Tournée asiatique : le bilan

By  | 21 octobre 2010 | Filed under: Actualité

L’ATP a posé son baluc­hon de pèlerin en Asie pen­dant trois semaines. Déjà de re­tour sur le vieux con­tinent, c’est l’oc­cas­ion de faire le bilan des cinq tour­nois (Bangkok, Kuala Lum­pur, Pékin, Tokyo et Shanghai) dis­putés dans le nouveau marché que le ten­nis veut conquérir.

1° Andy Mur­ray – 1090 points

Dumbo le mal-aimé a raflé la mise durant cette tournée as­iatique. Seule­ment quart de fin­alis­te à Pékin (balayé en deux petits sets par papy Ljubicic), l’Ecos­sais a su tirer les mar­rons du feu à Shanghai en bénéficiant d’un tab­leau plus que favor­able en affron­tant son seul top-ten en fin­ale (n°3). Le natif de Dunblane en a pro­fité pour faire le ménage : 5 matchs dis­putés, 10 sets re­mportés sur 10 joués, seule­ment 26 jeux laissés (2,6 jeux en moyen­ne par set), le boulot a été fait et bien fait. Sur­tout qu’en fin­ale, il était con­fronté à Super-Biquette qui avait fait forte im­press­ion la veil­le. Cette fin­ale, maîtrisée de bout en bout, démontre qu’il est bel et bien un seri­al winn­er en fin­ale de M1000 (2 par année de­puis 3 ans) et que lorsqu’il évolue à ce niveau, il est ac­tuel­le­ment le numéro 1 sur dur. Ce qu’il n’a pas en­core con­firmé en Grand chelem. L’enjeu, pour lui, sera désor­mais de re­mport­er des tour­nois d’une catégorie sup­érieure.

Le Mast­ers, pour lequel il a com­posté son bi­llet durant cette tournée et qu’il jouera pour la troisiè­me année con­sécutive, qui plus est chez lui, à Londres, pour­rait lui donn­er l’oc­cas­ion de s’af­firm­er un peu plus en­core au plus haut niveau. Mais est-il cap­able d’évolu­er de manière con­stan­te au même niveau que di­manche ?

2° Novak Djokovic – 860 points

Fin­alis­te à l’US Open, vain­queur avec la Ser­bie de la demi-finale de la Coupe Davis, le Serbe ne s’est guère laissé de temps de repos. Il est d’ail­leurs le seul top-player cap­able d’enchaîner les bons résul­tats en Asie, avec une vic­toire à Pékin et une demi-finale à Shanghai con­tre son meil­leur en­nemi, Roger Feder­er. Le niveau de cette demi-finale fut très élevé et Nole peut être ras­suré quant à son niveau de jeu. Aux oub­liet­tes, les doub­les fautes du début de saison ; au placard, les hésita­tions du pre­mi­er semestre ! Djoko est de re­tour… au niveau du jeu et à sa vraie place : celle de troisiè­me homme – qui a pro­fité de cette tournée as­iatique pour as­sur­er sa place au Mast­ers.

Toutefois, dans le sprint final de fin d’année, avec de nombreux points à défendre et une fin­ale de Coupe Davis en point de mire, il n’est pas dit qu’il par­vien­ne à con­serv­er cette place bien longtemps.

3° Rafael Nadal – 680 points

Trois tour­nois en trois semaines pour l’Es­pagnol pour qui la saison a déjà été lon­gue et pleine de succès. C’était sans doute un peu trop pour lui : étran­ge­ment in­ef­ficace sur balle de break con­tre Garcia-Lopez en demi-finale de Bangkok, se jugeant lent en huitièmes de fin­ale de Shanghai con­tre Melz­er, Rafa était cramé tant men­tale­ment que physique­ment. Toutefois, le numéro 1 mon­di­al n’a pas tout perdu au pas­sage, avec une nouvel­le vic­toire en tour­noi (Tokyo), tout de même le troisiè­me total au niveau com­pt­able sur cette tournée et, sur­tout, 1,5 mill­ions de dol­lars sup­plémen­taires sur son com­pte en ban­que .

Très con­for­table­ment in­stallé sur son trône de numéro 1 mon­di­al, ra-FAY-el nah-DAHL (pro­non­cia­tion selon le site de l’ATP). s’est vraisemblab­le­ment donné pour mis­s­ion, en cette fin d’année, de re­mport­er le de­rni­er grand titre man­quant à son pal­marès : le Mast­ers. En sera-t-il cap­able, dans un tour­noi se jouant sur sa moins bonne sur­face, dans un for­mat (3 sets) lui con­venant moins et con­tre les meil­leurs joueurs du monde ? Il s’est en tous cas donné les moyens d’y par­venir avec un pro­gram­me aussi mal­ingre que les mol­lets de Gil­les Simon. Ne manquera-t-il toutefois pas de rythme, lui dont on sait qu’il a be­soin de matchs pour trouv­er son meil­leur niveau ?

4° Roger Feder­er – 600 points

Un seul tour­noi dis­puté par le Suis­se qui en a toutefois pro­fité pour re­prendre la deuxième place mon­diale à Djokovic grâce à la con­fron­ta­tion di­rec­te re­mportée. Durant cette re­ncontre, Super-biquette a joué l’un de ses meil­leurs matchs 2010, au point de sus­cit­er de grands es­poirs pour la suite. Hélas, un peu moins bon en fin­ale et sur­tout im­puis­sant face à la maestria de Mur­ray, le natif de Bâle© n’est pas par­venu à les concrétiser.

Avec un pro­gram­me chargé en cette fin d’année, l’on peine à réel­le­ment cern­er ses ob­jec­tifs. Fera-t-il l’im­passe, comme souvent, sur Bercy ? Roger a, en re­vanche, toujours dit et montré l’at­tache­ment qu’il por­tait au Mast­ers, tour­noi qu’il juge par­ticuliè­re­ment pre­stigieux de par sa de­nsité. Est-il cap­able, au jour d’aujourd’hui, d’enchaîner les per­for­mances de choix pour battre au moins 4 des 8 meil­leurs joueurs du monde en une semaine ? Son in­constan­ce étant désor­mais une mar­que de fab­rique, il paraît im­pos­sible de répondre sans sour­cill­er par l’af­firmative. Mais im­pos­sible n’est pas GOAT…

5° Guil­lermo Garcia-Lopez – 520 points

C’est la sur­pr­ise qu’on n’at­tendait pas. A 27 ans, l’Es­pagnol réalise le run de sa vie. Mis en con­fian­ce par son in­vraisembl­able vic­toire (24 bal­les de break sauvées sur 26) con­tre son com­pat­riote Nadal en demi-finale de Bangkok, GGL en­chaine, gagne le tour­noi, ar­rive en quarts de fin­ale de Tokyo (défaite en trois sets con­tre Troic­ki) et de Shanghai (où il se prend deux petits sets con­tre Djokovic). Il ob­tient ainsi le meil­leur clas­se­ment de sa carrière (29e) et est, tout simple­ment, le pre­mi­er homme de cette tournée as­iatique derrière le Big Four!

6° David Ferr­er – 480 points

En­core un Es­pagnol à la sixième place. Jamais gag­nant, toujours placé : cette tournée est à l’image de la carrière de la tur­bine es­pagnole. Demi-finale à Kuala Lum­pur (Golubev, après une vic­toire con­tre Be­rdych), fin­ale à Pékin (Djoko) et huitième de fin­ale à Shanghai (Soderl­ing), Ferr­er tient son rang et se place id­éale­ment (7e) dans la co­ur­se aux Mast­ers. Et comme physique­ment, on ne se fait pas de souci pour lui…

Peu de chan­ce toutefois de l’y voir rééditer sa per­for­mance de 2007.

7° Juan Monaco – 360 points

Avec un seul match re­mporté (et en­core, en trois sets, con­tre le 226e joueur mon­di­al, au pre­mi­er tour des qualifs de New Haven !) de­puis le mois de mai, l’Ar­gentin se retro­uvait en pleine traversée du désert, con­firmée par sa décevan­te pre­sta­tion en Coupe Davis con­tre la Fran­ce. Défait au pre­mi­er tour de Tokyo par Melz­er, Monaco pro­fite d’un tab­leau très favor­able (Serra, de Bakk­er, Zverev et Melz­er) pour se re­faire une santé, re­mport­er quat­re fois plus de matchs en cinq jours que lors des cinq de­rni­ers mois et par­venir en demi-finale de Shanghai. Où il ne pèse pas bien lourd con­tre Mur­ray.

Feu de pail­le ou nouveau départ?

8° Gaël Mon­fils – 345 points

Le meil­leur ac­teur français du mo­ment – dans le catégorie « je sur­joue » – réalise un bon tour­noi de Tokyo, avec notam­ment en quarts de fin­ale une vic­toire sur le fil con­tre Andy Rod­dick (pas au mieux de sa santé). Mais la marche est trop haute en fin­ale face au numéro 1 mon­di­al. A Shanghai, de­vant 7 spec­tateurs, Leur­fils cède face à Gas­quet.

Le Français aura a coeur de bien faire, comme l’an de­rni­er, dans le tour­noi qui lui cor­res­pond le plus : Bercy. Pour notre bien, il ferait mieux de se ravis­er.

9° Mik­hail Youzhny – 260 points

Eton­nant 9e à l’ATP, Misha tient son rang durant cette tournée as­iatique. Mais, comme souvent avec lui et sans jeu de mots, c’est les mon­tagnes rus­ses : vic­torieux à Kuala Lum­pur (vain­queur suc­ces­sif de Dol­gopolov, Baghdatis, An­dreev et Golubev), Youzhny sort en­suite au pre­mi­er tour, tant à Pékin (con­tre le co­upeur de tête Ljubicic) qu’à Shanghai (mauva­ise défaite con­tre Mayer).

Dixième à la Race, le Russe a perdu une belle oc­cas­ion dans le de­rni­er M1000 d’ef­fectu­er un bon rapproc­he­ment. Fin­ale­ment for­fait cette semaine, il n’aura pas l’oc­cas­ion de défendre son titre ac­quis l’an de­rni­er chez lui à Mos­cou et de mar­qu­er de précieux points avant le juge de paix parisi­en.

10° Jarkko Niemin­en – 240 points

An­ci­en 13e mon­di­al, Jarkko Niemin­en re­vient à un bon niveau (qui ne me fait pas re­grett­er de l’avoir pris dans ma team!). Fin­alis­te à Bangkok, quart de fin­alis­te à Tokyo (où il doit déclar­er for­fait con­tre Stepanek, pour une forte fièvre selon mes in­for­ma­tions), le Fin­lan­dais ne par­ticipe pas au M1000 de Shanghai.

Quid de sa fin de saison ?

11° et plus :

Ont égale­ment réussi une tournée as­iatique honor­able :

Isner, Ljubicic et Melz­er avec 225 points gagnés. Men­tion spéciale pour l’Aut­richi­en, auteur d’un très gros match con­tre Nadal à Shanghai. L’exploit est, hélas pour lui, resté sans len­demain. Il joue toutefois, à 29 ans, le meil­leur ten­nis de sa vie et peut en­core espérer se qualifi­er pour le Mast­ers. Il lui faud­ra, pour cela, mar­qu­er de gros points chez lui à Vien­ne et à Bercy.

Stepanek (190 points), Troic­ki et Tson­ga (180), Golubev et Char­dy (160) n’ont pas non plus fait le déplace­ment pour rien. Men­tion spéciale à Tson­ga pour ce bon re­tour à la com­péti­tion après sa bles­sure. En point de mire pour lui, évidem­ment, la fin­ale de la Coupe Davis.

Enfin, Zverev (115 points) a mis de côté un capit­al précieux lui per­met­tant d’intégrer le Top 100 (98ème).

Con­clus­ion

Au final, il est tout de même in­téres­sant de noter que cette tant décriée tournée as­iatique ait re­specté la hié­rarchie mon­diale, avec un Big Four au-dessus du lot. La li­sibilité pro­gres­sive de ces trois semaines avec deux 250, puis deux 500 pour finir par un 1000 offre un cres­cendo logique. Le tour­noi de Shanghai, si méses­timé par les 15-loviens, a pour­tant montré de très nets progrès de­puis l’an de­rni­er, tant en ter­mes de de­nsité com­pétitive qu’en ter­mes de niveau de jeu. Net­te­ment moins de for­faits, moins d’aban­dons en cours de tour­noi, trois des quat­re pre­mi­ers mon­diaux en demi-finale, il n’y a vrai­ment pas de quoi se plaindre. S’il n’était la pro­gram­ma­tion per­turbée par la pluie et les situa­tions in­congrues qui en ont découlé, on pour­rait même dire que le tour­noi fut une réus­site. Mais évidem­ment, il faud­ra en­core du temps au tour­noi pour as­seoir sa légitimité et des progrès (pro­gram­ma­tion, nombre de spec­tateurs) pour s’as­sur­er une cer­taine crédibilité aux yeux des spécialis­tes.

Place, main­tenant et enfin, à la saison in­door!

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605 Responses to Tournée asiatique : le bilan

  1. Jérôme 24 octobre 2010 at 18:38

    Je ne suis qu’en partie d’accord avec Marque, Quentin et Marc sur les comparaisons Sampras-Federer.

    Il faut bien tenir compte des différences, mais aussi des ressemblances frappantes, entre les trajectoires de Sampras et Federer.

    Contrairement à Federer, Sampras appartient à la famille des joueurs précoces puisqu’il gagne son 1er tournoi ATP à 18 ans et demi (Philadelphie 1990) et son 1er tournoi du GC à tout juste 19 ans, et ce non pas comme un voleur mais face à une concurrence absolument monstrueuse.

    A cet âge-là, aligner successivement Muster en 1/8ème, Lendl et quart, Mac Enroe en demi et Agassi en finale, c’est énormissime. Ce 1er titre est d’ailleurs probablement le plus grand exploit de Sampras en tennis, à mettre en balance peut-être avec son 14ème et dernier titre où on avait l’impression de voir un semi-handicapé réussir à s’imposer.

    Même s’il lui a fallu du temps pour digérer ce 1er exploit, Sampras n’a pas disparu à l’issue de ce 1er exploit. Il gagne le Masters en 1991. Et en 1992, je me demande encore comment il a fait pour perdre la finale de Flushing contre Edberg.

    Malgré cette précocité, ce n’est qu’en 1993, au même âge que Federer, qu’il arrive au sommet du tennis. Car en 1990/91/92, les patrons du tennis mondial s’appellent Edberg, Becker et Courier, Lendl déclinant très clairement à compter de 1991.

    D’ailleurs, pour ceux qui s’en souviennent, alors que Sampras devient n°1 vers le milieu du printemps, à ce moment on attend toujours qu’il confirme en GC et on lui fait un peu le reproche non pas d’être une Safina mais enfin il n’a pas un palmarès à la hauteur de ses principaux rivaux, notamment Courier qui, arrivé au top plus tard que Pete (en 1991), a remporté 4 titres du GC en 19 mois (2 RG et 2 AO).

    Si on regarde enfin les périodes de domination de Pete, elles n’ont jamais duré comme ce qu’ont fait les 3 vrais monstres de l’ère open qu’ont été Connors dans les années 70 (3 ans d’affilée, brièvement interrompus par Borg, avant que l’américain reprenne sa série de semaines pour une grosse année), Lendl dans les années 80 (3 ans d’affilée) et Federer dans les années 2000 (4 ans et demi d’affilée).

    En matière de concurrence, le milieu des années 90 est plus contrasté qu’il n’y parait. Courier plonge à partir de fin 1993. Agassi revient au top pour 1 année pleine, entre l’été 1994 et la fin 1995. Mais après ça, on est quand même dans une période pas folichonne du tennis, celle où c’est la WTA qui tient la vedette.

    Le fait est que Federer a effectivement décliné en termes relatifs à compter de 2007/2008, aussi bien sur le plan de la motivation que de la concentration.

    Pour ce qui est de Nadal, certes il n’a pas eu une grosse concurrence sur terre battue, mais en même temps, qu’est-ce que la concurrence pourrait y changer ? Borg a bien eu Vilas en face de lui et à chaque fois il l’a atomisé.

    Autre différence majeure entre Sampras et Federer. Federer est un vrai joueur polyvalent, capable d’être le meilleur du monde sur toutes les surfaces, ce qu’il aurait été s’il n’avait pas eu à faire face à un monstre de la terre battue. Devoir se farcir Nadal sur TB, c’est comme devoir se farcir Borg sur TB ou Sampras sur gazon : mission quasi-impossible.

    Comme on l’a déjà dit avec Franck-V, sans Nadal, Federer aurait absolument tout explosé. Il nous aurait fait 2 Grands Chelems calendaires consécutifs, remporté 4 ou 5 Roland Garros et au total à 22 titres du GC.

    A l’inverse, Sampras n’était pas un joueur polyvalent mais le roi des surfaces rapides parce que le roi de l’ace et du coup droit qui claque. Pour mémoire, Pete a remporté 2 titres sur TB dans toute sa carrière. Et comme Nadal, il n’a finalement pas eu le grand rival qui aurait eu un gros impact sur son palmarès.

    • Quentin 24 octobre 2010 at 18:58

      Rien à dire. Jeromus rex

    • Jeanne 24 octobre 2010 at 20:39

      L’alpha et l’oméga du tennis, dans un seul commentaire-fleuve.

      Pour le grand exploit de Sampras, oui l’alignement astral de tous ces champions est époustouflant, mais à mon sens, seule la victoire sur Lendl est vraiment un exploit tennistique.

      La preuve c’est le seul match en 5 set du lot. Muster était assez bon sur dur, mais pas fondamental non plus McEnroe ré-émergeait mais restait totalement vulnérable face aux poids et vitesse des balles des petits jeunes, Agassi n’avait pas encore appris à gagner en finale et pensait davantage aux fixations de sa chevelure qu’aux trajectoires des balles.

      Mais ce fut une belle démonstration de tennis ultra-fluide et punché, un tennis atomique.

  2. Marc 24 octobre 2010 at 19:17

    D’accord avec l’analyse de Jérôme.

    @ Renshaw : tu es des nôtres depuis peu de jours, mais on a déjà tous remarqué ton sens de la nuance et ton grand amour de Federer. Que la concurrence ait été plus faible au début du règne de Federer que maintenant, c’est un fait. De là à dire qu’il n’y avait personne…C’est toujours pareil quand quelqu’un domine son sport de la tête et des épaules : est ce parce que la concurrence est inexistante…ou parce qu’il a tué, écoeuré la concurrence ?

    A ce jeu là, Borg n’a eu comme concurrence sérieuse que Connors jusqu’en 76 (il l’a quasiment toujours battu ensuite sauf en 78, blessé au doigt)…Lendl n’a eu aucune concurrence en 86/87 (McEnroe et Connors out, Becker et Edberg pas à maturité…), Sampras n’a pas eu de concurrence de 96 à 98, et si Nadal, ton idole, continue à gagner, on dira que c’est face à un Federer vieillissant et 2 joueurs (Djokovic et Murray) inconstants et incapables de gagner des grands tournois ?

    Tout ce qui est excessif est insignifiant…

    • Renshaw 24 octobre 2010 at 19:28

      Oui Marc, les exemples que tu cites sont probants. Je ne vais pas dire que Sampras avait une concurrence démentielle en 1996 quand le n°2 mondial était Chang. Avoir Chang comme dauphin est moins problématique qu’un Agassi.

      Je n’ai pas dit que Federer ne méritait pas ses titres, juste que la concurrence à l’époque était plutôt pauvre, ce qui est un fait, que tu le veuilles ou non. Roddick n’est pas une référence, preuve en est fait qu’il est nettement inférieur dans le jeu à Murray, Djokovic ou Nadal. Safin, qui tape Federer à l’Open d’Australie après un match énorme des deux joueurs, et qui pouvait laisser entrevoir un avenir radieux pour le tennis, s’écroule complètement. C’est également un fait, et les joueurs talentueux comme Safin ou Nalbandian ne se multiplient pas comme des petits pains. Preuve enfin, la 2ème place de Nadal depuis 2005 alors qu’à l’époque, l’espagnol avait de grosses lacunes techniques et n’était pas franchement dominateur dans les majeurs.

      Après, tu penses peut-être que c’est parce que Federer a tué la concurrence entre 2004 et 2007. C’est ton droit, je ne vais pas te juger pour cela.

      • Yaya 24 octobre 2010 at 19:53

        « qui pouvait laisser entrevoir un avenir radieux pour le tennis,  »

        Non le tennis a connu un âge d’or entre 2004 et 2009.

        • David 24 octobre 2010 at 19:57

          Entre 2004 et 2009, il ne s’est pourtant rien passé. Moi, la période que j’ai adoré, c’est celle entre 2000 et 2001 avec Hewitt. Ça c’était un champion : hyper talentueux, créatif, humble, fair play et agréable. Vivement le retour à une telle période !

      • Yaya 24 octobre 2010 at 19:58

        On parle de Federer mais au fait c’est quoi la concurrence de Nadal ? ils ont gagnés combien de grand chelem ?

        • David 24 octobre 2010 at 20:00

          Ha non, là c’est pas bien. Ne parle pas des choses qui fâchent. Après tout, Nadal a gagné l’US Open et Federer Stockholm. On est quittes pour cette année, non ? :)

        • Renshaw 24 octobre 2010 at 20:20

          Plutôt pauvre cette année. Il y a eu peu de matches de qualité côté Nadal dans les tournois du Grand Chelem.

  3. Diana 24 octobre 2010 at 20:10

    Allez, je suis certaine de faire plaisir à Yoda :), Franckie (il est où Franckie, j’ai des angoisses d’abandon là :oops:) et .. aux autres :)

    Cérémonie de remise du trophée ce jour

    http://www.youtube.com/watch?v=QxFCWtl_TEQ

    Y’a pas à dire, les Suédois, ils savent y faire :)

  4. Rabelaisan 24 octobre 2010 at 20:36

    Bonsoir, j’aimerais revenir sur l’évènement de la journée, voire de la semaine, à savoir la victoire de Ruséduski sur Pete postée plus haut qui ravive quelques souvenirs douloureux.

    1. Rusedski a la pire tête du con du circuit avec Tarango.

    2. La victoire du même Rusedski sur Pete en finale de Bercy en 98 est un des pires souvenirs de ma carrière tennistique sur canapé. Le divin thalassémique s’était fait exploser à grands coups d’aces, de volées gagnantes et de revers shipés. L’adorable Greg était injouable (les commentateurs de l’époque avaient même parlé de « talent », l’adjectif « doué » avait été mentionné alors que Pete à la dérive était relégué au rang de tâcheron). Un spectacle indécent, obscène, l’impression d’assister impuissant à une tournante (attention, pas de jeux de mots sur cette phrase, merci).

    • Renshaw 24 octobre 2010 at 20:41

      Je m’en rappelle et j’étais dans le même état que toi, d’autant que Sampras courait après le record d’années terminées à la première place mondiale. Il était complètement lessivé psychologiquement. Rusedski en pouvait plus, il avait même annoncé viser la première place mondiale en 1999, ce qui avait fait marrer Sampras. Fort heureusement, il a disparu de la circulation après ça ^^

      « Rusedski a la pire tête du con du circuit avec Tarango » => il y a aussi Karbacher.

    • Jeanne 24 octobre 2010 at 20:48

      Je veux recontextualiser le point 2. Le divin Grec visait son 6ème Olympe consécutif mais peinait comme un souffreteux, car coursé par El Chino qui avait plutôt bien cartonné dans les MS, à défaut d’accrocher un GC.

      Il était notoirement cramé, ce qui sur une surface rapide comme le Taraflex de l’époque (je crois) ne pardonnait pas face à Greg. A cela s’ajoutait la pression énorme de savoir qu’à un match gagné/perdu près, Rios pouvait lui chiper son rêve majeur, celui des 6 saisons consécutives N°1.

      Courier avait même acidement laché qu’il n’était possible que Pete puisse enchaîner autant de tournois sans un coup de pouce moléculaire. L’effondrement du Pâtre a apporté une forme de démenti à ces assassines assertions.

      • Rabelaisan 24 octobre 2010 at 21:18

        Renshaw et Jeanne, merci pour la nécessaire remise en contexte. Pete prévoyait souvent des saisons fournies en indoor où il pouvait se gaver de points, et cette année là était sans fin, à se demander s’il aurait cette première place méritée.
        Je n’avais pas eu vent des suspicions de Courier à l’époque, heureusement qu’il y a prescription, sinon j’allais lui crever les pneus de sa caisse.

      • Jeanne 24 octobre 2010 at 21:28

        Courier l’avait mauvaise contre Pete depuis qu’il avait perdu des matchs clés (en particulier le match où Sampras pleurait son coach, insinuant notamment qu’il faisait du ciné), et de façon plus générale, que Pete l’avait coiffé en 1993.

        Ses propos aigre-doux avaient été finalement suivis d’assez peu de réactions, mais c’était particulièrement peu élégant ; il avait pris soin de ne nommer personne, mais on pouvait très clairement voir Sampras visé dans ses propos : il indiquait un nombre de semaines consécutives à enchaîner des tournois et seul Sampras correspondait.

        Depuis, le discours des uns et des autres s’est encore davantage poli et personne n’oserait commenter de la sorte.

        • Renshaw 25 octobre 2010 at 11:01

          Jamais eu écho de cela. Je suppose que tu as une source fiable. Ca m’intéresse.

  5. David 24 octobre 2010 at 20:42

    Georges Frêche est mort, par coïncidence juste avant le début du tournoi de Montpellier. J’imagine qu’on va donner son nom au tournoi ou à la salle.

    • Antoine 24 octobre 2010 at 22:28

      Ce n’est pas une coïncidence: M. Frèches ne tenait pas à assister au tournoi..

      Soit dit en passant, le tableau de ce premier tournoi à Montpellier, qui reprend le créneau de Lyon, est le plus relevé de la semaine, meilleur que St Petersbourg ou Vienne..

  6. Rabelaisan 24 octobre 2010 at 21:12

    Un petit détail sur le site du tournoi de Bercy, qui montre bien ce que devient un tournoi de tennis de nos jours. Ils ne parlent pas de tournoi mais de « show » (« tout sur le show », « le show en chiffres »). D’où les dj, la musique à la con aux changements de côté, la théâtralisation assez ridicule des entrées.

    • Jeanne 24 octobre 2010 at 21:58

      Que pensent les joueurs de ces histoires de dj et de muzak ? Ils peuvent très bien monter au créneau via l’ATP, qui forte de Fed et Nad peut menacer. On leur demande pas non plus de faire x jours de grève, hein, mais ils ont un poids, pourquoi ne pas en user. La théâtralisation, je dirais que ça peut flatter leurs égos.

      • Diana 24 octobre 2010 at 22:40

        Ils ont un poids, certes, mais les sponsors encore davantage.Et franchement, je ne pense pas que les joueurs soient plus perturbés que ça.
        Encore aujourd’hui, Fed a insisté sur le rôle des sponsors, pas un hasard.
        Quand on voit ce qui arrive à Newhaven parce que le sponsor a claqué la porte, je me dit que c’est un mal nécessaire .

      • Ulysse 25 octobre 2010 at 10:33

        Les sponsors prennent les décisions c’est clair.
        Maintenant le budget d’un tournoi n’est couvert que marginalement par les entrées payantes qui sont seules sensées profiter du coté David Guetta au changement de coté. La plus grosse source de revenus pour un gros tournoi reste les droits télé.

    • Djita 24 octobre 2010 at 22:30

      Ou peut-être que cela ne dérange plus les joueurs. Ils doivent faire avec et s’en sont accommodés. Mais il faut noter que cette généralisation répond à un désir de plaire au grand public. En effet certaines personnes viennent assister au match sans être des spécialistes juste pour passer un moment de détente. Et ces pauses « shows » ne leur déplaisent pas.
      En réalité c’est un tout autre débat que vous ouvrez là. Il y a fort à parier que dans 5 ans le tennis ne ressemblera en rien à ce que nous avons connus jusque là. Et cette nouvelle phase m’embête beaucoup. Elle est très déplaisante. :evil:

  7. Diana 24 octobre 2010 at 21:43

    La citation du jour :

    « I hope you can get back to World n° 1 as soon as possible »

    Florian Mayer :)

    Intéressant de noter comme Fed est apprécié par ses pairs.

    • Jeanne 24 octobre 2010 at 21:53

      Ne me dis pas que c’est un FFF, je n’en peux plus :mrgreen:

      • Diana 24 octobre 2010 at 21:59

        J’avoue ne pas savoir, mais on peut supposer que Mayer le trouvait bien à sa place en n° 1… puisqu’il lui souhaite de la retrouver vite… à moins qu’il ne soit maso :)

  8. Diana 24 octobre 2010 at 22:04

    Autre citation, mais de Fed cette fois :

    « Early on, I think that feeling of wanting to prove yourself to the world and all the doubters is a very strong one, so you’re very aggressive in your ways of winning and not enjoying them, » Federer said. « Today it’s much more of the enjoyment part because I don’t need to prove myself to anyone anymore, except to myself. »

    Un beau pied de nez à ses détracteurs :)

  9. Antoine 24 octobre 2010 at 22:33

    Bonne reprise du Suisse tout de même après l’US Open: une finale, puis un titre, avec au passage quelques bonnes victoires contre des joueurs de valeur, et une sérieuse dérouillée contre cette peste de Murène… Une semaine de repos va lui faire du bien et ensuite il visera la récupération de son titre à Bâle contre Djoko qui en est aussi..Après, le programme sera une sortie de route pas trop tardive à Bercy avant de s’attaquer sérieusement au Masters. Il a bien organisé son truc je trouve..

    • Diana 24 octobre 2010 at 22:48

      Salut Antoine,

      d’accord avec toi, il a pris ses marques en indoor, ce qui n’est pas anodin après ce qui lui est arrivé à Bâle l’an dernier.
      Au moins cette année, il ne pourra pas se reprocher quoi que ce soit.
      Il a d’ailleurs fait d’une pierre deux coups, en venant soutenir ses potes suédois, conférant à ce 250 une importance certaine par le seul fait de sa présence.

  10. fieldog 24 octobre 2010 at 22:44

    Je dirais même que depuis Wimby il est en forme le bougre : finale à Toronto, victoire à Cinci, demie à l’USO, finale à Shangai et victoire à Stockholm. C’est du niveau d’un n°1 mondial. Pas sûr que Nadal ait fait mieux sur la même période (je parle bien sûr en terme quantitatif…)

    • Nath 24 octobre 2010 at 23:34

      Il faut dire qu’il en a fini avec ses ardoises :mrgreen:

      Plus sérieusement, quelques chiffres pour donner une idée. Post-Wimby, nous avons :
      - Nadal : 20 victoires/4 défaites, soit 83% de matches gagnés
      - Federer : 22/3, soit un ratio de 88%

      Les défaites sont contre Murray, Baghda, GGL et Melzer pour Nadal, Murray (*2) et Djoko pour Fed.

      Les victoires contre des top 5 : Nadal a battu Djoko, Fed a battu Soderling 2 fois, et Djoko également 2 fois.

      Plutôt d’accord, les résultats de Fed sont très bons sur cette période. A noter qu’excepté sa défaite contre Roddick à Cinci, Djoko n’a perdu que contre les numéros 1 et 2. Son ratio est de 85%, pas mal aussi :)

    • Jeanne 25 octobre 2010 at 01:24

      En points, pour le post- Wimbeuldonne, ça donne un très classique

      Nadal 3 220
      Fed 2 920
      Djok 2 600
      Murray 2 510

      Si Fed gagne Bâle il serait tout proche d’être le N°1 post Wimbl

      • Renshaw 25 octobre 2010 at 11:25

        Je t’imagine bien ta chambre te prendre la tête à monter 50 théories pour t’auto-persuader que Federer va redevenir n°1 mondial. Je ne te jette pas la pierre, je faisais la même chose quand j’avais 12 ans.

        • Jean 25 octobre 2010 at 11:29

          Je t’imagine bien dans ta chambre chercher sur quel post tu vas pouvoir balancer une vacherie. Je ne te jette pas la pierre…

          • Djita 25 octobre 2010 at 12:38

            Bien répondu Jean. Je connaissais le personnage avant. Je ne prends donc pas la peine de réagir à ces propos enfantins et méchants. Bref, son naturel est vite revenu au galop. Je me demandais combien de temps il allait tenir. J’ai ma réponse.

        • Guillaume 25 octobre 2010 at 12:28

          A peine une semaine avant que le naturel reprenne le dessus. Céline Dion avait donc raison.

  11. Antoine 24 octobre 2010 at 22:50

    La musique de supermarché à tous les changements de jeu, cela a commencé aux Etats-Unis et cela s’est répandu ensuite dans tous les M1000 et maintenant n’importe quel tournoi de province. L’idée est manifestement de faire patienter le chalant avant que le jeu ne reprenne parce que sinon il ne saurait plus quoi faire de sa tête et il faut donc l’occuper: à la TV, une page de pub; au stade, une minute trente de variété..

    Je trouve cela totalement insupportable et le fait que les joueurs acceptent de jouer dans ces conditions ne fait que dévoiler qu’ils ne sont que les modernes gladiateurs des nouveaux jeux du cirque. C’est pitoyable..

    Heureusement il reste encore les tournois du GC qui se respectent un minimum, l’US Open mis à part bien entendu..

    Le jour ou l’on mettra de la musique à Roland Garros, il est clair que je n’y mettrai plus les pieds…

    • Jeanne 24 octobre 2010 at 23:11

      Oui mais pour un Antoine de perdu combien de lambdas de retrouvés ? C’est ça le problème.

      • Nath 24 octobre 2010 at 23:38

        Tu as entièrement raison, Jeanne. Mais j’aimerais bien avoir l’avis de quelques joueurs sur la question.

      • Jeanne 25 octobre 2010 at 01:05

        D’après Diana et d’autre le poids écrasant des sponsors finit par étouffer la voix des joueurs, il sera donc difficile de connaître le fin mot. Seul Wimbledon résistera, ou bien il n’y mettront que de la musique classique genre Purcell

      • Antoine 25 octobre 2010 at 09:53

        Penses tu réellement qu’il existe des spectateurs qui considèrent que c’est mieux d’avoir de la musique aux changements de côté. Je ne connais pas une seule personne qui apprécie..

        • Ulysse 25 octobre 2010 at 10:45

          Antoine, ça ne m’étonnerait pas que la catégorie « personnes connues par Antoine » soit assez différente des échantillons d’études marketing servant à définir ce qui plaît aux spectateurs.

          Par exemple je connais très peu de gens fans de télé-réalité ou d’émissions de poker. Pourtant il n’y a que ça.

  12. Diana 24 octobre 2010 at 22:59

    Pour info, Fed ouvrira le bal dès lundi 1er à 18h30, excepté si son 1er adversaire est un des finalistes de Vienne, St Petersburg ou Montpellier.

    A Fieldog : bien sûr que ses résultats sont plus que satisfaisants depuis après Wimby, et je serais curieuse de savoir combien en seraient capables après 12 années passées sur le circuit pro. On peut s’estimer heureux de vivre une époque avec un tel champion :)

  13. Nath 24 octobre 2010 at 23:36

    Ça sent un peu la recrudescence de FFFitude, non? :|

    • Jeanne 25 octobre 2010 at 00:47

      Oui je reconnais ce fumet très particulier, le F-FFF, tous mes sens sont en éveil. Piste noire, danger ! Je nous place en DEFCON 3

  14. Jean 25 octobre 2010 at 11:18

    C’est vrai ça, est-ce qu’on va faire chier David Guetta à lui crier « Let, first serve » dans les oreilles quant il mixe, nous ?

    Quand même, le problème, c’est pas tellement de mettre de la musique, c’est surtout de mettre de la musique de merde.
    Moi, je trouve que le concept pourrait être affiné, un petit « Pas d’ami comme toi » de Stephane Eicher pendant les Fed/Wawa ou Rafa/Söd, « Try again » d’Israël Vibration quant Murray quitte un Chelem, et même un petit coup d’Ennio avant les balles de matchs : http://www.youtube.com/watch?v=NjdCcKTXn-Q Whoua whaou wha—, wha wha wha…

    Et puis bien sûr « Stewball » quant del Potro sort du court :
    « « Je sais, dit mon père,
    Que Stewball va gagner. »
    Mais, après la rivière,
    Stewball est tombé.

    Quand le vétérinaire,
    D’un seul coup, l’acheva,
    J’ai vu pleurer mon père
    Pour la première fois.

    Il s’appelait Stewball.
    C’était un cheval blanc.
    Il était mon idole
    Et moi, j’avais dix ans. »

    Snif.

    • Colin 25 octobre 2010 at 11:53

      Je dirais même plus. Snif.

    • Jean 25 octobre 2010 at 12:16

      Du coup, vu qu’il est midi, je me demande si on peut le bouffer.

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