Lorsque, pour la majorité des joueurs, la trentaine signifie la baisse des performances, il existe certains joueurs ou joueuses sur lesquels le temps ne semble pas avoir de prise.
Mais alors que l’Australian Open a été remporté par un joueur et une joueuse de 35 ans et que les finales hommes et dames d’Indian Welles opposaient toutes les deux des trentenaires, je me suis penché sur les antécédents en GC de victoires de trentenaires.
Sur le fichier en annexe, j’ai compilé les gagnants et gagnantes des GC depuis 68 et leur âge au moment où ils (elles) ont remporté ce tournoi.
Je vous laisse compulser ce fichier et vous faire votre avis. Aucune femme plus âgée que Serena n’ a remporté de tournoi de GC depuis l’ère Open et chez les hommes il faut remonter à Ken Rosewall en 1972 pour trouver un vainqueur plus âgé. Au total, il a même gagné 3 tournois à 36 et 37 ans.
Peut-être un nouvel objectif de record en vue pour Roger?
J’attends impatiemment vos avis
Merci pour le tableau, c’est très intéressant, cette vue d’ensemble. Le boulot de Gérald est toujours un travail de fond, de ceux qui font la valeur de ce site… où on apprend des choses qui nous aident ensuite dans notre compréhension de l’actualité tennistique, au-delà des émois qui naissent à chaque sortie de tableau et au fil des éliminations.
Le plus bluffant dans ces données est effectivement Ken Rosewall, qui en enquille 4 entre 33 et 37 ans, quand les vainqueurs de l’époque sont des Nastase autour de 24, Kodes, Smith, Ashe dans les mêmes eaux, autour de 25. Le gars a fait entendre raison jusqu’à 37 ans à des joueurs en pleine bourre de 12 ans plus jeunes, et pas qu’une fois. Et pas des petits noms de l’histoire du tennis !
Avec le talent de Federer, son envie intacte (accrue ?) de jouer, et le creux de concurrence (momentané sans doute), il n’y a pas vraiment de raison qu’il ne s’en mette pas deux ou trois de plus dans la musette. Rosewall l’a bien fait, et face de très sérieux clients.
En fait, Federer est vis-à-vis du tennis et de son âge dans une sorte de démon de midi. Le gars est comme le type d’âge mûr qui a envie de se rajeunir en frottant son vieux cuir à des peaux tendres. Il sait qu’il n’en a plus pour si longtemps et il tente sa chance. Il ne se résout pas à vieillir et à dire adieu aux conquêtes féminines… et aux manifestations de sa virilité.
Fed, il est un peu pareil. Il sait que l’essentiel de sa carrière est derrière lui, mais il aime encore tellement ça, se taper des petits jeunes en tournoi. C’en est presque parfois indécent ! On sent qu’il jubile à voir les jeunes pousses arriver. Et il aime tellement le jeu et la victoire.
Alors, quand d’autres décident de se replanter quelques cheveux pour stopper la fuite du temps, lui se fait un break de six mois quand d’autres auraient repris au bout de deux, et il en profite pour se faire greffer un truc incroyable : le revers qu’il a jamais eu dans sa belle jeunesse, histoire d’avoir encore des arguments de plus. Et il annonce : je me suis pas arrêté pour faire juste une dernière saison. Si j’ai fait ça, c’est pour repartir pour un tour, trois ou quatre ans on verra, je ne dis pas quand j’arrêterai.
Et à la première sortie, le tombeur est de retour. Et il n’y croit pas lui-même !
Le démon de midi, je vous dis. Le pire, c’est que sa femme est complice. Je la soupçonne même de prendre du plaisir à le regarder batifoler…
Je n’aurais pas mieux dit.
La plus grande qualité mentale de Federer est d’être toujours parvenu à éviter le sentiment de lutte. Mené sur le terrain ou blessé en dehors, la plupart des champions se mettent dans la peau du lutteur: eye of the tiger, guerre au corps, concentration belliqueuse, poitrine tendue, cris de guerrier, etc. Federer, quant à lui, transforme les difficultés en découvertes, les obstacles en défis, les souffrances en « sources d’information » (un grand classique de l’interview federienne). Federer ne gère pas mieux que d’autres les évènements négatifs. C’est juste que rien de négatif ne peut lui arriver selon lui.
Oui, tu as raison,pensée très positive chez ce joueur…
Merci Gérald mais le tableau est incomplet et il y a au moins une erreur : quand elle gagne l’OA et 77, Goolagong a 26 ans, pas 36 (elle est née en 1951).
A Roland Garros, le plus vieux vainqueur est Gimeno en 1972 (34 piges).
S’agissant de Rosewall, le plus impressionnant est sa victoire à l’US Open en 1970, à presque 36 ans, bien davantage que ses victoires à l’OA ou il n’y avait presque personne, en 1971 et 1972. Sans oublier qu’à près de 40 piges, en 1974, il va encore en finale à Wimbledon et à l’US Open. Il gagne ses deux derniers titres fin 1977. Il a alors 43 piges…
Et Rosewall n’est pas le plus vieux vainqueur d’un tournoi ATP, c’est un autre GOAT putatif, Pancho Gonzalez, qui détient le record en remportant le tournoi de Des Moines en 72 à 44 piges. A 40 piges, Gonzalez, sur sa pire surface et la plus exigeante physiquement, était en demie finale du premier GC de l’ère Open à Roland Garros en 68. A l’époque et au cours des années qui suivirent, il battait encore assez régulièrement Laver pourtant numéro un mondial.
Laver pour sa part était encore excellent à 37-38 piges en 1975-76. D’ailleurs, il est encore 3ème mondial au classement ATP du 8 avril 1975. IL a alors presque 37 ans. Tilden pour sa part mettait des trempes à tout le monde à 40 piges…
Pour les très grands joueurs, être compétitif jusqu’à 40 piges, voire plus, était plutôt la norme…
Et quand on voit la moyenne d’age du top 10 aujourd’hui, je pense qu’on est parti dans un retour en arrière. S’il ne se blesse pas, Roger pourra certainement être compétitif jusqu’à 40 piges lui aussi. Sans problème.
Fin 2009, j’ai écrit que Roger resterait compétitif à Wimbledon jusqu’à 34-35 ans et qu’il finirait sa carrière avec entre 16 et 18 GC. J’étais pessimiste…
Exact pour Goolagong, erreur de frappe car partout ailleurs c’est correct.
Je me suis limité au GC, mais c’est vrai que come tu le mentionnes, certains ont gagné des tournois au delà de 40 piges!!
Respect
Infos très intéressantes encore une fois sur cette longévité. On pourra toujours dire qu’à l’époque la dimension physique était moins importante dans le tennis, ceci expliquant cela.
Antoine, il voit un tableMais toutes choses étant égales par ailleurs, ceux d’aujourd’hui sont aussi mieux encadrés (kinés, etc.).au, il repère direct l’erreur factuelle parmi 40 données.
Je voulais écrire : « Antoine, il voit un tableau, il repère direct l’erreur factuelle parmi 40 données…. »
C’est parce que Goolagong..Comment dire ? Elle ne me laissait pas indifférent, loin de là, comme beaucoup…ET comme je l’ai vu jouer, je savais bien qu’elle n’avait pas 36 piges..
Cette fille là ???
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/bc/Evonne_Goolagong_1971.jpg/220px-Evonne_Goolagong_1971.jpg
Evidemment tu ne choisis pas forcément la photo qui la met le plus en valeur.
Antoine pensait sans doute plutôt à cette fille là
Je viens de regarder et je comprends pas pourquoi il est incomplet?
Si tu parles des cases bleue c’est parce qu’en 1986, il n’y a eu que 3 GC parce qu’il y a eu un changement de programmation qui avait déjà eu lieu en 77 où il y avait 5 GC la même année dont 2 Australian Open.
Sinon j’avais précisé au début ne m’intéresser qu’aux vainqueurs de GC. Tu viens donner des exemples pertinents hors GC et de joueurs ayant presté à un bon niveau en GC, mais ce n’était pas mon propos (ou alors j’aurais du passer encore beaucoup plus d’heures). J’avais posté dans Aussie blues un commentaires relevant le nombre de tournois élevés remportés par des trentenaires chez les hommes et le plus vieux cette année, c’est Estrella Burgos qui remporte l’ATP de Quito à 37 ans.
T’as raison, Gerald, te laisse pas faire par Antoine !
En tout cas, la Suisse est formidable : elle va truster les titres par le haut (Federer) après l’avoir fait par le bas (Hingis à 16 ans 3 titres à 16 ans en 1997 !)
C’est très curieux. maintenant je le vois complet. Je ne comprends pas..Je ne voyais rien pour les années 68 à 73..
Sorry Antoine, je viens de regarder à nouveau et c’était pas la bonne version Excel qui était attachée à l’article (je n’avais plus fait de sauvegarde du fichier avant de l’insérer à l’article donc j’ai eu la dernière version sauvegardée qui s’y est retrouvée, mais qui était incomplète car les dernières données n’étaient évidemment pas sauvegardées…les joies de l’informatique).
You were right!!!
J’ai changé le fichier est maintenant tout doit être correct
Tout s’explique…
Et en attendant, je trouve que le tableau de Miami est assez équilibré, du moins les trois premiers quarts, celui ou se trouve Nishi étant plus faible.
Pour Roger, l’adversaire le plus coriace sur sa route vers une demie me semble être Thiem mais il ne doit théoriquement le rencontrer qu’en quarts.
Intéressant tout ça.
Voilà comment j’interprète ces données :
Etape 1
Fut un temps où la dimension physique, s’il n’était pas inexistant, avait néanmoins moins d’importance. Le talent, la technique et le mental étaient des facteurs tout aussi, voire plus, importants. Ceux-ci ne disparaissant pas avec l’âge, des joueurs de 40 balais pouvaient encore performé, jusqu’au moment où leur déclin physique pesait tout de même trop lourd dans la balance.
Etape 2
Le circuit se professionnalise. La dimension physique prend de plus en plus d’importance dans le jeu, si bien que pour être performant, il faut un physique au top-niveau. Les joueurs entre 20 et 30 ans bouffent physiquement les plus que trentenaires dont le corps a été consumé par la somme d’efforts fournis dans leur carrière. Il y a donc un roulement plus important car arrivés à 30 ans, les joueurs sont cuits et surpassés par plus jeunes qu’eux.
Etape 3
La professionnalisation s’affine encore. On cherche à être performant ET à durer. Tout est mis en œuvre pour que les athlètes soient des produits dont toutes les composantes soient les plus performantes possibles le plus longtemps possible. On intègre donc dans le raisonnement, dans la qualité d’entraînement, de nutrition, de matériel, de repos, de tout ce que tu veux le facteur de longévité pour ne pas cramer le joueur trop tôt. Ainsi, on arrive à prolonger la durée de vie du joueur dont le talent est supérieur à celui des autres; on arrive à le maintenir à son top-niveau plus longtemps.
Il faudrait vérifier si cela se tient dans les autres sports d’ailleurs, car cela semble vraiment une tendance lourde en tennis. Ou alors, il y a un trou générationnel sans précédent.
C’est la réflexion que je me suis faite en remplissant le tableau donc je partage 100% ton avis.
Mouais, je pense ça aussi. Avec en plus un autre point à prendre en compte pour la dernière période, que j’ai développé une fois dans un post : l’influence de l’uniformisation des surfaces dans la durée des joueurs.
Plus facile de durer quand tu n’as pas à changer radicalement de type de jeu et que tu joues partout pareil toute l’année, seules changeant marginalement les conditions (un rebond un peu plus haut, une balle qui avance un peu plus vite, mais rien de fondamental). Je pense que cela aide, demandant moins d’efforts aux joueurs. C’est cela qu’il a fallu affronter dans les années 80-2000 : des efforts physiques montants, accrus, des changements de surface radicaux, des carrières plus courtes.
Pour la période 1, l’explication de l’uniformisation des surfaces comme facteur de longévité ne vaut pas : mais on est à l’époque des joueurs spécialisés, quasi mono-surfaces et qui zappaient des périodes du circuit principal et faisaient les tournois dits de plage sur le surface préférée en attendant que reviennent les échéances favorables. Autre facteur favorisant donc.
Sans oublier l’excipient qui rend les principes actifs mentionnés encore plus efficaces, je veux parler de l’argent.
L’argent qui permet de se constituer la petite entreprise de pointures (physio, ostéo, médecin, nutritionniste, coaches multiples, etc.) dans leur domaine qui va renforcer l’avantage concurrentiel des meilleurs et décourager ou retarder l’ascension des jeunes pousses. Et la petite entreprise ne connaît pas la crise !
Cela semble très logique..Ou alors, comme tu le dis en conclusion, il y a un trou générationnel sans précédent..
Moi je vois surtout des évidences et la plus criante d’entres elles, un trou « générationel » sans précédent.
Borg 18 ans, Willander 17 ans, Edberg 19 ans, Becker 17 ans, Sampras 19 ans, Nadal 19 ans
Connors 21 ans, Mc Enroe 20 ans, Agassi 22 ans, Federer 21ans, Djoko 20 ans
Lendl 24 ans, Murray 26 ans
Tous les grands multi vainqueurs depuis l’ère Open ont commencé à gagner très jeune voir très très pour certains.
Dénote dans ce classement Lendl (Antoine va être content, moi aussi) qui n’est malheureusement pas un peintre et Murray qui lui en est un
J’irai même plus loin Agassi s’est manqué tout seul pour pas passer dans les avants 20 ans, et Fed aussi un peu d’ailleurs.
Même en soustrayant le cas particulier de Borg il y a effectivement une certaine corrélation avec la période 2 dans la date anniversaire du dernier GC puisque seul Connors, Agassi et Sampras ont évité le zéro pointé à 30 et +
Fed est déjà hors norme puisqu’il faut effectivement prendre des comparaisons antérieur à l’ère dite Open pour trouver un vainqueur plus âgé.
Bien entendu je souscris à 100% à ce qu’écrit Antoine sur Gonzales et consorts.
Qu’en sera t’il de Djoko, Nadal et à un degré moindre Murray.
Que Djoko et Nadal gagnent tous les 2 un GC à 30 ou 31ans je n’en serai pas totalement surpris, 35 c’est même pas la peine d’y penser.
Le talent hors norme de Fed et à un degré moindre de Nadal et Djoko n’est à mes yeux pas plus hors norme que le trio Borg, Mc Enroe, Connors ce qui n’a pas empêché l’éclosion de Lendl, Becker, Edberg, Willander….
Le palmarès des 3 premiers cités est hors norme par rapport aux autres en grande partie pour des raisons extérieures, tout d’abord ils jouent à fond les 4 tournois du GC ce qui n’était pas la norme à l’époque, ils sont protégés dans les 1er tours….
Pour en revenir à mon début, il y a donc bien un trou « générationnel » et je ne me l’explique pas totalement.
J’ai quelques idées, pistes
* Désintérêt de ce sport chez les jeunes dans les anciens fiefs qui ont donnés nombre de grands joueurs et notamment US et Australie.
* Dirigeants, patrons de tournoi, joueurs qui se sont trouvés des intérêts communs et qui ont déséquilibrés la répartition des gains (même exemple que l’ancienne coupe des clubs champions qui a vu arriver 3, 4 et bientôt 5 équipes des championnats phares fin de la parenthèse footballistique) car aujourd’hui sans staff nombreux autour de vous point de salut
* …
Miami, fin des qualifications et aucun Franco-Belge ne parvient à émerger:
Si Mathias Bourgue a livré un match serré en 3 sets, il a toutefois du s’incliner 4-6;6-4;6-4 face à Frances Tiafoe.
Pour les 2 Belges encore en course, ce fut plus sec:
- Défaite 6-3;6-2 pour Alyson Van Uytvanck face à Kontaveit
- Pour Bemelmans c’est un 7-5;6-1 qui a scellé son match face à Tim Smyczek.
Reste Kirsten Flipkens aujourd’hui, mais dans son cas, c’est déjà le premier tour et en ce moment elle a perdu le premier set 6-3 mais mène 5-3 service à suivre dans le deuxième set.
Après avoir remporté le second set 6-3, Flipkens enchaîne dans le 3ème qu’elle gagne 7-5.
Au deuxième tour, ce sera la Croate Konjuh (29) qu’il faudra affronter.
Sinon, aujourd’hui débute le premier tour chez les hommes tandis qu’il se poursuit chez les femmes.
Au programme du jour des Franco-Belge:
- Nicolas Mahut (ATP 55) – Michael Mmoh (WC- ATP 179)
- Benoît Paire (ATP 39) – Martin Klizan (ATP 61)
- Jérémy Chardy (ATP 77) – Facundo Bagnis (ATP 102)
- Yanina Wickmayer (WTA 67) – Lucie Safarova (WTA 40)
- Alizée Cornet (WTA 44) – Aliaksandra Sasnovich (Q- WTA 120)
- Pauline Parmentier (WTA 57) – Océane Dodin (WTA 59)
C’est très intéressant tout ce que je lis sur le tennis mais c’est une évidence que le vieillissement des sportifs de top niveau est commun à tous les sports… Les deux raisons principales sont :
- la professionalisation du sport et l’encadrement hors normes qui entoure désormais chaque sportif de haut niveau
- et paradoxalement la dimension physique qui devient de plus en plus prépondérante. En effet dans la plupart des sports, l’endurance et la capacité a encaisser et reproduire des efforts longs prime de plus en plus sur l’explosivité et la force brute, le tennis étant le meilleur exemple mais cela marche aussi pour le rugby ou le football. Tout le monde défend, tout le monde cavale… Et le pic des capacités d’ endurance edt plutôt vers 35 ans. Depusi toujours les coureurs de 1500m montent sur 5000 et 10000 en vieillissant car ils n’ont plus l’explosivité nécessaire pour le format court mais sont de plus en plus rompus a l’endurance…idem pour les boxeurs qui montent de catégorie… Ceci bien sur plur rejoindre le post d’elmar, depuisque le sport s’est professionalise un minimum et sue les mecs ne sont plus cuits a 28 ans…
Mais il n’y a jamais eu autant de vieux cyclistes footballeurs rugbymen boxeurs athlètes… Sauf si on remonte avant 1980 la ou la dimension physique générale (explosivité ET endurance) étaient moindres et ou le talent ou l’adresse seuls pouvait vous maintenir tout en haut
Et je vois bien fed paumer contre delpo. Faut pas deconner non plus. Cette periode de l’année me fait d’ailleurs penser a la double défaite de roger contre Canas la gnaque… Des nouvelles de ce toe? M’étonnerait pas qu’il soit dans des affaires louches celui-la… 2007 dix ans déjà… Année sud alericqibe pljr roger qui s’était également fait taper au masters par cette petite brute de Gonzalez… Celui la me manque. Moins sue blake (james I miss you) mais quand même! Quelle tête sympathique! Quel coach! Quel pays! Et quel coup droit!!
Canas est coach (Gulbis un moment, Gabash actuellement). Il a son académie de tennis en Floride…
Je suis là, Cocombre. Ne t’en fais pas.
J’adhère aux ajouts de Nathan sur l’argent en masse qui permet d’avoir autour des tout premiers de vraies entreprises (et même un jet privé pour gommer les pbs de voyage pour certain…) et du Concombre Masqué sur le pic d’endurance autour de 35 (cf disciplines de demi-fond et fond).
Après, pour le trou générationnel, il est patent en termes de chiffres mais c’est aussi peut-être l’histoire de la poule et de l’oeuf. Avec les ultradominants qu’on a actuellement, au nombre de quatre, difficile pour un jeune même talentueux d’aller au bout. Et surtout de s’y maintenir.
Del Potro est passé par le trou de souris une fois à 21 ans (dans un match qu’il aurait vraiment pu perdre) avant d’être rattrapé par les blessures. C’est le seul qui l’a fait. Tsonga a failli le faire à l’OA, ça s’est joué à un match…
Mais c’est vrai Renaud que depuis Murray qu’on a vu arriver jeune et taper Federer puis s’installer durablement dans les 3-4 premiers avant de faire l’effort ultime à 30 ans, depuis lui donc, on n’a vu personne de convaincant pour occuper les premiers plans.
Pouille, peut-être ? Cette année va nous dire s’il confirme le potentiel de joueur dominant ou s’il va rester dans le profil Dimitrov, gros talent, mais second plan.
La conclusion de Renaud au fond n’est guère différente de la nôtre.
Le tennis est à la fois un sport physique d’un côté et de l’autre un sport mental et tactique.
Question physique, cela reste un sport de résistance plus que d’endurance. Certes, il y a des combats de 3 à 5 heures mais avec beaucoup de plages de non activité intense (qui permettent d’ailleurs de beaucoup gamberger) mais c’est un sport qui demande de la réaction, des efforts intenses, relativement brefs. Donc le physique avec l’âge a plutôt tendance à décliner.
Pour l’autre côté : le mental, la tactique, l’expérience, voilà des qualités qui progressent avec l’âge.
Et c’est là où deux phénomènes vont modifier l’équilibre ancien : on progresse dans la connaissance des conditions de l’excellence physique (il ne s’agit plus d s’entraîner n’importe comment, ni de ne faire que s’entraîner) et par ailleurs le tennis est devenu « l’extension même du domaine de la lutte », si je puis dire : de plus en plus d’argent concentré sur des happy fews qui s’entourent d’une véritable équipe de plus en plus nombreuse, chaque membre de l’équipe ayant son domaine d’excellence, avec généralement un coordinateur de tout cela, et de plus en plus experte puisque l’argent permet de s’entourer des meilleurs.
Dès lors, on arrive à la situation suivante : les plus doués sont aussi les plus expérimentés (meilleur mental, meilleure tactique, meilleure attitude vis-à-vis de la victoire comme de la défaite) et ceux aussi qui arrivent d’une part à élever leur physique puis globalement à essayer de faire en sorte de le conserver en dépit des années qui passent.
Et pendant ce temps, les jeunes rament pour rentrer dans les 50, ce qui leur donnera les moyens alors de s’entourer des mêmes experts.
Finalement le meilleur au tennis est bien sûr le champion qui est naturellement au-dessus des très bons mais c’est aussi celui qui a les moyens ainsi que l’intelligence de bien savoir s’entourer pour tenter de maintenir l’avantage concurentiel.
A cet égard, Federer semble le meilleur dans tous les domaines.
Moi qui ne suis pas un fervent des statistiques (car 90 % des statistiques se trompent, elle est pas bonne celle-là, non ? :)), franchement je ne crois pas au trou générationnel au sens de : les jeunes sont moins bons qu’avant, il faut attendre une meilleure fournée. C’est mon côté marxiste, le seul, je pense que les conditions matérielles de la performance explique la situation actuelle.
Tout à fait d’accord. Le vieillissement des champions et des personnes me semble en grande partie liés à une convertibilité plus grande des capitaux détenues (et accumulés) par les meilleurs.
Je crois même que le thème mériterait un article à part entière. Derrière ses pompes et ses traditions, le tennis professionnel est sans doute, en termes purement techniques, un des sports les plus illustratifs du néolibéralisme. Et également les plus inégalitaires, pas seulement en termes de revenus, mais également en termes de rapport à la santé individuelle, de rapport à la sécurité personnelle, etc.
Comme Nathan, je trouve que l’explication « trou générationnel » n’est pas très convaincante d’un point de vue statistique.
Ce qui ressort de nos théories néanmoins, c’est que l’argent, l’expérience et tout ça conforte les plus forts à la base et permet de maintenir l’écart avec les viennent-ensuite. Il devient du coup impossible pour eux de combler cet écart.
Par voie de conséquence, cela signifierait qu’il faudrait attendre la retraite des premiers pour permettre aux suivants (ceux de la génération suivante donc) de prendre ces fameuses premières places (assurant une sorte de rente) et de creuser à leur tour un avantage décisif sur les suivants. On aurait ainsi un circuit tennistique fonctionnant par vagues, avec des générations de sacrifiés au milieu.
Ce sera intéressant de voir donc si ce modèle va se confirmer et se pérenniser.
« L’explication du trou générationnel » n’est pas une explication, mais une tautologie…
Ce qu’il faut, c’est expliquer pourquoi ce constat de trou générationnel : soit comme tu l’a s fait, soit pour d’autres raisons
Autrement dit, avant de dire « les jeunes sont nuls », ce qui est possible, mais pas le plus probable, on faut essayer de comprendre pourquoi.
Une question née de mon post : à part Federer, d’autres top players se baladent-ils dans leur propre avion ? Qui sait cela ?
Je pense que c’est le seul à voyager constamment avec toute sa famille, et pour qui ça vaut le coup à l’année d’avoir son jet. Mais Djoko et Murray louent très très régulièrement des jets privés quand ils vont loin dans un tournoi pour raccourcir le temps de trajet : quand c’est à la dernière minute, le vulgus se retrouve avec des correspondances et des voyages interminables qui empiètent considérablement sur leurs chances de récup. Pour les autres, à part Nadal, ils n’ont pas le budget… Enfin, des fois les richards prennent des gars en stop…
Roger, Djoko, Murray, Nadal utilisent tous des jets privés. Qu’ils en possèdent des parts ou pas est une autre affaire. Mais quand on utilise régulièrement des jets privés, il est (très) rentable de posséder des parts.
Merci à tous les deux pour les réponses.
Il y aurait pu avoir Del Potro sans les blessures. Pas l’ombre d’un doute qu’il avait le profil et notamment la tête qui est le point crucial.
Pas d’accord sur votre analyse sur l’endurance qui prendrait le pas sur l’explosivité en tennis.
Les sports que vous prenez en exemple sont à la base des sports d’endurance.
Au dela de la question d’uniformisation des surfaces quand un McEnroe, Borg débarque, de même pour un Sampras, Becker, Nadal…ils ont immédiatement renversés la table.
Bien entendu je vous rejoins sur la question financière.
Chaque Top player est une petite entreprise….qui connait pas la crise.
Si vous rajoutez la répartition des gains, la protection de 32 têtes de séries l’accès au haut niveau est devenu plus fermé.
La participation de Federer à Miami et son éventuel programme de terre battue a suscité un débat sur lequel j’aimerais revenir, d’autant plus que mon analyse et mon ressenti sont aux antipodes de ceux de la plupart de la communauté 15-lovienne!
Je pense qu’il est naturel de jouer Miami, puis d’enchaîner sur Monte-Carlo, Rome et RG pour la TB.
Physiquement et tennistiquement, jouer Miami c’est la logique pure; Indian Wells et Miami sont les seuls tournois hors GC et Masters Cup qui permettent un jour de repos, quasiment à chaque tour. Le tennis de Federer est on ne peut plus au point, qu’en serait-il dans 6 semaines? Pourquoi prendre de risque de ne pas grappiller quelques et de la confiance supplémentaire. A cet égard, ses déclarations de Mars sont édifiantes car elles martèlent la fin de sa reprise pour Avril: ça veut dire qu’il veut savoir comment il enchaîne les matches et comment son corps y réagit. Le seul bémol de cet enchaînement pourrait être émotionnel, car ces victoires inespérées (Il avait comme objectif raisonnable de viser la 8ème place du classement à l’issue de Wimbledon) doivent provoquer une douce euphorie normalement peu propice à la répétition des exploits.
Quant au programme de TB que je suggère, il me semble pertinent stratégiquement, tactiquement ainsi qu’au quadruple plan comptable, mental, de tableaux et de palmarès.
Pour étayer ma démonstration, je dispose 3 postulats: 1/Federer ambitionne de jouer jusqu’en 2020; 2/Pour 2017, ses principaux concurrents sont les 4 autres joueurs du BIG 5, à savoir Murray, Djokovic, Wawrinka et Nadal, quand bien même d’autres joueurs feront des coups 3/La victoire de RF à IW qui lui donne 1400 points d’avance à la race sur son plus proche concurrent dans une période qui ne lui était plus aussi favorable depuis 2010.
Stratégiquement, il faut essayer de participer à un minimum de grands événements (4GC, 1 Masters, 6/7 M1000) pour retrouver le rythme et ne pas laisser le champ libre aux concurrents. A cet égard, couper 1 semaine après Miami puis se préparer doucement 1 semaine avant Montecarlo paraît faisable. Après Montecarlo, il pourra effectuer une vraie préparation foncière de 3 semaines qui lui sera utile tant pour RG que pour WIM. Il reprendrait à Rome avec toute la fraicheur nécessaire, tout en ayant déjà joué 1 tournoi de TB, c’est parfait.
Tactiquement, le fait que Djokovic et Murray soient forfaits à Miami et probablement à Monte-Carlo (absences également pressenties de Nishikori, Tsonga, Monfils, Sock, DelPotro) peut et doit amener Federer à modifier ses plans, car il ne faut pas laisser un boulevard à Nadal et Wawrinka, en sachant qu’un 1/4 ou une 1/2 à Monte-Carlo sera sans doute plus aisé à obtenir que le même résultat à Madrid ou Rome quand tout le contingent sera de retour.
Enfin, aux plans comptable, mental, de tableaux et de palmarès (les 2 derniers se rejoignant) c’est tout vu. 1/4 ou une 1/2 à Miami suivi de 1/4 ou une 1/2 à Monte-Carlo c’est entre 360 et 720 points à glaner de façon tout à fait réaliste eu égard à l’état de forme de Fed (davantage encore si tout se goupille bien).
En termes de tableaux, ces points glanés devraient assurer un maintien dans le top 8 avant RG (soit la possibilité d’éviter le top 24 avant les 1/8) et accessoirement un probable leadership à la race à cette date.
Tout ceci sera rendu possible grâce à la préservation de la flamme sacrée du joueur. 1 tour par Monte-Carlo et Rome, les 2 seuls M1000 qui manque au palmarès de Roger, quoi de mieux pour maintenir sa motivation et ne pas le griller mentalement à jouer un tournoi sans enjeux.
Il ne faut pas croire que le miracle du retour victorieux après 6 mois de pause est une panacée qu’il faut reproduire à l’envie. A son âge, ce qu’il faut éviter à tout prix, c’est les matchs à répétition sans jours de repos. Monte-Carlo et Rome se jouent dans des plages de repos tout à fait favorable.
Après RG, et suivant les résultats des uns et des autres, il sera bien temps pour Federer de jauger de la pertinence des enchaînements Stuggart-Halle, Canada-Cincinnati et Bâle-Paris ; ce sont les 3 seuls de ce type qu’il pourrait envisager cette année.
J’ai toujours penser que l’avantage comparatif décisif de Federer sur ses pairs résidait dans sa faculté phénoménale à être un gestionnaire (de calendrier, de carrière) hors pair.
Ce n’est pas à 36 ans qu’il va commencer une carrière de tour opérateur merdique !
Tout ce que tu dis se tient assez bien…
Le calendrier que tu proposes n’est pas démentiel pour un pro comme lui. Et je le vois bien essayer, pour le fun, de reproduire les mêmes schémas sur terre que sur dur à savoir, jouer dans le terrain pour couper les trajectoires et jouer les balles à hauteur de hanche en évitant les rallyes.
Pour le dos et les genoux, il est notoire que la terre est moins traumatisante que le dur.
Miami, il y est clairement pour les 1000 points, pour creuser l’écart.
S’il va à MC et que ni Murray ni Nadal n’y sont, il y sera aussi pour la gagne, en position de TS 3 ou 4,avec une chance sur deux d’éviter Nadal avant la finale.
Après, il peut voir venir selon les réactions de son corps à l’issue d’un MS 1000 sur terre battue.
Paru aujourd’hui sur DHNET.BE:
http://www.dhnet.be/sports/tennis/a-pres-de-46-ans-younes-el-aynaoui-ex-14e-mondial-va-retrouver-un-classement-58d2432ccd705cd98e185837
Younes El Aynaoui revient à 46 ans!!
A propos de la longévité dans le tennis, je crois que Borotra a joué un double de coupe Davis en 1947 alors qu’il avait 49 ans.
J’attends une équipe suisse de double Federer/Wawrinka en coupe Davis en 2030.
Borotra a joué à Wimbledon à 65 piges…Je ne déconne pas.
Gerald je pense que la trentaine est fringante
Oups, comment on change le titre…
Ca y est, j’y suis arrivé!!
Les résultats des hommes qui jouaient tous en premier match au premier tour à Miami:
Victoires très facile de Jérémy Chardy (ATP 77) qui balaie Facundo Bagnis sur un double 6-2. Il aura du très lourd au deuxième tour en la personne de Marin Cilic (7 – ATP 9).
A peine plus compliqué pour Nicolas Mahut (ATP 55) qui écarte Michael Mmoh sur un 6-3;6-2 tassé. Il affrontera un autre Américain, à savoir Steve Johnson (23 – ATP 28).
Le troisième mousquetaire gagne lui aussi en 2 sets, même s’il a du batailler un peu plus puisque Martin Klizan s’est incliné 7-6;6-3. Pour lui ce sera Pablo Cuevas (21 – ATP 26) qui l’attend.
Espérons que les résultats soient aussi bon pour nos filles qui jouent plus tard.
Chez les femmes, cela se passe malheureusement moins bien que chez les hommes:
La seule à se qualifier est Pauline Parmentier (WTA 57) qui a balayé Océane Dodin sur le score de 6-2;6-1. Elle devra affronter la Roumaine Timea Babos (24 – WTA 28).
Alizé Cornet s’est battue 3 sets avant de s’incliner 6-4,1-6;6-4 face à Sasnovich.
Et pour Yanina Wickmayer elle quitte ce tournoi au premier tour sur un match en 2 sets serrés (7-6;6-4) face à Safarova, certes mieux classée mais à sa portée néanmoins.
Au programme Franco-Belge du jour, 2 joueurs Français au premier tour et une Belge au deuxième:
- Stéphane Robert (ATP 88) – Thomaz Bellucci (WC – ATP 71)
- Adrian Mannarino (ATP 65) – Benjamin Becker (Q – ATP 163)
- Kirsten Flipkens (WTA 85) – Ana Konjuh (29 – WTA 31)
Au Challenger de Guadalajara, Kimmer Coppejans écarte facilement Igor Sijsling (6-3;6-0). Il affrontera le Bosniaque Mirza Basic en huitième de finale.
Au fond et en relisant le tout j’ai l’impression que nous sommes tous plutôt d’accord avec quelques divergences d’analyses que pas du tout d’accord.
Et là ou on se rejoint le plus (Nathan, Hornais…) c’est sur la partie financière de la chose.
Et pour le coup 100% en accord avec John cela mériterait un article de fond sur la répartition des gains et les conséquences que cela entraîne pour l’éclosion des jeunes pousses.
Dans le même temps, même article il faudrait alors aussi intégrer l’hypothèse de Elmar sur cette question de vague.
Hypothèse car à l’instant ce fameux big 3-4 trust tout depuis presque 15 ans !!!
Pour répondre plus précisément à Elmar si ton hypothèse est la bonne il faudrait alors voir arriver cette fameuse nouvelle génération qui va clore le chapitre Fed-Nad-Djoko et à un degré moindre Murray-Wav et donc empêcher la génération des 25-29 ans actuelles à se faire une place au soleil.
Sauf qu’on n’en voit pas la couleur.
Reste que l’éclosion de Nadal et de Djoko c’était bien à l’époque que vous décrivez tous et qu’ils ont réussi à le faire.
Si ce n’est le début d’un trou je ne sais pas ce que c’est !!!
Tout à fait d’accord avec ton dernier paragraphe. Il y a quand même un vrai problème générationnel. Quand on voit des Nishikori ou des Raonic ils ne manquent pas de moyens et je pense même qu’ils sont pas loin des grosses écuries en terme de staff, de moyens technique etc…. Pourtant ces deux joueurs ne décollent pas.
Il sera intéressant de suivre dans les prochains mois (années ?)l’évolution de jeunes comme Zverev, Thiem ou même Pouille qui semblent également se donner les moyens de leurs ambitions.
Les premiers résultats Franco-Belge de la journée:
Cela passe tout d’abord pour Adrian Mannarino (ATP 65) qui élimine l’Allemand Benjamin Becker sur le score de 7-6;6-3. Il affrontera l’Italien Paolo Lorenzi (32 – ATP 39) au deuxième tour.
Le match de Stéphane Robert n’est prévu qu’aux alentours de 2 h du matin.
Chez les femmes, c’est déjà le second tour et Kirsten Flipkens (WTA 85) réalise un petite perf en sortant la Croate Konjuh (29) en 3 sets (7-6;6-7;6-2). Le prochain tour sera très difficile puisqu’elle rencontrera Dominika Cibulkova (4 – WTA 4) qui mène actuellement 6-3;3-0
Parmi les grosses têtes de série qui débutent leur tournoi aujourd’hui signalons déjà la qualification aisée (6-1;6-3) de Karolina Pliskova (2). A côté de Cibulkova (4), bien partie pour se qualifier, il y aura encore Agnieska Radwanska (5), Garbine Muguruza (6) et Elina Svitolina (9).
Spéciale dédicace à Patricia car vont se suivre aujourd’hui 2, chez les hommes, Hyeon Chung (actuellement 1 set partout face Damir Dzumhur) et Alexander Rublev (contre Florian Mayer).
Et ce sera bien Cibulkova pour Flipkens, elle vient de remporter les second set 6-2.
Chung est bien parti, il mène 5-3 dans le 3ème set, service à suivre.
Hélas Rublev n’est pas encore au niveau d’Alexander qui n’est pas encore top 10, la marche est longue pour les jeunes en ev.
Ca coince pour Chung qui perd au tie-break du 3ème set par contre Rublev passe Florian Mayer à la moulinette 6-1;6-1.
Le match de Stéphane Robert n’a pu débuter à cause des conditions météo et est reporté.
Sur le court, petite surprise avec l’élimination de Svitolina (9), et notons encore Garbine Muguruza (6) qui était menée 6-0;3-2, service à suivre pour Christina Mc Hale!
Au challenger de Guadalajara, fin de parcours pour Kimmer Coppejans qui s’incline sur un double 6-3.
Je regarde Tiafoe, que j’ai jamais vu jouer, et qui va se taper Fed au prochain tour. Question gestuelle, c’est pas tout à fait ça, je trouve. Une sorte de Dolgopolov mal équilibré par moments… C’est pas lui qui va porter la jeune vague au pouvoir.
tu as un problème avec mon chouchou ??? Dolgo est le GOAT caché!
Et que de fautes directes…
Excellent article qui relance une discussion sur un thème que nous avions déjà abordé il y a quelques années.
Je vous redis le point de vue que j’avais alors développé, et qui est assez complémentaire de certains formulés par certains d’entre vous.
Ce qu’on appelle le vieillissement est un retour à la normale.
Le tennis a connu une longue phase de transition, allant grossi modo du milieu des années 1970 au milieu des années 2000.
Cette révolution comporte 2 volets :
- un volet physique avec la préparation scientifique des joueurs progressivement poussée à l’extrême.
Les joueurs deviennent des athlètes incroyables, ultra-rapides, très endurants, très puissants, essayant de jouer tous les coups à fond. Finis les coups d’attente : on tente le coup gagnant quasiment à chaque frappe et les anciens défenseurs sont devenus des attaquants de fond de court. Finie la vie de patachon façon Nastase allant faire la fiesta en boîte de nuit entre 2 matches.
- un volet technique avec l’amélioration des matériels qui leur permet d’envoyer des missiles très liftés (alors qu’avant c’était soit gros missile soit gros lift) et qui leur offre tellement plus de surface de contrôle que la qualité des retours de service a tué le service-volée.
Dans cette transition de rupture technologique qu’a été la période 1974-2005, ce sont les nouveaux joueurs qui introduisent des ruptures dans le jeu :
- la rupture du lift à outrance avec Borg,
- la rupture de la préparation scientifique et de la puissance physique à outrance avec Lendl,
- la rupture du service surpuissant avec Becker, Sampras et Ivanisevic,
- la rupture du coup droit de malade avec Lendl, Becker et Sampras,
- la rupture du tennis ping-pong avec Agassi.
C’est parce qu’il y a eu de telles ruptures qu’on a pu voir des champions extrêmement précoces s’imposer dans les plus grands tournois. Et d’ailleurs en général ces champions précoces avaient une fin de carrière assez précoce.
Quand vous remontez avant 1974, vous ne trouvez pas de profil de champion remportant les plus grands tournois à 18 ou 19 ans, voire à 17 ans, à la seule exception de Rosewall qui remporte Romand Garros à 18 ans (certes en amateur mais toutes choses égales par ailleurs ça se défend).
Tilden commende à remporter des tournois du GC à 27 ans. Et ce n’est pas la 1ère guerre mondiale qui l’a empêché de gagner plus tôt car big Bill n’a jamais été au mobilisé.
Budge commence à gagner en GC à 22 ans.
Et à partir de la seconde guerre mondiale, on a vraiment les pleins effets de la séparation entre amateurs et professionnels interdits de GC. Donc même si on observe les résultats sous les 2 facettes, on voit que :
- Pancho Gonzales n’arrive vraiment à maturité qu’à quasiment 26 ans. Et il reste de facto le meilleur joueur du monde jusqu’à 33 ans (1961), même s’il devient quelque peu intermittent du spectacle tennistique à partir de 1960. A 41 ans, il était encore capable de battre un Laver pourtant au sommet de son art.
- Jack Kramer devient le boss du circuit pro à 27 ans, en 1948. Et il s’arrête à 33 ans en 1954 pour faire tourner le circuit pro juste après que Gonzales l’a supplanté.
- Laver gagné son 1er titre du GC amateur l’année de ses 21 ans et be devient vraiment le boss du tennis mondial côté professionnels qu’à 26 ans (en 1963, les meilleurs pros lui infligent des series de raclées mémorables). Et comme le dit Antoine Laver reste dans le top 4 jusque vers 1974/1975, soit 36/37 ans.
- Rosewall ne devient le boss du tennis pro que quand Gonzalez s’éclipse, soit vers 27 ans, et pour une assez courte période car Laver prend le dessus sur lui dans la seconde moitié de l’année 1964. Et Rosewall reste au top jusqu’à 40 ans, même si en finale de Wimbledon et de l’US Open 1974 Connors lui inflige 2 torgnoles.
- Newcombe gagne ses premiers titres du GC en amateur/semi-pro à 23 ans et n’arrive vraiment à son sommet qu’à 26 ans et ce jusqu’à 31 ans.
- Nastase n’atteint son top qu’à 24-25 ans.
- Ashe n’atteint son top qu’à 25 ans et dispute encore de grands matches jusqu’à 35 ans (la finale du Masters 1978 contre un jeune Mac Enroe qui remporte là son 1er grand titre).
La liste n’est pas exhaustive. Mais on voit bien le contraste avec les 3 décennies des champions très précoces.
Et Federer et Nadal referment la parenthèse de la longue transition physico-technique décrite plus haut.
Et quand il n’y a plus d’innovation susceptible de rendre obsolète les joueurs nés 5 ans plus tôt, eh bien cela nous redonne l’incroyable big 3 (plus que big 4 car il faudrait additionner Wawrinka et Murray pour avoir un 4ème joueur pouvant prétendre à une comparaison pas trop I décente avec Federer, Nadal et Djokovic).
Ces champions là ont la fenêtre de tir historique pour capitaliser à la fois sur leur talent exceptionnel et sur leur expérience exceptionnelle grâce au fait qu’il ne semble pas y avoir en vue de nouvelle percée physique ou technique susceptible de permettre à un nouveau de les éclipser.
Et qu’ils ont d’ailleurs les moyens de susciter eux-mêmes ces évolutions, précédant eux-mêmes sur la durée les percées susceptibles de les dépasser.
Pour ne citer que quelques exemples de cette course à l’armement interne au Big4:
- l’utilisation de traitement à base de cellule souche par Nadal
- le caisson hyperbare de Djokovic
- la pratique double coaching (coach permanent/super coach) par federer et Murray
- le carquois de micro-inventions techniques et tactiques apportées par Federer, essentiellement rendu possible par la longévité et le calendrier allégé du Suisse
- etc.
Merci pour ce super message sur l’histoire du tennis où j’apprends les trajectoires de carrières des grands joueurs pré-Open.
D’ailleurs, pour un sport professionnel « réel » depuis 40 ans seulement, le tennis a eu un succès formidable.
Malheureusement, je n’ai pas grand chose à commenter, n’ayant pas de connaissances à apporter, ni de critiques justifiées à émettre sauf peut-être sur la rupture du tennis ping-pong à la Agassi qui vient à mon sens avant le coup droit surpuissant.
En effet, l’optique de réduire le temps d’organisation de l’adversaire vient avec Agassi tandis que la surpuissance des coups de fonds de court sont pour moi l’apanage du Federer 1ère évolution (le coup droit qui claque de 2004-2006).
Becker finalement était beaucoup plus marquant par son service et son retour de revers.
Pourquoi « réel » depuis seulement 40 ans le tennis professionnel ?
De masse et drainant énormément d’argent depuis 40 ans, là oui je suis d’accord.
Mais Gonzales n’était pas moins professionnel par rapport à Connors que Connors ne l’était par rapport à Federer. Tous étaient des pros faisant avec le contexte socio-économique et les moyens techniques de leur époque.
La même comparaison vaut avec le foot des années 1930, des années 1970 puis des années 2010.
Très intéressants rappels sur les moments privilégiés dans les carrières des joueurs (enfin… qui les connaissait avant que Jérôme ne les donne ?)et sur les ruptures tennistiques (et technologiques).
La rupture Federer en ce début d’année, c’est à son revers qu’il la doit. Quelques données lues sur le site de l’ATP concernant la monte en puissance assez brusque de Federer cette année.
Elles concernent son amélioration en jeux de retour. Alors qu’il est classé 5e au classement des services remportés par ATP Stats LEADERBOARDS, il est 41e pour les jeux de retour. Pas terrible… Et il tombe à la 71 place pour les balles de break converties pendant sa carrière, avec 41.3 % et même 39,5% pour 2016.
A Indian Wells, le pourcentage de balles de break converti est monté à 64 %. Il a eu 22 balles de break, et a eu à négocier 13 premières balles et 9 secondes. Il a eu un taux de 54 % sur les 1ères balles (7/13) et 78 % (7/9) sur les secondes.
L’abandon du retour slicé flottant en revers, qui certes peut gêner certains joueurs grands et constituer une mise en jeu efficace sur herbe, au profit d’un revers agressif qui le place dans le court pour jouer son second coup, ne peut manquer d’être étranger à ce changement, statistiquement très significatif pour le dernier tournoi joué. S’il prolonge la tendance, il va être dur à déloger…
Etonnant ! Rublev dit le James Dean de l’Oural a écrasé Florian Mayer 1 et 1. A-t-il été étincelant ou Mayer inexistant ?
Programme des Franco-Belges ce jour à Miami:
Homme premier tour (reporté à cause de la météo):
- Stéphane Robert (ATP 88) – Thomaz Bellucci (WC – ATP 71)
Homme deuxième tour:
- Nicolas Mahut (ATP 55) – Steve Johnson (23 – ATP 28)
- Jérémy Chardy (ATP 77) – Marin Cilic (7 – ATP 9)
- Lucas Pouille (11 – ATP 15) – Donald Young (ATP 51)
- Benoit Paire (ATP 39) – Pablo Cuevas (21 – ATP 26)
- Gilles Simon (20 – ATP 25) – Jan Lennard Struff (ATP 63)
Femme deuxième tour:
- Kristina Mladenovic (22 – WTA 18) – Patricia Tig (WTA 95)
- Caroline Garcia (21 – WTA 23) – Shuai Peng (WTA 43)
- Pauline Parmentier (WTA 57) – Timea Babos (24 – WTA 27)
Du côté des cadors, signalons les entrées en lice de Nishikori (2), Raonic (3), Nadal (5), Cilic (7) et Dimitrov (9) chez les hommes et la fin du match (mal embarqué) de Muguruza (6) et les débuts de Kerber (1), Halep (3), Kouznetsova (7), Keys (8) et Konta (10)
-
Les résultats de la nuit:
1er tour:
Déjà fini pour Stéphane Robert qui s’incline 7-6;6-2.
2ème tour:
- Nicolas Mahut S’impose en 3 sets dans un match serré (6-4;5-7;6-4). Au 3ème tour, il rencontrera Guido Pella (ATP 158) qui a réussi l’exploit de sortir Grigor Dimitrov (9).
- Jérémy Chardy, qui avait assez mal débuté la saison, réussit ici une énorme perf en sortant le Croate Cilic (7) en 3 sets (6-4;2-6;6-3). C’est l’Italien Fabio Fognini (ATP 40) qui l’attend pour le prochain tour.
- Grosse déception par contre pour Lucas Pouille (11) qui est sorti 6-2;6-4 par Donald Young.
- Benoît Paire sort quant à lui Pablo Cuevas (21) en 2 sets, se payant même le luxe d’infliger un 6-0 dans le 2ème set (7-5;6-0).
-La seconde surprise de la soirée côté français est le score de 6-1;6-1 qui scelle la défaite de Gilles Simon (20) face à Jan Lennard Struff
Chez les femmes:
- Kristina Mladenovic (22) est éliminée de façon surprenante par Patricia Tig (7-6;6-2). Peut-être un coup de mou après son excellent début se saison?
- Pour Caroline Garcia, élimination aussi mais sur un score encore plus sévère : 6-4;6-0 pour Shuai Peng!
- Pauline Parmentier sauve l’honneur en s’imposant 6-7;6-2;6-0 sur Timea Babos. C’est la Britannique Konta (10 – WTA 11) qui l’attend au prochain tour.
Chez les cadors, ça passe facilement pour Nishikori (2), Raonic (3) et Nadal (5) tandis que cela coince pour Cilic (7) et Dimitrov (9). Chez les femmes, Garbine Muguruza (6) rétablit la situation mal embarquée. Pour Kerber (1), Halep (3), Kouznetsova (7), Keys (8) et Konta (10) le tournoi continue même si pour Svetlana et Johanna, il aura fallu batailler 3 sets.
Incroyable, la Floride :
http://www.atpworldtour.com/en/news/iguana-stops-play-miami-open-2017
Programme de la journée à Miami:
Chez les hommes, c’est la fin du 2ème tour:
- David Goffin (8 – ATP 12) – Darian King (Q- ATP 121)
- Adrian Mannarino (ATP 65) – Paolo Lorenzi (32 – ATP 37)
Chez les femmes, c’est déjà le début du 3ème tour:
- Kirsten Flipkens (WTA 85) – Dominika Cibulkova (4 – WTA 4)
Au niveau des hommes ce sera l’entrée en compétition de Wawrinka (1),Federer (4), Thiem (6), Goffin (8) et Berdych (10). Côté femme nous aurons au programme Karolina Pliskova (2), Cibulkova (4), Agnieska Radwanska (5), Muguruza (6).
Dimitrov déçoit après un début d’année solide. Pella n’est pas normalement de son calibre. Mais de quel calibre est au juste Dimitrov, finalement ?
Simon est dans la nasse. Rattrapé par l’âge ? Le tennis qu’il pratique suppose des placements parfaits, un timing au top, faute de quoi les fautes directes arrivent, les défenses sont moins efficaces, les passings dans le filet. Mauvais début de saison… on verra la suite.
Robredo a passé son premier tour. Robredo ! La trentaine passée largement et fringante encore.
« Dimitrov déçoit », pléonasme.
Certes…
Grrr…igor. Fuckov! (Oui, je maîtrise les jurons bulgares). Sofia 2017 n’est pas ton Roland 2016, pas l’apogée de ta carrière. L’objectif, c’est Wimbledon!
« Dans la nature, le phasme a des ennemis. Les oiseaux adorent manger les phasmes. Quand le phasme voit un oiseau, il a peur, il replie ses pattes le long de son corps et se laisse tomber. On dirait une vraie brindille. Il fait le mort ».
Simon a t-il eu peur ? Struff est-il un aigle du tennis ? La brindilel va-t-elle se reprendre. 1 et 1, c’est dur tout de même pour le plus intelligent de nos joueurs.
Oui mais ça va bien avec ses jambes
Quant à Pouille, c’est à peine mieux, because 2 sets secs pris face à « l’adversaire de Robredo », ça la fout mal pour un joueur qu’on nous vend comme un futur top 5.
Heureusement qu’il y a Mahut pour relever le niveau côté français.
Même Paire fait mieux que Pouille et Simon ! (où va-t-on ?)