Le rendez-vous de l’été tant attendu est enfin arrivé et malgré un tableau hyper alléchant, on sent certains joueurs encore en rodage tandis que d’autres sont déjà dans le vif du sujet, à l’image de Murray, Del Potro, Roddick ou Davydenko. Les Federer, Nadal et Djokovic doivent refaire les devoirs de vacances, chacun pour des motifs différents.
Alors Tops ou Flops ? A vous de choisir !
Le retour de Rafael Nadal. Comment se rachète t-on des genoux tout neufs quand ils sont déjà bien cramés, et comment revient-on à la compétition ? C’est simple : on ne peut pas être gagnant sur les deux tableaux. Rafael Nadal a clairement choisi la voie de la guérison, quitte à manquer de rythme, de concentration et de timing dans son jeu. Contre Ferrer, on n’a pas eu trop le temps de voir (lui aussi est victime de génuflexions abusives et a dû abandonner au bout de sept jeux), et le pauvre Petzschner avec son jeu en cristal n’a pas pu offrir plus de résistance qu’une petite pique à tapas. C’était donc difficile de se faire une idée sur ces premiers tours. Bref, Juan Martin Del Potro a remis les pendules à l’heure de Buenos Aires : cinq jeux de décalage dans le dernier set pour laisser Rafa à ses genoux et à du travail de fond qui lui a sans doute manqué durant son break. Un Nadal au top, c’est la petite goutte de tabasco qui manquait à mon assiette de pasta-tennis ces dernières semaines !
Le grand retour de Kim Clijsters. Madame remet le couvert. Après une dernière saison 2007 ou le tennis paraissait de moins en moins indispensable à sa vie, la voilà à nouveau sur un court, avec une motivation toute fraîche et des résultats bluffants. Avec un mari et un bébé dans son box, elle semble avoir profité de son break pour revenir pleine d’entrain… Au point de se payer le luxe de taper d’entrée Bartoli, Schnyder et Kuznetsova et signer un retour fracassant au premier plan. La WTA ressemble à la Ligue 2… Zut fallait pas le dire ? aie aie aie ! Malgré tout, il est clair que quand ces dames prennent un break hors blessures, la facilité à se remettre en selle est bien plus avérée que pour les hommes, surtout si on a été une des meilleures. Le travail et la remise en condition physique en sont la base et on voit que Kim (dont le mari basketteur Brian Lynch a annoncé qu’il prendrait sa retraite à la fin de la saison, pour mieux suivre sa douce et tendre) a bien fait le boulot : à peine un petit bedon post-natal. Son allure est plus svelte même qu’avant sa retraite, c’est indéniable. Il n’y a pas de raisons que son jeu ne redevienne pas aussi bon qu’avant et, l’effet de surprise passé, elle sera une joueuse comme une autre avec de nouvelles ambitions. Qui aura l’honneur de se coltiner la revenante à l’US Open ? Dinara Safina s’en est tirée à bon compte cette semaine, mais Madame Clijsters a des arguments à faire valoir sur un court de tennis.
Andy Murray, le joueur d’échecs. Il possède un tennis intelligent et cérébral, a servi une bonne première sur deux toute la semaine, reste loin de sa ligne, contre mieux que Davydenko ou Ferrero en jouant moins vite, a poussé Tsonga à surjouer (les mauvaises langues diront que ce n’était pas difficile tant c’est son penchant naturel) et a usé un Del Potro qui méritait amplement ce titre à Montréal mais a physiquement payé ses efforts de la semaine dernière à Washington. Cerise sur le gâteau, il a chipé la place de Numéro 2 à Rafael Nadal sans avoir à l’affronter. Tout bénéf’ pour l’Ecossais durant cette semaine canadienne. On a beau le voir jouer régulièrement, des fois on n’arrive pas à trouver ce qui fait qu’il possède ce petit plus permettant de trouver les clés du jeu adverse. Mais il gagne, comme par magie. Un tour de passe-passe à la Gérard Majax et il te sort des coups inattendus, des balles dont le petit rebond traitre use les neurones, ceux de l’adversaire comme ceux des fidèles au poste de 15LT. La force de Murray, c’est le perpétuel mouvement, ne jamais proposer le même menu deux jours de suite, varier et surprendre. Une question de goût. Aujourd’hui il vient de passer Numéro deux dans le bottin tennistique gourmant, une mini révolution. Il faudra s’y faire.
”Dieu merci, la saison de dur est terminée”. C’est par ces mots que Roger Federer avait quitté Miami après sa défaite en demi-finales contre Novak Djokovic. On le trouvait alors en perte de vitesse, voire légèrement dépassé après des défaites surprenantes. Depuis, il a enquillé un doublé historique à Roland Garros / Wimbledon et planifié une paternité façon coucou suisse dans le creux de l’été. On le croyait donc requinqué à mort pour cette saison américaine. Mais il faut croire qu’il aime de moins en moins jouer les Masters Series sur dur. Poussif contre un invité canadien en pré-retraite, assez moyen contre Wawrinka, il semblait avoir repris le fil du jeu contre Jo-Wilfried Tsonga qui, après lui avoir chipé un set, se prenait une petite fessée 6-1, 5-1 service à suivre… mais voilà, pas de suite ! Un blanc de cinq jeux consécutifs permet à Tsonga de revenir et d’obtenir trois balles de match… Un scénario plus surréaliste que les moustaches de Ion Tiriac… euh, pardon, de Dali. Certes, Tsonga a sorti des grands coups pour revenir dans le match, mais Federer s’en est totalement désintéressé. Même après avoir sauvé les trois premières balles de match, c’est lui qui offre la rencontre à Jo sur une double faute. Quand on mène 5-1, la perspective de gagner doit l’emporter, non ? Si je voulais jouer l’avocate du Diable, je dirais que Federer a balancé ce match : il savait qu’il avait battu Tsonga (à un jeu près) et ne se sentait peut-être pas d’affronter déjà des plus gros calibres comme Murray, Del Potro ou Roddick. Voulant se réserver pour la suite, n’aurait-il pas préféré ne pas donner de petite confiance supplémentaire à ses rivaux directs pour l’US Open ? Pour moi, c’est un acte calculé. Mais rien ne dit que Federer ne regrettera pas un de ces quatre ces petits matchs perdus ici ou là un de ces jours J où il faut plus qu’un bon tennis pour l’emporter.
Back to the 80’s. En cette période post-Michael Jackson, Jo-Wilfried Tsonga vit à fond la nostalgie des Jackson Five. Il s’est laissé pousser les cheveux façon moumoutte afro, et l’on sent qu’il pourrait se mettre à fredonner Billie Jean ou Beat it du vestiaire au changement de côté. Il a même convaincu son entraîneur Eric Winogradsky de ressortir ses lunettes de lover des années 1980… Héroïque dans son come-back contre le Suisse, il a déçu au tour suivant contre un Andy Murray qui a réussi à le défriser en deux sets. La presse cocorico s’est comme d’habitude prise un retour de flamme à la hauteur des ambitions affichées.
Wild-card or not wild-card. Eternel tentation des petites nations mal représentées dans le Top 100, elles ont tendance à surcoter leurs tennismen, au détriment de joueurs confirmés venus d’autres pays : cette semaine, c’était au tour du Canada. Trois invitations sur quatre pour les joueurs nationaux, la dernière pour Lleyton Hewitt, choix logique ou déplacé quand un Juan Carlos Ferrero, N°29 mondial, s’est lui retrouvé à jouer les qualifications ? Peut-être que l’ATP devrait se pencher sur le délai beaucoup trop long (six semaines) d’admission en Master Series, et l’attribution de ces invitations qui ne sont pas forcément données en fonction du classement du joueur ni de ses résultats récents. En tout cas, Frédéric Niemeyer a pu s’offrir des adieux de luxe contre Roger Federer sur le Central : pour un ancien héros local, c’était sans doute une belle façon de tirer sa révérence.
En résumé, nous sommes revenus à Montréal pour une finale inédite cette année, et qui a tenu toutes ses promesses pendant deux sets. Un des meilleurs matchs de la saison, où il a juste manqué de la fraîcheur à Del Potro pour passer plus de premiers services : trois ou quatre de plus auraient suffit pour empocher le tie-break du second set. Son coup droit est simplement monstrueux quand il se jette dedans. Avec cette arme de destruction massive, il a explosé un Murray qui hurlait sa rage de ne pas voir venir le missile sol-sol… Pour finir avec un pronostic, je prends Murray-Federer à égalité et Del Potro juste derrière pour le trio gagnant de l’US Open. Je place Roddick en outsider, mais ni Djokovic ni Nadal ne seront à mes yeux prêts. L’Espagnol par manque de temps, le Serbe par manque de confiance. Mais si je me trompe, je n’ai pas fini d’en entendre parler !
Le mot de la fin pour Dinara Safina, qui perd contre une joueuse que l’on disait à la ramasse et en perte de vitesse : Jelena Jankovic remporte le titre à Cincinnati. Les filles sont inconstantes, surprenantes et pleines de ressources, et c’est bien pour ça qu’on les adore, non ? La vie serait trop ennuyeuse si on n’avait pas tout ça, hein ?
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Et Gasquet qui fait une pub pour un shampoing anti-pelliculaire… En fait on a peut-être enfin notre explication : c’était pas une ligne de coke mais de pellicules…Elles sont connes ces instances de l’ATP, ‘zavez rien compris! (ok j’arrête).
En tout cas, il est vraiment mauvais acteur le richie…
Plus Federer perdra tôt à Cincy, plus ce sera le signe qu’il prépare physiquement très sérieusement Flushing. Il sera en pleine phase de sous-compensation avant son top de forme pour l’UO. A mon avis le vainqueur de Cincy ne verra pas le jour à l’UO.
Je sors, mon alimentation fait un bruit d’essorage et ça m’inquiète.
Quand les résultats de Fed en MS ne seront plus inversement proportionnels ou presque à ceux du GC et que les deux courbes se rejoindront vers le bas,alors le Suisse aura entamé sa deuxième phase de déclin,la bonne !
Ce Gasquet vous l’avez dans le nez !! En même temps quand va-t-il cc ses conneries ??
Bon je sors,j’ai de la lotion à m’appliquer
Ah SI ! Dernière chose : @ Marie-Jo : vous avez un nouveau message..
vu
en ce qui concerne djoko, je pense qu’il s’est vite trouvé le plus beau… nadal et fed lui ont remis les pendules à l’heure, surtout nadal avec 2 victoires décisives où il défendait sa place de numéro 2, à hambourg et RG. je pense qu’à partir de ce moment là il a sans doute mesuré tout le chemin à parcourir pour leur passer devant.
beaucoup de boulot en perspective avec pas toujours les résultats attendus : il perd au queens en ayant eu les moyens de l’emporter et il perd de justesse son match aux JO contre rafa.
Sur ses perf sur gazon, je pense que l’herbe est la moins bonne surface de djoko et 2007, il était sur une telle confiance qu’il a arraché des matchs en 5 manches à hewitt et baggy pour se retrouver tout cuit contre nadal. le truc qui ne pardonne pas. depuis il reste nettement en dessous de fed, rafa et roddick.
djoko pour avoir vu 2/3 matchs récents, joue tout simplement trop court, cherche à finir le point trop vite, alors qu’il a parfaitement les moyens d’attaquer beaucoup mieux et finir le point sans prendre de risques immodérés. c’est souvent dos au mur qu’il se révèle meilleur, mais contre des gars solides comme roddick c’est parfois trop tard.
peut être que lui aussi lève le pied sur les MS, et se réserve pour les GC, sachant que la saison chaude et humide sur les cours US, il faut avoir un peu de réserve dans les jambes.
bon, coming out qui va me clouer sans doute au pilori, mais j’aime bien gilles simon ! voilà, c’est dit !
et puis il fallait bien que qqu’un ici le défende un peu, non ? c’est sur qu’il a les mollets les plus ridicules du circuit… j’en ai surement plus que le gilou !
c’est une peu un sous-murray, mais il propose, pas toujours il faut bien le dire, un tennis un peu différent que les frappes de mule à la querrey ou le service hypnotique des isner/karlo… je suis curieuse de voir son match contre davy, je vous parie que le davy viendra plus à la volée que simon ! rien que pour ça, il aura du merite et puis moi aussi j’aime bien nikolai donc ce sera un match amusant non ?
pour finir, verdasco est surcoté, perdre contre garcia lopez qui fait certes une très bonne saison pour son niveau… bof ! il a eu un coup de dope grace à sa victoire en CD qui l’a fait le grand héros… il en a profité sur l’oz dans la foulée et depuis, il est juste un poil meilleur que sur ses saisons précédentes mais il a fait beaucoup de match décevants.
dans les outsiders pour l’US, je prendrai plutôt un querrey qui jouera chez lui que verdasco pour une option en 1/4… Tsonga tout dépendra de son tableau, s’il n’est pas chez fed ou murray, il aura sa chance contre les nole-rafa, mais il faut qu’il passe le test du gros serveur, sur lequel il a calé 2 fois (isner et karlo)… s’il ne passe pas guccionne ce sera vraiment un contre perf.
Simon quand il joue Murray, c’est lui qui attaque, et Murray qui défend (et évidemment Murray gagne) … c’est tout dire sur Murray …
Djoko je lis « il était sur une telle confiance en 2007″ « il était sur une telle confiance début 2008″ :
vous trouvez pas que ça fait un peu beaucoup ?
Entre la thèse « il jouait au-dessus de son niveau début 2008 et en 2007, et il est à son niveau depuis la fin 2008″ et la thèse « il était son niveau en 2007-2008 mais ça ne va pas depuis la mi-2008″,
j’avoue nettement croire à la seconde, tant il y a de signes y compris dans son attitude qu’il a souvent pas été dans son assiette et qu’il a des probs tactiques … et surtout début 2009 sur terre, c’est quand même encore fort ce qu’il a fait, non ?
Sur le plan tactique oui son jeu c’est de construire ses points et ses attaques, ni d’être attentiste, ni d’attaquer trop vite, ce qu’il a quand même bien su faire sur terre en début d’année.
C’est dans la tête.
L’avenir nous dira qui avait raison concernant Djoko. S’il finit sa carrière avec plus de 3 GC, je m’inclinerai.
Sinon, MarieJo, moi aussi j’aime bien Nikolay et Gilles! Et Murray aussi.
Tableau de Mickey pour Murray ! Bénéficiant du retrait de Del Potro et la défaite de Verdasco, je ne lui vois que Stepanek en 1/8ème comme réel obstacle jusqu’en demi.
Djokovic peut se refaire unesanté sur ce MS. La route est dégagée jusqu’en demi (il bat généralement Davydenko).
Djoko a quand même Isner (voire Chardy) avant, c’est pas si facile.
En fait c’est surtout Murray qui est cocu au tirage sur ce tournoi.
Je deviens comme Federer (toutes proportions gardées), l’effet blasé qui agit, je n’arrive plus à m’intéresser non plus aux MS, je viens seulement de jeter un oeil sur le tableau de Cinci pour voir où ça en est, avec la désagréable sensation que ça me faisait ni chaud ni froid quel que soient les premiers résultats, sans l’envie de regarder un match.
Et à Montréal, j’ai regardé un match et demi en tout.
Je crois que le fait de passer à 2 sets gagnants a un peu signé leur arrêt de banalité en dehors des points ATP qu’ils délivrent et c’est un mauvais coup pour la Masters Cup aussi.
Vivement l’US Open, super saturday night fever et les papiers gras des night sessions ….staying alive!!!
Tout pareil. Les MS ont vraiment perdu de leur superbe et je pense aussi que c’est en grande partie dû aux 2 sets gagnants. A quand un retour des finales au meilleur des 5 sets?
Cincinnati est souvent un tournoi décevant avec des surprises (joueurs fatigués ? autre raison ?), mais Montreal j’ai trouvé très bien.
7/6.7/6,face à un joueur comme guillermo garcia lopez,c’en dit beaucoup sur verdasco.il pourra trébucher face à un tel joueur à l’us open sur le même score à l’us open et nous refaire la même accolade que face à roddick à montréal.
fed a déclaré vouloir conserver sa place de no1 jusqu’à la fin de l’année,alors il en voudra à flushing.je sais très bien qu’il faut bien tomber un jour mais comment peut-on mettre rodgeur en retrait sur le GC à venir.le concernant,ma préoccupation avait toujours été le service;approximativement,ça peut passer dans les premiers tours,mais face aux « ingrats » tels un simon c’est en dents de scie. et oui je le vois soulever la coupe une 6e fois.
je rentre et vois à nouveau tsonga caler contre un gros serveur, cette fois çi le géant australien guccionne, gucci pour les intimes, il parait
garcia lopez s’offre youznhy qui avait l’air de reprendre le bon bout de matchs gagnés, peut être que l’enchainement des qualifs l’a un peu usé… et c’est vrai que murray a le cul bordé de nouilles pour son tableau : marat ou step, benneteau ou garcia lopez, c’est du lourd !!!
bon rafa aura un petit phm iso karlo s’il passe seppi
arrggggggh safin qui se frustre trop vite contre stepanek… bon il a quand même un set dans la poche…
fed déroule ou presque, il sera pas fatigué pour jouer ferrer… je sens que le match est plié…
ah ben non… après avoir vendangé 3 points l’argentin claque 3 premières et s’offre le petit challenge supplémentaire de faire jouer fed pour rester dans le set
Rien à voir avec les matchs mais je voulais faire de la pub pour un autre genre de site social pour ceux qui connaissent pas déjà : Keeweek.com,une très bonne idée pour ceux qui s’ennuient le dimanche et/ou qui voudraient se décrasser les poumons ou les neurones avec des gens de leur niveau (je sais si pas si ça marche hors du territoire français) :
http://www.youtube.com/watch?v=HwJGOzDwFto
Sinon pour rebondir sur le coup de coeur de MarieJo pour Gillou, j’ai regardé son 1er set contre Igor le poète hier et Simon a quand même quelque chose de bluffant dans son jeu famélique : il arrive à décocher des frappes très sèches faisant avancer la balle très vite, tout ça avec un physique digne de Mickael Jackson!!!
On le savait déjà mais hier ça m’a vraiment frappé. Du coup même Andreev qui ne fait pourtant pas dans la finesse, paraissait débordé en terme de puissance. Incroyable quand même!
Toujours dans la french connexion, Tsonga qui sombre de nouveau avec une nouvelle défaite contre un gros serveur et surtout un manque flagrant de combativité dans le 2nd set…Très décevant de sa part, n’est pas Federer qui veut…
Gilles Simon et Michael Jackson? Je crois que Michael le domine en puissance pure, à vérifier. Ah oui merde, il est mort…
Marijo: Andreev fait partie de ces joueurs qui n’arrivent pas à faire avancer la balle sur dur. Comparativement ce sont des joueurs qui font beaucoup plus de winners sur TB pourtant plus lente que le dur. Comme Muster à ses débuts surtout dont les balles allaient à 2km/h sur ciment, comme quelques espagnols comme Mantilla ou dans une moindre mesure Albert Costa. Ces gars étaient nettement plus efficaces en accélérations sur TB que sur dur. Ils ne savent pas frapper autrement que hyper lifté et la surface synthétique ralentit totalement le lift après rebond, l’absorbe en quelque sorte. Il faut savoir changer un peu mode de frappe, ce que Nadal fait très bien par exemple même s’il reste un lifteur avant tout.
Seppi a l’air très sûr de son affaire, très calme et zen face à Rafa. No shit!!!!
http://www.todaysbigthing.com/2009/08/05
Est ce qu’il se passe qq chose à Cincy ? Rien vu et rien lu sauf à l’instant. La nouvelle qui m’a intéressé, c’est la défaite de Verdacso. Je comptais sur lui pour faire qq dégats dans le tableau à Flushing mais je crois bien que c’est rapé…Idem pour Tsonga, sauf s’il ne rencontre aucun des gros serveurs parce qu’il est maintenant devenu évident qu’il ne sait pas retourner face à eux. En plus il l’avoue alors c’est mal parti s’il tombe sur un de ces types dans les premiers tours. Il a commencé à maigrir, ce qui est son problème puisqu’étant trop lourd il n’a pas la réactivité nécessaire au retour face à eux..
A part cela ce qui m’intéresse aussi c’est de voir comment Nadal revient. Il n’est pas très optimiste sur ses chances mais il est souvent pessimiste. Normalement il devrait être beaucoup trop juste niveau foncier pour aller au bout à Flushing mais je ne mettrai pas ma main à couper. Il n’aime pas régner comme Federer et adore la position de challenger..
C’est amusant de voir la versatilité des opinions: l’année dernière à même époque, on lisait ici ou là que Djokovic était à coup sûr le futur numéro un, qu’il était meilleur que Federer, qu’il allait le battre à Flushing etc..Maintenant, Djokovic est considéré comme un has been, un type qui a fait sa Gonzalez comme le dit Karim. C’est vrai que depuis un an il n’a pas progressé et même regressé mais il a quand même suffisamment de fond de jeu pour être dans le top 4 sans problème. Mis à part son physique déficient, il a des choses à régler mais je ne vois pas pourquoi il ne le ferait pas. Une ou deux victoires significatives lui feraient le plus grand bien, le déclic viendra peut être de là et pas forcément tard. Il fera peut être un bon US Open. Le minimum syndical pur lui, ce sont les demies finales. Après, c’est toujours une question de forme du jour, de soi et de l’adversaire..
C’est vrai que Djokovic était à 2008 ce que Murray est à 2009. On nous rebattait les oreilles de son profesionnalisme sérieux, sa gestion de carrière intelligente, la progression régulière et inexorable de ses résultats, ses ambitions affichées et un peu fanfaronnes vis-à-vis du duo installé, et finalement sa position d’indiscutable troisième homme bien au-dessus de la mélée. Tout ca s’applique très bien à l’Ecossais maintenant.
On cherche souvent des défauts au nouveau venu. Pour le Djoker c’était son manque de respect pour les anciens, mais son jeu était plutôt respecté, et le personnage l’est tout à fait maintenant.
Pour Murray c’est clairement son jeu tout en statistiques et réaction qui insupporte la majorité des observateurs. A coté d’Andy, la mobylette Gilou fait figure d’attaquent comme disait Karim et Rafa le lifteur de fond est un magicien imprévisible de la raquette.
Une raison supplémentaire pour moi de ne pas encadrer Murray est sa présence nauséeuse dans les media britanniques littéralement dingues de l’Ecossais après 80 ans de disette. Ca avait été remarqué par Colin : dans les journaux anglais on a l’impression que le seul joueur pro actuel au monde c’est Andy Murray. Je ne vous dis pas le crescendo délire au moment de Wimbledon… suivi d’un silence de mort. Vraiment A-Rod est un gars bien et rien que pour ce service rendu je lui souhaite de réengranger un autre GC prochainement.
…en même temps, si j’avais été en vacances à Belgrade plutôt qu’à Londres, j’aurais peut-être dit la même chose de Djokovic! (quoique, avec ma maîtrise du serbo-croate, j’aurais eu du mal à décrypter la presse locale…)
Un autre truc à dire sur Djoko: est-ce qu’il n’a pas gravement souffert de son changement de raquette en 2008, comme Tsonga en 2009 du reste ? je me rappelle que sa régularité a baissé d’un coup à l’époque. Il ne s’en est peut-être pas tout à fait remis.
Qu’est-ce qui peut pousser un joueur dans le top 10 à introduire un grain de sable aussi gros dans la mécanique sans possibilité de retour (engagements contractuels avec le sponsor) ?
en ce qui concerne Tsonga, je ne pense pas qu’on puisse dire que son changement de raquette l’ait desservi pour l’instant.
Ca l’a transformé sur terre, et la semaine dernière il a sacrément bien joué.
Il est toujours très irrégulier, ça a toujours été sa marque de fabrique, et il a un prob mental contre les gros serveurs, bon …
c’est pas la raquette qu’il faut incriminer, je pense.
Antoine en ce qui concerne Djoko tu dis que le minimum pour lui serait les 1/2 finales. Moi je pense que ce serait déjà une super performance. Ses perfs récentes le mettent plus dans la peau d’un 1/4 finaliste en GC qu’un joueur de dernier carré. A son top je ne vois pas comment il aurait pu perdre trois fois contre Roddick, son jeu A+++ étant bien plus complet que celui de l’américain.
Je dis que c’est le minimum syndical parce que qu’est ce que c’est qu’un top 4 qui n’est pas fichu d’aller au moins une fois en demie finale d’un GC durant toute l’année et, ce alors qu’il y était parvenu l’année dernière ?
Ce n’est plus un top 4, c’est au mieux un top 5 et c’est d’ailleurs ce qui risque de lui arriver s’il chute avant l’heure à Flushing tandis que Del Potro fait un bon coup. Si Del Potro va en demie, après y avoir été à RG, et que Djoko n’est pas foutu d’en faire autant, le vrai top 4 à mes yeux, c’est Del Potro, pas Djoko..
A la question « Qu’est-ce qu’il se passe à Cinci ? » bein surtout des surprises, plus certains des meilleurs joueurs fatigués, comme souvent mais plus encore que d’habitude.
Je ne pense pas qu’il faille en tirer de conclusions sur Verdasco ou Tsonga ou autre … c’est surtout une bonne occase pour les troisièmes couteaux (exemple Benneteau ou Garcia-Lopez, Guccione …) et une semaine pour engranger des points ATP pour les premiers.
La surface me semble un peu moins rapide que les années précédentes.
Sinon j’ai regardé Nadal hier : très inquiétant, vraiment pas terrible, et cumulait les fautes.
Seppi a eu plein de balles de break mais comme souvent, Nadal a été formidable pile dans ces moments-là et aussi Seppi a été trouillard.
S’il rejoue comme ça, PHM le battra, mais évidemment pas évident qu’il rejoue pareil …
Federer j’ai vu un peu aussi, là encore semble un peu fatigué par rapport à la semaine dernière.
Tous les grands ont l’air fatigués (Roddick enbcore malade cette nuit), ça va se jouer au mental
… et au tirage car Murray peut se permettre de ne pas jouer terrible et évite au moins un Ferrer ou un Berdych, Stepanek revenant de blessure et ayant hier battu un Safin accumulant les fautes.
Les autres sont plus en danger, surtout Federer (Ferrer a battu Wawrinka et Cilic, qui avait battu Ferrero) et Nadal.
Bref, Cinci on y voit rarement le meilleur niveau de tennis, par contre il y a des émotions via les surprises.
Mouai.. enfin Federer mene 8-0 face a Ferrer (et 17 sets a 1), alors de la a le trouver en danger.. Ferrer lui convient tres bien. Un puncheur agressif mais pas fulgurant, ca va revenir plus vite que ca ne part.
Et Nadal aussi mene 8-0 face a PHM..
Certes mais comme Nadal jouait hier soir, il suffisait de mettre la balle dans le court.
Et pareil quand Federer joue mal : Ferrer est aussi capable que Simon de ramener toutes les balles.
Dans les stats de joueurs contre Federer, ceux qui l’ont joué à son meilleur (Roddick, Hewitt, Ferrer) sont clairement désavantagés par rapport à ceux qui l’ont joué au niveau qu’il a souvent eu depuis 2 ans (Simon, Murray)
On ne peut plus d’accord avec ce dernier commentaire. Tu peux rajouter Djoko, d’ailleurs, dans ta liste!
Je ne sais pas si la surface est moins rapide que l’année dernière, mais elle doit être bien rapide quand même si l’on en juge par les déclarations de Nadal qui lui trouve en outre l’inconvénient d’avoir le rebond assez bas, deux trucs qui ne font pas ses affaires…
c’est vrai mais ça a toujours été le cas à Cinci :
je crois que c’est le tournoi avec la surface la plus rapide (hors indoor)
La surface est plus rapide aussi qu’à Montréal selon Murray, mais à côté de ça, de gros serveurs déjà sortis Karlo, A-Rod (bon, lui ça se comprend).
Sinon, il paraît que Nadal a aussi mal aux abdos.. ce qui expliquerait son service très moyen, enfin , encore capable quand même de sauver 8 bb sur 9.
Pour DP et Roddick, l’un forfait, l’autre tôt sorti, ce n’est pas plus mal pour eux en vue de l’US Open, y’en a un qui sera bien reposé aussi si son coude tient, c’est Soderling.
Ferrer aussi s’est vite remis de son soucis au genou de Montréal..
Federer ne semble pas plus motivé par Cincy qu’il ne l’était pour Montréal. Dès que l’échange dure plus de trois coups, il envoie dans les tribunes.
Je ne résiste pas à l’envie de vous faire partager un très bon mot du consultant tennis de Sport+ (encore oublié son nom).
« Avant, il y avait le FedExpress, maintenant il y a le FautesExpress »
J’adore.
Et qui est ce génie Guillaume ?
Fautexpress peut être mais il a encore gagné pour la 9ème fois contre ce bon Ferrer. Un bon garçon celui-là, appliqué, sérieux et qui court partout. manque de pôt, il a le pire service du top 50 ce qui fait que ce n’est pas bien grave quand on est breaké au troisième set; on peut toujours se refaire au jeu suivant..Il ne fera jamais de mal à personne David !
Ce tournoi est vraiment une blague ! Tout le monde s’est fout en pensant à l’US Open..Quand je pense qu’ils distribuent 3 M$ en une semaine alors qu’avec cela il y a de quoi doter sérieusement trois ou quatre tournois afin qu’ils ne soient par trop dépeuplés, c’est vraiment risible.
Peut on faire pire que Cincy ? Bercy peut être …
C’était peut-être Di Pasquale.
Et c’était plutôt bien trouvé : même si Fed a finalement gagné, la petite phrase colle bien à son match, tant il faisait peine à voir à l’échange.
Vamos Don Simon!
Guillaume, je crois que c’est qqc comme Truviau le nom du commentateur.
Federer et Murray nous ont rejoué une version courte de la finale de Flushing l’an dernier. Le suisse a été très bon et s’il était besoin de s’interroger sur sa motivation et son niveau de jeu, je trouve qu’il a apporté une réponse assez claire.
Je sais bien que j’ai, comme d’autres, dit que c’était le moment ou jamais pour Murray de gagner 1 titre du GC, mais parti comme ça, Federer a de bonnes chances d’égaler Tilden avec 6 titres consécutifs à l’US Open. Quand Federer joue vraiment bien sur dur, il bat Murray. Il a beaucoup attaqué, a joué souvent très profond au lieu d’offrir des angles au contreur qu’est Murray. C’est la recette et il a su l’appliquer avec succès.
J’ajoute que le Fed m’a semblé très déterminé : comme une envie de revanche et de battre les jeunots qu’il l’ont malmené du printemps 2008 au printemps 2009. Avec peut-être un réel plaisir vachard à rabattre son caquet à Murray.
Pour être juste avec l’écossais, il a enchaîné tellement de matches depuis 1 an qu’il est probable qu’il commence à avoir son coup de mou de l’année et ne soit finalement pas au top pour l’US Open. Federer a eu ses pépins de dos et son passage à vide entre février et avril. Nadal a eu les siens en février puis en juin-juillet.
Petite régurgitation de bile de ma partau détriment de l’écossais : le coup droit de Murray est vraiment détestable. Les gros ronds liftés et mous, je trouve que c’est quasiment de l’anti-jeu. Au moins, quand Nadal fait des gros lifts en coup droit, lui il cogne très dur.
Djoko est un cran en dessous depuis près d’1 an, à l’exception de sa perf au Masters de Shanghaï et de son bref réveil du mois d’avril pour la saison sur terre battue.
Finalement, la grande inconnue c’est Nadal. S’il tient physiquement, il peut effectivement aller défier Federer à Flushing et que les 2 nous sortent un match (pourvu que le tirage fasse que ce soit en finale) de meilleur niveau que la finale de l’OA.
J’ai pu voir seulement le tie-break final entre Fed et la murène, mais ce dernier a fait quelques fautes directes assez laides, inhabituelles chez lui.
…et ça joue plutôt bien du côté de Djokovic, 6-1 contre Nadal au 1er set…
Sinon merci à Marijo pour le top/flop, très bon résumé pour les ceusses comme moi qui n’ont pas pu suivre Montréal.