Article initialement publié en 2011. Peter McNamara vient de décéder d’un cancer, à l’âge de 64 ans.
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Où va Grigor, Peter n’est jamais loin. Depuis un an, l’Australien Peter McNamara a placé ses pas dans ceux du Bulgare Grigor Dimitrov, présenté comme un futur grand du tennis mondial. Avec un certain succès : en douze mois, Dimitrov est passé de la 350e place ATP à la 50e.
A 56 ans, Peter McNamara présente toujours bien. Mince, athlétique, la coiffure impeccable, l’Australien attire l’attention dans les tribunes où il prend place. Et à travers les allées des Challengers ou Grands prix entre lesquels son poulain se partage encore, la présence d’un ancien champion fait toujours son petit effet. Peter McNamara, c’est un joueur qui a joué Borg et McEnroe, battu Connors et Lendl. Une sacrée carte de visite constituée durant une époque dorée du tennis. L’Australien la joue pourtant modeste : « Moi ? Vous êtes sûr que c’est moi que vous voulez interviewer ? Pas Grigor ? » Sûr et certain, Mister McNamara.
Grand espoir du tennis austral à une époque où le vivier commençait déjà à se tarir, l’enfant de Melbourne connut une ascension progressive à la toute fin des années 1970 : quelques titres de second rang, quelques victoires un peu ronflantes (Dibbs, Pecci), avant que ne survienne le déclic, en clôture de saison 1980. Il atteint les demi-finales de son Grand chelem national, puis remporte la Coupe des Nations début 1981 après avoir battu Lendl en finale. La semaine suivante marque ce qui « est peut-être mon meilleur souvenir en carrière, se rappelle McNamara. Je venais de changer de raquette, et j’ai gagné mon premier titre important, les Internationaux d’Allemagne, en battant Jimmy Connors en finale, 6/4 dans le quatrième set. Je menais deux sets à un, il a plu, et on a dû reprendre le lendemain. C’est un bon souvenir… parmi tellement d’autres. Ca fait si longtemps que j’ai presque tout oublié ! »
Tout oublié, vraiment ? Même Wimbledon ? « Non, non, pas Wimbledon, jamais », se marre t-il. « Ni mes deux titres à Wimbledon, ni mes deux Coupes Davis ». C’est que ces deux compétitions témoignent du niveau qu’avait progressivement atteint l’Australien : grand joueur de double, déjà vainqueur de l’Australian Open en 1979 associé à son complice Paul McNamee, les deux hommes avaient ensuite réussi à s’imposer à deux reprises dans le Temple londonien, en 1980 et 1982, en battant ce qui se faisait de mieux à l’époque : Smith/Lutz, Gottfried/Ramirez et surtout, les deux fois, John McEnroe et Peter Fleming. Quant à la Coupe Davis, acquise en 1983 puis 1986, il faut bien intégrer que, hors Pat Cash, l’Australie était alors en théorie bien moins équipée pour gagner le Saladier d’Argent que des pays comme les Etats-Unis, la Suède ou la Tchécoslovaquie.
A 27 ans, solide Top 10 mondial et déjà plusieurs fois quart de finaliste en Grand chelem, la carrière de McNamara semble prête à franchir un dernier cap lorsqu’en mars 1983 survient le coup d’arrêt, brutal. « Je n’ai pas eu de chance, se contente t-il de noter dans un haussement d’épaules. Je venais de gagner un assez gros tournoi indoor, à Bruxelles, en battant Lendl en finale, 7/5 au troisième. Je suis ensuite parti jouer une épreuve à Rotterdam, et c’est là que je me suis blessé, lors de mon match du premier tour : rupture des ligaments croisés du genou. A l’époque, c’était particulièrement difficile de se remettre de ce type de blessure. C’a été un très gros coup d’arrêt à ma carrière. J’ai été d’autant plus malchanceux qu’à ce moment-là je jouais bien et que la première place mondiale en double me tendait les bras. »
C’en est fini de la carrière de simple de Peter McNamara : il attendra un an et demi avant de reprendre la compétition individuelle, et ne s’oblige à s’entretenir dans la discipline que pour offrir une alternative supplémentaire à son capitaine de Coupe Davis Neale Fraser. Un dévouement qui portera ses fruits au premier tour de la compétition en 1986 : McNamara, souvent en concurrence avec John Fitzgerald et Paul McNamee pour jouer le double, est aligné en simple malgré un bilan de… quatre matchs gagnés dans l’exercice depuis sa blessure à Rotterdam trois ans plus tôt. Le pari est gagnant : McNamara réalise l’exploit et bat les Néo-Zélandais Chris Lewis et Kelly Evernden. L’Australie passe ce premier tour et, en décembre, remporte le Saladier d’argent. Après cet épisode, McNamara continuera de jouer quelques mois en double, associé au toujours fidèle McNamee, et prendra se retraite en 1987.
Jusqu’à sa rencontre avec Grigor Dimitrov, à Paris, au sein de l’académie de Patrick Mouratoglou, l’ancien champion qu’il fut ne s’était jamais lancé dans l’expérience du coaching. Il travailla en revanche à plusieurs reprises dans le domaine de la formation, pour le compte de la Fédération australienne d’abord, puis de son homologue canadienne. Peter McNamara encadra notamment l’un des derniers grands joueurs des antipodes en date, Mark Philippoussis, durant son adolescence. « Je ne me voyais pas devenir entraîneur, explique t-il. Le coaching, c’est un investissement à temps plein, une relation très particulière à tisser avec le joueur, basée sur la confiance, l’honnêteté et le respect mutuel. Il est indispensable de réunir ces trois conditions pour que les choses se mettent bien en place. C’est très exigeant. » Grigor Dimitrov est le premier à lui avoir donné envie de sauter le pas et, visiblement, le binôme fonctionne bien, McNamara en passe de réussir là où le tonitruant Peter Lundgren avait auparavant échoué. « Grigor est un joueur de grand talent, décrit son entraîneur, mais qui avait besoin d’aide pour dompter son jeu, apprendre à jouer le bon coup au bon moment. Trop de talent, c’est parfois difficile à appréhender pour un adolescent. Grigor a fait beaucoup de progrès ces derniers mois, et peut encore en faire beaucoup. C’est dans cette voie qu’il faut persévérer : j’attends beaucoup de lui… et lui aussi attend beaucoup de lui-même ! »
Bien que vivant désormais en Europe, dans les Alpes allemandes, McNamara continue de suivre du coin de l’œil les résultats de ses compatriotes, et porte un regard critique sur la situation du tennis dans son pays : « C’est affreux ! Affreux. Le tennis australien n’est même plus l’ombre de ce qu’il a été. Cela fait peur pour un pays qui a une telle histoire derrière lui. Mais je crois que ce qui se passe avec le tennis entre dans un phénomène plus global de déclin du sport en Australie. » Et quand on lui demande quel est à ses yeux le meilleur espoir du tennis austral, il répond, le plus sérieusement du monde : « Ma grand-mère. » Voyant son poulain qui s’esclaffe à ses côtés, il enchaîne, caustique : « Même si Grigor le voulait, je ne le laisserais jamais prendre la nationalité australienne ! » Le Grigor, justement, que pense t-il de son entraîneur ? Réponse du jeune homme, dans un petit sourire : « Il est parfois dur, mais toujours juste. C’est formateur… » En attendant le jour où la perle Bulgare se sentira apte à quitter les pas de son mentor australien pour écrire sa propre histoire. Cela signifiera alors que Peter McNamara a achevé sa tâche.
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Bravo el Mosquito ! Très content pour lui.
Le score de la finale de Bastad me fait peur : laisser 4 jeux à Ferrer sur terre battue, même quand on s’appelle Nadal c’est une prouesse… Le Sod a fait une super semaine, ce serait bien que cela le relance car il ne faisait pas vraiment peur ces derniers temps !
Il n’a pas fait dans la dentelle le bûcheron de Tibro: 0 et 1 contre Berdych (incroyable ce score ! l’autre s’est cassé une jambe ou quoi ?) et 2 et 2 contre le Pou ! lequel Pou déclare qu’il n’a pas pour objectif de rentrer dans le top 5: cela tombe bien ! personne ne lui a demandé de le faire…
Bonjour à tous.
Le grand tournoi de la semaine c’est Hambourg. Une terre battue un peu plus rapide, thématique pour se préparer aux grandes échéances qui arrivent. Avec Gael Monfils en TS1.
Chouette !
Je sais, ma tentative de second degré tombe à plat parce que après Bastad, même Hambourg c’est presque excitant. Mais franchement cette arrière saison de terre battue entre l’herbe et le dur, c’est une telle pitié. Je crois que je préfère encore regarder les étapes de montagne du TDF, au moins dans les cols être tacheron est une qualité reconnue et assumée, tandis qu’au tennis on essaie de plus en plus de nous faire prendre la même chose pour du génie.
Désolé, j’essaierai d’être plus positif la prochaine fois mais c’est mon humeur.
Bon c’est pas encore la désertion totale.
Les seconds couteaux peuvent s’exprimer de temps à autres, tant mieux pour eux.
Sod vient soit de se réveiller soit de profiter de l’absence des gros chats.
La mobilette a trop roulé et les batteries sont déchargées.
Les valeurs sûrs d’antan prouvent qu’ils peuvent toujours performer à l’instar de Ferrero (quelle génération les 81 – 82).
Roddick est toujours (encore?) top 10!!!
Ulysse, on connait la valeur de Gaël en tant que tête de série N°1.
Vive(ment) les vacances!
Non ce n’est pas (encore) la désertion totale mais entre le dernier coup de reins au taf et les tournois aux tableaux assez modestes faut avouer qu’il y a pas de quoi exciter les foules :mrgeen:
Concernant Hambourg, c’est triste de voir qu’il a été dégradé à cette période morte de l’année (et j’imagine au niveau atp 250), alors que c’était un Master 9 dans les années 90.
J’imagine que cette dégradation est due à la perte de vitesse du tennis en Allemagne depuis la retraite de Becker, Stich et Graf.
Quand on pense qu’à une époque les Allemands accueillaient en simultané le Masters (Hanovre puis Francfort), un MS de terre (Hambourg) et un MS indoor (Stuttgart). Plus la même chose chez les filles… Le soufflé est bien retombé.
Là, maigre consolation, Hambourg demeure tout de même un ATP500. Dont le tenant du titre, Andrey Golubev, est promis à un gadin monumental à l’ATP en fin de semaine : plus de la moitié de son ranking est construit sur ce seul tournoi. Hors, depuis le début de l’année, il en est à 4 victoires pour… 20 défaites. Aie aie aie.
C’est une question intéressante de savoir si la chute de Hambourg est liée aux retraites des joueurs que tu cites.
Qu’est-ce qui détermine en définitive la présence d’un gros tournoi dans un pays ? Pas les entrées directes qui sont mineures dans le budget mais plutôt les audiences télé. Hambourg était déjà le Master le plus boudé par le top. Maintenant qu’il n’a plus cette qualité, avec un plateau de second ordre (La Monf’ TS1 ça casse), et qu’il ne prépare à rien du tout, il a dû perdre 90% de ses rentrées financières d’il y a 3 ans.
Je pense que le déclassement de Stuttgart en 2002 est une conséquence à terme de la retraite de Becker, comme celui de Stockholm scandait le retrait prochain d’Edberg. Mais Hambourg était de toutes façons mal né, mal placé trop juste avant RG, incapable de rivaliser avec les ambitions espagnoles. C’est l’éclatement du tennis espagnol, le premier du monde, et du phénomène Nadal qui a tué Hambourg.
On peut prédire un destin similaire pour au moins un des Masters américains. Déjà il est significatif que IW, le plus grand et prestigieux, presque 5ème GC à une époque, s’appelle maintenant BNP Paribas Open (mauvaise limonade pour Bercy d’ailleurs). Les Ricains désinvestissent le tennis, mal formatté pour l’audiovisuel. L’absence de relève US n’en est pas que la cause mais aussi la conséquence. C’est une histoire de poule et d’oeuf.
Le tennis devient la chasse gardée d’économies de second rang ou en développement, au rang desquelles la France, même si on n’y trouve pas de percée dans le tip-top. Pour créer des champions il faut une classe moyenne qui rêve de réussite (Williams, Nadal, Djokovic). Les riches Anglo-saxons européens (Allemands, Nordiques, Anglais) n’adhèrent plus à cette ambition tandis que les anciens pauvres européens voient le tennis copmme un ticket de réussite comme le foot pour les africains. Federer était une anomalie. Les Français sont entre deux comme dans tous les domaines. Nadal, Djoko sont le résultat logique d’un processus de fond.
Je n’imaginais pas que mon bref post aurait pu susciter cette réponse hyper intéressante, articulée et détaillée d’Ulysse, mais c’est très bien ainsi
Il est évident que le tennis étant un désormais un business, les tournois sont classés ou déclassés en fonction des retombées économiques qu’ils génèrent. Dans le cas de la Suède et l’Allemagne, ce qui a été à l’origine de leur ascension a été aussi la cause de leur chute, càd la présence ou non d’icones capable de susciter assez d’attention médiatique et publicitaire, et de fasciner les masses. En bref, de générer du business.
L’émergence de la Suède sur l’échiquier mondiale est due à l’éclosion du phénomène Borg (veritable icone, quasi une rock star), et s’est poursuivie grace à la succession de grands champions comme Wilander, Edberg et tous les kelkchosfsson régulièrement présents dans le top 10.
Pour les allemands cela est du en très grande partie à l’engouement créé par l’éclosion de Becker et Graf (et dans une très moindre mesure Stich) et leurs vicoires en grand chelem et coupe davis.
Dans ces deux pays où n’existait pas une grande tradition tennistique, l’éclosion de l’intéret (et le déclin) est dépendante de l’apparition d’un catalysateur (les grands champions) suscitant l’intéret de la masse.
Le seul contre-exemple auquel je peux penser est le tournoi historique de Rome qui, malgré l’état moribond du tennis italien, réussi encore à etre parmi les masters. Je ne sais pas si le tournoi génère assez de recettes (il n’est meme pas retransmis à la télé chez nous en Italie, c’est tout dire) lui permettant de garder sa place au sein de l’élite, ou si c’est juste du au fait que c’est un tournoi historique comme Monte-Carlo.
Hambourg était aussi un tournoi historique. A mon avis, s’il a perdu la bataille contre Madrid (qui a pris sa place), Rome (qui a conservé son statut intact) et Monte-Carlo (qui est resté un MS1000 mais au rabais car non obligatoire), c’est dû au faible empressement des joueurs à s’y rendre.
Bonne analyse les cathalyseurs allemands et suédois qui génèrent un intérêt national et la promotion de tournois.
Je me demande aussi si maintenant, avec internet et le cable, l’audience et donc les retombées économiques ne sont pas essentiellement planétaires et donc assez décorrélées du lieu d’organisation finalement. On suit la foire d’empoigne du big four dans le dernier carré que ce soit à domicile ou aux antipodes. Sinon comment expliquer que BNP Paribas Open est le nouveau nom d’Indian Wells Pacific Life Open ?
Le phénomène se généralise. En foot les masses suivent de moins en moins leur championnat national mais la premiere league et les démêlées du Barça contre le Real. En basket, la NBA passione le monde entier. En athlé, Usain Bolt attire les foules partout où il passe. On a une focalisation générale vers quelques stars tête d’affiche qui concentrent l’attention du monde (des télés, des sponsors, etc…) plutôt qu’un intérêt pour le sport local.
Il y a un déséquilibre grandissant entre le top mondial et le national en termes financiers, mais aussi de points ATP avec la réforme de 2008 qui n’a rien changé aux points attribués en challengers et Futuires mais multiplié par deux ceux des grands tournois. C’est pour suivre cette tendance : le sport pro a besoin d’un petit nombre de têtes d’affiches reconaissables pour faire fumer le marketting à plein rendement.
Certainement le net et le cable permettent à une audience plus large de suivre le tennis, et il est évident pour reprendre tes mots que « on a une focalisation générale vers quelques stars tête d’affiche qui concentrent l’attention du monde (des télés, des sponsors, etc…) plutôt qu’un intérêt pour le sport local ». Pas étonnant donc qu’un géant mondial comme BNP soit diposé à mettre beaucoup d’argent pour avoir une telle visibilité (naturellement inutile pour un groupe qui n’a pas de développement ou filiales à l’étranger).
Nous avons exactement l’inverse du concept de catalyseur dont nous parlions: des tournois sont créés là où il y a l’argent indépendemment de la présence ou non de champions locaux, l’exemple le plus flagrant étant les tournois en Chine. Pour l’ATP c’est une situation gagnante à 100% sur le court terme: si tout va bien le tennis s’implante dans ces nouvelles contrées et génère toujours plus d’argent. Si ça ne marche pas il suffit de déplacer le tournoi dans un autre pays disposé à y investir un gros pactole.
Pour faire une comparaison (très hasardeuse) avec le foot, c’est un peu ce qui c’est passé dans les années 70 aux USA et dans les années 90 au Japon (avec des résultats diamétralement opposés).
J’avais oublié cet article / interview, mais c’est toujours sympa (notamment en période de disette estivale) de ressortir des articles du placard, surtout quand ils sont particulièrement d’actualité comme c’est le cas ici. Merci Guillaume.
Rien à dire hélas sur Peter McNamara car je n’ai pas le souvenir de l’avoir vu jouer! Ses apparitions à Roland-Garros (90% de ma vision de tennis à la télé à l’époque) devaient être, notamment en simple, assez brèves.
Voici l’hommage rendu par PM, pour le moins réducteur, malheureusement : https://twitter.com/pmouratoglou/status/1152988416080064512?s=20
Marrant de relire nos vieilleries… Me souviens de la présence de Mac Namara à l’Open de Rennes, éclipsée par celle de Guillaume, qu’on s’était bien marrés et que j’avais loupé Grigou pour je ne sais plus quelle raison . Ça doit d’ailleurs être mon plus gros plantage à l’Open, heureusement rattrapé par le fait d’avoir vu Zverev du temps où il perdait au premier tour en Challenger…Non, je plaisante.
Détail rigolo, on est encore en plein Hambourg ! Ce tournoi semble changer de date tous les ans. Enfin, prédiction réalisée pour le gadin de Golubev, qui trainasse actuellement au 570ème rang dans un challenger au Kazakhstan…
Gros gros drame avec la mort de McNamara. Triste d’un tel deuil, je ne connaissais ni le joueur ni le coach, mais apparemment un très grand bonhomme.
Bizarre d’arriver ici à la suite du Bastad 2011, où Soderling avait montré un niveau de pure folie, avant de déclarer une mono.
Apparemment il souffrait déjà de sa mono à Bastad, ce qui ne l’empêchait pas d’écrabouiller façon Nadal des grands jours sur terre.
Toujours surprenant de voir un joueur meilleur que jamais et soudain d’apprendre que c’est une mono qui l’éloignera à jamais des courts.
Personne ne réagit aux propos de papa Djoko ?
J’ignore ce qu’il a dit (mais ça fait bien longtemps qu’on ne l’entend plus beaucoup – à l’époque il était spécialiste des conneries)^^
il a été choqué par l’attitude du public lors de la finale à WIM.
Il déclare que son fils est le meilleur joueur de la dernière décennie et s’agissant du record de 20 GC de Fed, il donne rdv dans 1 an (un an).
Sur le premier point c’est l’évidence ; pour l’autre, il faudrait qu’il en remporte 4 sur 5, ce qui est un chouïa ambitieux.
Porteur d’un projet aux relents paranoïdes concocté par une grosse baudruche vide, le pauvre Djoko, quand bien même il dépasserait le record du Maître, s’étonnera toujours qu’il ne soit point aimé de tous comme son Papa l’aurait tellement voulu, sans comprendre pourquoi le projet paternel l’empêchera à jamais d’obtenir cette reconnaissance ultime, même en faisant le marrant ou en applaudissant si doctement les points de ses adversaires.
Les propos de papa Djokovic ne sont qu’une énième variante de son discours qu’il radote depuis plus de 10 ans avec sa femme qui, soit dit en passant, en 2008 avait sorti un truc du genre « le roi est mort, vive le roi ».
Force est de constater que Djokovic, désireux de se racheter une image, les avait relègués eux et leurs chemises arborant parfois une image XXL de leur fils lloin des gradins et même des stades où il se produisait. Comme Pepe Imaz d’aileurs qui quand le côté sulfureux du personnage a pris trop d’importance aux yeux de Djokovic a été comme par hasard prié de se retirer du premier plan. Mais n’a, contrairement à ce que beaucoup semblent penser, pas du tout disparu de l’entourage du joueur…
Un petit bilan sur la collaboration Zverev-Lendl qui prend fin ?
Dernièrement, le jeune avait critiqué le manque d’implication du vieux à ses côtés (en gros, Lendl ne lui parle pas de son tennis mais radote sur le golf) – et même si Lendl avait un mot du docteur, il avait zappé toute la saison sur terre alors que Zverev était pas bien dans ses bottes.
De son côté, Lendl a déclaré « Je crois beaucoup en Sacha, qui est toujours très jeune. Je pense qu’il deviendra un jour. Mais en ce moment il a des problèmes en dehors du court qui lui rendent difficile de travailler d’une façon qui correspond à ma philosophie. » C’est délicatement formulé de sa part, et j’imagine que c’est une critique quantitative (qu’il ne risquait pas de percevoir avec Murray). N’empêche que si ce que Zverev dit de son dévouement à ses côtés est vrai (en gros, il en a rien à foutre), c’est curieux de sa part.
Le bilan est quand même considérable, avec le titre aux Masters remporté avec des victoires contre Fed et Djoko…
Les problèmes hors courts de Zverev sont surtout avec son ex manager dont il a beaucoup de mal à se dépêtrer
Ça fait quand même déjà deux coachs qu’il « use », le jeune Zverev, après Ferrero…
Les projets familiaux c’est bien, mais c’est là qu’on s’aperçoit – sauf rares exceptions – qu’ils ont des limites…
Rublev renaît de ses cendres en réalisant une belle prouesse : battre Thiem sur terre battue en terrain germanique (même si l’Autriche et l’Allemagne, on est d’accord, c’est une histoire compliquée).
Maintenant, le plus dur reste à faire : confirmer.
Contente pour lui parce que c’était assez pitoyable pour l’instant en 2019… Il a bien joué, a su profiter d’un Thiem qui faisait pas mal de cadeaux dans les TB et retournait bien mal… J’espère que Zverev aussi en profitera et qu’on aura une finale 100% 97 !
Perdre les tie-breaks est depuis peu la marque des grands, non ?
J’ai du mal à saisir Rublev. Il végète dans les tréfonds du classement depuis un bon moment maintenant, alors que (Patricia ??) il n’est plus blessé, sauf erreur.
De temps en temps, il réalise une ou deux belles perfs, et puis au moment où on recommence à l’attendre, il se fait sortir par un joueur lambda…
Quant à Thiem, cette défaite montre qu’il reste très irrégulier. Certains en parlent comme du successeur de Nadal, à Roland voire tout court, mais je crois qu’il en est et en restera très loin, son niveau moyen étant sensiblement moins élevé. (moi faire l’éloge de Nadal, qui l’eût cru ?)
Disons qu’il a eu une blessure grave (fracture de stress à la colonne)en 2018 et qu’il a admis en interview que ça l’avait profondément atteint mentalement. Autant de défaites que de victoires sur l’année écoulée, des défaites infâmantes contre des WC sur herbe (Jubb, Moraing, classés 472 et 223), Hoang à Barcelone…
Le truc c’est qu’il a eu sa blessure juste au moment où il explosait. En 2017, quand il gagne à Umag, il joue encore pas mal sur le circuit challenger. Sa blessure arrive juste après sa finale au Master Next Gen et à Doha. Chung a vécu un parcours encore plus dramatique, victoire aux NG, demi à l’AO, blessure avec reprise médiocre mais pas cata, et absent à nouveau depuis février 19… Ca sent la Kokkinakis !
Pour Thiem, « successeur à Nadal » ne signifie pas j’imagine « succès comparable » (jamais personne n’en approchera) mais « meilleur joueur sur terre » (et plus régulier) après lui. Ce qui reste vrai pour l’instant. Il a gagné 21 matches sur terre contre 8 défaites sur 52 semaines, un seul titre certes, mais nouvelle finale à RG.
Sur la période TB post RG (ou autre surface), ça fait depuis 2015 qu’il coince. Doit y avoir une histoire de pic de forme. (L’an passé, au moins, son année ne s’est pas arrêtée là puisqu’il a pour la 1è fois été régulier sur la période USO-automne.)
Sans doute parce que le jeu de Rublev le condamne à être en forme. Tout taper sans plan B (j’exagère un peu mais si peu) suppose une maîtrise totale de son placement et de son bras… et donc une forme olympique. Rublev, joueur régulier, je n’y crois plus. Mais quand il est en forme, son niveau est très élevé.
Voilà, à Hambourg la finale Rublev/Zverev reste possible, j’espère qu’on évitera son contraire CB/Basilashvili en tous cas !
Que du jeunot à Atlanta, avec des demis Opelka/de Minaur et Norrie/Fritz, soit 97, 99, 95 et 97 comme crus ! (Norrie vient de battre un 99 et un 97 pour se qualifier)
Ce sera l’attendu Fritz/de Minaur à Atlanta, et une moitié pour les jeunes à Hambourg, puisque Rublev rejoint Basilashvili en finale (en lice pour le doublé). Zverev a rendu les armes au TB du 3è, pas de beaucoup. Faut espérer pour lui que la confiance revienne peu à peu pour la tournée US qui lui réussit bien d’ordinaire…
Il a un problème Zverev. Et c’est bien dommage car ce joueur a une qualité rare de tennis, à mon avis bien supérieure aux autres compétiteurs doués de la nextgen. Son problème n’est pas tant d’avoir viré Ferrero ou Lendl (car dire ce qu’il a dit de Lendl revient forcément à le virer d’une certaine façon) que d’être incapable de vivre sans son Papa qualifié par lui, d’après ce qu’on lit, de « meilleur entraîneur du monde ».
La qualité d’entraîneur de son père n’est pas en cause. Et c’est peut-être un type tout à fait bien par ailleurs. Mais, à ma connaissance, je n’ai pas souvenir de numéro 1 mondial masculin ayant conservé son paternel comme coach au quotidien. Pour devenir n°1, il faut savoir « tuer le père » comme on dit sottement. Sottement, car il ne s’agit pas de cela, mais de savoir le conserver à la bonne place, celle du symbolique, si l’on veut assouvir son ambition.
Tout à fait. Il me semble que Connors a été numéro un avec sa mère comme entraîneur, mais il doit être le seul.
Ces jeunes incapables de couper le cordon – même si on peut comprendre que c’est difficile – se pénalisent, à mon avis. Prendre son autonomie de ce point de vue est une condition pour acquérir la maturité nécessaire pour devenir un champion, je crois.
Zverev n’est pas le seul, Shapo ayant à mon sens également intérêt à se séparer de sa mère pour repartir de l’avant.
Bon, même pas pour Connors, apparemment : c’est Pancho Segura qui fut son coach.
http://www.tennis.com/pro-game/2017/11/tennis-great-pancho-segura-dies-at-96-coached-jimmy-connors/70529/
Le seul exemple chez les garçons de relation de nature filiale réussie, je dis bien de nature, c’est Nadal, avec son oncle Toni. Mais comme dirait Monsieur de La Palisse, son oncle n’est pas son père, et ceci doit changer pas mal de choses. Et quand je dis réussie, c’est d’un point de vue tennistique, parce que pour le reste… un certain nombre de tics et de tocs soulèvent quelques interrogations quand même.
La relation père-fille tennistiquement est plus courante avec son lot de violences, d’abus, de problèmes. Le cas le plus célèbre étant celui de l’extraordinaire Steffi Graf et de son père Peter. En ce moment chez nous, nous avons Caroline Garcia avec, dans le rôle de la corde qui soutient la pendue, son père. Elles sont dévouées les filles pour leur Papa ! L’association ne fait pas que des étincelles d’ailleurs. Elle vient de perdre lamentablement contre Chloé Paquet au tennis sans grande inspiration.
Le GOAT des pères, c’est papa Williams, sans conteste possible… Et apparemment, contrairement à papas Pierce, Dokic, Capriati et Graf, pas un père abusif.
J’ai retrouvé ce vieil article de Cochennec sur le sujet : http://www.slate.fr/story/10329/tennis-pere-williams-wickmayer-us-open-mary-pierce-steffi-graf
Intéressant l’article de Cochennec,le pire étant que l’on trouve des pères du même genre dans des tournois régionaux, harcelant leur fille pour battre une 30 !!!
Actualité Washington : le vieux Jo a sorti le jeune Khachanov, TS2, décidément pas très convaincant cette année (seulement 27è à la Race). Dimitrov est passé de toute justesse. Sock, non. Là encore, c’est un tournoi bien achalandé en jeunes, avec le retour de FAA, Tsitsipas en TS1, Medvedev, Kyrgios (qu’a gagné son match), de Minaur, Tiafoe, Hurkacz, Opelka, Kecmanovic, Nishioka, Edmund….
On peut s’étonner de l’absence de Pouille, d’ailleurs, Atlanta et Washington a toujours été la prépa des Frenchies en stagnation au classement cherchant à gratter des points. Mais c’est bien plus compétitif cette année, comme Hambourg d’ailleurs.
Pouille est à Los Cabos où il rencontrera Mister 4K
En fait, c’est aujourd’hui que joue Pouille et non demain
Dimitrov est lui aussi à Los Cabos et non pas à Washington
Bon ben en fait, c’est comme si notre bon Lucas n’avait pas participé… il a été éliminé dès son entrée en lice par ce bon vieux 4k 2/6 6/4 6/3.
Quant à Gilles Simon, il a succombé à l’autre Australien, Nick « la belle vie » Kyrgios. Mais Paire poursuite son petit bonhomme de chemin après avoir écarté Marc Polmans, 7/6 au 3e set
Ah ouais, Los Cabos, c’est comme Sofia, Budapest, Casablanca Gstaad ou Umag… pour les toutes petites ambitions, du challenger amélioré. Ca doit faire mal de se faire planter là au 1er tour par un mec, certes doué, mais par un mec qui a joué 9 matches en 2019 : Brisbane, abandon à l’AO au 1er tour, forfait 2nd tour au tournoi suivant (en avril), reprise en juillet, (forfait en demi)….
tellement bien résumé
J’ai l’impression d’ailleurs que Los Cabos arrive à faire venir les joueurs largement autant pour ses à côtés que pour le tournoi en lui même. Un peu comme Acapulco. Très étonnée du coup que Kyrgios ait préféré Washington du coup. Même si visiblement il a bien kiffé son double avec Tsitsipas, même si leur participation aura été éphémère
Washington a sa demie Kyrgios / Tsitsipas. Voilà un match qui fait saliver
https://www.eurosport.fr/tennis/us-open/2019/les-grands-recits-rescape-du-titanic-et-roi-de-l-us-open-le-destin-pas-commun-de-dick-williams_sto7394353/story.shtml
Ben , bon dieu, quelle histoire !!
Deuxième finale d’affilée pour Fritz, qui a passé Fognini et affrontera Schwartzmann. On dirait que c’est parti pour rejoindre le groupe des bons 97 dont il avait été décroché (j’imagine que sa paternité ultra précoce n’était pas évidente à gérer) : il est maintenant 25è, et 5è joueur des moins de 23 ans derrière Tsitsi, Zverev, Coric et FAA.
A Washington on aurait pu avoir un dernier carré entièrement jeune sans la défection d’Edmund face à un Gojowczyk LL qui a aussi sorti Rao…
A Kitzbühel, Thiem a heureusement fait le boulot, il affronte Ramos en finale qui enchaine lui aussi deux finales. Détail amusant : son frère Moritz jouait en double, associé à Massu (ils se sont fait étaler d’entrée)!
Le tirage de Montréal (avec Nadal et Thiem en TS 1 & 2) présente quelques affrontements précoces intéressants pour les gros calibres : Nadal/de Minaur (1er tour contre un qualifié) ; Tsitsi/Fritz ou Raonic ; Khachanov/Waw ou Dimitrov (qui a quand même gagné un match à Los Cabos!) ; Medvedev/Kyrgios ou Edmund ; Cilic/ Berretini (qualifié 1er tour) ; Thiem/ Shapo ou P2H.
demi théoriques : Nadal/Tsitsi et Thiem/Zverev
Quarts : Nadal/Fog, Tsitsi/Nishi, Khacha/Zverev, Thiem/Medvedev
1/8è : Nadal/Goffin, fog/Coric, Tsitsi/Monfils, BA/Nishi, Khacha/Anderson, Zverev/Basilashvili, Medvedev/Isner, Thiem/Cilic
Anderson, forfait, fout ça en l’air ^^ ! Rao est promu TS 17 et Hurkacz remplace Rao contre Fritz.
Que je regrette de n’avoir pas eu Le courage de suivre la première demie. Visiblement le show était omniprésent
La mauvaise nouvelle dans tout cela est que Kyrgios a toutes les chances d’être TDS à l’US Open… pour le plus grand plaisir des tout gros qui ne pourront pas l’affronter trop tôt
Oui, Kyrgios intouchable au début, Tsitsi hyperaccrocheur + déconnade habituelle kyky au 2è et excellent 3è set!
Les stats 39 W 11 UE Tsitsi (ça montre le niveau de Kyrgios de battre des stats comme ça…), 43W 25UE Kyrgios…
Sacrées stats, en effet
D’ici que Kyrgios gagne la finale de Washington contre Medvedev puis s’étale contre Edmund au 1er tour à Montréal (évitant ainsi la revanche de Medvedev)…
Ben de toutes façons il a le bras strappé et paraissait gêné, donc ce serait pas plus mal qu’il se réserve pour Cinci…
Ce serait une très bonne idée tant en effet il semblait vraiment bien gêné dans ses déplacements à cause de son dos
J’adorerais un méga-upset à Cincy contre Djoko, mais je rêve sans doute. C’est parti pour plusieurs mois d’éclipse pour Kyrgios, avec quelques punchlines pour se rappeler au bon souvenir de tous.
Désolé Montagne, je viens de me relire et c’est une cata de franglais !
Yes, sir !!!!!!!!!
Tiens, Dimitrov avance quelques explications pour son année 2019 désastreuse : https://www.tennisworldfr.com/tennis/news/Atp/2493/grigor-dimitrov-explique-les-raisons-de-sa-terrible-saison-2019/
Pour les hispanophones : https://www.milenio.com/deportes/tenis/espero-que-todo-vuelva-a-la-normalidad-para-mi-grigor-dimitrov
Marrant, je ne connaissais pas ce site au style un peu particulier, par exemple :
Roger Federer: « Ma femme Mirka m’a donné de la constance, c’est une fusée » https://www.tennisworldfr.com/tennis/news/Roger_Federer/2485/roger-federer-ma-femme-mirka-m-a-donne-de-la-constance-cest-une-fusee-/
Jamais entendu un homme comparer sa femme à une fusée jusqu’ici, c’est un concept suisse, ou allemand peut-être ?
Deja en Anglais, Tennis World est très imprécis que ce soit dans la reprise de citations et encore plus en traduction, en français, je crains que ce soit encore pire. Je me demande s’ils ne font pas la traduction via translate Google ou apparenté
Oui comme Anne le dit, prudence avec ces sites.
Le site américain : https://www.tennisworldusa.org/ est tout aussi étrange et incompréhensible. Je pense effectivement que c’est géré par des sortes d’automates web plutôt que des humains
Cela dit Mirka était superbe le jour de la finale de Wimbledon, elle faisait très duchesse ! Mais fusée quand même pas.
Super contente, Chung remporte son challenger de retour, le gars a le moral quand même….
Kuhn (un conscrit très précoce de FAA, titré en challenger la même année que le prodige), qui avait eu pas mal de pb est en retour en finale de challenger…
Par contre Fritz échoue en finale pour la 2è semaine d’affilée contre Schwartzmann.
Fritz était présenté il y a 3 ans comme the next big thing, avec Frances Tiafoe. Mais il est encore atrocement perfectible dans le jeu et la gestion mentale. Je l’ai vu se faire écrabouiller par Djoko sur terre battue, c’était particulièrement moche.
Normal, tous les matches de Djoko sont…moches !
C’est vrai Nathan, mais je trouve le jeu de Djokovic de plus en plus moche. Quand il était plus jeune, il avait un jeu plus agressif, et là, c’est je cours, je cours, je ramène tout, y compris bien sûr en retour de service. Et contre Fritz, qui n’a aucune patience d’aucune sorte, c’était horrible : Fritz faisait la faute au bout de 3 ou 4 échanges, avec un Djoko feu follet qui se prenait pour un jeune chien rattrapant toutes les balles.
Le plus incroyable, c’est que j’ai regardé, le match de bout en bout, sans doute une sorte de fascination pour la monstruosité ?
Pareil pour moi concernant Djokovic : je me souviens par exemple de cette finale à Bâle, face à Federer, il y a une dizaine d’années, où il colle 6-2 au Maître des lieux au 3ème set, en jouant au ping-pong, façon Agassi, j’avais été impressionné.
La façon dont il a joué à Wimbledon est au contraire l’exacte définition du ‘winning ugly’ cher à Brad Gilbert.
Et ce qui me chiffonne peut-être encore plus, c’est qu’il semble désormais déterminé à battre les records, notamment du nombre de GC, avec pour motivation pas tant l’envie de marquer l’histoire du tennis que de prouver à ce public qui le boude quoiqu’il fasse qu’il peut faire mieux que les chouchous dudit public, Federer et Nadal. En quelque sorte, son objectif principal semble être devenu de faire la nique au public, le moyen pour y parvenir étant de gagner des grands titres et de battre Federer et Nadal. Ça promet…
Oui tout à fait Paulo, on a tous des souvenirs d’un Djoko agressif, presque agréable à voir jouer, parce qu’il créait un peu de jeu. Je nous fais du mal, mais les balles en cloche lors de la finale de Wimbledon, je n’ai jamais vu plus affreux.
J’ai la même inquiétude que toi, Djoko a un moteur surpuissant, celui du mal aimé, il fera tout, pour dépasser les deux icônes du tennis. C’est Karim qui parlait du Bon, de la Brute et du Truand pour résumer le trio infernal, et Truand ne me paraît pas faux parlant de Djoko.
Je pense qu’aucun Next Gen, sauf accident ne peut lui barrer la route avant 3-4 ans, quand ce sera déjà trop tard. Je n’en dis pas plus, j’ai peur de la réaction d’un AchtungBaby remonté comme une pendule justicière devant mes propos. Et Mat4 n’est jamais loin
Cher Sébastien, tu ne crois pas si bien dire…
Mais un petit commentaire sur le « winning ugly ». Si on fait abstraction du fait que Novak ait mal servi, et généralement assez passablement joué en finale, les tactiques qu’emploient Roger et Novak dans leurs affrontements sont parfaitement taillées pour faire déjouer l’adversaire. C’est sur ce plan que les deux dépassent Rafa ces dernières années.
Les nouvelles balles employées, bien que légères (voir les commentaires de TennisCrier sur tw), mais plus feutrées, attenuaient encore le rebond (on l’a vu en demie quand Roger jouait tous ses revers à hauteur de taille) et rendaient le slice plus désagréable encore.
La beauté du laid, sans doute.
Quand il joue, il me fait invariablement penser à ces petits personnages aux attaches gluantes que les vendeurs à la sauvette jetaient sur les hautes vitrines des Galeries Lafayette ou du Printemps et qui dégringolaient jusqu’au sol inexorablement, en se contorsionnant, sans jamais tomber tellement ils adhéraient à la paroi en verre. Fascinant.
Fascinant qui vient du latin fascinus pour exprimer le phallos grec. Cette façon raide comme un i, satisfaite, turgescente, doublée d’un propension à se déshabiller quand il a gagné, comme pour dire à la foule (hélas pour lui frigide !) : « Regardez ! Regardez-moi ! je suis LE fascinus que mes parents attendaient depuis toujours ! ». Voilà, mon cher Sébastien, le pourquoi de cette monstrueuse et repoussante fascination que certains esprits fragiles trouvent délectable.
Nathan, quand j’ai vu Mr Spock répéter « fascinating » je ne me doutais pas de tout ça !
Faut que je lise 15-LT plus souvent pour accroître ma culture gé.
Il est le fascinus qui parfois aimait défier les foules de son menton surdimensionné, de ses t-shirts déchirés, ou de ses frappes de poitrail façon Kong, oui mais n’oublie pas que son Père nous a révélé que son Fils est envoyé par Dieu : https://www.welovetennis.fr/novak-djokovic/110622-srdjan-djokovic-novak-est-envoy-par-dieu
La merveilleuse Jelena Gencic ne disait pas autre chose : https://www.selection.ca/reportages/magazine/novak-djokovic-le-roi-serbe/
Donc c’est un phallos tout à fait divin et rédempteur ! On est pas sorti de l’auberge avec cette parousie emmerdante !
Allez, il faut saluer le 1er match correct de Richie depuis son retour ! Il a toujours bien aimé jouer Nishi, et ça a fait plaisir de le voir tenir physiquement pendant 3 heures, alors que sur herbe il bougeait encore comme une petite vieille.
Le scénario était au poil, et le jeu souvent très agréable malgré les fautes nombreuses de Nishi. Richie a bien tenu mentalement sur la fin pour revenir alors qu’il s’était fait débreaker dans le 3è en servant pour le match (très bon jeu de Nishi), qu’il servait en 2è et a dû sauver une balle de match. Idem pour son serrage de boulons après la perte du TB au 1er. Richie a mis 5 points de plus sur le match, ç’aurait été un petit hold up compte tenu des occasions respectives (5/20 en BB pour Richie, 3/12 pour Kei). Très belle balle de match, globalement gros gros match en revers.
https://video.eurosport.fr/tennis/masters-toronto/2019/video-masters-1000-montreal-la-superbe-victoire-de-gasquet-face-a-nishikori-au-2e-tour_vid1227716/video.shtml
Sinon, dans les surprises, Tsitsipas out d’entrée, encore une belle perf d’Hurkacz qui sort quand même son 4è top 10 de l’année. Khachanov sort Stan, Mannarino sort Coric, FAA qui jouait mal en début de tournoi profite de l’abandon de Raonic qui venait d’égaliser un set partout. Et Thiem gagne enfin un match à Montréal, Shapo n’a pas su profiter du contrecoup du jetlag et des 3 jours pour s’adapter à la surface…
j’aurais bien aimé voir le Tsitsi/Hurkacz, qui a été très costaud en sauvant 9/10 en BB
Pour cela, il faut être abonné à Eurosport et regarder le match en replay, ha ha
Cela dit, quand on connaît le résultat c’est moins intéressant.
Globalement déçu de cette journée d’hier : 4 revers à une main sortis (dont un par un R1M, Thiem) : Evans que je trouve agréable à voir jouer, on dirait une sorte de Kohlschreiber bis ; Tsitsipas qui manque de constance, Shapo qui commence à inquiéter (je le voyais sortir Thiem suite au jet-lag de ce dernier, à sa transition terre-dur… et en plus j’apprends qu’il n’avait encore jamais gagné un match à la coupe Rogers), et Wawrinka sorti par Khachanov.
Comme j’aurais bien aimé voir Nishi avancer dans le tournoi, déçu aussi même si Richie a fait un superbe match, avec de belles patates en revers long de ligne de ce que j’ai vu ; faut juste qu’il confirme maintenant si possible et sorte l’affreux RBA pour commencer, ce qui ne va pas être une sinécure.
J’avais été déçu aussi de l’élimination de Goffin la veille par Pella alors qu’il avait le match dans la raquette : dès qu’il accélérait, l’Argentin n’arrivait pas à suivre. Oui mais, manque de confiance sans doute (pourtant il a pas mal joué depuis quelques mois), il a fait d’horribles fautes aux moments importants, notamment au tie break du 2ème set.
Sinon Garin a éjecté Isner, l’Américain a du mal à revenir…
Sur Shapo, il est au-delà de la 40ème place à la Race ; s’il continue comme ça il finit tout juste dans les 50 en fin d’année ! Ce qu’on n’appelle pas précisément une progression… ce garçon est une véritable cocotte-minute, il est en ébullition permanente, beaucoup trop nerveux – de même que Tsitsipas d’ailleurs, d’une façon différente.
Et que dire de notre Pouille national ? Rien, je le crains.
Un problème de Shapovalov, c’est qu’il n’arrive pas à acquérir la moindre habileté au filet. C’était un problème en 2017 et, de ce que j’ai vu, peu de choses ont changé depuis. Son jeu l’amène naturellement à venir terminer des points à la volée mais il bousille alors plusieurs opportunités, parfois sur des balles très faciles. J’ai l’impression que ça le place dans une position inconfortable : pour améliorer son jeu, il doit aller au filet plus souvent mais il perd alors des points à des moment-clés et ses résultats en souffrent. D’un autre côté, s’il évite d’avancer, ses résultats seront peut-être meilleurs à court terme mais il va plafonner à cause de cette lacune. Une solution serait peut-être de jouer plus de double.
Par contraste, son ami Félix n’a vraiment pas de problème au filet. Il semble s’y sentir très à l’aise.
Son second service aussi ne me paraît pas excellent.
D’une façon générale, son jeu est très risqué, il cherche très vite à faire le coup gagnant, même quand il n’est pas en situation idéale. Du coup, il fait énormément de fautes. Dans la caboche aussi, je pense qu’il n’aborde pas les matches comme il faudrait, à la différence de F2A par exemple.
Effectivement son jeu est d’aller vers l’avant, et si sa volée n’est pas bonne, il vaut largement mieux la perfectionner et continuer dans son style naturel d’attaquant plutôt que de rester scotché au fond contre-nature.
A propos de F2A, j’ai vu le premier set de son match contre Khachanov : très en dents de scie. Oui il y avait un peu de vent, mais F2A avait clairement la pression de son anniversaire et du jeu à domicile.
Dommage !
F2A est plus complet, plus mature que Shapo dont on a l’impression qu’il cherche toujours le hot shot un peu comme Dimitrov à une époque : https://youtu.be/hs-8W64mUYY : super les rares fois que ça rentre mais bon !
Félix fait beaucoup de doubles fautes durant ses matches (12 aujourd’hui contre Khachanov, 11 en deux sets contre Cilic à Washington). C’est un problème sérieux qu’il devra corriger.
« Et que dire de notre Pouille national ? Rien, je le crains. »
MDR
C’est fou la trajectoire de Tsitsipas depuis Roland Garros…
Plus généralement, quand on voit les résultats des premiers tours à Montreal, on peut se dire que le trio d’anciens qui domine encore outrageusement le circuit peut dormir sur ses deux oreilles et peut voir l’avenir avec optimisme…
J’ai honte, mais je crois n’avoir vu aucun Richie contre Nishikori. Et je suis très surpris du H2H. Surprise agréable. Comme cela s’explique-t-il ? C’est en bataille de revers que Richie gagne ? Je n’arrive pas à imaginer (sans voir) comment Richie a les armes pour battre un joueur aussi rapide, et bon en fond de court que Nishi.
En 2014, je trouvais le revers de Nishi absolument incroyable, c’est sur ce coup qu’il fonde sa victoire contre Djoko à l’US Open, moment que j’avais adoré, en revisionnant plusieurs fois le match.
Je commence à perdre espoir en Shapo, en peu comme en Pouille : la grosse victoire contre Nadal qui faisait penser aux étoiles, puis pas grand chose.
Pella est devenu carrément un autre joueur de tennis cette année. Je l’avais vu il doit y avoir deux ans, c’était pas fameux : aucune puissance, un mini-crocodile.
Et là, il devient chaud sur gazon et sur dur ?
J’ai lu que les conditions sur ce Montréal sont assez particulières, avec un court plutôt plus lent, ce que FAA confirme bien aimer.
S’il a lieu, j’essaierai de regarder le Fognini / Nadal qui devrait avoir un goût très particulier comme toujours entre ces deux-là qui se détestent.
Eh ben ouais, Richie gagne la bataille de revers : le truc, c’est que celui de Nishi est tellement bon (il mettait Djoko à l’amende dans cette diago)qu’il lui est apparemment impossible de ne pas construire son jeu sur cette diago. Or, Richard est monstrueusement solide de ce côté. Le truc tout cuit pour le battre, c’est quand même de jouer le coup droit chaque fois que c’est possible, et Nishi ne le fait pas. L’autre chose, c’est qu’il prend la balle extrêmement tôt. C’est un truc qui pose évidemment problème à Richie, quand c’est Djoko ou Fed. Mais Nishi, peut-être parce qu’il est nettement plus petit, a du mal à contrôler son lift qui gicle beaucoup (doit pas y avoir de revers plus lifté que le sien)et du coup il fait plein de fautes. ET Richard est bon tactiquement, il l’attire à tenter des longs de ligne dans des zones très risquées…
Merci Patricia, je comprends mieux ! Je ne sais pas qui sont les conseillers tactiques de Nishikori, mais ils ont l’air de pas mal se planter (ou bien de ne pas oser bousculer le Nippon). Mais tant mieux pour Richie !
L’ATP vient d’annoncer les trois nouveaux membres du Conseil des joueurs. Et voilà un revirement de situation pour le moins inattendu puisqu’il s’agit non seulement de Jurgen Melzer mais surtout… de Rafael Nadal et Roger Federer. Réunions épiques en perspective ! Que j’aimerais être petite souris…
Et rien sur Mannarino qui a balayé ce pauvre Coric comme un fétu de paille sur le score sans appel de 6/1 6/2 ! Et tout cela en dépit d’une douleur persistante à un doigt, suite à une non moins douloureuse fracture ! Dans ces conditions, il faut espérer qu’il se casse le gros orteil pour gagner le tournoi.
L’an dernier, ça aurait été une super performance, mais cette année, je trouve Coric assez suspect et en recul, donc j’hésite presque à applaudir Mannarino. Je ne retrouve plus le joueur qui infligeait des 6/2 même à des gens comme Thiem à Madrid, ou battait Rodge en finale de Halle. A la race, il est 23ème, donc pas mal, mais derrière Basilashvili ou Fritz.
Coric veut devenir un Djokovic, mais ça cale et ça redescend, sans doute des problèmes physiques ou autres ?
C’est triste, désolant, révoltant, chiant, de voir Richie plier, comme d’habitude ou presque, devant cette machine à renvoyer les balles qu’est BA. Mozart qui se fait taper par Clayderman qui a le toupet de s’appeler Richard en plus.
J’ai pas regardé mais je m’y attendais : Richard revient à peine, je doutais qu’il enchaîne et BA est très très pénible en ce moment : j’ai vu le match contre Schwartzmann, qui jouait bien, et devait faire des miracles pour gagner un point.
Je n’ai vu que les HL mais sur les quelques points proposés par Eurosport, RBA est assez monstrueux en défense (Djoko, sors de ce corps); et d’autre part notre Richie, généralement à l’attaque, semble jouer systématiquement gauche – droite – gauche – droite, du coup c’est du nanan pour RBA qui est toujours sur la balle et finit par lui décocher un passing bout de course imparable. En voyant ça on se dit « putaing cong Richard, pense au contre-pied de temps en temps !!! »
Que des TS encore en lice à Montréal ; en haut du tableau, manque seulement Tsitsipas : Nadal/Fog et BA/Monfils (que j’ai pas vu jouer mais a défoncé Hurkacz, donc joue bien sauf blessure du Polonais). En bas, y a du patronyme slave et tous les TS théoriques : Khachanov/Zverev et Medvedev/Thiem.
Si ce dernier bat le Russe qui est très en forme, il aura prouvé que gagner son tournoi national 3 jours plus tôt est une préparation performante !
Pour Zverev et Khacha, y a aussi de l’enjeu avec deux joueurs qui ont besoin de se convaincre qu’ils peuvent gagner gros. Certes, Zverev est tout de même 9è à la Race, mais il n’a battu que deux top 20 en 2019. Khachanov est 27è à la Race et son Montréal a de la gueule (Waw et FAA), mais il lui faut prouver que sa défaite à Washington d’entrée contre Tsonga qui est sorti au tour d’après n’est pas un retour aux errances du 1er semestre.
Sur la forme/prépa, c’est Medvedev le meilleur candidat pour la finale.
Bon, Monfils et BA n’ont pas commencé leur match et le vainqueur devra se cogner Nadal dans la foulée…
Pour les autres résultats : Fabio prend un set puis se fait piler, Thiem fait un non-match (il a pris un peu plus tard la crève que d’habitude il prenait systématiquement avant d’arriver) et Medvedev joue bien, Khacha pile Zverev alors que pour l’instant, il était assez mauvais… Pas vu le match, donc je ne sais pas s’il était bon. Par contre Zverev était mauvais vu les stats : 11 W, 29 UE, donc possiblement un beau clash 100% russe en demi.
Fabio a fait appel au médecin en cours de match (pas compris quel était le problème).
Pour les fautes, j’ai vu sur d’autres matches qu’elles dépassent souvent les winners sur ce Montréal, ce qui peut s’expliquer par la lenteur de la surface (difficile de faire des coups gagnants) et le vent qui souffle cette semaine à Montréal.
Cela dit, 11 W pour 29 UE ça fait beaucoup pour Zverev, et de ce que j’ai vu du match (1er set), il jouait loin de sa ligne, ce qui n’est pas précisément un signe de confiance…
Des premiers tours intéressants à Cincinnati :
- Gasquet-Murray (le Britannique fait son grand retour en simple)
- Shapo-Fognini
- Wawrinka-Dimitrov (encore !) avec un possible 3ème tour contre Federer pour le vainqueur
Murray ne joue pas un monstre physique pour sa rentrée, c’est une bonne nouvelle pour lui.
Quant à Dimitrov, il doit en avoir marre. Non seulement il rencontre (et perd) Wawrinka pour la 5° fois en un peu plus d’un an, mais en plus cela se produit pour la 4° fois au premier tour : Wimby et USO 2018, soit 2 GC de suite, et Montréal – Cinci 2019, soit 2 M1000 de suite, avec le 3° tour à RG intercalé. Et en sets, il a gagné le premier à Wimby, et c’est tout, soit 11 sets consécutifs perdus. Aouch.
Et en regardant plus loin dans leur historique, Dimitrov avait gagné les 4 matches précédents (de 2014 à 2016), alors que Stan avant gagné les 2 premiers matches. Ces deux là fonctionnent par série !
Et ce soir en finale de la coupe Rogers, tout comme l’an dernier, Nadal (qualifié par forfait de Monfils) se mesure à un membre de la NextGen en la personne de Medvedev, qui est plus connu que Tsitsipas il y a un an.
Alors, Medvedev fera-t-il comme ce dernier, ou marchera-t-il dans les pas de Khachanov qui avait gagné sa toute première finale en M1000 contre Djoko ? La réponse à partir de 22h !
Nous voilà avec la finale attendue… Nadal sera frais comme un gardon, mais Medvedev s’est aussi économisé : 3 et 0 contre Edmund, 3 & 3 contre Garin, 3 & 1 contre Thiem qui avait sa crève rituelle après l’enchaînement Kitzbuhel/décalage horaire, 1 & 6 (tout de même un set disputé sur tout le tournoi !) contre Khachanov. Vu le style de contreur de Medvedev, sa taille et son physique pas encore énorme, c’est important pour lui pour avoir une chance contre ce veinard de Nadal. Je pense que comme Zverev, il sera dangereux en M1000 bien plus qu’en GC pendant un moment (son meilleur résultat est cette année avec un 1/8è à l’AO)
Tsitsipas, l’an dernier, avait eu un parcours drainant avec des matchs contre Thiem, Djoko, Zverev et Anderson ; il avait perdu un set sur chacun des 3 derniers matches et avait disputé 6 tie-breaks… Les chances de Medvedev sont bien plus élevées (les cotes sont d’ailleurs bonnes pour un jeune face à un Big 3 : 1.40 Nadal, 3 pour Medvedev)
Sur le niveau montré cette semaine Medvedev me semble assez largement au-dessus de Nadal.
Je suis très impressionné par le Russe.
Son déplacement est carrément incroyable : de tous les joueurs à 1m98 (y compris Zverev et Khachanov) qui déjà se déplacent hyper bien, lui est encore au-dessus, il se déplace presque comme un Djoko. Son revers est d’une solidité hallucinante, il peut tout faire avec ce coup, son service très costaud, il a amélioré son coup droit qui est puissant, long, gênant. La longueur de sa balle, son jeu ultra à plat, franchement c’est super impressionnant.
A mon avis le Nadal de cette semaine ne peut pas gagner sauf dégoupillage mental de Medvedev. Si Medvedev gagne ce sera en deux sets. Si Nadal parvient à gagner, ce sera en trois sets, avec un retournement physico-mental comme face à Fognini.
Si le Russe ne s’épuise pas dans les tournois pré-US Open, il peut couper une grosse tête à New York.
Medvedev se déplace très bien, et il y a intérêt vu que sa filière de jeu est assez proche d’un Simon. Je suis d’accord pour tous les progrès, mais tout de même, « Nadal ne peut pas gagner »… Medvedev atteint sa 1è finale en M1000, son meilleur résultat précédent est une demi à MC. Nadal, sur ses 50 finales en M1000, en a perdu 16, dont seulement 4 contre d’autres joueurs que Djoko et Fed (une fois Nalby, deux fois Davydenko, une fois Murray)… En plus Medvedev n’a jamais joué Nadal. C’est incomparable, niveau expérience.
Je dis que Medvedev peut gagner, c’est déjà pas mal !
J’ai vu tous les matchs de Nadal cette semaine et ce n’est pas bon, au vu de ses standards. Déplacement pas top, beaucoup de fautes directes, le revers a baissé, le coup droit pas dévastateur. Fognini sans son instabilité ou son souci physique aurait pu le sortir. C’est un Nadal clairement en rodage et qui ne donne pas tout, peut-être pour ménager ses genoux. Va-t-il en donner mieux et plus en finale ? Il s’est inscrit par sécurité à Cincy, pour éviter je pense d’être TS3 à l’US Open.
J’ai simplement confronté les impressions que m’ont laissé les deux joueurs et il n’y a pas photo. Après je suis d’accord que l’effet première finale d’un M1000 + affronter Nadal la première fois c’est très particulier. Mais le coup droit de Nadal ne devrait pas faire trop de mal à Medvedev, il est grand et ultra-solide en revers. Donc oui pour moi, d’après ce que j’ai vu, c’est difficile de voir Nadal s’imposer, sauf si le niveau de Medvedev chute d’un cran (possible) et que celui de Nadal remonte vers ses normes (possible aussi, mais va-t-il tout donner au risque d’une blessure).
Je vais suivre et j’espère un beau match.
PS : je ne trouve pas la ressemblance avec le jeu de Simon très flagrante : il est beaucoup plus puissant, sert beaucoup mieux et son revers est meilleur. Je suis d’accord sur le côté accrocheur.
Concernant la filière Simon : c’est toutes proportions gardées, pour un joueur de quasi 2 mètres ! Il est le seul des + de 196 cm à être meilleur pour les jeux de retour (11è) que pour le service (20è). Il me semble mieux servir et avoir alourdi son coup droit récemment, mais j’ai vu plein de matches où il s’appuyait complétement sur la balle adverse. Il adore avoir du rythme en face et tient extrêmement bien l’échange. Comme Simon, il joue à plat et on a pas mal de matches avec des scénarios très à rallonge… Quant au revers, hum, quand Simon était dans le top 10, y a photo ^^. Par contre il est moins endurant, normal pour un gaillard de sa taille.
Bon, je me suis complètement planté dans mon feeling de la finale. Dans des conditions venteuses que Nadal a su très bien gérer avec notamment un peu plus de lift en coup droit que les matchs précédents, Medvedev a livré un très mauvais match, le vent + ses frappes très à plat + une première finale M1000 + un Nadal qui a bien haussé son niveau.
Mais la finale était tellement à sens unique qu’il était difficile de l’apprécier
5 Montréal/Toronto, ça commence à avoir de la gueule pour un « terreux », 35ème M1000, le premier à en gagner 2 en 2019.
On voit mal Cinci échapper à l’un des trois gros, avec les deux autres monstres qui vont revenir reposés et affamés.
Et voir Murray revenir contre Richie aura un goût particulier.
Nadal est un monument, avec une expérience phénoménale… Le coup de hausser le niveau d’un seul coup, c’est pas la 1è fois (Fed et Djoko sont coutumiers aussi). Et tu lui laisses de l’espace, c’est la meule. Hurkacz aussi s’était complétement étiolé avec le vent, après un très bon match contre Tsitsipas. Dommage pour Medvedev parce que le score est une fessée pour sa 1è finale importante…
Bien content que Monfils ait sorti l’affreux RBA ; pourtant il n’en menait pas large au 2ème set – en fait, à partir de 3-0 Monfils dans le premier set, où l’Espagnol au visage de spectre s’est mis à tout renvoyer.
En plus, la Monf empêche RBA d’intégrer le top 10 lundi prochain, ouf.
Évidemment, Gaël n’avait plus de jus pour disputer la 1/2 finale, c’est tout bénéf’ pour l’Affreux en chef qui pique même la 1ère place à la Race à Djoko.
En ce moment le circuit c’est vraiment Retour vers le futur opus 12, à moins que Medvedev ?…
Bon, le finale a été très accrochée… pendant 9 minutes. Medvedev a gagné autant de jeux que Tsitsipas contre Nadal pour sa première finale à Barcelone. J’ai trouvé Nadal très bon (il a fait pas mal de fautes directes mais peut-être est-ce dû à le lenteur de la surface ?) mais le match est passé beaucoup trop vite et n’a bien sûr pas été assez accroché
Ça devient lassant ce monde du tennis. Pas vraiment d’espoir de voir un jeune s’imposer au plus haut niveau. Je veux bien qu’il se heurtent à un mur de 3 monstres, mais quand même… 6/3 6/0. C’est trop déséquilibré. C’est dans la tête que çà ne va pas. J’ai du mal à me passionner pour ce qui se passe sur le circuit en ce moment…
Le pire c’est que les premiers mois de l’année laissaient augurer enfin un peu de changement, en tous les cas sur le format deux sets gagnants. Mais non, depuis Roland Garros (et encore c’est pour être gentille), rien ou si peu de la part des moins de 30 ans. C’est une catastrophe. Ils ne savent pas enchaîner un tant soit peu, certains se sont épuisés à multiplier les tournois dans les premiers mois. A ce rythme-là, les trois monstres vont continuer à estourbir la concurrence jusqu’à 50 ans passés…
Et dire qu’à Montreal, pour une fois, il n’y avait qu’un seul membre du triumvirat… et Nadal aura dû attendre d’avoir 33 ans bien tassés pour défendre un titre hors terre battue. Ok, on a trois joueurs à la dimension pas loin d’être inédite, mais n’a-t-on pas aussi parmi le pire circuit depuis des lustres derrière eux ?
Totalement d’accord.
Wow, le forfait de Nadal bousille complétement le tableau à Cinci : Fed et Djoko sont dans la même demie, et dans l’autre moitié de tableau (avec Tsitsipas et Medvedev), tandis que l’autre moitié voit Zverev et Thiem dans le même 1/4 (avec BA), le dernier comprenant comme seules TS Nishikori, Coric et Goffin…
C’était ultra-prévisible. Cà va trop vite pour Nadal. Et vu qu’il n’a aucune chance contre Nole ou Federer, il préfère aborder l’US Open avec une victoire derrière lui.
Bon match de Richie contre un Murray certes en rodage mais qui jouait de mieux en mieux au 2ème set… match solide et intelligent du Français qui a alterné les balles bombées, les angles, les accélérations, les amorties, et a bien servi.
Côté Murray, match encourageant pour la suite. Pas de douleur apparemment, mais quand il sera revenu au niveau physiquement, il sera très dangereux.
Oui, Richie l’a très bien manœuvré – n’ayant pas besoin de se presser, tant Murray était en mode « reprise précautionneuse » dans ses déplacements, au service… Dès qu’il a un peu poussé en retour, Richard était tout de même sous pression (et l’a même aidé en faisant des doubles au mauvais moment), mais on le sentait en confiance grâce à son dernier match, il a aussi servi des aces à propos et réalisé des jolis coups. Murray était à 60% et Richard non plus ne jouait pas à fond.
Sinon, à noter les victoires de de Minaur, Mannarino, Pouille, et défaites de FAA, Cilic, Berrettini (en reprise).
Pour Cilic, ça confirme je trouve la sortie annoncée des anciens « seconds couteaux » du top 10, Berdych, Ferrer retraité, Stan après son opération, Tsonga pareil, del Po qui casse toutes les deux minutes… Peut être reverra-t-on Stan et dP dans le top 10, (même Raonic et Anderson, toujours blessés) mais je crois qu’il n’y a que Nishi qui s’y maintiendra parmi les anciens habitués.
Pour FAA, ça relativise je trouve sa percée – certes remarquable pour son âge, mais limitée à des tournois secondaires, alors que les books lui donnaient une cote alléchante à Wim. Il y a tout de même eu son run comme qualifié jusqu’en demi de Miami (BA ayant obligeamment sorti Djoko), mais j’ai l’impression que l’insouciance l’a quand même fui depuis Wimbledon…
Murray fait bien de ne pas demander de WC pour l’US Open, c’est clairement trop tôt
Cilic, c’est assez bizarre ce qui lui arrive… même si au final, il lui arrive peut-être juste ce qu’il arrivait il n’y a pas si longtemps aux trentenaires et que le big 3 a fait oublier : leur pic de forme est largement dépassé.
Pour Berdych, je me demande s’il n’a pas annoncé qu’il prendrait sa retraite. J’ai un doute le concernant
J’ai du mal à mettre Wawrinka dans un même panier que Tsonga.
Je viens de découvrir que Nishikori allait avoir 30 ans à la fin de l’année…. quel choc !
Pour FAA, il a surtout les hauts et les bas inhérent à son âge et à la découverte du grand circuit. Son gros point noir pour le moment, ce sont les Grands Chelems. Etonnant qu’il soit si haut au classement d’ailleurs en ayant gagné que deux matchs (hors qualif) en Grands Chelems. Son gros chantier est d’arriver à rendre son service plus fiable, surtout son second service pour lui éviter le nombre incalculable de doubles fautes comme à Montreal.
Ben pour Waw et Tsonga, l’absence du premier était bien plus courte (2 mois contre 6)et plus ancienne ; Tsonga a réussi à chopper un titre depuis son retour, et pas Waw – même s’il est évident que Waw a bien mieux récupéré globalement. Il y a des chances plus importantes qu’il retape des résultats lui permettant de réintégrer le top 10 (alors que c’est foutu pour Tsonga), mais je pense que ce ne serait pas durable…
Toute la génération des 3 Gros a décroché, à part les monstres. Dans les intérimaires de la génération intermédiaires (Rao, Nishi, Goffin, Dimitrov + le « late bloomer » Anderson), y a que Nishi qui est stable (et vu sa fragilité physique, c’est pas non plus une garantie). Donc ça laisse la place aux plus jeunes, 25 ans et moins, et là dedans y a que Thiem qui est à maturité physiquement, mentalement. Donc on a des top 10 jeunes (la moitié a 25 ans ou moins), mais instables et sans doute pas au niveau physiquement en GC.
Cilic est quand même plus jeune que les Ferrer, Berdych, Tsonga. Ce joueur est clairement en manque de confiance et je le mettrai plutôt dans la catégorie des Dimitrov, Goffin voire PCB ou dans une moindre mesure Zverev et Djoko avant l’été 2018. Il était quand même 3ème à l’ATP en janvier 2018 ; sachant qu’actuellement il est autour des 50 à la Race…
En passant, Nishi, un an de moins que Cilic, est 5ème en ce moment, mais je trouve cette place flatteuse pour le Nippon, qui contre les meilleurs n’y arrive plus du tout : 0-3 par exemple contre le top 10 cette année, ou encore ses 3 quarts de finale en GC ont été ralliés en battant un seul top 30.
DP et Raonic je crois aussi qu’on ne les reverra plus sinon dans le top 10 en tout cas dans le top 5 (Rao qui doit détenir le record d’abandons/forfaits en tournoi), pour Stan c’est toujours difficile de prévoir vu son irrégularité légendaire d’un trimestre à l’autre voire d’un tournoi à l’autre ; un gros US Open par exemple et il sera aux portes du top 10… cela dit il va sur ses 35 ans et je n’ai pas trouvé son match de Montréal contre Khachanov, pourtant moins bon que son classement, encourageant.
On risque bien de se retrouver avec RBA dans le top 8, à ce train, horreur !
F2A découvre la pression mise par le public, par les médias… mais je trouve qu’il y réagit plutôt bien. Il a quand même un sérieux problème avec les double fautes ; et plus généralement son second service est très perfectible : il est seulement 51ème au % de points gagnés derrière seconde en 2019, alors qu’il est 18ème derrière son premier service.
Avec 8 WO/Abandons en carrière Raonic est à bonne distance du recorman feu Jérôme Golmard (28 en 12 saisons)