Gaël Monfils : entre ombre (cachée) et lumière (factice)

By  | 18 mars 2010 | Filed under: Légendes

Il glis­se le long des bâches en grand écart, se frap­pe le torse en grimaçant et ban­dant ses bi­ceps tous neufs, in­vec­tive ses ad­versaires et haran­gue la foule, il fait le show. Gaël Mon­fils aime le show, il joue pour ces moments-là. Comme Johnny, il ne vit que pour la scène et le spec­tacle, pour son pub­lic avec qui il aime se sen­tir en os­mose ; spec­tacle qui se pour­suit en salle d’in­terview, sur les plateaux télés et peut-être dans la vie de tous les jours. Gaël est ex­pan­sif, généreux et souhaite donn­er be­aucoup, mais qu’a-t-il à donn­er de si extra­or­dinaire fin­ale­ment ?

Gaël Mon­fils est de ces per­son­nages hauts en co­uleurs qui ne lais­sent per­son­ne in­différent ; on aime – rare­ment si on se fie ar­bitraire­ment à l’applaudimètre des forums – ou on déteste, mais on a en tout cas un avis bien tranché. Non­obstant le mal bien français d’haïr d’amour les champ­ions hexagonaux, l’autop­roclam­ée « Monf » semble davan­tage l’objet de rail­le­ries et quolibets de son pub­lic par­fois lapidaire, que de di­thyram­bes. Comme une huître perlière il enchaîne, entre déclara­tions mal­heureuses et pre­sta­tions calamiteuses raquet­te en main.

Le pre­mi­er para­doxe – et non des moindres – avec ce joueur voulu flam­boyant et dis­posant d’un ab­at­tage physique et d’une force de per­cuss­ion ex­cep­tion­nels, est qu’il se con­ten­te d’une tac­tique de re­miseur à la petite semaine, bien au chaud près du poêle et protégé par les bâches et pan­neaux pub­licitaires. Si un Gil­les Simon a l’ex­cuse d’un physique de criquet, Mon­fils possède de ce côté des atouts que lui en­vierait 99% du cir­cuit ATP, tant en vites­se, soup­lesse, puis­sance, qu’en end­uran­ce ou en qualité de frap­pe. Com­ment avec un tel ar­sen­al peut-il se re­pli­er dans l’ultra-sécuritaire, trois mètres derrière sa ligne de fond de court à at­tendre la faute ad­verse ?

La réponse à cette ques­tion est toute sim­ple : le ris­que zéro et le mar­quage à la culot­te sont la panacée de tous les stratèges spor­tifs ac­tuels. L’ultra-sécurisation du jeu a coupé les ailes du jeune Gas­quet, avec De­blick­er aux ciseaux ; le chien fou de dix-huit ans s’est égaré dans les méandres des moon­balls et lifts himalayens, his­toire comme dis­ait son coach de « poser son jeu ». Mon­fils a suivi une évolu­tion un peu similaire, fruit d’un cal­cul froid et ration­nel : un jeu sécuritaire s’ac­quiert plus facile­ment et se main­tient plus durab­le­ment qu’un jeu of­fen­sif et à ris­que. Pour le spec­tacle le pub­lic sera prié de re­pass­er et les tic­kets ne seront pas re­mboursés.

Cette ére­c­tion de la non-défaite et de l’ac­harne­ment défen­sif en nor­mes stratégiques ne sont pas des no­tions nouvel­les. C’est Ali qui épuise Foreman dans les cor­des de Kinshasa il y a trente-cinq ans déjà, ce sont les rugueux et défen­sifs Bad boys des De­troit Pis­tons qui ratiboisent le génie pro­lifique des Chicago Bulls de Jor­dan et éteig­nent la magie des Los An­geles Lak­ers il y a vingt ans. Ce sont les Italiens champ­ions du monde de foot en Al­lemag­ne il y a quat­re ans avec l’équipe la moins bril­lante de tous les temps.

Aujourd’hui les dernières citadel­les of­fen­sives s’écroulent et des his­toires comme celle du FC Bar­celone cuvée 2009 pre­nnent des al­lures de conte de fée. On se pince pour croire que le beau jeu ex­is­te en­core et sur­tout qu’il peut tri­omph­er. Le ten­nis a eu son Barça avec Feder­er, mais même lui l’archan­ge mag­nifique fait pâlir sur la fin l’aveug­lante lumière de sa flam­boyan­ce, happée par le trou noir des années qui pas­sent et des dif­ficultés crois­santes à franchir par l’of­fensive les Mur(ray)s de­vant lui dressés. Wolfgang Amadeus Feder­er a ouvert une épicerie at­tenan­te à sa salle de con­cert, réguliè­re­ment fermée.

Dans ces con­di­tions, Mon­fils suit l’évolu­tion logique du ten­nis ; avec son en­ver­gure, sa co­uver­ture de ter­rain, ses co­ur­ses fol­les, Gaël est Slider­man, le super héros dont per­son­ne ne rêve. Les bal­les mol­les et sans con­sis­tance, les échan­ges d’ac­tuaires à ris­que zéro entre re­v­ers con­sen­tants et qui se jurent fidélité dans la non-agression, les re­tours chopés en coup droit, Gaël nous fait visit­er au cours de ses matches toutes les bases du jeu de l’ennui et, logique­ment, pro­gres­se au clas­se­ment et frap­pe à la porte du Top 10 (dont il a déjà fait par­tie du reste). Comme Gil­les Simon ou leur modèle Mur­ray, ou dans un style différent Rafael Nadal avec son assurance-vie liftée, le jeu va vers plus de sécurité et de ration­nel. Ne pas per­dre, ne pas donn­er de point. Gaël Mon­fils est bien dans l’air du temps.

Il y a un fossé ab­yss­al entre la volonté de faire le spec­tacle et en­flamm­er la foule, et la tac­tique déployée sur le court pour y ar­riv­er. Le jeu défen­sif de Gaël n’est pas juste le fruit d’un cal­cul stratégique, il dénote égale­ment un man­que de con­fian­ce dans son ar­sen­al of­fen­sif. Gaël se sent en sécurité loin derrière sa ligne, se sac­hant cap­able de co­uv­rir le ter­rain et plus en­core. A ce titre je re­tiens une image de l’ex­cellent documen­taire con­sacré par Canal+ aux nouveaux « Mous­quetaires », avec son coach Roger Ras­heed s’échinant même à l’entraî­ne­ment à es­say­er de le faire re­ntr­er dans le court et dans la balle. Derrière l’écran de fumée de l’esbroufe et du show, on a un joueur qui doute et n’ose pas. La gran­de gueule bouc­li­er défen­sif con­tre une cer­taine timidité, voire un man­que de con­fian­ce en soi ?

Avec « La Monf » – son nom de scène je sup­pose – le spec­tacle a égale­ment lieu en salle de pre­sse. Dres­sez un chapiteau, donnez-lui un micro et il vous rap­portera des sous. Mon­fils est ce qu’on ap­pelle un bon client pour les jour­nalis­tes, il parle be­aucoup et sans trop réfléchir, dans un refus can­dide et mal­habile de pratiqu­er la lan­gue de bois. Mon­fils s’amuse et tchatche, déclame, déclare dans le micro comme un gosse de son âge et de son milieu originel rêvant de gloire aimerait le faire. C’est la généra­tion cail­lera qui est trop cool et s’en bat les bol­locks de l’es­tablish­ment et veut as­sur­er. As­sur­er au micro, à défaut de le faire sur le court. Et ça en fait un can­didat idéal au bon­net d’âne médiatique, ses déclara­tions étant rare­ment suiv­ies des vic­toires qui en légitimeraient le ton.

Com­ment ne pas se souvenir de son in­croy­able première ap­pari­tion à Roland-Garros lors de son match con­tre Guil­lermo Canas en 2005 ? La nouvel­le petite mer­veil­le du ten­nis français ar­rivait alors sapée comme un rap­peur, démarche chaloup­ée de tueur, œil du tigre qu’on de­vine seule­ment, la capuc­he de son sweat-shirt étant baissée jusqu’à la com­mis­sure de ses lèvres. Walkman à fond dans les oreil­les, Gaël déchire grave dans son entrée sur scène, comme Tyson. Gaël est un boxeur, un gladiateur qui vient dans l’arène en donn­er au pub­lic pour son ar­gent. Ce sera 6-3 6-1 6-0 ; pour qui ? Est-ce que ça a de l’im­portan­ce fin­ale­ment…

Le grand écart entre désir et réalité peut par­fois faire sourire. En al­lant plus en pro­fon­deur, on réalise une fois de plus que le fameux écran de fumée du show mas­que une réalité moins flas­hy, dévoile un jeune homme qui a peur de ne pas être aimé. Gaël veut cap­tiv­er, quels qu’en soient les moyens.

Les rap­pels à la réalité sont durs par­fois pour Mon­fils, d’autant plus qu’em­porté par son fol en­thousias­me, il se voit trop beau trop tôt, en témoig­ne l’épisode de sa défaite con­tre un demi Nadal au de­rni­er US Open, match qui l’avait re­nvoyé à ses chères études et à la dure réalité du fossé im­men­se qui le séparait des tous meil­leurs. Avant le match c’était :

« Je ne fais aucun com­plexe physique. Je le pre­nds au 100 m (sourires) et s’il le faut sur 10 kilomètres je suis présent, j’ai le cœur d’un Kenyan (sourires). Il n’y a pas de problèmes. Je n’ai pas peur de l’im­pact physique. Il sait que je peux co­urir vite et longtemps. Cela va se jouer sur le plan ten­nistique. Ce sera celui qui sera le plus ag­ressif, celui qui va mieux gérer les points im­por­tants. Ce sera ment­al, il est très fort men­tale­ment et je vais de­voir me mettre à son niveau voire mieux. »

Le con­stat après la re­ncontre don­nait :

« C’est vrai­ment dur con­tre lui. Même con­tre Fed (Ndlr : Roger Feder­er), je sors du match, je suis clean. Con­tre lui, ce sont de longs échan­ges avec une balle qui gicle, je tape la balle be­aucoup plus fort. Cela me montre que pour battre un mec comme « Rafa » en Grand chelem, il faut que je pro­gres­se physique­ment. »

Mais Gaël n’est pas un sim­ple hâbleur décérébré, c’est un être de chair et de sang, qui souffre de ses égare­ments lyriques. Son émo­tion lors de sa réhabilita­tion vic­torieuse au Grand chelem de Metz l’an de­rni­er en dis­ait long sur ce qu’il a pu vivre après sa pre­sta­tion d’anthologie face à Thiemo De Bakk­er en Coupe Davis. Pour son baptême de feu (de pail­le) quel­ques semaines plus tôt, il avait vécu un vrai cauc­hemar. Ce jour-là con­tre le Batave, point de danse de Sioux, Mon­fils était ap­paru nu, fragile, écrasé par l’événe­ment. Après l’hal­lali, il ne s’en re­met­tait pas en salle d’in­terview, lui qui est « sup­posé » ador­er et vivre pour ce genre de défis et d’am­bian­ces :

« Ce sont des matchs comme celui-là que j’aime, avec une am­bian­ce chaude, avec un pub­lic un peu à dos. J’aime être at­tendu. Mais aujourd’hui, j’ai été nul et on m’a mis K.-O. Tyson a connu des K.-O. mais il est re­venu et a été champ­ion du monde. J’ai pris un K.-O., c’est à moi de bien travaill­er. Si j’ai la chan­ce de faire un pro­chain match, il faut que je re­met­te tout de suite les pen­dules à l’heure. »

Vrai­ment ? La vic­toire à Metz son­nera comme une ab­solu­tion de cette contre-performance, une sor­tie vic­torieuse du con­fes­sionn­al. Il avait eu mal et était en quête de rac­hat auprès de ce pub­lic auquel il veut tel­le­ment plaire.

Metz avait lavé l’hon­neur du champ­ion, mais son solde de com­pte re­stait débiteur face à la Coupe Davis. La re­vanche sur cette com­péti­tion sera en­core une fois homérique et glorieuse, comme en témoig­nait son ex­plos­ion de joie lors de sa vic­toire tantôt con­tre un succédané de Kohlschreib­er au bout d’un match sans sus­pen­se. L’équipe de Fran­ce, aidée par la pre­sse, avait tenté de faire pass­er pour péril­leuse cette re­ncontre l’op­posant à une Al­lemag­ne en plas­tique, et ce succès logique ne fera pas pass­er des vess­ies pour des lan­ternes. On pour­rait d’ail­leurs craindre l’arrêt car­diaque pour Gaël en cas de vic­toire un di­manche de juin du côté de la Porte d’Auteuil. Mon­fils joue petit, Mon­fils gagne petit, mais Mon­fils parle et tri­omphe gros !

Mon­fils titré à Roland-Garros ? N’im­porte quel amateur de ten­nis en con­viendra, c’est poten­tiel­le­ment du domaine du pos­sible, quand on ne prend en com­pte que des données mécaniques et lais­se au ves­tiaire les con­sidéra­tions d’ordre psyc­hologique. Con­crète­ment ce n’est juste pas de­main la veil­le qu’il s’y im­posera ; mais qu’im­porte, le pub­lic ne de­man­de que de l’es­poir et du rêve, vibr­er pen­dant une di­zaine de jours chaque année. Gaël, lui, rêve d’inscrire son nom sur la Coupe des Mous­quetaires et, en grand poète, le fait savoir en al­exandrins comme à son habitude : « ce serait sympa de faire péter un Grand chelem ». On la lui souhaite en tout cas, sa per­for­mance sans date de péremp­tion, comme Noah 1983 ou Zidane Fran­ce 1998.

Alors oui Gaël Mon­fils est vain et ir­ritant ; oui il n’a rien gagné de re­mar­qu­able qui en tout cas ex­cuserait son at­titude par­fois cavaliè­re voire ar­rogan­te. C’est juste un p’tit gars bien dans son époque, un « djeun » parmi des mill­ions qui rêve de gloire à la Paris Hil­ton, pas de re­con­nais­sance à la Sampras ou à la Borg. Un p’tit gars futile mais pas in­utile qui s’inscrit par­faite­ment dans son époque. Si jouer au doc­teur avec DJ dans une pis­cine en plas­tique et sous l’œil des caméras per­met à une dan­seuse de strip d’accéder au statut de star et oc­cup­er les médias pen­dant deux ans, re­mport­er les tour­nois de Sopot et Metz de­vrait re­ndre pos­sible une entrée au Hall of Fame du ten­nis. Je suis avec toi Gaël.

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584 Responses to Gaël Monfils : entre ombre (cachée) et lumière (factice)

  1. karim 22 mars 2010 at 08:55

    J’ai regardé la rencontre du début jusque 4-4 dans le second et me suis irrémédiablement endormi, si près du but. Mais je demande la clémence du jury tellement ce match était soporiphique. La seule bonne nouvelle c’est cette bien belle victoire de Ljubi, un gars sans histoire et qui fait une carrière remarquable. A 31 ans il nous fait le coup du rabe, le gars qui n’a plus rien ni à prouver ni à perdre, et qui se fait plaisir sur le circuit à un âge où certains demandent des dérogations pour jouer avec les séniors (Marat je te salue).

    Côté tennis par contre c’était dégueulasse. Il n’y a que l’ace au té côté égalité qui marchait sur ce match, Ljubi l’a réussi un bonne douzaine de fois, voire plus. Je ne l’avais pas vu jouer depuis quelques années mais curieusement je ne me rappelle pas qu’il ait eu un coup droit aussi dégueulasse que ce que j’ai vu hier, Gasquet pourrait craindre pour sa place au sommet de la hiérarchie des coups droits tous pourris. Le revers par contre est assez génial, geste ample, genre albatros, tellement qu’on à l’impression qu’il ne maîtrisera pas la course de son bras, mais ça reste dans le court, c’est très long, plein de sécurité pourtant, son meilleur coup après son service bien-sûr.

    Roddick lui a le plus mauvais revers à deux mains qu’il m’ait été donné de voir. Je suis sérieux. Ce coup ne part pas, on a l’impression que ses coudes sont soudés à son abdomen, j’ai mal au coeur quand je vois ça. incapable de prendre le jeu à son compte sur le revers, d’accélérer, de passer. Son revers est nul, nul, nul, nul. C’est le seul joueur du top 50 je pense à avoir un coup aussi mauvais dans son arsenal. Le pire c’est qu’il donne l’impression de vouloir essayer d’accélérer, mais en réalité il reste dans sa zone de confort et ne prend strictement aucun risque sur son revers. C’est haut, relativement frappé fort, en plein milieu du court et ça ne varie pas d’un iota. une tuerie pour puristes.

    Le vainqueur de ce tournoi est plus qu’une surprise. Même un pronostiqueur sous LSD n’aurait pas pu envisager ça avant le tournoi. Il y a eu tellement d’accidents sur ce tournoi (copyright Nadal) que finalement c’est bien qu’aucun des tops ne tire les marrons du feu. On prend les mêmes et on recommence à Miami. Avec Fed vainqueur je pense.

  2. Antoine 22 mars 2010 at 09:34

    J’ai fêté comme il se doit la victoire de mon poulain Ivan et n’ai finalement qu’un seul regret, c’est que Sod n’ait pas été fichu de battre l’unijambiste d’Omaha (Nebraska) ! Enfin, j’attend avec plus d’impatience la sortie du classement de l’Odyssée parce que celui de l’ATP, je l’ai vu: +13 pour Ivan désormais 13ème, en attendant sans doute mieux ! Après tout, il a fait 4 quarts de M 1000 l’année dernière, il peut bien en gagner 4 cette année ! En attendant 21 aces contre 12 ! Prends ça, Andy ! 84 points chacun mais les bons pour Ivan !

    Vu que pendant ce temps là, tout le monde s’en est donné à coeur joie ici et en particulier le marabout d’Abidjan qui, non content de mettre Sonfils dans la rubrique « Légendes » comme il a été justement relevé, s’est permis, hier à 14:58 de mettre dans le même sac le présentateur de TV US, le Nelson Monfort ricain, enfin Jim Courrier postal, avec le grand Borg qui serait donc un joueur « pas vraiment supérieur » ! Damned ! J’ai failli en avaler le dentier que m’avais offert Tilden en 1932 ! Après avoir pris des décisions importantes à 13:39 hier, Karim a donc décidé de tenir des propos Goatesques à 14:58..Qu’il lui soit pardonné, cela devait être une mauvaise décision..Mais pourquoi Karim ne nous donne t il pas plutôt des nouvelles de la poutre de Tandil, le grand tout mou qui, selon mes renseignements, n’est pas blessé mais continue à fêter à Buenos Ayres sa victoire à l’US Open dans des boites de travestis ?

    • May 22 mars 2010 at 09:53

      La tour de Tandil ne joue que pour les GC, souvenez vous il a zappé Cinci pour aller chercher l’USO… Là, il vise RG.

    • karim 22 mars 2010 at 10:22

      Le classement de mon article dans la rubrique légendes est indépendant de ma volonté; si j’avais eu le choix j’aurais créé la rubrique tocards et l’y aurait enfourné.

      JMDP… je te laisse rire pour l’instant Antoine, on en reparle dans la seconde moitié de saison. Sois patient.

      • karim 22 mars 2010 at 10:40

        RDV donc seconde moitié de saison. Et si rien ne se passe je suprime tous les témoins. Vous verez que tous les posteurs inscrits à la race commence un à un à ne plus se log on sur le site, et par ordre de classement décroissant… à la fin il ne restera aucune preuve de mes pronos.

  3. Jean 22 mars 2010 at 11:32

    Très beau succès, Djoko, Nadal et Roddick, ça c’est de l’enchaînement, normalement, il n’y a qu’en fin de saison, à Bercy, que l’on peut voir des trucs comme ça.

    Les sponsors avaient également l’air transportés de joie par la victoire du charismatique Ivan.

    Je me suis rendu compte hier que Roddick me faisait l’effet d’un criquet, il brasse beaucoup d’air. Mais il est bon perdant, il a l’habitude, et a rendu un bel hommage à son bourreau. Sauf que, Andy, on enlève sa casquette quand on parle aux gens.

    Je ne crois pas que mon équipe de glandus ait gagné un seul point cette semaine mais elle s’est reposée, facteur déterminant on le sait dans le tennis moderne. Et là, Ritchie est bien bien reposé, ça va faire mal.

    Au fait, j’ai vu que le MS1000 des gueux de Monaco était désormais, pour une raison qui m’échappe, facultatif. Du coup c’est comme la messe, quand c’est pas obligatoire, y’a moins de monde et Roger et Murray ont annoncé qu’ils n’y seraient pas. Amen…

    • Damien 22 mars 2010 at 11:48

      Le principal défaut de Roddick, c’est son placement et son jeu de jambes je trouve. Il lui faut sans arrêt compenser son mauvais placement par des petits pas très couteux en temps et en énergie. Le meilleur exemple est après son service, souvent très efficace : il est souvent surpris par le retour adverse.

      Monaco facultatif du jour au lendemain, bizare. Nadal devrait en profiter pour se reposer, mais je crains qu’il ne tente sa tournée « full options »…

    • Jean 22 mars 2010 at 12:07

      C’est vrai ça. L’argument que tu utilises sur l’après service est exactement celui que j’avais donné récemment avec cette vidéo à l’appui : http://www.youtube.com/watch?v=RxzFlrFfUrg pour illustrer, comment dire, l’absence de vision à long terme du jeu de Roddick, d’anticipation dans son placement.

      En même temps, on peut dire qu’il est mobile et disponible, mais cela semble souvent très emprunté, sans direction. Mais il faut dire que je suis méchant. En même temps, le gars est fan de Lady Di…

      Merci MarieJo !

    • MarieJo 22 mars 2010 at 12:12

      pour répondre vite fait à damien, monaco a négocié pour garder son statut de MS à la condition qu’il soit facultatif sinon, c’était exit ! et rien ne garanti à l’avenir qu’il gardera sont statut, le jour où rafa laissera tomber, pas sûr que rolex et autres sponsors de luxe voudront y investir autant, à terme il sera déclassé, ce qui serait domage, c’est la plus belle vue que j’ai pu avoir depuis les gradins, j’y suis allée en 2008 pour la finale :)

  4. MarieJo 22 mars 2010 at 12:02

    nouvel article en ligne, le déjeuner est servi !

  5. Patricia 22 mars 2010 at 13:42

    Le top 20 était fatigué, absent ou en reprise, excepté au plus près du sommet Murray (lui, c’était juste « allo maman bobo…comment tu m’as fait chuis pas bôo »), Soderling et Roddick. Qui du coup se sont quand même débrouillés pour atteindre un stade honorable du tournoi.

    Amusant, pour compléter un tableau ramolli de la tête (de série), ce sont les seconds couteaux du peloton qui se sont présentés en tir groupé : Robredo (23), Berdych (24) et Ljubicic (25) allant le plus loin, accompagnés des perfs sans lendemains de Monaco (27), Baghdatis (33) et Lopez (34).
    Quelque part, la logique est respecté : si les cadors se ratent, les remplaçants juste derrière au classement montent au créneau, et non des « no name »…

    La déception vient du quatuor de tête, qui nous avaient habitués à une solidité quelque part irréelle : un Fed en reprise, ça trébuche en demi, un Nadal itou qui en plus en veut +++, c’est finale minimum, un Djoko crevé ça doit ramper jusqu’en 1/2, et un Murray assoupi ne rend les armes que contre le top 5. Ce sont les standards des temps qui courraient, la rente du capital de « bossitude » qu’ils avaient amassé.
    Fed excepté, qui a l’astuce de perdre par distraction contre un adversaire, négligeable au finish, proclamant avoir fait « le match de sa carrière » avant de prendre la porte, heureux, contre un semi ectoplasme (non sans avoir laissé entendre qu’il venait là « comme ça, pour voir »), les 3 autres ont réellement entamé leur rente :

    - Nadal n’est précisément plus « intraitable sur le money time », il lance le message : je suis prenable mentalement (équivalent pour le peuple d’un « les GC ne me motivent plus » de Superbiquette)
    - Murray : je suis quelconque dans un master sur dur, mon soit-disant royaume ; et pas parce que gnagnagnattentisme, mais carrément : je fais des fautes et je me fourvoie tactiquement contre le genre de gars que j’aime habituellement torturer.
    - Djokovich : on est en mars et j’en peux déjà plus, chez le pape de l’hyperprésence…

    Bon, il y a des solutions envisageables pour eux, bien sûr : un tonneau d’ocre pour le premier, un retour aux sets d’entraînement au détriment de la gym pour le second, du repos et secourisme du service pour le 3ème. Mais elles ouvrent en elle-même une source de vulnérabilité, Nadal n’ayant pas le droit d’être autre chose qu’imbattable (bonjour la pression), Murray abordant une surface où il ne brillera pas, même en reprenant du poil de la bête (bonjour la confiance), et Djoko ayant des ambitions importantes au contraire sur la saison de TB (bonjour les points s’il lève le pied).

  6. Henri 26 mars 2010 at 20:54

    Je suis nouveau, félicitations pour ce très bon site même si un peu trop anti Murray-Djokovic-Monfils à mon goût.

    Bon article, j’aime bien la Monf mais il joue trop sur son physique alors qu’il a un super coup droit et un bon service. Et il a un grain de sénevé à la place du cerveau.

    Par contre j’ai cru lire que Federer ne s’entraînait pas beaucoup physiquement, c’est juste une escroquerie de dire ça. En vérité je vous le dis, son jeu repose énormément sur le physique et le jour où il sera moins bien physiquement, son jeu de jambes sera déréglé et il boisera à mort (pour ceux qui se souviennent de l’été 2002, c’est ce qui était arrivé).

    Et « les Italiens champions du monde de foot en Allemagne il y a quatre ans avec l’équipe la moins brillante de tous les temps », de deux choses l’une: soit tu es un footix, soit tu n’as pas suivi l’équipe de France en 2002 ou en 2008… ;-)

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