Quand on pense tennis, c’est souvent l’image d’un court coloré de rouge ou de vert et foulé par des gentlemen tout de blanc vêtus qui vient à l’esprit. Un jeu d’adresse empreint de respect et de tradition dont les acteurs seraient des gendres idéaux. Si les ambassadeurs de ce sport ont souvent porté haut ces valeurs, quelques énergumènes ont néanmoins joué la carte du fauteur de trouble, de l’empêcheur de tourner en rond. Faisant fi de la déférence et du contrôle de soi qui forment l’un des attraits de notre discipline favorite, ils ont, par leur style et par leur attitude de (parfois) faux rebelle, fait de leur comportement une force. Sélection d’une troupe de marginaux qui ont su séduire le cœur du plus classique des publics.
Papy fait de la résistance. Jamais battu d’avance et toujours battant, « Jimbo » est considéré à juste titre comme l’un des joueurs les plus fort mentalement. Grand-père symbolique d’un Nadal ou d’un Hewitt, Connors a eu plus d’une occasion dans sa très longue carrière de faire montre de son attitude revancharde et hargneuse. Adepte des joutes verbales plus ou moins recherchées, qui a oublié son fameux « I’ll follow that son of a bitch to the ends of the Earth », lâché après la finale de Wimbledon 1978 perdue contre Borg ? Difficile d’imaginer Nadal sortir pareille diatribe à Djokovic ! Mais Jimbo n’exprimait pas sa nervosité que par les mots, il lui est également arrivé d’employer ses poings. Ce fut le cas en finale de l’US Open 1977 : suite à une erreur d’appréciation, Vilas est proclamé vainqueur, des spectateurs en transe se jettent sur le court et Connors en profite pour en accueillir un d’un crochet bien senti. D’abord détesté du public au début des année 1970, ses nerfs à fleur de peau et surtout ses duels passionnés avec ses rivaux, eux aussi sanguins, s’emparèrent du cœur des spectateurs qui finirent par l’adopter. Connors s’exprimera ainsi à propos du tournoi de l’US Open, fraichement délocalisé : « Ici, c’est chez moi ». Une façon bien à lui de témoigner de son amour pour son sport, de sa hargne maladroite et de son attachement à son foyer. Plus près de nous, alors entraîneur d’Andy Roddick, Connors avait mis fin à leur collaboration en prétextant ne plus avoir le temps de « promener son chien ». On ne se refait pas.
#2 John McEnroe
« McBrat », « SuperBrat » : les surnoms du génial Américain en disent long sur l’attitude parfois détestable du champion. Tantôt envers lui-même, tantôt envers son adversaire, et plus souvent encore envers l’arbitre, McEnroe n’a jamais semblé à court de réplique quand tout ne se passait pas comme il le voulait. Youtube regorge de ses plus belles apostrophes (« tantrum »), pour le grand bonheur des nostalgiques d’une époque où la langue de bois n’était la religion du sportif de haut niveau. Difficile de résister au plaisir de partager sa plus célèbre colère. Pour McEnroe, les explosions de colère étaient indissociables de son jeu fait d’éclairs, de momentum instantanés, de décharges de génie. Son teint poupon et ses boucles brillantes étaient le vernis nécessaires à l’acceptation d’un homme déchiré entre l’inspiration divine dans le jeu et l’attitude de client de fin de soirée dans les mots. Grand acteur de la fin de la période à cheval entre la fin des seventies et le début des eighties, son allure de Petit Prince de la balle jaune lui aura valu d’être le chouchou du public, le jumeau immaculé du teigneux et sombre Connors. Une demi-volée impropable contre une petite insulte envers l’arbitre, qui aurait l’audace de refuser pareil pacte ?
#3 Marcelo Rios
Un vrai, un dur, un tatoué. Son allure et son regard évoquent un homme de main des Maras, les gangs du Salvador. Le genre de type qu’on n’aimerait pas croiser dans un bar de Tijuana. Rios fait penser à une version réduite de Danny Trejo mais ne vous y méprenez pas : « El Chino » sait y faire. Entre coups de génie et coups de sang, il régale à tous les niveaux. Petit mais teigneux, Rios ne fait jamais semblant et c’est souvent les journalistes qui trinquent. Le Chilien est le détenteur de pas moins de cinq Prix Citron (un record !) dont quatre consécutifs. Une belle performance pour celui qui était la terreur des journalistes ! Le statut de joueur implique de passer de longues heures en salles d’interview après les matchs, aussi bien après une victoire qu’après une défaite, mais tout ceci, très peu pour Rios. Comme sur le court, il ne s’impose aucune borne et fait comme bon lui semble. Il déclarera par exemple, après sa montée sur le trône de l’ATP en 1998, qu’être numéro 1 n’est « pas quelque chose de normal ». Expulsé par un arbitre lors du tournoi de Los Angeles en 2000 suite à un juron, agression en état d’ébriété en 2001 de deux policiers lors du tournoi de Rome, rixe avec des vigiles dans un bar de Santiago du Chili en 2003… La liste de ses frasques est longue comme le bras ! Retiré des courts, El Chino a l’air de s’être considérablement assagi. Quoique quand on l’entend parler de la « construction company » qu’il tient avec son père, on a du mal à ne pas penser aux Soprano…
#4 Ilie Nastase
Le plus facétieux des Roumains. Lui aussi acteur de l’époque décidément la plus riche en caractère de l’histoire du tennis, Nastase se distinguait par un sens du spectacle évident. Moins colérique que ses camarades de promo, plus amuseur : si McEnroe exprimait des accès de fureur en vérité dirigés contre lui-même, Nastase instaurait une relation acteur-public avec les spectateurs. Là où d’autres s’isolaient, lui se servait de ce petit grain de folie pour bâtir un pont entre le sportif et l’audience. Son péché mignon : les femmes. Grand séducteur et collectionneur de conquètes, Nastase a manifestement fait sien l’adage « Femme qui rit… ». Un Jack Nicholson de la petite balle jaune ! Dans la famille des anciens joueurs Roumains reconvertis dans le management sportif – on pense notamment à Ion Tiriac – Nastase a été contrait de démissionner de son poste de président de la fédération roumaine de tennis. Pour l’anecdote, il faut savoir que son épouse actuelle est de trente ans sa cadette et rien que pour ça, Nastase mérite notre plus grand respect.
Le Kid de Las Vegas a tout du « bad boy » de bac à sable. Maltraité par son père et envoyé dans la stricte académie de tennis de Nick Bollettieri, Agassi se crée alors une bande avec ceux qui seront les grands joueurs de demain : Courier, Krickstein… Élève rebelle, il profite de son talent évident pour se permettre quelques écarts à la sévérité militaire de l’académie. C’est lorsqu’il débarque sur le circuit à la toute fin des années 80 qu’il laisse éclater la frustration de son adolescence bridée : shorts en jean, collants criards, perruque exubérante, le Kid se permet tout et même plus encore. Embrumé par des débuts prometteurs, il se perd en chemin et se lance dans des entreprises hasardeuses, comme sa célèbre ligne pour la marque Canon : « Image is Everything ». Avec pertes et fracas, il apprendra que non, l’image ne fait pas tout. La suite de sa carrière sera faite de hauts et de bas, avec pour ligne de mire une optique de rédemption, pour racheter cette image de mauvais garçon qu’il n’avait en fait jamais été, n’en déplaise à sa biographie qui fait état d’une prise maladroite de crystal meth. Un but si primordial qu’il le poussera même à laisser tomber les artifices pour atteindre une sobriété maximale : finie la déconnade et finies les perruques ! Dédé pourra alors faire sien le slogan des montres Longines « Elegance is an attitude ».
Épilogue
Ce classement évidemment subjectif est ouvert à tout débat, même si quelques choix semblent indiscutables.
Parmi les recalés, on citera la famille des têtes-à-claque sans cervelle, tels que Jeff Tarango ou Greg Rusedski. La Russie a également porté de grands esprits libres et frappeurs comme Tursunov et Youzhny, bande de joyeux Slaves emmenée par Marat Safin, qui se serait placé sans problème à la sixième place. Comment ne pas penser à lui parmi les joueurs des années 2000 ? Marat c’est tout simplement : les coquards, les poules de luxe dans le box, les fracassages de raquettes… A un niveau bien moindre, on pourrait trouver, dans le genre sale gosse, Andy Murray ; dans le genre comédien à deux sous mais-qu’on-laisse-quand-même-tranquille-parce-qu’il-évoque-méchamment-la-mafia-serbe, Novak Djokovic.
Il faut noter les points communs entre nos différents élus : presque uniquement des Américains, et surtout des joueurs d’une époque définitivement révolue, que ce soit dans les mœurs ou dans l’attitude. Aujourd’hui, chaque déclaration est disséquée, analysée, interprétée et les joueurs doivent sans cesse se justifier de leurs sorties verbales. Une ère du politiquement correct où aucun mot ne doit être au-dessus de l’autre et qui nous fait regretter cet âge libre et peut-être un peu plus naïf, qu’on l’ait connu ou non. Qui dans l’époque moderne pourrait se fendre d’une phrase à la Connors ? Il suffit de voir ce que récolte Verdasco avec son « puta madre de frances » ou Berdych quand il refuse de serrer la main d’un adversaire qui l’avait allumé au filet… Ce circuit trop lisse a clairement besoin d’être un poil sali, il manque une tâche de fiel sur ce tableau éclatant de joueurs tous plus satisfaits les uns que les autres. Mais la plus grande difficulté d’avoir un comportement sur le fil, borderline, est d’être capable de redresser la barre avec classe, ce qui implique d’être honnête dans son jeu comme dans son attitude : qui aujourd’hui peut se targuer d’une telle justesse d’âme ?
Tags: Agassi, Connors, McEnroe, Rios
Sympa, cet article. Comme il a été dit, Agassi était peut-être pas un vrai bad boy. mais le côté arrogant, lorsqu’il est justifié est assez rigolo. Des 5 cités, je crois que seul Rios a fait l’unanimité joueurs-spectateurs-presse contre lui. Si qqn me retrouve la vidéo de Nelson Monfort courant derrière lui à travers les coulisses de Roland en lui demant « Marcello, just one word, please, just one word » avant que celui-ci ne daigne se retourner vers ce moins que rien français pour, dans son immense grâce lui accorder ce qu’il demande, just one word : « Fuck! »… Un grand moment de télévision. Ce gars n’en avait rien à foutre de personne, c’est aussi simple que ça.
A titre personnel, il n’y en a qu’un que je ne peux pas blairer, mais il faut dire que son jeu était encore plus laid que son attitude, c’est ce beauf de Connors. Burk.
Coria aurait aussi pu faire partie de la liste pour son côté sournois.
Enfin une pensée pour Roddick, paix à son âme.
Merci à William pour ce sujet d’article très bien choisi.
Je ne suis pas complètement d’accord avec la liste des 5 lauréats.
Connors numéro 1 je suis d’accord. Je ne l’ai découvert qu’en 1980, et donc ses pires années étaient derrière lui. Il s’était déjà assagi mais était encore souvent capable d’être une ordure. Simplement je ne m’en rendais pas compte. Et puis on pardonnait beaucoup à Connors parce que la plus belle partie de sa carrière était derrière lui et qu’il était un peu un outsider. Et puis quelqu’un qui comme moi vomissait Lendl ne pouvait qu’avoir, par symétrie, de la sympathie pour Connors.
Connors ? Certainement le roi de l’anti-jeu et de la triche de l’ère open. Et même un candidat très sérieux au titre de GOAT dans le domaine.
Mac Enroe numéro 2 ? Peut-être même si ça se discute. Mac Enroe avait un côté obscur façon Anakin Skywalker. C’était en particulier son immense soif de perfection qui le tourmentait.
Et puis, avec son œil exceptionnel, il était convaincu de se faire voler des points par les juges de ligne. Et je crois bien que le hawk eye + challenge, s’il avait existé lui aurait donné un bon paquet de points où sa balle avait accroché l’extérieur de la ligne.
Mac, je ne le mettrais que 4ème ou 5ème.
Rios numéro 3 ? Il mérite certainement le numéro 2.
http://www.thetennisspace.com/how-to/nastase-exclusive-how-to-intimidate-your-opponent/
Les trucs de nasty illie pour intimider l’adversaire…
Dommage qu’ils aient poussé le bouchon trop loin à cette époque, si les règles de l’atp étaient un peu plus cool on aurait encore des truc délirants à voir. !!!
Très costaud Del Potro : 6-3 dans le premier set…
Effectivement: 4 points perdus sur son service et double break…
Je regarde aussi. Ça c’est du spectacle raffiné.
Il vient de louper l’occasion de recoller Berdych puisque menant 2-0, Del Potro s’est déconcentré et a fait deux fautes directes en coup droit et une double au milieu. Derrière, il aligne cinq points de suite..3-0..
Je viens de me rendre compte que Richard avait perdu contre Davy….J’avais regardé un peu jusqu’à 5-2 pour lui et je vois qu’il a perdu 7-5 6-3…
C’était une bonne occasion d’aller en demies, voire en finale, puisque Federer est loin de bien jouer..
3 et 1 en heure et quart, une tannée… Je m’attendais pourtant à l’inverse. Del Potro va crescendo, il peut remporter le titre.
6-3 6-1..Expéditif Del Potro contre Berdych ! Très bon l’argentin face à un Berdych des mauvais jours il est vrai…Finalement, il n’y a que Llodra qui lui aura posé des pbs cette semaine..Je me demande si berdych n’est pas le joueur le mieux classé qu’il ait battu depuis son retrour il y a un an, mis à part Soderling…
Je pense qu’il va gagner ce tournoi..
….C’est d’ailleurs ce qui j’ai mis pour le Cucumber Contest.
Je lui fais confiance pour demain, faut dire que c’est plus facile d’avoir foi en lui qu’en Monfils pour une finale.
Il a battu le numéro un mondial en Coupe davis en septembre dernier… certes sur abandon. A la regulière, tu as raison, C’est bien Soderling sa plus prestigieuse victime. Une fois à Miami en 2011 alors que le suédois était 4ème mondial puis 2 semaines plus tard à Estoril alors que Robin avait glissé à la 5ème place mondiale.
Incroyable cette vidéo. Connors est dépassé par Agassi à l’Us open 1988. Le tout sous les yeux d’un Mc enroe qui s’empiffre de Pop corn. Connors qui sort « Si tu t’attends à du Wimbledon, t’es pas au bon endroit »… et vas-y que je prends 1mn voire 2mn entre chaque points. Agassi essaie de rester dans sa bulle… il a bien compris que le public est a 100% pour le vieux Jimbo.
http://www.youtube.com/watch?v=yXkochDE_qM&feature=endscreen&NR=1
J’adore ce que dit le spectateur à 2:24 du vidéo
« He’s a punk… you’re a legend »… Bravo à Agassi, qui, à 18 ans… la moitié de l’âge de Connors à ce moment là, reste bien concentré.
Et oui ! Par contre l’année suivante ça sera beaucoup plus dur pour Dédé paradoxalement puisqu’il ne gagnera qu’en cinq sets !
En se prenant un 6/0 par Jimbo au passage.
Et premier set Davydenko avec un Roger très moyen… Un très mauvais jeu à 4-4, break Davydenko qui boucle le set sur son service en sauvant 2 balles de debreak au passage.
Je viens d’assister au dernier jeu du set entre Davy et Fed. Ouf, la morale est sauve: Davy l’emporte alors que l’arbitrage lui a spolié un point sur balle de set et que, derrière, Federer a deux balles de break.
Mais le Suisse a foiré coup droit sur coup droit dans ce jeu. Niveau de jeu médiocre. En revanche, c’est du plutôt bon Davy.
Je ne comprends pas qu’ils aient fait rejouer le point alors qu’il était très clair que Fed avait fait une faute derrière… La balle de Davydenko était pleine ligne.
Entre le mauvais calling du juge de ligne, le non overrule de l’arbitre et la décision de ne pas rejouer le point, on peut penser que le nom de Federer n’est pas étranger à cette incongruité.
Faute sur faute le Roger… Et Davydenko bien en rythme et qui ne recule pas, break !
Contente de revoir Davy à ce niveau. En revanche Fed ce n’est pas la joie ! Des fautes à la pelle, des mauvais choix. La dynamique de fin 2011 est bien cassée.
Il est chaud Davy, quand il joue comme ça aussi vite personne ne peut rivaliser, surtout sur indoor !
Débreak de Fed, parce que faut quand même pas déconner.
Sinon, l’info du jour, c’est que DelPo a bel et bien la frite…
Il y a du mieux chez Fed. Pas sûre que ça suffise.
Mais ça peut aussi suffire !! Break point !
Et voilà, 5/3, suffisait que je ramène ma fraise.
Maintenant tu te sors les doigts, tu restes concentré et tu passes les premières balles.
Il a bien réagi et, vases communiquants, c’est Davy qui rate plus.
Ce jeu pour conclure le set a duré 12 secondes. Chrono.
J’ai l’impression que le Russe est blessé non ? Pas sûr qu’il continue longtemps
Alors là, je sais pas, j’ai que le scoreboard… Qu’est-ce qui te fait dire ça ??
Ses déplacements sont devenus quelconque, il passe plus de 1ere et grosse baisse d’intensité.
Après j’ai peut être tord
Y a quelques points joués à mille à l’heure. Federer défend très bien et Davydenko distribue en prenant le plus tôt possible, comme à son habitude. Ca me fait bien plaisir de revoir le russe à ce niveau !
Qu’est-ce qu’il en a perdu Federer sur les balles de break ! Un Davy qui ne passe plus de premières, plus fébrile, 4 balles de break et jeu Davydenko. Il pourrait le regretter ce jeu là.
Il prend ses responsabilités sur balle de break Davydenko !
Gros points du russe pour finir le jeu. Ca tient toujours malgré six balles de break pour le suisse.
Depuis le début du set
5 balles de break 0 converties et Davydenko rejoue très bien. Federer a intérêt à assurer sur ses mises en jeu.
6 effectivement
Je sens la Melzer Monte Carlo 2011 arriver…
Incroyable le nombre d’occasions manquées… Le pire c’est qu’il va peut-être s’en sortir…
Allez, un petit Fed/DelPo pour finir la semaine, ça serait quand même sympa, surtout que l’Argentin a l’air d’envoyer du pâté.
Place aux jeunes qui montent, Arno ! Allez Davy !
Lol Davy n’est pas jeune, je crois qu’il a le même âge que Federer
Humour NTifi
Wouarf !! Davy/DelPo, ça ferait déjà presque vintage !! C’était la finale du Masters… Il y a 3 ans !!
Le temps passe… En tous les cas, si c’est Davydenko qui passe, l’argentin ne va pas s’amuser à faire du gauche droite…
Ca chauffe là !
On a quand même les deux meilleures demi-volées du circuit. C’est hallucinant ce qu’ils arrivent à faire.
Cette défense de Fed!
Et ces retours slicés sur deuxième balle qui vont droit dans le filet…
Il tient Davy, la fin devrait se jouer à rien.