Tops/flops : Andy qui pleure, Andy qui… pleure

By  | 7 juillet 2009 | Filed under: Actualité

Andy Roddick (photo Rosangel Valenti)436 points échangés, soit 11,4 % des points qu’ils ont joués entre eux de­puis le début de leur carrière. 77 jeux dis­putés, dont 30 au cours d’un cin­quiè­me set épique. 50 aces sor­tis de la raquet­te de l’ex - et néo – numéro un mon­di­al, con­tre 27 à son mal­heureux ad­versaire. Ce final numérique­ment or­giaque a démontré une fois de plus que Wimbledon reste le tem­ple du ten­nis, l’autel qui sait sacr­er ses champ­ions avec la manière.

Cette édi­tion du tour­noi s’annonçait riche en sur­prises, re­bon­disse­ments et aces de Kar­lovic. Nous n’avons pas été déçus. Re­tour sur les tops et flops de la deuxième semaine du tour­noi

Les Tops :

Le re­tour des morts-vivants. On les dis­ait décédés, en­terrés pour de bon, ou à tout le moins de­stinés à jouer le rôle de vic­times ex­piatoires pour les jeunes généra­tions de « Nadakorays » in­touch­ables, en par­ticuli­er en Grand Chelem. Qu’on se le dise, les « vieux » vont vendre chère­ment leurs peaux.

Bjorkman, Safin, Schüettl­er, Clément, Gas­quet avaient montré la voix pour nos résis­tants papys ces dernières années, alors pas de quar­ti­er. De la Pout­re aux yeux passé à la ton­deuse par un Lleyton plus com­ones­que que jamais, tirant les re­tours plus vite que son ombre qui sévis­sait sur le cir­cuit ces dernières années. Je pense que ce de­rni­er aussi aurait passé à la moulinet­te la Murène s’il avait passé A-Rod. Tommy Haas qui con­fir­me sa re­nais­sance parisien­ne en croquant Djokovic à l’expéri­ence après un joli par­cours qui l’aura notam­ment vu maîtris­er Cilic au bout du sus­pen­se. Fer­rero qui fait mieux que sur le roch­er et mange Gon­zalez et Simon, avant de périr tri­ste­ment entre les grif­fes de la per­fide Al­b­ion. Et enfin, Rod­dick qui n’en finit plus de ne pas chut­er au clas­se­ment !

Un Andy, mais pas celui que l’on at­tendait. Bi­zar­re­ment, la demi-finale australien­ne et le bon par­cours parisi­en du bour­ricot d’Omaha avaient plus été mis sur le com­pte d’une bais­se de régime de ses ad­versaires et d’un peu de chan­ce que sur le mérite in­trinsèque du puncheur américain. Son al­er­te à la chevil­le droite au Queen’s le rayait même pro­visoire­ment des out­sid­ers les plus at­tendus. Non, vrai­ment, per­son­ne ne voyait Rod­dick pass­er à un cheveu d’un titre au All En­gland…

Le voir écart­er Jérémy Char­dy, Igor Kunit­syn puis Jürgen Melz­er en quat­re sets ne con­vainc pas grand monde, malgré la bonne tenue des clients. A tel point que la majorité des ob­ser­vateurs – dont votre ser­viteur – le voit tomb­er con­tre l’homme-parpaings, j’ai nommé Thomas Be­rdych, en huitième de fin­ale, tel­le­ment ce de­rni­er a dévasté son monde lors des trois pre­mi­ers tours.

Et pour­tant, notre ami A-Rod n’ar­rose plus les bâches et joue juste, trans­for­mant le Tchèque en petit bois (7-6(4), 6-4, 6-3). Là en­core, face au Hewitt re­venu tel le Phoenix sur son gazon chéri, nombreux sont ceux qui voient le ténia aus­sie tri­omph­er. Le match est accroché, mais un meil­leur physique et une lucidité plus con­stan­te per­met­tent pour­tant à la fausse-patte de Boca Raton d’em­port­er le mor­ceau.

À l’instar de Soderl­ing que tout le monde voyait per­dre à chaque match après son ex­ploit à Paris, Rod­dick a une nouvel­le fois – et plus que jamais – la défaveur des pro­nos­tics face à Mur­ray qui est venu ac­compagné d’une troupe de far­fadets des stades décidés à trans­form­er le Centre Court en Old Traf­ford. Mais c’est là qu’Andy décide de jouer un tour à son alter ago pat­ronymique en l’at­taquant posément, plein d’in­tensité et d’in­tellig­ence, le tout avec con­stan­ce ; autant de capacités que l’ar­rogant Mur­ray ne lui soup­çonnait pas (6-4, 4-6, 7-6(7), 7-6(5) ).

Enfin, il as­soit son nouveau statut en fin­ale en déjouant toutes les at­tentes. Lui que l’on rail­lait pour son jeu uni­voque, son ser­vice que Feder­er con­nais­sait comme les plis de Mirka et son ment­al de baltrin­gue lors des grands rendez-vous. Lui qui ar­rivait avec un ratio d’un match sur dix et moins d’un set sur cinq re­mportés face au maître des lieux, moul­tes fois écrabouillé, éviscéré face à celui qui in­car­nait quasi­ment son opposé ten­nistique (bloqué sept fois par Feder­er en Grand Chelem de­puis 2003, dont quat­re fois à Wimby, plus trois défaites aux Mast­ers et quat­re dans les Mast­ers se­ries).

C’est pour­tant lui qui va démarr­er sur les chapeaux de roue, plein d’à pro­pos, de fight­ing spirit et d’esprit of­fen­sif. Il s’accroc­he face à un Roger sur de son fait, mais un brin at­tentis­te, sauve quat­re bal­les de break et contre-attaque dans la foulée pour s’offrir le pre­mi­er set. Et à 6-2 pour lui dans le tie-break du second set, il n’y a plus be­aucoup d’Helvétiques pour moqu­er le rival Américain. Pour­tant, ses vieux démons le rattrapent et il lais­se filer ce set, ainsi que le suivant, en­core de just­es­se. L’an­ci­en Rod­dick aurait ab­diqué là, mais celui-ci a les crocs et les moyens de ses am­bi­tions. Avec per­cuss­ion, il sub­til­ise le ser­vice ad­verse pour la secon­de fois du match – un ex­ploit ! – et ob­tient le droit d’em­men­er cette fin­ale au cin­quiè­me set.

C’est la première fois de­puis 37 ans que Wimbledon connaît trois fin­ales en cinq sets con­sécutives après cel­les de 1970-72 (vic­toires de John New­combe, deux fois, puis Stan Smith).

On se souvient qu’Andy Rod­dick détenait déjà le re­cord du plus long set en Grand Chelem avec sa vic­toire dan­tesque 21-19 dans la four­na­ise australien­ne face à El Aynaoui. Et bien il va pouvoir ajout­er le re­cord du plus long set lors d’une fin­ale et le re­cord de jeux gagnés lors d’une fin­ale (39 con­tre 38 à Roger). Et se con­sol­er avec…

Les Dieux du ten­nis sont en effet bien cruels et le plus méritant ne l’a pas em­porté, dans un set qui aurait pu bas­cul­er d’un côté comme de l’autre entre les deux meil­leurs ser­veurs du tour­noi (si l’on ex­clut l’énigme Kar­lovic), et se finir à 6-3, 8-10, ou 34-36. Mais un zeste de fatigue, une très légère chute au ser­vice, un chouïa de lucidité, et sur­tout l’expéri­ence in­com­mensur­able de son ad­versaire auront douché les es­poirs légitimes de Rod­dick.

Larry Stefan­ki, ce sor­ci­er ? S’il en est un à salu­er pour les per­for­mances de Rod­dick, c’est bien son coach. L’an­ci­en men­tor de Mac Enroe, Rios, Hen­man, Kafel­nikov ou plus récem­ment Gon­zalez, a su tirer la sub­stan­tifique moel­le du jeu ag­ricole de son poulain, trans­for­mant le pénible trac­teur en une moissonneuse-batteuse dernière généra­tion.

Les coups de fond de court de Rod­dick et sur­tout son hor­rible re­v­ers ont subi une métamorphose dras­tique. Son déplace­ment est bien plus vif et son end­uran­ce meil­leure. Mais sur­tout, A-Rod a désor­mais une tac­tique pluriel­le, ce qui désarçonne com­plète­ment ses ad­versaires, cap­able qu’il est de patient­er au fond ou d’at­taqu­er à bon es­cient, de vari­er les ef­fets (qui l’eût cru), et d’accélérer quand il sent un coup de moins bien chez son ad­versaire. Je ne sais pas si il y a en­core une marge de progrès chez Andy, mais en tout cas une chose est sure, il va fal­loir se méfier du gail­lard sur la tournée américaine. Pour la première fois de­puis bien longtemps, il fait de nouveau peur.

Roger Feder­er, XV de Suis­se. Con­firm­er, en­core et toujours. Que dire sur le Suis­se qui n’ait déjà été dit ? Il n’a cer­tes pas joué son meil­leur match de l’année. Il a été comme tout le monde sur­pris par la capacité de résis­tance de son ul­time ad­versaire. Mais voilà, qui de meil­leur que lui pour gérer la globalité d’un Grand Chelem ? Pour s’adapt­er à tous les temps, toutes les con­di­tions, tous les aléas, tous les ad­versaires ? Ce mec cat­alyse un si grand nombre d’atouts que c’en est pre­sque indécent pour ses ad­versaires. Et quand un brin de réus­site vient para­chev­er son succès du jour, le plus sig­nificatif pour la postérité, on se prend à se de­mand­er si la no­tion de de­stin, tout com­pte fait, n’est pas pleine de sens.

Si l’on veut se faire plus an­alytique, on se doit d’ob­serv­er que le re­tour de la préémin­ence de Roger sur ses pairs vient en gran­de par­tie de son ser­vice. Autant il ne retro­uve pas la pleine pos­sess­ion des coups mor­tels qu’il possédait à son apogée, ceci en par­tie lié à un fléchis­se­ment dans son petit jeu de jambe. Autant le garçon a retro­uvé son ser­vice. Et plus que retro­uvé, son ser­vice est à sa plénitude. Il me semble qu’il n’a jamais été aussi bon sur ce coup que ces de­rni­ers mois. Variété, con­stan­ce, il­lisibilité, tout y est. 50 aces – dont 22 dans le seul de­rni­er set (1,47 aces par jeu con­tre en­viron 1,12 dans les sets précédents) ! À deux doigts de faire tomb­er le re­cord d’Ivo la mal­ice. C’est tout bon­ne­ment ahuris­sant, même si Rod­dick est loin d’être le meil­leur re­lan­ceur du cir­cuit. Et pour­tant, très para­doxale­ment, Rod­dick réus­sira à break­er 2 fois. Mais de mon point de vue, c’est plus au ment­al qu’autre chose.

Ce qui pous­se à se de­mand­er si Roger va être cap­able de con­tinu­er à se déroul­er le tapis rouge jusqu’à l’US Open. Avec une broc­hette d’ad­versaires plus que crédib­les à sur­veill­er de très prêt : Mur­ray / Djoko / Del Potiron / Rod­dick donc / Soderl­ing / Tson­ga / son gosse / et bien sûr Nadal.

Franche­ment, si tous ces gars-là sont aux Mast­ers en fin d’année, ça le ferait graaaaave !

Le re­tour de Nadal ? Le col­os­se es­pagnol aux genoux en guimauve a fait savoir qu’il com­pte re­venir han­t­er les nuits de son pyg­mal­ion le 8 août. Un super­be cadeau d’an­niver­saire pour Feder­er et pour tout le ten­nis. En espérant que l’Es­pagnol ait vrai­ment tiré des leçons de ces de­rni­ers mois et s’en tien­ne à son nouveau credo : « priorité aux grands chelems »…

Le monde de WiWi. Je pense que Karim dans son super­be ar­ticle a fait le tour du sujet con­cer­nant ces deux gen­tilles péron­nelles qui dominent af­fectueuse­ment le cir­cuit féminin.

Soderl­ing, Waw­rinka, Kar­lovic et… Dudi Sela – Quat­re joueurs com­plète­ment différents, mais quat­re joueurs qui ont été au bout de leur poten­tiel, passés plus ou moins loin de l’exploit. Un très bon cru pour chacun d’entre eux. Une men­tion par­ticuliè­re au Suis­se : va fal­loir vrai­ment pens­er à la coupe Davis !

Elena De­men­tieva, Bar­bie y était pre­sque. La meil­leure des poupées rus­ses sur cette édi­tion avait pour une fois un ser­vice à la mesure de son am­bi­tion. Las, son ment­al toujours aussi fragile était rédhibitoire face à l’in­carna­tion même de la sol­idité.

Sabine Li­sic­ki, 19 ans et toutes ses dents. Re­tenez bien ce nom, cette gamine a de très beaux jours de­vant elle. Elle ne semble pas fait du même bois que les éphémères Szavay ou Karatantcheva. Elle aurait très bien pu sor­tir Safina et pour­rait bien avoir un par­cours qui re­ssemble à celui de Clijst­ers…

Les flops :

Andy Murray (photo Rosangel Valenti)L’autre Andy, celui qu’on at­tendait. C’est dur de décern­er un ‘flop’ à un joueur qui at­teint une demi-finale de Grand Chelem, per­dant qui plus est deux sets sur quat­re d’extrême just­es­se face à Andy Rod­dick. Mais tout dans l’at­titude de la cigog­ne scot­tish a con­finé à la suf­fisan­ce. Le bour­richon monté en neige par des An­glais en­core pire que nous quand il s’agit de pre­ssuris­er ar­tificiel­le­ment leurs meil­leures chan­ces en sport. Sérieuse­ment, malgré la marge et les capacités énor­mes dont dis­pose le natif de Dunblane, je ne serais pas étonné qu’il ne s’im­pose jamais chez ses voisins qui l’ont adopté. Quand on voit com­ment, à la première oc­cas­ion, la mur­raymania s’enflam­me, une semaine avant le pre­mi­er tour, avec Andy pas­sant de talk-show en con­fid­ences in­times, puis des in­ter­views totale­ment ir­res­pectueuses de ses futurs ad­versaire (Waw­rinka hal­luciné face à la meute), on se dit qu’il ne pour­ra jamais avanc­er sereine­ment dans ce tohu-bohu.

Sa seule chan­ce serait de pass­er au second plan derrière un es­poir british… ce qui ne ris­que pas d’ar­riv­er avant lonnngtemps !

Les wild-cards an­glaises… si si, elles étaient là. Il va fal­loir se décider à arrêter de faire n’im­porte quoi en filant à tour de bras des in­vita­tions à des faire-valoir. Il y a un degré de différence de niveau à par­tir duquel la décence de­vrait in­ter­dire d’en­voy­er ces pauv­res hères au casse-pipe.

Le toit co­uv­rant le Centr­al… et les co­uil­lons qui l’en­censent. Cette ab­er­ra­tion esthétique et in­jus­tice spor­tive n’a heureuse­ment pas trop in­fluencé cette édi­tion de Wimbledon par­ticuliè­re­ment en­soleillée, mais nul doute qu’il re­fera parl­er de lui, et pro­bab­le­ment en mal, vu l’avan­tage poten­tiel pour les mieux classés ou les loc­aux.

Djokovic entre deux eaux. Dif­ficile de juger le par­cours du Serbe. D’un côté, il a rattrapé com­ptab­le­ment son échec de l’année dernière et a sorti un gros match con­tre Fish. Mais bon, se trouv­er accroché par le cer­tes pug­nace Be­nneteau, tri­omph­er des laborieux Greul et Sela, cela ne donne guère d’in­dica­tions sur le bon­homme. Et le voir chut­er assez net­te­ment sur le sol­ide Tommy Haas con­tinue de poser ques­tion sur le poten­tiel du far­ceur de Be­lgrade. Je pense quant à moi qu’il se re­mettra dans le chemin de la vic­toire. Mais quant à dire quand ? A mon avis, il va fal­loir laiss­er pass­er au moins une trêve hiver­nale pour se re­lanc­er vrai­ment.

Les poupons rus­ses. Azaren­ka laminée par Serena, Rad­wanska mas­sacrée par Vénus, Woz­niac­ki qui n’a même pas cette chan­ce, sor­tie par Li­sic­ki sans lutt­er. Les trois for­ces mon­tantes de la WTA ont subi un gros coup d’arrêt inquiétant. Ce n’est pas de­main que les soeurs Wil­liams seront mises sur le car­reau…

Bon­nes vacan­ces à tous !

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Fan de Stepanek, Kjetil-Andre Aamodt et de tout autre man­ieur de raquet­te à la per­vers­ion in­ven­tive, je suis fier de re­joindre cette éminen­te com­munauté de pas­sionnés de bons mots et de bon­nes bal­les. Au fait, merci Kor­nati, il est très bien ce mot de passe !

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33 Responses to Tops/flops : Andy qui pleure, Andy qui… pleure

  1. benoit 7 juillet 2009 at 14:21

    Bon résumé. A noter que Nadal va peut être s’aligner à Hambourg ou à Gstaad, tournois sur terre battue, qui a dit qu’il voulait mieux gérer son calendrier ??

    Sinon quelqu’un sait ce qui se passe chez la Russe Chakvetadse ? Dingue comme elle dégringole…

  2. Franck-V 7 juillet 2009 at 14:39

     » Roger Federer, XV de Suisse » c’est bien

    Roger Federer, XIV et XV de suite, c’est mieux ;-)

    • Guillaume 7 juillet 2009 at 14:44

      Déjà fait dans je ne sais plus quel canard

      • Franck-V 7 juillet 2009 at 14:53

        Rhaaa zut.

        Roger XIV, c’était une pub Gilette pleine page dans l’Equipe, après RG.

        Faut faire gaffe parce que souvent à XVI, on détrône et on éxécute… enfin en France, là.. en Suisse, et pour peu qu’il y ait des gardes, y’a déjà Benoît (pas le 15-LTer) et ça peut même aller jusqu’à XXIII .. :-)

  3. colin 7 juillet 2009 at 15:14

    Merci Benoît.

    Y a un truc que j’ai pas compris (je dois être fatigué): « son gosse » c’est qui? un jeu de mots vaseux sur Monfils? ou bien le bébé de Federer qui fera le jeu de ses adversaire en volant au suisse de la motivation (et des heures de sommeil)?

    • colin 7 juillet 2009 at 15:15

      Oups pas Benoît, Bastien. Sorry!

    • colin 7 juillet 2009 at 15:18

      …et puis aussi « Gasquet » cité parmi les « revenants » à avoir récemment atteint les demies à Wimbledon, c’est de l’humour ou un lapsus? (…ou de l’anticipation???)

  4. Antoine 7 juillet 2009 at 15:28

    Très bon résumé du tournoi, je trouve..Je n’ai pas d’avis différent sauf en ce qui concerne Berdych que je ne voyais pas passer Hewitt pour cause d’incapacité chronique à dépasser les 1/8ème en GC…

    C’est un peu dur pour Murray qui n’a pas a rougir de sa défaite contre Roddick qui on l’a vu n’est pas n’importe qui sur herbe et qui jouait mieux que jamais..

    Tout à fait d’accord sur le toit qui modifie complètement de surcroît les conditions de jeu..

    Tout à fait d’accord aussi sur le service du Suisse. Il faut bien constater que ce soit en finale de RG ou en finale de Wimbledon, il a exceptionnellement bien servi.Il doit pouvoir encore améliorer un peu sa deuxième balle..

  5. karim 7 juillet 2009 at 16:42

    Excellente récap, mention spéciale pour les plis de Milka.

    Je reviendrai poster plus tard, j’ai une réunion encore. C’est vrai que je n’ai passé que trois heures en réunion ce matin et que celle-ci devrait durer au moins aussi longtemps. J’adore cette boîte…

  6. Christian 7 juillet 2009 at 17:28

    Très bon résumé.

    Sinon, très triste pour Matthieu Montcourt, que j’ai vu jouer une ou deux fois. Comment un gamin en apparence sain et en bonne santé peut mourir, comme ça, d’un coup ? J’attends les infos et demeure perplexe…

  7. franckie 7 juillet 2009 at 19:36

    article très agréable à lire,du très bon resumé.
    pour revenir à cette finale,je pense que le fait de ne pas avoir breaké A-rod au moins une fois jusqu’à cette fameuse balle de GLOIRE a vivement mis fed sur le « reculoir »,comme le dit l’américain »pour la première fois,il avait du mal à prendre mon service »ce qui montre dans quelle euphorie ce dernier baignait.

    j’ai revu le match de murray face à roddick,l’écossais est un monstre en retour,cette capacité même désespérément à remettre des canons dans des zones inattendues pour l’adversaire,et quand je pense qu’il s’est procuré pas moins de 10 balles de break alors que le texan a passé la bagatelle de 75% de premières,waouh!plutôt que d’agir,il a réagi;attendre d’etre mené au score pour enfin réelement s’impliquer,c’est pas une preuve de maturité ça.il était
    le joueur plus que federer qui disposait de toutes les armes pour envoyer roddick à hawaii,je le voyais l’humilier(dans le jeu biensûr) comme l’avait si bien fait monfils à paris.je pense que murray est encore en mode primaire d’apprentissage.

  8. Jean 7 juillet 2009 at 19:40

    Un très bon style Bastien, j’espère que tu écriras souvent ici.

    En vrac : c’est con, j’avais écrit un truc sur Roddick après sa défaite à RG, son esprit fair-play, son acharnement et sa volonté de progresser, blah blah. Je l’ai foutu à la corbeille quant j’ai vu qu’il était fan d’Elton John…

    Je n’ai pas vu les demies, difficile d’émettre un jugement sur Murray.

    Les wild cards, je trouve ça normal, tout le monde fait pareil.

  9. Kristian 7 juillet 2009 at 20:31

    Tres bon ce texte.
    Les wild card aux joueurs anglais.. ca a un petit cote sympathique et traditionnel. C’est un peu comme les matchs entre les grosses equipes et les iles Feroe ou autres, lors des eliminatoires de coupe du monde. Ca ne sert a rien, mais on est un peu oblige quand meme.

  10. Bastien 7 juillet 2009 at 22:50

    Merci amigos.

    Ouais Christian, sauf que les Iles Féroés, ça empêche personne d’autre de participer au Mundial.

    Alors que là, des mecs 10 fois plus méritants que ces puddings anglais se voient refuser l’accès au grand tableau. Quand tu vois la manne en points et en fric que ça peut représenter pour ces mecs au-delà de la centième place, ça représente des fois un quart de leur budget annuel potentiellement… (voire plus s’il s’agit de Gilles Muller !).

    Et puis bon, à Roland Gravos, il y a quand même un niveau des joueurs français, aujourd’hui, qui permet de rester crédible (mais dans l’absolu, je trouve ça aussi con que de l’autre côté de la Manche).

    ——
    CMT, pour répondre à tes 2 questions :
    >> “son gosse c’est qui ? »
    > ben c’est son gosse, pardi, qui sera bien un de ses adversaires principaux pour cet us open (tu n’es pas père, toi, je parie ;) ). Et puis l’allitération Tsonga/son gosse, faisait un enchaînement marrant…

    >> « Gasquet cité parmi les revenants”
    > Oui, bon là j’avoue, j’ai craqué, c’est bien de l’humour foireux, Gasquet semblant déjà vieux en terme d’années sur le circuit et de burn-out mental !

    • colin 8 juillet 2009 at 11:15

      Si si, j’ai cette chance, d’où le texte qui suit le « ou bien le bébé de Federer… »

      D’ailleurs on sait si ça sera un garçon ou une fille? Si c’est un garçon, d’ici 4 ou 5 ans quand Fed déclarera en conférence de presse « hier je me suis entraîné avec mon-fils » ça pourra s’entendre de deux façons.

      Question subsidiaire: y a t-il d’autres papas sur le circuit ATP? (Llodra, Grosjean…)

      Et des mamans sur le circuit WTA? (Sybille Bammer, Patty Schnyder? Quant à Davenport son come-back post-couches n’a pas été une immense réussite…)

  11. Marc 8 juillet 2009 at 06:44

    Super synthèse, très bien écrite.
    Dans les flops, j’aurais mis sans hésitation Dinara Safina : se prendre 6/1 6/0 quand on est supposé n°1, c’est assez honteux.
    Dinara a un mental en papier crépon, et c’est vraiment affligeant que 2 numéros 1 mondiales récentes (elle et Jankovic) aient pu atteindre cette lace sans avoir gagné de GC alors que les WiWi les trustent.
    Ce qu’a dit Serena sur Dinara était cruel, mais très bien vu.

    Parmi les flops, il y a clairement pour moi Djoko, car il arrive en 1/4 sans recontrer personne et échoue au 1er test un peu sérieux. Quant à Simon, il mériterait aussi pour moi d’y figurer : il ne bat personne et échoue lamentablement sur Ferrero en 8è.

    Le flop de Murray est pour moi + relatif : il a tenu son rang en arrivant en 1/2, même si son tableau ,’était pas très compliqué, et il échoue contre un super Roddick qu’il aurait pu battre s’il avait été moins attentiste.

    Pour moi, un vrai top, c’est Haas : 1/2 à Wimby après victoire à Halle (en battant au passage 2 x Djoko) + 8è à RG en perdant en 2 mois 2 x contre Fed, c’est un vrai bon bilan pour un revenant.

    • Bastien 8 juillet 2009 at 09:26

      Ouaip. D’accord avec toi Marc. Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas mentionné Safina alors que j’y avais pensé. J’attendais tellement mieux d’elle, je la supportais même quand elle a débarqué sur le circuit, toute auréolée de la réputation de son frère. Mais force est de constater qu’elle a un mental en crépon armé. Espérons qu’elle se déchickenise façon Lendl !

      Allez, quelques vidéos pour vous faire plaisir :
      > l’explication du dérapage cocaïné de notre biterrois national :
      http://www.youtube.com/watch?v=ptrKc_9cBBw&feature=related

      > Le temps où Mirka était sexy et Roger un manchot :
      http://www.youtube.com/watch?v=w8QDlcFHA4o
      (par contre intéressant de voir qu’il avait déjà le génie et les larmes !)

      > 6 ans plus tard, au même endroit, il a fait son trou :
      http://www.youtube.com/watch?v=oOMTuvnFDfE&feature=fvw

      > Enfin, un plaidoyer pour un Roddick qui n’a pas toujours été un quichon avant son extraordinaire Wimbledon, la preuve en image, même si on voit qu’il est toujours fâché avec les volées aux moments décisifs (ici un smash dans le décor pour sauver le 2nd set) :
      http://www.youtube.com/watch?v=GGK3L5dDsq8&feature=related

      > Et puis, lastbut…, Gilou qui a décidé de modifier sa techtonique au service pour gravir de nouveau le sommet de la hiérarchie mondiale. Allez Gilou ! :
      http://www.youtube.com/watch?v=H_EutlwXdKs&feature=related
      http://www.youtube.com/watch?v=YT714mG17bA&feature=related

      • karim 8 juillet 2009 at 09:41

        C’est pas Mirka sur la video, c’est sa fille je pense!!!

    • Jean 8 juillet 2009 at 09:57

      Putain, la vidéo de Gasquet est sévère quand même, ça va pas beaucoup l’aider. Quel débile !

  12. karim 8 juillet 2009 at 09:43

    Dans les flops Safina est clairement numéro 1. Je n’ai pas le souvenir d’une numéro qui se mange 1-0 en demi d’un GC. Qui peut vérifier?

    Pour moi Safina s’inscrit dans cette catégorie de joueurs/joueuses qui se sont retrouvés numéros 1 un jour parce qu’ils avaient plus de points que les autres à ce moment là!!!! Cette phrase a l’air con mais elle est d’une profondeur insondable…

    • Bastien 8 juillet 2009 at 09:55

      Moi, j’ai le souvenir d’un n°1 qui se mange 6-1, 6-3, 6-0 en finale de grand chelem !

      Ya pas Graf qui s’était fait taulé par Sanchez une fois en demie ?

      Tiens, une petite stat marrante :
      sur ses 7 finales de Wimbledon, Roger a disputé 12 tie-breaks.
      Il en a remporté onze…

      Sur 17 sets remportés (25 disputés et 2 étant des 5ème set décisisf).
      Et après on va dire qu’il a un mental de chèvre !
      A titre de comparaison, Sampras fait 6 sur 9 dans cet exercice (dont les 4 premiers remportés en 1993 et 94)

      • Antoine 8 juillet 2009 at 10:07

        A Wimbledon, Federer a gagné 26 des 30 tie breaks qu’il a disputé si mes stats sont correctes.Pas facile de lui prendre son service, pas facile de gagner un tie break; pas facile de le battre…

      • Bastien 8 juillet 2009 at 10:13

        Bingo pour Sanchez/Graf !

        En 1991, elle s’était pris 0 et 2, mais elle venait de passer n°2 derrière Seles.
        Et en 1992, contre la même adversaire, elle se reprend un 6-0, mais là c’est elle qui colle 2 et 2 derrière !

  13. Antoine 8 juillet 2009 at 09:49

    Parmi les tops: Fabrice Santoro qui est 34ème ce lundi, son meilleur classement depuis 2002…! Encore un petit effort Fabrice et tu retrouveras bientôt le meilleur classement de ta carrière (17ème en 2001) !

    • Bastien 8 juillet 2009 at 10:01

      Déconne pas, il a les points de Newport et de Dnepropetrovsk à défendre !!!

      Franchement, j’arrive pas à comprendre son classement quand je regarde ses matches de 2008-09 ?

      Newport, 2 challengers, 2 demi-finales en International Series 2, un troisième tour en Australie et 4-5 tours passé par-ci par-là, ça suffit pour être 34ème ???

      • Antoine 8 juillet 2009 at 10:09

        Ben oui, il suffit d’une ou deux bonnes perfs dans l’année pour avoir un classement correct…

        • colin 8 juillet 2009 at 10:19

          …puisque de toutes façons le top 4 truste 80% des points distribués par l’ATP

    • karim 8 juillet 2009 at 11:40

      On dit que Santoro est un magicien. Comment en douter s’il arrive à se classer 34ème au vu et au su de tout le monde avec son jeu de pingouin, et sans que personne ne remarque la supercherie. Il est plus fort que Copperfield, dont le plus bel exploit aura été d’arriver à ne pas baiser Claudia Chou-Fleur.

      • Antoine 8 juillet 2009 at 11:53

        Et oui, c’est cela le génie ! il a gagné près de 250 000 $ depuis le début de l’année, rien qu’en prize money et doit bien doubler ou tripler cela avec ses contrats. je pense qu’il arrêtera quand il réalisera qu’il peut gagner plus sur le circuit senior ou il fera un malheur ! Peut être en double avec Cpooerfield..

      • Franck-V 8 juillet 2009 at 12:39

        Le génie, je ne sais pas, mais la constance au sommet, c’est clair, car si on s’amuse de ses bientôt 69 participations en GC après l’US Open, il ne faut pas perdre de vu que cela implique pratiquement d’être parmi les 100 meilleurs mondiaux (abstraction faite des WC et Q)depuis.. 20 ans et que dans ce lot, 6 éditions de Wimbledon ont été volontairement zappées, ce qui aurait porté son total à … 75… cela peut prêter à sourire mais rétrospectivement,c’est un des regrets de sa carrière. :-)

        Quelques coups de mou jusqu’en 96 (au delà de 100) mais une belle constance dans les 50-60 premiers depuis.

      • Guillaume 8 juillet 2009 at 17:06

        Bien, ce petit article. J’imagine la scène : Santoro en balade le long des murs du Hall of fame, observant les portraits des légendes du jeu, sourire malicieux aux lèvres : « Lui, je l’ai battu. Lui aussi. Lui aussi. Lui aussi. Lui aussi… »

        En fait, le seul contre qui il n’a jamais trouvé de clé, c’est Kafelnikov. Et à noter que la malédiction persiste aujourd’hui encore, puisque Fab n’a jamais battu non plus Nikolay Davydenko, copier/coller de la Kalach.

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