Pete Sampras bat Alex Corretja – Quart de finale de l’US Open 1996
7‑6 (7/5), 5‑7, 5‑7, 6‑4, 7‑6 (9/7) (4 heures 9 minutes)
Pete Sampras a-t‑il déjà été aussi héroïque que durant le long chemin de croix enduré en ce jeudi 5 septembre 1996 sur le stadium Louis-Armstrong ? Le quart de finale de l’US Open qui l’y opposa à Alex Corretja fait partie de ces morceaux de bravoure qui peuvent parfois ériger le sport en drame épique, en gravant les exploits de ses acteurs dans le marbre de la légende la plus noble. « Beaucoup de gens ont vu aujourd’hui des choses qu’ils ne reverront jamais dans leur vie », commentera l’entraîneur de Pete, Paul Annacone, après un match où le dépassement de soi atteignit des magnitudes rarement entrevues sur l’échelle de Richter du courage.
Il est 19 h 45, et la nuit est déjà tombée sur Flushing Meadows. La souffrance du champion américain devient pourtant de plus en plus visible. Ses forces l’abandonnent. Depuis le quatrième set, Sampras s’accroche à son service comme à une bouée de sauvetage. Ses jambes ne le portent presque plus. Le souffle est plus court, les gestes plus économes, la démarche plus hésitante. Le tenant du titre se rapproche dangereusement de la panne sèche. Voilà près de quatre heures, sous la chaleur moite de cette fin d’après-midi new-yorkais, qu’il lutte contre un renvoyeur ibérique en état de grâce. Du haut de ses 22 ans et de son modeste 31e rang mondial, Alex Corretja démontre un coeur énorme, déploie un tennis que personne n’aurait pu croire aussi brillant. Lui, le spécialiste de terre battue, s’était déjà illustré un an plus tôt en ces lieux en menant deux sets à un face à un épouvantail nommé Andre Agassi. Mais il ne s’agissait alors que d’un deuxième tour. Qui aurait pu imaginer que son jeu abrasif et que ses balles gorgées de lift réussiraient aujourd’hui à sortir le patron du circuit de sa filière favorite ? Qu’ils l’embarqueraient sur les pentes glissantes d’un marathon aussi acharné ? Que son service rivaliserait ainsi avec celui de Pistol Pete, au point de terminer la partie avec exactement le même nombre d’aces au compteur (25) ?
Les deux hommes s’engagent dans le fatidique tie-break du cinquième set, cette épreuve impitoyable qui est à la balle jaune ce que la séance de tirs au but est au ballon rond, avec cependant une différence de taille : elle se substitue aux prolongations au lieu de leur succéder. De tous les tournois du Grand Chelem, l’US Open est le seul à recourir à un tel couperet pour mettre fin à ces matchs interminables. Ce soir, vu son état physique, Sampras sait déjà que cette terrible loterie est devenue son unique chance de salut. Malgré sa lucidité déclinante, il a en même temps conscience d’y jouer très gros, à commencer par sa dernière occasion de soulever un trophée majeur au cours de cette saison, mais aussi sa place sur le trône de l’ATP, de plus en plus menacée par Michael Chang.
Breaké en début de rencontre, l’Américain serait-il d’ailleurs arrivé jusque-là sans ces superbes volées décochées dans le dixième jeu du premier acte pour sauver les deux balles de set adverses ? Il parut ensuite reprendre la main après le gain du tie-break, d’autant qu’il boucla cette manche initiale sur une impressionnante série de 22 points remportés d’affilée sur son service. Mais il n’en fut rien. Le coureur de fond espagnol accéléra de plus belle, s’ingéniant à régler à la fois l’allure et la distance à parcourir. Son coup droit décroisé tissa une véritable toile d’araignée dans laquelle le revers de Sampras finit peu à peu par s’empêtrer. Parfois exceptionnel sur ses passing-shots en bout de course, Corretja réalisa un break décisif dans le douzième jeu du deuxième set. Il doubla la mise au même moment lors de la manche suivante, bien aidé par deux (rarissimes) erreurs en smash du numéro 1 mondial. Au cours du quatrième acte, tandis que les premiers signes de fatigue ont commencé à apparaître, l’Américain n’eut d’autre choix que de revenir à ses fondamentaux. Il écourta alors les échanges, dans l’espoir d’alléger son fardeau. Plus qu’une question tactique, le credo n’allait pas tarder à devenir une affaire de survie. En capitalisant sur un avantage précoce, creusé dès le troisième jeu, Sampras parvint ainsi à égaliser à deux sets partout.
Malgré un corps au bord de la rupture, malgré la fougue d’un adversaire si coriace, il s’est battu, avec l’énergie du désespoir, pour ne pas sombrer durant la cinquième manche. Mais c’est lesté d’un poids insoutenable qu’il paraît à présent aborder ce dernier jeu décisif. Le dos voûté entre chaque point, il affiche cette posture de supplicié qu’il a tant de fois arborée dans un passé récent. Ce soir, la situation va toutefois prendre un tour autrement plus préoccupant.
Le score est de 1‑1 dans le tie-break, et le voilà désormais près des bâches, à déambuler comme une âme en peine. Sa raquette lui sert de point d’appui, telle la canne d’un vieillard exténué. Soudain, l’Américain se penche en avant et vomit. L’instant est poignant. Dans le stade, aucun spectateur ne semble en croire ses yeux. D’un seul coup, le temple du bruit et de la fureur se pare d’une solennité exceptionnelle. Les secondes s’égrènent, jusqu’à ce que l’arbitre Cecil Hollins inflige à Sampras un cruel avertissement pour dépassement de temps. La foule hurle sa désapprobation, puis redonne de la voix pour soutenir son héros moribond. Sampras titube et repart au combat. Il est littéralement plié en deux avant de servir ; pourtant, il refuse de rompre. Il donne maintes fois l’impression de s’écrouler, mais reste encore et toujours au contact. En face, son rival ne sait plus à quel saint se vouer, d’autant que le meilleur joueur du monde alterne désormais les toiles les plus grossières et les prouesses les plus incroyables.
A quatre points partout, l’Américain place une accélération de coup droit croisée foudroyante, qui fait se dresser le stade comme un seul homme. Corretja est à terre. Sampras, lui, est à l’agonie. Dans la nuit noire de Flushing Meadows, son visage se teinte d’une blancheur cadavérique. Peu après, il trouve la force de claquer une volée haute de coup droit pour se procurer une balle de match inespérée. 6‑5. Le scénario paraît tout droit sorti d’un film de science-fiction. Etrange et pathétique spectacle que celui de ce numéro 1 mondial en perdition, à un point de la victoire, mais une nouvelle fois contraint de s’arrimer à son outil de travail pour rester debout. Insensible au vent d’hystérie qui balaie le central, Corretja se concentre sur son propre service. Son coup droit tient le choc et pousse à la faute cette ombre chancelante qui lui fait face. 6‑6. La clameur du public accompagne encore l’Américain durant le second changement de côté. Mais l’Espagnol joue les trouble-fête en lâchant un imparable coup droit gagnant décroisé. A son tour, il dispose à présent d’une balle de match. 7‑6. Derrière son service, Sampras prend possession du filet et exécute une périlleuse volée basse. Corretja fond sur la balle comme un aigle sur sa proie. Le triomphe est à portée de main, au bout de son passing-shot de coup droit. D’instinct, il opte pour une trajectoire croisée et plongeante. Alors, le mort-vivant se détend et, du bout de la raquette, réussit une volée de coup droit gagnante impensable, en pleine extension. Les spectateurs sont en transe. Plus tard, Corretja confiera : « Si je joue le long de la ligne, je gagne peut-être le match. »
Avec son air dévasté et sa respiration haletante, Pete le miraculé n’en poursuit pas moins sa descente aux enfers. Il jette un regard angoissé vers le ciel. Cette fois, au moment d’armer sa mise en jeu, l’Américain paraît incapable de se redresser. En mobilisant sa dernière énergie, il délivre une première balle, trop longue, à 125 km/h. Presque une feuille morte. Mais Pistol Pete ajuste le tir sur la seconde et expédie… un ace court croisé ! Flushing Meadows est en feu. « C’est sans doute le point que je n’oublierai jamais », avouera Sampras au soir de la finale. 8‑7. Les traits déformés par la douleur, le maître des drames vient de se donner une deuxième chance de conclure. De l’autre côté du filet, la crainte et l’émotion envahissent son formidable adversaire. Le premier service de l’Espagnol est hors limites. Sa deuxième balle subit le même sort… Dur Alex sed lex. Terrassé par ce dénouement ô combien cruel, Corretja s’agenouille sur le Decoturf, les jambes brutalement coupées. Au bout de ce match dantesque, un homme a donc bel et bien fini par s’effondrer sur le central de Flushing Meadows.
Les deux galériens tombent bientôt dans les bras l’un de l’autre, dans une étreinte emplie d’un profond respect. Sampras ne s’attarde guère sur ce court des miracles, abandonnant le malheureux Corretja à son désespoir, le visage enfoui sous sa serviette. Il est tout juste en état d’offrir un geste de victoire fugace à cette foule qui l’a soutenu avec tant de ferveur. Atteint de déshydratation, le champion américain devra par la suite être placé sous perfusion. Ce succès d’outre-tombe, il le dédiera spontanément à Tim Gullikson, qui aurait dû fêter ses 45 ans le jour de la finale de cette édition 1996. Pete se rétablira suffisamment vite pour être présent à ce rendez-vous et y faire respecter son rang aux dépens de Michael Chang. Plus que jamais, le Californien se sera montré plus fort que la souffrance. Comme s’il avait puisé dans ce deuil si éprouvant une envie de survivre encore décuplée.
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Cilic joue bien mais Berdych est en train de passer gravement à côté.
Pour Roger, je préfère Marin, et pour mon RYSC, je préfère Marin. Bref, je préfère Marin.
tomas fait absolument rien sur ce match…pataudtique !
vu la physionomie du match Berdych passe en 3 sets mais à la casserole !
tomas est en mode mega pataud !
Par Greg Sharko, de l’ATP, sur Twitter : Berdych déjà breaké 4 fois dans ce match, autant que depuis le début du tournoi.
6-2 5-3.
classe roge, très classe !
https://twitter.com/rogerfederer/status/507604683079180288/photo/1
?
J’ai pas compris…
Cilic est chaleur au service ! 17 points consécutifs sur son engagement ! Ah, une double, la première.
Un service gagnant pour mener 2 sets 0 !
On est à 1 set de ne pas voir Berdych en finale… Mine de rien 2014 aura été clémente en demi-finale de GC : Nishikori, Cilic (bon, y’a eu l’AO 2010 mais ça paraît tellement loin…), Gulbis, Dimitrov, Stan qui gagne à sa première finale… Je pense qu’on aura de quoi se réjouir en fin d’année !
Et j’oublie Raonic… Un acte manqué sans doute.
ce qui serait sympa c’est 4 vainqueurs différents en GC, faut juste que Djoko sorte, facile ^^
6-2, 6-4, c’est par ici, Tomas!
(Si Berdych ne loupe pas son retour sur la troisième balle de set, Cilic pouvait commencerà méchamment douter, parce qu’il n’était pas très à l’aise sur cette fin de set)
Confiance et détermination se lisent sur le visage de Cilic, me rappelait pas qu’il dégagait un truc spécial comme ça dans le temps… effet Goran ? (ou c’est sa barbe qu’est plus longue qu’avant…)
Et pendant ce temps-là, Martina Hingis, la joueuse de ma vie, est bien partie pour se qualifier pour la finale du double.
Martina, épouse moi.
En plus tu me présenteras Roger.
tu sais qu’elle est capable d’être une harpie et de coller des baffes, son ex-mari peut témoigner !
Bon, a priori y aura au moins 4 sets. Je m’en fais pas pour Cilic au niveau physique, c’est plutôt du côté mental que j’ai des doutes…
Debreak !
Je découvre à l’instant le score.. ca n’a pas l’air de se présenter au mieux pour Pataud on dirait..
Il arrose à tout va comme d’hab, Pataud ?
Oui et c’est pas du petit arrosage !
Il fait toujours les choses en grand..Il a un truc : quand il est débordé, il frappe plus fort.
Et tie-break ! Allez Marin !
Le mini break est récupéré, allez !!
William tu ne penses qu’à ton RYSC ? Ou tu préfères Cilic à Berdych ?
Une double pour donner le mini break d’avance mais Berdych fait la faute et ça fait 5-4 deux services à suivre pour Marin !
Une double après un ace, c’est con..
Bon coup droit de Pataud qui refile le mini break..
Et Victoire de Marin !
Un ace et un coup droit gagnant ! Bravo Cilic !
Une nouvelle victoire en trois sets sur Berdych et surtout une nouvelle demi-finale en Grand chelem. Ce qui est étonnant c’est qu’elle arrive 4 ans après la première, mais je ne boude pas mon plaisir.
A Roger de le rejoindre !
Bravo Marin ! Je vois 18 aces à 4..44 points gagnants contte 20…Une vraie fessée pour Pataud !
Courgette : j’aime beaucoup Cilic ! S’il peut en plus me donner un point au RYSC, je prends… Choix de la tête ET du cœur !
Tout Pareil pour moi je l’aime bien et je suis contente de le revoir en demi-finale… S’il pouvait quand même perdre en demi, ce serait top pour mon RYSC !
Désolée, trop d’enthousiasme pour ce point acquis au RYSC ! ça fait du bien quand même de voir Cilic en Demi !
Net et sans bavure.
Et ben si Fed passe contre Gaël on aura que des anciennes gloires en demi, je dis ça, je dis rien…
Allez Rodg’ à ton tour maintenant – enfin dans 3h30…
Ouais allez Roger ! (NON je ne copie pas ahahah)
Qui a la foi pour ce soir ? Je trouve que ça fait un peu tard…
Je vais tenter le réveil…
me couche maintenant et je mets mon réveil !
c’est à quelle heure ?
2h du mat…
putain jme tate j’ai rien à faire pendant 1h30. tu restes Antoine? les autres?
Pas mal de surprises dans cet US Open finalement..Nishi, Cilic..Gael?
Cela dépend : tu parles d’une bonne ou d’une mauvaise surprise ?
je ne sais plus qui en parlait à propos du coach 2è classe de berdych mais il envisage de récupérer lendl…
Je viens d’essayer de m’abonner à eurosport sir ma tablette. Impossoble. Trop compliqué..
Je lis qu’il y avait du vent pour ce quart de finale et une fois de plus, cela n’a pas réussi à Pataud…
putain yes! triple coup pour ma pomme : Cilic est un joueur que j’apprécie et en lequel je fonde bcp d’espoirs depuis pas mal de temps, il est capitaine de ma team et jlai mis en finale du RYSC (et bien sur, il va aller en finale huhu), yes !!!!
C’est vrai qu’il fallait avoir la foi en début d’année… et moi qui ricanait sous cape devant ses résultats calamiteux, me voilà bien marri désormais.
Cilic: « The only matches I watched on TV were Goran’s Wimbledon matches. » Talk about being coached by your idol.
Non mais vous êtes allés faire un tour sur Eurosport aujourd’hui ? Il n’y en a que pour Monfils ! Et vas y que je te montre Guitou, Gilou et toute la clique, monté sur un fond de rap bas de gamme… Vivement que Papy renvoie Votrefils à l’étrainement ! Je ne comprendrai jamais cet espèce d’engouement quasi-mystique qui s’empare des médias quand un de leurs « chouchous » à un coup à jouer. On fait avec ce qu’on a visiblement…
hahah c’est sur. j’ai acheté l’Equipe aujourd’hui, ce qui m’arrive quand même très rarement et la subjectivité pro-monfils franco-française m’a bien saoulé aussi avec toujours un gros paragraphe classique : Roger, quels coups/qualité, envies tu à Gaël ? et Roger qui a répondu sa condition athlétique et son service plus ou moins (alors que Roger est 1000 fois meilleur dans les 2 mais bon. Car il faut voir aussi la constance de la condition physique et la constance des points gagnés sur le service et derrière la 1ère balle, c’est pas le tout d’avoir des grosses qualités).
qui reste pour le Monfils – Roger ?
Je vais voir si je mets un réveil ou non, je ne garantis rien.
William avec moi! si jsuis tout seul je tiendrais pas, perso je vais pas me recoucher pr me relever vu l’heure … (j’ai le gros avantage d’être en vacances ceci dit, ça aide pas mal m’enfin, ça reste chiant d’attendre 1h30), d’autres ??
Mieux vaut dormir 2 heures, t’as pas connu la guerre mon Kaelin !
2h, 2h, tu exageres tout Will, plus que 46 minutes! jvais regarder une connerie qui traine sur canalsat en attendant ça doit se trouver!
ya McEnroe-Blake qui mettent une piquette à Courier-Wilander en attendant, ça fait bizarre de voir des joueurs qui savent volleyer
Dans le tournoi Junior, voici les Quarts de finale, intéressants (je fais tout pour rester éveillé, ça va être coton!) :
Rublev, TS1 (et numéro 1 mondial jcrois) VS Tiafoe (TS6)
Kozlov (TS4) vs Halys (TS5)
Lee (TS7) VS Jasika
Mikael Ymer VS Choinski.
je rappelle que Ymer fait partie de la Magnus Normand Academy. Il a tweeté en conséquence ceci :
Excited to stay around and see @GTGAcademy player @MikaelYmer play round of 16 in the #USOpen2014 junior event today.
alleeeeeeeeeeeeeeeeeeez! on se réveille les feignasses!!!! tous pour KING MONF’!
Riton : « Roger craint Gael ». ET Nadal, il craint Granollers pendant que t’y es? mais tais toi vieux bouc!
T’as Riton en live ? Veinard.
jmate eurosport ouep, j’ai une connexion rurale affreuse qui m’interdit tout streaming pour ainsi dire. en ce moment je peux mm pas avoir le téléphone et internet en mm tps, c’est pour te dire
du coup jvais mater la télé et cme le wifi ne marche plus non plus (ô joie, une souris a du bouffer un fil ou jsais pas quoi), je ne pourrais point commenter en live! dommage car j’ai l’impression d’être une des seuls à regarder .. je vous dis demain ce que j’en ai pensé!
On épargne la bande passante comme ça ! C’est vraiment le fantôme de 15-love, ça… La bande passante… Brr…
Sois patient, un petit Elmar devrait pointer le bon de son nez je parie…
J’espère que Roger va nous ficeler ça à l’ancienne, genre en 1h45, histoire d’avoir une petite nuit quand même.