New York avec eux, premier tour

By  | 30 août 2010 | Filed under: Actualité

L’édi­tion 2010 de l’US Open verra pour la deuxième fois de la décen­nie un grand ab­sent dans son tab­leau, à savoir le tenant du titre. Le de­rni­er dans cette situa­tion à avoir manqué le rendez-vous dit « de l’année suivan­te » à New York s’ap­pelait Pete Sampras, qui tirait par la même oc­cas­ion sa révérence ten­nistique. Rien de ce type pour Juan Mar­tin del Potro, dont la ten­dinite au poig­net aura lit­térale­ment bousillé la saison. Mais à tout juste 21 ans il aura bien d’aut­res oc­cas­ions de tit­res sur le sol américain.

A l’in­verse, chez les fil­les ce sera la première fois que Kim Clijst­ers pour­ra défendre son titre à l’US open. Elle avait en effet re­mporté le trophée en 2005 mais entre bles­sures et ab­s­ence pour mater­nité n’avait pas rejoué le tour­noi avant 2009 ! Aut­re­ment dit, la Flaman­de est in­vain­cue de­puis 14 matchs d’affilée à l’US Open.

Mais avant de pens­er à la re­m­ise de la coupe, que nous réser­vent donc les pre­mi­ers « rounds » de cette édi­tion ? David Nal­bandian et Lleyton Hewitt ont pu ar­rach­er les deux dernières têtes de séries pour s’éviter un « gros » d’entrée. Pas de bol toutefois pour Hewitt (qui n’a pas eu de résul­tats très pro­bants de­puis son titre à Halle fin juin) : s’il a décroché un clas­se­ment sensé le protéger, le tirage au sort a choisi de lui en jeter un en le plaçant pour la énième fois sur la route de Feder­er dès la première semaine. Nal­bandian hérite lui aussi d’un tab­leau pas si com­mode : Gul­bis au troisiè­me tour, Ferr­er ou Ver­dasco en huitièmes, avant le mor­ceau de choix nadali­en en quarts. Dans cette par­tie de tab­leau haute­ment dense, il sera in­téres­sant de voir qui ar­rivera en face de Nadal… et dans quel état !

Si Andy Mur­ray semble très en forme et s’ajoute à Nadal et Feder­er pour form­er le trio des prin­cipaux préten­dants, le reste des troupes paraît en forme inégale : Be­rdych et Soderl­ing semblent plafonn­er après leur réus­site prin­taniè­re, Djokovic ne retro­uve ni son ser­vice ni son ten­nis, Rod­dick sort of­ficiel­le­ment d’une mini mono­nucléose, Ver­dasco se cherche en­core (et toujours)… Quant à nos es­poirs français, en l’abs­ence de Tson­ga et vu les soucis de Gaël Mon­fils, ils re­posent sur Jérémy Char­dy, Gil­les Simon, Ric­hard Gas­quet et Juli­en Be­nneteau, que du beau !

Chez les dames, com­men­çons par l’abs­ence de la Sérénis­sime Wil­liams, of­ficiel­le­ment opérée de pied mais dont la bles­sure in­ter­roge : la belle s’est of­fert le luxe d’une ex­hibi­tion aux Pays-Bas juste après s’être of­ficiel­le­ment coupé le pied en boite de nuit… et ar­rive le pied dans une at­telle pour la journée d’ex­hibi­tion Arthur Ashe de vendredi de­rni­er. Si per­son­ne dans la pre­sse ne remet of­ficiel­le­ment en doute sa bles­sure, on se souvient que suite à son « pétage de plombs » (ap­pelons ça ainsi) de l’année dernière, l’USTA avait pensé à une sus­pens­ion of­ficiel­le just­e­ment lors de l’US Open 2010. Alors on se per­mettra de poser la ques­tion : hasard ou co­ïncid­ence ?

Quoi qu’il en soit cela ouvre sans con­tes­te les por­tes à de nouvel­les préten­dantes au titre. Si Caroline Woz­niac­ki et Kim Clijst­ers se posent en favorites suite à leurs vic­toires re­spec­tives à Montréal et Cin­cinnati, il faut noter les re­tours en forme de Maria Sharapova et, dans une moindre mesure, de Di­nara Safina et Ana Ivanovic qui n’auront pas de tête de série. Le monde de la WTA étant par­ticuliè­re­ment im­pitoy­able ces de­rni­ers mois, entre bles­sures (Venus Wil­liams), vague à l’âme (Sammy Stosur) ou sur­ex­posi­tion médiatique (Fran­cesca Schiavone), il est dif­ficile de trouv­er qui ar­rivera dans le de­rni­er carré de cet Open.

Quel­ques matchs re­tenir pour ce seul pre­mi­er tour :

• Xavi­er Mal­is­se – Dudi Sela : le Belge sort d’un bon été américain (demi-finale à Was­hington notam­ment) et semble avoir faim de vic­toires. Son re­v­ers est d’at­taque et aura fort à faire face à celui de l’Israëlien, d’une gran­de qualité lui aussi : match coup de coeur tech­nique.

• Tomas Be­rdych – Michaël Llod­ra : le pied douloureux, le Français a passé une IRM ce week-end : pas sûr dès lors qu’il puis­se défendre ses chan­ces face à un joueur du calib­re du Tchèque. Dom­mage car vu sa forme et la vites­se du De­coturf, on est curieux de pens­er jusqu’où il aurait pu titill­er le fin­alis­te de Wimbledon.

• Lleyton Hewitt – Paul-Henri Mat­hieu : le Français voulait arrêter sa saison peu avant Was­hington par man­que de motiva­tion et sur­tout de résul­tats. Il est l’une des vic­times col­latérales de la dis­loca­tion du Team Lagardère, et sa col­labora­tion sans len­demain avec Loïc Co­ur­teau, con­clue par des pro­pos peu amènes de l’an­ci­en coach d’Amélie Maures­mo, n’a pas du aider.

• Ivan Ljubicic – Ryan Har­rison : le grand es­poir du ten­nis américain, qui re­fuse quasi-systématiquement toutes les wild-cards ac­cordées à tour de bras par sa fédéra­tion, s’est extra­it comme un grand des qualifica­tions et retro­uvera au pre­mi­er tour le Croate Ivan Ljubicic. Retro­uvera car les deux hom­mes se sont déjà croisés cette année, à In­dian Wells, et Har­rison avait fait jeu égal un set durant avec le futur vain­queur du tour­noi (défaite 6/2 7/6).

• Daniela Han­tuc­hova – Di­nara Safina : au petit jeu des tirages pour­ris pour une tête de série, Daniela Han­tuc­hova (24) a fait très fort en tirant l’an­cien­ne N°1 mon­diale Di­nara Safina. La petite soeur de Marat est cer­tes loin de son meil­leur niveau, mais son été américain fut in­téres­sant et il n’est pas exclu de la voir faire un bon par­cours à New York.

• Nadia Pet­rova – An­drea Pet­kovic : Pet­kovic n’est pas Safina, cer­tes, mais il s’agit d’un pre­mi­er tour piégeux à souhait pour Pet­rova, la jeune Al­leman­de au jeu créatif ayant causé quel­ques ravages sur le cir­cuit WTA ces de­rni­ers mois. Op­posi­tion de styles à prévoir.

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Gran­de prêtres­se de 15-LT : je désigne les pro­chains rédac­teurs quand on man­que d'ar­ticles, ils sont auto­matique­ment in­spirés pour écrire dans les plus brefs délais ! Un mirac­le ! ps mon avatar moi sur le canal St Mar­tin un jour d'hiver 2009, en pen­sant à ce que pour­rait être 15love :)

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605 Responses to New York avec eux, premier tour

  1. Franck-V 1 septembre 2010 at 09:05

    La bulle spéculative Nalbandian de l’été semble dégonfler (si j’ose dire) à vue d’oeil… comme Baghda, pas encore Fish mais…

    Parti comme il est parti, Djokovic n’a plus rien à perdre et tout devient bénéf, c’est irréel à dire d’un n°3, même si Troïcki n’était pas une entrée en matière facile. Un peu le cas de Sod aussi.

    Le tournoi de la rédemption pour Blake, qu’on n’attend plus vraiment? Difficile d’y croire.

  2. Elmar 1 septembre 2010 at 09:51

    Déjà 12 matchs en 5 sets joués, et la plupart impliquant des joueurs de renom ou dont on attend qqch sur cet USO.

    A titre perso, ca me dérangerait pas que Sod se fasse sortir rapidement. Pour le reste, advienne que pourra.

  3. Ulysse 1 septembre 2010 at 15:10

    Très interessant pour le moment cet USO 2010 avec :
    - une hécatombe des têtes de série mineures – le pompon pour Baggy
    - et pléthore de 5 sets là ou on attendait un match d’échauffement pour le favori (Djoko en tête, mais aussi Sod, Verdasco, Fish, Monfils, … Bon, non pas Monfils).

    Est-ce que les historiens se rappellent d’un premier tour aussi prenant à ce tournoi d’habitude peu propice aux surprises ?

    Quant aux Français alors là je ne comprends pas. Ils ont un prix de gros par la fédé sur la NHEA NG ou quoi ?

    A Guillaume : je suis OK pour prendre un des « Let’s go l’USO » mais pas le deuxième tour qui tombe mal, plutôt le troisième.

  4. Chris 1 septembre 2010 at 17:47

    Je pense que la chaleur est un facteur important dans les defaites surprises.

    Lorsque les conditions de jeu sont ideales, le niveau des joueurs varie a mon avis moins. Du coup, il y a peu de chance de voir le niveau d’un top 10 chuter au point de devenir accessible, voir meme battable par un 100eme mondial par exemple.

    Dans des circonstances beaucoup plus dur, en pleine journee dans la canicule, 35 degre… Le niveau d’un joueur est beaucoup plus « volatile », et peu donc chutter de facon beaucoup plus dramatique. En gros, le passage a vide se transforme en gros coup de pompe… Du coup, un top 10 a plus de probabilite de devenir accessible a un 100eme mondial…

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