Depuis l’été 2016 et sa défaite tragi-comique en demi-finale de l’ US Open contre Novak Djokovic, puis son forfait rocambolesque pour la rencontre de Coupe Davis contre la Croatie, je n’attends plus de « la Monf » que ce qu’il semble être en mesure de nous donner : des victoires contre des joueurs moins bien classés puis des défaites « frustrantes » marquées par des « occasions manquées » contre les meilleurs, comme cela s’est encore produit contre Stan Wawrinka à Roland-Garros.
Pendant la décennie 2006-2016 j’ai fait partie des optimistes ou des naïfs qui regardaient le joueur Gaël Monfils en terme de potentiel. Un potentiel athlétique, tennistique, tout prêt d’être libéré, exploité, pour atteindre durablement le top 5 mondial,voire plusieurs finales de tournois du Grand chelem.
Le service et le coup droit de Monfils, amples et surpuissants, incarnaient à mon sens une invitation à jouer un jeu offensif percutant, à même d’assommer n’importe quel adversaire d’un déluge de points gagnants. Le jeu de jambes vif, élastique, la détente et l’envergure exceptionnelles devaient lui permettent de prendre physiquement possession du court à la manière d’un Yannick Noah à l’apogée de sa carrière.
Toutefois, à la lumière d’une saison 2016 d’abord prometteuse puis désastreuse, et du fait que Gaël est désormais trentenaire, j’ai finalement réussi à regarder ce que le joueur montre sur le court sans toujours nuancer la réalité par des « et si ».
Et s’il cessait de faire le show, et s’il cessait de faire des coups bizarres sans nécessité, et s’il cessait de faire des fautes directes dans les moments importants…
Gaël Monfils est et restera un joueur de contre-attaque. Sa zone de confort bien définie se situe entre deux et trois mètres derrière sa ligne de fond de court. Il alterne les coups de remises hauts et liftés avec de temps en temps un coup de boutoir quand il sent une opportunité.
Le jeu d’attaque de fond de court et la montée au filet restent occasionnels. Même Roger Rasheed, l’un des meilleurs coachs du circuit, s’est cassé les dents à essayer de le faire jouer vers l’avant. Gaël ne peut ou ne veut forcer sa nature défensive.
Cela dit, le cas Monfils demeure énigmatique tant les facteurs techniques et psychologiques sont entremêlés, ce qui rend complexe la compréhension d’une « carrière française » teintée comme presque toujours d’espoir puis de déception.
Ce serait trop simple de le qualifier de « loser » à la française comme le font certains commentaires lus sur internet depuis dix ans.
Quelques chiffres : 6e mondial en novembre 2016, ratio victoires-défaites en carrière de 69,04 % .
Un ratio pas formidable mais respectable qui commence à tracer le portrait d’un joueur efficace contre la moyenne des joueurs du circuit, mais dont le tennis défensif n’inquiète pas les meilleurs dans une ère dans laquelle domine le pilonnage imposé dès la première frappe (même Nadal a du adapter son jeu à cette donne).
Quelques réflexions maintenant à propos de l’aspect mental de ses performances.
Quand j’ai vu l’autre jour Benoit Paire tenter contre Nadal un coup entre les jambes alors qu’il avait le temps de jouer un coup droit normal, cela m’a fait penser aux coups étranges dont Monfils nous gratifie régulièrement. On l’a vu parfois évoluer vraiment très très loin derrière sa ligne de fond de court où il multipliait les courses folles, positionnement quasiment toujours perdant à ce niveau mais susceptible de distraire le spectateur de ce choix désespéré pendant que Gaël « fait le show ».
Une autre fissure est apparue dans l’armure à Cincinnati en 2015 quand, pendant le match perdu contre Janowicz, Monfils a tourné le dos à son adversaire sans même attendre la fin de l’échange, et enchaînait les points si rapidement que les ramasseurs de balles n’avaient pas le temps de se replacer.
Enfin, en demi-finales de l’ US Open contre Djokovic l’an passé, Monfils, mené 5-0 dans le premier set, s’est mis ensuite à jouer presque systématiquement des balles chopées sans consistance, ce qui en 2016 à ce niveau ressemblait fort à un « refus d’obstacle » face au numéro 1 mondial.
2017 : De retour après une énième blessure, Monfils perd un match bizarre contre Simon 0/6 6/0 7/6. Plus maigre que jamais, ses jambes ressemblant désormais à celles d’un coureur de demi-fond, il parvient néanmoins à demeurer une fois de plus le dernier Français encore en lice à Roland-Garros.
Certaines accélérations et passings de revers impeccables réalisés lors de ce tournoi montrent que Monfils a dû beaucoup travailler les aspects les plus fragiles de son jeu ces dernières années.
Toutefois l’une des clefs de ses défaites au plus haut niveau réside dans le constat que Monfils utilise une technique de frappe tarabiscotée, caractéristique des joueurs techniquement peu doués. Une technique qui révèle ses fragilités dans les moments de grande tension pendant lesquels le physique et le mental peuvent fléchir un peu.
Les joueurs et les coachs louent souvent la facilité athlétique de Monfils, mais je n’ai pas le souvenir d’avoir entendu de compliments à propos de sa technique.
Regardez au ralenti le nombre de changements de plan de frappe de la raquette pendant le geste du service ou celui du coup droit, c’est compliqué.
Il est possible que Gaël Monfils ait en réalité beaucoup moins de marge de manœuvre dans sa carrière et dans son jeu que je ne le croyais ; pris entre un instinct de joueur défensif qui lui est naturel et ses limites techniques.
Son tort serait peut être alors, en « faisant le show » par quelque coup bizarre ou avec quelque déclaration décalée d’essayer de perpétuer l’illusion qu’avec un peu plus d’efforts il pourrait égaler les tous meilleurs.
Peut être que Monfils sachant très bien ce qu’il en est, essaie malgré tout de donner le change , réussissant à faire passer pour de l’inconstance ce qui relève en réalité de ses limites techniques ,ce qui serait le malentendu le plus inconfortable et le plus triste d’une carrière assez incomprise.
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Gilles Simon dit de Monfils que des quatre Néo-Mousquetaires, c’est lui qui a le plus de talent. Service, coup droit et même revers, ses frappes sont lourdes, puissantes. Avec Gaël, j’en reviendrai à la dichotomie entre « frapper fort » et « jouer vite ». Monfils peut frapper (très) fort mais n’impressionne pas par sa vitesse d’exécution.
Lors de sa finale à Monte Carlo l’an dernier où il jouait très bien, je n’ai jamais cru à la victoire de Gaël. On voyait dès le début qu’il devait surjouer, forcer et donc fauter. Sans plan de rechange, il ne pouvait que s’incliner tôt ou tard contre Nadal.
Je n’ai jamais cru non plus que la saison 2016 de Monfils serait le début de quelque chose. C’était celle des limites, du plafond, même si elle fut globalement bien gérée. Il y a bien sûr eu cette invraisemblable baraka, souvent soulignée par Patricia, devenue un gimmick, une expression consacrée : un tableau « à la Monfils ». Certes, Gaël a su être régulier et en profiter, le connaissant, ce n’était pas rien.
On ne peut toutefois passer sous silence les rendez-vous manqués. Finale perdue contre Klizan à Rotterdam, défaites sur le fil contre Nishikori à Miami et à Rio, absences à Roland-Garros et à Bercy (Paris, ville natale de Monfils, actes manqués?), pantalonnade à l’US Open, dérobade en Coupe Davis, déconfiture au Masters. Au-delà des limites tennistiques, toujours des absences physiques, psychiques, ésotériques dans les instants décisifs.
Aujourd’hui 14e à l’ATP mais 33e à la Race, Monfils est rentré dans le rang. Son parcours ressemble finalement assez à celui de son pote Gasquet, même si Richard a su faire fructifier son investissement à l’entraînement par une moisson conséquente en ATP 250. Pour le reste, leurs stats, ainsi que leurs affrontements, sont équilibrés. Deux ou trois grosses saisons avec à la clef une demi-finale en Grand Chelem.
Tiens, ça fait longtemps que je n’ai pas parlé de Dimitrov. Et s’il appartenait à cette catégorie, finalement ? Grigor de Monaco, ce joueur à la française.
C’est un bon article mais je ne suis pas d’accord sur un point qui me parait essentiel :
Toutefois l’une des clefs de ses défaites au plus haut niveau réside dans le constat que Monfils utilise une technique de frappe tarabiscotée, caractéristique des joueurs techniquement peu doués.
Cela me parait faux. Tous ceux qui ont eu a approcher de près cette génération de joueurs français qualifiés à tort de nouveaux Mousquetaires, comme Forget par exemple, conviennent que deux d’entre eux sont nettement plus doués techniquement que les autres : Richie et Gaël.
Le problème de Gaël n’est ni technique, ni physique à ceci près qu’il est trop souvent blessé. Il passe auprès de beaucoup pour le meilleur athlète du circuit. En revanche, son sens tactique est proche du néant, et mentalement, ce n’est pas cela non plus. Il aurait la moitié du sens tactique de son copain maître Gilou, il aurait eu une autre carrière. Sur le plan mental, il suffit de compter le nombre de finales ou de matchs importants qu’il a perdu pour voir l’ampleur du problème. Gagner n’est pas son truc, son truc, c’est de se sentir bien dans sa peau.
Il n’a pas envie qu’on l’embette trop longtemps. Au besoin, il vire son coach et maintenant, il n’en a plus du tout comme cela il est tranquille. IL doit être le seul joueur du top 20 dans ce cas, avec Kyrgios. Pas étonnant qu’il s’entende bien avec lui, comme avec Brown également. Pourtant bien coaché, il est capable de faire de grosses perfs comme il lui est arrivé d’en faire en Coupe Davis.
Je ne suis pas convaincu que sa volonté soit énorme non plus, ce qui fait partie du mental. Il est comme beaucoup de joueurs français : à rang ATP égal, ils gagnent le double des autres car ils ont de bons contrats de sponsoring ou Roland et les nombreux tournois français assurent une visibilité. Gaël a gagné plus de 13 M$ en prize money et a du facilement doubler cela avec les contrats et les exhibs. La vie est belle…
Bien sûr, il aimerait gagner Roland. Mais il ne se donne pas tous les moyens permettant de maximiser ses chances. Et je ne pense plus désormais qu’(il soit capable de faire les efforts nécessaires pour avoir vraiment sa chance..
Reste donc le fait que j’aime bien le voir jouer, en général. Un bon showman…
Au fil des posts, on met un visage sur certains forumeurs, souvent en lien avec leurs avatars. Kaelin, avant qu’il ne révèle sa vraie identité de Harry Potter, c’était tout à fait Dolgo. Colin a dans mon esprit un vague air de ressemblance avec Borg. Toi, François Jauffret-Waldorf, je ne t’imagine, mais alors, pas du tout, avec la tête de Gaël Monfils.
C’est pas faux. Ma ressemblance avec Gaël est très très très superficielle. François Jaufret pas vraiment non plus mais je serais curieux de savoir pourquoi tu penses à lui. Celui à qui je ressemble probablement le plus actuellement est Agassi, Agassi version 2017…Il faudrait que je change d’avatar, j’en ai un peu marre de Gaël. Il y a trois quatre ans, c’était bien. Il faut que j’en trouve un autre. Mais si tu veux vérifier, voir mon post ci-dessous !
Tu es donc le frère de Gégé, notre sémillant ami franco-belge.
Finale Wimbledon sur grand écran à Montparnasse – Avis aux 15 Lovers
On est deux ou trois à avoir dans l’idée de refaire ce que l’on a déjà fait lors des finales de Wimlbledon ou Roger était l’un des protagonistes, à savoir la voir ensemble sur grand écran. J’ai trouvé une adresse plus sympa que le Coolin. Il y aura moins de monde, ils sont sympas et il y a un très bon rétro et un très bon écran. Ils mettent Wim les après midi car ils ont un abonnement à Bein. Ils sont OK pour mettre la finale de Wim dimanche.
C’est « Le Gymnase » au 208 Boulevard Raspail, juste à coté du métro Vavin. Métro Notre Dame des Champs à 3 mm et Montparnasse à 5 mm.
Si Roger bat Pataud demain, cela pourra être sympa !
https://www.google.fr/search?q=le+gymnase+boulevard+montparnasse&rlz=1C1GGRV_enFR751FR751&oq=le+gymnase+boulevard+montparnasse&aqs=chrome..69i57j0j69i64l3.10818j0j8&sourceid=chrome&ie=UTF-8
Répondez, ce serait bien que je leur dise environ combien on sera et réserver les meilleures places.
Bande de veinards Parisiens …
Je sors de ma taverne pour dire que ton offre me tente bien Antoine ! Je ne peux rien promettre mais si Roger est en finale, j’essaierai de venir vous voir !
Plus cool que le Coolin, il n’y a que le Colin.
Zut flûte et crutte, je ne serai pas en région parisienne ce dimanche.
Je ne pourrai être des votres qu’en pensée.
Je vous invite pour ma part à venir voir la finale de Wimbledon à Roland Garros: https://media-cdn.tripadvisor.com/media/photo-s/04/73/6d/3b/le-roland-garros.jpg
Roger est en Finale!
Je suis partant pour Le Gymnase Dimanche!
Combien sommes-nous à s’être manifestés?
Quelle est l’heure de rendez-vous?
Ah ça, ressembler à Borg, c’était mon rêve quand j’étais gamin mais hélas ça n’a jamais été le cas (même maintenant où je me suis laissé pousser la barbe, c’est toujours pas ça).
En fait, il a pris un coach fin 2015, Tillström (un gars de chez Magnus Norman), il s’est fait pistonner par Wawrinka parce que le gars l’avait déjà refusé (pas sûre, peut-être qu’il avait peur d’être refusé). Il a accepté de changer certaines choses, d’essayer des trucs techniques (au service), de plus se canaliser sur le terrain. Mais globalement, je trouve que l’apport ne s’est pas tellement vu sur le plan tactique. C’est comme Berdych, quand il avait pris l’ancien coach de Murray qui entraîne maintenant Dimitrov, Vallverdu : au début, on a vu quelque chose, Berdych ne tapait plus sur tout, il y avait une évolution… et c’est vite revenu à la case départ (par contre Dimitrov, je trouve l’évolution claire et stable, tactiquement).
Son ratio en final c’est sans aucun doute mental, et sa difficulté à conduire une tactique probablement aussi. Mais je pense que ce qui l’a le plus limité (comme Gasquet), ça reste ses blessures à répétition et sa blessure au genou chronique. Sinon, sans jouer les premiers plans, je pense qu’il aurait passé bien plus de temps dans la zone de classement 8-12.
J’avais oublié cela…Gaël a donc un coach…Mais à quoi sert-il donc ? Effectivement, il a essayé de changer son service. Je me demande bien pourquoi d’ailleurs car sa première balle est très bonne. IL faudrait qu’il bosse la seconde, comme beaucoup d’autres d’ailleurs. En fait, il faut d’abord améliorer la seconde, la première s’améliore toute seule ensuite car on est plus confiant quand on sait qu’on a une bonne seconde.
L’Equipe avait écrit des article sur ce changement de service: il l’avait mis en place lors de la tournée américaine, où il remporte un tournoi d’ailleurs.
Il ne devait plus ramener ses pieds avant de frapper: en étant plus stable, il était capable de fiabiliser son service. Malheureusement, il me semble que cette année, il ne le sentait plus et est revenu à la case départ, par manque d’appropriation et confiance.
Merci pour cet article qui est extra!
Monfils ne m’a jamais paru très constant ni très consistant quand je l’ai vu jouer. C’est vrai que le bât blesse le plus au niveau mental dans l’investissement de tous les instants que nécessite la vie de joueur de tennis professionnel.
Malheureusement, Monfils ne semble pas capable de maintenir une tactique, une équipe et un corps dans la durée: tactiquement, il revient souvent à son optique de crocodile, ses changements de staffs sont très fréquents et il a toujours des « problèmes perso », et physiquement, il traîne toujours des douleurs (excessives, puisque la vie de sportif de haut niveau est d’avoir mal, en général on prend des anti-douleurs avec risques de dépendance comme pour Tiger Woods) quelque part.
D’un point de vue athlétique et physique, le tennis n’est pas un sport hyper exigeant et la différence ne se joue pas là-dessus. La prise de décision tactique, la concentration, le coup d’oeil et la lecture du jeu sont plus significatives dans les succès que la vitesse de course ou la puissance des coups.
Sur tous ces aspects, Monfils est déficient: son plan de jeu n’est pas clair, il a des passages à vides fréquents, et vu l’ampleur de ses gestes, il est incapable de jouer vite. Quant à son déplacement, il est certes très rapide et souple mais n’anticipe pas particulièrement bien ni ne change de direction rapidement.
Quant aux limites techniques: il est toujours difficile de juger de la technique des joueurs, c’est tellement idiosyncratique et particulier qu’il est difficile de dégager une bonne façon de faire. Néanmoins, quand on lit des articles d’experts, il semblerait que les joueurs ont de nouvelles formes qui favorisent beaucoup plus le lift que la vitesse de balle, or Monfils soit lifte mais avec peu de punch, ou bien massacre la balle mais ça se voit de tellement loin que l’adversaire anticipe.
D’un point de vue athlétique et physique, le tennis n’est pas un sport hyper exigeant et la différence ne se joue pas là-dessus.
Voilà une phrase qui mérite discussion, en particulier selon les surfaces. Je n’ai guère de doute que sur terre battue, c’est le plus fort physiquement qui va gagner, le plus souvent…
D’après des recherches sur le niveau de fitness général, les tennisman n’avaient aucun points particulièrement fort: ni la force, ni l’explosivité, ni l’endurance n’étaient particulièrement remarquables par rapport à des sportifs d’autres sports.
Par rapport à d’autres sports similaires tel le badminton ou le squash, le temps de jeu effectif, le nombre de frappe moyen par échange et même les déplacements sont plutôt inférieurs.
En terme physiologique, les tennisman sont grands mais n’ont pas de taux de graisse super faible, n’ont pas de caractéristiques remarquables au niveau cardio-vasculaire ou musculaire.
Andy Murray qui est l’une des plus grosse bête physique du circuit s’entraîne régulièrement à faire des 400m. Le 400m est la course la plus difficile de l’athlétisme parce que ça consiste en paraphrasant Colin Chapman à « casser le près possible de la ligne d’arrivée ». Le principe de la course est de sprinter jusqu’à l’hypoxie et ensuite serrer les dents jusqu’à l’arrivée: c’est un défi d’explosivité, d’endurance et mental.
Murray donc ne tape pas les 55s sur 400 là où le record du monde est de 43s.
Les joueurs de tennis ne sont pas secs comme les cyclistes, les skieurs de fond ou bien les footballeurs. Ils ne sont pas forts comme les sprinteurs, les boxeurs, les champions d’avirons non plus.
Le tennis est un sport qui se joue à deux où une partie importante du succès ne repose pas sur le physique puisqu’on n’a pas besoin de battre le temps, ou bien un champs de compétiteurs de façon indirecte.
A l’instar du golf, l’entraînement d’un tennisman ne peut se focaliser à 100% sur le physique, car le « skill » est fondamentale. En golf, 30% de l’entraînement est consacré au putt, qui n’est pas physique en soi. Même si un meilleur physique permet certaines « skills », tel le dunk au basket ce n’est pas décisif dans le succès.
Beaucoup de sports à contrario sont beaucoup plus dépendant des paramètres physiques. Le premier d’entre eux et l’athlé (en particulier les décathlètes qui sont des sportifs incroyables), le ski alpin, le ski de fond, le vélo en contre-la-montre.
Mon point est qu’il y a pléthore de sportifs qui seront plus performants que les tennisman à des épreuves athlétiques, et que les conditions d’exercice du tennis sont faciles par rapport à des sports similaires.
Monfils paraît être une bête d’athlète au tennis mais s’il court un 100m contre un joueur de foot, il perdrait, s’il fait un 400m contre un joueur de squash, pas mieux et il perdrait au tir à la corde contre un équipier d’aviron. Il serait pas mauvais au lancer de javelot cela dit.
Jouer sur terre battue doit augmenter le temps de jeu effectif avec les échanges rallongés et par conséquent consommer plus rapidement le capital physique. Mais sur gazon, où la capacité à faire du point gagnant prime, le physique est neutre dans la détermination du résultat et valorise d’autant mieux les autres aspects indiscernables du tennis sur court: tactique, créativité, hargne, lecture du jeu, gestion du momentum.
Je me demande d’abord de quelles études il s’agit.
Ensuite, il est bien évident que les cyclistes sont meilleurs au cyclisme que les tennismen, les athlètes à l’athlétisme etc..Je pense que le badmington et le squash ne sont en réalité guère comparables car une balle de tennis ne pèse pas 10 grammes mais environ 55 grammes. Pour la propulser à 220-230, il faut lui faire subir une accélération de 100 G. C’est donc fatiguant de servir. Quand au golf, il ne s’agit pas d’un sport mais d’un pur jeu d’adresse, comme les fléchettes.
Physiquement, au tennis, il faut être capable d’accélérer vite, de courir vite, de frapper fort et de le faire pendant plusieurs heures à la suite. Sur terre battue, c’est plus marqué qu’ailleurs, mais il n’est pas rare que les types courrent 5 km et perdent plusieurs kilos même s’ils boivent beaucoup. Plus la surface est rapide, plus l’adresse compte, là je suis d’accord.
Monfils est très bon au 100m, je ne suis pas sûr qu’il perdrait contre un attaquant au foot. Et Borg en son temps a gagné un hectatlon.
Quand tu dis « Mon point est qu’il y a pléthore de sportifs qui seront plus performants que les tennisman à des épreuves athlétiques, et que les conditions d’exercice du tennis sont faciles par rapport à des sports similaires« , je veux bien le croire mais cela demande à être démontré…
Pour la comparaison des temps de jeu effectifs:
http://badminton-briviste.go1.cc/infos/tennis_vs_bad.html
Celle indique que le temps de jeu effectif du badminton a baissé en vingts ans mais à 22%, cela reste plus élevé que le tennis en général:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4541123/
D’après cette étude de 2007, en squash, le temps de jeu effectif serait de 70% environ.
Une intéressante étude sur comment évaluer la condition physique des joueurs de tennis de la fédération allemande:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3995228/
Finalement ici, j’ai trouvé une petite synthèse de The Conversation: le joueur de tennis paraît plus comme un Jack of Many Trades, Master of none.
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En terme de service, la vitesse instantanée du volant au badminton a été enregistrée à plus de 400 km/h, ça fait pas mal de G également mais je suis incapable de calculer.
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Pour le golf, je te rejoins sur le fond. Mais pour être un excellent golfeur, il est nécessaire de faire pas mal de sport parce que le swing nécessite de la souplesse et de la force. Mine de rien, les pros envoient les balles à plus de 270 km/h et la vitesse en tête de club est très impressionnante. Il faut également faire du renforcement musculaire parce que le swing est assez traumatisant à ce niveau-là.
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En réalité on n’a jamais vu Monfils courir un 100m. Et puis c’est contradictoire avec son coeur de kenyan.
Pour les joueurs de foot, cet article d’un entraîneur d’athlé permet de se faire une idée: http://vazel.blog.lemonde.fr/2014/03/23/cristiano-ronaldo-est-il-vraiment-si-rapide/
Quant à Borg, ne bat-il pas Drut sur un 400m? Le problème des sprinteurs, c’est qu’ils sont tellement spécialisés sur leurs courtes distances qu’ils sont très facilement prenables en longueur.
Très cool !….Voilà une balle qui obtiendra un bon prix !
http://www.atpworldtour.com/en/video/federer-surprises-wimbledon-ball-kid-receives-surprise-gift-wimbledon-2017
Roger aurait quand même pu lui filer quelque chose en échange, un tee shirt ou n’importe quoi..
Et merci Régis pour cet article, je n’ai pas le souvenir d’un précédent, est-ce une première ?
Belle prestation de Venus Williams qui, à 37, va rentrer en piste pour tenter de ramener une 6è couronne contre Muguruza – et ce, après une finale super vintage all-sisters à l’AO… Le retour vers le futur se confirme en 2017.
Heureusement, Muguruza a 23 ans et rajeunit le tableau…
D’ailleurs, je ne suis pas sûr qu’on l’ait écrit ici, mais Karolina Pliskova sera n°1 mondiale lundi, alors qu’elle n’a, pas plus qu’Halep, remporté de GC pour l’instant.
Et sinon, bon article sur « l’énigme Monfils ». J’ai moi aussi à peu près le même sentiment, à savoir que je suis passé au fil des années du verre à moitié vide (Monfils ne valorise pas assez son immense potentiel) au verre à moitié plein (Gaël n’avait en fait pas un si gros potentiel que ça*, et il s’en est finalement pas trop mal sorti (à part son ratio famélique de victoires en finales ATP, à la limite du Benneteau-esque))
*En fait Gaël avait un gros potentiel pour faire des gros coups ponctuels, mais pas pour enchaîner les matches. C’est pour ça qu’il a pu (et peut encore, j’espère) briller en coupe Davis, car gagner deux matches vendredi et dimanche, même contre deux cadors, c’est dans ses cordes. Mais gagner 5 matches d’affilée, très peu pour lui.
Comme le mentionne Antoine dans un post ci-dessus, je pense que le principal problème de Gaël est entre les deux oreilles. Pour le dire sans détour : je trouve qu’il manque de courage. Trop souvent quand la situation se corse un peu (et même quand elle n’est pas si corsée), il refuse de prendre le moindre risque et se contente de remettre la balle faiblement en plein centre du terrain, comme s’il disait à son adversaire : « Vas-y toi, fais-moi courir; moi je vais prier pour que tu rates. » Un joueur a beau avoir un puissant arsenal, ce qui est le cas de Gaël, s’il n’a pas le courage de l’utiliser quand ça compte, il devient alors un joueur banal. Je me souviens que Murray avait cette attitude lors de ses premières finales en GC, avec les résultats désastreux qu’on connaît.
Venus 37 ans pourrait écrire l’histoire et devenir la femme la plus âgée ayant remporté un GC depuis l’ère Open en détrônant… sa soeur qui a établi le record actuel à 35 ans!
Allons-nous vers un revival de l’Australian Open avec 2 vainqueurs au-dessus de 35 ans!
Je l’espère!
Grosse news:
http://www.dhnet.be/sports/tennis/en-plein-doute-et-blesse-djokovic-envisage-une-pause-pour-mieux-revenir-59677e2ccd70d65d24bcfd54
Djoko et Andy ont été assez clairs dans leur conférence de presse :
Andy se donne pour objectif de jouer l’US Open, mais sans garantie. Autrement dit, il risque de ne pas le faire et s’il le fait, il fera au max un tournoi avant et ne sera probablement pas compétitif. Il sait, et l’a dit, que ses jours de numéro un sont comptés.
Djoko, c’est plus sérieux : il considère une longue pause et peut être une opération bien qu’il ne soit pas pour. On peut dire que pour lui, la saison est très probablement terminé.
Autrement dit, l’US Open s’annonce sous de bons auspices pour Roger avec deux de ses trois principaux rivaux out. Nadal tiendra le coup jusqu’à l’US Open mais après il risque d’arrêter assez vite vu le nombre de matchs qu’il a déjà joués. Roger lui a dit qu’il ne ferait plus de pause d’ici la fin de la saison et dit que son objectif n’était pas seulement d’être au top à Wim mais pour le reste de la saison.
Conclusion: Nadal va probablement reprendre la place de numéro un à Andy, dès Montréal s’il va en demies et qu’Andy ne joue pas. Mais Rafa ne la gardera probablement pas longtemps et Roger pourrait la récupérer après l’US Open, voire avant, vu qu’il n’a plus aucun point à défendre d’ici la fin de l’année. En supposant bien sur qu’il gagne dimanche à Wimbledon….
Ça pourrait être serré quand même d’ici la fin de l’année, non? Nadal n’aura que 370 points à défendre (si j’ai bien vu). Ça va beaucoup dépendre des performances de Roger et Rafa au US Open. À moins que Cilic parte sur une grande lancée…
C’est bien cela : 370 points seulement à défendre d’ici la fin de l’année, ce qui est très peu puisque une demie dans un M1000 en rapporte 360. Si Roger gagne dimanche, Nadal aura 920 points d’avance et 550 points si l’on enlève ces 370 points (puisque Roger en a 0 à défendre).
550 points d’avance sur Roger, c’est peu, moins qu’une finale de M1000…Surtout si l’on tient compte du fait que passé l’US Open, Nadal est rarement performant en fin de saison alors que Roger carbure bien en indoor.
Si Roger gagne Wimbledon, il terminera très probablement l’année numéro 1, à moins que Rafa ne gagne l’US Open…Si c’est le cas, il y aura une sérieuse bagarre pour la place de n°1 jusqu’au Masters, éventuellement.
Mais pour l’instant, Roger n’a pas gagné Wimbledon et Rafa pas l’US Open…
Conséquence secondaire pour la Coupe Davis : après avoir affronté le Japon sans Nishi et la GB sans Murray, ça pourrait être la Serbie sans Djoko.
Pour la finale, la France sans Tsonga affronte la Belgique sans Goffin, à moins que l’Australie sans Kyrgios….
Je voudrais tant ce France-belgique en finale, après ce serait juste la fête. …
Si c’est à Paris ou dans le Nord, j’essaierai d’avoir des places et qui sait de rencontrer l’un ou l’autre 15-lover.
En voyant jouer Monfils, j’ai toujours eu l’impression qu’il aurait du faire un autre sport que le tennis, qui demande, comme le disent justement Perse et Antoine, des qualités autres que physiques que notre fils n’a pas.
J’ai toujours pensé qu’il aurait du faire du 110 mètres haies…
Ah !! le bon système de l’ex RDA où on orientait les enfants dès le plus jeune âge non pas vers le sport de leur goût, mais vers celui qui convenait le mieux aux qualités décelées par les tests passés.
Et ils n’avaient pas le choix.
Si Monfils, Gasquet et le Gasquet bulgare (Dimitrov) étaient espagnols, ils auraient chacun eu une carrière bien supérieure à celles qu’ils ont actuellement.
Gaël, Grigor et Richard sont des joueurs qui ont des choses pour plaire tennistiquement d’un point de vue esthétique et un mental qui n’est pas ceux des champions.
Il leur est arrivé la chose la pire pour eux: ils ont été très apprécié, starifié et ont reçu moult éloges et promesses de GC. C’est la pire des choses pour eux, car tout ceci les a installé dans un confort que leur mental « déficiant » (pour être un grand champion) apprécie bien trop.
Il aurait mieux fallu qu’ils soient espagnols car dans ce cas, personne ne serait tombé en pamoison devant le « si beau revers à une main », la capacité à être un showman ou d’imiter Federer. Ils n’auraient eu aucun traitement de faveur, aucune reconnaissance non méritée, personne ne les auraient vu plus beaux qu’ils ne l’étaient et on les aurait fait bossé comme des chiens sans pardonner leurs chichis ou leurs faiblesses. Ceci aurait été un meilleur cadre pour combler leurs lacunes évidentes et aller plus haut.
Voilà pourquoi David Ferrer a une carrière supérieure à ces trois gus.
A part peut être chez lui en Bulgarie, je ne crois pas que Dimitrov ait été vraiment starifié et il me parait un peu tôt pour juger. Il n’a que 26 ans et il bosse. Il gagnera peut être un ou plusieurs GC…
Pour demain Federer of course et contrairement à beaucoup, je ne vois pas Cilic en finale
Je suis surpris de lire, assez régulièrement, l’expression « techniquement doué », ici par Régis pour dire que Monfils ne l’est pas puis débattue par Antoine pour dire qu’il l’est.
Or, il y a là à mon sens une immense confusion: la technique n’est pas un don, c’est au contraire ce qui s’apprend et se travail.
Le don est inné, la technique est acquise.
On peut être doué avec une technique dégueulasse, avoir une technique irréprochable mais pas de donc particulier, ou, dans le cas de Federer par exemple, allier le talent naturel à une technique parfaite.
On est doué quand on a un oeil et une main qui nous permet de jouer un coup que justement on ne peut pas apprendre: c’est le joueur capable d’une improvisation dans une situation compliquée.
Nadal n’a pas une bonne technique par exemple. Mais il a du talent.
A l’inverse, un mec comme Berdych est parfait techniquement mais il a moins de talent.
Je peux plussoyer ?
Pardon pour toutes les horribles fautes. Très pénible de développer une pensée sur smartphone.
Cela ne me parait pas contradictoire. Un don que l’on ne travaille pas ne produit rien, c’est certain. Mais il y en a qui sont plus doués que d’autres pour apprendre vite.
Et sur le point qu’aborde Perse et qui est très intéressant, je pense un peu comme Antoine: le tennisman sont des sportifs qui sont sans doute moins bons dans chaque domaine précis que d’autres sportifs: ils seront moins bons au marathon que des skieurs de fond ou moins bons au 100 m que des footballeurs. OK. Mais d’une certaine manière, ce sont les décathloniens du sport car ils doivent être:
- suffisamment rapides pour rattraper une balle éloignée
- suffisamment puissants pour envoyer des balles aussi rapides que possible
- suffisamment résistants pour piquer plusieurs sprints dans un même point
- suffisamment endurants pour fournir un effort sur plusieurs heures.
Quel autre sport demande d’allier autant de qualités physiques, parfois antinomiques? Le dernier point notamment: quel autre sport propose un effort pouvant se prolonger jusqu’à 5 heures de temps?
Bref, je suis d’accord pour dire que le tennis réclame d’autres qualités que la pure performance physique. C’est même une évidence. La part technique, la part mentale y jouent un rôle nettement plus dominant que dans d’autres disciplines sportives. Néanmoins, le physique y est également prépondérant.
Le dernier point notamment: quel autre sport propose un effort pouvant se prolonger jusqu’à 5 heures de temps?
Confère plus haut, le temps de jeu effective est relativement faible. La difficulté se trouve plus dans le mental: le fait de ne pas avoir de terme extérieur.
Mais il y a d’autres sports qui ont cet aspect-là: le cricket (sport aussi populaire que le foot après tout), le baseball parmi les sports pros et riches.
Je n’ai jamais nié la part physique prépondérante du tennis sur laquelle je vous rejoins. Mais les autres sports pros et riches mis à part le golf forment de meilleurs athlètes physiquement parlant.
Les dieux du stade étant les décathloniens selon moi. Ensuite, viennent les skieurs du fond qui ont des épreuves du format sprint à 50 km/h et ont le meilleur système vasculaire (j’ai lu dans un magazine, de vulgarisation certes que les skieurs de fond associait les jambes du cycliste aux bras du kayakiste, de ce point du vue-là) associé avec pas mal de muscle au contraire des coureurs de fond (Un Petter Northug fait 80kg et non 56).
Enfin, il y a les spécialistes de sports combinés qui doivent associer des capacités anti-nomiques de façon bien plus aigüe que les joueurs de tennis. En biathlon, leur capacité-clé est de passer du rouge écarlate au « repos » (avoir récupérer le souffle) en l’espace de 20 seconde au moment de déclencher les tirs!
Moi aussi je fais des fautes horribles. Désolé
Le cyclisme par exemple….
Ahhhhhh le talent, la technique, l’inné, l’acquis…
Le problème est qu’on ne sait pas, et qu’on ne saura jamais quel est le potentiel réel d’un joueur X ou Y.
Monfils n’a t’il pas assez bossé ? Pas assez bien bossé ? Aurait-il pu faire mieux ? Était-il assez doué ?
Qu’importe au final, le potentiel d’un joueur c’est ce qu’il en fait. Et la Monf’ est et restera un très bon joueur, pas plus et surtout pas moins.
Concernant la composante physique du tennis, chuis d’accord avec Elmar : pas de capacités poussées à leur paroxysme mais une polyvalence très délicate à obtenir.
La beauté du tennis étant que les composantes techniques et tactiques sont tout aussi importantes que la composante physique, et que ce sera toujours le cas malgré l’amélioration du matériel et le ralentissement des surfaces.
Je crois que le tennis est le sport individuel dans lequel ces trois axes sont le plus équilibrés, et indispensables à de bons résultats.
Ami Perse tu n’es pas seul. Les personnes qui ne comprennent pas ton point ne doivent pas connaître « en vrai » la boxe, la natation, l’athlétisme et certains sports d’hiver. Les tennismen sont loiiiin d’être les meilleurs athlètes. Le sauteur en hauteur moyen bat murray en sprint, en endurance, en gymnastique en natation et…en saut en hauteur. tous les ailiers rugbymen explosent l’ensemble de tennismen au developpé couché, au lancer de poids et les battent aussi au sprint et certainement à bien d’autres sports encore.
Sans déconner.
Les tennismen s’entraînent 2/3 heures par jour hors compète et en compètent ils jouent en moyenne deux heures par jour.
Vous savez ce que s’inflige le moindre mec qui fait de la boxe pro?
Content de t’avoir fait échapper à la mandoline Concombre!
le sauteur en hauteur « moyen » est-il celui qui atteint la finale des JO ? Parce que j’ai lu que le Murray atteignait les minima olympiques aux 400 M et qu’il avait surtout un démarrage sur 10M équivalent aux tous meilleurs du 100M…..
Sinon, j’avais jadis vu un reportage sur Monfils qui retraçait une période où il a effectué une préparation physique avec Diagana, reconverti (initiée par des tests athlétiques complets) ; à un moment, Monfils se fout de sa gueule en disant « ouais, il est vexé parce que mon record est meilleur que lui en saut en hauteur », et Diagana lui coule un regard noir…
Donc voilà, il y a quelques tennismen qui sur quelques composantes, sont des athlètes au niveau du top mondial – mais ça reste exceptionnel, et il y a de grandes disparités parce que comme plusieurs l’ont relevé, c’est une performance athlétique moyenne globale qui est exigée, plutôt qu’une extrême spécialisation.
Je me souviens d’une interview croisée de Simon et Gasquet (en 2010 je crois) où ils évoquaient la force insoupçonnée de Simon, bien supérieure à Gasquet : Gilles levait 120 kg, Richard plafonnait à 70 kg (il rigolait en invoquant ses problèmes de coude et d’épaule). Par curiosité, j’ai regardé à quoi ça correspondait par rapport à des records personnels de spécialistes (records de France) : c’est équivalent aux records de la catégorie de poids 53<pds<59 (Gilles appartenant à la catégorie au-dessus qui lui mettent au moins 20 kgs dans la tronche).
Par contre Arno, les tennismen proches du top dont je connais le régime d'entraînement sont bien au-dessus de ce que tu donnes. Indépendamment de Thiem, connu pour son stakhanovisme, qui tourne à 6 heures par jour tennis+prépa, le régime de Robredo il y a quelques années était similaire, Pouille est à 5 heures, Nadal fait 4 heures de tennis + le foncier, même Gasquet en période de foncier tourne à 5 heures, dont la moitié en préparation physique. Gasquet fait deux heures de muscu pour son dos quand il est blessé et doit revenir…. Les Français sont réputés moins bosseurs en raison de l'intensité moindre de leurs entraînements tennis (pas du foncier), Wawrinka les a pointés du doigt pour ça, mais une raison c'est qu'ils sont souvent blessés, en reprise, et qu'ils adaptent l'entraînement.
Ca reste évidemment bien en dessous de la boxe, qui est un des sports les plus durs, mais ils ont aujourd'hui des entraînements qui ne sont pas de la rigolade.
J’ai un commentaire où j’ai mis trop de lien qui est en attente de modération.
A propos de Murray, je suis fortement en désaccord: Murray n’est en aucun cas au niveau d’un coureur de 400m, si mauvais soit-il.
Je ne vais pas mettre les liens afin de ne pas avoir de problèmes de modération mais Murray aurait fait une fois environ 52″ sur 400m, ce qui est tout juste le minimum féminin pour les championnats du monde 2017 (52,1s).
Quant au démarrage sur 10m, je n’ai pas trouvé de source mais plutôt son entraineur physique qui dit l’avoir chronométré en instantané à 10m/s. Par ailleurs, le coureur de 100m fait la différence à partir de 40-50m par rapport à un sportif explosif d’une discipline (il atteint sa vitesse de pointe à ce moment-là, Bolt plutôt vers 60m).
Le problème de l’athlétisme est que l’on dénigre leur performance en prenant des sportifs d’autres disciplines et disant: ils ne sont vraiment pas si loin. C’est faux! C’est extrêmement spécialisé mais comparer Bolt à Ronaldo, ou bien Monfils
Sur le haut en sauteur, ils seraient capables de confondre détente et saut en hauteur: le fait est que les sauteurs en hauteur n’ont pas de détente hors-norme (au-dessus de la moyenne évidemment mais les basketteurs et les footballeurs américains font mieux) mais convertissent mieux leur énergie cinétique.
A propos de la force de Simon, je me souviens avoir lu le même article. Il est toujours délicat de comparer les performances de force parce que les exercices sont très divers et ça peut porter à confusion. Je pense que Patricia en l’occurrence compare la perf de Simon avec le record de l’arraché en haltérophilie: ce sont deux mouvements bien différents et l’arraché est bien plus difficile que du développé-couché (et n’utilise pas les mêmes muscles)
Ton commentaire en cours de validation a été publié plus haut
Pour Murray, le lien sur ses capacités en instantané (et l’entraîneur y confirme le temps que tu donnes pour le 400M, qui n’est donc pas si brillant ! Ca correspond aux records de France féminin dans les années 60) : http://www.telegraph.co.uk/sport/tennis/andymurray/9794169/Andy-Murray-is-as-fast-as-Usain-Bolt-says-his-fitness-trainer-Jez-Green-ahead-of-the-Australian-Open.html
Pour Monfils et la mesure de détente au lieu de hauteur, c’est bien possible, je ne suis pas assez au fait pour avoir noté la différence s’ils ont employé le terme ^^ !
Pour l’haltérophilie, c’était bien le développé/couché : http://www.ffforce.fr/records-de-france-de-developpe-couche/
Par contre y a peut-être une catégorie d’âge (j’avais pas interprété « Master » comme ça, mais vu le nom de la compet c’est possible). N’empêche que quand on voit la crevette Simon, ça reste impressionnant !
Enfin, mea culpa, c’était pas Diagana mais Raquil qui a fait bosser Monfils !
Si vous voulez mater le documentaire sur Monfils avec Raquil j’ai retrouvé le lien : https://www.youtube.com/watch?v=w8KoFWvPrVI
En me documentant sur les records du monde de développé-couché Simon est loin des records
http://www.bench-pressing.com/bench-press-world-records/men-130-lbs-59-kg-bench-press
Mais entièrement d’accord sur sa force insoupçonnée. Vu l’âge de Simon, il fallait prendre la catégorie Open, les Masters commencent à 40 ans. Le record de sa catégorie de poid est de 220 kg, il ne fait que 55% du max: c’est à la fois bien et pas bien. En arraché olympique, le record est de 166kg (mais le mouvement consiste à arracher du sol et amener directement au-dessus des épaules la charge sans pause tandis que le développé-couché consiste à lever une charge-dessus des pectoraux à partir d’une position allongée).
Raquil était un coureur particulier de 400m: très lent au début de la course, il perdait beaucoup moins de vitesse ensuite. Mais contrairement au marathon, il est impossible de courir un 400 en negative split.
Je veux bien, mais tout ceci ce sont des affirmations non démontrées….
Antoine,
je serai au Gymnase dimanche avec toi pour la finale (sauf si Roger perd demain devant Pataud).
Je reste sur un goût amer des 2 dernières défaites contre Djoko en finale, je veux retrouver le goût de la victoire comme au Cooling en 2012 contre Andy !
Venez nombreux si tout se passe bien un artiste qui se rapproche de la fin de sa carrière va peut être rajouter un titre à son palmarès monstrueux !
Super !
Autre candidats ?
J’aurai bien aimé mais je ne serai pas là
Je suis Candidat.
J’ai posté plus haut sous le message initial d’invitation.
Comment sommes-nous à s’être manifestés?
Quelle est l’heure de rendez-vous?
Je puis en être
C’est quoi cet avatar? Kuertev ou Zveren?
http://www.dhnet.be/sports/tennis/federer-la-voie-royale-a-wimbledon-596780c2cd70d65d24bcfd6d
Très chère Patricia!
A la fin de ton dernier post, tu as souligné à quel point GASQUET, à l’instar de MONFILS avait été freiné par les blessures. C’est un sujet qui me passionne, et j’ai souvent rêvé que tu nous pondes un article sur la question.
GASQUET et MONFILS sont objectivement les 2 joueurs français ayant la panoplie technique la plus grande, à la différence que GASQUET est bon tactiquement depuis son tendre âge, ce qui aurait dû lui permettre d’avoir de bien meilleurs résultats.
En termes de BLESSURES et autres FREINS ayant touché GASQUET, je propose sommairement la liste que voici, à enrichir, bien évidemment par vos soins:
- En 2002, GASQUET réalise une saison ébourriffante de précocité: En AVRIL, à 15 ans 10 mois, il réussit un tournoi fabuleux au M 1000 de Monte-Carlo, atomisant en qualifs DAVYDENKO 6-1 6-1 (lequel 2 mois auparavant accrochait sérieusement FEDERER 13ème mondial, 3-6 7-6 5-7), puis remportant son premier tour face à un solide terrien SQUILLARI, 54ème mondial, réussisant simultanément à gagner son premier match sur le circuit principal et à ravir le record de précocité en victoire à un M 1000 qui tient toujours en 2017. Il s’incline honorablement au second tour contre SAFIN 6ème mondial, 4-6 1-6. En MAI, à 15 ans 11 mois, il remporte coup sur coup 2 FUTURES, puis s’incline au premier tour de ROLAND GARROS 6-3 0-6 4-6 3-6 face au futur vainqueur Albert COSTA de façon assez flatteuse car comparable aux défaites de 2 cadors de la terre ocre, le triple vainqueur KUERTEN, battu en 1/4 4-6 5-7 4-6, et FERRERO, le vainqueur de l’année suivante, terrassé 1-6 0-6 6-4 3-6. En JUILLET, à 16 ans 11 mois il enchaîne une victoire en Challenger suivie d’une finale en Challenger, seulement battu par NIEMINEN, 39ème mondial 5-7 6-7. En OCTOBRE, à 16 ans 4 mois, il s’incline à nouveau contre SAFIN, passé 4ème mondial et de façon encore plus serrée, 4-6 6-7 au tournoi de LYON. GASQUET est alors classé 165ème mondial; Il fut successivement battu en qualifs, par Olivier MUTIS à Bâle 6-3 3-6 5-7 et par HRBATY à Bercy 6-7 7-5 1-6.Il finit l’année 166 mondial.// 1er FREIN: sur son élan, tenant tête à SAFIN, joueur du Top 5 déjà titré en GC, il pouvait raisonnablement visé le sacro-saint TOP 100 mondial en s’alignant à 2 ou 3 Challengers de fin de saison, mais tel ne fut pas le cas. TENNIS FICTION certes, mais passer ce cap mental, sportif et financier aussi tôt aurait pu et du donner la confiance et la claire vision de la planification d’un grand champion en devenir, tant au joueur qu’à son staff. Planification PHYSIQUE, MENTALE et de CARRIERE:s’il tient tennistiquement contre SAFIN à 16 ans, c’est qu’il sait jouer au tennis, Putain! Reste à renforcer sa caisse physique, son mental et l’aider à opérer les bons choix de carrière. Point n’est utile de lui faire multiplier les matchs! La qualité, plutôt que la quantité!
- En 2003, c’est la prescription inverse qui lui sera proposée! Multiplication de tournois, de challengers notamment. 16 Challengers disputés de FEVRIER à SEPTEMBRE 2003, je dis bien 16.
Gasquet a eu une planification de carrière très atypique pour 2 raisons :
1) il est entraîné à domicile par ses parents jusqu’à ses 15 ans, sans sports-études ; il rejoint pour la 1è fois une structure où il rencontre le concept de préparation physique après ses premiers résultats médiatisés à Monte Carlo. Jusque là, son régime c’est 1 heure de tennis par jour, quasi pas de foncier.
2) son extrême précocité, qui fait qu’il se retrouve sur le circuit pro et fait face aux exigences physiques des pros en compensant avec son talent et son sens du jeu, ce qu’il a connu dès le départ puisqu’il a 2 ans d’avance dans les catégories jeunes.
On pourrait rajouter que quand la fédé le prend en main, les coachs ont des conceptions assez allégées du travail foncier, puisque Gasquet ne fait aucune muscu avec Deblicker par exemple (c’est avec Peyre, en 2008, que Richard débute dans la préparation normale pour un tennisman). Est-ce qu’on veut préserver sa motivation (il a sérieusement envisagé d’arrêter en 2004) ? Est-ce qu’on craint d’aggraver des blessures (jusqu’à la découverte de son hernie, Richard s’exprime contre le renforcement musculaire avec ce genre d’arguments)?
Il y a un élastique qui a été tendu à craquer avec le physique, et qui a effectivement craqué. J’avais il y a quelques années fait un post sur le forum de Gasquet récapitulant les arrêts blessure/maladie, c’est assez édifiant : la fameuse saison 2005 de ses 19 ans, où il bat Fed à MC, atteint la finale d’un M1000 à Hambourg et remporte son 1er 250 à Nottingham, Richard n’est jamais sur le terrain pendant plus de 2 mois sans devoir arrêter. En 2006 il contracte deux blessures chroniques (coude et épaule – le pb à l’épaule se développe à partir du changement de geste sur le modèle Roddick opéré lors d’une courte collaboration avec Ben Habilès, l’ancien coach du serial serveur) ; la 1è l’amène à modifier son geste de coup droit pour le truc qui fait rire, la seconde ne trouvera de répit qu’en 2009, quand il est contraint de s’arrêter de jouer (et cesse de s’entraîner, en dépression) du fait de sa suspension.
http://www.richardgasquet.net/V3/modules.php?name=Forums&file=viewtopic&t=2336
Merci de ces éclairages chère Patricia!
N’eût été ces blessures et autres freins, rien n’aurait pu l’empêcher d’intégrer le TOP en 2005. Sans compter les 2 années quasiment perdues en 2003 et 2004, en se situant anormalement en dehors du TOP 100.
En termes de sens du jeu, il est au niveau de FEDERER.
En raison de tout ce qui précède, j’ai énormément de respect pour lui.
Ca sent bon pour Rogé, tous les voyants sont au vert sur le gazon. Certains journaleux commencent à évoquer la fameuse pression comme ultime obstacle. La pression… Autrement dit, ch… dans son froc. Les grands fauves comme Nadal à Roland ou Federer ici méprisent la pression et ne vont sur le terrain que pour rassasier un insatiable appétit d’ogre. Il faut toutefois un réel obstacle au demi-dieu, un grand Cilic, pour que le peuple de Fed vibre, souffre avant de triompher.
Et c’est là que Querrey et Berdych se qualifient pour la finale.
Ils ne méprisent pas la pression. La pression est normale, et même nécessaire. Ne pas se sentir tendu avant une finale de GC serait un signe inquiétant. Ils l’apprivoisent, essaient de la transformer en quelque chose de positif. Plus ou moins bien selon les circonstances. Bizarrement, comme il l’a dit lui même, Roger était très tendu (trop tendu) avant son match de deuxième tour contre Lajovic.
Un peu comme les comédiens au théâtre. Il est impossible pour un bon acteur de ne pas avoir le trac. Le fameux Louis Jouvet à une actrice qui lui avouait ne jamais avoir eu une once de trac avant de monter sur scène lui aurait rétorqué: « Ne vous inquiétez point ma chère, cela vient avec le talent ».
Le mot « pression » mis à toutes les sauces veut dire tout et n’importe quoi. « Une once de trac » chez les grands champions, oui, qui devient énergie transcendante une fois dans l’arène. 7-6, 6-3, 6-2 pour Federer contre Lajovic. 6-2, 6-3, 6-1 pour Nadal face à Wawrinka et à l’Histoire. Aux orties, la pression!
Pourtant, la plupart des joueurs ayant fait de la compétition, même à un niveau modeste, connaissent cette pression qui est très réelle et qui paralyse lorsqu’elle dépasse un certain seuil. On fait alors de son mieux pour continuer comme si de rien n’était mais les mouvements ne sont plus naturels, les gestes qui demandent de la souplesse sont presque impossibles. On se dit que c’est idiot de réagir comme si c’était une question de vie ou de mort alors que ce n’est qu’un match de tennis; rien à faire. Même les grands champions la vivent, souvent mieux que les autres mais pas toujours.
Bien content que tu souhaites voir un grand Cilic devant Roger en finale. À lire certains commentaires, j’ai parfois l’impression qu’on souhaite tellement le triomphe du Suisse qu’on aimerait le voir avancer dans un tableau débarrassé de tout autre prétendant sérieux.
C’est bien là où je veux en venir. Les géants du jeu n’ont pas le même rapport avec le stress que celui que nous avons nous-mêmes pu connaître en troisième, quatrième série ou pire, comme non-classé.
Ceux qui réussissent à atteindre un haut niveau la gère mieux mais pas au point où la pression ne veut plus rien dire. Et dans bien des cas, ils y succombent autant que les joueurs de club car la pression qui est sur leurs épaules est beaucoup plus grande. Souviens-toi de Murray dans ses premières finales de GC; il était incapable de faire quoi que ce soit.
[Quote] « La pression, c’est ce qu’on met dans les pneus! » (Charles Barkley) J’adore cette phrase. On n’entend que ça dans les commentaires sportifs: « J’avais la pression, tu as surmonté la pression, il m’a mis la pression, nous subissons la pression »… La pression, ça n’a pas de réalité, c’est une illusion, une mauvaise interprétation dans votre analyse de la situation. Une sorte de malentendu qui vient de la peur du sportif à l’idée d’être « jugé », d’où un sentiment d’inconfort qu’on appelle la pression. [Unquote] Yannick Noah – Secrets, etc.
Même si la cause du sentiment de pression est illogique ou injustifiée, le sentiment lui-même est réel et a un impact réel, parfois déterminant. Je reviens aux finales GC de Murray; la pression a clairement eu raison de lui.
Il n’était alors pas un grand champion.
Antoine a écrit :
« Quand au golf, il ne s’agit pas d’un sport mais d’un pur jeu d’adresse, comme les fléchettes. »
Sérieux vraiment, les meilleurs golfeurs actuels sont de vrais athlètes !
déjà, Tiger Woods faisait des entrainements type commandos.
Envoyer un drive à plus de 300 m n’est pas du niveau d’un joueur de fléchettes.
Ceci dit, à la fin, pour départager les meilleurs athlètes, c’est le petit jeu qui intervient et là, on se rapproche des fléchettes.
Et surtout le putting, quand les pros n’enquillent que 70% des putts de plus de 1,5m. confère la virgule gagnante de Tiger à Augusta 2006!
Pour les golfeurs, les plus beaux coups sont souvent les putts sous pressions de 1m et non les approches gagnantes de 150m avec 10m de backspin.
Bof, quand on voit des types qui ont 45 piges et du bide et qui jouent pourtant les plus grands tournois, j’ai comme un doute sur la caractère physique du jeu. Ils vont bien d’un point à un autre en petite voiturette électrique et ne sont même pas foutus de porter eux mêmes leurs clubs, non ?
Tu as en partie raison mais pas sur tout :
les joueurs ne portent pas leur sac mais ils ne jouent pas en voiturette et s’il y a quelques cas de joueurs ayant du bide, le top 10 du golf doit être en moyenne plus jeune que celui du tennis.
Le dernier vainqueur du tour européen est un espagnol (ce n’est pas Nadal) de 23 ans de 1m88 qui envoie du plomb.
Mais c’est sûr que moins de qualités physiques sont mises en jeu qu’au tennis ; il y a eu des essais comparatifs mixtes mais ils n’ont pas communiqué leurs conclusions (Mac Ilroy-wozniacky, Garcia-hingis, Norman-Evert).
Il y a des tournois exhibition où une paire mixte tape alternativement sa balle. C’est assez sympa.
Il y a eu il y a quelques années des tentatives des meilleurs filles de jouer dans le meilleur circuit masculin. Sörenstam n°1 mondiale y avait fait quelques tournoi sans jamais parvenir à franchir le cut (c’est-à-dire continuer les deux derniers tours).
Surtout, la tentative la plus médiatisée fut celle de Michelle Wie, bombardier d’origine coréenne avec des records de drive de 350m qui essaya pendant quasiment un an avec le fort soutien de Nike de franchir le cut sans jamais y parvenir. Pourtant elle a réalisée de très belles cartes (-7 une fois) mais ce ne fut pas suffisant. Certes, elle n’était pas dernière, mais pas si loin de la dernière place. Bon l’an mal l’an, il y a également une différence de niveau entre les deux circuits en golf.
Il est certain que sur un match-play (la forme la plus proche du tennis où on s’affronte trou par trou, une pro peut gagner des trou contre un trou, y compris sur un parcours homme mais globalement les chances ne sont pas équilibrées).
La différence vient de la puissance des swings qui permettent soit d’augmenter la longueur des coups, soit de mettre plus d’effet (ce qui est essentiel pour les approches ou pour sortir des situations difficiles). La longueur supérieur permet également de prendres des clubs plus ouverts, qui donnent à la balle une trajectoire plus verticale: ceci permet de franchir des obstacles et de diminuer la roule.
Enfin, il y a un type de golf plus favorable aux hommes que l’autres: le golf à l’américaine s’appelle le « target-golf » où la longueur est supérieure et où il y a une seule façon de bien jouer le trou sinon on est mal.
Le golf à la britannique se fait sur des parcours de type « links » où il y a beaucoup plus d’obstacle naturels et des conditions de jeu plus pénible (le vent notamment) et où l’adresse, la réussite et la créativité sont mise à contribution. C’est sur un parcours comme ça qu’en 2009 Tom Watson faillit gagner un nouveau GC à 59 ans passés (Tom Watson est une légende du sport).
Mes exemples de mixtes ne se déroulaient pas sur un terrain de golf !
En revanche le premier mari de Chris Evert, Lloyd était un joueur de tennis de NCAA et la battait largement au tennis.
Pour Cilic vs Querrey, je propose un résultat comparable à leur match de 2012 ici même : 7-6 6-4 6-7 6-7 17-15, mais pour Querrey cette fois….
Il sort de trois matchs en cinq sets, il ne faut pas qu’il perde le rythme avant sa finale contre Roger.
Quand à Pataud, il va avoir droit, je pense, au même traitement que Dimitrov, Rahan et les autres : 3 sets pour Roger, 0 pour lui. Pour l’instant celui qui est resté le plus longtemps sur le court face à Roger est Rahan : 1h58. Record à battre…Pataud a d’ailleurs du bol d’être en demies suite à l’abandon de Djoko. S’il avait perdu avant, vu qu’il était en demies l’année dernière également, Pataud sortait du top 20 lundi. Il a donc été suffisamment gâté par le sort.
J’ai parié sur Roger en trois sets contre Rahan, je recommence bien que la cote ne soit pas terrible (1,83).
Querrey en 5 sets, Federer en 4, ,c’est mon prono!
Le nombre de points marqués en retour est famélique dans cette première demi.
1er set pour Sam 8-6 au tie break. C’est bien Sam ! Tu continues !
36 points partout dans ce premier set. Sam gagne 7 points au retour, Cilic 8. Aucune balle de break
Chaud derrière : Cilic a obtenu la première balle de break du match mais ne concrétise pas : 1-0 Sam.
Curieusement, les deux joueurs ont mal servi lors de ce jeu décisif (par rapport à ce qu’ils ont fait avant)
Cilic a plus de cordes à son arc que Querrey et se déplace plus vite. Mais Querrey utilisé beaucoup plus intelligemment sa palette plus limitée de coups.
C’est quoi un exemple de coups intelligemment utilisés par Sam ? J’envoie une grosse praline au service et un gros coup droit derrière, par exemple ?
Non, mais quand il est pris de vitesse, il joue assez finement à pousse-banale pour soit lettrée en difficulté Cilic, soit a tout le moins lui faire jouer le coup de plus.
Ceci étant dit, je trouve sa gestuelle en revers mochissime.
C’est vrai. Sam est moins abruti que Berdych dont la spécialité est de frapper encore plus fort quand il est débordé….
Sam commence à vivre dangereusement. 1 balle de break à sauver dans son premier jeu de service du 2ème set, encore 1 au troisième jeu de service. Pour l’instant, il s’en tire….
Et à nouveau 0-30 pour commencer ce 4ème jeu de service…0-40..Cette fois il va y avoir droit.
Et voilà, break logique de Cilic.
La détonation de l’engagement de Querrey mérite le plus grand respect. Sam a le service le plus sourd du tournoi.
J’aime bien quand Cilic gueule. On dirait un sniper psychopathe échappé de la guerre d’ex-Yougoslavie.
Comme Ivanisevic, il a une tête à jouer dans un film de Kusturica.
Des mecs un peu fous, des bombes… en tout genre (Ivanovic). Ca a l’air chouette, les Balkans.
Bien que dépourvu de nom en -ic, Gilles Muller aurait lui aussi tout à fait sa place dans un long-métrage de Kusturica. Querrey, c’est les frères Coen.
Cilic égalise 6-4. Il est nettement au dessus de Sam dans ce deuxième set. IL sert mieux que lui (12 aces à 6 dans les deux sets) et retourne bien mieux maintenant. Il a marqué 13 points au retour (contre 8 dans le premier set). De son côté, Sam n’en a marqué que 3 (contre 7 au premier tour).
Sam s’en tire bien parce qu’après avoir été poussé trois fois de suite à la faute en coup droit, cela faisait 0-40, et c’était chaud pour son matricule..1-0
Encore deux balles de break au jeu suivant et cette fois, Sam n’en sauve qu’une….2-1 Cilic
La victoire de Cilic parait inéluctable. Il est dangereux cet homme là, très dangereux en retour notamment….
Et juste au moment ou j’écris cela, Cilic fait deux conneries, Sam deux points gagnants et debreake aussitôt…2-2
Cilic s’est déconcentré 30 secondes après avoir breaké et cela a suffi pour que Sam en profite, debreake, puis remporte son jeu de service facilement, pour une fois…3-2
Jeu blanc de Cilic derrière qui repart à l’assaut.
Comment il essaie de noyer le poisson, le coquinou…
Sam Querrey dans un grand jour, c’est tout un joueur. Peut-on l’imaginer en champion Grand Chelem?
Pas moi. Il est quand même trop limité, je pense. Mais un finaliste, c’est possible. Imaginons qu’il aille jusquau tie break dans ce troisième set, qu’il le gagne et que, sous pression, Cilic fasse un jeu pourri dans le 4ème par exemple…
Quelle limite vois-tu? Ce qui me surprend le plus, c’est la qualité de ses déplacements. Jumelée aux coups de canon qu’il peut produire, ça donne un mélange dangereux.
Outre le fait que je trouve que son déplacement est quand même moins bon que celui de Cilic, il n’est pas assez bon en retour.
2 fautes directes de Sam à 3-4 au tie break alors qu’il servait et cela fait donc 6-3 Cilic deux services à suivre..
7-3…Cilic mène 2 sets à 1.
Ils ont passé tous les deux le même pourcentage de premières, environ 2 sur 3.
Sur première balle, Cilic gagne 85% des points contre 76% à Querrey.
Et sur deuxième balle il n’y a pas photo : 74% pour Cilic contre 53% pour Querrey.
2 sets à 1 en faveur de Cilic. Logique car il a été plus offensif tout ce 3ème set. Querrey à un mental plus solide, plus régulier, mais est trop limité techniquement.
Cilic en panne elle 1ère balle et moins tranchant dans l’échange. Résultat : break Querrey.
Il n’aura pas eu beaucoup d’occasions de breaker Sam, deux à la suite au troisième set et il breake sur la seconde balle de break, et là une et il breake aussitôt à 30-40. Cela fait 2/3…Cilic en est lui à 2/9
2/11 maintenant puisque Sam sauve deux balles de break au jeu suivant…3-1 Sam
Debreak de Cilic à 30-40. IL améliore sa stat : 3/12…4 partout
Les nerfs de Querey ont craqué dans le dernier jeu.
Match Cilic 6-7 6-4 7-6 7-5
Mon impression est que Cilic joue très bien mais que ce Cilic aujourd’hui (ni contre Muller) n’est pas non plus le Cilic de l’US Open 2014 ou il avait successivement détruit Berdych, Roger et Nishi…
Ses stats sont excellentes…sauf sur les balles de break à défendre et à convertir. Il était au dessus s’est créé beaucoup d’occasions mais aurait pu gagner plus facilement.
http://www.wimbledon.com/en_GB/scores/stats/1601ms.html#top