From Indian Wells, with… Dan Kosakowski

By  | 10 mars 2011 | Filed under: Actualité

Le tableau du tournoi d’Indian Wells est sorti, et les premiers matches du tournoi principal masculin débutent au moment même où ces lignes sont publiées. Mais le tournoi est en fait loin d’avoir commencé seulement aujourd’hui…

Indian Wells et Miami sont, derrière les quatre tournois du Grand chelem, ceux qui mobilisent le plus de joueurs. Et selon que vous serez star de la raquette ou obscur pousseur de balles, le chemin vers le sommet n’aura pas la même longueur, et c’est peu de le dire.

Commençons par les aristocrates du jeu : les 32 joueurs les mieux classés à l’ATP bénéficient d’un « bye » et sont qualifiés directement pour les 32èmes de finales. Il leur faudra donc six victoires pour succéder à Ivan Ljubicic.

Qui seront leurs 32 adversaires au second tour ? Les 32 vainqueurs du premier tour, merci Monsieur de La Palice. Ceux-ci sont donc, me direz-vous, à choisir parmi les 64 joueurs classés entre la 33e et la 96e place mondiale ? Euuuuhhh pas si vite, d’abord quelques chanceux bénéficient d’une wild-card (ils sont cinq : une ancienne gloire tombée aux tréfonds du classement, James Blake, et quatre jeunes pousses : mon matelot lituanien Richard Berankis, mais aussi Ryan Harrison, Bernard Tomic et bien sûr l’épouvantail Milos Raonic, a.k.a. Rahanic le fils de Craonic), et ensuite quelques autres (au nombre de 12), moins chanceux, auront dû passer par les qualifications. Bref si vous avez bien suivi cela fait 52 joueurs qui attaqueront directement par le premier tour, et qui auront donc sept victoires à aligner pour décrocher le titre.

Nos 12 issus des qualifs, eux, sont les survivants d’un tournoi comprenant 48 joueurs, sans « bye ». Parmi les heureux élus on signalera la présence des deux indiens Bopanna et Devvarman qui ont failli être les héros du précédent week-end de Coupe Davis (ne s’inclinant que de justesse face aux champions en titre Serbes, il est vrai privés de leur leader), et qui se sont logiquement sentis comme à la maison à Indian Wells. A part ça, on retrouve comme d’habitude les « usual suspects », ceux qui se sont fait une spécialité de remporter leurs matchs de qualifications et de perdre dès le premier tour du tournoi principal, l’Américain Michael Russell en étant l’archétype, suivi par son jeune compatriote Alex Bogomolov Jr, qui n’a strictement rien de notable à part de porter presque le même nom qu’un joueur ukrainien plus doué que lui.

Une victoire d’un qualifié « lambda » à Indian Wells signifierait donc que celui-ci aurait enchaîné neuf victoires d’affilée pour atteindre le Saint Graal. Quand je parle de qualifiés lambda, je pense à ceux qui ont eu la chance d’être acceptés directement dans le tableau, soit grâce à leur classement (grosso modo, ça le fait si vous vous promenez aux alentours de la 150e place mondiale et que vous passez dans le coin) soit grâce à une WC. L’attribution des wild-cards pour le tournoi de qualifs obéit à une logique qui échappe au commun des mortels mais on y trouve par exemple des jeunes universitaires à la fois locaux et méritants (par exemple un élève de l’University of South California, Steve Johnson, 636e mondial).

Mais pour d’autres, les prolétaires du tennis, le parcours du combattant est encore plus long… Car il existe un tournoi de qualif aux qualifs (si, si !) : 91 garçons (mais aussi 49 filles) se sont affrontés pour décrocher… un ticket pour le tableau des qualifs. Ce tournoi de « pré-qualification » a commencé dès le 2 mars à Indian Wells. Le tableau masculin était dominé par le Moldave Roman Borvanov, n° 330 mondial, et incluait toute une escadre de joueurs du coin (les célèbres dans leur village Bruno Araujo, Sergio Avina, Chris et Kyle Bastardi, Nick Cummins, Caerwyn Evans… j’arrête parce que je n’en suis qu’aux « E » et je sens que je vous ennuie déjà). Au final et après six matchs (et encore, car il avait la chance d’avoir un « bye » au premier tour !), c’est l’étudiant de UCLA Daniel Kosakowski, 702e mondial, qui a décroché la timbale et s’est qualifié pour les qualifs.  Hélas, il y a sombré dès le premier tour face à l’obscur Tim Smyczek. À noter que le malheureux finaliste de ce tournoi de pré-qualifs, le tchèque Rudolf Siwy, non classé à l’ATP,  a eu finalement la chance de recevoir une WC supplémentaire, probablement du fait d’un désistement de dernière minute. Il a eu ensuite l’honneur de gagner par abandon face à Rajeev Ram, puis d’être battu 6/2 7/6 par l’ex-future gloire du tennis US Donald Young.

Quoiqu’il en soit, dans l’hypothèse hautement improbable où notre nouveau héros Dan Kosakowski se serait senti pousser des ailes et aurait enchaîné les victoires jusqu’au bout, ce serait donc quinze matches consécutifs qu’il lui aurait fallu gagner sur trois semaines pour devenir le nouvel Ivan Ljubicic. Et même seize s’il n’avait pas bénéficié d’un « bye » au premier tour !

L’histoire ne dit pas s’il existe des tournois de qualification au tournoi de pré-qualification, mais après tout pourquoi pas ?

Pour ceux qui ne croient que ce qu’ils voient : le tableau du tournoi de pré-qualif, non mais.

Et maintenant place au jeu, et à vos commentaires forcément inspirés.

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Sous d'autres cieux et en d'autres temps, je fus connu sous le sobriquet de "Colin Maillard et Tartempion".

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195 Responses to From Indian Wells, with… Dan Kosakowski

  1. Nath 14 mars 2011 at 07:45

    Djoko n’a pas fait de détail contre Golubev, je crois que je vais retenir la prophétie d’Arno :mrgreen:

    • Arno 14 mars 2011 at 14:10

      Ben quoi?? J’avais dit 2 sets secs!!! ;)

  2. William 14 mars 2011 at 08:12

    Et Raonic qui sort une fois de plus Fish sur ses terres, 5 et 4.

    • Babolat 14 mars 2011 at 10:34

      Il va jouer Harrison… un futur classique des années 10 ?

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