Andre Agassi 2010

By  | 1 novembre 2010 | Filed under: Regards

Longtemps Andre Agas­si fut une énigme lais­sant per­plexe et dubitatif. Jus­que récem­ment. Jus­que début sep­tembre quand un de mes nombr­ables amis m’offrit le numéro 98687 de l’édi­tion fran­cophone d’Open, l’autobiog­raphie écrite à quat­re mains, plus ex­ac­te­ment les pro­pos en­registrés d’Agas­si et l’ex­cellent travail de mise en forme du jour­nalis­te John Joseph « J.R. » Moer­hing­er. Deux ans d’ef­fort et de col­labora­tion in­ten­se entre les deux hom­mes. Dis­ponib­le de­puis décembre 2009 dans toutes les bon­nes quin­cail­le­ries de lan­gue française, de Montréal à Ab­id­jan espérons-le, en pas­sant par la FNAC Italie 2, Place d’Italie d’où pro­vient le numéro d’impress­ion 98687. J’at­tendis pre­sque deux mois pour en en­trep­rendre la lec­ture.

Bien m’en prit.

Ouv­rons Open et ex­aminons la struc­ture de l’ouv­rage volumineux.

La première de co­uver­ture en­tiè­re­ment re­mplie de l’ovale de la figure fait ad­roite­ment pens­er à un gros plan de Harry Dean Stan­ton dans Paris Texas, mais un peu plus lucide et éclairé, oc­cupe la totalité de la page et fait corps avec le titre qui pro­pose de s’ouv­rir.

La quat­rième de co­uver­ture re­laye le tissu d’âne­ries de­stiné à faire vendre l’objet. C’est bien là le but de la pub­lica­tion d’un livre : « …du chaos punk des années 1980… un homme qui a choisi d’utilis­er son succès pour chang­er le monde. » La soupe mon­diale pour que la ménagère achète est ser­vie. Agas­si était un punk de­venu père Thérésa, qui veut chang­er le monde en aidant les pauv­res.

Le livre ne dit évidem­ment rien de cela.

Pas­sons à l’intérieur.

A- Présen­ta­tion

D’abord une ex­er­gue de Van Gogh in­sis­te sur la néces­sité de trouv­er l’amitié et l’amour, uni­que chemin pour accéder à la li­berté et au bon­heur. Mal traduite et dif­ficile­ment com­préhen­sible, très lour­de, comme le reste de la traduc­tion, donne une fâcheuse première im­press­ion. On im­agine le peintre néer­landais s’exprimant dans une lan­gue fluide. Nous re­viendrons sur la traduc­tion calamiteuse.

Puis, avant le chapit­re 1, Agas­si com­m­ence par un autre in­titulé La fin. Sa dernière vic­toire, homérique con­tre Baghdatis, deux jours avant son de­rni­er match, est clas­sique et défend­able. Comme Et­tore Scola dans Nous nous som­mes tant aimés, Andre va présent­er son his­toire, à re­bours de l’épilogue. Com­ment est-il arrivé trente-six ans et un mois après sa nais­sance à ce match con­tre Mar­cos ? Nous al­lons voir la de­stin­ée d’un homme. Le thème du livre se trouve là, dans le de­venir, un Ecce homo nietzsché­en, com­ment l’homme de­vient ce qu’il est. Com­ment Andre tue le Kid de Las Vegas pour de­venir Andre Agas­si. A par­tir de 29 ans.

Au delà d’in­signifian­tes an­ec­dotes, des épiphénomènes mer­diques relayés ab­on­dam­ment par la pre­sse in­ter­nationale. Par des jour­nalis­tes qui doivent eux aussi gagn­er leur vie : il a joué avec une per­ruque jusqu’à 24 ans, critique une di­zaine de joueurs, n’aime pas le ten­nis et s’est même dopé. Et après, on s’en fout. Per­son­ne ne va voir ce que cela sig­nifie dans le con­tex­te des 500 pages, ni de l’évolu­tion de son rap­port à ce sport. Agas­si décide d’être Open, les jour­nalis­tes non.

Peu ont com­menté ce livre, le récit de vie d’un être humain en milieu de vie. Ni pro­posé un début de critique, ou d’analyse. La pub­lica­tion n’étant qu’un com­mer­ce, pour­quoi parl­er d’aut­res choses que de sa per­ruque ? On n’attrape pas les mouc­hes avec du vinaig­re. Il faut vendre.

Ten­tons donc un plan :

B- Dévelop­pe­ment

I- 1970 – 1987, en­fan­ce et adolesc­ence. Chap 1 à 8. Jusqu’à 17 ans.

La for­ma­tion du monstre, en­fant d’un hydre à deux têtes, son père puis Nick Bol­lettieri à par­tir de douze ans, est lon­gue autant qu’éloquen­te, étouf­fante. Néces­saire. Où l’on com­prend pour­quoi Agas­si doué pour ce sport, n’est qu’un pro­duit de con­som­ma­tion sans sub­stan­ce, n’ob­éissant qu’à des stimuli, sub­is­sant son ex­ist­ence tout en de­venant compétitif. Tout d’abord le père, fou, ayant fui l’Iran et la pauv­reté, pro­jetant sur son fils ses rêves de ten­nis. Une lon­gue et minutieuse de­scrip­tion de son ab­s­ence de li­berté. Un mill­ion de bal­les frappées an­nuel­le­ment de­vaient et l’ont amené à la première place…

Ac­hetant un ter­rain au milieu du désert dans le seul but de pouvoir y con­struire un ter­rain de ten­nis pour entraîner André alors âgé de trois ans.

Le désert. Le thème est om­niprésent. Agas­si a gran­di dans le désert. Agas­si est un en­fant du désert. Au sens pre­mi­er et figuré. Il ar­rive sur le cir­cuit en ne con­nais­sant que le désert avec un court de ten­nis au milieu et une balle à re­nvoy­er. Ce désert c’est la vie à laquel­le il avoue ne rien connaître que deux fol­ies com­plémen­taires le pous­sant jusqu’au som­met du ten­nis, son père par amour et pour la gloire, Bol­lettieri pour l’ar­gent.

Où on apprend que son père l’en­voie chez Bol­lettieri pour ne pas le détruire comme ses trois pre­mi­ers en­fants. L’école de Nick re­présen­tant une vers­ion allégée de Full metal jac­ket et de la première prison pater­nelle, où la déshumanisa­tion en­gendre des résul­tats pro­bants.

Andre a 17 ans, il com­m­ence à gagn­er quel­ques matchs, et entre dans les 100 pre­mi­ers mon­diaux.

II- 1988 – 1998, le jeune adul­te. Chap 9 à 21. 18 à 28 ans.

La con­struc­tion. Agas­si con­struit l’es­sentiel de sa carrière. Vie de jeune adul­te. Re­ncontre fon­damen­tale avec Gil Reyes, préparateur physique qui s’oc­cupe de lui avec af­fec­tion. Agas­si parle de lui comme d’un père de sub­stitu­tion. Je pense qu’il s’agit aussi d’une mère.

Erre aussi entre Wendy et Brooke Shields pour pass­er le temps. Un homme au bord de la crise de nerf. Un homme parmi les hom­mes. Cette par­tie est plus con­nue, des défaites et des vic­toires.

Une très lente évolu­tion vers l’âge adul­te.

III- à par­tir de 1999, Ecce homo, the Kid de­vient Andre Agas­si. Chap 22 à 29. 29 ans à aujourd’hui.

Le récit est bien mené. Le centre névral­gique de l’exist­ence, celui qui décide d’une ex­ist­ence est par­ticuliè­re­ment beau. Juin 1999, fin­ale de Roland-Garros con­tre An­drei Med­vedev. Le match qui décide d’une vie. Med­vedev peut pass­er de grand joueur à champ­ion pour une première vic­toire en Grand chelem, Agas­si de grand champ­ion à Im­mor­tel, re­mpor­tant le de­rni­er tour­noi qui lui man­que, dans ce qui sera sa dernière oc­cas­ion de le faire, mo­ment magique co­ïncidant avec ses débuts avec Stef­fi Graf qu’il co­urt­ise de­puis pre­sque dix ans.

Le livre montre la cohérence de l’exist­ence. Il aurait pu re­ncontr­er Stef­fi Graf en 1990, de­vait battre An­dres Gomez la même année, mais le sens de sa trajec­toire en aurait été autre.

En 1999 à Paris, il s’en sort par chan­ce con­tre Clément, la folie Agas­si prend enfin, la vraie, plus le mar­ket­ing. Il racon­te bien ce point en fin­ale, la balle de break qui est pre­sque une de match con­tre lui mené deux sets zéro déjà.

Il la sauve sur un détail, un peu de réus­site. Et le match tour­ne.

La plus gran­de émo­tion de sa vie, qui n’a le ten­nis que comme ap­par­ence. Il a gagné pour lui et non pour les aut­res en même temps qu’il va re­ncontr­er autre chose qu’une actrice de série B pour pass­er le temps.

La con­clus­ion est splen­dide, li­mpide, re­nvoyant l’analyse fin­ale de Ted Tinl­ing dans les cor­des. En sub­stan­ce il dit : « Non je n’étais pas re­bel­le, il faut vrai­ment être con pour croire que jouer avec un short en jean est autre chose que du mar­ket­ing, pas plus que je suis un modèle main­tenant marié et doub­le­ment père. Je me suis juste trouvé. Cela me fait du bien de le co­uch­er sur le papi­er. » Agas­si n’est plus un pro­duit, il est de­venu un homme. Il ajoute même qu’il n’es­saiera pas de pouss­er ses en­fants au ten­nis, mais les in­citera plutôt à lire.

Les jour­nalis­tes con­tinuent en 2009 à vendre le short en jean de 1988. Qu’im­porte le livre ex­is­te. Et tout le monde peut le lire.

J’aimerais ne pas finir sur un tradition­nel bon mot mais il me semble définitive­ment juste.

Agas­si en 501 pages toutes ron­des nique son short en jean de merde, casse son mythe en car­ton pour con­struire un mythe, très américain, ou simple­ment un homme, arrivé au bout de sa route, comme les per­son­nages de Kerouac, mais lui à un début de réponse et d’achève­ment. En cela le livre est re­mar­qu­able, re­spect­able et ex­emplaire. Le pro­pre de l’autobiog­raphie est de com­muniqu­er avec l’autre. D’étab­lir un rap­port de con­niv­ence. Pour ma part, je crois avoir en­ten­du Agas­si. Comme lui j’ai eu un pater­nel spécial, je ne sais pas si je suis quel­qu’un de bien main­tenant, mais je sais pour­quoi j’étais un sacré trou-du-cul.

C- Com­men­taires et re­lec­tures d’Agas­si.

Ayant quitté sans re­gret aucun Agas­si en sep­tembre 2006 à l’issue de ses deux de­rni­ers matchs, et con­nais­sant les pas­sages crous­tillants du livre, je re­pris con­tact avec lui en oc­tob­re 2010, par­tant sur un a priori négatif, plutôt fermé de­vant l’opus Open – voilà la pre­uve qu’on peut avoir lu des mil­li­ers de li­vres sérieux et être toujours aussi con.

A ma déchar­ge néan­moins, je dois être le seul être humain à avoir par­couru et survécu à l’intégralité des écrits de Nat­halie Tauziat (Les de­ss­ous du ten­nis féminin), Ar­naud Clément (Pass­ing Potes), le livre du pre­mi­er coach de Be­ck­er et celui de Chris Evert, un petit bijou dont le nom m’échap­pe. De quoi avoir de sérieux doute sur la pos­sibilité d’une pro­duc­tion de qualité venant d’un joueur de ten­nis et en sor­tir avec quel­ques dom­mages in­tel­lectuels.

Pour­tant, com­parant cette lec­ture à un match en cinq sets com­mencé avec un break d’avan­ce en ma faveur, je di­rais que j’ai perdu de just­es­se 7/5 le pre­mi­er set, puis facile­ment le second 6/2. Et 6/0.

1 – Agas­si au com­men­ce­ment.

Re­venons vingt ans avant. Et même vingt-deux. 1988. Les jeunes sin­geaient Agas­si. Ac­hetant un short en jean en 1988 ou un panti fluores­cent quel­ques années plus tard. Comme on leur dis­ait de voter pour n’im­porte qui sauf Le Pen, de man­g­er McDonald puis bio dix ans plus tard, ils ac­hetaient égale­ment chers les vête­ments d’Andre. Docile­ment. Une éter­nelle his­toire de moutons et de Panur­ge. Je n’avais rien con­tre Agas­si, rien à lui re­proch­er par­ticuliè­re­ment, pas davan­tage qu’au Coca-cola ou au ham­burg­er re­mar­quez que je con­som­mais oc­casion­nelle­ment. Civile­ment adul­te, il faisait son boulot du mieux qu’il pouvait, avec son physique et sa con­sci­ence nulle des choses à ce mo­ment ; moi je me désintéres­sais méthodique­ment de la balle jaune, l’âge et l’abs­ence de re­transmiss­ions à l’époque favorisant égale­ment cette in­clina­tion.

Avant cette lec­ture, Agas­si re­présen­tait un phénomène in­téres­sant de par le jeu et le per­son­nage, mais davan­tage du fait qu’il représente la première étape de la dernière évolution-révolution du ten­nis. Sans re­tour pos­sible. Agas­si in­stigateur malgré lui du règne d’une puis­sance suggérée par Ivan Lendl et Boris Be­ck­er au mitan des années 1980, avec des styles in­imit­ables eux ; un ar­rachage quotidi­en des sour­cils et des poc­hes pleines de sciures de bois pour le Tchécos­lovaque, des shorts cein­ture ex­plosés par des cuis­ses wagnérien­nes pour l’Al­lemand.

Agas­si n’a rien à voir, il ne peut être qu’imit­able. Voilà la fin de toute poétique et du monde d’avant, le tri­omphe définitif de la force sur le di­let­tantis­me. Il y a un avant et un après Agas­si dans le ten­nis. Per­for­mance rare pour un sport de plus en plus populaire ex­is­tant de­puis 136 ans aujourd’hui, de­puis la nais­sance en An­gleter­re du ten­nis et de Churchill en 1874.

Je n’aimais ni ne détes­tais Agas­si, sans savoir pour­quoi. Grâce à son Open dans lequel il s’ouvre, je sais pour­quoi je n’avais jusqu’à présent rien écrit de près ou de loin sur un in­con­tourn­able con­tem­porain. Pour­tant même Arantxa Sanchez eut droit a mes faveurs.

Agas­si après Mon­taig­ne et deux trois aut­res va nous dévoil­er une part de son être, comme Mic­hel, de M, il es­saiera d’être open en­v­ers son lec­torat.

« C’est ici un livre de bonne foi. Il t’aver­tit dés l’entrée, que je ne m’y suis pro­posé aucune fin, que domes­tique et privée : je n’y ai eu nulle con­sidéra­tion de ton ser­vice, ni de ma gloire : mes for­ces ne sont pas cap­ables d’un tel de­ssein. Je l’ai voüé à la com­modité par­ticulié­re de mes parents et amis : à ce que m’ayant perdu (ce qu’ils ont à faire bien tôt) ils y puis­sent retro­uv­er aucuns traits de mes con­di­tions et humeurs, et que par ce moyen ils nour­rissent plus entiére et plus vive, la con­nais­sance qu’ils ont eu de moi. Si c’eut été pour re­cherch­er la faveur du monde, je me fusse paré de beautés em­pruntées. Je veux qu’on m’y voit en ma façon sim­ple, naturel­le et or­dinaire, sans étude et ar­tifice : car c’est moi que je peinds. Mes défauts s’y li­ront au vif, mes im­per­fec­tions et ma forme naïve, autant que la révérence pub­lique me l’a per­mis. Que si j’eusse esté parmi ces na­tions qu’on dit vivre en­core sous la douce li­berté des premiéres lois de na­ture, je t’as­sure que je m’y fusse trés-volontiers peint tout en­ti­er, et tout nu. Ainsi, Lec­teur, je suis moi-mesme la matiére de mon livre : ce n’est pas raison que tu em­plo­ies ton loisir en un sujet si frivole et si vain. A Dieu donc. » Au lec­teur, Mon­taig­ne 1580, préface des Es­sais.

Andre a le même pro­jet. Nous al­lons pouvoir re­lire les évène­ments de sa vie.

2 – Pro­duc­tion hol­lywoodien­ne et révolu­tion.

La raison de ma lon­gue per­plexité, agaçante concédons le à la fin, venait du fait que le per­son­nage sor­tait d’une pro­duc­tion hol­lywoodien­ne au schéma in­vari­able, in­téres­sante car nouvel­le cette pro­duc­tion, mais sans sur­prises, à l’opposé des œuvres européennes, inégales, mais in­dividuel­les et originales. Voilà qui m’in­terdisait une quel­conque pass­ion en­v­ers le pro­duit. Le pro­duit just­e­ment. Bridant le per­son­nage. L’an­nihilant à coup de filières mécaniques répétitives et in­éluct­ables : ser­vice ex­centré avec effet, coup droit dans l’angle opposé avec prise de balle le plus tôt pos­sible, frap­pe très lour­de, temps de re­place­ment entre les frap­pes et entre les points minimes, sur­tout im­pos­er un rythme trop rapide pour l’ad­versaire re­ndant définitive­ment obsolète un siècle de jeu, fait de nuan­ce et de chan­ge­ments de rythme. Plus de chan­ge­ment de rythme. Une accéléra­tion per­manen­te du rythme ou, main­ti­en d’un rythme élevé re­ndant im­pos­sible tout autre rythme.

Le stupéfiant temps Agas­si est en marche. Noah par­lait du rythme à trouv­er, de la musique in­térieure à re­cherch­er. En ten­nis comme en lit­téra­ture ou tout autre art, tout est une ques­tion de rythme. Agas­si mar­que pro­bab­le­ment la fin du ques­tion­ne­ment de l’ap­partenan­ce du ten­nis à l’art. Car un seul rythme sera pos­sible, re­ssemblant à la fan­fare du 14 juil­let.

Révolu­tion.

3 – Agas­si Ter­minator comme anti­cipa­tion.

Quelque-chose de fas­cinant dans le chevelu de 18 ans de 1988 : un Fran­kenstein séduisant fab­riqué par son père et Nick Bol­lettieri. Agas­si tient plus du phénomène de foire que du joueur tradition­nel. De là une inquiétude sour­de né à l’aune des années 1990, se vérifiant par­tiel­le­ment en 2010, celui du règne de la tech­nologie.

Dans un para­llèle his­torique cinématog­raphique avec l’époque d’Andre, Agas­si serait la vers­ion première bal­butian­te du Ter­minator, fail­lible, Nadal sa vers­ion achevée. La mort du ten­nis. Le règne de l’Ennui. Le ten­nis est – ou était – com­muné­ment con­sidéré comme un sport in­tel­ligent, faisant appel à des re­ssour­ces morales ou psyc­hologiques in­soup­çonnées, très différent d’un sport col­lec­tif. Ainsi, Lecon­te sera le nouveau Rod Laver. Dix ans après le même jour­nalis­te cor­rigea sa prédic­tion en sor­tant ce mot resté fameux « La différence entre les Lecon­te et Laver est entre les deux oreil­les. » Le monde jaune bien avant Agas­si. Aujourd’hui, il sera pos­sible d’être un par­fait an­onyme et d’être un des plus grands – au mini­mum – joueur de l’his­toire. Que la fuer­za te acom­pana Rafa.

Nadal n’est pas méchant bien sûr. Un quidam quel­conque, qui durant sa vingtaine d’heures quotidien­nes de li­bres sup­por­te le Real Mad­rid, cherche pub­lique­ment à co­pul­er avec Shakira, et sur­tout joue à la Play Sta­tion. Comme tout hétérosexuel mâle qui se re­spec­te. Il ne semble être que cela. Et de­puis sept à huit ans que nous le fréquen­tons, cela vire à la cer­titude. Tri­ste règne du com­mun.

Quel autre grand ten­nisman peut être de banalité affligean­te ? Le vrai problème Nadal c’est la mort de l’imagerie chevaleres­que as­sociée à la chose ten­nis et de toute sub­tilité.

C’était ça en creux la crain­te sour­de pro­voquée par Agas­si. L’ère du Nadal et du Be­rdych. C’est bien là la li­mite de l’ac­tivité ten­nis, sa face cachée. Le fils de Sarah Con­nor, Roger le Bâlois bal­lot par­fois, re­pous­sa longtemps l’avène­ment. C’est ex­ac­te­ment ce que dit Agas­si en filig­rane, par­lant juste de la puis­sance de Nadal qui le balaye lors de son de­rni­er Wimbledon 2006, alors qu’il évoque avec in­sis­tance la per­fec­tion uni­que de Feder­er qui l’écrase naturel­le­ment plusieurs fois.

Soulagé de ne pas faire école Andre.

A trav­ers Agas­si, je découv­re le problème que j’éprouve en­v­ers Nadal, le fait qu’il re­met­te en cause mes con­vic­tions, là où Agas­si ne fit que les ébranl­er. Il ne reste bien que la lit­téra­ture pour nous con­sol­er, ou l’écri­ture du moins, l’Open d’Agas­si par ex­em­ple, il l’a bien com­pris. Tout le pro­pos d’Agas­si fut de cherch­er puis de re­transcrire l’humain.

Les jour­nalis­tes n’ont pas lu ou rien com­pris car au-delà de sa per­ruque, de ses haines, c’est cela qui ex­plique Open.

D’ail­leurs le chapit­re final qui s’in­titule Début, le montre heureux de taper la balle avec sa femme.

4 – Critique de l’édi­tion.

La critique à faire de ce livre con­cer­ne l’édi­tion française. La précipita­tion de la pub­lica­tion due à l’arrivée des dernières fêtes de 2009 ex­plique mais n’ex­cuse en rien cer­taines fautes, que l’on ne trouverait même pas dans une revue échan­giste de la région PACA.

Première er­reur. Les deux traduc­teurs sont nul­lissimes, con­nais­sent les sub­tilités du ten­nis et du français autant que moi l’hébreu. Là où un Nel­son Mon­fort eût par­faite­ment fait l’af­faire, les édi­tions Plon ont dégotté Suzy Borel­lo et Gérard Meud­al pour la be­sog­ne. Ex­em­ple d’in­compét­ence, l’express­ion « Kick my ass » traduite une bonne cen­taine de fois lit­térale­ment par un « Bott­er le cul » pour­tant assez rare de par chez nous, rend le texte d’une lour­deur in­diges­te. Quel­qu’un aurait-il l’idée crétine de traduire mot à mot l’express­ion « col­l­er une danse », ou « mettre son poing sur la gueule » dans la lan­gue de Barack Obama ?

Second problème. Le nombre de co­quil­les et d’oub­lis de mot rend la lec­ture fas­tidieuse. Si la co­quil­le fait par­tie de l’édi­tion, son om­niprés­ence est un phénomène in­con­nu à cette échel­le de pub­lica­tion. On apprend que Agas­si a été choqué « shock­ing » à tout bout de champ, pour tout et rien. Rap­pelant que si le mot shock­ing est co­urant aux États-Unis, choqu­er en Fran­ce ne s’util­ise que dans quel­ques usages spécifiques. Les sub­stituts at­tendus comme « étonné », « per­turbé » ou « dérangé » sont des mots pour­tant usuels.

Les édi­tions Plon qui ef­fectuent là un de leurs plus gros coups de fric ont réalisé un travail in­dig­ne. Un boulot de merde pour un livre qui ne l’est pas. Un mas­sacre. Im­aginons qu’il ne s’en vende que 100 000 ex­emplaires pour l’édi­tion française. Chiffre hal­lucinant et rare dans le milieu. A 22 euros l’unité, 2.2 mill­ions d’euros de chiffres d’af­faires méritent autre chose qu’une traduc­tion de soudards in­cul­tes. C’est dom­mage car le récit – même mas­sacré – est in­téres­sant. Si je m’énerve un peu c’est que j’en ai par­couru des ouv­rages, des petits des gros, des chefs-d’œuvres, des daubes, sur tous les sujets, mais je n’avais jamais vu ça. Pas à ce niveau de pro­duc­tion. In­croy­able venant d’un livre générant des re­venus col­os­saux. Cer­tains d’entre vous pen­seront peut-être « Mais qu’est-ce qu’il nous fait chier avec son style ? , on veut lire la vie d’ Agas­si nous aut­res, on s’en fout de Pro­ust et de Molière. » Er­reur je pense. La forme doit être in­tel­ligib­le pour ex­prim­er le fond du pro­pos.

Voilà vive Andre. Un livre qui peut être mis entre toutes les mains, même non amat­rices de sport.

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656 Responses to Andre Agassi 2010

  1. Sylvie 4 novembre 2010 at 21:33

    La joie fut de courte durée. Re-break la Monf’

  2. Sylvie 4 novembre 2010 at 21:40

    Le Djoke pourrait bien breaker à 3 partout même

    • Diana 4 novembre 2010 at 21:44

      Mais non, je l’aime bien Nieminen, il fait beaucoup mieux que ce que j’attendais de lui.

    • Sylvie 4 novembre 2010 at 21:50

      Moi aussi je l’aime bien mais contre les tous meilleurs, il cale souvent en deux sets accrochés.

  3. Diana 4 novembre 2010 at 21:54

    Malin le Finlandais, s’est fait avoir 1 fois mais pas 2 : au 1er set, s’est battu comme un chiffonnier sur le jeu de Djoko à 5/4, et s’est fait breaker ensuite : 6/4.
    Au second set, a laissé le Serbe emporter son jeu en ne lui prenant qu’1 point, pour garder ses forces pour son service pour 5/5 : and it worked :)
    Son seul espoir, le tie-break, dans lequel il pourrait renverser la situation.

    Et il fait pareil à 6/5 pour Joke.

  4. Sylvie 4 novembre 2010 at 22:10

    Et voilà, victoire de Djokovic après avoir écarté deux balles de set. Comme prévu, je dirais. En revanche, je trouve qu’il en a fait un peu trop sur la balle de match.

    • Diana 4 novembre 2010 at 22:23

      Il a fait quoi ? :evil:

  5. Diana 4 novembre 2010 at 22:12

    Vraiment dommage, il avait balle de set. Il n’a pas démérité,entraîner le n° 3 mondial dans un match de 2h tout de même.

    Contre Haase demain, la Joke a intérêt d’être frais.

    • William 4 novembre 2010 at 22:15

      Hate de le revoir, Haase !
      Il m’avait impressionné à Wimbly, je n’étais pas le seul d’ailleurs : je me souviens avoir suivi vos commentaires à tous sur 15-love !

      • Diana 4 novembre 2010 at 22:18

        En plus, il est bôoôô :)

        • Nath 4 novembre 2010 at 22:30

          Haase ?

      • Diana 4 novembre 2010 at 22:28

        Ca ne fait pas longtemps que tu es inscrit sur 15 ?

        • William 4 novembre 2010 at 22:31

          Non, je me suis inscrit mi-septembre je crois. Après l’US Open en tout cas.
          Mais je suis les articles et les commentaires depuis le Masters de l’an dernier, à peu près !

          • Diana 4 novembre 2010 at 22:33

            Ok. Quels sont tes joueurs préférés ?

            • William 4 novembre 2010 at 22:39

              Federer, Nalbandian, Murray (désolé !), j’aimais beaucoup Guga et Safin.
              A ajouter que je suis bizarrement assez sensible aux joueurs « underachievers » : Nalbandian et Safin donc, Gasquet, Gulbis. En définitive les joueurs qui sortentles coups qu’on ne voit pas ailleurs, j’imagine que c’est pour cette raison que Dolgopolov me plait parmi la « nouvelle génération ».
              Malheureusement trop jeune pour l’avoir vu mais je pense que McEnroe m’aurait rendu fou : je l’aurais adoré.

      • Diana 4 novembre 2010 at 22:46

        Tu n’as pas à être désolé de tes goûts, il ne manquerait plus que ça. Moi aussi j’aime beaucoup Murray, surtout quand il joue contre des pointures. C’est là qu’il montre ses meilleurs atouts.

        Je suis de la génération MC Enroe, effectivement, un super joueur, qui m’a cependant lassée avec son caractère à la con.

        • Ulysse 5 novembre 2010 at 02:12

           » j’aime beaucoup Murray, [...] C’est là qu’il montre ses meilleurs atouts. »
          Les meilleurs atouts de PZ ? La loupe est fournie ?

  6. Diana 4 novembre 2010 at 22:40

    Les BB (Bryan Brothers) sont en train de préparer une roue de vélo à Isner et Querrey à Bâle :oops:

  7. Robin des bois 4 novembre 2010 at 22:52

    Qui se dévoue pour peindre le Monfils born again aussi sérieux qu’agressif dans ses matches ?
    L’homme est devenu méconnaissable, et ça a l’air de vouloir durer au-delà du mini-trophée de montpellier.

    • Diana 4 novembre 2010 at 22:59

      Ben vas-y mon grand, ça fait 2 posts que tu nous sers sur lui, lance-toi, toi qui aimes tant l’actualité qui manque tant ici, fais en sorte de faire progresser le site, car la critique vaut, mais l’action bien davantage.

      • Robin des bois 4 novembre 2010 at 23:43

        je suis un aiguillon qui lance quelques idées à qui veut bien s’en inspirer, mais un article c’est trop pour moi – je ne suis pas un homme de peine

  8. Chewbacca 4 novembre 2010 at 23:10

    C’est bien beau de sortir de somptueux coups ,mais si c’est pour avoir un palmarès de crevette ,vaut mieux rester à la maison.

    Voilà quoi..hein psssssssssssss.

    • William 4 novembre 2010 at 23:16

      Aurais-tu écarté de ma liste le premier cité ? Lui combine les coups somptueux et le palmarès, mais je sais que que ce n’est pas à toi que je vais l’apprendre :)

      • Ulysse 5 novembre 2010 at 02:21

        Bon William, je ne te le cache pas y a un gros problème avec toi :
        - d’une part tu aurais adoré McEnroe en plus d’aimer Federer, Nalbandian, Guga, Safin, Gasquet, Gulbis et Dolgopolov. Ça frise le score parfait.
        - mais tu aimes aussi Murray.

        C’était trop beau pour être vrai. J’en conclus que tu pratiques la provocation de mauvais goût ou au mieux l’écriture automatique.

      • Elmar 5 novembre 2010 at 07:55

        Je me reconnais bien dans les goûts de William.

        Et je constate que de plus en plus de gens osent avouer ici qu’ils aiment Murray. Regardez bien, il devient l’un des tennismen les plus populaires de 15LT (derrière superbiquette, il va sans dire).

        On ne me reprochera pas d’avoir pris le train en marche, tant j’ai pris des risques d’embastillage lorsque, en précurseur, j’avais eu la témérité d’avouer que j’aimais ce joueur.

        • Robin des bois 5 novembre 2010 at 08:29

          « osent avouer », lol, l’expression est savoureuse

      • Sylvie 5 novembre 2010 at 10:41

        Moi aussi je l’aime bien et depuis le début. Et je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi vu qu’il a, à priori, beaucoup de choses pour me déplaire. Comme quoi…

  9. Lionel 5 novembre 2010 at 08:33

    Jean, pas d acc avec toi pour le papier, un com m a fait marrer :
     »sérieusement, qui regarde le WTA ?

    (zapper 3 minutes sur un match pour mater le cul des joueuses ne compte pas)  »
    Sinon dede parle 2 fois de McEnroe dans son chef d oeuvre. En 88, il va choisir ses fringues, MC voit le short jena et fait ‘pouahhh’ dede le prend.
    Et 99 il fait le mixte a Wimbledon avec Steffi qui declare forfait en demie. İl dit  »C’est quoi cette connasse de qui elle se fout. »

    Voila tu connais l’essentiel du livre.
    5 jours dede a la une. Ca part a vau l’eau.

  10. Duong 5 novembre 2010 at 08:47

    juste une parenthèse pour ceux qui ont envie de voir du tennis ce matin : du Becker-Lendl du Masters 88 et cette fameuse balle de macth incroyable (à partir de 2.42 min) :

    http://www.youtube.com/watch?v=ieTWAg7X0nQ&feature=related

    ça jouait quand même vachement bien, très fin au bout du compte par rapport à ceux qui parlent de ceux-là comme de « bourrins », et ces deux-là avaient le jeu pour se faire briller mutuellement.

  11. Antoine 5 novembre 2010 at 09:33

    Je vois que certains font leur coming out au sujet de la Murène. Cela prouve que le processus de sélection des nouveaux membres a été défaillant. Compte tenu des propos de William, je lui poses cette simple question:

    William, que penses tu d’Ivan Lendl ?

    Ne te plantes pas parce qu’en cas de mauvaise réponse, c’est l’exclusion immédiate et sans appel..

    • Ulysse 5 novembre 2010 at 10:32

      Tu as bien raison Antoine. On ne peut rester passif devant la banalisation rampante de certaines idées sur le forum. Il est peut-être encore temps. Il reste de l’espoir tant que McEnroe est cité régulièrement.

      Puisque tu as relevé tes manches de chemise et que tu as un projecteur braqué sur la face de William, profites-en pour lui dérouler le questionnaire complet : Greg Rusedski, Brad Gilbert, Jean-François Caujolles et les autres de la liste C.

      • Antoine 5 novembre 2010 at 10:45

        On pourra le faire s’il répond correctement à la première question car dans le cas contraire, il n’aura pas droit à une de session de rattrapage: c’est douze points en moins tout de suite..

        Avec consternation, j’ai aussi relevé les propos récidivistes d’Elmar plus haut. Peut être s’imagine t il qu’il ne peut pas être viré au motif qu’il est Suisse ? je crois que je vais prendre la peine de relire les posts publiés depuis deux mois et dresser une liste noire en distinguant les cas: ceux qui doivent être exclus immédiatement, ceux qui doivent faire repentance sous peine d’exclusion, ceux mis sous surveillance..Ce n’est pas que cela m’amuse tout cela mais il faut bien que quelqu’un s’y colle puisque Guillaume n’assume plus son boulot de modérateur…

        Petit ajout: pendant que j’écrivais cela, Sylvie, au sujet de la Murène, a écrit un commentaire indiquant qu’elle semble perdre la raison. Je crois que je vais la mettre dans la catégorie deux..

        • Sylvie 5 novembre 2010 at 10:49

          Moi j’aime bien Murray mais je n’aimais pas du tout mais alors pas du tout Lendl. Est-ce que ça peut compenser ?

          • Antoine 5 novembre 2010 at 10:58

            Au risque de donner peut être une indication à William sur la façon dont il convient de répondre à la question très simple que je lui ai posée, il est bien évident que ta réponse montre que tu fais toujours partie de la société civilisée et que tu mérites, tout au plus, d’être mise dans la catégorie 3..

          • Sylvie 5 novembre 2010 at 11:00

            Il y a combien de catégories ?

            • Antoine 5 novembre 2010 at 11:15

              Trois comme je l’ai écrit un peu plus haut..

          • Djita 5 novembre 2010 at 11:20

            J’avoue que c’est inquiétant cette montée en puissance d’amour de Murray chez 15-love. Vous me faites super peut là. Ok, il a un jeu efficace etc. Mais descendez sur terre c’est Murray…PZ. Ouuuh ouuh 15-love ça va? Je crois que y en a certains qui sont encore en vacances. ;)

          • Sylvie 5 novembre 2010 at 11:27

            C’est vrai que si on se met à aimer Murray, Leurfils et Simon, c’est la réputation du site qui part en vrille. ;)

            • Djita 5 novembre 2010 at 11:47

              Exact Sylvie. Allez reprends-toi. :D

    • Duong 5 novembre 2010 at 11:18

      je sais que c’est un petit jeu mais j’espère au moins que vous savez que ça peut être vu par certains comme du « terrorisme », en particulier par des nouveaux.
      Si vous le savez OK c’est un risque que vous prenez …
      Sur le fond ni Murray ni Lendl n’étaient mes joueurs favoris mais il y a du bon chez chacun d’eux, qui sont extrêmement différents.
      J’avoue que j’avais plus un faible pour Lendl, mais ceux qui ne l’ont pas vu à ses débuts en 81 ne peuvent pas comprendre … et puis quand même il était très doué, pas seulement un gros travailleur.
      Pour moi bien meilleur, beaucoup plus complet et plus varié qu’Agassi, qui ne semble pas donner autant de boutons à Antoine.
      J’ai lu un type qui disait que Courier avait dit que Lendl avait le coup droit le meilleur et le plus lourd qu’il ait jamais vu, meilleur que le sien, celui d’Agassi ou de Sampras. Avec des raquettes modernes à mon avis il aurait fait beaucoup plus de points gagnants que ce qu’il faisait à l’époque, mais à l’inverse on aurait sans doute pu le déborder plus facilement, en tout cas il aurait certainement gagné Wimbledon comme l’a fait Nadal.
      Et puis même à la volée, pour moi le niveau où il était arrivé était pas mal, par exemple il pouvait faire des belles volées basses, pour moi meilleur que celui d’Ivanisevic.
      Murray je suis très neutre : beaucoup de talent, des beaux matches contre les meilleurs, mais l’attitude générale, attentisme, râleur, pas courageux, susceptible (cf les piques avec Federer), ne me le rendent pas sympathique.
      Mais il m’a donné des bons moments et je suis plutôt content de le voir jouer, contrairement à Nadal ou Simon (qui ne m’ont donné des bons moments que quand ils perdaient, par exemple mes meilleurs délices de 2009 étaient Youzhny baladant Simon ;) )

      • Sylvie 5 novembre 2010 at 11:23

        Duong, je pense que les nouveaux ont bien compris qu’il s’agit de second degré. Moi je n’aimais pas Lendl qui m’a donnée des cauchemars en battant tous mes chouchous mais il est évident que je respecte le champion. Et puis, avec le recul, même si son jeu n’est toujours pas ma tasse de thé, j’éprouve une forme de sympathie pour lui. La passion de l’instant présent et les excès qui vont avec s’estompe avec le temps. Je crois que je serais même contente de voir jouer Ivan sur le senior tour.

      • Duong 5 novembre 2010 at 11:34

        je pense que pour Lendl, il y a aussi une différence entre ceux qui n’ont vu que « Schwarzy » et ceux qui l’ont connu jeune : quand on n’a vu que « Schwarzy », on ne peut que voir le côté antipathique, quand on a vu ce qui précède on sait d’où il venait.
        Aussi sur le plan du jeu d’ailleurs, car il a beaucoup évolué dans son jeu. Par exemple au début il ne faisait que des revers
        slicés.
        Et puis depuis j’ai lu son histoire personnelle : ça colle avec ce que j’avais ressenti en le voyant si maigre contre Borg en
        finale en 81.

    • William 5 novembre 2010 at 11:31

      Lendl ne me fait ni chaud ni froid, je sais qu’il n’est pas très apprécié ici !
      Le seul reproche que je pourrais lui faire c’est qu’il est celui qui a donné -d’après ce que j’ai pu apprendre- une nouvelle dimension à la préparation physique. Sur le papier, ok, mais si la conséquence à moyen terme ce sont des joueurs robotisés qui renvoient inlassablement la balle (comment ça, Murray ? Je vous vois venir !), et bien non merci Mr Lendl.
      Au final, Antoine, je ne partage pas ton aversion légendaire pour le sémillant Tchèque. Et puis ça aurait pu etre pire, s’il avait eu un revers à deux mains ?..

      • Antoine 5 novembre 2010 at 11:35

        Co..Comment cela ? Merci Mr Lendl ? Tu te paies ma tête ?

      • Duong 5 novembre 2010 at 11:43

        c’était « non merci » :-)
        Sinon William a raison : « ça aurait pu être pire, il aurait pu avoir un revers à 2 mains », non ? :lol:
        Lendl et Becker n’avaient pas les revers les plus élégants, mais au moins c’étaient des revers à une main, j’avoue que j’en ai aussi complètement marre des revers à deux mains, ça ressemble à rien selon moi : d’ailleurs c’est une des raisons pour lesquelles j’aimais bien Lendl mais que Wilander m’insupportait complètement.

  12. Antoine 5 novembre 2010 at 10:37

    Il y a deux matchs assez ouverts aujourd’hui à Bâle: Roddick vs Nalby; les deux ont rarement joué ensemble (3-2 Roddick) et une seule fois depuis 2003 (victoire de Nalby au Master’s en 2006). Cela peut être pas mal..

    L’autre match intéressant, c’est Richard vs Troicki et Mozart serait bien inspiré de le battre ce qui lui donnerais ensuite le droit de se mesurer à Djoko. Une sorte de bon test en vue de la finale de CD qui pourrait donner des indications intéressantes à Forget. Pour moi, il est clair que si Richard perd aujourd’hui, je ne vois pas ce qu’il pourrait bien aller faire à Belgrade à part porter les sacs de ses potes..

    • Duong 5 novembre 2010 at 11:04

      j’ai vu un peu le match de Nalby hier, ça confirme ce que j’ai vu à Montpellier la semaine dernière : il est bon mais c’est pas son meilleur indoor, pas super en déplacement notamment.
      Sur ce que j’ai lu Roddick semble bien, la surface est rapide : je le vois donc gagner.
      Gasquet-Troicki très ouvert oui.
      Mais il y a beaucoup de matches ouverts.
      Le plus intéressant avec Roddick-Nalbandian dans l’absolu reste Söderling-Monfils : celui-là pourrait être très serré sauf si Söderling déjoue.

    • Sylvie 5 novembre 2010 at 11:05

      En même temps, à part Gaël qui est légitime ? Llodra qui vient de perdre à Bâle ? Benneteau qui est blessé ? Clément ?

      Il reste Simon qui semble en forme mais il n’a pas encore fait ses preuves en CD et là, ça sera une finale.

      • Ulysse 5 novembre 2010 at 11:27

        Simon n’a pas fait ses preuves en CD ? Oui ça serait même plutôt l’inverse, mais il a droit à une seconde chance et qui choisir d’autre derrière le spécialiste du grand écart facial ?

    • Sylvie 5 novembre 2010 at 11:07

      Soderling est en méforme. Franchement face à Monfils, ça va être difficile. L’un est en pleine confiance, l’autre sort d’une défaite surprise chez lui. Match intéressant sur le papier mais qui pourrait virer en sens unique comme hier.

      • Antoine 5 novembre 2010 at 11:27

        Cela me plairait assez que Monfils sorte cette brute épaisse de Sod..Sinon, pour répondre à ta question, à part Gaël, pour l’instant aucun ne se dégage vraiment mais Simon me parait être le candidat le plus crédible pour l’instant: il est revenu à un bon niveau et sera peut être à son meilleur niveau d’ici deux semaines.

        Cela étant, je n’ai aimé ni les déclarations de Richard, ni celles de Simon avant que Jo ne déclare forfait. Ils ne cessaient de dire que la CD pour eux, c’était très hypothétique parce qu’il était évident que les joueurs de simple devaient forcément être Jo et Gaël. Mais entre les deux, le plus solide mentalement, c’est quand même Simon. Llodra peut éventuellement jouer un simple et Simon l’autre, Gaël faire ses deux simples. Mais le gros problème, outre le forfait de Jo qui plombe sérieusement l’équipe, c’est le double..Benetteau n’a toujours pas joué un match depuis l’US Open et ne sera probablement pas au niveau. Clement joue très mal et n’avais pas été terriblement bon aux côtés de Llodra contre les Argentins. C’est très risqué de le prendre, d’autant plus qu’il n’est pas une option en simple. Gaël, pas possible…Richard a été mauvais avec Llodra dans le passé…Faut peut être faire jouer Simon et Llodra ensemble mais Llodra va jouer Bercy avec Benetteau..

        • Robin des bois 5 novembre 2010 at 12:46

          c’est vrai que dans le genre « brute épaisse », monfils tranche bien avec soderling

      • Duong 5 novembre 2010 at 11:39

        Non Antoine Simon en double, là je t’assure que ça va pas le faire.
        Par contre je suis plus optimiste pour les simples : Simon et Gasquet jouent bien à mon avis, et Simon est le meilleur.
        Pour la coupe Davis le problème de Simon c’est qu’il a du mal à supporter Guy passant son temps à lui crier dans les oreilles.
        Ca le déconcentre … alors qu’à mon avis, Simon comprend beaucoup mieux le jeu, en tout cas le jeu moderne, que Forget.
        Voilà ce que je crains pour Simon en coupe Davis : mentalement le type est costaud, mais il n’est pas fait pour jouer avec un capitaine pareil, lui il lui faudrait Tarpischev ou Patrick MCEnroe :lol:

        • Robin des bois 5 novembre 2010 at 12:51

          je suis d’accord : moi, je n’arriverais absolument pas à rester concentré à côté d’un forget me parlant sans arrêt avec ses yeux exorbités de gourou de secte

      • Sylvie 5 novembre 2010 at 11:40

        Benneteau n’est pas forfait à bercy ? Il est blessé au poignet.

      • Duong 5 novembre 2010 at 11:45

        oui oui Benneteau est forfait à Bercy mais reste encore candidat à la coupe Davis.
        Le double ça sera Llodra (si non blessé) avec Clément, Gasquet ou Benneteau dans cet ordre décroissant de probabilité à mon avis.
        Mais ni Simon ni Monfils :lol:

    • Duong 5 novembre 2010 at 11:20

      Söderling a quand même mis des raclées à Montanes et Gimeno-Traver, qui avait battu Almagro, sur une surface pas très rapide où ils pouvaient être à l’aise.
      Et puis son niveau de base est quand même supérieur à celui de Monfils.
      Je vois Monfils gagner, mais si Söderling joue bien, c’est loin d’être fait.

    • Ulysse 5 novembre 2010 at 11:21

      « je ne vois pas ce qu’il [Richie] pourrait bien aller faire à Belgrade à part porter les sacs de ses potes. »

      Ben Antoine, y a quand même les sandwichs. Richie est assez fiable pour faire les sandwichs.

  13. Lionel 5 novembre 2010 at 11:03

    Sinon pour revenir a du factuel, la FRANCE joue en ce moment.

    Aravane Rezai lutte depuis 10′ pour revenir a 2 partout dans la manche initiale, breakee qu’elle fut. Et 3-1 pour Kleybanova.
    Agassi Rezai, les deux plus grands joueurs de la diaspora iranienne de toute l’histoire du monde.

  14. karim 5 novembre 2010 at 11:23

    Horst Skoff, Thomas Muster, Heinz Gunthard, Ion Tiriac, Harlod Solomon, Ivan Lendl, Greg Rusedski, Jeff Tarango, brad Gilbert, Robin Soderling (le vrai, celui d’avant RG 09), Sam Querrey, Thierry Tulasne, Felix Mantilla.

    Voilà mon hall of fame personnel, les joueurs qui m’ont ou me font rêver, ceux qui m’ont amené au tennis et m’y maintiennent. Mes héros. Et le reste c’est du pipi de chat.

    • Sylvie 5 novembre 2010 at 11:25

      Tu les as tirés au sort ?

    • Duong 5 novembre 2010 at 11:27

      et Kent Carlsson, Berasategui et Tommy Robredo ?
      Gunthardt était moche à voir, je n’ai aucun souvenir de son jeu ?

      • Ulysse 5 novembre 2010 at 13:41

        Duong,
        Reconsidère ton avis sur Berasategui. Je pense qu’il n’a sérieusement pas sa place ici. Il était très original, capable d’éclairs de génie sur un match, et c’est quelqu’un de très sympa pour ne rien gâter.

      • Duong 5 novembre 2010 at 13:50

        pour être honnête, Berasategui est arrivé à une époque où je regardais moins le tennis : il est donc possible que mon avis soit mal renseigné.
        Dans mon esprit Berasategui c’était le coup droit de Bruguera sans rien d’autre, mais évidemment c’est toujours pareil quand on n’a pas assez vu un type jouer …
        De manière générale, je suis faible sur les années 90, surtout la 2e partie, alors que c’est une période souvent très bien connue des internautes.

    • Antoine 5 novembre 2010 at 11:33

      Harold Solomon, l’inventeur de la moon ball ! tant de matchs épiques de cinq ou six heures avec Borg qui se terminaient par 6-0 6-1 6-0. Même à la WTMachin, ils ont interdit le truc..Choix magnifique Karim !

    • Ulysse 5 novembre 2010 at 11:35

      Ne relève pas Sylvie. Karim teste les limites du nouveau système de contrôle en accord avec nous. L’alerte a bien fonctionné : tous les voyants sont au rouge, la force d’intervention rapide était partie avec les bergers allemands. On l’a rappelée in extremis. Nous sommes prêts.

    • Sylvie 5 novembre 2010 at 11:39

      Gunthardt jouait service volée, il me semble. Jeu plaisant. Par contre Berasategui, c’est un style…

    • karim 5 novembre 2010 at 11:52

      Non Sylvie, je ne les ai pas tirés au sort. ce sont les joueurs que mon coeur et mon amour du jeu ont choisis. Je n’y peux rien, c’est affectif.

    • Duong 5 novembre 2010 at 11:55

      qu’est-ce qui te déplaisait chez Gunthardt alors ?

      • karim 5 novembre 2010 at 12:09

        Son nom. On dirait un nom de traitement contre une maladie rare. Comme Dolgolopov qui ressemble à une marque d’armes légères.

      • Duong 5 novembre 2010 at 12:13

        :lol:
        Dolgolopov serait encore pire que Dolgopolov :lol:

        • karim 5 novembre 2010 at 12:19

          en même temps il l’a bien cherché.

    • karim 5 novembre 2010 at 12:01

      Et évidemment sur TB je ne vous fais pas l’insulte de vous préciser que Bruguera c’était plus beau qu’Edberg (pffff clairement surcoté celui-là) sur herbe. Sergi à Roland Garros c’était beau comme un vol d’étourneaux, compact comme en band de sardines, c’était juste de la poésie. Si j’exagérais je dirais plus beau que du Lalasne. Mais je n’irai pas jusque là.

      La seule émotion comparable que le sport m’ait donnée c’est les Detroit Pistons de la fin des années 80, les injustement appelés bad boys. quand ils corrigeaient ces Lakers agricoles.

  15. Lionel 5 novembre 2010 at 11:50

    Agassi parle de Nieminen comme de l’Homme-poubelle une bonne dizaine de fois. Sympa le dede. Ce qu’il faut trouver c’est gros con avec jeu de merde. Tulasne se pose la quand meme.
    Skoff non pas plus que Kolherer actuellement, tellement tete de con que ca en devient chouette a voir.
    Aravane est menee 1/6 2/3. Allez Aravane on t’aime, on te suit a Bali!

    • Duong 5 novembre 2010 at 11:53

      Il entend quoi par « homme poubelle » sur Nieminen ?

      • Lionel 5 novembre 2010 at 11:56

        Le jeu horrible je crois. Apres je sais pas si c est son surnom.
        David Ferrer qui dit mieux?
        Ca c’est degueulasse. 1/6 2/5 perd Caravane.

      • Duong 5 novembre 2010 at 12:05

        merci j’aime pas non plus le jeu de Nieminen (Ferrer ça passe mieux pour moi), mais je crois qu’il fait l’unanimité en dehors du court comme un des types les plus sympas du circuit, cela dit.

  16. Jean 5 novembre 2010 at 11:56

    C’est marrant, je n’avais jamais entendu dire du mal de Thierry Tulasne (du bien non plus, remarquez) et là, deux fois ce matin. Il a fait quoi lui, à part rien ?

    • Duong 5 novembre 2010 at 12:07

      Tulasne avait un jeu très moche (et un sacré caractère), mais pour le jeu et dans le même style, Carlsson était vraiment le summum …

      • Jean 5 novembre 2010 at 12:28

        Carlsson, il y avait quelque chose de sublime dans sa façon de se détruire lui-même plus encore que ses adversaires. Ses genouillères de 12 kilos. Tellement inoffensif pour les autres (pas foutu de gagner un match en cinq sets) et dangereux pour lui, il avait inventé le tennis à l’envers. Je l’aime bien. Le genre de type qui a fait faire des progrès à la médecine.

        • Lionel 5 novembre 2010 at 12:32

          Pareil que Jean. Carlsson s’est un phenomene. Y avait un super article de Laurent sur SV d’ailleurs.
          Que devient-il? Laurent je veux dire.

      • Duong 5 novembre 2010 at 12:42

        je comprends le fond mais Carlsson n’était pas si inoffensif, 6e mondial à même pas 20 ans.
        Il était quand même dur à jouer sur terre.

      • Jean 5 novembre 2010 at 12:44

        Carlsson, c’est le genre de type qui a joué le rôle du hamster dans un labo. Je pense sincèrement que Nadal n’aurait pas pu jouer au milieu des 80’s, que la médecine ne lui aurait pas donné cette possibilité. C’est même une certitude pour moi.

      • Duong 5 novembre 2010 at 12:48

        oui Nadal aurait fait comme Carlsson, en mieux : terreur sur terre quelques années, et fin de carrière rapide.
        Heureusement pour lui la médecine a fait d’énormes progrès : cette année les injections sanguines l’ont sauvé.

  17. Antoine 5 novembre 2010 at 11:58

    Bennetteau forfait à Bercy ! cela m’avait échappé..C’est très très mal barré pour l’équipe de France. Cela fait deux joueurs out, dont le meilleur en simple. Et puisque Bennetteau ne joue pas à Bercy, il ne faut pas rever, cela ne sert à rien de l’emmener à Belgrade.

    C’est assez dramatique parce que s’ils perdent le double, c’est cuit. Djoko gagnera ses deux simples, plus ou moins difficilement mais il les gagnera. Je pense que Ljubicic a raison: Il faut faire l’impasse sur ces deux matchs là et tâcher de gagner les trois autres..et il disait cela la semaine dernière à Montpellier avant le forfait de Jo..

    • Duong 5 novembre 2010 at 12:11

      Ljubicic est un copain de Djoko, entre ça et son interview où il parle du public serbe de manière encore pire que Forget, il envoie clairement des messages de découragement volontaires ;)
      Mais il n’y a pas d’impasse à faire A PRIORI : tout peut arriver, Djoko ne m’a pas toujours semblé dans les meilleurs dispositions mentales à domicile dans ses précédents matches, à l’inverse les deux autres y étaient à fond.
      Donc oui a priori on a plus de chance pour le 2e simple, mais il n’y a rien de joué dans aucun match.

      Ceci dit, je viens de lire que Tipsarevic va partir en voyage de noces après Bercy … je sens de plus en plus que Troicki sera le 2e joueur de simple, et Tipsarevic jouera le double … et éventuellement un 5e match décisif.

      • Antoine 5 novembre 2010 at 14:14

        Oui, ce sera Troïcki, sauf s’il se blesse d’ici là bien sûr..et c’est bien pénible parce qu’il n’y a aucune garantie que les joueurs français parviennent à le battre..

      • Duong 5 novembre 2010 at 14:25

        il n’y a aucune garantie pour personne, même pas Djoko, mais je sens quand même Monfils supérieur à Troicki en ce moment, surtout si la surface n’est pas très rapide, et Simon mène 4-0 dans ses matches contre Troicki (même si Tipsarevic pourrait bien jouer le 5e match contre Simon)

  18. Jean 5 novembre 2010 at 12:00

    Eliott Telstcher, Gene Mayer, André Agassi, Lleyton & Witt, Nadal, Steffi Graf, Monica Seles, Nadine Morano…
    Guy Forget, Arnaud Clément…

    • karim 5 novembre 2010 at 12:24

      tu as quoi toi?

      Seles avait un jeu horrible avec le recul, elle est l’inventeur du jeu WTA actuel et de ses cris. Mais je l’aimais beaucoup quand elle battait Graf à 16-17 ans. Et elle a morflé, c’est mine de rien la joueuse qui a vécu l’une des expériences les plus déstablisantes et traumatisantes sur un court. ça a conditionné tout le reste, dont ses soucis de poids. On parle souvent de la trace laissée par Lendl sur l’entraînement physique, Borg sur le professionnalisme, Agassi sur le jeu en cadence, mais on ne rend jamais hommage à Seles… qui est la maman de toutes les petites hurleuses qui nous rendent la WTA imbuvable.

      Et Agassi et Steffi n’ont rien à faire là.

      • Jean 5 novembre 2010 at 12:41

        Ah oui, c’est vrai, l’autre l’avait prise pour une Knacki. Graf/Seles, comment dire ? Je ne peux même pas le dire, vous me mettrez une Sanchez avec, pas besoin de sac c’est pour gerber tout de suite.

        Je revoyais un bout du Becker/Dédé de la Coupe Davis 89, où le Teuton remonte deux sets chez lui. Putain, jamais vu une brêle pareille à la volée que Dédé (à l’époque, bien sûr, aujourd’hui on a Djokovic), on sent qu’il avait carrément la moumoute qui se décollait rien qu’à entrer dans le carré, Lendl à côté c’est Pat Cash. Le jeu moderne, quoi.

        • Jean 5 novembre 2010 at 12:59

          D’ailleurs, magnifique la façon dont Gros Boris mené deux sets à zéro chez lui en Choucroutie du nord par ce petit yallo qu’il déteste décide de lui rentrer dans le lard sur toutes ses secondes balles et de suivre, quitte à se prendre quelques passings dans les dents.
          Un peu comme Petros Guillaume et ses amis.

          Est-ce qu’ils vendent des t-shirts « IloveBoris » de l’autre côté ?

    • Lionel 5 novembre 2010 at 12:35

      Noelle Van Lottum peut-etre. Que reponds-tu a Jay Berger?

      • karim 5 novembre 2010 at 12:45

        jay berger? il avait encore plus mal partout que Karlson. mine de rien les 80′s ont produit de sacrés freaks aussi. les joueurs en kit ça ne date pas d’aujourd’hui.

      • Duong 5 novembre 2010 at 12:50

        Oui pas mal de types bizarres : Prpic aussi …

        • karim 5 novembre 2010 at 12:55

          Ah oui, l’autre Goran. Il y a une intention d’emmerder l’autre jusque dans l’orthographe de son nom.

    • Duong 5 novembre 2010 at 12:37

      Pour moi Seles c’est Nadal au féminin, ou plutôt Nadal c’est Seles au masculin.
      Franchement sur la manière d’être sur le court, c’est copie conforme, non ?
      Et même en dehors du court les deux sont aussi humbles, calmes et souriants … et avec un certain charme : Seles avait de très beaux yeux et un beau sourire, Nadal a beaucoup de charme masculin, c’est clair …
      Cette fille me fichait la trouille … donc pour ceux qui ne comprendraient pas que mon aversion pour Nadal n’est pas liée seulement à ses victoires sur Federer, voilà pour comprendre mon impression.

      • Duong 5 novembre 2010 at 12:52

        et je précise que je n’aimais pas du tout Graf : je supportais à fond Sanchez contre elle :lol:

      • Sylvie 5 novembre 2010 at 13:16

        Ah bien moi c’est l’inverse. Sanchez j’en ai mal à la tête rien que d’y penser.

      • Duong 5 novembre 2010 at 13:21

        Seles était bourrée de tics, sèche, une vraie « tigresse », elle me faisait peur.
        Sanchez était ronde, même ses balles étaient rondes :lol: , elle se battait avec ses moyens et correspondait à ce que je perçois comem de « l’humanité ».

  19. MarieJo 5 novembre 2010 at 12:42

    ahaha mais vous êtes dans une forme matinale excellente :)

    les joueurs qui m’ont fait rêver : chang sampras et rusedski… comment les oublier :) ah et wilander contre un terrien des années 80… prenez un nom au hasard, c’est suffisant…

    en ce qui concerne murray, surtout ne jamais regarder un de ses matchs ou il joue benneteau ou chela… supplice garanti, la chaise à clous est un vrai moyen de passer un très bon moment à côté de ça !

    en fait tous ces joueurs qu’on adore… détester, arrivent toujours à nous surprendre, parfois dans le bon sens, plus souvent dans le mauvais… à chaque nouveau match on espère les voir se bonifier d’une façon ou d’une autre, histoire de se dire que malgré tout, ils ont des qualités tennistiques indéniables… et puis non, ya rien à faire ;)
    entre délit de sale gueule, et technique irritante, ou jeu anesthésiant… plus les rares fois où vous aimeriez qu’il sorte enfin un match contre X ou Y et qu’il arrive toujours à se foirer mais qu’il a la fâcheuse manie de réussir quelques autres ou vous aimeriez le voir perdant… bref, qu’il s’agisse de murray ou d’un autre, une fois l’étiquette gravée sur le front, plus aucune chance que ça change… les plus maniaques d’entre nous prennent même un malin plaisir à le rappeler périodiquement…
    pour l’instant murray est en cours de rusedskisation avancée :mrgreen:

    • karim 5 novembre 2010 at 12:52

      Ton aversion à Sampas est notoire. Mais je cherche à comprendre. Je juge pourtant son jeu terriblement attrayant. On peut ne pas apprécier la personnalité effacée, mais au niveau du jeu, tu n’accroches pas? tu lui reproches quoi dans son jeu? je veux comprendre.

      le fait que Sampras te donne des boutons et que tu glorifies Nadal est quelque part rafraîchissant, ça prouve que la diversité garantit qu’au moins tous, on puisse plaire à quelqu’un ou avoir quelqu’un qui nous plaise. Tous.

      • Duong 5 novembre 2010 at 12:55

        en même temps j’aime la cohérence : ceux que je n’arrive pas à comprendre, c’est ceux dont les idoles sont Sampras … et Nadal.

        • Robin des bois 5 novembre 2010 at 13:02

          ça c’est juste moi, et faut pas oublier d’ajouter Andrew pour faire bonne mesure :)

        • Arno 5 novembre 2010 at 13:05

          Mon cher Duong, je crois que ce cas de figure se trouve surtout chez les anti-fed.

          Grands fans de Sampras devant l’Eternel, ils n’ont pas supporté que leur idole soit déchue si vite de son titre de Goat, ils se sont donc tournés vers le seul joueur capable de stopper l’ascension de Fed, c’est à dire Rafa.

        • Robin des bois 5 novembre 2010 at 13:05

          J’oubliais de préciser que la cohérence est simplement celle du coeur, fatalement inaccessible à la raison

        • Duong 5 novembre 2010 at 13:14

          @Arno : ce cas existe, je pense aussi qu’il y a une autre raison qui est que Nadal et Sampras sont perçus comme des
          « gagneurs », dominés par aucun adversaire et qui selon la légende ont gagné leurs matches par le simple pouvoir de leur
          esprit, par exemple on trouve toujours la légende que Sampras ne « pouvait » par être battu en finale (on se demande commen tSafin te Hewitt ont fait) ou qu’au moment voulu, il aurait « forcément trouvé quelque chose » (en pratique un gros service).
          A l’inverse le côté « pleureuse » de Federer empêche tout à fait certains de le considérer comme un « winner ».
          Donc il y a chez certains fans Sampras/Nadal ce côté « gloryhunter » : encenser les « gagneurs », qu’on retrouve aussi chez pas mal de fans de Federer.
          Enfin, je n’exclus évidemment pas d’autres raisons : come dit Robin le coeur a parfois ses raisons, c’est tout à fait juste …

    • Lionel 5 novembre 2010 at 13:05

      Ouais c est vrai ca. Sampras avait un super jeu. Je garde un grand souvenir de l US Open 90. Apres ca manquait de sang ou autre.
      Quand a Murray, c est une categorie de joueur trop haute. Donc la comparaison avec Rusedsky parait compliquee. Quand a aimer le Nadal post 2008… dur pour moi. Avant j aimais assez.

      • Arno 5 novembre 2010 at 13:06

        Ah tiens?? Moi je le préfère maintenant, le Rafa. Avant c’était juste un mur. Maintenant c’est un mur qui joue au tennis.

        • Antoine 5 novembre 2010 at 13:58

          Elle est excellente celle là: Maintenant c’est un mur qui joue au tennis…!

          Faudrait la mettre en page d’accueil du site !

          Sinon, c’est ton serviteur qui est l’auteur de qui peut sérieusement croire que deux MS valent un grand chelem ? J’avais ajouté: Andy Murray ?

  20. Arno 5 novembre 2010 at 13:02

    Arrrrrrrghhhh!!!!! C’est quoi ces suites de noms de joueurs infâmes??
    Non mais, imaginez un nouveau lecteur qui arrive à ce moment là, il court sur WLT direct!!

    Bref, mon anti-panthéon personnel, puisque c’est le sujet: Bruguera, Chang, Rusedski, Hewitt, Muster. Trop la classe, quoi.

    Murray, je suis partagé. Il lui arrive d’être beau à voir jouer, mais il est tellement PZ… J’ai du mal à éprouver de l’admiration pour un mec qui ne va au bout de son potentiel que dans des tournois qui ne servent à rien. Car, comme disait je ne sais plus qui, qui peut sérieusement croire que 2 Masters 1000 valent 1 GC??

    Lendl, c’est le contraire. Dieu qu’il était moche!!! Mais alors lui, par contre, que d’efforts pour passer outre ses blocages mentaux, pour faire évoluer son jeu!!

    Je préfère voir jouer Murray (quand il joue bien). Mais j’ai beaucoup plus d’admiration et de tendresse pour Lendl.

    PS: j’ai toujours la grippe. Diana, ce soir Fed joue, aux fourneaux!!

    PS2: Rezaï. mdr xptdr.

    • Diana 5 novembre 2010 at 13:23

      Arno, ta « maladie » n’excuse pas tout :evil: Un peu de tendresse dans ce monde de brutes bordel .
      Et je ferai si tu baisses d’un ton :roll:

      • Marque 5 novembre 2010 at 14:08

        Oups, en lisant en diagonale, je n’avais vu le « d’un » de la dernière phrase

        J’ai cru que c’était devenu terriblement chaud ici!

        • Arno 5 novembre 2010 at 14:09

          Mes relations avec Diana sont purement gastronomiques et tennistiques.

          N’entachons pas l’honneur de cette dame.

    • Djita 5 novembre 2010 at 14:06

      Rezai no comment!

  21. May 5 novembre 2010 at 13:59

    Taylor Dent, somptueux, un vrai esthète malgé son jeu d’attaque.
    Hewitt, Verdasco, Soderling avant et après RG et Bartoli représentante du tennis féminin français depuis le départ d’Amélie.
    Les retraités, m’en fout ils ne sont plus la.

    • Arno 5 novembre 2010 at 14:07

      Ahhhhhhhh, Dent… On a parfois la Dent dure avec lui, mais il me donne une rage de Dent rien qu’à le regarder.

      La porte, svp?? Là-bas? Merci.

    • Nath 5 novembre 2010 at 14:15

      « Les retraités, m’en fout ils ne sont plus la. » Fais gaffe, il y a la jurisprudence Muster, la menace est partout!

      Sinon, pas de retraités pour ma part non plus, mais c’est surtout parce que je ne voyais que quelques matches par ci par là avant RG 2005 et du coup je ne voyais personne suffisamment pour qu’il me tape sur les nerfs. Sinon ma liste est plutôt féminine.
      Pierce, Azarenka, Sharapova, Wozniacki, Monfils, Granollers.
      J’ai failli mettre Bartoli mais sa préparation au service me fait rire.

      • Sylvie 5 novembre 2010 at 14:19

        Au service, on dirait qu’elle va pondre un oeuf. je n’ai jamais vu un geste aussi inesthétique.

        • Nath 5 novembre 2010 at 14:26

          :lol:
          Je vois que j’ai bien fait d’en parler.

      • Djita 5 novembre 2010 at 14:23

         » J’ai failli mettre Bartoli mais sa préparation au service me fait rire »
        C’est excellent! Elle est juste trop marrante cette joueuse, moi aussi je ne parviens pas à la prendre au sérieux. Si tu trouves une video de son service, n’hesites pas à la partager que je me marre un peu.

  22. Arno 5 novembre 2010 at 14:01

    Je viens de regarder les HL de Nadal/Haase à Wimb. C’est monstrueux, le niveau du Néerlandais. Gros service, gros coup droit, gros revers (à deux mains, mais bon…), variations, bon jeu d’attaque, bonne volée…

    Quelqu’un d’autre que moi pense t’il que ce mec peut un jour gagner Wimb s’il s’achète un physique??

    • Duong 5 novembre 2010 at 14:32

      son physique est fragile : un genou pété toute l’année dernière, je crois.
      Sinon tu vas un peu loin mais ce qui semble dire qu’il sait varier son jeu, c’est qu’il s’est refait un classement en gagnant 4 ou 5 challengers de terre battue.
      C’est un futur top-50 régulier, ça c’est sûr. Et mieux de temps en temps, même top-20, tout à fait possible.

  23. Antoine 5 novembre 2010 at 14:08

    Dans mon panthéon perso des joueurs qui m’ont fait le plus ch.. il y a une palanquée de limeurs infatigables: Harold Solomon, Eddie Dibbs, Borg, Wilander, Corretja;

    Des types complètement inoffensifs aussi: Coardo Barrazutti (quelqu’un se souvient il de ce tocard qui est parvenu une fois en demie à Roland ou il a pris un jeu à Borg ? record à battre ), JF Caujolle, T. Tue l’âne.

    Le pire c’était de les voir jouer entre eux: je me souviens que la moitié du Chatrier s’est barrée au cours du match entre Borg et Barazutti tellement c’était affligeant. faut le faire en demie finale d’un GC..Dibbs vs Solomon, cela valait le détour aussi..

    • Arno 5 novembre 2010 at 14:14

      Quand tu parles de Borg comme étant ch…, tu veux dire à RG?? Parce qu’à Wimb, c’était autre chose, quand même.

      Wilander, ok, mais c’est pas ma génération, alors il m’a pas choqué.

      Eddie Dibbs, tu l’as inventé, celui-là!! Avoue!

      Corretja, j’aimais beaucoup. C’était un élégant crocodile capable de fulgurances, et en plus, un mec super si j’en crois les « on dit ».

    • Duong 5 novembre 2010 at 14:17

      à l’époque de Borg, il y a eu une flopée de types pas intéressants, il faut bien dire.
      Sur terre, Higueras n’était pas non plus passionnant …

    • Duong 5 novembre 2010 at 14:22

      Tiens Antoine une question : lequel t’insupportait le plus alors ? Lendl ou Wilander ?
      Moi j’étais clairement pour Lendl quand ils se rencontraient, en tout cas sur terre où Lendl était quand même le type qui essayait vraiment d’enfoncer l’autre, ça a toujours été un de mes critères dans un match entre joueurs de fond :lol:

    • Antoine 5 novembre 2010 at 14:34

      Oui, je rajoute Higueras…Quelle plaie ! Non Arno, Eddie Dibbs, je n’invente rien hélàs. Il sévissait du temps de Borg. A propos de ce dernier, les seuls matchs intéressants de Borg étaient ceux ou le type en face était fort et ou il y avait une opposition de style parce que sinon, il n’y avait aucun suspense et on s’emmerdait grave. Surtout sur terre bien sûr..Quand à Wilander vs Lendl, je ne regardais tout simplement pas mais quand Wilander gagnait, je considérais que c’était quand même un bon résultat Duong..

      • Duong 5 novembre 2010 at 14:58

        A ce point-là ? :lol:

        pourtant c’était des sacrés combats !

    • Sylvie 5 novembre 2010 at 14:37

      Je confirme Arno, Eddie Dibbs existe, si, si. Pour aller dans le sens d’Antoine et même si à l’époque j’adorais Borg, franchement, la question était plus de savoir qui lui servirait de sparring partner en finale de RG qu’autre chose.

  24. Sylvie 5 novembre 2010 at 14:11

    Sport + diffuse le match de Gasquet pour ceux que ça intéresse.

  25. Sylvie 5 novembre 2010 at 14:46

    Et Richard qui craque à 4/4… Je la sensbien la finale de CD, moi

    • Antoine 5 novembre 2010 at 14:55

      Richard est en train de faciliter la vie de son capitaine…Il perd le premier set, se fait breaker d’entrée au second. Il pourra partir en vacances après Bercy..

      • Arno 5 novembre 2010 at 14:58

        En même temps, rien d’étonnant. Troicki est chaleur en ce moment… Il pourrait bien nous faire mal, celui-là…

        • Antoine 5 novembre 2010 at 15:03

          C’est clair. Il a toutes les chances de battre le français n°2 et même contre Monfis, c’est loin d’être plié..En plus, il joue mieux en CD qu’ailleurs..

          • Arno 5 novembre 2010 at 15:06

            Je pense que Simon peut le faire déjouer. Il a pas l’air d’avoir 36000 plans de jeu, quand même.

            Par contre, l’intelligence tactique légendaire de Monfils pourrait nous trahir.

  26. Antoine 5 novembre 2010 at 14:47

    Pour avoir une idée de la plaie que pouvait représenter le fait de voir jouer Borg contre Solomon, Dibbs ou Barazutti, il faut bien comprendre que ces types avaient moins de chances de battre Borg que moi de battre Rafa au prochain Roland Garros. Zéro chance. Ils arrivaient battus et repartaient battus…Voici d’ailleurs les H2H:

    Contre Solomon:

    http://www.atpworldtour.com/Players/Head-To-Head.aspx?pId=B058&oId=S065

    Contre Dibbs:

    http://www.atpworldtour.com/Players/Head-To-Head.aspx?pId=B058&oId=D026

    Contre Barazutti:

    http://www.atpworldtour.com/Players/Head-To-Head.aspx?pId=B058&oId=B007

    Ce n’est pas moins qui les regretteraient..

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