La campagne de Coupe Davis 2014 de la Suisse a débuté en septembre… 2013, à Neuchâtel, lors d’un barrage de relégation face à l’Équateur. Sans Roger Federer. Marco Chiudinelli et Michael Lammer, les habituels coupeurs de citrons du groupe, ont alors parfaitement épaulé Stanislas Wawrinka pour assurer le maintien de la Suisse parmi l’élite mondiale. En route vers un Saladier d’argent auquel les deux hommes auront encore contribué de manière décisive au premier tour, en Serbie, avant de rentrer dans l’ombre des géants de Bâle et Lausanne. Le numéro 4 de l’équipe, Michael Lammer, raconte « son » année de Coupe Davis, lui qui promènera, dès janvier, son statut de vainqueur du Saladier d’argent à l’échelon Future. A moins qu’il ne décide de raccrocher : à bientôt 33 ans, le Zurichois, 150e mondial en 2009, 534e aujourd’hui, songe à quitter la scène professionnelle sur ce coup d’éclat.
1992, Rosset, Hlasek, Fort Worth…
« J’avais dix ans lorsque la Suisse s’est qualifiée pour la première finale de Coupe Davis de son histoire, en 1992, mais je comprenais qu’il se passait quelque chose d’extraordinaire. En Suisse, tout le monde se rappelle où il était et ce qu’il faisait le week-end de la finale, même si ç’avait finalement été assez difficile de suivre les matchs en eux-mêmes à cause du décalage horaire. Par rapport à l’heure de Fort Worth, cela revenait chez nous à suivre les parties en pleine nuit. Moi, j’étais sur un tournoi de jeunes et je sentais bien que ça occupait l’attention de tout le monde autour de moi. 1992 est une date forte pour le sport suisse : tout à coup, la Suisse gagnait ailleurs qu’en sports d’hiver. Notre petit pays était en finale de Coupe Davis, et on allait jouer une espèce d’équipe de rêve américaine avec Agassi, Sampras, Courier, McEnroe… Marc Rosset et Jakob Hlasek ont vraiment ouvert une porte. Ensemble cette année-là, ils avaient déjà gagné Roland-Garros en double, puis Marc est devenu champion olympique à Barcelone en simple. Tout ça avait déjà eu beaucoup de résonance. On a perdu cette finale de Coupe Davis, mais quelque chose est né cette année-là, un rêve suisse de gagner un jour cette compétition. Je ne sais pas s’il y a beaucoup de pays qui ont un feeling aussi fort avec la Coupe Davis… vous peut-être, les Français ? »
Des barrages ordinaires au titre suprême
« C’est vrai que nous avons passé plusieurs années à jouer les play-offs pour ne pas redescendre en deuxième division, et là nous nous retrouvons à gagner la Coupe Davis dès la première année où ce groupe passe les quarts. Ce qui a changé ? Principalement, le fait que Roger ait fait de la Coupe Davis un objectif tout au long de la saison. Stan, pour nous ça n’a rien d’une surprise de le voir capable de jouer à ce niveau-là. On sait depuis longtemps qu’il a ce tennis dans la raquette. Mais que Roger soit présent avec nous dès le premier tour, ça, cela change énormément de choses. Roger n’a pas toujours joué la Coupe Davis ces dernières années, mais quand il vient, on sait qu’il s’investit toujours à fond. En Suisse, nous n’avons que deux joueurs au top niveau mondial. Dès qu’il en manque un, ça complique énormément les choses, même si nous, derrière, on tente de faire le maximum avec Marco (Chiudinelli). Mais c’est évident qu’on a besoin de nos deux atouts pour prétendre gagner des matchs dans le Groupe mondial. Et puisque cette année ils ont joué toutes les rencontres, ça changeait tout… »
Le barrage de relégation fin 2013 : la première marche
« Notre parcours vers la victoire en Coupe Davis débute là, quelque part : on joue l’Équateur à la maison en barrages l’an dernier, un match que l’on n’a pas le droit de perdre. Stan venait de faire demie à l’US Open, et personne n’aurait compris que l’on retombe en deuxième division au moment où la Suisse plaçait pour la première fois deux joueurs dans le Top 10. Roger n’étant pas là, c’était donc à Marco et moi d’aider Stan. C’est notre rôle dans cette équipe : épauler autant que possible nos deux meilleurs joueurs, et tenter de les suppléer si ça devient nécessaire. Marco est monté plus haut que moi en simple (52e contre 150e), mais en double on se complète bien : on a le même âge, on se connaît depuis très longtemps, on a même gagné un tournoi ATP ensemble à Gstaadt, il y a quelques années. Nous ne sommes pas des spécialistes de double mais, en Coupe Davis, c’est dans cet exercice que se trouve notre apport principal. Le double est le point faible de la Suisse depuis longtemps et c’est là-dessus qu’avec Marco on peut apporter notre pierre à l’édifice : en se dépouillant le samedi si on nous le demande. Au-delà du résultat, c’est toujours bien si on peut permettre à Roger et à Stan d’avoir un jour de repos entre les simples. Et en plus, il s’avère que nous avons réussi plusieurs fois à gagner ce double, alors que nous n’étions pas favoris. Nous avons au moins permis à Sev (Luthi) d’avoir plusieurs options en double, selon les circonstances… Contre l’Équateur, avec Marco qui a gagné son simple et moi le double avec Stan, on a su se rendre le week-end facile, dans un match où, même sans Roger, personne n’aurait compris que l’on perde. »
3 doubles à enjeu disputés en Coupe Davis, 3 succès… et 3 qualifications suisses : la double Lam(m)e(r)
« C’est ce que je disais : le double en Coupe Davis nivelle un peu les valeurs. A part les frères Bryan, on y croise peu de paires qui jouent ensemble à l’année sur le Tour. Ce sont le plus souvent des paires de circonstances. Du coup, c’est un point plus aléatoire, on ne sait jamais qui va jouer, ni ce qui va se passer… Moi j’ai gagné mes trois matchs avec trois partenaires différents : Yves Allegro, Stan et Marco, toujours dans des matchs difficiles, où aucune équipe ne domine vraiment et où l’avantage change souvent de camp. Un double en Coupe Davis, c’est très particulier à cause du manque d’automatismes de la plupart des équipes. Du coup, même sans être des spécialistes, Marco ou moi pouvons apporter quelque chose. Et là, si notre équipe commence à gagner aussi ses doubles, ça devient très dur pour les adversaires (sourire)… Je suis particulièrement fier de ce que nous avons fait au premier tour avec Marco, en battant Zimonjic et Krajinovic en Serbie. On menait déjà deux points à zéro, mais Stan était revenu épuisé de l’Open d’Australie et il nous a demandé de tout faire pour lui éviter de revenir sur le court le dimanche. On ne s’en est pas mal sortis, je crois ! »
L’esprit d’équipe et le choix – enfin – clair de Federer
« Il y a toujours eu une bonne ambiance entre nous, au sein de l’équipe. Nous sommes tous des amis, et nous connaissons tous Roger depuis assez longtemps pour comprendre ses choix de se consacrer à sa carrière individuelle de temps à autre. Mais cette année, ça a peut-être encore plus resserré les liens de savoir qu’il avait décidé de faire toute la campagne à nos côtés. D’un sens ou dans l’autre, qu’il vienne ou qu’il ne vienne pas, c’était bien d’être fixés, de savoir ce qu’il désirait faire. Cette année peut-être plus encore qu’avant, nous avons formé une équipe et, avec la réussite rencontrée au fil des matchs, nous avons passé plus de temps ensemble que jamais. Moi, je ne suis pas un rêveur. Je sais quelle est ma place du moment où des références mondiales comme Roger et Stan sont là. Les rôles sont clairs. Mais faire tout ce que je peux en tant que sparring pour les préparer aux simples, les encourager sur le banc, m’entraîner dur pour permettre à Sev d’avoir une autre option en double… Même numéro 4 de l’équipe, je peux encore peser sur toutes ces petites choses-là. Les semaines avant la finale, nous avons joué trois tournois de suite en double, avec Marco. Pas pour réclamer une place sur le terrain, mais pour être prêts si Sev nous le demandait. Jusqu’au vendredi soir de la finale, on s’est vraiment entraînés dur, et nous étions prêts à aller sur le court le samedi si c’était l’intérêt de l’équipe. Je crois aux détails qui font basculer un match, surtout en Coupe Davis. Et malgré le problème de dos de Roger au Masters, j’étais convaincu que nous avions bien préparé la finale. C’est facile à dire après, mais avec deux grands pros comme Roger et Stan, j’étais persuadé que nous allions gagner cette finale. »
L’apothéose des trentenaires
« La Coupe Davis était la plus grande échéance de ma carrière. J’ai eu une chance énorme d’avoir fait partie de ce beau groupe et d’avoir pu toucher la victoire dans une grande compétition. C’était ma seule chance de remporter une compétition mythique du tennis. Depuis deux ans, la Coupe Davis était devenue ma principale motivation pour continuer à jouer, même à 32 ans, même sur le circuit Futures, même 500e mondial… A titre individuel, c’est la plus belle chose que je pouvais espérer, et à titre collectif, c’est la récompense d’une longue et belle aventure. Roger, Marco, Séverin… On se connaît tous depuis très longtemps, depuis bien avant la Coupe Davis. 2014 était peut-être l’année ou jamais pour nous de gagner cette compétition… et peut-être même pour la Suisse. Avec Roger, Marco ou Stéphane Bohli, nous avons été plusieurs de la même génération à monter plus ou moins jusqu’au Top 100. Stan est arrivé peu de temps après nous, mais depuis… On verra si des jeunes prennent la suite. Aujourd’hui, à part Stan nous avons tous largement passé les trente ans. Roger et Stan sont exceptionnels, mais j’espère qu’une relève percera pour au moins perpétuer la tradition de joueurs suisses dans le Top 100. »
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Sympa l’interview ! Bravo.
Superbe interview ! Merci Guillaume. Beau travail.
Je mets en lien une de son coéquipier de double trouvée via Twitter
http://www.tennisleader.fr/coupe-davis/chiudinelli-cette-victoire-ete-incroyable
Elle est pas mal non plus celle de Chiudinelli..unbon complément. Domage que ni l’un, ni l’autre ne parlent de David Mc Phearson..
Belle interview.
Plus aucune allusion à Klaaxonnen. Celui-là il est persona non grata maintenant on dirait.
Vraiment super cette interview de Lammer, un récit plutot qu’une interview puisqu’il n’y a pas de questions ou qu’elles n’apparaissent pas, ce qui n’enleve rien…
Ce récit-interview a t il été publié ailleurs ou est ce uniquement pour nous ? Merci en tout cas.
J’ai lu que Roger aurait fait cadeau de son chèque lié à la CD, la finale ou la campagne ?, à ses coéquipiers et au staff. Si c’est vrai, c’est sympa et mérité pour Lammer et Chiudinelli qui sont évidemment tres loin de rouler sur l’or…C’est fantastique qu’il ait pu mettre son nom sur le socle du trophée, l’ami Lammer…
Tu me donnes presque honte de n’avoir pas fait apparaître son nom dans mon tableau de résumé de l’ère open.
En fait je n’y mets que ceux qui ont apporté au moins 1 point, or Lammer et Chiudinelli n’en ont apporté que 0.5 chacun.
C’est une exclusivité 15lt. Si tu la retrouves ailleurs, il y a forcément du plagiat dans l’air
Super récit de Lammer! Humble et touchant. J’aime beaucoup.
Ayant accès à la presse suisse, j’avais déjà eu l’occasion de lire des propos de Chiudi et de Lammer allant dans le même sens. Des gars simples, potes de Roger depuis très longtemps, dont le quotidien est à des années-lumière de lui, forcément.
Les gars ne sont pas dans la com° permanante comme peuvent l’être les cadors, ce qui rend leurs propos frais et scincères.
Ye. C’est pour ça que j’adore lire les interviews, témoignages … des joueurs de l’ombre, qui n’ont pas cette pression de la com’ abrutissante. C’est pas si dur que ça à trouver en plus, que ce soit des joueurs français ou non.
C’est un article très intéressant sur ce qui est à l’oeuvre dans une équipe de Coupe Davis qui veut gagner. A méditer par les membres de notre Equipe de France…
Est-ce que quelqu’un a un lien sur quelque chose d’intéressant concernant Severin Luthi svp ?
Voilà un capitaine d’équipe qui, s’il avait été sur la chaise d’en face au cours de la finale, en aurait pris plein la figure (absence apparente de leadership).
Je connais mal cette personne qui paraît insipide, même s’il s’écrit ici ou là qu’il est plein de qualités.
Il ne s’exprime pour ainsi dire jamais dans la presse, même suisse. On en a un peu parlé par ici avant et après la finale, mais c’est à peu près tout.
Il s’en est pris aussi pas mal dans la poire à cause de son absence de charisme, mais apparemment, il apporte beaucoup aux joueurs. Fed l’a quand même choisi comme coach et ça fait belle lurette que ça dure. Et Stan ne tarit pas d’éloge sur lui non plus.
Et j’ai vu aussi Rosset prendre publiquement plusieurs fois sa défense, alors même qu’il avait mal vécu son remplacement comme capitaine de l’équipe à l’époque.
J’en conclus que c’est un coach de l’ombre, un mec qui ne fait pas dans la com’ mais qui s’avère efficace.
Ouep ça m’intéresse aussi ! Je connais extrêmement peu le personnage (je ne sais même pas s’il a un niveau de tennis lui-même correct, c’est dire). Ah je vois sur le site de l’atp qu’il a été 622ème en 1995, il doit donc savoir tenir une raquette ! 520 dollars de prize money, simple et double combinés ^^.
J’avais mis un lien très intéressant sur lui sur l’un des articles sur la coupe Davis. Je vais essayer de le retrouver.
Mercui, super interview. J’ai apprécié aussi celle de Chiudinelli.
Un grand merci Guillaume pour cet itw !
Concernant Mac Pherson, je reposte ça pour ceux qui ne l’auraient pas lu
http://www.20min.ch/ro/sports/dossier/coupedavis/story/17759194
L’article sur Lüthi que j’ai retrouvé . Je trouve qu’il permet de très bien comprendre son fonctionnement et l’intérêt que lui trouvent les joueurs alors qu’il est tant moqué et surtout ignoré des médias
http://www.bilan.ch/entreprises-plus-de-redaction/severin-luthi-dix-lecons-de-management
merci!
« Ou comment joindre Lüthi à l’agréable » ils l’ont faite
« alors qu’il est tant moqué et surtout ignoré des médias »
Et le faux Marc Rosset n’est pas en reste (même si je savoure souvent ses billets d’humeur). Il attribue d’ailleurs la victoire suisse aux seuls Stan et Roger. Lammer, Chiundi dont il se moque souvent n’ont pas vraiment eu droit à leurs éloges. Quant au fameux Luthi, il le considère au mieux comme un Quasimodo auquel on laisse le droit de sonner les cloches 4 fois l’an.
Et merci Guillaume pour cet article. Je n’ai malheureusement pas toujours le temps de passer et de saluer la qualité des écrits (articles comme commentaires) que l’on peut lire ici. C’est toujours impressionnant. 15 love est certainement déjà devenu LA référence pour tous les fans de tennis. (moins pour ceux de Rafa qui trouvent cependant un ardent défenseur en la personne de notre Coach Kevinovitch, très souvent pertinent. Le coeur et la raison peuvent cohabiter mes frères… enfin, je le pense). Bref, merci pour tout.
Merci m’dame.
Mouraglouglou, chevalier blanc du tennis français
C’est un peu ça, oui. A la fois Gandhi et Superman.
Ou sinon, Yannick Cochennec vient de me le vendre comme « le Bollettieri des temps nouveaux ». Chic.
Il ne perd pas une occasion celui-là!
Cela dit, la fédé serait bien bête de ne pas profiter de sa thune. Il a des moyens presque illimités et visiblement, ça ne le dérange pas trop d’en perdre si par ailleurs cela assoit sa renommée. (Si ça se trouve, c’est lui qui paie Serena hé hé). Bref, la FFT aurait tout à y gagner à mon sens.
Il ne dit nulle part que tout ça serait gratuit….
Pour sa 2è proposition, il s’agit tout simplement pour la fédé de financer les jeunes prometteurs pour qu’ils s’entraînent chez lui – à ses tarifs. Plus de sous pour Glouglou.
Pour la dernière, il s’agit de financer des tournois dans la région où il bosse (il profite du rayonnement et y envoie les gens à moindre frais). Ca ne lui coûte pas un rond.
Pour la 3è, faire intervenir des coaches familiers du haut niveau dans la formation des entraîneurs, inutile de dire qu’il se voit comme le candidat idéal… Ca se paye très grassement les formateurs quand ce sont des consultants extérieurs réputés. Comme tous les commerçants, il peut évidemment proposer une démo gratuite, mais il ne faut pas rêver.
La seule proposition pour laquelle ses moyens financiers pourraient être mis à contribution, c’est « je mets ma structure à disposition pour l’entraînement des jeunes joueurs et du haut niveau ».
Il est néanmoins évident qu’il doit rentabiliser ses installations grandioses ; il ne pourra se permettre de mettre à disposition gratuitement les cours et les installations physiques s’il a des clients privés en concurrence. Il prévoit certainement une occupation des lieux qui ne soit pas blindée les premières années vu le gigantisme. L’idée est sans doute de faire un produit d’appel pour la fédé le temps que ça se remplisse, en espérant que les espoirs découverts par leurs bons soins et les joueurs de haut niveau soient un argument pour attirer des clients privés (« ils utilisent nos installations » « des partenaires d’entraînement de haut niveau »). On va dire que celle-là est du win-win (surtout pour lui) pendant quelques années.
En tous cas ça ne lui coûtera pas un radis.
On a bien compris la même chose.
Je me suis toujours demandé comment Mouratoglou avait pu financé et rentabilisé l’usine à gaz de Thiverval quand on sait que, mis à part Bagdhatis, aucun jeune joueur détecté et formé par la glouglou Academy n’a atteint le très haut niveau (les 50 premiers) pour permettre de rentabiliser les investissements passés. Le modèle Bollettieri, on sait comment ça marche ou comment ça marchait, c’était 99,9 % des centaines de jeunes entraînés qui finançaient le 0,1 % de jeunes avec un avenir professionnel.
financer et rentabiliser, c’est mieux !
Le père de Moratoglou a fait fortune dans l’éolien grace à EDF en particulier. Il est milliardaire ou dispose a minima de plusieurs centaines de millions. Je crois qu’il a financé les investissements du fils. La boite du fils est financièrement équilibrée mais quand les investissements sont deja payés, c’est pas la memechose…
Certes, mais… Il y a les investissements et puis les dépenses de fonctionnement. Et les dépenses de fonctionnement dans ce genre de structure, ce n’est pas rien : l’hébergement, les frais de restauration, de scolarité, les soins médicaux et de kiné, les entraîneurs et les préparateurs physiques, les préparateurs mentaux, les binômes avec des coachs prestigieux (anciens grands joueurs) dont a bénéficié Dimitrov par exemple (je ne parle pas des joueurs qui gagnent déjà leur vie sur le circuit et qui peuvent eux-mêmes financer cette « aide » spéciale), les autres frais courants, les charges sociales, les impôts et taxes divers… cela coûte une fortune un centre d’entraînement pour les jeunes qui a priori ne rapportent rien. C’est pour ça que la FFT est un centre de formation extraordinaire. C’est parce qu’elle n’a pas d’objectif de rentabilité et qu’elle est financée par la manne de Roland Garros et de Bercy dans une moindre mesure.
Quelles sont les sources de financement possibles ?
Les parents peuvent contribuer. Mais il n’y a pas de raison que les enfants les plus doués aient naturellement les parents les plus fortunés.
Il y a les sponsors qui peuvent mettre un peu la main à la poche en nature (raquettes, balles, tenues…) ou en argent. Mais enfin, il ne faut pas se leurrer, les jeunes inconnus ne sont pas de grands vecteurs d’image.
Il y a les revenus ultérieurs que peuvent rapporter les jeunes formés quand ils commencent à gagner sur le circuit et à devenir des vecteurs d’image. Mais cet investissement très long, minimum de 10 à 15 ans. Et il en faut beaucoup qui réussissent. Or de jeunes formés à l’Academy et qui ont pu rapporter, je n’en vois pas beaucoup (mis à part Baghdatis et Dimitrov). Sans compter que cela ne peut durer qu’un temps sauf à concevoir des contrats léonins sur des joueurs ad vitam aeternam.
A mon avis, compte tenu de l’ampleur de la structure existante, je ne parle pas de la nouvelle pharaonique, je pense que l’Academy est en déficit opérationnel.
Un déficit cela ne peut durer qu’un temps.
Sauf si la structure a pour vocation à être déficitaire pour diminuer les bénéfices imposables d’une holding à un autre niveau.
Ou sauf à n’être pas en déficit, comme je pense qu’elle l’est. Mais alors comment fait-il ?
Tout cela est bien curieux.
Tous les participants paient à ce que j’ai lu..
Entre temps, suis allé vérifier sur des sites spécialisés grand public. C’est un peu compliqué parce qu’il y a une myriade de sociétés.
Si on prend celle qui correspond à la Mouratoglou Academy (TETC) qui est une SA, cela semble corroborer le raisonnement précédent.
De 2007 à 2011, il n’y a pas les bilans après 2011, mais les chiffres sont mauvais : un chiffres d’affaires sans réel croissance (de 2,1 M€ en 2007 à 3 M€ en 2011), des pertes toujours supérieures aux CA, 20 M€ de pertes sur la période, des fonds propres négatifs, des dettes à plus de 20 M€ dont 19 de dettes financières…
C’est une situation a priori pas très bonne (je dis bien a priori parce que c’est quand même le lancement d’une société) sauf si quelqu’un se porte caution ou éponge d’une façon ou d’une autre.
Peut-être que Mouratoglou est compétent en tennis mais en termes de gestion, cela interroge pour quelqu’un qui veut proposer une ouverture vers un modèle alternatif. Ou alors, il y a des données qui nous échappent.
C’est même uns situation extrèmement mauvaise..Totalement non viable sa boite, sauf à ce que papa réinjecte du pognon en permanence..
On peut penser que ces données financières corroborent le dernier paragraphe de Patricia.
Dans sa nouvelle structure encore plus lourde financièrement, il va avoir besoin de la FFT pour amortir une partie des frais fixes. Un deal intéressant pour lui en termes d’image (pépinière de talents) et d’allègement des coûts qui sera présenté, avec sa faconde naturelle, comme le nouveau « modèle Mouratoglou ».
Au train des pertes annuelles, la tennis academy a couté la bagatelle de 30 millions d’euros. Je ne parle pas du projet Sophia Antipolis dont on dit qu’il coûterait environ 60 millions d’euros (uniquement pour les investissements).
Tout ceci éclaire curieusement le discours du self made man, du gars qui a réussi contre la Fédération plan plan qui n’est que routine, habitude, non ouverture sur l’extérieur et qui se fait l’apôtre d’une philosophie du « si tu veux, tu peux », « éduquer pour gagner » (il faut le lire, pour le croire), etc… Glouglou sans un radis, ça serait qui ?
Ca c’est le verre à moitié vide. Le verre à moitié plein voit un gars tellement passionné qu’il estpprêt à verser des millions en pure perte pour faire éclore des talents. La Fédé a certainement à y gagner à collaborer avec un mec comme ça.
quels talents ?
Je reformule: pour tenter de faire éclore des talents. Ce qui est encore plus fou.
Vu comme ça, profitons de Mouratoglou, l’énergie nouvelle du tennis, pourquoi pas.
Interview de Goffin où on apprend pas grand chose mais pas inintéressante non plus
https://www.facebook.com/video.php?v=803694996359259&set=vb.346831302045633&type=2&theater
N’ayant vraiment pas mieux à faire dans un hôtel pourri, j’ai regardé en stream la journée de l’IPTL. Sur le plan tennis, rien à en dire, des parties sympas, on s’amuse. Surtout Fed, qui a fait le spectacle 6/0 en double messieurs, 6.1 en mixte, puis en simple 6/4 sur Berdych. Il était très primesautier, mal nulle part apparemment. Et s’est amusé tout au long de l’heure et quelque qu’il a dû passer puis sur le banc.
Pas le cas de Tsonga qui rumine sur les courts, a dû enchainer un simple avec Cilic et un double messieurs, pas un sourire mais un front bas et des gestes d’énervement et a fini avec de la glace sur le poignet…
Pas de surprise, la star globale c’est bien Fed, pas encore Nole : l’ovation quand il a pris la raquette et sur tous les premiers jeux, c’était quelque chose. Et sur chaque point du Suisse. Quelques cris et Nole au début puis, plus grand chose pour le fêter.
Mais cela ne nous apprend rien que nous ne savions déjà.
Sampras accuse pas mal l’âge, il semblerait.
L’an passé Fed a eu droit à une standing ovation de plus d’une minute après la finale (perdue) de Bâle. Vu son année un peu pourrie, il y avait une ambiance de « on le voit peut-être jouer pour la dernière fois ».
Evidement c’était chez lui, mais je me disais à cette occasion que s’il annonce la fin de sa carrière « à l’avance » en jouant ses derniers tournois en connaissance de cause, ça va faire du barrouf lors de ses derniers match.
Il y a quelque chose avec Fed qu’il n’y aura jamais avec Djoko, malgré les talents et le charisme du serbe.
Ce truc d’IPTL, ça me rappelle les colos, avec la chambre des déconneurs sympas, là où tout le monde voudrait être (les Indian Aces, avec Monfils et Fed, les deux stars du truc si je comprends bien), et les chambres avec les relous, qui tirent la gueule d’être ensemble mais dont personne n’aurait voulu ailleurs de toutes façons (Tsonga).
Excellent!
Haha ouais. C’est sûr qu’un mec comme Monfils est clairement le 2ème meilleur client derrière Roger pour une « compétition » du genre. Quand on voit sa réelle implication également en CD quelques jours avant, on se dit que c’est vraiment un sacré phénomène.
Cette 1ère édition, très décriée (par moi le premier), a l’air d’être un succès pour l’instant … ça ne fait pas que des heureux : http://www.tennisactu.net/news-fft-gilbert-ysern-s-inquiete-du-succes-de-l-iptl-iptl-ysern-fft-34579.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=facebook
Un mot sur ces fameuses nouvelles règles. Alors le premier truc à dire, c’est que ça fait 20 ans qu’on en parle, il y a eu des tests menés, notamment dans les interclubs, et résultat des course, ça n’a encore jamais percé.
Autant la suppression du let ne me paraît guère qu’anecdotique (Antoine nous prouvera que non) autant les autres propositions dénatureraient complètement le jeu. Je ne vois aucun joueur qui soutiendrait l’idée de sets en 4 jeu ou du no-ad.
Alors bien sûr, le volley, le bad et le ping ont fait leur révolution du décompte des points pour se rendre plus attractif, plus nerveux, plus télégenique, mais la grande force du tennis a toujours été sa dramaturgie. Supprimer l’avantage, c’est raccourcir le format pour permettre de diffuser Derrick à l’heure, mais c’est surtout supprimer la tension inégalable que procure ce sport (et qui lui permet des pics d’audience aux moments chauds).
La suppression du let ne semble pas poser de problème.
Pour la ad, vous évoquez le volley, qui l’a supprimé. Est-ce que la tension a baissé pour autant ?
Je n’ai pas la réponse, mais s’agissant du tennis, pourquoi ne pas imaginer que le tension se reportera à un autre moment du set si on change le format ? A voir. Il y a eu des tests dans des matchs à enjeu ? Pas probants ?
Après l’idée de changer les règles pour « diffuser Derrick à l’heure » est assez pénible en tant que telle.
Le Volley m’emmerde depuis les nouvelles règles, mais bon, je suis peut-être pas le public-cible. Quand une équipe à x balles de set ou de match, on sait que c’est fini. Avec l’ancien système, c’était moins le cas.
Pareil au bad, d’ailleurs.
Dans le fond, seules les nouvelles règles du ping me paraissent intéressantes: les sets devenus plus courts permettent de clore rapidement la page lorsque c’est à sens unique et de remettre du suspens ensuite au début du set suivant.
Le set en 4 jeux, je trouve ça con, mais je pense que ça ne changerait pas fondamentalement l’esprit du jeu. Au contraire du no-ad.
Entièrement d’accord. Le no ad est une hérésie, on peut le voir en double.
Tout pareil. La dramaturgie est concentrée dans ces jeux disputés qu’il ne faut surtout pas perdre. Quant au raccourcissement général, nous qui râlons sur la domination du tennis-athlétisme, nous devrions nous en réjouir, non?
Non. Comme l’a explique Oluive plus loin, ce raccourcissement présente le risque de ne faire qu’
asseoir cette domination du tennis physique, l’argument du temps de jeu trop long n’étant plus dans ses pattes pour l’enquiquiner.
Je réponds ici au comm de Ivan ci-dessous :
Citation de Oluive : « Et moins de matches au physique. Avec les nouvelles règles, Rogé revient, et joue jusque 70 ans ». Donc : ?
Ah non en fait mon comm s’est placé au bon endroit, toutes mes confuses.
Il en parle plus bas mais son constat est indépendant du temps de jeu. Je reprend donc ce que j’ai écrit plus haut à mon compte: la réduction du temps de jeu sera un alibi de plus pour les tenants du tennis-rallye.
je ne comprends pas bien en quoi les tenants du tennis marathon seront confortés par le racourcissement du format.
Ivan, votre explication n’en est pas une, ou alors il faut la développer.
Le fait d’imaginer Fed jouer à 70 ans grâce au nouveau format me parait au contraire prouver le contraire.
Tennis-marathon allonger durée des matchs. Si on raccourci durée des sets, amis de tennis-marathons contents car matchs moins longs. Ennemis pas content car argument en moins. Toi avoir compris?
Que tu ne sois pas d’accord avec ma timide hypothèse est une chose, en revanche j’ai beau le lire et le relire je ne vois pas comment tu peux enrôler le post de Oluive (si on parle du même bien sûr) dans le sens de ta démonstration – qui ne me semble de toute façon pas aussi cristalline que tu as l’air de le penser.
A matches moins longs, moindre prédominance de l’endurance et des qualités purement physiques, non?
Moi pas comprendre Ivan. Moi sans doute con. Moi vouloir comprendre. Toi expliquer moi encore
Alexis: oublie le post d’Oluive, c’est moi qui l’ai interprété de manière disons, spéciale, comme je l’ai écrit plus haut. Tu as a priori raison sur un point:celui de l’endurance. Avec des matchs moins longs cette qualité pèserai moins lourd dans la balance. Mais le tennis physique basé sur la puissance n’en sera pas influencé plus que ça.
Ce que j’expliquais plus haut: pourquoi faire le choix de raccourcir la durée des sets? D’abord pour raccourcir la durée des matchs il me semble.
Or il s’agit d’une fuite permettant de ne pas s’attaquer au seul choix pertinent qui soit et qui est la ré-accélération des surfaces. Pire s’il est mis à l’oeuvre le ralentissement des surfaces pourrait voir une seconde jeunesse…
Ce raccourcissement des sets est une fausse solution qui permet d’enlever un argument aux ennemis de ce tennis en leur disant: « voyez, on vous a écouté on a réduit la durée des sets. Donc fermez vos gueules et acceptez les surfaces telles qu’elles sont. » Et les joueurs qui vont avec…
Elmar: toi compris?
Sinon pour Fed a 70 ans: c’est valable pour lui comme pour n’importe quel autre. Si les matchs sont moins longs ils feront plus de vieux os. Pour un Fed à 70 ans combien de Ferrer à 130 balais?
Bien vu… combien de papys qui rattrappent tout en cloches slicées ont tenté de me dégoûter du tennis!
rattrapent
Mouais, Ivan toujours pas très limpide votre histoire. Peut-être faudrait-il distinguer le tennis marathon (Nadal, Murray, Djoko, Ferrer and co) et le tennis puissance (Raonic) ? Je vous propose donc ceci :
Le tennis marathon souffrira du racourcissement des sets. Pas le tennis puissance.
Si vous lutez contre le tennis marathon en accelérant les surfaces, vous allez favoriser le tennis puissance. Beurk.
Le set en 4 jeux est débile. Les possibilités de break et de debreak étant amenuisées, celui qui breakera le premier aura un avantage bien plus conséquent qu’aujourd’hui.
La suppression du let a été testé sur le circuit futures je crois. Je n’ai jamais entendu parlé des résultats..sa suppression éventuelle n’est pas contraire à l’esprit du jeu mais conduirait à introduire dans le match quelque points bizarres: un let qui se transforme en ace parce que la balle meurt juste derrière le filet, ou au contraire un retour gagnant parce que le let a conduit le service à être ultra faille. Il faut voir..
La suppression des avantages est clairement contraire à l’esprit du jeu. Cela me rappelle que quand on avait introduit le tie break pour la première fois à l’US Open en 69, le point final du set ou du match était marqué à 5-5. On était revenu dessus aussitôt pour exiger un écart de deux points..
Les sets à 4-4 ne présentent aucun intérêt autre que de raccourcir les matchs. Si c’est l’objectif, autant jouer en deux sets gagnants plutôt qu’en trois sets gagnants. En fait cela modifie l’esprit du jeu qui est qu’il s’agit de gagner des sets, et non des jeux ou des points, et que de ce fait un set gagné 6-0 vaut autant qu’un set gagné 7-6. S’il suffit de gagner 4 jeux pour gagner un set, on revient en réalité la dessus. Autant supprimer les sets et dire que celui qui gagnera le premier 18 ou 20 jeux a gagné le match..C’est plus le même jeu..
La durée actuelle des matchs me convient. Si l’objectif est de réduire la durée des matchs, la meilleure solution serait de ré-accélérer les surfaces.
Le gros défaut de cette solution est qu’elle me semble difficilement applicable à toutes les surfaces. Jusqu’à quel point peut-on accélérer la terre battue afin que cela ait une incidence réelle sur la durée de matchs?
Arrêtons de l’arroser !
Ouais, t’as raison… ça ressemble tout à fait à ça. Ivanovic s’est dite toute impressionnée d’être dans la chambrée du Maître et a confessé qu’au début elle n’arrivait pas à jouer son simple. Et encore, elle n’a pas fait le double avec lui ! Mirka, si tu nous lis…
http://eliaes.tumblr.com/image/104604190265
Ah ouais ! Karim ?
je préfère ce coup droit, ya pas à dire!! http://jto.s3.amazonaws.com/wp-content/uploads/2014/01/p14-tennis-a-20140120.jpg
Beau duel
(^_-)
M’est avis que le tennis « traditionnel » vit sa dernière décennie : avec la retraite de Federer (et même du duo Rafa / Rogé, vu que les deux partiront plus ou moins en même temps), les audiences vont immanquablement chuter. Quelques tournois tenteront bien de revenir à une surface plus rapide, pour dynamiser le jeu et accélérer les parties, mais ce sera trop éparpillé, et l’influence du jeu vidéo / de la confusion entre beau jeu et rallies sera trop forte.
Bref, je pense, même si ça ne me réjouit pas, qu’on va garder le dur lent, et réduite le temps de jeu (on ne réduit pas le temps de jeu d’un point, mais d’un jeu, d’un set, d’un match). Des sets de 4 jeux, un no ad, etc. en gros, les règles du double et un show autour. Roland, puis Wimb seront les derniers à résister, avec le risque d’émergence d’un circuit pro parallèle si la scission perdure.
Autre argument en faveur du changement au regard des décideurs une fois les deux seules réelles stars du jeu déchues : plus d’incertitude.
Et moins de matches au physique. Avec les nouvelles règles, Rogé revient, et joue jusque 70 ans.
Dans vingt ans, il y aura l’IPTL et…Wimbledon ou Wimbledon et… l’IPTL, selon le côté où son coeur penche.
IPTL : Imbéciles Pétés de Thunes L… zut je sèche quelqu’un pour trouver la suite ?
…Liquides.
Ou, Institut Privé de Tennis Lounge.
Investissons Pour un Tennis Légaliste?
ah merci ! je savais que quelqu’un saurait trouver l’inspiration ! pas mal aussi la tienne
ou l’Immonde Périmètre du Tennis du Lucre.
Et faut pas attendre que Gachassin se comporte comme Chatrier l’avait fait avec Connors, Borg ou Nastase. Quand bien même Gachassin voudrait le faire,il n’est pas à exclure qu’un autre Roland Garros se monte en Espagne ou en Asie en deux temps trois mouvements.
Luthi est intelligent puisqu’il est capable de faire appel à quelqu’un d’autre de plus qualifié que lui si nécessaire, en l’occurrence McPhearson..
C’est lui qui est allé dire un mot aux Bryan à Bercy et qui a pris rendez vous au masters pour discuter avec eux. Comme les Bryan aiment beaucoup Roger, ils lui ont suggéré de faire appel à Mc Phearson qui partage leur sentiment à l’égard de Roger. Et ce dernier a aussitôt accepté et s’est pointé la semaine à Lille.
Il a entraîné Lammer et Chiudinelli qui, selon lui, étaient très au point s’ils devaient jouer samedi et beaucoup parlé avec Roger et Stan, vidéos à l’appui, élaborant un schéma tactique pour jouer contre les trois doubles français possibles. Il dit que Roger et Stan ont appliqué le plan à la perfection ou pas loin. Tout ceci est raconté dans cet article paru dans un journal australien qui a interviewé Mc Phearson :
http://www.theage.com.au/sport/tennis/the-australian-who-helped-switzerland-and-roger-federer-win-a-davis-cup-20141206-1201wr.html
Au passage, Roger dit qu’il n’avait pas tout du tout conscience du caractère particulièrement tactique du jeu en double. Une lacune comblée…On peut dire à bon droit je pense que l’australien a apporté une contribution déterminante à l’équipe suisse..
Très intéressant ça.
Merci pour le lien Antoine
Un véritable scandale !
Bien que n’ayant pas gagné un titre à Wimbledon, Roddick est devenu membre honoraire du All England Club, ce qui est normalement réservé aux vainqueurs.
Seuls les Woodies ont été fait membres alors qu’ils n’ont jamais gagné à Wimbledon.
http://www.atpworldtour.com/News/Tennis/2014/12/49/Statoil-Masters-2014-Day-4.aspx
Shocking !
Le vrai scandale c’est que Bartoli aussi soit membre honoraire du Club. Je veux bien qu’elle ait gagné Wimbledon mais y’a une limite à tout.
Tu dis ça parce que Bartoli a réussi là où Lendl a échoué ?
Evidemment. D’ailleurs depuis je me verse un bol de cendre sur la tête tout les matins en signe de deuil.
PS:dis-moi ta photo c’est bien Woody Allen?
C’est Wimbledon qui n’a pas réussi à avoir Lendl, pas l’inverse.
Non, c’est Schwarzenegger avant la musculation
mêmes lunettes, même façon virile de tenir l’instrument, même sourire affectueux, pas de doute, ce sont les mêmes !
C’est bizarre, les Woodies ont gagnés Wimbledon 6 fois en double. Je pensais qu’il suffisait de gagner une édition quelle qu’elle soit pour être membre du club (simple, double ou même junior).
A ce propos, j’avais lu quelque part qu’il y avait un resto à Wimbledon réservé à ceux qui avaient atteint au moins les 1/4 de finale dans le tournoi. Ceci-dit, ça fait assez peu de clients, est-ce que quelqu’un aurait plus d’infos là-dessus (j’imagine que c’est quelque chose d’autre en réalité réservé à ceux-là mais quoi?) ?
En fait c’est réservé à ceux qui ont gagné en simple..On a fait une exception pour les Woodies. Je peux comprendre vu leurs succès répétés en double.
Mais Roddick ? A la limite je comprendrais qu’ils le fassent pour Rosewall qui a été 4 fois en finale bien que cela soit bien tard pur faire une exception.
D’après le communiqué de l’ATP, Rosewall et Stolle ont déjà reçu ce statut de membre honoraire. La promotion de Roddick ne serait donc qu’une suite logique, une mise à l’honneur de tous ceux qui ont perdu 3 finales (et même 4 pour Rosewall) à Wimby.
http://www.atpworldtour.com/News/Tennis/2014/12/49/Statoil-Masters-2014-Final.aspx
Attention Antoine : prochaine étape pour les vénérables membres du All England Club : mettre à l’honneur les doubles finalistes malheureux. Ils commenceront logiquement par le classieux Pat Rafter, et puis après… Ce sera la porte ouverte à tous les Ivan Lendl du monde !
Gasquet (26ème) entre en demi-finale à l’Open de Caen tandis que Goffin (22ème), et vainqueur de l’édition 2013, rentre en quart. Qu’est-ce que c’est cette organisation ?
Les interviews des petits suisses (je pouvais pas ne pas la faire) ainsi que celle du coach des Bryan sont un bel exemple d’une finale bien préparée à tout point de vue quand bien même on a le N°2 et N°4 mondial dans l’équipe
Ce choix de faire appel à Mc Phearson a certainement été un « détail » capital dans la conquête de cette coupe Davis par la Suisse… mais vous connaissez l’adage « le diable se niche dans les détails »
A l’inverse cela renforce (sans vouloir en faire une généralité ou un lieu commun) la sensation que la finale était perdue avant d’être joué du côté de la France.
Ce sont tous les « travers » des français vu de la Suisse (et de la Belgique aussi je rajouterai, les pays avec une francophonie existante) qui sont ressortis à l’occasion de cette finale, arrogant, autocentré, suffisant…
Tiens une blague des Belges sur les Français.
Comment faire une affaire en achetant un français, tu l’achètes le prix qu’il vaut et tu le revends au prix qu’il pense qu’il vaut.
Moi, je ne pense pas du tout que cela ait été un détail..De leur propre avis, Roger et Stan n’ont jamais joué un aussi bon double. Et vu qu’ils ne se sont pas entraîne, leur performance repose encore bien davantage sur ce que Mc Phearson a pu leur apporter en discutant avec eux et en élaborant ses schémas tactiques avec des vidéos…
Peut être que Roger et Stan auraient remporté le double sans lui mais ce n’est pas sur du tout. Et s’ils avaient perdu le double, rien ne dit qu’ils auraient gagné la coupe lors du cinquième match.
Je pense donc que sa contribution est à ranger parmi les facteurs clés du succès suisse..
Et je lis que je ne suis pas le seul à penser cela :
http://www.tennis.com/pro-game/2014/11/captain-courageous/53318/#.VIa-RDGG_XM
La paire FED/Waw est quand même championne olympique.
Les suisses étaient forcément motivés comme jamais pour ce double (ce qu’ils n’étaient pas forcément lors de leurs précédentes apparitions ensemble).
Et en face on a un bon joueur de double, mais pas une équipe. Et mentalement Gasquet, c’est fragile.
Bref, cette pige était forcément un petit plus, a minima psychologique, mais on peut presque parier (s’il s’agit de jouer à refaire l’histoire) que les suisses auraient gagné ce double sans cela.
Quoiqu’il en soit comme ditp lus haut, les meilleurs sont aussi ceux qui savent s’entourer. CQFD
Je n’en suis pas sur du tout…Le tournoi olympique de 2008 est l’unique occasion ou Stan et Roger ont bien joué ensemble…et depuis, ils se sont vautrés un nombre considérable de fois. Je ne les ai jamais vu faire un bon double, se gênant mutuellement le plus souvent..
Pour votre IPTL je vous rappelle que tout cela est anglais
donc c’est
initializing a processus to liquidate the tennis
Décidément, ce truc IpclTl est complètement fake. On dirait qu’on a demandé aux gens de bouger derrière les joueurs et de faire « ouhouh » à tout bout de champ – à moins que ce ne soit enregistré- peut-être pour donner une ambiance Basket US…?
Manifestement les joueurs ont pour consigne d’arborer le plus souvent possible une sorte de sourire niais, pour bien montrer que c’est autre chose, c’est décontracté. Rien à faire, ça sonne faux, creux. Fake.
Non, c’est pas fake ! Si on me dit : « Nathan, ça te dirait de jouer 3 jours à Arras pour 400 000 dollars ? ».
En ce moment, j’ai un peu mal au coude, mais je t’assure, je vais à Arras, je joue, je danse, j’ai la banane, j’aime la vie, je vais même trouver que les environs d’Arras, c’est super joli…
Ok. Nathan, ça te dirait de jouer 3 jours à Arras pour 400 000 dollars ?
Je serai dans l’équipe d’Ana ?
Qui t’a dit qu’il s’agissait de tennis…?
Personne Sam, d’ailleurs Nathan ne pense pas tennis quand il pense Ana !
Tout ce qui est exhibition sonne fake.
La WTA contre le chômage des coaches : moi je dis chapeau !
Halep vire Fissette (qui veut pas aller en Roumanie), Bouchard sort Saviano, Stephens se sépare d’Hogstedt, Keys arrête aussi (avec un duo de coachs de la fédé).
Et hop ! Stephens récupère Saviano, Halep prend un Roumain et Hogstedt pour l’AO, Keys prend Fissette pour l’Europe (et Davenport pour les US, duo pour les GC).
Il ne reste plus qu’à trouver qui doit migrer vers Bouchard. Vallverdu cherche du boulot, Genie…
Sinon Radwanska ne vire personne mais embauche aussi, de la star en plus du menu régulier : Navratilova est de retour au coaching, après avoir fait un tour de piste il y a longtemps avec Kuznetsova.
Marre de l’IPTL ? De l’exhib du terroir, un duel Gasquet/Goffin aujourd’hui à Caen (la finale de l’an passé). En fait, à Caen, ils essaient de gagner, c’est un autre concept… L’an dernier c’était super.
En face, un juteux BA contre Paulo qui a brillamment dominé Andujar.
A suivre sur Normandie TV !
bon, à partir de demain les retransmissions…
Très curieux ce tableau de Caen. Donne l’impression qu’on peut entrer en prépréppréprépqualifs à 15/4 six mois avant le début du tournoi, et qu’au final, les bons entrent directement en quarts.
En fait, c’est exactement ça. N’importe que licencié peut s’inscrire et remonter le tableau jusqu’à Richard qui attend tranquille en demies. Une douzaine de joueurs le séparent des NC.