Chaviré par le poids de l’exploit, terrassé par l’émotion qui lui coupe des jambes qui ne le portent déjà plus, André Agassi est à genoux sur le peu d’herbe qu’il reste du Centre Court de Wimbledon, les mains jointes en signe de prière ; peut-être implore-t-il le Divin qu’il ne s’agisse pas d’une cruelle illusion, d’un songe éveillé dont il va devoir être tiré. Le petit homme en blanc ne voit plus l’avenir en noir et tout lui apparaît clair à nouveau, malgré des yeux embués par les larmes qu’il ne peut contenir ; son destin sur les courts sera bien celui que les oracles lui ont prédit, une chevauchée triomphale dans un ciel constellé de succès.
En remportant Wimbledon ce 5 juillet 1992, le Kid de Las Vegas fait plus que déflorer un palmarès à la virginité jusque-là douloureusement préservée en Grand chelem ; André signe sans doute une des victoires les plus retentissantes de l’ère Open. Pas de ces folles embardées surprises et sans lendemain, de ces succès acquis à la faveur d’un alignement improbable d’astres non-consentants ; plutôt une authentique et magnifique première estocade portée dans une arène que d’aucuns lui aurait jugé totalement inexpugnable.
En remportant Roland-Garros en 1999, André Agassi est devenu le premier joueur depuis trente-sept ans et un certain Rod Laver, à détenir une victoire dans chacun des tournois majeurs. En l’espace d’une décade pourtant, il est déjà rejoint en 2009 par Roger Federer puis en 2010 par Rafael Nadal dans ce cercle (plus si) fermé ! Pour ceux qui sont nés au tennis dans les années 2000 et pourraient ne pas percevoir la portée du sacre d’Agassi à Wimbledon, lui opposant notamment ceux de Federer à Paris en 2009 ou de Nadal à New York l’an dernier, une petite (re)mise en perspective s’impose.
Wimbledon en 1992 : la volée à votre service
L’Enfer vert ; c’est le surnom du mythique circuit du Nürburgring dans sa Nordschleife, un toboggan fou de 21 km serpentant en pleine forêt et réservé aux pilotes sévèrement burnés. C’est aussi le surnom qu’on aurait pu donner au tournoi de Wimbledon durant les années 1980 et 90 pour tout joueur de fond de court. Son herbe glissante et fusante aux rebonds quasi-inexistants avait fini par y rendre la pratique du service-volée obligatoire pour quiconque avait l’ambition de ne pas disparaître dès les premiers tours. Chaque année à la même époque, les malhabiles de la volée et autres souffreteux du service prenaient la poudre d’escampette dès l’ouverture de la saison des herbivores.
Le gazon avait toujours favorisé le jeu d’attaque et la pratique du service-volée, notamment dans la pure tradition du tennis australien des années 1950 et 60. Si les années 70 avaient vu le retour en grâce de la relance et du passing shot avec l’extraterrestre Borg, la décennie suivante avait sonné la résurrection de l’ordre ancien d’abord avec John McEnroe et le retour de la volée-reine, puis un virage brutal avec l’émergence des serveurs-artilleurs comme Kevin Curren, Slobodan Zivojinovic et surtout Boris Becker. La fin des années 80 reste marquée du sceau de ses duels homériques contre Stefan Edberg, le prince des funambules.
Avec les années 1990 on entre définitivement dans l’ère du 1,90m et de l’ace par paquets de dix. Stich, Krajicek, Ivanisevic, Rosset, Rusedski, Philippoussis, tous ces noms sonnent comme ceux de l’ogre et font ressembler le gazon anglais à la forêt de Brocéliande. Avec ses Nike de sept lieux, défiant les pronostics qui le donnent mangé dès les mises en bouche, Agassi le Petit Poucet va jouer crânement sa chance cet été 1992 et se frayer un chemin dans ce bois infesté de services effrayants.
Je parle d’une époque où les vainqueurs de Roland-Garros parfois ne se donnaient même pas la peine de traverser la Manche, trop sûrs du sort qui leur serait fait sur cette surface qui plait tant aux ruminants. Je parle d’une époque où Ivan Lendl pratiquait le service-volée sur première et seconde balle. Je parle d’une époque où les derniers carrés de Roland-Garros et Wimbledon n’étaient pas interchangeables. Je parle d’une époque où le service pouvait rapporter une soixantaine de points directs par match aux meilleurs artificiers. Vous avez dit mission impossible depuis la ligne de fond ?
André Agassi en 1992 : un homme en crise
Un champion blessé, un roi sans trône ni couronne, une enveloppe publicitaire sans l’être de champion à l’intérieur, une pop star égarée dans le monde du tennis, une promesse non-tenue ; en 1992 André Agassi c’est un peu tout ça et moins encore. Alors que la bannière étoilée se hisse fièrement sur le toit du Grand chelem par l’entremise de Chang, Sampras puis Courier, André Agassi reste coincé dans l’antichambre de l’Olympe. Par trois fois le Héros a tenté de se faire Dieu, par trois fois il a échoué écrasé par l’immensité de la tâche et la pesanteur de sa part humaine, donc faible. C’est pourtant lui qui semble avoir joui des faveurs des fées du tennis, elles qui ont passé plus de temps penchées sur son berceau que sur ceux de ses équipiers du nouvel Argos américain. Les folles expectatives nées de son départ tonitruant de 1988 ont fait long feu, la faute à ses échecs répétés dans les Majeurs et pis, aux succès de ses frères de portée auparavant aveuglés par sa lumière factice. Sorti de son ombre, Jim Courier tout frais numéro un mondial, a posé sa lourde patte sur le tennis mondial qu’il tient d’un grip ferme. Michael Chang malgré sa petite cylindrée a choqué la planète en remportant Roland-Garros à l’âge de la conduite accompagnée et Pete Sampras, après une première salve à Flushing Meadows en 1990, semble peaufiner le dosage d’un cocktail qu’on devine irrésistible une fois à maturation.
Au printemps 1992 André Agassi semble perdu, hésitant dans son tennis et dans sa vie. Malgré quelques succès d’estime (Masters en 1990 notamment) il lui manque cette première grande victoire qui l’absoudra des soupçons de fraude au champion qui pèsent sur lui. Après avoir assisté impuissant au sacre de son Némésis Jim Courier à Roland-Garros l’année d’avant, puis suivi de loin son premier trimestre ébouriffant en cette année 1992, André compte se relancer Porte d’Auteuil et montrer au monde que Courier ne restera pas en poste. « S’il me bat, alors ça voudra dire qu’il est vraiment fort » ; voilà ce que déclare en substance le Kid peroxydé et présomptueux, la veille de leur demi-finale. Cette rencontre, leur quatrième successive dans ce tournoi (!), se conclut sur une fessée sèche 6/3 6/2 6/2. De match il n’y a pas, André prenant comme un uppercut sur la tempe l’écart qui le sépare désormais de Big Jim. C’est groggy et traumatisé qu’il fuit Paris pour… le Nevada au lieu de Londres, tandis que ses petits camarades se font la main verte en préparant studieusement Wimbledon via ses tournois préambules. Préparer Wimbledon à Las Vegas, André est décidément le roi du contrepied.
André Agassi et Wimbledon avant 1992 : je t’aime, moi non-plus
La première tentative de pacification des pâturages londoniens d’André Agassi est un échec cuisant : en 1987, âgé d’à peine 17 ans, l’adolescent punk n’entend rien à cette surface glissante et sort de la route victime de son tennis inadapté et des bonnes œuvres de l’excellent jardinier Henri Leconte, qui lui fait rendre gorge 6/2 6/1 6/2. Décidément l’herbe ne lui plait que séchée et fumée, il se passera de la révérence devant la loge royale les trois années suivantes, snobant le tournoi des rois entre 1988 et 1990.
Interrogé sur ses absences répétées au All England Lawn Tennis and Croquet Club, André Agassi invoque entre autre grief la stricte rigueur du code vestimentaire qui ne laisse la place qu’à peu de fantaisie entre le blanc, le blanc et le blanc. Cette ferveur monochromatique sied mal à un joueur dont la singularité de la garde-robe un rien bigarrée menace de conjonctivite ceux qui l’approchent de trop près. A un journaliste qui lui rapporte les propos de Philippe Chatrier qui comparerait ses tenues aux oripeaux d’un clown, le Kid irrévérencieux répondra « I dress like Bozzo ? Chatrier is a Bozzo then ».
C’est dans ce climat hostile et tendu que la bête fluo et traquée se risque à une seconde première visite à Wimbledon en 1991. André sait qu’une carrière sérieuse ne peut s’envisager en faisant indéfiniment l’impasse sur le pèlerinage anglais ; alors il fait amende honorable et pose ses valises à Londres pour ce que beaucoup prévoient être une vraie boucherie. Après tout, ni Lendl ni Wilander, deux des champions iconiques des années 80 n’ont réussi à inscrire leur nom au palmarès, broutant puis régurgitant à qui mieux-mieux cette herbe qu’on dit pourtant digeste. Pour Agassi, éviter le ridicule suffira.
La campagne 1991 d’André à Londres est un franc succès, qui le surprend lui-même un peu. Sa tenue immaculée fait plus parler d’elle que tous les délires psychédéliques portés jusque-là, son comportement irréprochable et son respect de l’étiquette ainsi qu’un tennis finalement très à-propos et résolument novateur finissant de faire de lui la star du tournoi. Il a d’autant moins de mal à faire la « Une » de la presse locale que le vénérable doyen des tournois semble à la recherche d’un renouveau, entre un vainqueur aussi transparent que talentueux (Stich) et la fin de l’ère Becker vs Edberg. Le parcourt d’André s’achève en quarts de finale et au bout des cinq manches contre son compatriote David Wheaton, excellent maître étalon sur la surface. Il s’offre notamment une victoire encourageante en trois sets sur un jeune bombardier Batave, Richard Krajicek, en démontrant son habilité à contenir les services surpuissants. Il peut envisager plus sereinement ses prochaines tentatives.
André Agassi à Wimbledon en 1992 : et le monde de devenir fou
Comme évoqué précédemment, c’est un homme fragilisé et un joueur en proie au doute qui pose ses valises à Londres en ce mois de juin 1992. La dérouillée administrée par le rugueux Courier à Paris a creusé des sillons dans la confiance d’Agassi et les graines de l’incertitude semées ont germé sur le terreau fertile d’un mental trop meuble. A ce point de sa carrière et sur cette herbe impraticable, même les bookmakers les plus téméraires n’osent croire en une victoire finale d’André. L’histoire leur donnera tort.
Drapé dans sa tunique blanche, Agassi récite enfin son tennis au lieu de l’éructer, loin des regards et des attentes dans un tournoi dans lequel on ne lui nourrit aucune ambition ; il enchaîne les tours et se fait plaisir. Ses succès sur Chesnokov et Masso ne suscitent aucun intérêt, ses deux victimes n’ayant rien de foudres de guerre végétaliens. Au troisième tour il se défait de son compatriote Derrick Rostagno dont la victoire sur Sampras – fut-il en devenir – ici même l’année précédente est un bon indicateur de la valeur. Agassi l’écarte en trois sets et commence à intéresser les observateurs. Saceanu est logiquement battu au quatrième tour, et toujours en trois sets. André a pris ses marques et se sent désormais pousser des ailes ; porté par Eole, il atteint la deuxième semaine du tournoi et prend comme du rab’ tout ce qui peut venir par la suite. Et le rab’ de se changer en agapes…
En quarts de finale c’est tout simplement Boris Becker, la figure la plus emblématique de ce tournoi depuis Borg (et avant Sampras), qui se dresse sur sa route. André l’a déjà dominé à plusieurs reprises, notamment en demi-finale à Roland-Garros et à Flushing Meadows l’année précédente. Sur herbe toutefois, la meilleure surface de l’Allemand, Agassi doit passer de vie à trépas sans l’ombre d’un doute. Le match est une pièce à suspense conclue 6/3 au cinquième acte par Dédé qui remporte une victoire précieuse qui en dit long sur sa confiance dans ce tournoi, et la qualité extraordinaire de ses retours et ses passings. Face à l’ex-roi des serveurs, il réalise un festival à la relance et en contre et signe son premier vrai exploit en Grand chelem, sa première victoire réellement significative. S’il a déjà battu Boris comme on l’a vu précédemment, le faire sur le Centre Court de Wimbledon donne une nouvelle dimension à la performance.
En demi-finales, André n’a aucun mal à se défaire du lent fantôme de John McEnroe, 6/4 6/3 6/2. Retourner les secondes balles de Boris au tour précédent a été un excellent exercice pour aborder les premiers services de Big Mac. Tout va trop vite et trop fort pour ce rescapé d’une autre époque qui voit défiler les retours et les passings sans pouvoir faire opposition aux chèques tirés sur le compte des années. Mc mis sous cellophane, André peut aborder la dernière et plus haute marche de cette ascension insensée : face à lui se dresse l’Antéchrist des serveurs, Goran « Aceman » Ivanisevic.
Le jeune Ivanisevic s’est signalé en 1990 en écourtant dès le premier tour la promenade printanière de Becker au Bois de Boulogne. Boris quitte Roland-Garros et la porte d’Auteuil roué de coups sur une terre battue qui prend des allures de parquet quand s’abattent sur elle les mises en jeu météoriques du longiligne Croate. Un mois plus tard à Wimbledon il n’est pas loin de renouveler la performance, Boris s’en sortant en quatre sets et deux jeux décisifs, au bout d’un match extrêmement tendu. L’avertissement est sonore, Goran est LE joueur à éviter sur tapis vert, d’autant plus que cette année 1992 il joue tout simplement le meilleur tennis de sa jeune carrière et semble avoir mis un peu de solide dans un mental plutôt liquide.
La relance d’André a fort à faire face à la machine à aces qui finira d’ailleurs le tournoi avec un total supérieur à deux cents réalisations (soit le total en carrière des deux frères Rochus mis bout à bout). André s’arcboute sur ses propres engagements pour rester au contact et attendre l’éclaircie dans ce déluge d’aces. Il accepte de voir passer les missiles de loin sans se frustrer et surtout ne rate aucune occasion lorsqu’elle se présente : secondes balles, volées approximatives, balles courtes, il transforme l’essai sur tout ce qui se présente. Les rôles sont inversés et c’est finalement Goran qui a la pression de devoir servir parfaitement, la moindre baisse de ce côté étant immédiatement sanctionnée par le métronome de la baseline. André fait le plus dur en ravissant les seconde et troisième manches, puis s’accorde une pause dans la quatrième qu’il laisse filer.
Le cinquième set est celui de toutes les tensions, les joueurs tenant leur service jusqu’au dixième jeu. Mené 4/5, le Croate sert pour rester dans la partie et une fois de plus, ses nerfs repassent à l’état liquide et le trahissent ; en une fraction de seconde le match est plié. André Agassi vient de remporter Wimbledon.
Épilogue
Plus qu’une simple victoire, le succès d’Agassi à Wimbledon vient comme une rédemption. Cette victoire avait beau se dessiner plus précisément au fil des tours depuis deux semaines, elle choque, méduse, ébahit l’assistance et Agassi lui-même. Avec ce gars-là les choses ne seraient donc jamais banales ; différent jusqu’au bout il choisit d’ouvrir son compteur en Grand chelem en commençant par la fin, en s’imposant là où personne ne lui accordait de chance de succès, et au moment où on s’y attendait le moins. De par sa composante dramaturgique et son imprédictibilité, la victoire d’André Agassi à Wimbledon en 1992 reste un authentique exploit qui dépasse les frontières de l’ATP.
Tags: Agassi
Deux des coups droits modernes les plus parfaits techniquements pour moi c’est Agassi et Blake, dans la grande tradition du coup droit américain née à partir de la fin des 80′s. Pas de prise ou d’accompagnement fantaisiste, pas de lift abominable, pas de chichis, un plan de frappe simple, un geste épuré, c’est sec. Plus de force chez Blake qui tente tout le temps la der des der, plus de sécurité chez Agassi qui ne libère totalement le chevaux qu’une fois par match mais ça part très très fort. Celui de Blake est vraiment très très beau.
Je suis complètement d’accord, mais le problème est qu’on a pu comparer ces coups droits à celui de Fed, qui est LE coup droit.
Techniquement plus que parfait, pur, en total relâchement, ultra rapide et précis… Blake et Agassi, c’est excellent, mais à côté de Fed c’est juste passable.
C’est là qu’on voit qu’on a tendance, en tant que spectateur, à prendre pour base l’exceptionnel, qui par définition est relativement rare.
Mon petit classement depuis Borg avant je ne connais pas
service : Sampras , Ivanisevic et Roddick ce dernier pour 2 raisons , la qualité de son service et surtout son pourcentage hallucinant pour un gros serveur
coup droit : Federer ,Lendl , Gonzales Fernando et une mention spéciale pour Sampras en bout de course
volée : Rafter ,Cash ,Mac
revers :Connors ,Safin , Kuerten
coup défensif : Nadal , Borg ,Wilander particuliérement son lob
Avec tout ses coups de tennis on oublie sans doute l’élément le plus important dans ce sport qui est pour moi la force mentale et quand on parle de force mentale elle se divise en 2 catégories , il y a le mec qui abandonne jamais qui se bat jusqu’à la dernière balle cette catégorie englobe pour moi 80% des joueurs et puis il y a l’autre facette de cette qualité c’est le mec qui ne choke pas qui ne semble jamais nerveux et sur ce point cela me parait beaucoup plus complexe
j’aurais franchement du mal à faire un classement pour cette partie là
« surtout son pourcentage hallucinant pour un gros serveur »
vraiment impressionnant c’est vrai. régulièrement au-dessus des 70% ce qui démontre une MAITRISE totale de son geste.
La force mentale se divise selon moi en cinq catégories:
1) Ne rien lâcher jusqu’à la dernière balle: C’est le versant le plus facile du mental, « se battre jusqu’au bout. D’aucuns croient que c’est la clé d’un grand mental alors que ce n’est que le strict minimum. Ceux qui n’ont que cela sont des…PERDANTS ni plus ni moins.
2) La concentration: La faculté de rester concentré le plus longtemps possible pendant un match, la faculté de ne pas se disperser pour x et y raisons est quelque chose de primordial dans le tennis. Si 80% des joueurs ont la 1), je dirais que seuls 50% ont un niveau très bon niveau de concentration
3) Gestion de la pression: Tous les joueurs sont nerveux dans un match de grande importance à cause de la pression générée par l’évènement etc mais ceux qui savent transformer toute cette nervosité en quelque chose de positif sont les…GRANDS CHAMPIONS
4) La conviction de la victoire: C’est le fait d’être persuadé quelque soit le tournoi, la surface, l’adversaire, le jeu de l’adversaire, son propre jeu, le score du match que l’on VA gagner. Tous les très grands champions l’ont, les joueurs très sûr de leur fait l’ont à un degré supérieur.
5) La détermination: « Nous aimons tous gagner, mais combien aime s’entraîner? ». « Ce n’est pas la volonté de gagner qui fait de vous un gagnant, c’est la volonté de s’y préparer ».
Voilà sans doute, les phrases qui illustrent le mieux ce que doit être la détermination dans un sport professionnel individuel tennis même si alors que la seconde phrase a été prononcée par Djokovic, la première nous vient de l’ancien…..NAGEUR Mark Spitz.
Cette cinquième partie est fondamentale, c’est la clé d’un sport comme le tennis, c’est elle qui trace les courbes d’une carrière et marque même la fin de cette dernière quand elle disparaît.
Pour gagner des matches et des titres, les parties qu’il faut avoir nécessairement sont les 3), 4) et 5) car ce sont elles qui font gagner des parties. Il n’y a pas de grands joueurs auxquels il a manqués une des trois, elles sont fondamentales.
Les parties 1) et 2) sont très utiles mais ce ne sont pas elles qui vont permettre de faire la décision aux moments clés. Avoir ces deux parties sert plus à éviter des défaites bêtement concédées plus qu’à gagner des grands matches.
Les meilleurs joueurs de tennis au niveau mental sont ceux qui arrivent à réunir les 5 à la fois, de mon vécu de téléspectateur de tennis assidu depuis moins de 10 ans, je pense que Nadal est le seul qui réunit les cinq versants du mental à la fois. Mais je rappelle bien, on peut faire avoir un meilleur palmarès que Nadal en n’ayant que 3 des 5 (les 3), 4) et 5) évidemment!).
Très intéressant. Pour Nadal je ne lui accorde pas vraiment le 1. Il a souvent cette attitude de petit garçon quand il s’en prend une bonne, il a l’air perdu sur le court. Nadal c’est un bulldozer, il fonce, impressionne, renverse tout, mais dans certains matches ou mieux certaines périodes, on se demande vraiment où est passé le warrior. C’est un point où certains, Hewitt notamment, sont meilleurs. Mais il est tellement fort sur le reste qu’il est rarement mis en demeurre de défendre le 1. Et surtout dès qu’il se prétend diminué, le 1 fout totalement le camp. Donc pour moi il n’a pas les 5 à 100%.
Ah j’avais oublié Hewitt! C’est vrai que si on met les deux à côtés, Hewitt de la grande époque est un poil devant car il garde mieux le 1) même quand il se prend une raclée. Nadal a le 1) mais plus quand il est dans le coup. Disons que Hewitt et Nadal ont les 5 à la fois mais Hewitt garde le 1) en toutes circonstances, là où il peut « sauter » chez Nadal.
Salut à tous, pas revenu ici depuis la fin de l’OA, même pas pu voir la finale et j’ai pas suivi le tennis (et encore moins 15LT) depuis, enfin bref…
Tout ça pour dire que je ne résiste pas à l’envie de réagir à ton post Coach, c’est très intéressant en effet même si je ferais quelques ajustements.
Déjà je pense qu’on pourrait réunir la 1 et la 4 dans la même catégorie. On se bat jusqu’au bout PARCE QU’on croit à la victoire non ? Je ne saisis pas forcément la nuance…
D’autre part, j’irai plus loin que toi en ce qui concerne la détermination. Pour moi elle ne fait pas même pas les matchs, elle fait carrément les carrières.
Un exemple choisi au hasard : Roger Federer. Il a souvent été raillé pour un mental parfois jugé un peu limite. Ses défaites répétés en finale de RG jusqu’à l’humiliation en 2008 – qui donnait l’impression d’être consentie- en sont l’exemple le plus évident. Mais au niveau de la détermination ce type est insubmersible. Je suis certes jeune, mais de mémoire, ça reste LE tennisman à qui on prédit le destin le plus noir possible depuis 3 ans déjà !! A chaque défaite c’est la même chanson : le déclin, la pré-retraite voire la retraite tout court ! Et tous les fans qui s’y mettent en chœur pour expliquer que oui, son coup droit est moins bon, que non il ne se déplace plus aussi bien, etc.
Que ça soit vrai ou non, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il s’en est pris plein les dents. Certains auraient subi des burn-out ou des déprimes pour moins que ça. Regardez Borg ou Agassi, pas trop des clowns pourtant. Mais non, depuis 3 ans le plus loin qu’il soit descendu au classement c’est… n°3 mondial.
On répète à l’envie que le mec est fini alors qu’au bout du compte il nous fait même pas une « reculer à la 130ème place pour mieux sauter » à la Agassi, mais qu’au contraire il se maintient au top du top !!
Dans le registre, je ne vois guère que Nadal pour tenir la comparaison : jamais plus loin que 4ème mondial depuis 2005 et une volonté de fer pour cravacher et revenir tout en haut malgré toutes ses blessures et les arrêts, parfois longs, qui vont avec. Encore une fois même Sampras, arrivé en fin de carrière, et même si ça restait correct bah c’était déjà plus loin (il finit 11ème à l’ATP en 2001 je crois, à vérifier).
Bref, Fed (et dans une moindre mesure Nadal, qui est plus jeune et donc a priori plus frais psychologiquement) c’est vraiment du méga-super-ultra champion. Il a même plus le sport dans le sang, si on regardait au microscope on verrait ses doubles-hélices d’ADN former le mort TENNIS, je suis sûr.
Clément, je t’ajoute à mes favoris sur Facebook
Je m’amuse beaucoup à lire toutes les inepties relatives au mental bof bof de Fed
Le plus grand joueur de l’ère open en termes de palmarès, de records en tout genres ne peut qu’avoir un mental d’acier. Et s’inscrivant dans une telle durée dans l’élite mondiale, pas le fruit du hasard non plus.
En 2001, Pete avait 30 ans. L’âge qu’aura Fed à la fin de la saison 2011. (Puisqu’ils ont presque dix ans d’écart jour pour jour). On verra où Fed sera à la fin de la saison. Je ne lui souhaite bien évidemment pas de descendre si bas.
Pete avait battu le record (jugé imbattable) de Emerson à Wimbledon l’année précédente. Il avait tout gagné hormis Roland Garros sur lequel il avait déjà fait une croix depuis 1996. Il avait battu le record de longévité à la première place mondiale pour le porter à un niveau que l’on pensait inaccessible pour le commun des mortels. Pouvait-il se douter qu’un Federer viendrait moins de 10 ans plus tard manger ses records comme un boeuf bouffe les pissenlits ?
Sampras se voyait au firmament des records de son sport pour des décennies. Normal que le mental en subisse le contre-coup. Comment se motiver encore lorsqu’on est arrivé en haut de l’Everest ?
Federer détient maintenant tous ces records (ou presque) mais le taureau est déjà sur ses traces.
Quand Pete a pris sa retraite, qui imaginait qu’un jour le type au chignon en boule et au duvet naissant allait le laisser sur place ?
Federer sait déjà que son record peut être battu. C’est certainement ce qui le pousse à rester au top. Quitte à ramener des parpaings en haut de l’Everest, il veut rester le plus haut de tous. :0
« C’est certainement ce qui le pousse à rester au top »
Pas uniquement, il y a l’amour du jeu, une donne indispensable à ce maintien.
@Clément: Je fais une distinction entre la 1) et la 4) en deux temps que j’aurais dû expliquer c’est vrai qui est la suivante.
1er temps: La 1) et la 4) sont deux versants de la même catégorie mais les versants contraires. Celui qui n’est que dans la 1) est prêt à combattre, celui qui est dans la 4) est prêt à gagner. La 1) équivaut aux expressions: « ne pas se laisser faire », quand la 4) équivaudrait à « dicter sa loi coûte que coûte ».
La 1) c’est le côté « perdant » du courage, la 4) est le côté « gagnant ». La 1) permet de ne pas s’avouer vaincu, la 4) de triompher malgré tous les périls.
2ème temps: La 1) est une catégorie « acquise » du mental, la 4) c’est quelque chose d’inné la plupart du temps ou plus rarement que l’on peut apprendre mais par soi-même. Quand un enfant fait du sport, les professeurs ou entraîneurs lui apprennent les parties 1), 2) et 3) du mental puisque ce sont les seules qu’ils peuvent enseigner. La 4) comme la 5) sont quelque chose de plus propre à l’individu, de plus innée.
L’ordre par lequel j’ai énoncé ces parties le souligne aussi. Les parties 1), 2) et 3) sont les parties les plus « logiques » ou « rationnelles » du mental, les parties 4) et 5) sont beaucoup plus irrationnelles, difficilement explicables.
Sinon pour la détermination, j’avais dit qu’elle faisait les carrières à ce moment-ci: « Cette cinquième partie est fondamentale, c’est la clé d’un sport comme le tennis, c’est elle qui trace les courbes d’une carrière et marque même la fin de cette dernière quand elle disparaît. »
Pour ce qui est de Federer, au niveau mental, il est évident qu’il est exceptionnel voire unique. On ne peut pas avoir un tel palmarès sans avoir des qualités mentales hors du commun. Le « problème » de Federer avec les médias est qu’il a tellement habitué tout le monde au super exceptionnel que les médias ont oublié que faire rien que le dixième de sa carrière est déjà exceptionnel. Gagner rien qu’un GC est exceptionnel, l’article de Karim le nous montre bien.
Bon tu catégorises encore plus que moi mais je pense que la 3 est celle qui s’applique le plus , des éffondrements comme on peut en voir au tennis des joueurs ou joueuses incapable de jouer liberé dans les grands évenements sont caracteristique à ce sport ,une Safina par exemple en finale de Rg contre Kuzi c’est la quitescence de cet excès de pression , la fille est incapable d’effectuer la moindre frappe de balle ,sa double faute finale résume cela à merveille , ce jour là Safina ne sait tout simplement plus jouer au tennis
Je connais très peu de sport ou cette sorte de pression est équivalente ,peut-être le golf ,le dernier trou de Jean Van de Velde c’est un peu du mémé acabit , le type ne sait tout simplement plus jouer au golf
L’actualité nous fournit d’ailleurs un exemple flagrant de ce que le mental peut prendre diverses formes, parfois a priori contradictoires, et pourtant…
Ce cher Nicolas Almagro, à raison considéré comme une tête folle capable de perdre ses moyens dans les moments chauds et donc défini comme « mental suspect ». Et bien c’est le même Nico qui depuis ce matin présente un excellent bilan de 8 finales remportées sur 10 disputées en carrière. Mental friable donc, mais qui n’empêche en rien le joueur de toujours répondre présent dans ces moments particulièrement révélateurs que sont les finales. Comme quoi rien n’est jamais ni tout blanc ni tout noir : ce que l’on désigne sous le terme de « mental » recouvre bien plusieurs facettes.
Un exact opposé d’Almagro était (est?) Mario Ancic. Excellent dans les matchs à enjeu, les rencontres serrées, toujours au rendez-vous quand il faut aller à la bagarre… mais carrément désastreux quand il s’agissait de jouer pour gagner un titre (perd ses finales à répétition sur des Dupuis, Moodie, Arthurs…).
Moi aussi je veux jouer !
Dans les coups, et comme ciment invisible, je rajoute le mental
Donc
Mental : Nadal, Connors (les pires bouledogues)
Retour de service : Connors Agassi Murray
Passing : Borg, Nadal
Revers : Kuerten
Volée : McEnroe, Edberg, Rafter
Coup droit : Nadal, Del Potro Sampras Fed avant 2008
Service : Sampras (le meilleur de l’histoire), Ivanisevic, Tanner, Stich
Smash : Sampras
Amortie : Coria
Lob : Hewitt
Pour JMDP en coup droit lui je le mets plus dans la catégorie de Gonzalez ou Larson, les coups droits vraiment vraiment plus puissants que les autres. Mais quand on fait le tour de tout ce qu’on peut faire avec un coup droit, il y a quelques lacunes. Gonzalez par exemple n’est très très dangereux que lorsqu’il arrive à se décaller. Là ce sont vraiment des coups droits de freaks, mais pas forcément les meilleurs dans l’absolu.
La mention avant 2008 pour Fed coule de source, en fait on prend chacun des coups à son meilleur. Le service de Boris par exemple perd 5% d’efficacité entre 87 et 88 pour ne plus jamais être celui de Wimbledon 86.
Ben je trouve pas le parallèle Gonz / Del Potro totalement convaincant. Pour moi Gonzalez est un kamikaze du coup droit, mais Del Po lui peut gagner des GC grâce à ce coup, entre autres bien sûr. De même Larsson, chez qui le coup droit était une sorte de protubérance dans le jeu, mais finalement pas plus.
Pour Fed si je précise avant 08, c’est que je trouve qu’il a vraiment perdu au niveau de ce coup, d’une façon assez marquée (même plus que les 5 % dont tu parles).
A moins que ça ne soit le fait de le bomber énormément…
Clijsters a débuté son match contre Dokic, elle vient de remporter le 1er set, et si elle le conclut victorieuse, nous tiendrons enfin une n° 1 mondiale multiple détentrice de titres du GC
WTA Revolution ! !
Voilà, c’est fait, sur le score sans appel de 6/3 6/0.
Pour ceux qui seraient curieux, je vous invite à aller lire buytshirts qui a consacré une série d’ »articles » sur le tennis féminin.
A croire que 15 inspire
Le meilleur revers à une main actuel est pour moi sans conteste celui de Youzhny : moins puissant qu’Almagro ou Wawrinka, moins fort en long de ligne que celui de Gasquet, Youzhny arrive cependant à utiliser tous les effets possibles et imaginables. Et je trouve son geste très joli.
Et Lopez alors ? Pas un mot sur son revers d’exception ?
@Coach K. et tous,
Je trouve que la décomposition de Coach est très pertinente et que c’est assez utile de classer les joueurs selon cette grille qui décompose ce que l’on définit ordinairement comme étant le mental qui, avec le physique et les qualités tennistiques intrasèques (innées ET travaillées) forment les trois piliers permettant de juger les uns et les autres.
Une fois que l’on utilise la grille de Coach, on peut arriver à des jugements plus pertinents sur le mental plus ou moins bon des uns et des autres.
cela aide donc grandement mais ne résoud pas tous les problèmes pare que certaines choses sont mesurables ou perceptibles et d’autres moins:
Le 1) est perceptible quand on voit un joueur évoluer de nombreuses fois et même si je suis d’accord pour dire que la plupart des joueurs ont le 1), certains l’ont davantage que d’autres. le 1°, c’est un peu la détestation de la défaite; exemple: Connors.
Le 2) est également observable: o voit des joueurs qui, plus que d’autres ont des passages à vide durant un match que le physique n’explique pas. Subitement, ils sortent d’un match. D’autres sont beaucoup plus constant s durant un match et plus constants de match en match. Borg est un exemple avec un très fort 2) à mon avis.
Le 3) est non seulement observable, mais mesurable: il suffit de comparer le %age de réussite moyen d’un joueur avec son %age de réussite sur les points ou la pression est plus forte, c’est à dire les balles de break à défendre..Quand on se livre à cette exercice, on s’aperçoit que les meilleurs sont presque insensible à la pression et qu’il n’y a pas d’écart significatif avec leur performance moyenne. D’autres « craquent »..On dit souvent qu’ils ont été gagnés par « la peur de perdre »..
Le 4), même reformulé par Coach dans son deuxième post ne me parait pas très clair. Comment apprécier la volonté de s’imposer coûte que coûte. Je reformulerai la question ainsi: ceux qui aux moments cruciaux prennent les risques nécessaires pour l’emporter.
Si on reformule la question ainsi, le 4) devient observable et même mesurable. Il suffit de comparer la fréquence moyenne avec laquelle un joueur remporte le point au retour avec le pourcentage moyen de balles de break converties. Un écart positif (une forte propension à convertir es balles de break) signale les meilleurs à l’aune de ce critère. Les plus mauvais sont ceux dont on dit, ou constate a postériori, qu’ils ont eu « peur de gagner »..
Le 5) n’est pas observable en match mais la connaissance des uns et des autres finit par faire leur réputation et permet, dans une certaine mesure, d’apprécier cette détermination ou cette volonté comme on voudra..
Il faut cependant signaler un problème constant dans la qualification des uns et des autres, c’est le caractère auto-régressif des jugements reposant sur les résultats.
Dire par exemple que ceux qui sont les meilleurs à l’aune du critère 2 (Cf. plus haut) ou d’un autre d’ailleurs sont, par définition, les grands champions ne règle pas ce problème, au contraire..
Salut Antoine !
Un bémol à propos de tes précisions sur la 4), étant donné qu’il arrive tout de même régulièrement qu’un joueur sauve lui-même les balles de break, ce qui de fait empêche l’adversaire de les convertir. Cela malheureusement n’est pas mesurable, et même pas toujours observable, dans la mesure où on peut toujours couper les cheveux en 4 dire « oui l’un a mis un winner pour sauver la balle de break, mais l’autre aurait pu taper plus fort son coup droit à tel moment du point et donc le gêner plus », etc. Alors au final est-ce que le bon est celui qui sauve la balle de break, est-ce que le mauvais est celui qui ne la convertit pas ? Délicat…
En utilisant les stats dont tu parles on peut tout de même se faire une idée un peu plus précise, c’est vrai.
Pour mettre ça en parallèle avec les posts de Coach et la dimension mentale: on est bon parce qu’on gagne, ou bien on gagne parce qu’on est bon ? Ça mériterait sans doute un article…
Pour ma part je pense que les deux approches sont vraies, mais à différents stades de la carrière des joueurs. Je vais reprendre Federer comme exemple vu que je connais correctement le sujet et qu’en plus ça parle à tout le monde. De 2003 à 2007 il gagne parce qu’il joue le meilleur tennis. Mais à Wim 2007, alors qu’il est dominé du fond par Nadal il gagne quand même. Un match qu’il aurait probablement perdu en début de carrière. Car sans même prendre en compte les 4 premiers aspects mental de Coach (Fed a bien perdu en 8èmes à l’US’03 contre Nalbide alors qu’il était tout frais « Wimbledon champion » et donc enfin décomplexé), il avait déjà une telle aura que ça lui donnait une confiance fabuleuse, de quoi gagner un match qu’il aurait dû perdre. On a revu le même genre de chose à l’US’07 (même chose qu’au-dessus), RG’09 (SON moment), Wim’09 (SON tournoi)…
Pour résumer : de 2003 à 2007 il gagnait parce qu’il était bon (le meilleur), après il était bon parce qu’il gagnait (alors qu’il était pas forcément le plus méritant) !
@Diana, merci ! Mais je n’ai pas de fan page sur Facebook, ou alors je suis pas au courant. Je suis d’accord avec toi pour la comparaison avec Sampras ; j’entends bien les arguments de Babolat mais l’amour de Fed pour le jeu me semble de toute façon bien supérieur. Même Annacone semblait le dire…
@Coach, merci pour les précisions et je pense comprendre ta démarche, même si je t’avoue que je trouve ça un peu tiré par les cheveux (sur la distinction précise 1 et 4 j’entends) !
« j’entends bien les arguments de Babolat mais l’amour de Fed pour le jeu me semble de toute façon bien supérieur. Même Annacone semblait le dire… »
Cela voudrait-il dire que Sampras n’avait pas autant d’amour pour le jeu que n’en a Federer ? Difficile à dire… Je ne pense pas que Pete a fait péter 14 Gc pour le bonheur de son banquier. Il aime jouer, il aime gagner.
Fed aussi et quand il dit qu’il s’est bien « amusé » à faire 5 sets contre le phasme Simon, je me dis qu’il fait un peu comme Maurice: « Il pousse le bouchon un peu loin ». L’amour du jeu a bonne mine quand on ne fait plus que perdre… Federer ne le supporterait pas. S’il avait perdu contre Simon (ce qui était pas loin d’arriver) Je me demande dans quel état mental il aurait abordé le reste de la saison.
Si Roger devient 30ème mondial et que son niveau est celui d’un Kohlschreiber ou d’un Tipsarevic, je ne donne pas longtemps avant qu’il raccroche la raquette. L’amour du jeu a ses limites quand on a dominé son sport et qu’on en est réduit à jouer les 3ème rôles.
Sampras a vraiment eu la sortie la plus belle de toute l’ère open et peut-être de toute l’histoire du tennis. J’en souhaite une aussi belle au natif de Bâle.
Je persiste et signe… ce qui motive le plus Federer en ce moment, c’est Nadal. Et vice Versailles…
« S’il avait perdu contre Simon (ce qui était pas loin d’arriver) Je me demande dans quel état mental il aurait abordé le reste de la saison ».
Il a connu des défaites qui auraient pu être traumatisantes : AO 2009, ce qui ne l’empêche pas de remporter RG et Wimby, RG et Wimby 2010, ce qui ne l’empêche pas de faire une excellente fin de saison sur dur.
Il a un tel mental le Doudou, qu’il se relève toujours.
Franchement, la défaite contre Simon aurait été « un accident » selon moi, vu les conditions de jeu à l’AO cette année. Une telle lenteur ne pouvait que favoriser le Frenchie, où l’on voit que gagner un match dans de telles conditions a presque relevé de l’exploit.
Tant que Fed maintiendra son niveau physique assez exceptionnel, il faut bien le dire (punaise, je me suis repassé des matchs récents, il est incroyablement véloce), il n’aura pas de souci à se faire tant techniquement, il est le maître du tennis mondial. La référence absolue.
Pour Nadal, je ne suis pas du tout convaincue : on en fait des tonnes sur le sujet, mais que je sache, Nadal est encore très très loin du compte. Et si antinomiques à tout points de vue ces deux-là.