Carlos Moya, un hidalgo à Paris

By  | 20 mai 2010 | Filed under: Légendes

Il était le plus vieux vain­queur d’un tour­noi du Grand chelem en­core en ac­tivité. Avec son Roland-Garros 1998, plus belle pièce d’une ar­moire à trophées re­mpl­ies de 20 breloques, il était même le de­rni­er vain­queur d’un Majeur dans les années 1990 à n’avoir pas raccroché. La dernière sur­vivan­ce d’une ère passée, quand les sur­faces ne dif­féraient pas que par leur co­uleur, quand l’Oncle Sam régnait en­core sur le ten­nis, quand le jeu ne s’en­combrait pas d’une quel­conque clas­sifica­tion d’un « plus grand joueur de tous les temps ». Avec la re­traite de Car­los Moya, c’est une page qui se tour­ne. Lleyton Hewitt de­vient le doyen des vain­queurs en Grand chelem, juste de­vant Juan Car­los Fer­rero, Roger Feder­er et Andy Rod­dick qui se tien­nent dans un mouc­hoir de poche. Et en même temps que ces gars-là de­vien­nent les papys du cir­cuit, c’est nous qui pre­nons un coup de vieux.

Comme la plupart des joueurs Es­pagnols, le Major­quin Car­los Moya a préféré faire ses clas­ses en Chal­leng­er plutôt qu’user ses fonds de culot­te sur le cir­cuit junior. A peine un an après être passé pro­fes­sion­nel, il réalise ses pre­mi­ers « coups » : titre à Buenos Aires, demi-finale au « Godo » de Bar­celone, fin­ale à Munich en bat­tant au pas­sage celui qui est alors l’ogre de la terre bat­tue, Thomas Must­er. De là à im­agin­er le séisme qu’il al­lait pro­voqu­er début 1997… Alors que l’Open d’Australie se déroule sous une canicule extrême, le genre de cag­nard dont seules les anti­podes ont le sec­ret, Car­los Moya éli­mine d’entrée le tenant du titre Boris Be­ck­er. Un soupçon plus frais que l’Al­lemand, il s’im­pose 6/4 au cin­quiè­me set. « Char­ly » » est en forme… et en con­fian­ce : tour après tour, il pro­gres­se dans le tab­leau, jusqu’à lamin­er en demi-finale le N°2 mon­di­al – et fin­alis­te 1996 – Michaël Chang. L’aven­ture Moya s’arrêtera en fin­ale. La marche est trop haute, l’ad­versaire trop rompu aux joutes pour le titre du de­rni­er di­manche ; Pete Sampras ne fait qu’une bouchée de lui.

De re­tour d’Australie, Moya réalise rapide­ment l’ampleur de ce qu’il a réalisé ; avec sa belle gueule, son pro­fil aquilin en­cadré de cheveux longs, l’at­tente sus­cit­ée est énorme en ces temps où « España » rime avec Bruguera, Arantxa et Con­chita. Car­los Moya amène la touc­he flam­boyan­te qui man­quait cruel­le­ment à ses aînés, un physique avenant apte à con­ver­tir les fil­les au ten­nis et sur­tout un jeu aux anti­podes de la lime chère à l’école es­pagnole : très bon ser­veur, doté de l’un des plus gros coups droits de sa généra­tion (ex­cel­lent en décalage notam­ment), pas mal­ad­roit au filet, seul son re­v­ers peut être taxé de coup « faib­le », bon coup de re­m­ise mais sur lequel il réalise peu de coups gag­nants. Bref, Moya n’a pas le pro­fil du ter­ri­en typique, celui qui balaye les lig­nes de fond de court et ne quit­te le court qu’à la nuit tombée, après avoir con­scien­cieuse­ment maculé de terre son short et trans­formé son T-shirt en un torchon détrempé. Il possède au contra­ire les caractéris­tiques du joueur polyvalent, au point que le voir brill­er sur le Re­bound ace australi­en n’a quand on y réfléchit rien d’une sur­pr­ise. Avec Moya et le Bar­celonais Alex Cor­ret­ja, les Es­pagnols com­pren­nent tout à coup que bien jouer par­tout ne sig­nifie pas forcément de­venir moins bon sur la sur­face mère, contra­ire­ment à ce qu’avait toujours clamé Sergi Bruguera quand il af­firmait « Je ne veux pas pro­gress­er sur sur­faces dures pour ne pas de­venir moins bon sur terre ».

L’exploit australi­en vite digéré, Moya se stabil­ise dans le Top 10 grâce à une vic­toire sur le ci­ment de Long Is­land et des fin­ales à In­dianapolis, Bour­nemouth, Amster­dam. Qualifié pour le Mast­ers de fin d’année, il perd en poules sur Pat­rick Raft­er (N°3), mais bat Thomas Must­er (N°9) et sur­tout le N°1 mon­di­al Pete Sampras, futur vain­queur du tour­noi (6/3 6/7 6/2). Qualifié pour les demi-finales, il échoue sur Ev­gueni Kafel­nikov.

Car­los Moya est am­bitieux et con­fir­me en 1998 qu’il vise ni plus ni moins que la première place mon­diale. Son troisiè­me titre ATP sera un Mast­er se­ries, et pas n’im­porte lequel : Monte-Carlo, l’an­tichambre de Roland-Garros. Thomas Must­er (6/3 6/0), Hic­ham Arazi (6/1 6/1), Ev­gueni Kafel­nikov (6/2 6/3), Alex Cor­ret­ja (6/3 6/2), Ric­hard Krajicek (4/6 6/1 6/4) et Cédric Pioline (6/3 6/0 7/5) se font tous roul­er de­ssus. Ab­or­dant Roland-Garros en par­tageant l’étiquet­te de favori avec Pete Sampras et Mar­celo Rios, l’en­tame de tour­noi du Major­quin est an­ec­dotique puis­que il n’affron­te pas le moindre joueur du Top 100 avant les quarts de fin­ale ! Mais l’af­fiche qui nous at­tend ce mercredi 3 juin 1998 est de na­ture à révéler les champ­ions : c’est ni plus ni moins que Mar­celo Rios, l’homme fort du début d’année (fin­ale en Australie, vic­toires à In­dian Wells, Key Bi­scayne et Rome), qui at­tend Car­los Moya. Pete Sampras de­puis longtemps déjà éliminé, on joue pre­sque pour le titre ce jour-là sur le Chat­ri­er. Mais comme souvent avec Rios il y aura tout dans ce match : les coups de génie (il re­mpor­te le second set 6/2, mène en­core 2/0 au troisiè­me), avant les coups de Trafal­gar : Moya a le mauvais goût de se battre, ce qui agace le Chili­en. Et c’est le re­bon­disse­ment comme seule la terre bat­tue en a le sec­ret : Moya al­ig­ne six jeux de suite, gagne le troisiè­me set 6/2. Rios est claire­ment frustré et s’inclinera en quat­re sets à l’issue d’un match décousu (6/1 2/6 6/2 6/4). Car­los Moya doit main­tenant as­sum­er le statut de grand favori du tour­noi… Ce qu’il va faire avec brio face à ses com­pat­riotes Félix Man­til­la, 15e mon­di­al et écarté en quat­re sets, et Alex Cor­ret­ja le de­rni­er di­manche, à l’issue d’une terne fin­ale bouclée en trois sets : Moya était trop fort et Cor­ret­ja trop bien élevé pour vouloir gâcher la fête de son ami (voir).

L’été qui suit ce pre­mi­er sacre en Grand chelem est laborieux. Moya subit le con­trecoup de l’évène­ment parisi­en, fête ce titre comme il se doit et répond favorab­le­ment à toutes les sol­licita­tions en Es­pagne. Il se découv­re à l’aise sur les plateaux télés, au point qu’il fera par la suite quel­ques ap­pari­tions dans des films et séries. Porté dis­paru sur les co­urts après Roland-Garros, il va pour­tant re­faire sur­face à la manière des grands : en Grand chelem. A l’US Open, il at­teint les demi-finales après avoir sorti Chang, Cor­ret­ja et Larsson. Il ter­minera sa saison par une fin­ale au Mast­ers, fin­ale durant laquel­le il mènera deux sets à rien mais qu’il per­dra pour­tant face à un Alex Cor­ret­ja qui avait ce jour-là ex­cep­tion­nelle­ment décidé de se révolt­er.

Une défaite qui relèvera fin­ale­ment de l’anec­dote car, fort de sa régularité dans les grands tour­nois, Car­los Moya de­vient au soir d’une fin­ale d’In­dian Wells 1999 le seizième N°1 mon­di­al de l’his­toire, le pre­mi­er venu d’Es­pagne. Une ac­cess­ion au trône qui se fête. Be­aucoup. Se doub­le d’une petite décompress­ion, aussi, l’ob­jectif suprême enfin at­teint. Dans ces con­di­tions, la suite de la saison ne peut être qu’en dents de scie : une belle demi-finale de Mast­ers se­ries à droite, (voir), des défaites prématurées à gauc­he, et au final un titre à Roland-Garros ab­an­donné dès les huitièmes de fin­ale à Andre Agas­si, match dans lequel il s’ef­fondre in­explicab­le­ment alors qu’il menait tran­quil­le­ment 6/4, 4/1 doub­le break, facile. Trop facile. L’Es­pagnol oub­lie d’en­fonc­er le clou, sort quel­que peu du match, perd fin­ale­ment ce set 7/5, ab­an­donne le troisiè­me sur le même score, et s’ef­fondre fin­ale­ment 6/1 au quat­rième face à un Agas­si qui ne ratait plus rien (voir). En quel­ques mois, Moya est passé de l’eup­horie au doute, découv­rant de manière ab­rup­te que le leadership est en­core plus dif­ficile à con­serv­er qu’à conquérir. Ou comme il dira plus tard, dans une ex­plica­tion de texte qui éclaire sans doute sur la trajec­toire de bien des joueurs : « « Il y a ceux qui veulent de­venir numéro 1, et ceux qui veulent le re­st­er pour mar­qu­er l’his­toire. Je n’entrais pas dans cette secon­de catégorie ». Il n’aura passé que deux semaines à la première place mon­diale.

Pis, il se bles­se sérieuse­ment au dos en fin de saison. L’opéra­tion est in­évit­able. Pas­sage sur le bi­llard, puis repos forcé, sa carrière plon­ge dans les pro­fon­deurs. 2000 est une année dif­ficile, ponctuée par la décep­tion de n’être pas sélec­tionné en Coupe Davis et de re­gard­er de­puis le canapé ses potes Cor­ret­ja, Costa, Bal­cells, des gars à qui il met­tait la misère peu de temps auparavant, ramen­er ce Saladi­er d’ar­gent espéré par tout un peu­ple de­puis près de cin­quan­te ans, emmenés par un petit jeune de 20 ans, Juan Car­los Fer­rero. Moya ex­pliquera bien plus tard avoir été blessé de n’être pas sélec­tionné pour pre­ndre part à l’aven­ture. Mais, blessé au mo­ment où une équipe se créait, il avait raté le train et le tri­um­virat Duar­te – Per­las – Aven­dano, qui se par­tageaient alors le capitanat de l’équipe es­pagnole, n’avait pas voulu le re­tenir.

Moya va mettre du temps à re­venir. Il se re­construit pas à pas. Le mo­ment char­nière, celui où il re­fait vrai­ment sur­face, c’est Monte-Carlo en 2002. Dans ce tour­noi qu’il a gagné quat­re ans plus tôt en laminant ce qui se faisait de mieux à l’époque, il man­que re­faire le coup, tom­bant Lleyton Hewitt, Alex Cor­ret­ja, Marat Safin et Tim Hen­man. Seul Juan Car­los Fer­rero, qui s’af­firme alors comme le meil­leur ter­ri­en du mo­ment, par­vient à l’arrêter en fin­ale. Battu en cinq sets par Guil­lermo Canas à Roland-Garros, il se con­sole en re­mpor­tant peu de temps après le Mast­ers se­ries de Cin­cinnati. En fin­ale, il bat de nouveau le N°1 mon­di­al Lleyton Hewitt. Une ten­dance qui ne va pas se démen­tir : Car­los Moya sera la bête noire du Hewitt période lead­er du ten­nis mon­di­al (trois vic­toires pour une seule défaite).

La secon­de période dorée de Car­los Moya vient de débuter : elle com­prendra un troisiè­me et de­rni­er titre en Mast­ers se­ries, à Rome ; un titre, forcément pre­stigieux à ses yeux, à Bar­celone ; une fin­ale à Miami ; une nouvel­le demi-finale au Mast­ers (voir) ; une place de quat­rième mon­di­al occupée plusieurs mois durant ; et sur­tout une Coupe Davis en 2004, re­vanche con­tre le sort et ab­outis­se­ment pour Moya, fer de lance de son équipe cette année-là (voir). A ses côtés dans l’équipe, on découv­re alors un jeune gauch­er venu comme lui de Major­que et qu’il a pris sous son aile : Rafael Nadal. Ils s’entraînent en­semble de­puis que « Rafa » est ado et c’est à l’aune de Car­los Moya que le neveu de Miguel Angel étalon­nera ses am­bi­tions fu­tures. Au point que l’élève dépas­sera plus tard le maître, mais c’est une autre his­toire…

Curieuse­ment pour­tant, Moya ne bril­le plus en Grand chelem ; sans qu’il y ait réel­le­ment une ex­plica­tion au phénomène, ce Moya qui ne quit­te guère le Top 5, qui bril­le en Mast­ers se­ries et en Coupe Davis, ne passe plus les quarts de fin­ale en Grand chelem, lui qui y était just­e­ment meil­leur que par­tout ail­leurs lors de sa « première carrière ». Il pour­ra notam­ment nour­rir des re­grets à Roland-Garros ; si la défaite con­tre Mar­tin Ver­kerk en 2003 peut être nuancée par le fait que per­son­ne n’aurait sans doute battu Juan Car­los Fer­rero cette année-là, il n’en va pas de même pour 2004. Fer­rero les­sivé par une varicel­le, le titre semble de­voir se jouer à trois, selon une con­figura­tion assez iden­tique à 1998 : un N°1 mon­di­al très at­tendu mais sans réelles référ­ences Porte d’Auteuil, Roger Feder­er re­mplaçant Pete Sampras ; un épouvan­tail des douze de­rni­ers mois sur la sur­face, Guil­lermo Coria end­os­sant le co­stume de Mar­celo Rios (en re­mar­quera que le para­llèle s’étend jusqu’au caractère des deux lous­tics), et Moya en ar­bitre de tout ça. Le tirage au sort choisit pour­tant de s’en mêler et place – comme en 1998 toujours – Moya et Coria dans le même quart de tab­leau. Feder­er éliminé prématurément – comme en 1998 enfin – l’on se retro­uve dans la con­figura­tion iden­tique lorsque le vain­queur de Monaco et celui de Rome se retro­uvent en quarts : le titre pour le vain­queur. Mais Coria sera simple­ment trop fort ce jour-là. Deux fois dans les deux pre­mi­ers sets, il re­prendra le ser­vice de l’Es­pagnol alors que celui-ci ser­vait pour le set : celui que l’on sur­nom­me « Mini-Moya » se qualifiait en trois sets pour les demi-finales et, vu son niveau à cette époque, semblait bénéfici­er d’une auto­route vers le titre…

Sa vic­toire en Coupe Davis ac­qu­ise, Moya re­cule assez net­te­ment dans la hié­rarchie dès 2005, ce que con­fir­mera en­core 2006. C’est donc une réelle sur­pr­ise de le voir s’offrir un re­tour dans le Top 20 en 2007, suite notam­ment à des quarts de fin­ale à Roland-Garros et l’US Open et à une dernière vic­toire en tour­noi, sa cin­quiè­me à Umag. Les bles­sures l’empêcheront hélas de s’offrir des adieux di­gnes de ce nom. En délicates­se avec son épaule dans un pre­mi­er temps, opéré en­suite à un or­teil, il n’a jamais pu réel­le­ment re­venir, malgré quel­ques ten­tatives à oub­li­er au début de cette saison. A pre­sque 34 ans, Car­los Moya s’apprête, selon ses pro­pres mots, à quitt­er le cir­cuit « heureux et très im­patient de pass­er à la suite. » La suite ? Le champ­ion es­pagnol, en co­u­ple avec une actrice es­pagnole, s’apprête d’ici peu à pouponn­er.

Champ­ion mar­quant du tour­nant de millénaire, ayant tutoyé tant Pete Sampras que Roger Feder­er au sein de l’élite mon­diale, Car­los Moya était un joueur at­tachant, un gars réputé sim­ple, pote avec un peu tout le monde sur le cir­cuit et dis­tin­gué plusieurs fois du prix Arthur-Ashe saluant les ac­tions humanitaires des spor­tifs. Sans doute aura-t-il au final trop peu gagné aux yeux des spec­tateurs les plus ex­igeants. Mais au-delà de ça le vain­queur de Roland-Garros 1998 re­spirait l’humilité et le charis­me. Ou en un mot comme en cent : juste la clas­se.

Pal­marès Car­los Moya :

• Roland-Garros 1998
• Monte-Carlo 1998
• Cin­cinnati 2002
• Rome 2004
• Buenos Aires 1995 – 2003 – 2006
• Umag 1996 – 2001 – 2002 – 2003 – 2007
• Long Is­land 1997
• Es­toril 2000
• Acapul­co 2002 – 2004
• Bas­tad 2002
• Bar­celone 2003
• Chen­nai 2004 – 2005

• Coupe Davis 2004

• Fin­alis­te Open d’Australie 1997
• Fin­alis­te Mast­ers 1998

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368 Responses to Carlos Moya, un hidalgo à Paris

  1. Franck-V 22 mai 2010 at 16:06

    Richard qui succombe sous le poids de sa propre grandeur, 14 places gagnées en un challenger, c’était trop, 25 de plus avec ce 250 pour passer 43, ce n’était pas humain , il préfère aller crescendo connaissant à la perfection son ordre de marche, 150 pts de plus et un bond de 18 pour passer 50°, juste énorme!!

  2. Rabelaisan 22 mai 2010 at 16:10

    Je ne sais plus qui disait hier que le propre d’une Kuerten et d’une Verkerk, c’est qu’on ne les voit pas venir. C’est un peu pareil avec la gasquette, on a beau être au courant, savoir que le scénario est immuable, l’effet de surprise fonctionne toujours.
    Richard, le champion que la france attend, Coluche aurait rajouté: tu lui diras qu’elle m’attende pas, je vais être en retard aujourd’hui.

    • Franck-V 22 mai 2010 at 16:13

      Et si tu vois le président de la république, tu lui diras qu’il me rende mon peigne!

  3. Jean 22 mai 2010 at 16:31

    Il est tout le temps comme ça Verdasco ou il fait un sketch ?

    • Arno 22 mai 2010 at 16:32

      Les deux, mon capitaine. C’est juste que c’est un sketch trèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèès long.

    • Franck-V 22 mai 2010 at 16:34

      Il se croit à Madrid ou quoi? :-)

  4. Lionel 22 mai 2010 at 16:32

    Match de loser, public de loser, c’est la Merveille ce match. Richard revient. Difficile de dire qui est le plus petit bras.

    Ils mériteraient de jouer demain à 11 heures sur le court numéro 20 demain. Ca va se finir au tie-break cette affaire.

  5. Lionel 22 mai 2010 at 16:34

    Ace sur 2de balle. 5-5.
    « Le Champion que la France -de Nice de 90 ans- attend » est là!

  6. Franck-V 22 mai 2010 at 16:54

    Bravo Richard, tu peux venir à RG sans aucune pression, tout ce qui peut arriver est du bonus.
    39 places en 2 semaines… eh beeee

    En plus, il lui faut pas 3 plombes pour aligner un top10, celui-là.

    Quant à Verdasco, bien tenté mais ça sent le tournoi de trop, peut-être serait-il plus raisonnable de laisser la place en 1/4 RG à un joueur qui sera plus frais et moins docile face à son maître… espérons-le.

  7. Jean 22 mai 2010 at 16:55

    Comment qu’il vous a fermé votre caquet, le Ritchie ! Et qui c’est qui fait service volée sur terre ? Et qui c’est qui met le public niçois en transe ?

    1962 : Dizzy on the french riviera http://www.youtube.com/watch?v=cWDxU813wd0
    2010 : Ritchie on the french riviera

    Tremble Andrew, the limit is the sky…

    • Franck-V 23 mai 2010 at 09:22

      Juan les Pins n’est pas très loin, c’est l’effet festival jazz.

  8. Franck-V 22 mai 2010 at 16:57

    Il veut arriver TS pour Wimbledon épicétou :-)

    • Djita 22 mai 2010 at 18:35

      Oui c’est son secret objectif. Et dorénavant c’est accessible pour lui. Doucement avec la gasquetmania qui s’empare petit à petit du site. :D

  9. Franck-V 22 mai 2010 at 16:59

    Le gus qui sauve des balles de 5-1 dans le 3° :-), dis adieu à la casquette, Richard!

  10. MarieJo 22 mai 2010 at 17:04

    bravo à richard ! Verdasco s’est sabordé tout seul et à montré son côté grognon des mauvais jours quand il perd, pas beau, pas beau du tout !
    gachassin est possiblement plus petit que moi, et je suis pas grande !

    • rony 22 mai 2010 at 17:47

      Il est plus petit,je confirme ;)

  11. Colin 22 mai 2010 at 17:08

    J’ai regardé les deux derniers sets et c’était très agréable comme match, beaucoup de points gagnants des deux côtés, des grosses fautes aussi mais il y avait du vent alors on les pardonnera… Gasquet a joué très intelligemment dans le 3ème set, il se sentait cramé physiquement, alors il a cessé de courir après toutes les balles de V. et s’est concentré sur les points importants, et ça a payé. Verdasco a été assez ridicule au niveau de l’attitude, en se mettant le public à dos et en sortant de son match alors qu’il avait break d’avance et 3 balles de double break.
    M’enfin, moralité, les deux vont arriver cramés à Roland.

  12. Lionel 22 mai 2010 at 17:10

    On croyait avoir tout dit sur Richard hein?
    Non, il écrit une autre page de sa légende. Ceux qui disent que Richard est un joueur banal se trompe évidemment, avec un physique de chèvre, il est capable de faire des jolies choses.

    Ca va faire un Top 20 d’ici 2 mois ça, peut-être tête de série à Wimbledon. :-?
    Il prendra sa retraite dans 5-6 ans sur un dernier petit coup d’éclat, et on se demandera pourquoi. Parce-que Richard.

  13. MarieJo 22 mai 2010 at 17:28

    Richard sera proche de la 40è place, s’il arrive a passer murray et s’offre au moins un 3è tour, et 1/4 de F sur gazon avant wimb, il aura une tête de série pour wimb. autrement il ira sans doute jouer un challenger sur gazon, enfin j’espère !

  14. Ulysse 22 mai 2010 at 17:29

    Avec ma courte vue je n’avais pas compris la stratégie de Ritchie (indispensable le « t » messieurs les censeurs). En fait la pression franchouillarde est insupportable à RG et il a tiré un trait dessus : ce sont deux semaines de repos pour lui. Il mise son milieu de saison sur Wimby où la demi-finale lui tend les bras. Rigolez, rigolez…

  15. rony 22 mai 2010 at 17:40

    exact Ulysse!
    Ritchie apres 2 semaines de labeur(fructueux) arrive plus que cramer pour Roland.
    Tous les pro qui ont une réel ambition pour un GC se laisse au moins 1 semaine de repos.

  16. Benoît 22 mai 2010 at 18:01

    Bravo Richard! J’avais étein mon téléviseur à 3-0 dans le 3ème set, pensant qu’il le perdrait 6-1 vu comme il avait l’air physiquement à bout. Ces matchs au couteau, excepté celui contre Roddick à Wimbledon, il les a tous perdus ! Donc de bonne augure pour la suite de la saison… mais attention, Verdasco n’est pas réputé pour son mental ! S’il récupère d’ici Roland, il a toutes ses chances contre Murray !

    Sinon, rien à voir avec le tennis, mais je me permet de poster cet article de l’équipe, relatant le pari complètement fou d’un coureur : http://www.lequipemag.fr/EquipeMag/Reportages/PORTFOLIO_52-marathons-en-52-semaines.html

    C’est avec des hommes comme eux qu’on aime le sport !

    • May 22 mai 2010 at 18:45

      Hallucinant ce type. Il va bien finir par exploser un record à ce rythme, s’il le tient évidemment!
      Il doit avoir un(de) bon(s) sponsor(s) pour ce tour du monde.

  17. David 22 mai 2010 at 18:15

    Je pense que Gasquet sera cuit pour Roland. déjà qu’aujourd’hui c’est grâce au pétage de câble de Verdasco qu’il s’en est sorti…
    En revanche, il a montré qu’il avait retrouvé un mental et il va sans doute faire très mal sur gazon où peu de joueurs savent jouer correctement. Certaines têtes de série vont regarder avec appréhension leur premier tour à Wimbledon…

  18. Sylvie 22 mai 2010 at 18:36

    Bien contente pour Richard. Il a su tenir dans un match mal embarqué même si Verdasco l’a bien aidé. D’ailleurs j’ai été déçue par l’attitude de l’Espagnol qu’on dit fair-play. Quelle idée de provoquer ainsi le public ? Il ne faisait pas la fine bouche à Madrid.

    Les deux vont arriver cramés à RG; Gasquet, on peut comprendre son choix de jouer Nice mais Verdasco … no comment.

    Je pense que Richard a une chance face à Murray mais j’ai peur qu’il ne tienne physiquement.

    • Coach Kevinovitch 22 mai 2010 at 19:23

      Peut-être qu’ils feront jouer Richard MARDI. Si c’est le cas, tout est possible.

      En tout cas, ça doit lui faire un bien fou de remporter ce tournoi.

    • Djita 22 mai 2010 at 19:41

      J’espère aussi qu’il jouera le plus tard possible pour qu’il récupère bien. On aura du suspens si c’est le cas.

  19. Coach Kevinovitch 22 mai 2010 at 19:46

    Je n’ai pas vu la finale de Nice. Qui peut m’expliquer ce qu’il s’est passé entre Verdasco et le public?

  20. Baptiste 22 mai 2010 at 20:06

    Pour le coup Gasquet a vraiment joué intelligemment au 3ème et a développé du beau tennis dans les 2 premiers. Cette semaine il a joué bien mieux que top 50. Le problème avec richard c’est qu’on est pas sur qu’il ne redevienne pas gasquette au prochain match (indépendamment du fait que ce soit à RG contre la murène).

    Sinon Verdasco a prouvé que c’était un gros con. Insulter le public d’un tournoi en France un jour avant RG…ca montre qu’il n’a vraiment rien compris. Même si sur le coup le public niçois a été du niveau de celui madrilène

  21. Patricia 22 mai 2010 at 20:07

    Eh bien Verdasco était vraiment vénère de voir Richard revenir, particulièrement furax de la pause kiné, il lançait des insultes à l’encontre de Richard (« pédale » notamment), imitait sa claudication… Suite à quoi il s’est fait copieusement siffler, et a continué à interpeller le public en les traitant abondamment de « fils de pute de français ».

    Même si ça a contribué à déconcentrer Richard (double faute sur un de ses cirques), il s’est heureusement puni tout seul. Ce garçon devrait consulter le médecin de Serena Williams, ils souffrent des mêmes troubles…

    • Ulysse 22 mai 2010 at 20:18

      Il ne reste plus trop de domaines dans lesquels Verdasco serait nobélisable maintenant.

    • Franck-V 22 mai 2010 at 20:40

      A mon avis, Fernando a se fait porte parole de Toni avant RG, comme l’autre là, le sponsor montres, au cas où son insistance à rappeler la bêtise du public français n’aurait pas été bien captée :-)

      Ça ne va pas plus loin, il ne connaît pas personnellement les mamans du public, même si il se pense spécialiste en ce domaine :mrgreen:

      Blague à part, à la remise des trophées, y’a eu un discours?

      • Colin 22 mai 2010 at 20:43

        J’ai en effet entendu distinctement quelques « puta madre »

        • Rabelaisan 22 mai 2010 at 20:48

          Etrange que l’arbitre n’intervienne pas du tout?
          Déclaration de Verdasco après le match: « devant un autre public, sur un autre court, il n’aurait jamais gagné le match », voilà du mental de champion, capable de se remettre en question pour avancer.
          Ça promet une belle ambiance pour la coupe davis.

    • Nath 22 mai 2010 at 20:51

      Roland Garros s’annonce sous les meilleurs auspices pour les (gauchers) espagnols 8O

    • Sylvie 22 mai 2010 at 21:27

      Je en parle pas espagnol mais ça confirme mon impression. Un vrai c… ! Quant aux insultes sur Gasquet, une honte. D’ailleurs ses déclarations d’après match prouvent qu’il est mauvais perdant.
      Ce joueur me déçoit. Quand je pense qu’il passe pour fair-play…

  22. Ulysse 22 mai 2010 at 20:09

    Le match le plus intéressant à priori ce dimanche est le Benetteau – Gulbis. Benetteau dans un contexte RG est idéal pour tester Gulbis.

    • May 22 mai 2010 at 20:37

      Tiens, je mes faisais la même réflexion, collègue!

    • Arno 22 mai 2010 at 20:50

      Espérez pas voir ce match sur France Télés, y’a Rezai prévue à la même heure!!

      « Nous quittons le match Benneteau-Gulbis à 2 sets partout, 5 jeux partout et 40A, pour suivre la Française Aravane Rezai, grand espoir de titre pour le tennis tricolore, qui obtient à l’instant une balle de double break face à la peu connue mais redoutable Canadienne El Tabakh »

      • Franck-V 22 mai 2010 at 21:40

        Non, mais c’est normal, tout le monde s’arrête quand l’Aravane passe.. j’ai dit, TOUT le monde! :mrgreen:

        http://i50.tinypic.com/2qlb9fn.jpg

    • Nath 22 mai 2010 at 21:00

      Bennet’ est pour moi l’un des joueurs dont les résultats sont les plus dénués de logique.

      • Ulysse 22 mai 2010 at 21:10

        Peux-tu Nath développer cette remarque cryptique pour le profane ?

      • Nath 22 mai 2010 at 22:02

        Disons que je n’ai pas l’impression qu’un style de jeu lui pose plus de problèmes qu’un autre. Il est capable de faire de très bons matches, ainsi que de très mauvais, sur toutes les surfaces (avec peut-être une exception pour le gazon où il n’a pas l’air très bon). Et le classement de l’adversaire n’a rien à voir avec le fait qu’il finisse par gagner ou perdre.

        Je trouve que c’est plus marqué pour lui que pour la moyenne du circuit.

        Bon, puisque c’est toi qui poses la question, je suis allée voir quelques chiffres. Il y a un site que j’aime bien qui donne la fiabilité de chaque joueur en tant que favori et outsider (d’après les côtes des book) selon certaine critères. J’ai comparé avec Troicki qui a un classement semblable. Le serbe a une fiabilité de l’ordre de 80% dans les 2 cas alors que pour Bennet’, c’est du 67% (favori) et du 59% (outsider), ce qui fait une sacrée différence !

        Bref je n’arrive pas à le cerner. T’y arrives toi ?

      • Ulysse 22 mai 2010 at 23:11

        Le site dont tu parles m’intéresse.

        Benneteau me paraît très « français » dans son comportement :
        - Survolté par la difficulté, dopé par des circonstances où il se voit en héro (il a battu Federer même si c’était le Federer de Bercy…).
        - Inquiet quand il s’agit juste de faire le boulot (il perd souvent contre des top>100).

        Comme tu le fais remarquer il peut donc être un underdog redoutable – dans 41% des cas si j’ai bien compris tes chiffres.

      • Nath 22 mai 2010 at 23:33
  23. Ulysse 23 mai 2010 at 00:37

    Merci pour le site. Je vais vérifier certaines de mes idées gratuites.

  24. David 23 mai 2010 at 07:16

    Je ne sais pas quand Llodra joue contre Belluci mais je le verrais bien faire un bon tournoi. Il a battu 7-6 6-2 Ferrer (certes en exhibition) et il joue toujours très bien en France.
    L’attitude de Verdasco a été vraiment lamentable hier : il ne s’est pas contenté d’insulter le public mais aussi Gasquet, le traitant de « pédale ».On se demande à quoi sert l’arbitre dans ces cas là, alors qu’il était juste à côté et qu’il est hispanophone.

  25. Antoine 23 mai 2010 at 09:14

    Fernando a décidément bien une cervelle de moineau mais bien joué Ricahrd qui fait donc la moitié du job, celle qui consistait à gagner ce match d’éclopés contre un Top 10 aussi cramé que lui. Vu la manière dont il l’a faite en remontant au troisième, cela mérite les félicitations du jury. Maintenant, il a l’autre moitié du job à faire, plus difficile: sortir Murray d’entrée. Cela ne me parait pas impossible qu’il y arrive et c’est ce que Jo avait fait à l’OA08 mais il est vrai que Murray était alors 9ème mondial ou qq chose comme cela..

    Le faisant, il rendrait un grand service à Jo et ce ne serait pas la première fois qu’un joueur français ferait la courte échelle à un autre et lui donnerait ainsi un sérieux coup de pouce pour tenter d’aller au bout. C’est bien ce que Roger Vasselin avait fait pour Noah. Dommage pour Roland que Gasquet ait joué et gagné dix matchs en onze jours car de ce fait, même s’il donne tout ce qui reste pour essayer de battre Murray mardi, il ne restera sans doute plus grand choses ensuite..

    Fernando lui n’est guère plus reluisant et même moins. Il n’ira pas en quarts et sa défaite sera saluée comme il se convient par le public de Roland Garros. S’il passe le premier tour, il rencontrera probablement un autre joueur français au second: Serra, puis, s’il passe, Kohly. J’en viens à souhaiter la victoire de Serra au second tour…

    • Franck-V 23 mai 2010 at 09:34

      Tsonga n’aura peut-être même pas besoin de Gasquet…

      http://www.timesonline.co.uk/tol/sport/tennis/article7133439.ece

      Sinon le site ATP, lapsus savoureux :-)

       » « After Bordeaux, I didn’t think about winning here, » said Gasquet. « So I am very happy to have won and to have added a sixth title. Mostly, because it was a match of enormous intensity and being able to comeback was special. »

      The 23-year-old Swiss resident has an 18-11 match record on the season. « 

      • David 23 mai 2010 at 09:56

        Je ne vois pas le lapsus.L’ATP donne toujours le lieu de résidence des joueurs, à croire même qu’ils insistent là dessus pour les montrer du doigt. Souvent, par exemple ils parlent du résident monégasque pour parler de Djokovic ou d’autres…

        • Franck-V 23 mai 2010 at 10:21

           » The 23-year-old Swiss » :roll:

          Oui mais on lit rarement the 28 year old Emirati… même si c’est à mi-temps.
          Et les Anglais évitent aussi de parler de Murray, autrement que.. an english (british?)man …in Miami, à la rigueur..

          • David 23 mai 2010 at 10:28

            Je crois que Murray est fiscalisé en écosse. Ça m’avait aussi étonné qu’ils fassent des périphrases à partir des lieux de résidence des joueurs. D’ailleurs on voit que tous les joueurs français sont en Suisse, à l’exception, il me semble, de Llodra et Chardy.

      • Franck-V 23 mai 2010 at 10:40

        On va ranger ça dans les figure de style visant à éviter les redondances, comme signalées sur 15LT ;-)
        Nadal, l’Espagnol, le taureau, le Majorquin , le Manacori, le natif des Baléares etc..
        Il nous manquait juste le lieu d’imposition pour varier :mrgreen:

        • Quentin 23 mai 2010 at 13:43

          C’est Cochran qui m’avait fait une remarque du genre

  26. Geô 23 mai 2010 at 10:31

    Vu dans mes boules de cristal ce matin. Criquet et Becerra vont se retrouver en finale! Nouvelle lutte de grande intensité et le paradis pour le Français. Fernando au micro, après avoir reçu son plateau, s’adresse à Richard devant le monde entier: « Me cago en la puta madre que te pario!!! »

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