas les dates mais si Nadal est là en plus de Ferrer, ça parait quand même très compliqué. C’est un beau parcours en tout cas pour les US : Suisse, France et Espagne, en attendant peut-être mieux, et toujours à l’extérieur…
Trop rapide Williams
Pour la future demi-finale en Espagne, on ne sait absolument pas quelles équipes vont être alignées, et encore moins l’état de forme des joueurs qui la composeront. En tout cas, les Espagnols sont prévenus, ça peut être compliqué même au niveau de la mer…
Sinon, les demies sont juste après l’US Open.
« En tout cas, avec cette équipe, même l’Espagne sur terre, y compris avec Nadal, n’est pas à l’abri. Enfin, cela m’étonnerait que les américains choisissent la terre battue.. »
C’est aux espagnols de choisir la surface cette année, les méricains avaient eu ce privilège l’année dernière (Houston).
Donc il est plus que probable que la rencontre se dispute sur terre battue.
Ferrer semble de retour. Nadal c’est en suspend. Après avoir annoncé qu’il ne jouerai pas l’épreuve en 2012, Nadal comme Ferrer se sont ravisés et ont proposés leurs services pour les quarts. Si le genoux de Nadal l’a poussé à finalement déclarer forfait pour les quart (et pour la demi à Miami), il semble cependant très possible qu’il décide de jouer les demi. Surtout si il a des difficultés à remporter des trophées ailleurs, la Coupe Davis lui apportant souvent un surcroit de confiance plus important que jamais pour lui ces derniers temps.
Ok, j’avais oublié que les Américains avaient reçu la dernière fois…
Je ne vois pas les Espagnols choisir autre chose que de jouer sur terre. Reste à savoir qui participera. Imaginons que les Espagnols soient au complet avec Nadal et Ferrer: je suis convaincu qu’Isner peut battre Ferrer. Le point du double est de toute façon pour les Américains vu que les Espagnols ont probablement le pire double de toutes les équipes et on a encore vu le pire hier contre les Autrichiens. Cela peut donc faire deux points pour les Américains, et donc un risque sérieux pour les Espagnols s’il y a une défaillance dans n’importe lequel des autres matchs: soit Nadal contre Isner, soit Ferrer contre le deuxième américain..Ils ne sont pas à l’abri et si Nadal n’est pas là, cela devient carrément dangereux pour eux…Ils risquent de leur arriver ce qui est arrivé aux Suisses et aux Français..
Petit ajout après avoir lu les posts et notamment celui d’Ulysse plus haut: le choix des joueurs peut s’expliquer aussi (et peut être surtout) par le fait que derrière ce quart de CD, on enchaîne sur le terre battue et qu’au moins il n’auront pas perdu de temps pour s’y adapter..Pas forcément le meilleur choix pour maximiser les chances de l’équipe, mais certainement le meilleur choix pour la saison à venir des joueurs sur terre..C’est certainement pour cela qu’ils étaient unanimes, même si Monfils ne devait pas jouer..ce qui est malheureusement arrivé..