La défaite en face (2/3)

By  | 29 juillet 2010 | Filed under: Bord de court
Epi­sode 3- La chan­son de Roland
L’inscrip­tion au club n’était pas un souci fin­an­ci­er. Au mois de juil­let j’avais travaillé à la Citadel­le, chef-d’oeuvre for­tifié de Vauban perché en haut d’un éperon roc­heux, en plein cœur de Besançon, comme jar­dini­er. En réalité j’avais passé mon temps à tondre puis à ramass­er ce que j’avais tondu, ce qui ne con­stituait pas forcément une tâche très pas­sion­nante, sauf pour les touris­tes qui, par­fois, s’intéres­saient be­aucoup plus à moi qu’aux pen­sion­naires du zoo. J’avais préféré pre­ndre cette at­titude pour un com­pli­ment à mettre sur le com­pte de mon in­déni­able magnétisme an­im­al.

Une vue que vous pour­rez avoir de la tour de la Reine si quel­qu'un vous pous­se dans le vide.

Donc je dis­posais sans nul doute de la somme néces­saire. La ques­tion que je me posais était de savoir com­ment mes parents le pre­ndraient. Enfin sur­tout mon père, ma mère ayant toujours con­sidéré le sport comme une chose totale­ment étrangère aux fem­mes, ou plutôt à ce qui peut être digne d’intérêt pour une femme. Après avoir ater­moyé deux ou trois jours j’abor­dai le sujet à la fin d’un repas. « Papa, j’aimerais bien m’inscrire dans un club. » « D’ac­cord mon gars mais priorité aux études on est bien d’ac­cord ? Tu vas pre­ndre une li­c­ence au PSB ou à Chateaufarine ? » Mon père évoquait là les deux clubs de foot­ball les plus pro­ches de notre domicile, j’en avais d’ail­leurs briè­ve­ment fréquenté un vers mes 10 ans. Je re­spire un bon coup avant de lui répondre : « Ni l’un, ni l’autre. Je voud­rais m’inscrire au club de ten­nis de la Mal­com­be ». Papa ne bronche pas, je sens bien que ça ne lui plaît pas plus que ça. Il tente de faire bonne figure mais son er­satz de sourire lorsqu’il me répond découragerait le plus ac­harné des en­thousias­tes. » Ecoute, tu as travaillé cet été, l’ar­gent que tu as gagné tu en fais ce que tu en veux. » Puis il se re­plon­ge aus­sitôt dans le Canard enchaîné. Fort de cet as­sen­ti­ment chaleureux, je pris rendez-vous dès le len­demain au téléphone avec les re­spons­ables de la Mal­com­be pour connaître les modalités d’inscrip­tion. Rendez-vous fut pris pour le vendredi soir.

8H00 pile. J’ar­rive à de­stina­tion, faisant mine de co­urir sur le de­rni­er hec­tomètre, his­toire de montr­er ma forme et ma déter­mina­tion. A pro­ximité des co­urts je dis­tin­gue un attroupe­ment. Je re­con­nais d’aut­res mem­bres du club dont mes vieil­les con­nais­sances Blond-Blond et Brun-Brun. En quel­ques mois nous avons appris à nous connaître et à nous détest­er en­core plus qu’à notre première re­ncontre. Il n’y a rien à tirer des ces deux-là si ce n’est des réflex­ions bles­santes, des sourires tor­ves ou des at­titudes ridicules. Pas­sons. Je m’aperçois aussi que Jean-François, le meil­leur joueur du club, est bien là fin­ale­ment. Comme il est classé il était ques­tion qu’il par­ticipât à un tour­noi plus im­por­tant qui se déroulait le même week-end. Je tique un peu. Ce gars est in­jou­able. Pour­tant en de­hors d’un ex­cel­lent ser­vice, d’un re­v­ers d’enfer, d’un coup droit qui tue, le tout as­sor­ti d’un ment­al d’acier il n’a pas grand-chose dans son jeu. Au club on l’a sur­nommé « Ram­borg » parce qu’en plus mon­sieur a le culot d’avoir une mus­cula­ture à faire pâlir d’envie Stal­lone et Schwar­zenegg­er réunis. Sa présence lève déjà le voile sur l’iden­tité du vain­queur. Ce tour­noi s’an­nonce en­core plus dif­ficile que prévu. Je salue mes con­dis­ci­ples plus ou moins chaleureuse­ment en fonc­tion des re­la­tions que j’entretiens avec eux. Le de­rni­er à qui je sers la main est Ric­hard, alias « Super­pote », un petit gars à bi­noc­les très sym­pat­hique avec qui je suis vrai­ment de­venu ami. Ce blon­dinet, doté d’une mus­cula­ture de musaraig­ne, joue aussi mal au ten­nis qu’il aime ce sport. Et il l’aime ce sport, je peux vous l’as­sur­er ! Ric­hard me sert très for­te­ment la main puis, tout excité, m’an­nonce une gran­de nouvel­le : « Eh, les gars du Rac­ing de­vraient venir aussi ! Le tour­noi de Baume-les-Dames a été annulé, paraît que les or­ganisateurs avaient peur des orages. » Des orages ? Pour­tant le ciel est d’un bleu plein de pro­mes­ses, quel­ques très maig­res nuages s’y lacèrent pares­seuse­ment en sil­ence. Des orages, hein ? Tout s’explique. Ram­borg de­vait par­ticip­er à ce tour­noi et les cadors du Rac­ing, le meil­leur club bi­son­tin, égale­ment. Mais qu’est-ce que je suis venu faire là ? Une voix familiè­re re­ten­tit derrière moi. « Oh, les fil­les, si ça vous intéresse on va procéder au tirage au sort. Ramenez vos fes­ses par ici ! » Roland a toujours su s’ad­ress­er aux jeunes.

Lorsque j’ar­rive le vendredi soir, comme con­venu au téléphone, à l’espèce de petit cabanon en bois situé à pro­ximité des co­urts qui sert de bureau au club, la porte est ouver­te. Un homme pas forcément cor­pulent mais in­dubitab­le­ment mas­sif m’ap­parait de dos en train de chan­tonn­er un air que j’iden­tifie assez vite comme étant Femme libérée de Co­okie Di­ngl­er.

On a la clas­se...ou pas !

Pen­dant la durée de mon pas­sage au club, et même en­suite, je l’en­tendrais en per­man­ence psal­modi­er cet air-là, jamais de paroles, juste l’air. Je frap­pe sur le bat­tant de la porte, Roland se re­tour­ne et cesse le travail de tri qu’il était en train d’ef­fectu­er, il m’ap­paraît alors dans toute sa mag­nific­ence. Vêtu de son im­mu­able sur­vête­ment élimé qui dut être bleu à une loin­taine époque Roland af­fiche fiè­re­ment une petite be­daine, une barbe de trois jours, une mous­tache poiv­re et sel hir­sute ainsi qu’une cal­vitie façon ton­sure ecclésias­tique du plus bel effet. Sans décroch­er un sourire ni me tendre la main il me lance aus­sitôt « Ah, c’est toi le nouveau ? » J’opine. Il s’em­pare alors d’une raquet­te, co­if­fe une cas­quet­te rouge et me dit : « Bon, per­dons pas de temps, suis-moi, on va taper quel­ques bal­les que j’évalue l’éten­due des dégâts. » Char­mant ! Le Grand Schtroumpf me con­duit jusqu’à un court gril­lagé. Même pas le temps d’avoir un petit pin­ce­ment au cœur de me retro­uv­er enfin sur un vrai ter­rain, Roland s’est déjà mis en place derrière sa ligne de fond et en­voie sa balle sans même at­tendre que j’aie fini de me mettre en posi­tion. Le test dure une petite di­zaine de minutes. Au début j’ar­rose co­pieuse­ment, en dif­ficulté sur le moindre effet, en par­ticuli­er le lift, avant de me re­prendre et d’en­voy­er quel­ques par­pa­ings de bonne fac­ture. Je tente aussi quel­ques montées à la volée dont la moitié est co­uronnée de succès. Pen­dant tout le test Roland ne dit pas un mot, je le vois grimac­er par­fois sans com­prendre vrai­ment ce que cela peut sig­nifi­er. « Allez, main­tenant montre-moi com­ment tu sers ! » aboit-il. Ça y est, je vais ser­vir sur un vrai ter­rain ! J’ai hâte, et à la fois j’ai un peu peur d’être ridicule. Et si fin­ale­ment la paire d’ab­rutis avait raison ? Je me con­centre autant que pos­sible, je me souviens du truc que j’utilisais à mes tous débuts pour rythm­er l’enchaî­ne­ment de mes ges­tes au ser­vice. Com­pliqué à ex­pliqu­er, c’est vrai­ment très per­son­nel, à la décom­posi­tion des mouve­ments j’ai as­socié, ne me de­man­dez pas pour­quoi, le « dou bou dou bou dou dou bou dou bou bou » du Give me the night de Geor­ges Be­nson. C’est en quel­que sorte le rythme idéal que j’as­socie au ser­vice, pour moi tous les mouve­ments doivent tenir har­monieuse­ment dans ce « dou bou dou bou dou dou bou dou bou bou ». Oh, ca va ! On a les tech­niques d’entraî­ne­ment qu’on peut. Bref, je me mets à ser­vir comme il me l’a été si gen­ti­ment de­mandé. Si mes bal­les pas­sent sans problème le filet elles re­tom­bent pre­sque toutes derrière le carré de ser­vice. Pas à quin­ze mètres, non, pas à un mètre, non, entre vingt et cin­quan­te cen­timètres de trop. Roland me de­man­de soudain d’arrêter. « Ca suf­fit, arrête le mas­sacre, on va faire le bilan. Écoute c’est pas trop mal mais faut pas rêver, t’es pas Henri Lecon­te. » « Ah ben non. J’espère bien être un peu plus con­stant ! »

C’est sorti comme ça, tout seul. Sacré moi, je ne peux pas m’empêcher de faire des réflex­ions à l’emporte-pièce ! Roland me fixe bi­zar­re­ment et me fait alors ce que j’ap­pellerai plus tard sa « spéciale ». Une espèce de moue d’une poignée de secon­des où son visage hésite d’un in­stant à l’autre entre le sérieux, la franche hilarité et la réproba­tion définitive. Pas de bol, aujourd’hui la loterie s’arrête sur réproba­tion définitive.

- « Ouais, t’es un p’tit malin, hein ? Écoute mon gars je pense que t’as de quoi faire mais t’as plein de défauts, et pas des p’tits ! Pour être honnête je crois que j’aurais plus vite fait d’apprendre à mon chien à con­duire qu’à faire de toi un joueur cor­rect. »

J’en­cais­se plutôt mal. J’ai le sens de l’humour, d’ac­cord, mais j’ai aussi 17 ans et quel­ques rêves qui me re­stent, enfin qui me re­staient. Ces paroles me sont un vrai up­percut. De­vant ma mine ab­at­tue Roland de­vine qu’il en a fait trop. Il se rattrape aus­sitôt :

- « T’af­foles pas, je plaisan­tais moi aussi… J’ai pas de chien ! »

Je souris. Roland me de­man­de alors : « Fais voir ta raquet­te ! » Je lui tends ma précieuse Don­nay por­tant l’autog­raphe de Bjorn Borg sur un côté du man­che (aucune­ment un col­lec­tor, la Don­nay « Bjorn Borg » a été la raquet­te la plus ven­due, et donc sans doute la plus fab­riquée, au monde). Il applique ses deux pouces au milieu du tamis et ap­puie for­te­ment, le cor­dage résiste à peine. Roland ar­bore un visage sérieux, pre­sque soucieux. « C’est quand la dernière fois que tu l’as fait re­cord­er ? » Je bredouil­le « Ben… euh… en fait… jamais ». Le re­gard de Roland semble perdu dans la raquet­te. « Laisse-là moi. Je te la re­don­ne mardi lors du pre­mi­er en­traî­ne­ment. » Je tente de re­fus­er : « Non, il n’y a pas de raison je m’en oc­cuperai ! » Roland me fixe alors avec des yeux furibards et assène sur un ton qui ex­clut toute réponse : « Ecoute-moi bien, tu t’es in­scris au club ! Dans ce club le coach c’est moi et tu fais ce que je dis, c’est com­pris ? J’entraîne pas des gars qui sont pas motivés, j’entraîne pas des gars qui sont mal équipés, tu com­prends ? Je lais­se per­son­ne jouer avec un cor­dage dans cet état. Si je te lais­se ta pelle je parie que mardi elle sera dans le même état. Tu veux pro­gress­er ? Alors il n’y pas de temps à per­dre. Fin de la dis­cuss­ion. Laisse-moi les papi­ers pour ton in­scrip­tion et à mardi. » J’ob­tempère puis file sans de­mand­er mon reste. Le pre­mi­er con­tact a été à peine plus rude qu’un al­unis­sage raté, ça pro­met !

La "Don­nay Bjorn Borg". La raquet­te d'un homme qui a toujours eu du goût... ou pas !

8h30. Le tirage au sort est enfin ter­miné. Obligé d’intégrer à son tab­leau la plupart des par­ticipants du tour­noi annulé de Baume-les-Dames, Roland, re­spons­able de l’or­ganisa­tion, se retro­uve avec plus du doub­le de joueurs que prévu à l’origine, un ef­fectif pléthorique qui augure un sacré paquet de matchs. In­itiale­ment le tour­noi de­vait com­menc­er avec des poules de trois dont seraient en­suite issus des quarts de fin­alis­te. Et là on se retro­uve avec un tab­leau clas­sique com­men­çant au niveau seizièmes de fin­ale. Éli­mina­tion di­rec­te donc. Le tour­noi peut s’ac­hev­er dès le pre­mi­er match, d’autant qu’il a été im­provisé une liste de tête de série pas trop dif­ficile à étab­lir puis­que la majorité des nouvel­les re­crues de l’épreuve sont classées. Et comme tous ces boulever­se­ments étaient en­core trop sim­ples la plupart des re­présen­tants du Rac­ing ne sont pas en­core arrivés. Logique­ment il est décidé de faire jouer les matchs des pro­tagonis­tes présents. Just­e­ment mon ad­versaire du pre­mi­er tour est là m’a t-on assuré. Il s’agit d’un cer­tain Chris­tian, mem­bre du Rac­ing, bien sur les lieux, et classé 30. Je vais à sa re­cherche parmi les quel­ques têtes qui ne me dis­ent rien avec le pre­ssen­ti­ment que mon pre­mi­er tour­noi va s’ac­hev­er dans l’heure qui suit. « Bon­jour, je cherche Chris­tian, je joue con­tre lui au pre­mi­er tour. » Une voix fluet­te, un peu aiguë, répond sur ma droite : « C’est moi ! » Je con­tem­ple mon ad­versaire. Tiens, je vais peut-être pass­er un tour quand même.

Bien des années après notre première re­ncontre j’eus l’oc­cas­ion de dis­cut­er avec Roland, avec qui j’étais resté en con­tact, de cette fameuse chan­son qu’il fredon­nait sans cesse. Ayant appris au fil des années ses goûts musicaux très axés rock et punk, je lui dis un jour que c’était étran­ge de l’en­tendre chan­tonn­er du Co­okie Di­ngl­er. Ce soir-là j’eus à nouveau droit à la « spéciale » s’arrêtant sur « réproba­tion définitive ». « De quoi tu me causes ?! Moi ce que je chan­te c’est the Pas­seng­er d’Iggy Pop ». (Je vous as­sure que lorsqu’ils sont chuintés ces airs se re­ssemblent be­aucoup. Pitié, croyez-moi ! D’ail­leurs Co­okie a re­con­nu avoir plagié les ac­cords et leur pro­gress­ion pour com­pos­er « Femme libérée »).

Epi­sode 4 – Brèves re­ncontres

8h40. Je pous­se la porte gril­lagée du court n° 2, précédant mon ad­versaire. Chris­tian, est un « petit » de 14 ans. Cela dit comme je ne suis pas loin du mètre quatre-vingt-dix la plupart de mes ad­versaires me para­is­sent petits. Pour le coup c’est l’âge et l’as­pect peu spor­tif, pour ne pas dire chétif, de Chris­tian qui me per­tur­bent un peu. J’ai l’impress­ion qu’on ne boxe pas dans la même catégorie bien qu’il soit censé m’être supérieur. Du reste, à l’échauf­fe­ment, je me de­man­de bien com­ment il se fait qu’il puis­se être classé. Ser­vice à la cuillère, déplace­ments un peu lourds et pas de pêche dans ses frap­pes. Le mal­heureux est affligé de son père, un grand col­os­se chauve qui, posté à l’extérieur du court, ne cesse de lui pro­digu­er des con­seils dont la plupart sont in­in­telligib­les à cause d’un vent tour­billon­nant pour le moins gênant. Le grand beau que j’en­visageais il y a en­core une demi-heure est train de céder la place à une vraie journée orageuse. Des nuages gris com­men­cent à s’amon­cel­er douce­ment au loin. Mais foin de météorologie.

Lorsque le match com­m­ence je m’aperçois que ce Christian-là n’a nul be­soin d’un Cyrano pour lui souffl­er quoi faire. La seule chose qui soit similaire à l’échauf­fe­ment c’est le ser­vice qui est bien à la cuillère. Pour le reste le gamin est en réalité vif-argent, il court par­tout, met tout ce qu’il peut dans sa balle et je vous parle même pas des ef­fets ! Cepen­dant je me rends com­pte bien vite que ce n’est pas un dieu du pass­ing. C’en est même à se de­mand­er s’il n’a jamais re­ncontré quel­qu’un qui monte au filet. Du coup j’ar­rive assez facile­ment à con­serv­er ma mise en jeu et je le mets souvent au sup­plice sur la sien­ne en mon­tant sur tout et n’im­porte quoi, plus précisément en mon­tant sur tout au ris­que de faire n’im­porte quoi. Mais je suis cer­tain que con­tre ce gosse c’est mon seul salut, il est trop bon du fond du court et ça se voit qu’il adore dis­tribu­er le jeu. Mais voilà, mes montés in­ces­santes, pour aussi impréparées qu’elles soient, ne le lais­sent pas s’or­ganis­er comme il a dû en avoir le loisir con­tre les ad­versaires qui lui ont per­mis d’ob­tenir son clas­se­ment. Eh oui Chris­tian, en cette glorieuse journée prépare-toi à subir la loi de l’OTNI ! L’OTNI c’est mon sur­nom au club. Je ne sais plus qui l’avait trouvé mais je me souviens très bien de sa sig­nifica­tion : l’Objet ten­nistique non iden­tifié.

Re­ncontre du troisiè­me type avec un OTNI d’après-guerre

Je fus, il faut bien l’avou­er, une sorte de bête curieuse pour mes par­tenaires de club. Mon style, fait d’un mélange d’académisme sur­anné ad­ditionné d’un d’em­piris­me mûre­ment ac­quis, le tout saupoudré d’une gros­se louc­he de n’im­porte quoi en sur­prit plus d’un. J’avais déniché à 12 ans un « Que sais-je ? » sur le ten­nis dans une bouquinerie. Rédigé par un cer­tain Henri Co­chet, il re­gor­geait de bons con­seils, mais des bons con­seils de 1964 (enfin 1964 c’est la date de pub­lica­tion, le manu­el a peut-être été écrit bien avant) ! Si Co­chet avait été en avan­ce sur son temps il est pro­b­able que j’étais pour ce qui me con­cer­ne un soupçon en re­tard. Cer­ise sur le gâteau, j’étais le seul à pratiqu­er con­stam­ment le re­v­ers à une main. Après quel­ques semaines de ten­tatives d’appren­tissage du re­v­ers à deux mains Roland lais­sa d’ail­leurs tomb­er une sen­t­ence définitive : « Ce truc-là, c’est pas fait pour toi ! » Au moins mon re­v­ers me per­met­tait des ef­fets coupés qui firent pas mal de dégâts, sur­tout quand je les suivais à la volée. Le sur­nom de l’OTNI me fut donné assez vite. Je l’ac­ceptai sans trop de vexa­tion car, comme tous les bons sur­noms, il con­venait assez bien à la situa­tion en con­tenant à la fois une dose de moquerie sym­pat­hique et une dose de vérit­able re­spect. L’éven­tuel­le touc­he d’af­fec­tion qui fait qu’un sob­riquet tient à coeur à celui qui le porte ne pour­rait venir que plus tard. De fait j’étais le seul nouveau à m’inscrire au club cette saison-là. Je re­joig­nais une bande dont les mem­bres se con­nais­saient de­puis plus d’un lustre. Ce qui ne sig­nifie pas qu’ils s’appréciaient tous entre eux. Néan­moins, à l’ex­cep­tion not­able de Super­pote, je me sen­tis tenu à l’écart pen­dant un bon tri­mestre. C’est humain, par­fois la timidité ou l’appréhens­ion de l’in­connu fait que l’on peut re­ssen­tir un con­fort à con­tinu­er à haïr ce qu’on connaît et un désagrément à en­visag­er de faire le petit ef­fort de découv­rir ce qu’on pour­rait apprécier. Il faut préciser aussi que Roland n’avait rien fait pour facilit­er mon in­tégra­tion, de manière totale­ment in­volon­taire bien en­ten­du. Sans con­tes­te l’entregent et la di­plomatie du coach étaient tels qu’il aurait pu fâcher le pape avec le reste de l’Église en quel­ques minutes et sans aucun motif qui plus est.

A ma première séance d’entraî­ne­ment, alors que j’es­sayais de me fondre dans la masse avec pas mal de réus­site, Roland m’apostrop­ha, me de­man­dant de ser­vir. Tout seul. Pen­dant que les aut­res re­gar­daient. Ils étaient censés détect­er les défauts et les qualités de mon geste. Je n’en menais pas large en me position­nant derrière la ligne de ser­vice, d’autant que je dis­cer­nais sans peine les sourires stupides de Blond-Blond et Brun-Brun qui, comme par hasard, se trouvaient juste au niveau du filet, en face de moi. In­voquant Geor­ges Be­nson et ses « dou bou dou bou dou bou dou dou » magiques, j’entrep­ris de frapp­er 5 ou 6 ser­vices à l’aide de la raquet­te fraîche­ment re­cordée grâce aux bons of­fices de Roland. Aucun de mes en­vois ne finit dans le filet et la moitié re­tom­ba dans le carré de ser­vice. Pas si mal ! Enfin que je croyais. Le débrief­ing de mes nouveaux par­tenaires était quasi­ment apocalyp­tique. « Trop rapide ; pas assez sou­ple ; pro­na­tion mal main­tenue… », je vais faire court sur les re­mar­ques si vous le voulez bien. Roland écouta tout at­tentive­ment puis prit la parole : « Tout ce que vous dites est vrai mais vous auriez sur­tout dû me parl­er de la bas­cule. Et en bien, car même si c’est un peu chouc­route style (il pro­non­ce « style » à l’angla­ise) c’est pour­tant ce qui se fait de mieux parmi vous. Re­ss­ers voir gamin qu’ils voient bien ça ! » Une autre spécialité du coach que j’expérimen­terai au fil de ma carrière au club : le com­pli­ment qui casse. Roland, gars rosse ? Il semblerait, ef­fective­ment. En me replaçant pour ser­vir je rumine en moi-même. Chouc­route style, chouc­route style, j’t’en fic­herai du chouc­route style, gros pig­nouf ! Je canal­ise toute ma hargne dans mon bras droit tout en me pro­pul­sant vers l’avant comme je l’ai déjà fait tant de fois con­tre mon mur. Je gifle la balle alors que je suis en pleine as­cens­ion, elle part à toute al­lure pour at­terrir juste avant le co­uloir, dans le carré de ser­vice d’en face. J’en­tends quel­qu’un applaudir. C’est Ric­hard, qui cesse bien vite quand il con­state qu’il est bien le seul à avoir eu cette réac­tion. Roland reste im­per­turb­able, daig­nant juste lâcher d’entre ses dents un « Pas mal » à peine audib­le.

9h20. Chris­tian, qui de­vait en avoir assez de me voir vol­ley­er, force son coup et sort son pass­ing d’un bon mètre. Ca y est, je viens de le break­er ! 5 jeux à 3 pour moi. Je m’apprête à ser­vir pour la man­che quand le gosse se met tout soudain à piqu­er une violen­te crise de nerfs. Ne sup­por­tant pas d’être mené il se plaint d’une voix sur­aiguë du temps, du ter­rain, de sa raquet­te, des bal­les, au pas­sage il évoque l’éven­tualité que mon postérieur puis­se être orné de spag­hettis sur son pour­tour. Pour para­chev­er ce super­be spec­tacle Chris­tian ne trouve rien de mieux à faire que de fracass­er sa raquet­te sur le sol en pleur­nichant. Le père in­ter­vient pre­sque aus­sitôt. Il entre sur le ter­rain pour parl­er à son fils mais ça ne donne rien. Une baffe et un ab­oie­ment ex­igeant le départ de son fils du court plus tard je vois le pater­nel au chef déplumé se di­rig­er vers moi. Ses paroles re­stent gravées dans ma mémoire. « Désolé, le match est fini, Chris­tian ab­an­donne. Il n’a pas à se com­port­er comme ça. Il ne mérite vrai­ment pas de gagn­er ce match. » Et il me tend la main. Je la lui serre mécanique­ment en pen­sant : « Dis-donc, Mon­sieur Pro­pre, il était plutôt en train de le per­dre ce match, tu ne crois pas ? »

Quand je me rends au cabanon, où sont centralisés les résul­tats, j’apprends que mon futur ad­versaire est for­fait. Ce type, Ar­naud si je me rap­pelle bien du prénom, avait atomisé son op­posant en à peine une demi-heure puis avait réussi l’exploit de se faire une en­tor­se en al­lant re­ndre le score de la re­ncontre ! Je me retro­uve en quarts de fin­ale sans avoir joué, ou pre­sque. Voyant Roland com­plète­ment débordé (il ne ces­sait de téléphon­er pour savoir où ces damnés joueurs du Rac­ing pouvaient bien être, il en man­quait plus de la moitié) je me pro­posai pour aider à tenir le bureau le reste de la matinée. Riche idée qui me per­mit d’apprendre, entre deux in­vec­tives téléphoniques du coach à l’ad­resse des Racingm­en, les nouvel­les des éli­mina­tions de mon duo com­ique favori. Blond-Blond avait échoué con­tre un gars de l’ASPTT moins bien classé que lui, en trois man­ches, tan­dis que Brun-Brun s’était fait balay­er par Ram­borg au pre­mi­er tour, mar­quant tout juste trois jeux. La fin de la matinée passa très vite, il y avait si peu de matchs que la plupart des gens venaient dis­cut­er au bureau de la pluie et du beau temps. Et comme le ciel com­men­çait à menac­er il ne s’agit pas là d’une figure de style mais simple­ment de la réalité.

12h. C’est l’heure de la gamel­le ! Je me rends en com­pag­nie de Ric­hard sous le préau du gym­nase qui ab­rite les par­ticipants aux tour­nois. Pre­sque hilare, il me racon­te sa matinée. Par­venu à vaincre au pre­mi­er tour un in­con­nu si il­lustre que je ne dis­pose même pas de son nom pour le faire figur­er dans cette chronique il a en­suite été laminé par Ram­borg. « Eh, eh, je lui ai quand même pris cinq jeux, moi ! » jubile-t’il. Ah ça, il en faud­rait be­aucoup pour en­tam­er l’inaltérable bonne humeur de Super­pote.

C’est moi qui avais trouvé ce sur­nom à Ric­hard. Jusqu’à ma venue cer­tains l’af­fublaient du peu origin­al « Quat’z yeux », vu que ses bi­noc­les étaient un chouïa mas­tocs. Bon, ils lais­saient voir une bonne par­tie de sa tête quand même, enfin la bouc­he sur­tout. Ric­hard méritait son sur­nom pour sa réelle gen­tilles­se mais ce qui m’en avait donné l’idée c’était sa raquet­te. Une hor­reur in­dicib­le, in­ter­dite par la con­ven­tion de Genève, ou, si ce n’est le cas, par le plus élémen­taire bon goût. Une chose in­nomm­able qui avait pour­tant reçu une dénomina­tion et que cer­tains pros, comme Gene Mayer ou les frères Gul­likson, avaient un temps utilis­ée : la raquet­te grand tamis. Et celle de Ric­hard était vrai­ment grand tamis, c’est tout juste si on le dis­cer­nait derrière. Je crois bien qu’elle n’était même plus homologuée mais per­son­ne n’embêtait Super­pote avec ça. Pour­quoi ce sur­nom alors ? Accrochez-vous ! Parce que je m’étais fait la réflex­ion que même quand il était tout seul Ric­hard était toujours avec son grand tamis (Il faut être Ver­mot cin­quiè­me dan pour com­prendre).

Si vous avez une raquet­te grand tamis on ris­que de vous pre­ndre pour un gros canard !

12h10. Tan­dis que mon pote déguste une salade de pâtes je m’emploie à déball­er le sandwich que je me suis préparé ce matin. Ce met, au sum­mum de la gastronomie et de la diététique, est con­stitué de saucis­son, de comté, de cor­nic­hons et de salade, in­grédients main­tenus entre deux tranches de demi-baguettes préalab­le­ment tar­tinées de can­coil­lotte. Dans la touf­feur qui point de­puis peu j’ai bien du mal à en aval­er plus de trois bouchées. De toute manière l’appétit m’aurait été coupé bien vite : les duet­tistes de l’apocalyp­se, j’ai nommé Blond-Blond et Brun-Brun, vien­nent s’install­er à côté de nous. A peine assis, Blond-Blond, pro­bab­le­ment re­monté par sa piteuse per­for­mance du jour, m’at­taque bille en tête. « Ben alors ça peut aller toi ! Au pre­mi­er tour t’affron­tes un petit de mater­nelle, au deuxième tour tu bénéfi­cies d’un for­fait et il paraît même qu’il n’y a plus per­son­ne dans ta moitié de tab­leau jusqu’à la fin­ale ! » Brun-Brun em­braye : « Ca, c’est facile de faire ce qu’on veut quand on est au bureau, on s’ar­range ! » Ah, ah, mes gail­lards, je fais fi de vos es­carmouc­hes, et sac­hez bien qu’à la fin de l’envoi je touc­he ! Je décoche alors ma flèche la plus acérée dont j’avais soig­neuse­ment poli la poin­te en prévis­ion d’une situa­tion de ce type car je me doutais fort qu’elle sur­viendrait : « Vous savez les gars, ne pas parl­er la bouc­he pleine, c’est bien. Ne pas parl­er la tête vide, c’est mieux. » Aus­sitôt les sourires des deux crétins dis­parais­sent. Ric­hard et d’aut­res per­son­nes de la table rient franche­ment. La défaite des ig­nobles est con­sommée.

Je n’ai guère le temps de savour­er mon tri­omphe. Roland débar­que dans le préau, visib­le­ment au com­ble de la rage. Il est en nage et son visage est cramoisi. Après avoir réclamé l’at­ten­tion de l’as­sistan­ce il balan­ce sa bombe atomique : « Bon, y’en a marre de marre ! Des gars du Rac­ing sont quand même par­tis à Baume, d’aut­res sont per­suadés qu’ils ont quar­ti­er libre. De toute façon per­son­ne n’est joign­able ! On va faire court, il reste quat­re sur­vivants des matchs de ce matin. Par conséquent j’ai re­manié le tab­leau et on com­men­cera l’après-midi par des demi-finales, les noms et les co­urts sont dis­ponib­les au bureau. ! » Après avoir re­mer­cié un auditoire assez stupéfait par cette nouvel­le il se di­rige à toute al­lure vers moi, tel le lion affamé sur le phacochère, pour m’asséner : « Ah, tiens puis­que tu es là pas la peine que t’ail­les au bureau. Tu joues à 14h30 court n° 7 con­tre Jean-François. » Je suis pre­sque aussi con­tent que lorsque j’ai appris que je re­doub­lais ma troisiè­me. Roland tour­ne les talons et s’en va comme il est venu, en ful­minant. A mes côtés Ric­hard ex­ul­te « C’est génial, tu vas pouvoir me veng­er ! Je suis sûr que tu vas gagn­er ! »

Sacré Super­pote, toujours d’un opt­imis­me in­sub­mersib­le ! Ce type aurait été pas­sag­er sur le Titanic il aurait arboré le plus grand des sourires pen­dant tout le nauf­rage, même pataugeant dans l’eau glacée il aurait gardé une con­fian­ce in­ébranl­able dans son sauvetage im­minent. Mais après tout existe-t’il une at­titude plus élégante que de sourire quand tout s’est ef­fondré auto­ur de vous ? Quoi qu’il en soit j’ai l’impress­ion que la re­vanche en­visag­ée par mon ami ris­que plutôt de tourn­er à l’exécu­tion som­maire.

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Capri est indéfini.

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80 Responses to La défaite en face (2/3)

  1. Francois 29 juillet 2010 at 07:56

    Tu viens de me faire perdre mes 45 premières minutes de labeur de la journée, mais ça valait la peine! Epique. Hâte de savoir le résultat de ta demi-finale, je suis plus excité encore qu’avant l’opposition que j’espérais entre Murray/Nadal à l’AO 2010. Le quatrième grand tournoi de l’année 2010 est sur ce blog, à n’en pas douter!

    Je nourris le secret espoir qu’un spectateur franc comtois avait un caméscope, et que les images vieillies numérisées nous seront fournies dans le dernier opus. Las! Je crains que mes espoirs ne soient vains, le père de Christian lui-même n’était manifestement pas équipé en ces temps reculés. Mort de rire sur Leconte, fallait l’oser!

  2. Guillaume 29 juillet 2010 at 09:25

    Mortel. C’est tellement drôle qu’on finirait par se demander jusqu’où ce n’est pas ton imagination qui galope !

    En vrac :
    - Vive le choucroute staïle. Je m’en rappellerai à chaque fois que je verrai Marin Cilic au service.

    - la raquette, ce grand ami. M’en souviendrai aussi. Après tout mieux vaut l’Almanach Vermot que l’Almanach Werhmacht.

    - Comté et cancoillotte… tu viens de quelle région, déjà ??? « Les Bretons ont des chapeaux ronds, les Parisiens ont le Panthéon, les Occitants ont Fos-sur-Mer et les Lorrains Servan-Schreiber !!! »

    • Ulysse 31 juillet 2010 at 23:29

      C’est un mets ben Franc-comptouais !

    • Colin 1 août 2010 at 12:28

      Tout en dansant la gavotte
      On se beurre la gueule à l’Arbois

  3. Capri 29 juillet 2010 at 10:18

    Merci François et Guillaume. J’ai bien mis « fiction » en tag car tout ce que j’évoque n’a pas forcément eu lieu. Bon, si jamais ça sonne un peu vrai c’est qu’il y a pas mal de choses réelles (je ne vous dis pas en quelle proportion, non mais !).

    Bien sûr en rédigeant j’ai cherché à ce que cela paraisse « Plus grand que la vie » et là mon imagination galope, c’est sûr !

    • Le concombre masqué 29 juillet 2010 at 11:09

      Le dou bou dou de Benson n’a pas pu être inventé.

      • Baptiste 29 juillet 2010 at 11:20

        elle est vraie l’histoire du mec qui sert a la cuillère en tournoi? j’ai jamais vu perso!

        • Capri 29 juillet 2010 at 11:30

          Oui, elle est vraie. Je pense que c’était une question de taille, ou il était en délicatesse avec son dos, ou encore son geste n’était pas encore au point. Il vaut mieux passer le filet en servant à la cuillère que tout mettre dedans en servant « normalement ». En tournoi interne, avec des petits niveaux ça a dû arrivé ailleurs,j’en suis certain. Pour moi ses services étaient assez faciles à renvoyer mais je ne pouvais pas m’appuyer dessus, ça m’a gêné un peu surtout qu’il mettait parfois un effet coupé qui envoyait la balle extérieur.

          • Sylvie 29 juillet 2010 at 11:46

            Il était vraiment 30 avec un tel service ?

            • Baptiste 29 juillet 2010 at 14:14

              oui parce que même les premiers tours 30/5 vs nc tout le monde sert normalement…c’est assez drôle ce genre de match a regarder d’ailleurs pour les 25 doubles fautes et 40 fautes directs sur un match en 2 sets!!!

        • Capri 29 juillet 2010 at 15:33

          Ma foi, je ne sais quoi vous dire sinon qu’un service « normal » comme j’ai pu en constater il y a 25 ans à mon petit niveau franc-comtois était parfois plus handicapant pour le serveur que pour le receveur. Si tu n’as pas la taille suffisante ou la technique pour bien placer ta balle et la rabattre correctement ça sert à quoi de servir normalement ? Après des classements incompréhensibles j’en ai vu aussi (dans les 2 sens, surclassement et sous-classement). Les obtentions de classement ont peut-être évoluées avec le temps ? En tout cas je n’ai jamais rencontré un gars du Racing qui n’était pas classé. 30 pour eux c’était le minimum, à croire que c’était un classement presque donné lors de l’adhésion au club.

          Et puis je vous rappelle qu’un gars qui servait à la cuillère à éliminer Lendl à RG une année, il a même gagné le tournoi !

  4. Sylvie 29 juillet 2010 at 10:41

    Super, la suite de notre feuilleton de l’été. Encore mieux que le premier et c’est peu dire. J’ai dévoré, pliée de rire. J’adore toutes les petites références comme Roland qui fredonne Iggy Pop et il en sort Cookie Dingler . Roland est plus vrai que nature. On a tous connu des « Roland » coaches ou moniteurs d’un sport quelconque. Tu devrais sérieusement penser à écrire des fictions. Tu es doué. Vivement la suite.

  5. Christian 29 juillet 2010 at 10:56

    Mais c’est excellent, tout ça, Capri ! Tu as un vrai sens de la narration, une belle auto-dérision et tes trouvailles sont franchement hilarantes !

    Allez, pour la peine, je te pardonne le traitement infligé à mon homonyme, Christian balles Neuves-y-let, pour continuer dans le Rostand calembouresque.

    Bravo et merci !

  6. Le concombre masqué 29 juillet 2010 at 11:11

    Merci Capri pour cet ouvrage, et particulièrement pour le grand ami.

  7. Baptiste 29 juillet 2010 at 11:19

    C’est très bon tout ca, peut-être meilleur encore que la version 1 c’est dire!

  8. karim 29 juillet 2010 at 12:45

    Très drôle et enlevé; un peu long peut-être. En tout cas un grand bravo pour la saga de l’été.

  9. MarieJo 29 juillet 2010 at 14:50

    ah ah ah capri, l’antidote contre la mauvaise humeur !
    poilant ! le coach a l’air plus vrai que nature, m’enfin comment t’as pu qu’un gars dans son « staïle » pouvait fredonner cookie dingler ? on te pardonnera de ne pas connaitre iggy pop à ton jeune age de l’époque, va :)

    @ baptiste and CO merci d’utiliser l’option répondre au premier com, et pas au dernier, après on ne voit plus les noms et les case de com deviennent ridiculement petites, merci :)

    on aurait vraiment voulu connaitre la suite de cette fin de tournoi dès l’épisode 2 ! mais les digressions sont savoureuses on te pardonne.

  10. Kristian 29 juillet 2010 at 15:28

    Sympathique.. J’ai un peu de mal a croire que tu puisses batte un joueur classe 30 pour ton premier match sur un vrai court. Si c’est vraiment le cas, tu as laisse passer une carriere fabuleuse. J’ai aussi un peu de mal a croire qu’un 30 serve a la cuillere. Enfin bon peu importe, tu m’as bien fait rire.

    I am the Passenger, bla-bla-bla-bla-bla-bla-bla–blaaaaaa-bla-bla
    variment rian a voire avec..

    • Capri 29 juillet 2010 at 15:42

      Salut Kristian. C’est peut-être une question d’âge, d’époque, de fédé ou je ne sais quoi d’autre. Je répète ici que j’ai vu des 30 vraiment pas terribles au niveau du jeu et du service. Il s’agit tout de même du premier classement. Après si tous les membres du forum ont rencontré des 30 qui jouaient comme des dieux, je m’incline ;-). Je lui ai pas demandé ses papiers au Christian. Tout ce que je sais c’est qu’il était tête de série et que dans mon souvenir il y avait marqué 30 à côté de son nom. Si c’est Roland qui s’est planté, c’est pas ma faute !

      Avec mes flash-backs je perd un peu les lecteurs j’ai l’impression. En septembre 84 je foulais un vrai court pour la première fois, le tournoi avait lieu en fin de saison, en mai 85. J’avais pu jouer une petite tripotée de matchs entretemps (c’est d’ailleurs en partie pour ça qu’initialement je ne souhaitais pas m’inscrire au tournoi).

    • Capri 29 juillet 2010 at 15:49

      Sinon pour Passenger-Femme libérée ce sont bien les mêmes accords, la même progression, un rythme très proche. Plus on écoute les deux (Allez, il y a pire que « Femme libérée » !) plus on se rend compte des similitudes. Après sur le jeu de scène, je dis pas !

    • Sylvie 29 juillet 2010 at 16:02

      En fait aujourd’hui le premier classement c’est 40. après tu as 30/5 30/4, 30/3 30/2 30/1 et 30 avant de passer 15/5. Donc aujourd’hui un 30 à déjà un très bon niveau. Si tu dis qu’un 30 c’était le premier classement, c’était l’équivalent d’un 40 ou d’un 30/5 actuel donc dans ce cas c’est plausible.

      • Baptiste 29 juillet 2010 at 16:10

        ok dans ce cas oui effectivement c’est possible. Aujourd’hui 30 sans être exceptionnel c’est déjà un petit niveau

      • Capri 29 juillet 2010 at 16:19

        Ben voilà on y arrive ! Merci Sylvie :-) A moins que ma mémoire me fasse défaut je ne me souviens pas avoir rencontré de 40. Et comme j’ai totalement abandonné le système club vers 1990 (la patrie avait besoin de moi)je n’étais même pas au courant que ça existait comme classement 40 !

        Les historiens qui traînent sur le site sauront bien nous dire quand cette bête de 40 est arrivée ! A mon avis ça a dû être créé en raison des augmentations de licence dans les grosses régions comme l’Ile de France.

      • Sylvie 29 juillet 2010 at 16:22

        40 ça n’existe que depuis 3 ou 4 ans, je dirais. Le premier classement était 30/5 auparavant. En 1990, aucune idée du premier classement. Et, effectivement, le classement 40 est purement commercial. ça fait plaisir aux gamins d’être classés avec une ou deux victoires.

        • Rabelaisan 29 juillet 2010 at 19:57

          Idem pour 30/5 qui a été créé, autant que je m’en souvienne, entre 1995 et 2000, pour faire rentrer dans le système du classement les quelques non-classés qui faisaient 2-3 matchs par an et les inciter à faire plus de tournois.
          En 1990, 30/4 était le plus petit classement. En 85, l’année capriesque, je ne sais plus.
          A l’époque, il était plus difficile de monter car le classement tenait compte des défaites en contre (contre quelqu’un de moins bien classé). Si je me souviens bien, on perdait des points après une défaite en contre. Maintenant, le système valorise surtout les victoires. Là encore, il y a une incitation à faire plus de tournois, vu qu’un type peut perdre 20 fois contre des joueurs moins bien classés, il n’y a aucune incidence, s’il parvient dans le lot à faire quelques perfs, il peut espérer monter au classement.

  11. Alex 29 juillet 2010 at 15:47

    À quand un roman ? Bravo Capri, j’aime encore mieux que le premier volet, ça sonne tellement vrai, et tu nous conte cela avec tant de talent ! J’ai bien aimé l’image de la roulette pour désigner l’hésitation de Roland « gars rosse » sur la réaction à avoir à la suite de ta vanne sur Lecomte.
    Blond blond c’est Borg ? Et Brun brun Connors ?

    • Capri 29 juillet 2010 at 15:53

      Salut Alex. Non, j’aime (bien) Borg et Connors !

      Les 2 BB de mon texte sont des extrapolations des personnes réelles. Je les dépeins bien pire qu’ils n’étaient. Disons que ce sont les Nelly Olson de ma série « Le petit cabanon près du court ».

    • Capri 29 juillet 2010 at 16:09

      Pour le roman, ça pourrait peut-être se faire. J’ai l’idée, une ébauche de découpage mais c’est plus qu’embryonnaire. Et il faut un autre souffle que pour tenir 7 épisodes, possible que je n’en sois pas capable. J’ai ramé pas mal (et je rame encore pour terminer la fin, peut-être ne la proposerais-je jamais ?) sur ce texte que je croyais finir facilement pour début juin.

      Mon problème n’est pas tellement d’écrire (même si j’ai parfois le syndrome de la page blanche ou que je cherche désespérément une tournure qui m’échappe) mais de savoir quand un paragraphe, un épisode est fini, s’il s’articule bien avec le reste. Il faut parfois retailler, cisailler, abandonner des phrases entières, voire un paragraphe.

      Comme disait Jean Dutourd a quelqu’un qui lui disait « J’ai une idée de roman » : « Mais mon pauvre ami pour un roman il vous en faut des centaines !! »

    • MarieJo 29 juillet 2010 at 17:09

      les B&B les affreux jojos de service !

  12. May 29 juillet 2010 at 19:00

    Quelle suite! J’ai l’impression de lire l’histoire de David Copperfield. Pas le magicien n’est-ce pas? le vrai héro de Dickens, celui dont la vie de gosse maltraité par les adultes et qui finalement devient chanceux(pour ceux qui n’ont pas lu) est racontée.
    Non pas que tu l’étais, malheureux, mais tu avais l’air du pauvre petit canard de la bande, j’imagine que la fin est heureuse, enfin je l’espère.
    L’histoire du pleurnichard m’a rappelé que lors d’un tournoi, l’adversaire de mon fils qui venait de perdre le 1er set s’est mis à chialer dans les jupes de sa mère, il a finit par gagner mais c’est vraiment insupportable comme attitude, même à 12 ans. Mon fils qui a perdu le match a attendu d’être dans la voiture pour verser ses larmes de déceptions et lui avait 10 ans 1/2…
    En tout cas c’est vraiment un plaisir de parcourir tes récits, il y a toujours du bon qui ressort de toutes les expériences.

    • karim 29 juillet 2010 at 19:31

      ton fils est un petit fils de la guerilla. un guerillero peut pleurer, mais jamais à découvert. you of all people should know that! bon sang ne saurait mentir. j’espère qu’il l’a retrouvé ensuite et qu’il lui a tranché la jugulaire.

    • May 29 juillet 2010 at 20:07

      Pas encore, c’était il y a seulement quelques semaines. Il a un bon mental et avoir perdu contre un joueur ne l’empêche pas de prendre sa revanche lorsqu’il en a l’occasion.
      Je ne sais pas si ça durera mais il sait faire fi de tout ce qui est négatif lorsqu’il joue.
      Ce que je remarque c’est que 80 % des 10/12 ans que je vois évoluer pestent pour un rien, tapent limite des pieds lorsqu’ils font une faute et lorsque le joueur adverse fait une faute, c’est tout juste s’ils ne sautent pas au plafond… des minis Murènes en quelque sorte.

    • Baptiste 29 juillet 2010 at 20:17

      bravo a ton fils! effectivement c’est detestable comme attitude, tout comme les parents trop investis dans le match de leur fils et qui prodiguent des conseils a tous les points…
      Pour rebondir sur cette histoire de mental, j’ai l’impression qu’on est meilleur quand on est tres jeune que plus tard. On se pose moins de questions.
      Alors que ca ne m’arrivait pas il y a 1O ans quand j’avais 15 en gros, je m’ecroule dans un nombre de match maintenant c’est incroyable.

    • May 29 juillet 2010 at 20:45

      Tu as sûrement raison, les enfants se posent moins de questions mais perdent très vite leur concentration aussi. Ce que je trouve limite à ce niveau c’est les gamins qui arbitrent leur propre match seuls et ils font parfois des erreurs intentionnelles ou non d’ailleurs, j’essaie de ne pas intervenir mais quand c’est trop flagrant et trop souvent je demande au gamin si il est bien sur de lui et je le fais aussi avec mon fils et je suis même plus dure avec lui…
      Plus que certains parents, les gamins qui trichent c’est insupportable.

      • Baptiste 29 juillet 2010 at 21:04

        oui je suis bien d’accord.
        Mais en tout honnetete, qui n’a jamais triche?
        Je veux dire sur un point super important a 4/4 au troisieme, la balle prend exterieure ligne et tu l’annonces faute avec l’index. Ton adversaire te demandes si tu es sur et tu reponds avec ton plus grand serieux oui de 10 cms au moins pour faire plus vrai

      • May 29 juillet 2010 at 21:33

        Jamais. Et si j’ai un doute je me tais. Je ne serais pas crédible si j’agissais autrement que ce que j’essaie d’inculquer à mes enfants. Quand mon fils ne vois pas une balle faute je ne le dis pas non plus systématiquement, il est sensé se débrouiller même si je ne suis pas d’accord avec ce principe. Je n’interviens que si il y a une série de plusieurs erreurs de part et d’autre et si mon fils n’a pas vu une double faute ou autre, je lui dis après le match qu’il ait gagné ou perdu!
        En revanche sur balle de match pour mon fils, un gamin annonce « faute » un coup droit gagnant à 30 cm à l’intérieur du court et ses parents à côté de nous ont fait mine de rien et ça c’est pas possible pour moi.
        Une balle limite près des lignes peut être litigieuse mais là c’est carrément de la triche et en + il a récidivé et heureusement a perdu les 2 fois ou ils se sont rencontrés.
        Il s’agit quand même d’un jeu et le plus important c’est de bien jouer et de se faire plaisir… évidemment c’est mieux si on gagne à la fin.

      • Sylvie 29 juillet 2010 at 22:18

        D’accord avec toi sur l’auto arbitrage. Cela a ses limites. Mes enfants font aussi des tournois et je suis confrontée aux mêmes problèmes. Sans compter que parfois, tu laisses ton gamin se gérer seul et q’il a, en face, une famille qui coache. Mon fils a ainsi battu un gamin mieux classé que lui et le père, vexé, n’arrêtait pas de lui dire qu’il faisait des fautes de pied. En 11/12 ans !

        De même qu’en équipe, j’ai du intervenir car l’équipe de mon fils n’était pas coachée, j’étais simple accompagnateur, et l’équipe adverse avait un coach qui se mettait derrière le grillage dans le dos de son joueur (et fils) pour lui donner des conseils entre chaque point. Au point de l’appeler au grillage avant chaque service pour lui donner des conseils.

  13. Quentin 29 juillet 2010 at 19:12

    Excellent texte Capri, je suis vraiment impressionné!
    La phrase « Vous savez les gars, ne pas parler la bouche pleine, c’est bien. Ne pas parler la tête vide, c’est mieux. » est tout simplement splendide, je la ressortirais à l’occasion ;)
    J’attends avec impatience la fin, bon courage si tu n’a pas fini de l’écrire

  14. Nath 29 juillet 2010 at 19:20

    « dou bou dou bou dou dou bou dou bou bou » :lol:
    La journée a bien avancé, c’est toujours aussi sympa. Roland est excellent. 20 à 50 cm dehors, le service, c’est pas mal avec un entrainement contre un mur, non ? J’ai préféré cette partie à l’intro, sûrement parce qu’il n’y avait pas de schéma que je n’ai pas compris ;)

  15. Rabelaisan 29 juillet 2010 at 20:09

    Très bon texte à nouveau. Si je chipote un peu, je l’ai trouvé un peu moins fluide que le premier opus dans ta manière de faire des allers-retours dans le temps.

    Le mec qui sert à la cuillère, ça m’a rappelé un des matchs par équipe les plus hallucinants que j’ai joués, une rencontre pour faire monter notre club en nationale 4 (la rencontre s’est terminée à 1h du mat, 5 matchs sur 7 s’étaient joués 7/5 ou 7/6 au 3ème set). Un des joueurs de mon équipe classé 5/6 et qui jouait à 15 s’était mis à servir toutes ses secondes balles à la cuillère au troisième set et l’avait emporté à la fin. Il était normalement très bon serveur (il jouait service-volée sur toutes ses 1ères et assez régulièrement sur les 2ndes) mais il s’était complètement déréglé sur ce coup au fur et à mesure du match. A un moment, il ne passait plus une première et se faisait allumer sur toutes ses secondes par l’adversaire qui commençait à « jouer chaleur ». Il avait donc tenté le service à la cuillère, ce qui avait complètement déstabilisé son adversaire qui s’est progressivement liquéfié au point de perdre totalement son tennis et le match.

  16. MarieJo 30 juillet 2010 at 08:11

    désolée pour le HS, mais le match le plus long de l’histoire inspire les pubs !

    http://www.youtube.com/watch?v=y6BaqNdsE_Q&feature=player_embedded

    • Colin 30 juillet 2010 at 20:17

      Ah ben c’est du joli :lol:

  17. Capri 30 juillet 2010 at 18:13

    Bon, ben voilà.

    A un de ces jours s’il reste quelqu’un pas parti en vacances.

    • Arno 30 juillet 2010 at 18:35

      Ben, mon pauvre Capri!!

      Tu nous sors une super histoire et y’a personne!! Mais sais-tu que tu as causé une embrouille conjuguale chez moi??

      Hier soir, ma petite chérie m’annonce qu’elle veut me faire regarder un film qui a bercé son enfance: l’étalon noir (je désamorce tout jeu de mots pourri, ça parle VRAIMENT d’un cheval).
      En gros, c’est Rémi sans famille, sauf que c’est l’histoire d’un cheval à qui il arrive les pires galères qu’un animal peut subir, et c’est raconté du point de vue… Du cheval!!

      Bref, c’est mélodramatique à souhait, je souffre atrocement, et au milieu du film, au pire moment pour notre ami hennissant (coups de cravache, du sang, etc…), ma copine est au bord des larmes, se retourne vers moi… Et aperçoit un demi-sourire sur mon visage! Furieuse, elle me lance: « ça te fait rire, abruti?? ».

      Comment lui avouer qu’à cet instant précis, je pensais à Superpote et à son grand tamis???

      • Baptiste 30 juillet 2010 at 18:52

        ca a l’air super comme film ;)

        • Arno 30 juillet 2010 at 18:57

          Oui. Je croyais que le pire film de tous les temps était signé Ed Wood.

          Ils ont menti.

      • Guillaume 30 juillet 2010 at 21:45

        L’étalon noir ? Oh putain il me semble bien qu’on nous l’avait infligé en guise de sortie scolaire « cinéma » quand j’étais en CM1 ou CM2. A l’époque j’avais trouvé ça émouvant. Un peu. Et à l’époque.

        • Arno 31 juillet 2010 at 09:58

          Ah moi j’ai pleuré, hein!! Mais sur mon sort, pas sur celui du cheval…

      • Capri 31 juillet 2010 at 08:20

        Merci Arno. Je décline toute responsabilité en cas de disputes futures dans ton couple.

  18. Marque 30 juillet 2010 at 18:33

    C’est toujours trés bon, c’est trés agréable à lire
    La longueur n’est pas un problème tant le texte se tient, et le style fluide.

    Dommage que le titre casse un peu le suspens quant à l’issue du tournoi, mais on a quand même envie de connaitre rapidement la suite

    Personnellement, j’ai préféré le 1er opus qui m’a paru plus riche de trouvailles en tous genre, mais sur la longueur, c’est normal de se resserrer

    Un roman, c’est peut être ambitieux, mais pour t’avoir pris au départ pour un adepte de la blague facile, je reconnais que tu fais preuve d’un vrai « professionalisme » dans le style humoristique et t’encourage à poursuivre sous quelque forme que ce soit

    Le plus dur n’est pas d’avoir des idées de gag, mais de savoir trier et jeter pour ne garder que les bons, et tu prouves que tu sais le faire

    Bonne continuation à toi

    • Capri 31 juillet 2010 at 08:08

      Merci. Il est possible que la fin surprenne quand même, sait-on jamais.

      Facile ou pas facile j’ai toujours été fasciné par ce qui était drôle ou censé l’être. Mes montages photos hérissaient parfois le poil de certains sur SV alors que d’autres appréciaient vraiment. Je pense que je serais bien bête de ne pas faire sourire ceux-là sous prétexte que je puisse passer pour André Lamy (le pire imitateur et comique que j’ai jamais entendu, rien à sauver pour moi) aux yeux de certains. D’expérience, certaines fulgurances font beaucoup plus rire que des gags travaillés.

      Moins de trouvailles ? Graphiquement c’est indéniable, je me concentre sur la narration.

    • Arno 31 juillet 2010 at 10:03

      Je me rappelle d’un article sur SV pour lequel tu t’étais fait incendier (voire insulter, si je me souviens bien) par un soi-disant bien pensant…

      C’était celui où tu avais fait des montages photos fusionnant les joueurs français (Simonfils, Tsongasquet, pour ne citer qu’eux). J’avais trouvé ça super drôle, et la polémique qui a suivi reste un mystère pour moi.

  19. Baptiste 30 juillet 2010 at 18:51

    Sinon une petite pensee pour notre richard national qui gagne son match et encore plus fort le tie break du premier set.

    • Arno 30 juillet 2010 at 18:58

      Et contre Montanes sur TB, ce qui est une vraie perf. C’est franchement bon! TS à l’USO??

    • Colin 30 juillet 2010 at 20:34

      Richie n’a cure des Grands Chelems. Richie se concentre exclusivement sur les ATP250, c’est là qu’il donne la quintessence de son talent.

  20. Colin 30 juillet 2010 at 20:33

    Waf waf waf, toujours aussi marrant l’ami Capri. Même s’il faut se concentrer un peu pour saisir les subtilités de la chronologie.
    J’aime particulièrement les apparitions récurrentes de Blond-Blond et Brun-Brun, ça fait running gag.
    Et puis je me suis cultivé sur Cookie Dingler et Iggy Pop, cette anecdote-là je la ressortirai dans un dîner en ville, ça fera un effet boeuf, merci Capri. On peut même facilement en faire une démonstration pratique, la séquence d’accords étant Am F C G sur The Passenger et… rigoureusement la même sur Femme Libérée.

    Vivement le 3ème épisode, parce qu’à part ça y’a pas grand chose à se mettre sous la dent en ce moment…

    Sinon demain y a notre Richie qui joue une demi-finale dans son pays d’adoption. Mais Roman Polanski ne sera plus là pour le regarder jouer.

    • Guillaume 30 juillet 2010 at 21:46

      Am F C G ? Bon à savoir, j’essaierai à l’occasion. Bon, version Iggy évidemment, un avatar comme le mien ça se respecte.

    • Capri 31 juillet 2010 at 08:13

      Merci Colin. Il faudrait créer un chanteur virtuel nommé Cookie Pop qui chanterait « Passenger libéré ».

      Il devrait y avoir les « balles perdues » n° 5 en début de semaine prochaine.

      • Guillaume 31 juillet 2010 at 09:51

        Je confirme qu’en ce moment tu tiens la boutique, avec encore deux articles à venir la semaine prochaine !

  21. Colin 30 juillet 2010 at 20:39

    Sinon, à propos de Superpote, j’ai déjà dû la caser un jour ici ou sur SV mais bon, désolé pour la redite:
    Je me souviens d’un reportage dans Stade 2 au début des années 80 qui parlait de la mode du grand tamis qui déferlait chez tous les top players, et le journaliste, sans doute très content de son bon mot, avait glissé la phrase suivante dans son reportage: « Seul McEnroe est resté fidèle à son petit tamis ». Désopilant.

  22. Arno 31 juillet 2010 at 09:48

    Moi aujourd’hui je suis tendu.

    Je viens de me lancer dans la grande aventure des paris en ligne (bon, je risque pas grand chose, mon pari est remboursé si je perds, mais quand même…).

    Et vous voulez rire?? J’ai fait un pari combiné de 50 euros sur les victoires d’Almagro, de Gasquet (je sais. No comment.), et victoire de… Michael Rimmer en finale du 800m des championnats d’Europe d’athlétisme!!!!

    Je suis tendu, je vous dis. En même, je crois que mon coeur n’aura jamais battu aussi fort sur un match de Gasquet.

    • Guillaume 31 juillet 2010 at 09:52

      Vamos Nico !!!!!!!

      • Arno 31 juillet 2010 at 09:56

        Nico part favori. Mais son cerveau a toujours des ratés (de moins en moins couvent, certes), et Gimeno-Travers reste un danger sur TB en cas de dégoupillage.

        Richard part encore plus favori face à un mec qui a gagné 4 matchs sur le grand circuit cette année… Mais 3 cette semaine! Dont une victoire sur Youzhny en 1/4, ce qui reste une bonne référence. Et avec Richard, on sait jamais…

      • Guillaume 31 juillet 2010 at 10:44

        Autant je trouve que la victoire de Gasquet sur un terrien du niveau de Montanes est un bon résultat, autant je renie illico Almagro s’il parvient à perdre contre Gimeno de travers :)

    • Nath 31 juillet 2010 at 11:50

      Arno, je viens de réaliser : tu as confié des sous à Gasquet pour ton premier pari !? J’espère que tu as le coeur bien accroché, il s’est peut-être réveillé avec une ampoule… (Aïe j’espère que Patricia ne va pas passer par là). D’un autre côté, comme l’a souligné Colin, RG est devenu le roi des 250, ça devrait passer !

      Concernant Almagro, je suis assez confiante. Il a une excellente opportunité de briller sur TB pour la dernière fois de la saison.

      Tu vas suivre les résultats en direct ? Parce que ces 2 là sont capables de te donner des sueurs froides avant de gagner… J’espère pour toi qu’ils vont s’inspirer de la journée express d’hier à Umag ;)

      • Arno 31 juillet 2010 at 12:22

        Oui, je suis complètement cinglé… Et j’ai associé ces deux-là à un coureur de 800 mètres!!

        Heureusement que c’est remboursé, quand même…

      • Colin 31 juillet 2010 at 13:31

        C’est un cadeau d’anniversaire tes 50 euros de pari en ligne?

        • Arno 31 juillet 2010 at 13:54

          Ah non, c’est l’offre d’accueil du site!!

          Je me suis dit que ce serait sympa de se lancer sans risque!

    • Arno 31 juillet 2010 at 15:57

      Ouais. Ben les sueurs froides prévues par Nath se confirment. Almagro m’a fait très peur.

      Comment peut-on dominer un match à ce point et presque réussir à le perdre??

      Enfin… ça fait déjà 1 sur 3.

      Et Richard qui vendange 3 balles de break. Je vais le tuer.

      • Colin 31 juillet 2010 at 16:59

        Tout va bien, les deux tiers de ton pari sont acquis.

        Almagro / Gasquet en finale en Gstaad, c’est la revanche du retour de la vengeance du revers à une main!

        • Arno 31 juillet 2010 at 17:32

          La partie tennis de mon pari est en effet réussie, avec finalement un peu moins de frayeurs que prévu.

          Ce qui m’inquiète, c’est la partie athlétisme… Michael Rimmer, grand-breton de son état, va t’il me faire gagner 133 euros (somme mirobolante pour moi, pauvre étudiant)??
          Il a intérêt à se bouger, mon roast-beef, à moins de vouloir amplifier la haine ancestrale franco-britannique.

          Priez pour lui et pour mon porte-monnaie, frères et soeurs 15-lovers!!

  23. Baptiste 31 juillet 2010 at 18:11

    En vacances mais apprement 15 love marche sur mon bbery donc c’est tout bon!! Bravo a richard qui depuis 3 mois vaut bien mieux que son classement actuel et a arno qui a eu les cojones de miser sur lui :)

    • Coach Kevinovitch 1 août 2010 at 15:26

      Oui, 15-love marche très bien sur les Blackberry! Quel BBery as-tu?

  24. Colin 1 août 2010 at 12:31

    Surprenant ces finales disputées le matin, je me connecte à 12h15 sur Gstaad et déjà 7/5 2/1 pour Almagro. 15 minutes plus tard le match est déjà fini, Gasquet ayant visiblement un bobo quelque part (épaule? dos? ampoule?) a laissé filer les 4 derniers jeux. 12h30, le match est fini, nos amis suisses ne seront pas en retard pour le déjeuner dominical.

    • Rabelaisan 1 août 2010 at 13:19

      ça m’a aussi étonné. Du match, je n’ai vu que l’essentiel, l’intervention du kiné au début du 2nd, le temps de se dire que ça ne valait pas la peine de regarder la suite.
      C’était quand la dernière fois que Richie a perdu un match sans faire appel au kiné, il était encore junior?
      Apparemment, son corps est un champ de ruine, une vieille baraque qui s’effondre d’un côté quand on vient à peine d’en remonter une autre partie.

  25. Geô 1 août 2010 at 14:42

    Gasquet, en ce moment c’est le sous-Tsonga. Six mois de blessures, six mois d’excellents résultats (Grands Chelems, Masters 1000, ATP 500 pour Couilles-de-Mammouth, Challengers et Futures pour Couilles-de-Criquet). Dommage pour lui, il avait avec ce septième titre en ligne de mire l’occasion d’entrer enfin dans l’histoire du tennis français, en devenant le joueur le plus titré depuis… Guy Forget. Il continue pour l’heure de se tirer la bourrer avec les lutins trublions Gilles Simon et le regretté (?) Fabrice Santoro (six titres chacun).

    Le saviez-vous? Si Fabulous Fab est semble-t-il le joueur ayant le plus perdu de l’histoire du tennis, il est aussi le frenchie ayant gagné le plus de pognon sur le court et nous salue bien.

    • Christian 1 août 2010 at 17:03

      En prize monney seul ou en comptant aussi les revenus pub ? Sur les courts, il a en effet glané un peu plus de dix millions de dollars… Mais vous l’avez vu dans des spots, vous ? A Sopot, à la rigueur…

      Oui, je…

  26. fieldog 2 août 2010 at 19:03

    Merci Capri. Encore meilleur que le tome 1 pour ma part. Peut-être un peu moins d’humour mais une narration mieux maitrisée. J’ai trouvé les flash-backs savamment distillés et que dire sur la blague le « grand tamis »… Brillant! ;)

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