Ivan aime New York et l’Amérique le lui rend bien. Le riant Tchèque fut non seulement finaliste neuf fois de suite au Madison Square Garden, mais disputa surtout huit finales consécutives à Flushing Meadows (pour trois titres). Retour sur son parcours lors de ces huit éditions.
- 1988-1989 : La chute du mur d’Ostrava
Après deux années riches en titres, 1988 sera l’année de la disette pour Ivan Lendl, qui va de désillusion en désillusion. Tout d’abord, il se fait à nouveau bouter hors d’Australie par Pat Cash en demies, sur le score de 6/4 2/6 6/2 4/6 6/2 (décidément, l’Australien n’en finit plus de se venger de l’US Open 1984). Arrivé en grand favori pour le titre à Roland-Garros, après ses victoires à Monte-Carlo et Rome, il bataille quatre sets acharnés contre un John McEnroe retombé hors du Top 20 mondial (6/7 7/6 6/4 6/4) avant de se faire éliminer en quarts, à la surprise générale, par le Suédois Jonas Svensson en trois sets (7/6 7/5 6/2) !
Il atteint bien les demies à Wimbledon, mais c’est pour mieux y servir de punching-ball à Boris Becker qui le renvoie à ses études de l’art de jouer sur gazon (6/4 6/3 6/7 6/4). Il coule ensuite à pic à Stratton Mountain, perdant au deuxième tour face à l’obscur Roger Smith, des Bahamas (150e mondial), sur le score de 6/2 6/3 ! Sa victoire à Toronto, sans perdre le moindre set, lui permet de retrouver des couleurs et surtout son statut de favori avant d’aborder l’US Open dont il est le triple tenant du titre.
Son principal rival pour la victoire sera l’homme de l’année et dauphin au classement, Mats Wilander. Ce dernier a jusque-là réalisé la parfaite saison du franc-tireur : il tire peu de balles, mais fait mouche à chaque fois. Il n’a remporté « que » quatre tournois, mais quels tournois : l’Open d’Australie face à l’enfant du pays Pat Cash (6/3 6/7 3/6 6/1 8/6), Key Biscayne, considéré à l’époque comme le « cinquième Grand chelem », face à l’enfant du pays Jimmy Connors (6/4 4/6 6/4 6/4), Roland-Garros face à l’enfant du pays Henri Leconte (7/5 6/2 6/1) et Cincinnati face à Stefan Edberg (3/6 7/6 7/6). Médiocre dans les tournois mineurs (souvent éliminé au deuxième ou au troisième tour), Mats réussit à hisser son niveau lors des grands rendez-vous pour rafler la mise.
Comme en 1987, les deux rivaux se retrouvent en finale pour l’explication au sommet, avec pour enjeu rien moins que la place de n°1. Sentant venu son moment, le Suédois ne rate pas le coche et réalise ce jour-là un des meilleurs matchs de sa carrière, alliant constance, patience et agressivité au filet. Wilander prend le meilleur départ en empochant une première manche soporifique 6/4 (avec plusieurs échanges dépassant les 30 coups) et menant 4-1 dans la deuxième. Lendl se rebelle pour remporter le set 6/4 mais l’éclaircie ne dure pas longtemps. Wilander reprend l’avantage en remportant le troisième set et menant 4-3 service à suivre au quatrième, mais Lendl refait à nouveau son retard pour égaliser à deux sets partout. Mené 0-2 au cinquième, il réussit à nouveau à recoller au score et mener 3-2 mais Wilander est trop solide et multiplie les attaques au filet. Mats réalise le break décisif au 7e jeu et ne le lâche plus pour conclure 6/4 au bout de 5h de jeu, et atteindre enfin la place de n°1 tant convoitée.
Après trois ans de règne, Lendl perd à la fois sa place de n°1 et son trône à New York. Un malheur ne venant jamais seul, Ivan cède en novembre le dernier joyau de son ex-empire colonial : aidé par la bande du filet sur la balle de match, Becker le dépossède (là encore après trois ans de règne) de son titre au Masters sur le score de 5/7 7/6 3/6 6/2 7/6. Après avoir régné pendant deux ans en patron, l’ami Ivan se retrouve en caleçon…
Piqué au vif, le Tchèque se rebiffe en 1989. Il commence l’année en trombe en remportant l’Open d’Australie face à son souffre-douleur préféré, Miloslav Mecir (6/2 6/2 6/2), reprenant par là-même la première place mondiale. Mieux, il enfile les victoires en remportant les tournois de Scottsdale, Key Biscayne, Forest Hills et Hambourg. Mats Wilander s’étant complètement éclipsé, Ivan est logiquement l’archi-favori de Roland-Garros. Cependant, alors qu’il menait tranquillement 2 sets à 0 face à l’espoir américain Michaël Chang en huitièmes, Ivan se fait incroyablement éliminer par ce petit bonhomme perclus de crampes, sur le score de 4/6 4/6 6/3 6/3 6/3 !
Surmontant la désillusion, Ivan retrouve des couleurs sur gazon. Il y remporte enfin son premier titre, au Queen’s, et atteint sur sa lancée les demi-finales de Wimbledon, où il mène 2 sets à 1 contre Boris Becker et semble enfin en mesure de terrasser l’Allemand… quand la pluie renvoie tout le monde aux vestiaires. Au retour sur le terrain, la donne a complètement changé et Boris domine impitoyablement un Lendl dépité grâce à un festival de retours et coups gagnants pour l’emporter (7/5 6/7 2/6 6/4 6/3).
Malgré ce nouveau coup de massue sur le crâne, Lendl digère bien la défaite en remportant son seul tournoi de préparation à Montréal, écrasant en finale McEnroe (6/1 6/3) et se posant à nouveau en principal candidat au sacre à New York. A part une petite frayeur contre Chesnokov en huitièmes (6/3 4/6 1/6 6/4 6/3), Ivan dispose aisément de tous ses concurrents, y compris Andre Agassi qu’il liquide en demies sur le score de 7/6 6/1 3/6 6/1. Une nouvelle fois, il retrouvera en finale Boris Becker, lauréat à Wimbledon après y avoir éliminé le Tchèque quelques semaines plus tôt. Becker, lui, ne doit qu’à la bande du filet d’être encore dans le tournoi. Il survit en effet à deux balles de match contre lui au deuxième tour face à Derrick Rostagno : sur la première, l’Américain rate sa volée; sur la deuxième, sur un faible passing de Becker, Rostagno n’a plus qu’à pousser la balle dans le court mais celle-ci touche la bande du filet et surprend complètement l’Américain qui en met sa volée dehors ! Béni des dieux, Becker connait ensuite un parcours plus tranquille et élimine Mecir, Pernfors, Noah et Krickstein pour atteindre la finale.
Le premier set est assez décevant, les deux joueurs faisant beaucoup d’erreurs et tenant sans problèmes leurs engagements. Tout change au tie-break, quand Becker hausse subitement son niveau de jeu pour remporter 5 points consécutifs… et le set avec. Au lieu de se libérer, l’Allemand retombe pourtant dans ses travers et se fait complètement dominer par un Lendl plus solide et régulier (1-6). Bien que souffrant apparemment de crampes à la cuisse gauche – qui ont requis l’intervention du masseur – Becker réussit le hold-up parfait et remporte la troisième manche. Si Lendl se détache 2-0 dans le quatrième set, Becker renverse complètement la vapeur en breakant deux fois le Tchèque. Refusant la défaite, Ivan recolle à 4-4 et pousse à nouveau l’Allemand au tie-break. Mais comme dans la première manche, Becker élève son niveau de jeu et sert le feu. Il termine le match sur un ace et un service gagnant (7/6 1/6 6/3 7/6).
Ironie du sort, après avoir barré par trois fois Ivan Lendl sur la route du titre à Wimbledon, Becker est donc l’homme qui mit fin à ses deux séries new-yorkaises, au Madison Square Garden puis à Flushing Meadows. Jamais plus Ivan n’atteindra de finale au Masters ou à l’US Open après ses défaites de 1988 et 1989 face à l’Allemand. Et on ne le savait pas encore, mais sa défaite en quarts à New York en 1990, venue d’un jeune Américain qu’il avait pris sous son aile, un certain Pete Sampras, sonnera comme une passation de pouvoir…
Tags: Becker, Lendl, Wilander
Excellent ! « Après avoir régné deux ans en patron, l’ami Ivan se retrouve en caleçon »!
Il a gagné combien de fois l’Open du Canada, l’ami Ivan ? Record non ?
Très beaux matchs contre Becker, surtout au Master’s. Et cette balle de match let…
Merci encore Bob !
Excellent troisième volet, j’adore le sous-titre, en phase en plus avec l’histoire (j’étais à Berlin en 89)… J’avais appris à regarder le bonhomme avec plus d’intérêt et de compassion sur un topic de menstennisforum, où duong intervenait beaucoup. On y apprenait notamment des choses sur l’enfance spartiate et la mère-bunker d’Ivan, ainsi que sur son caractère débonnaire de retraité, entouré de ses chiens (choisis dobermans je suppose pour délit de sale gueule) et de ses 6 gamins.
Pour l’enfance d’Ivan tu peux consulter cette vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=0H2emaQjiDw
Pour l’Enfance d’Ivan tu peux aussi consulter cette vidéo mais rien à voir avec le riant tchèque
http://www.youtube.com/watch?v=snrUisLT714
Une bien belle troisième partie de cet article fleuve et très bien documenté qui permet de renouer avec le fil de la première: avec Ivan,les choses terminent comme elles ont commencé avec donc deux nouvelles défaites en finale à Flushing qui sont autant de répliques des trois premières. L’ami Ivan porte donc son total à 5 défaites sur 8 finales, toutes consécutives, un record qui n’est pas prêt d’être battu. Mieux vaut assurémment n’en faire que 7 et en gagner 5 comme Connors…
Il faut saluer au passage l’année 89 de Becker, vainqueur à la fois à Wimbledon et à l’US Open qui qui ne termine que 2ème au classement ATP, ce qui n’empêchera pas l’ATP et la Fédération internationale de le désigner comme le joueur de l’année mais qui montre que le classement ATP peut donner un résultat contestable et 1989 n’est pas un exemple isolé… Et saluer bien sûr que ce dernier ait réglé le cas d’Ivan, tant à Flushing qu’au Master’s, sans oublier Wimbledon, mais là, d’autres que lui auraient s’en charger. Ivan, cela fait surtout du bien quand cela s’arrête…
Pour en revenir à Flushing et notre ami Ivan, ce ratio de 5 défaites pour 8 victoires est assez représentatif de sa carrière en GC: 19 finales, ce qui est demeuré un record jusqu’à ce que Roger l’envoie aux oubliettes, mais seulement 8 victoires dont une sur abandon d’Edberg qui a probablement évité à notre ami de terminer sa carrière avec 12 défaites pour seulement 7 victoires.
Si tel avait été le cas, on parlerait d’ailleurs moins de son cas et on ne le mettrait pas dans la catégorie de ceux qui en ont gagné 8, mais plutôt dans celle de ceux qui en ont gagné 6 ou 7 ou il serait quand même en meilleure compagnie. Pour avoir dominé et écumé le circuit pendant longtemps, faisant une véritable razzia de titres tel un brigand de grand chemin, même à l’époque ou il était infoutu de gagner un GC, dès 1980 en réalité, au point de se retouver en fin de carrière avec un pactole de 94 titres, en deuxième position derrière Connors, un rang qui lui convient à merveille, on finirait par oublier que dans la plupart des cas au cours de sa carrière, quand cela comptait vraiment et qu’il ne s’agissait pas de gagner un ènième tournoi sur dur, Ivan a trouvé en face meilleur que lui, en tout cas quelqu’un qui ne s’est pas laissé marché dessus et qui l’a battu. Toujours placé puisque de l’autre côté du filet en finale mais le plus souvent battu…pas vraiment de quoi en faire un GOEE comme Kristian avait cru pouvoir le faire un moment. Or, quand on y réfléchit, Ivan, c’est l’anti Sampras qui compte moins de finales en GC que lui mais pas loin de deux fois plus de titres que lui.
Il faut cependant reconnaitre ses mérites à leur juste valeur: voilà quelqu’un qui a vraiment exploité à fond son potentiel, du moins à partir du moment ou il a réussi à gagner son premier GC en 85. Ivan ne jouait pas au tennis, il travaillait au tennis, mais le travail a payé, incontestablement. Il n’était pas assez bon pour éviter de se prendre des claques parfois retentissantes, même au cours de sa meilleure période comme le montre en autres son parcours à Wimbledon, mais compte tenu de ses limitations, ce qu’il a fait était inespéré.
Malheureusement, la façon dont il s’y est pris a donné des idées à tout le monde et en particulier à tous les tâcherons de la terre qui ont compris que pour peu qu’ils suent comme des bêtes dans des salles de gym et s’entrainent comme des tarés, ils pourraient eux aussi se faire une place au soleil. Ils se sont passé le mot: si Ivan l’a fait, on doit bien pouvoir y arriver aussi, non ? Le riant garde-chiourme porte donc une responsabilité très importante dans la proléfération des robots armés d’une raquette qui sévissent depuis sur tout le circuit. Bien sûr, si Ivan ne l’avait pas fait, un autre l’aurait fait: il n’a fait qu’accélérer ce processus délétère, mais l’exemple qu’il a montré est emblématique. On se souvient d’ailleurs de lui essentiellement en raison de ce que l’on ose appeler son apport au tennis moderne. C’est un apport comparable à celui du regretté Stakhanov à l’extraction du charbon.
Face à un tel exemple, la peine se doit d’être également d’être exemplaire. Nietzsche disait que contre les prêtres, on n’a pas de raisonnement, on a les travaux forcés. Contre Ivan, on a n’a pas les travaux forcés puisque c’est ce qu’il a fait toute sa carrière. On a la corde.
Juste mort de rire !!! Exceptionnel réquisitoire de l’avocat général.
Tu es magistral Antoine, j’adore.
Ce n’était pas Kristian mais bien moi qui avais failli couronner Lendl GOOE’41. J’avais dû changer le barème pour éviter cela, en mettant un plus grand ratio (points victoire) / (points finale). Avec un ratio de 1.57, assez proche de celui usité par l’ATP (1.67 actuellement, 1.43 jusqu’à il y a encore 5 ou 6 ans) c’était bien le riant tchèque le GOOE’41. J’ai ensuite mis un ratio de 5 et limité le nombre de tournois pris en compte, ce qui a été fatal au clown triste d’Ostrava.
Quoi qu’il en soit, depuis 2011 Federer est passé en tête quel que soit le barème utilisé, c’est donc GrosPif qui est sans discussion possible le GOOE’44. Lendl reste encore aujourd’hui deuxième selon le barème 1, alors qu’il est troisième selon le barème 2 (Sampras est le n°2).
Etrange période de clair-obscur, finalement, que ces dernières années au sommet de Lendl. Un Grand chelem à chaque fois pour lancer l’année, histoire d’alimenter l’idée que le tyran est de retour, et puis non, des coups de mou inexplicables pour un joueur de son standing (Svensson ? Chang ? Sérieusement ? Je ne sais si c’est son obsession de Wimbledon qui lui coûte cher à Paris, mais ces échecs sont quand même couillons des années où Chang puis Gomez décrochent la timbale, alors que lui ne vient même pas en 90).
Par ailleurs, je viens de regarder ses stats au Masters. C’est quand même monstrueux : 12 qualifications, jamais éliminé en poules. 5 titres, 4 finales, et encore 3 demies en fin de carrière. Il perd contre Borg à sa première participation, et perd contre Sampras à sa dernière. Costaud.
Cela dit, ses six premiers Masters (janvier 81 ==> janvier 86) ne comprenaient pas de poules. En 88 il était blessé contre Svensson
Pas tout à fait exact, Messire. Les seuls Masters sans poule ont été au nombre de 4, de janvier 83 à janvier 86. Lendl et BigMac en ont gagné deux chacun.
Oups, quand la mémoire s’en va .. reste les checks Google
..surtout quand on pense que Gomez ne s’est inscrit, selon ses dires, au tournoi de 1990 que lorsqu’il a appris que sa bête noire n’y figurait pas puisque notre ami Ivan lui avait barré le route un nombre conséquent de fois. Et voilà qu’il gagne le tournoi tandis que Lendl faisait l’impasse dessus en pensant augmenter ses chances de remporter Wimbledon, imitant en cela Rosewall qui avait fait de même à partir de 1970 mais ledit Rosewall avait 35 bien passées lors du tournoi de 70. Ivan n’a pas loupé son coup: il a effectivement parfaitement imité Rosewall qui n’a jamais pu gagner Wimbledon non plus.
A Metz, Davydenko a battu Muller en deux sets et jouera donc en quarts contre Karlovic, avec donc une bonne chance d’aller en demies s’il parvient à faire quelques bons retours au bon moment comme aujourd’hui. Davy serait il en train de se réveiller ? On ne l’a quasiement pas vu depuis sa demie à Rotterdam contre Roger…Karlovic, lui a dégommé Granollers ou plutôt Granollers a jeté l’éponge à 2-2 au deuxième set après avoir perdu le premier au tie break.
Deuxième match pour Gaël dans quelques instants, contre Mahut qui a joué tard hier soir pour se qualifier en deux tie breaks. Un bon test pour Gaël car Mahut est capable de très bien jouer là dessus.
Davydenko, Mahut, Monfils… J’ai oublié quelqu’un dans le listing de tes avatars ?
Le GOAT caché bien sûr !
Le riant Tchèque voyons !
Je veux bien être pendu mais il me suffit de voir la photo en Une de L’Equipe.fr pour, déjà, me remettre à détester la nouvelle coqueluche d’Antoine.
Hello la compagnie,
Peu de nouvelles du concombre me direz-vous, et vous avez malheureusement raison…la faute à un nouveau boulot beaucoup trop prenant et depuis lequel le site n’est même pas accessible…j’avais laissé un petit post en ce sens sur l’article de Bob 1/3, mais tard le soir et il était passé inaperçu pour cause de 2/3 publié au petit matin…
Je me dois de réagir pour saluer cette trilogie très réussie, mais aussi pour réagir à l’avatar d’Antoine, dont les vacances ont du servir à se réapprovisionner en drogues en tous genres.
Le nouveaux acides que tu as trouvés et qui te font supporter Gael monfils doivent juste être trop puissants…à ta disposition pour livraison au Coolin semaine prochaine.
Pour ce qui est de la CC, le navire n’a pas sombré le tableau tourne tout seul, il faut simplement que je trouve le temps de faire un petit laïus pour accompagner les résultats…
Le bilan de la deuxième partie de saison est mitigé, on a perdu une dizaine de joueurs en route. on comptera les bouses à la fin de la foire, mais il était peut être trop ambitieux de vouloir dans le même programme, essayer d’inciter les 15 lovers à suivre les 250 et les 500 et faire un jeu de pronos qui dure toute l’année…
La deuxième partie du programme se suffisait surement à elle même et les 250 n’intéresseront sans doute personne tant que la jeune garde n’existe pas…
Bon Metz à ceux qui peuvent suivre et on verra bien comment se dansera la tournée asiatique…des surprises seraient les bienvenues…
Tchuss
Concombre.
Pas de refus parce qu’on commence à être en rade d’articles… en même temps que de posteurs !
J’avoue être un peu rouillé, pas beaucoup de temps en ce moment et à peine plus d’inspiration… Et avec le père Antoine qui est revenu la sulfateuse à la main on a envie de bien faire !
@ William, de loin Ian Curtis ressemble un peu à NG sur cette photo ^^
Je te rassure, si ressemblance il y a elle est fortuite !
Merci Robert, t’es carrément zénithal. Bel épilogue crépusculaire rondement aquarellé en heure bleue (cf les Moissons du ciel) !
Si j’étais une de tes étudiantes, je serais une tifosa hystérique, limite Annie Wilkes.
Sérieusement, Lendl avait 28 ans en 1988, no ? Donc déclin physique léger mais normal, ou sans doute moindre régularité à ce niveau, malgré une maturation post-chicken tardive. Rattrapage par les autres sur l’hygiène de vie et le professionnalisme aussi.
Glastnost tennistique enfin, qui voit pousser la petite fleur boréale Wilander cueillant le trèfle trifolié du Petit Chelem : énorme !
Mes constats de béotienne vaguement bovine ce matin :
-Becker est impressionnant de puissance / arrogance. Cette façon de lever le menton, bomber le torse et toiser l’autre ? Les deux derniers services de l’US Open 89 sont des bombes de machisme beckerien. On s’esbaudit des rotondités michangelesques de Nadal, mais Becker le fait passer pour un cachectique.
-Wilander, moins chiant, purgatif que les années précédentes. Bonne main au filet, rusé en fond de court, OGM de mobylette et de pou, mental de tique affamée. C’est plus la tisane de tilleul au ricin que c’était, il a rajouté un peu de sarriette.
-Lendl, un peu gauche en revers (moins solide qu’en 86/87). Est-ce qu’il zappe RG 90 aussi parce que la foule a été horrible avec lui en 89 (15 000 Antoine qui le sulfatent) ? Au niveau mental : Ni PZ (avant 1985) ni GZ (86-87), moyen Z, je dirais. Détumescence. Y a couille dans le potage, manifestement.
-Lendl rejeton d’une mère-bunker ? Et pourquoi ce TOC d’arrachage de cils ?
Tu nous décryptes ça Patricia stp, avec biblio dans RefWorks ou Zotero ?
-Chang : c’est Arantxa Sanchez au masculin. Insupportable !
Excellent ce portrait de Wilander !
Cette période qui commence en 1988 a été pour moi une des plus belles périodes tennistiques.
Si j’étais né plus tôt, j’aurais pu dire alors, comme le Général au Québec en 1967, qu’il y avait pour moi comme un parfum que je n’avais pas ressenti depuis la libération. Vive le tennis ! Vive le tennis liiiibre ! Et à bas l’usurpateur mécaniiiiiique !
La fin de la domination de Lendl, c’était la fin de la domination de l’affreux. Et il faut le dire : malheureusement, pour gagner une guerre contre un occupant étranger tyrannique comme l’était Ivan le terrible, parfois on utilise des moyens dont on n’est pas fier, surtout après coup.
En vieillissant, je me suis rendu compte que soutenir Chang à ROland Garros 1989 parce qu’on ne veut plus voir gagner l’affreux, c’était vraiment un pis-aller. Car en effet, quelle horreur de Chang : le poux ultime c’est lui.
Tout pariel ! Voir l’affreux se prendre des beignes a répétition a été jubilatoire. Enfin débarrassé de lui ! Quand à Chang que je ne connaissais pas quand il est arrivé à Roland Garros, et pour cause puisqu’il n’avait que 17 ans, je dois dire que son match contre Lendl est l’un de ceux qui m’a procuré le plus de plaisir. Malheureusement, je n’étais sur place et ne l’ai vu qu’à la TV, du moins la deuxième partie du match, quand j’ai appris qu’Ivan avait des soucis. Chang n’a pas fait des masses de choses sur le circuit, enfin une carrière très honnête quand même, mais là il a au moins fait deux trucs géniaux dans sa vie et dans le même match en plus: ce service à la cueillère bien sûr, et puis cette double faute qu’il provoque sur la balle de match en se mettant deux mètres derrière le carré de service. Je pense que Lendl ne s’est jamais remis de cette défaite qui a exposé au vu de tous ses failles béantes sur le plan mental car il aurait évidemment du gagenr ce match….Donc, pour cette raison, je conserve toute mon estime au camarade Chang.
Chang a quand même un palmares à faire mourir d’envie n’importe quel joueur français de l’ère Open: 1 GC, 2ème place mondiale, plusieures finales de GC, une Coupe Davis et 34 titres sur le circuit.
Et il a un record qui ne risque pas d’être battu de si tôt: plus jeune vauinqueur de GC.
Même si je suis mort d’ennui devant certains de ses matches, j’ai toujours admiré son intelligence de jeu. Un précurseur de Gilles Simon en mieux: une sorte de super phasme (je ne suis donc pas d’accord avec Jérôme qui le classe dans les poux ).
Je lui en veut avant tout pour n’avoir pas arrêté son tournoi en 89 aproès la victoire sur Lendl. Qu’il soit maudit milel fois pour avoir empêché Edberg de remporter Roland Garros…
Chang > Noah, et Ulysse n’a pas encore réagi ?
Au niveau du palmares pur et du niveau tennistique, il n’y a pas à mégoter. Chang est devant.
Question charisme par contre, Noah est de toute façon un ovni dans le monde tennistique.
En fait, aucun des deux n’était vraiment prédisposé (à mon sens) à faire du tennis, mais ils sont su (chacun dans un style propre) tirer le meilleur parti possible de leur potentiel.
Noah a gagné 23 titres contre 34 pour Chang, Un GC pour les deux, un meilleur rang max à l’ATP pour Chang, mais bon…Est ce que Noah échangerait sa carrière contre celle de Chang ? Pas sûr…Leur palmarès est assez comparable finalement.
Noah me parait supérieur pour les raisons suivantes: sa victoire à RG est l’aboutissement d’une montée en puissance sur les trois années qui suit. Sa victoire ne constitue pas une énorme surprise en réalité: elle est doc assez logique. Je ne me souviens d’ailleurs plus si Wilander était favori avant la finale ou pas. Par ailleurs, même s’il n’a plus gagné de GC ensuite, Noah avait les moyens de battre les meilleurs dans un bon jour, y compris lors de matchs importants et il l’a fait à plusieurs reprises.
Chang est un OVNI: il gagne à 17 ans à la surprise générale et bien que son niveau progresse ensuite, il ne gagne plus jamais. Il n’avait pas les moyens de battre les meilleurs même à son top. Il a tiré tout ce qu’il a pu de son potentiel alors que Noah laisse quelques regrets car on a le sentiment qu’il aurait pu mieux faire en deux ou trois occasions, notamment l’année ou il loupe RG pour cause de blessure stupide…
Magnifique trilogie Robert.
Vraiment j’aimerai avoir le temps et le talent de faire la même chose.
Quand on y pense, c’est Roddick qui termine avec presque exactement le même palmarès que Chang : 1 GC pris à sa première tentative, puis une multitude de finales perdues (3 pour Chang, 4 pour ARod) ; plusieurs M1000 de chaque côté (7 pour Chang, 5 pour ARod) ; le même nombre de titres (34 contre 32) ; et une Coupe Davis de chaque côté (où Roddick fut tout de même bien plus indispensable).
Seule différence, de taille : l’un a été N°1, l’autre N°2. Il s’en est fallu d’un Corretja et d’un vomi de Pete…
« Il s’en est fallu d’un Corretja et d’un vomi de Pete… »
Mort de rire! Et dire que c’est vrai en plus.
Je trouve la comparaison très éclairante.
Mais le fait que l’un ait été numéro un et pas l’autre ne me parait pas très significatif dans la mesure ou Roddick n’a été qu’un numéro un de circonstance du aux hasards du classement. Il n’y est resté que quelques semaines, du 17 novembre 2003 au 1er février 2004. Dès les résultats de Melbourne 2004 pris en compte, il chute d’emblée à la 3ème place. Pas terrible pour un numéro un mondial qui dispute son premier GC après avoir accédé à cette place….
Mais si l’on regarde les périodes durant lesquelles l’un et l’autre ont fait partie du top 2 ou du top 3, ce qui me parait nettement plus pertinent, on observe un net avantage au profit de Roddick:
Pour ce qui est de l’appartenance au top 2, celle-ci court en effet du 22 septembre 2003 au 30 janvier 2005 pour Roddick (à l’exception de six semaines juste après Melbourne 2004), soit environ 14 mois et demi, tandis qu’elle est (un peu) plus courte pour Chang qui est numéro deux une première fois entre le 9 septembre 96 et le 26 janvier 97, puis à nouveau du 28 avril 97 au 16 novembre 97, soit environ 11 mois et demi. Résultat: trois mois de plus pour Roddick.
En ce qui concerne l’appartenance au top 3, Roddick y entre le 8 septembre 2003 et y demeure jusqu’au 5 juin 2005 (sauf une semaine), puis y retourne dès le 28 août 2005 jusqu’au 19 mars 2006 (sauf deux semaines), puis y revient une troisième et dernière fois le 26 février 2007 jusqu’au 8 juillet 2007 (sauf deux semaines), ce qui fait un total d’environ 33 mois au cours desquels Roddick a fait partie du Top 3.
Son avantage sur Chang est alors plus marqué puisque ce dernier y entre le 22 juin 96 et en soort le 21 juin 98, à l’exception de deux périodes de deux semaines durant ces deux années consécutives, ce qui fait un total d’environ 23 mois pour ce dernier.
Globalement, près de deux années pour Chang au sein du top 3 contre près de trois années pour Roddick. Je n’ai pas fait le calcul mais au vu de l’historique du classment de chaque joueur que l’on voit sur le site de l’ATP, cette différence entre les deux se retrouve certainement, et peut être même de façon accenbtuée si l’on regardait leur période d’appartenace au top 5 ou au top 10.
Roddick a donc été un joueur plus durablement consistant que Chang. Ce qui tend à prouver que Chang s’est remarquablement bien démerdé puisqu’il arrive à avoir malgré cela un palmarès supérieur à celui de Roddick…A la décharge de Roddick, on doit dire qu’il a été dans le top 2 ou dans le top 3 à une période ou il ne faisait pas bon y être parce que le top 1 raflait alors les titres comme c’est pas permis…
Marrant, j’avais justement pondu un commentaire sur le sujet il y a quelques années!
La comparaison de leurs palmarès est éclairante, mais on peut y ajouter la proximité de leur classement respectif au classement GOOE (fin 2011): Chang est 25ème avec 65 pts, Roddick 26ème avec 64 pts…
Ce qui est bien avec l’ami Ivan, c’est que retracer sa carrière permet en même temps d’esquisser l’histoire d’une génération tennistique, voire de plusieurs, tant sa longévité et sa constance ont été remarquables.
D’après ce que j’en lis (et vois succintement), cette époque n’avait pas un nº1 au jeu très charismatique, mais les rivaux qui gravitaient autour étaient passionnants, à commencer par les faux jumeaux Edberg et Becker, l’agile Mecir…
Donc une belle fresque des années 80, à partir d’une idée ingénieuse: un champion et son tournoi fétiche.
Je comprend bien, et partage, l’idée que tu exprimes dans ton premier paragraphe, Skvo, mais l’utilisation des mots « tant » et « remarquables » peut prêter à confusion même si beaucoup ici ont, en effet, remarqué que le niveau d’Ivan a été assez constant sur une longue période.
Il est donc plus approprié de terminer ta phrase par: « voire de plusieurs puisque son niveau a été à peu près constant sur une longue période »
Ou mieux: « Ce qui est bien avec l’ami Ivan, c’est que son niveau à peu près constant sur une longue période aura au moins permis d’esquisser..(..).. »
Ou encore: « Ne soyons pas injuste avec Ivan: sa constante et durable médiocrité aura au moins eu le mérite de permettre d’esquisser.(…).. »
Tu vois ? C’est tout de suite plus clair…
Mais on n’est pas obligé de l’insulter et d’écrire: « le niveau à peu près constant de ce connard sur une longue période heureusement révolue aura au moins permis d’esquisser …(…)… ». Il faut en effet demeurer courtois et juste, même à son égard.
Il est également inutile d’employer le terme de « champion » quand on parle d’Ivan. Tout le monde sait qu’il a quand même gagné quelques GC; il est donc inutile de le rappeler. Dans le cas d’espèce, on peut écrire « un joueur et son tournoi fétiche »…ou mieux: « un joueur (bien que le mot jouer se prête mal à son cas) et son tournoi fétiche »…
Ne prends pas ce qui précèdes comme une critique, je sais que tu n’es pas animé de mauvaises intentions, mais puisque tu es arrivé récemment ici, il faut avoir conscience du fait qu’il y a pas mal de jeunes posteurs qui n’ont jamais vu Ivan (sauf aux côtés d’Andy ces derniers mois) et qui n’en ont pas forcément toujours entendu parler. Dans toute la mesure du possible, il faut donc éviter de les induire en erreur au sujet du personnage, même par inadvertance. Merci d’avance pour l’attention que tu y prêteras.
On me renvoie, non sans raison, à mes études! Et moi qui pensais avoir passé avec succès l’épreuve du feu.
Je le reconnais, « champion » et « remarquable » sont des termes mal choisis, qui devraient être interdits d’approcher à moins de 50 mots du nom « Ivan ».
En revanche, je revendique le droit à utiliser les termes « ami » ou « riant »: dans le cadre d’une ironie manifeste, ils qualifient efficacement le croque-mort d’Ostrava.
Cela étant clarifié, je pense que le relâchement de mon expression sera excusé.
Néanmoins, il est possible que moi ou quiconque sur ce forum récidive de temps à autres, que ce soit par blague, sous l’influence de stupéfiants, ou à la suite de graves lésions neurologiques. Je réclame par avance l’indulgence des lecteurs si cela devait se produire.
C’est quoi ce match de dauble Gaël ? Double break pour Kohly et 18% de premières, voilà tes résulats. Déjà hier, t’as fait un premier set pourri contre Mahut ou t’avais pas été foutu de servir, t’as envie de recommencer, c’est ça ?
Bon, t’en as repris un..T’as plus qu’à reprendre le deuxième mais faudrait déjà que tu comprennes que t’as pas trois balles de service.
Gaël, sur 4 jeux de service et 22 premières balles, t’en as mis 4 dans le carré, tu m’entends Gaël !? L’autre est pas bien bon non plus mais c’est pas une raison pour lui filer le match non plus !
Ah, ça y est tu t’y colles: trois premières dont un ace. Tu vois,, ça va tout de suite mieux. Cà fait jeu blanc pour toi. Bon, il va servir pour le set le Kohly. T’essaies de remettre ses services dans le court, Gaël, tu t’appliques, il peut foirer aussi et au deuxième coup, paf, tu frappes !
Antoine! Tu t’escrime en vain. Il kiffe rien à ce que tu lui dis le Gaël…
Et ben voilà, qu’est ce que je te disais ! C’est pas si compliqué ! Je vais te dire: il doit être dégouté le Kohly: double break, il passe 67% de premières et toi 27 et vous êtes à 5-5…Là tu commences à lui marcher dessus au teuton. Tu continues. Tu appuis là ou ça fait mal.
Tout ça pour perdre au Tie-break
Tu l’as fait exprès de paumer ce tie break Gaël ! Tu te fous de ma gueule ! L’autre il a peur de toi, tu l’as battu 6 fois sur 7, t’as remonté deux breaks, mené 6-5 et là, tu viens de lui filer le set en foirant ce tie break. Maintenant, tu vas être obligé de ramer comme un malade alors que t’es déjà essouflé ! Tu déconnes grave Gaël !
Bon écoute Gaël, je voulais pas te le dire avant mais dans l’autre quart, c’est Seppi qui est passé. T’entends Seppi ! Oui le rital que t’as toujours battu. Alors t’as pigé ? Si tu bas le Teuton, tu vas en finale à tous les coups, alors ça vaut la peine que tu te remues. Tu lâches plus rien Gaël ! Concentration maximum ! Tu joues Gaël ! Si tu joues, tu gagnes ! T’arrêtes de déconner et tu le plies !
Ca doit ressembler à ça, un papa-coach qui a décidé que sa fille sera une championne, quoi qu’il arrive.
C’est bon là Gaël, t’es remonté à 60% de premières et t’as vu ? Il marque pas plus d’un point sur ton service. Terminé. Tu passes tes premières Gaël, c’est tout ce que t’as à faire sur tes services. Maintenant, tu breakes Gaël. Il a peutr le teuton? T’as vu sa deuxième à 30A là ? T’as une balle de break, continues. Il passe pas non plus sa première là. Putain Gaël, t’as foiré là. Vas y, tu recomemnces. Oui, c’est bon, tu lâches pas le morceau. Voilà, t’as une deuxième occaz, c’est le moment Gaël. Tu la remets et tu attaques ensuite. Non, pas comme ça Gaël ! Tu recommences tout, vous êtes encore à 40A. Faut que tu gagnes deux points de suite Gaël ! Deux points ! Voilà, c’est bon ! T’as le premier ! Tu loupes la le second. NON Gaël !! Arrêtes ça ! T’en a loupé trois là. On va pas y passer des heures non plus ! Tu remets ça Gaël. Il passe pas une première. Tu lui rentres dedans Gaël ! Tu vois, il y arrives pas. Ca fait quatre balles de jeu qu’il y arrives pas. TU continues Gaël ! C’est là que ça se joue. TU gagnes ce jeu, tu gagnes le match Gaël ! Voilà, c’est ta quatrième balle de break Gaël. Tu y vas. Tu la remets et tu frappes derrière. Voilà !! C’est bien ! Tu vois tu y arrives. Bon tu te reposes et tu lui mets quatre premières, des grosses. Il faut que tu lui enlèves ses illusions. Tu vas gagner ce match Gaël. Je le sais et le teuton, il le sait aussi. Faut bien que tu comprennes ça Gaël !
Voilà Gaël ! Jeu blanc ! C’est comme ça qu’il faut que tu joues. Il a marqué deux points sur ton service dans ce deuxième set, toi 18. Il a aucune chance Gaël ! Aucune ! Il faut que tu joues, c’est tout ! Voilà ! Comme ça ! Double break ! Tu vois, le deuxième c’est toujours plus facile. 5-2. Tu vas servir. Tu te concentres. Tu passes tes premières et c’est marre. T’as gagné l’autre jeu tout à l’heure. C’est celui là qu’il fallait gagner. Tu peux plus perdre Gaël. Tu y vas !
Gaël ! Qu’est ce que je t’ai dit ! Tu te crois arrivé ? Tu peux pas perdre si tu joues mais faut jouer Gaël, c’est pas fini ! Qu’est t’as fait là sur ce jeu ? Tu te remets à déconner. Tu lui files ton service et tu termines sur une double. Alors écoutes ! Tu le rebreake aussi sec Gaël. Tu y vas. T’as gagné ses deux derniers jeux de service, faut que tu gagnes le 3ème. Tu y vas Gaël !
Bon Ok, il a fait son jeu. Mais là tu sers pour le set Gaël. T’oublies le jeu d’avant. C’est fini, on n’en parles plus. TU sers pour le set à 5-4. Tu gagnes ce jeu Gaël. A un set partout, c’est lui qu’es mal. Il le sait Gaël. Il a paumé 6 fois sur 7 contre toit. Il sais que si tu reviens, tu vas plus le lâcher. Mais là, tu sers Gaël.
Bonjour à tous et tout d’abord félicitations à Robert pour cette passionnante saga en trois épisodes du riant Tchèque, joueur que j’ai vraiment détesté mais qui, avec le recul m’apparaît parfois moins horrible que je le percevais. Je vais prendre le temps de lire plus en détail chaque volet de cette série. Je suis toujours impressionnée et admirative de ta culture. J’avoue que c’est presque intimidant, quand on se souvient de cette période par bribes, de poster pour dire des banalités. Je ne commenterais donc pas plus avant mais j’apprécie néanmoins que sur ce site on envisage le tennis comme un tout et pas juste comme un fil d’actu. L’histoire et la mémoire y ont leur juste place notamment grâce à toi, merci.
Pour en revenir à l’actualité, je regarde Monfils à Metz et je suis quand même sciée de le voir revenu si vite à ce niveau. Nadal peut avoir bon espoir.
Il y a encore des hauts et des bas mais je m’attendais à le voir bien plus en difficultés que cela.
Il me serait difficile de commenter l’actu vu je regarde peu de matches, mieux vaut donc se rabattre sur ce qui peut être raconté
Déjà que Monfils est un peu foufou, heureusement qu’il n’a pas un coach comme Antoine sinon c’est direct Charenton.
Monfils a choisi un retour dans la sobriété avec sa coupe de cheveux de junior
Et voilà Gaël ! Qu’est ce que je te disais ? Tu l’as eu le teuton. Maintenant, tu vas te reposer parce que si t’avais pas déconné au premier set, cela fait une heure que tu serais sous la douche et le Seppi, il est en forme alors t’as intérêt à être bon demain si tu veux passer. Sinon, il va te manger Gaël.
Revenir sur le site après des jours sans 15LT, c’est l’assurance d’un étonnement juvénile. Aujourd’hui, c’est Antoine qui s’y met. Antoine, tu es en plein pétage de plombs Gaëlien : tu as fumé de la moquette avant la saison indoor, c’est bien légitime, mais là tu y vas fort….Et puis cet avatar, non, c’est pas sérieux… Encore deux semaines à ce rythme et tu portes un t-shirt de Lendl, je t’aurais prévenu.
Pour Antoine
http://www.tshirtsiwant.com/product_info.php?products_id=3717
ça ne marche pas
un autre
De ma vie entière je n’ai encore jamais croisé quelqu’un portant un de ces deux T-shirts
du vrai collector
Antoine m’étonneras toujours
Antoine, ton nouveau poulain est toujours au niveau en ce qui concerne l’auto-analyse.
Interview qui commence par : « Physiquement ça va. Maintenant, c’est toujours plus facile sur le moment, il y a l’adrénaline qui vous pousse, tout ça » …et continue par : « On est à peine en demie et je suis épuisé physiquement et mentalement. Le plus dur reste à venir. »
Du Van Damme dans le texte…
Le soutenir comme tu le fais, c’est jeter de l’huile sur le feu dans un contexte international déjà très tendu, c’est donner aux extrémistes de tout poil une tribune inespérée et cautionner par avance des débordements prévisibles. Merde, je crois que je me suis laissé déborder par l’actualité.
Et pendant ce temps-là, à Metz Davydenko remporte un match au score étrange contre Boris Karloff(ic) : 6/7 7/6 6/0 !
antoine tu ne cesseras jamais de me surprendre ! quel coaching musclé ! on devrait l’enregistrer en mode podcast et se le repasser en boucle les jours où on a le bourdon ! mieux qu’un anxiolitique remboursé par la sécu ! d’ailleurs 15lt devrait être remboursé par la sécu, même s’il crée chez certains des addictions passagères, c’est quand même un concentré de bonne humeur, de rattrapage en histoire, de suivi d’actu et de détente ou de folle épopée en mode GC… le prozac c’est has been, man !
Bon j’ai finalement le temps de dire ce que je pense de Lendl et j’avoue que je rejoins en partie Antoine: Lendl est un très bon joueur qui a le mérite d’avoir exploité au maximum son potentiel tennistique, surtout du point de vue de la « domination ».
Durant la décennie qui va de Borg à Sampras, il n’y a que deux années durant lesquelles il pouvait imposer sa loi sur le circuit, 1986 et 1987, et Lendl l’a fait sans faillir.
Je m’explique. De 1981 à 1985 il a pour concurrents aguerris et réguliers McEnroe, Connors et Wilander (voire Borg au tout début). Résultat: un mauvais 2-7 en finale du GC.
En 86-87, il n’a plus de concurrents réguliers (càd un gars qui te mets la pression toute l’année) vu que McEnroe est en semi-retraite, Connors est désormais un papy qui ne fait que de la résistance, Wilander et son jeu souffrent face à la puissance conférées par les nouvelles raquettes, Becker est flamboyant mais irrégulier, Edberg est trop tendre. Bref, Ivan a le très grand mérite de profiter à fond de cette période de flottement où il est le seul à maintenir un haut niveau régulièrement. Résultat: ratio de 4-2 en finale de GC durant cette période.
En 88-89 enfin, Lendl voit à chaque fois apparaître LE rival qui réussit à rester en forme quasiment toute l’année: Wilander e 1988 et Becker en 1989. Résultat: 1-2 en finale de majeur, ses deux défaites venant justement contre les deux précités dans le match décisif de l’année, la finale de l’USO, vu qu’en 88 le vainqueur s’assurait la place de n°1 mondial, et en 1989 le vainqueur s’assurait d’être celui qui avait remporté le plus de majeurs durant l’année. Dans les deux cas, Lendl a calé face à l’homme en forme du moment.
En bref, comme disait Antoine Lendl TRAVAILLAIT au tennis et en bon employé il avait un rendement extrêmement constant dans le temps. Tout dépendait donc de la concurrence qu’il devait affronter: si les concurrents étaient réguliers dans leurs performances, les résultats de Lendl en ressentaient (toujours placé, rarement gagnant). Dès que la concurrence a été irrégulière, Ivan s’est régalé. Et je me répète, c’est ce qui a été selon moi son grand mérite, avoir su profiter de l’occasion (ce qu’un Becker, qui lui ne travaillait pas au tennis, n’a jamais su faire)
Bob, j’ai déjà dit tout le « bien » que je pense de Lendl, pour autant je suis en désaccord profond avec l’idée exprimée par Antoine et toi selon laquelle Lendl n’aurait dominé en 1986/87 que par défaut ou parce que ses nouveaux concurrents auraient été trop tendres.
Ce dernier argument n’a selon moi pas de sens parce que, naturellement, les joueurs qui s’affrontent à un moment donné ne naissent pas tous la même année. À ce compte là, si Becker, Edberg, Agassi et Sampras étaient trop tendres quand Lendl les battait, alors Lendl était ensuite trop vieux quand ces mêmes joueurs le battaient ensuite. Et dans la même logique, on pourrait dire que Laver ne domine que par défaut à partir de 1965, Rosewall ayant passé le cap des 30 ans et Gonzales étant carrément un papy semi-retraité.
Je n’aime pas Lendl, mais pour autant il a bel et bien été le joueur le plus régulier au sommet tout au long des années 80. Il ne quitte pas le top 3 de fin 1981 à mi-1991. Et globalement, hormis l’année 1984 où Mac Enroe à été stratosphérique, c’est bien Lendl qui gagne le plus de tournois et domine le plus de 1982 et 1987. Il n’y a que son problème de mental en finales de GC qui l’a empêché d’être le boss absolu du tennis mondial pendant donc 5 années : 1982, 1983, 1985, 1986 et 1987.
Même s’il en a perdu 11, le fait que Lendl ait disputé 19 finales du GC et qu’il ait fallu attendre 20 ans pour que ce record soit battu en dit long sur la supériorité de l’affreux sur la ses contemporains.
4 finales à l’OA.
5 finales à RG dont 4 consécutives.
2 finales consecutives à Wimby.
8 finales consécutives à l’US Open.
J’ajoute 9 finales consécutives au Masters du Madison Square Garden.
Sans son mental de chicken, Lendl aurait gagné 12 titres du GC tant il était, hormis son handicap sur le plan du mental, intrinsèquement supérieur sur le plan tennistique au Connors trentenaire (USO 82 et 83) et à Wilander (AO 83, RG 85). Et si ça avait été le cas, il m’aurait été encore plus insupportable.
Mais pour autant, je pense que c’est une erreur de le dévaloriser et je dis : « respect l’affreux ».
Aucune dénigration de Lendl, et j’ai bien souligné qu’il a été le plus constant sur toute la décennie qui va de Borg à Sampras.
Le problème pour lui est que, tout simplement, à chaque fois qu’il a eu à affronter une concurrence aguerrie il n’a tout simplement pas tiré son épingle du jeu mais a souvent récolté les places d’honneurs face aux McEnroe/Connors/Wilander/Becker (4-9 combiné face à eux en finale de GC).
Par contre, et je répète c’est un énorme mérite à mettre à son compte, il a su imposer sa domination quand les circonstances lui étaient favorables.
Concernant le discours des générations, faut pas oublier qu’un Sampras (un « vrai » dominateur) a en 6 ans battu en majeur toutes les générations qu’il a eu à affronter: la précédente (Becker/Edberg), la sienne (Agassi/Chang/Courier/Ivanisevic) et la suivante (Kafelnikov/Rios/Moya)
Idem pour un Connors, qui a battu la génération des Laver/Rosewall, des Borg/McEnroe et Lendl.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ces deux là ont un bien meilleur ratio que Lendl en finale de GC (et dans le cas de Connors il ne faut pas oublier qu’il en a loupé des tournois du GC, sans quoi il aurait probablement fait mieux)
J’ai vraiment dit cela ?