Césars et Gérards de la semaine

By  | 1 mars 2010 | Filed under: Actualité

C’est la période qui veut ça et 15-Love n’échap­pe pas à la règle. Après les Gold­en Globes et en at­tendant les Os­cars, voici un petit pal­marès totale­ment sub­jec­tif des Césars et Gérards décernés aux ac­teurs clés de cette dernière semaine.

Les Césars…

César des meil­leurs ac­teurs

Juan Car­los Fer­rero. Il visait la passe de trois, il chute fin­ale­ment en fin­ale face à David Ferr­er, sa vic­time de la semaine précédente. Pas grave, malgré cette défaite, Jean-Charles s’ac­harne à pro­uv­er, avec brio, qu’il n’est pas Car­los Moya et qu’on peut avoir été et en vouloir en­core. Sorti sans gloire à Auckland puis au pre­mi­er tour de l’Open d’Australie en début d’année suite à une foulure à la chevil­le, Fer­rero a en­suite enchaîné une belle série de 14 vic­toires, em­poc­hant deux tour­nois au pas­sage et ne s’arrêtant qu’en fin­ale du « 500 » d’Acapul­co. Sa forme ac­tuel­le, malgré une bles­sure au genou contra­ctée en fin­ale, sera à sur­veill­er lors de la saison sur terre bat­tue.

Er­nests Gul­bis. Pre­ndre le ser­vice de Kar­lovic relève déjà de l’exploit. Le faire quat­re fois dans un match en deux sets mériterait pre­sque un prix spécial of­fert par l’ATP. Pour sa première fin­ale sur le cir­cuit (il était temps), le grand Ne­ness a ras­suré les plus scep­tiques en s’im­posant à De­lray Beach (6/2 6/3). Sa défaite sur le fil face à Feder­er à Doha aurait-elle modifié quel­ques neurones chez ce chien fou ? Toujours est-il que désor­mais ses par­pa­ings, il en ar­rose le court plutôt que les bâches et c’est bi­gre­ment ef­ficace. Une attrac­tion sup­plémen­taire à suiv­re lors des deux pro­chains Mast­ers 1000 américains.

Venus Wil­liams. La sœur de l’autre vient de s’offrir, sans faire de bruit, un joli doublé Dubaï – Acapul­co, enchaînant sans dif­ficulté le dur et la terre. Cer­tes, ses ad­versaires n’étaient pas vrai­ment en mesure de la menac­er à out­rance, mais ces deux succès lui per­met­tent de port­er son ratio de vic­toires en tour­noi à 43, en un peu plus de 15 ans de carrière (et oui déjà). Pas mal.

Aut­res nommés : David Ferr­er, Mik­hail Youzhny.

César du mec qui a le chic d’être là au bon mo­ment

Novak Djokovic. Pen­dant que tous les top-seeds se font port­er pâles (Feder­er, Nadal, del Potro), se font sor­tir sans gloire (Mur­ray, Tson­ga), se font bobo (Davyden­ko), ont un mot de leur môman (Soderl­ing, Rod­dick) ou se la co­ulent douce au sol­eil (les Fer­nand’s broth­ers, Gon­zalez et Ver­dasco), le désor­mais N°2 du clas­se­ment répond, lui, présent. Pas de quoi fan­faronn­er non plus, son par­cours au tour­noi de Dubaï relève pre­sque de la farce tant le niveau de jeu af­fiché, le nombre de sets per­dus en route, la mine de playmobil patibulaire (ou pre­sque) qu’il af­fiche, semblent dire « put…, mais qu’est-ce que je fous ici ? » Malgré cette im­press­ion, le brave Nole aux bi­ceps in­solem­ment gonflés en­gran­ge les vic­toires à défaut d’une con­fian­ce au beau fixe et con­ser­ve une avan­ce re­spect­able sur ses plus pro­ches pour­suivants au clas­se­ment.

Et si la stratégie idéale était de pro­fit­er des temps morts de la saison pour grug­er son monde en fin d’année ? Pos­sible, mais avec 12 doub­les fautes et 52% de premières bal­les sur l’en­semble de sa fin­ale (per­turbée par les in­ter­rup­tions), « Djoko » n’a pas vrai­ment ras­suré ni envoyé ce fameux « sign­al fort » à ses rivaux di­rects. « L’homme qui veut être Bob de Niro et qui joue comme Elena De­men­tieva » pour re­prendre l’express­ion con­sacrée, gagne sans con­vaincre. S’il se cherche un nouveau ser­vice, ce qui peut ex­pliqu­er son mauvais pour­centage, sa secon­de balle est par con­tre de­venue pire que celle de Mur­ray ! En dépit de sa vic­toire fin­ale, malgré ses déclara­tions qui relèvent plus de la méthode Coué que d’une réelle « nouvel­le il­lustra­tion de [sa] con­fian­ce en [lui] et de [sa] capacité à [se] battre jusqu’au bout», Novak em­pile les points, à défaut de ras­sur­er.

César du bel ef­fort

Il re­vient in­con­testab­le­ment à Jérémy Char­dy pour sa mag­nifique vic­toire sur l’in­connu San­tiago Giral­do (7/5 4/6 7/5) au tour­noi de De­lray Beach. Malgré 11 doub­les fautes, 4 breaks concédés et un nombre in­cal­cul­able de fautes di­rec­tes, Char­dy a réalisé l’exploit d’align­er, enfin, deux vic­toires de suite sur le cir­cuit (il avait éliminé Xavi­er Mal­is­se, l’éter­nel re­venant, au pre­mi­er tour). Chose qui ne lui était plus arrivée de­puis le tour­noi de Cin­cinnati en août de­rni­er (et en­core, il avait alors pro­fité de l’aban­don de John Isner). Tel­le­ment heureux d’avoir brisé le signe in­di­en, Jérémy a abusé du Cham­pagne pour fêter çà et n’a pu rivalis­er au tour suivant face à Mardy Fish, qui l’a en­core éliminé sans coup férir en une petite heure.

César du pays qu’on n’at­tendait pas à pareil­le fête de­puis l’élec­tion d’Ar­nold

L’Aut­riche. Il n’y a pas qu’­Hermann Maier ou Thomas Must­er. D’aut­res mecs au physique in­grat et à l’ac­cent pro­noncé par­vien­nent aussi à se sor­tir les doigts et af­fich­er des résul­tats con­vain­cants. Cer­tes, ce n’est pas en­core la vic­toire fin­ale, mais les résul­tats re­spec­tifs de Melz­er et Koubek au tour­noi de Dubaï méritent d’être soulignés. Si le de­rni­er nommé ac­complit un par­cours honor­able en at­teig­nant les huitièmes après s’être ex­tirpé des qualifica­tions, l’ami Jurg­en signe la perf’ de la semaine en éli­minant en quarts et con­tre le vent, l’autre homme en forme de ce début d’année, Marin Cilic (7/6 7/5), pour fin­ale­ment s’inclin­er au tour suivant, avec les hon­neurs, face à Mikhaïl Youzhny.

César de l’équipe qui re­don­ne moral et intérêt à la Fed Cup

La Be­lgique. Elles n’avaient plus joué pour l’équipe nationale de­puis avril 2006 et une vic­toire con­tre la Rus­sie, Kim et Just­ine re­met­tent enfin le co­uvert, quat­re ans plus tard. Après un bébé pour l’une et une crise ex­is­tentiel­le pour l’autre, les deux meil­leures joueuses Be­lges du monde re­vien­nent bous­cul­er la lymphatique doub­levétéha (© De­nD­en) pour notre plus grand bon­heur. Alignées aux côtés de Yanina Wickmay­er et Kirst­en Flip­kens, elles affron­teront la modes­te Es­tonie en avril pro­chain pour un re­tour dans le Groupe mon­di­al. Un re­tour bi­en­venu donc, mais qui soulève quel­ques in­con­nues. Cette équipe pourra-t-elle être alignée à nouveau en 2011 et rivalis­er sérieuse­ment pour la vic­toire fin­ale ? A moins que Kim et Just­ine nous fas­sent une Feder­er et se bar­rent une fois la qualif’ assurée. De plus, com­ment vont réagir Yanina et Kirst­en, elles qui ont porté cette équipe à bout de bras ces de­rni­ers mois et réalisé l’exploit en Polog­ne au début de l’année pour gagn­er le droit de dis­put­er ce match de bar­rage ? La ges­tion des égos de chacune sera pro­bab­le­ment la clé d’un succès qui fuit l’équipe belge de­puis près de dix ans.

César du mec qui se fait plus de fric en por­tant plain­te qu’en jouant au ten­nis

Robert Dee. Meil­leur clas­se­ment : 1466e. Prize Money : 2406 $. Agé de 23 ans, ce Britan­nique quasi­ment in­con­nu des tab­lettes de l’ATP s’est découvert une notoriété inespérée par l’in­termédiaire du Daily Teleg­raph et a décidé d’en tirer pro­fit. Qualifié de « pire joueur de ten­nis au monde » par un jour­nalis­te, Robert Dee a en effet porté plain­te pour préjudice moral et ob­tenu plusieurs di­zaines de mil­li­ers de li­vres de dédom­mage­ments ainsi que le re­trait des deux ar­ticles in­criminés. Titrés « Le pire joueur de ten­nis pro­fes­sion­nel gagne enfin » et « La sen­sa­tion britan­nique, la pire au monde », ces deux papi­ers racon­tent, entre aut­res, que le joueur an­glais n’a pas re­mporté le moindre match lors de ses trois premières années d’ac­tivité sur le cir­cuit, concédant 54 défaites et 108 sets d’affilée… L’his­toire ne dit pas si Robert Dee a décidé de pour­suiv­re sa carrière sur le court ou à la cour.

César du jeu de mot pour­ri

C’est qui le Mayer ? Dans le duel des homonymes qui pas­sion­ne les foules, le sym­pat­hique Ar­gentin Leor­nado Mayer a battu le non moins fleg­matique Florian Mayer 6/4 7/6 en huitièmes du tour­noi de De­lray Beach. Le Mayer des deux s’est fin­ale­ment fait sor­tir au tour suivant par un Ne­ness retro­uvé.

César du mec dont on parle toujours au milieu d’une con­ver­sa­tion

Roger Feder­er. « J’ai suivi les Jeux Olym­piques de Van­couv­er à la télévis­ion et c’était génial de voir l’équipe Suis­se olym­pique réussir aussi bien. C’était vrai­ment sympa et ex­citant de les voir tous en ac­tion. » Roger est mal­ade, a le nez qui coule, s’em­merde grave et le fait savoir sur Facebook.

… et les Gérards.

Gérard du mec dont on parle toujours au milieu d’une con­ver­sa­tion, sauf qu’en même temps, on lève les yeux au ciel et on soupire

Ric­hard Gas­quet. Ric­hie nous signe une nouvel­le « Gas­quet­te » en s’efforçant de per­dre son match con­tre Nicolas Al­mag­ro sur la terre bat­tue d’Acapul­co. Dominateur au troisiè­me set, menant 4-0, il se fait re­mont­er et force le tie-break où il ar­rive en posi­tion favor­able. 5-4 pour lui, deux ser­vices à suiv­re, il se retro­uve fin­ale­ment contra­int de sauv­er, avec la manière, deux bal­les de match avant de craqu­er dans la foulée. Pas sûr que la tournée sur terre (trois matchs, deux défaites) était la meil­leure prépara­tion pour la tournée américaine.

Gérard du tour­noi vendu comme « Mas­terseries­able » mais qui au final, re­ssemble vague­ment au chal­leng­er de Cher­bourg

Dubaï. Qu’il doit être dif­ficile de di­rig­er et or­ganis­er un tour­noi en plein désert, où il man­que de tout et où rien ne fonction­ne comme prévu. Avec le re­trait sur mot du médecin de Super-Biquette, le tour­noi per­dait d’emblée sa tête de gon­dole pub­licitaire et par là même be­aucoup d’intérêt pour le pub­lic qui a joyeuse­ment déserté les gradins. Comme une bonne nouvel­le n’ar­rive jamais seule, toutes les aut­res têtes de série, sauf une, ont décidé de se faire sor­tir prématurément après avoir en­caissé le cheik/chèque (c’est selon), vidant le tour­noi de ses atouts prin­cipaux. Une aubaine pour les seconds co­uteaux qui n’en de­man­daient pas tant avant l’en­tame du tour­noi et qui en ont pro­fité pour faire re­luire leur blason dans des matchs, il est vrai, rare­ment pal­pitants. Au final, une drôle d’impress­ion laissée par un tour­noi à la re­nommée aussi ar­tificiel­le que la ville qui l’en­toure, où même les ramas­seurs de bal­les sont im­portés de l’étrang­er. Et en plus il a plu.

Gérard du joueur qui n’y ar­rive plus. Pour­tant on l’aime bien

Tommy Rob­redo. Gueule d’amour, gentleman des co­urts, char­mant avec les jour­nalis­tes et toujours dis­ponib­le. Un sorte de Tim Hen­man es­pagnol, la volée en moins. Tout le monde kiffe Tommy mais, pour le mo­ment, Tommy c’est pas joli. Sorti au pre­mi­er tour à l’Open d’Australie, sorti rapide­ment à Rot­terdam après avoir lutté au pre­mi­er tour con­tre le n° 361 mon­di­al et sorti d’entrée à Mar­seil­le, il s’est à nouveau fait éject­er prématurément à Dubaï et total­ise déjà cinq défaites de­puis le début de l’année (pour seule­ment trois vic­toires). La saison sur terre ap­paraît comme une planche de salut pour tent­er d’en­ray­er la lente et douloureuse chute vers le ventre mou du clas­se­ment…

Gérard du mec qui aimerait faire comme Rodg’, mais non en fait…

Andy Mur­ray. On savait que PZ avait un égo aussi sur­dimen­sionné que sa bouc­he. On savait qu’il s’était fait lourd­er par sa petite amie parce qu’il tri­potait plus sa Xbox que ses for­mes à elle. On savait que son ob­jec­tif majeur était une vic­toire en Grand chelem et la place de « number-one-over-the-top-I-rule-the-world ». On savait moins qu’à Dubaï « il ten­tait des trucs » et que c’était « très in­struc­tif » même s’il aurait préféré gagn­er, mais que ce n’était pas grave de per­dre con­tre Tip­sarevic en huitièmes parce que le tour­noi était une sorte de « laboratoire ». Après avoir fâché tout rouge le di­rec­teur de l’Open de Mar­seil­le, Mur­ray s’at­tire les foud­res des or­ganisateurs du tour­noi de Dubaï qui ont mal avalé le fait d’être relégué au rang de « laboratoire », malgré le « big fat check » de 500.000 $ pour s’as­sur­er les se(r)vices de l’Ecos­sais. Une his­toire qui a eu le don d’énerv­er, entre aut­res, Novak qui trouve qu’un Top 10 a, quand même, une cer­taine éthique à re­spect­er. Non mais. (http://www.tennis-x.com/xblog/2010-02-26/3407.php)

Gérard de l’er­reur de cast­ing

La nomina­tion au Hall of Fame de New­port de Nick Bol­letti­eri. Non, ce n’est pas une blague. In­utile de développ­er, je vous re­nvoie aux ex­cel­lents com­men­taires de Jean, An­toine, Jérôme et con­sorts, postés à la suite du précédent ar­ticle sur les tops/flops de la semaine.

Gérard du déses­poir féminin

Alizé Cor­net. Il est pro­b­able que le nom de la Slovène Polona Her­cog n’évoque pas grand chose pour vous. Il ne de­vait pas non plus éveill­er la curiosité d’Alizé qui s’en souviendra pour la cause. 2/6 4/6 et une sixième défaite en dix re­ncontres de­puis le début de l’année pour la Française qui ne sait plus à quel saint se vouer. Et nous non plus.

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253 Responses to Césars et Gérards de la semaine

  1. Alexis 4 mars 2010 at 15:56

    Aucun rapport mais bon : je crois que je viens de voir jouer Rafter pour la première fois de ma vie aujourd’hui contre Sampras sur youtube.
    Purée, le jeu à la volée n’est effectivement plus ce qu’il a été (tentative de vieuxconisme pour se replacer dans le débat « c’était mieux avant »). Ce Rafter est un monstre. J’en suis tout chamboulé.

    • Antoine 4 mars 2010 at 16:04

      C’est bien Alexis ! Tu es sur la bonne voie ! Bienvenue chez les fossiles ! Rafter, çà, c’est un gars qui savait volleyer proprement ! pas comme les nazes d’aujourd’hui !

    • Valentin 4 mars 2010 at 16:18

      Si tu peux regardes toi Agassi/Rafter à Wimbledon, demi-finales je crois 1999 puis 2001, ça vaut le coup.

    • karim 4 mars 2010 at 16:58

      Tu n’as jamais vu jouer Rafter? ça ne me rajeunit pas tout ça, Rafter c’est même pas mes premiers amours au tennis, la troisième ou quatrième génération peut-être?

      Rafter avait un jeu au filet qui pour moi est à classer avec Edberg, Cash et McEnroe comme ce qui s’est fait de mieux depuis les années 80. Encore au-dessus de Sampras, Becker ou Henman qui sont la deuxième division des super volleyeurs.

      Mc c’était le génie à l’état pur, plus fort dans l’anticipation que dans la technique même finalement; en avait-il simplement même de technique? c’était plus une affaire d’instict et de décision du moment. Il voyait la chose dans sa tête, son bras faisait le reste.

      Cash est celui qui se rapprocherait de Rafter par leur côté athlétique, compact, puissant, une manière plus physique de jouer au filet (comme Noah mais en perfection technique cette fois) mais Pat avait un côté félin, c’était puissant mais pas lourd, c’était sec mais feutré. Rafter était plus agricol, plus à l’arrache. Mais les deux maîtres australiens étaient vraiment des as. A montrer dans toutes les écoles.

      Et Edberg… pas objectivement meilleur que les trois autres (quoique) mais il ajoutait la grâce, et ça change tout. il donnait au filet l’impression que Fed donne au fond du court. ça semble aisé, ça glisse, c’est facile. Toujours le port altier, même à l’arrache au filet il restait bien coiffé. Pour moi c’était l’archange du jeu au filet. mon préféré.

      Si tu découvres Rafter, alors tu n’as pas connu tous ces grands volleyeurs? Stich, Sampras, Becker, Krajicek, Henman, les Woodies, on s’est quand-même régalé quoi!!!

      • Ulysse 4 mars 2010 at 18:16

        Karim,
        après un post pareil on ne peut que complètement te réhabilihter. Non, tu n’as pas été happé par le coté obscur.

        • karim 4 mars 2010 at 18:44

          Oui, il y a Edberg ou Rafter, et il y a Juan Monaco ou Galo Blanco. C’est vaste le tennis.

        • Elmar 4 mars 2010 at 20:00

          Galo Blanco :) ! Enorme!

  2. karim 4 mars 2010 at 17:06

    Aujourd’hui quand on voit qu’un vrai attaquant c’est Llodra ou Stepanek, on a presqu’envie de pleurer. J’aime beaucoup voir jouer ces deux là hein, en tout cas quand ils sont dans un bon jour, mais c’est plus leur rareté qui fait leur intérêt. Jusque dans les années 90 personne ne serait retourné sur les volées de Llodra. Aujourd’hui il fait sensation.

    Agassi est le permier joueur que j’ai vu en 92 faire des échanges du fond du court sur herbe. ça faisait six ou sept ans que je suivais le tennis avec assiduité et Wimbledon (y’avait pas le sat, les VHS circuliaient à fond sous le manteau mais c’étaient que les finales et 1/2 en général). Quand je l’ai vu jouer du fond, ça paraissait aussi peu naturel que courir un grand prix en marche-arrière. j’étais totalement mal à l’aise devant mon écran. Sur la gazon on servait et on montait. au tout début de ma carrière de fan tennistique, je pensais même que c’était une obligation!!

    C’était quand-même un truc de fou que Lendl fasse service volée sur première et seconde pendant deux semaines!!! A une époque certains cadors de la terre battue (Bruguera je crois, Moya ou Kuerten même) ne s’embêtaient même pas à sa dépalcer à Londres pour jouer ce tournoi bizarre!

    • Elmar 4 mars 2010 at 20:09

      Exact, la plupart des Espagnols n’y allaient même pas, ce d’autant plus que les organisateurs refusaient de leur donner le statut de TS! Hé hé. Cela dit, ce qui était somme toute assez marrant fut au final la cause de l’élargissement à 32 TS, ce qui est assez regrettable: les organisateurs de Wimbly ont mis un peu d’eau dans leur vin: ça permettait de filer le statut de TS à un Espagnol dans le top-ten (style Moya ou Corretja) sans trop le favoriser non plus.

      Concernant Wimbly en fond de court: pour moi, le choc, ca a aussi été quand Federer a remporté son 2ème Wimbly en 04, en ne pratiquant plus le service-volée… Pour ceux qui n’ont pas vu ça, ça peut paraître fou, mais le premier GC de la carrière de Fed, il l’a gagné en jouant service-volée systématiquement sur 1ère; et régulièrement sur 2ème…

      Enfin, pour rebondir sur ce que disait Karim, j’ai commencé à regarder Wimbly en 92. Et c’est évident que les années 90 sont celles des serveurs-volleyeurs. Cela étant dit, Borg avait déjà montré qu’il n’était pas nécessaire de monter systématiquement pour l’emporter. Quand j’avais appris ça, ça m’avait aussi bouché un coin.

  3. Alexis 4 mars 2010 at 17:23

    En fait il se trouve que j’ai connu tous les joueurs que tu cites – d’après mes analyses on doit être à peu près de la même génération. C’est juste un fait du hasard : je n’ai jamais vu jouer Rafter, et c’est bien dommage.
    Notons que Becker Edberg et Cash avaient l’inconvénient de jouer contre mon Lendlichon chéri, et de le battre, et que par extension tout type de joueur attaquant le faisant paraître un peu dépassé par les évènements m’indisposait. L’US open 1990 a été un calvaire pour moi, et je crois m’être un peu désintéressé du tennis de canapé à cette époque là … depuis Sampras en fait! A moins que cela n’ait coïncidé avec la fin des diffusions sur les chaînes du service public, … Bref!
    Y a-t-il eu plus parfait mouvement au service que celui de Stich?

    • joseph 4 mars 2010 at 19:04

      oui 1 et 1 seul celui d’Edberg
      D’ailleurs les organisateurs de l’oz ne se sont pas trompés en choisissant Edberg comme icône (l’ombre d’un service)…

    • Elmar 4 mars 2010 at 20:11

      Ah non, on ne va pas recommencer cette discussion: le service d’Edberg est bourré de parasites!!!

      • joseph 4 mars 2010 at 20:56

        tu me laisses pas le choix! nous te convions (moi et les organisateurs) pour un entretien énergique à la bastille.
        Quel date te conviendrait?

        • Alexis 4 mars 2010 at 21:07

          Non mais franchement : le service d’Edberg? Pourquoi pas son coup droit pendant que tu y es?

          • joseph 4 mars 2010 at 21:42

            je vois qu’il y a une conspiration de mauvaise foi.
            Stich! j’aimais bien son style narcoleptique, mais là, j’aimerais bien comprendre ce qui se passe! Tu as toi aussi profité des champi hallucinogènes tombé du camion, dont parle Karim?
            N’empêche avec son coup droit tout pourri, il a quand même fait final à RG avec 1 break d’avance dans le 4 set, si ma mémoire est bonne! et toc

        • karim 5 mars 2010 at 09:01

          Le service d’Edberg était une chorégraphie. point trait. mon préféré. que j’imitais sur le court, sans résultat autre que l’usure prématurée de ma chaussure droite.

          Avec Becker et Noah les trois gestes qui me plaisaient le plus esthétiquement. Mais ZE service c’est Sampras. C’est sans parasite, aucune scorie. Pif paf poum.

          • joseph 5 mars 2010 at 10:06

            Ah quand même! merci de pas me laisser seul face à cette outrage.
            Noah, Becker, biensur! mais Sampras, hum, mais quand le coeur parle… je compatis.

          • Humpty-Dumpty 5 mars 2010 at 10:38

            Tout à fait d’accord pour le service d’Edberg.
            En revanche, j’ai toujours trouvé celui de Becker inesthétique. Efficace, sans aucun doute, mais pas élégant pour deux sous. Une des premières réflexions que je me sois faites à son sujet (quand je l’ai découvert ce qui doit nous mettre ça en finale 86 vs Curren)(comme signalé par un autre, ah lala ce que c’était bien quand Antenne 2 – pas encore France2 ! – diffusait Wimby… Et je garde la nostalgie des balles blanches).

            • Humpty-Dumpty 8 mars 2010 at 09:49

              85 cette finale bien sûr, pardon !

    • Jean 5 mars 2010 at 10:23

      Moi j’ai un problème avec le service d’Edberg : il est magnifique pendant la phase de préparation, le plus beau qui soit avec ce lancer très aérien, cette cambrure et ce bras qui semble chercher son énergie dans le sol. La classe ultime.

      Ça se complique à partir de la frappe, la recherche de lift quel que soit le coup est si violente qu’elle oblige à compenser le désaxage du corps, ici avec la patte droite.

      Je mettrai donc des claques à Elmar en première mi-temps et à Joseph en seconde.

      Sur la fluidité et l’impression de facilité, je ne vois pas comment on pourrait concurrencer Michaël Stich, mais esthétiquement, sa quasi absence de génuflexion me choquait un peu, on n’a pas cette impression de ressort. Noah c’était quand même très beau. Au niveau mécanique, celui de Pete est divin, celui de Mac réunit toutes les qualités, plus l’originalité.

      • karim 5 mars 2010 at 11:04

        Le service de Stich ressemblait à un service d’échauffement. J’ai toujours trouvé les joueurs plus impressionnants à l’échauffement que pendant le jeu. C’est là qu’on se rend mieux compte du bord du court de leur aisance, leur vitesse, leur facilité à faire avancer la balle, leur maîtrise de tout et tout. Au service c’est pareil, quand ils frappent peurs deux ou trois premiers services, en fléchissant à peine les jambes, ils font une sorte de demi-mouvement mais la balle part comme une fusée. Après quelques services on commence à accélérer et le mouvement se fait plus violent, moins fluide, moins facile. Stich avait ce mouvement d’échauffement pour service. quand même un gars qui pousse sur les jambes et saute haut pour servir, garde un orteil sur le sol à l’échauffement.

  4. Alexis 4 mars 2010 at 17:28

    Ah, Karim a posté entretemps.
    Je crois avoir été un peu lassé aussi des matchs à Wimbledon sans aucun échange, avec Becker ou Edberg. Quand Agassi est arrivé, ben trop tard les matchs n’étaient plus sur antenne 2 (ouh ça fait mal ça).

  5. Ulysse 4 mars 2010 at 19:02

    Changement de sujet :
    J’ai rajouté en annexe de l’article courant Odyssée le barême des points de la CD pour que ceusses d’entre vous qui ont encore un espoir puissent suivrent leurs points en temps réel s’ils le désirent. Je suis également intéressé à ce que mes erreurs éventuelles dans la mise à jour de lundi prochain soient corrigées. Ceci est théorique : vous le savez, ce serait une découverte de la notion d’erreur en ce qui me concerne.

    • Nath 4 mars 2010 at 22:34

      Pfff ! J’appelle ça de la provocation :roll:

      Sache que mon oeil est reconnu, dans ma profession autant qu’ailleurs, pour être attiré par les erreurs des uns et des autres (même des miennes, mais ça il ne faut pas le dire)

      Mais ai-je vraiment besoin de t’en informer :mrgreen:

      J’essaierai d’assimiler ces règles un peu plus tard. Oh, j’allais oublier : merci ;)

      • Ulysse 5 mars 2010 at 09:11

        « ai-je vraiment besoin de t’en informer » ?
        Non, pas vraiment.

  6. Oliv 4 mars 2010 at 21:53

    Bon, pleins d’erreurs dans mon équipe, j erecommence.
    Ulysse, voici mon équipe pour l’odyssée :

    crack : Federer
    - challengers : Ferrero, Davidenko
    - top 50 : Kohlschreiber, Bellucci,Gulbis
    - Reste du monde : Gasquet, Stakhovsky, Nalbandian, Bolelli

    давайте стаховски

    • MarieJo 4 mars 2010 at 22:02

      t’es fan de stakhovsky ?

    • Ulysse 5 mars 2010 at 09:21

      Oliv,
      Binevenue. C’est le classement du début d’année donné en lien dans l’article de base qui fait foi. Gulbis est en catégorie 4 et Ferrero en catégorie 3.
      Si tu me donne une équipe correcte avant samedi midi c’est bon pour cette semaine.

  7. Oliv 4 mars 2010 at 22:27

    Fan, c’est un peu fort comme terme. Disons que comme j’habite à Kiev depuis deux ans et demi, je suis attentif à son parcours.

    • MarieJo 4 mars 2010 at 22:37

      kiev ? wahh plutôt rare comme destination d’expat’…
      surtout que l’hiver ça doit être autrement rude que par chez nous !

      en tous cas bienvenu dans le bain bouillonnant de 15-love’ !
      et ‘as rien vu ! attends un peu que fed rejoue pour voir les comm’ exploser !

      • Oliv 4 mars 2010 at 22:48

        L’hiver n’est pas si rude … – 23°C en plein après midi mi-janvier ! merci pour le message de bienvenu.

        • joseph 4 mars 2010 at 23:15

          Laskavo prosymo

          • Oliv 4 mars 2010 at 23:24

            djakuju !

  8. Hasek 4 mars 2010 at 23:14

    Désolé de pas avoir été là mais séance de kiné + concours, ça l’a pas fait du tout. Est-ce que vous souhaitez que je fasse un article de présentation pour le WE de CD ou ça vous intéresse pas du tout (dites là franchement, ça me choquera pas ;) :D )ou vous avez un autre article en attente ou vous préférez un résumé du WE lundi ou mardi?

    • Guillaume 4 mars 2010 at 23:31

      Partant pour un résumé du WE en début de semaine prochaine ! D’autant qu’il y a quelques affiches sympas.

      Karim c’est officiel je te déteste. Tu es parvenu à me pourrir mes séances ciné Star Wars.

      • karim 5 mars 2010 at 09:03

        A ton faible karma t’en prendre tu devras.

  9. Sam 4 mars 2010 at 23:30

    (Hasek, oui pour un article CD… De Hasek).

    « Y a-t-il eu plus parfait mouvement au service que celui de Stich? »
    Oui: Noah Yannick .

    • karim 5 mars 2010 at 09:05

      tout à fait Homard.

  10. Hasek 4 mars 2010 at 23:38

    Bah écoutez je vous laisse voir si vous préférez une présentation ou un résumé. Maintenant, si vous préférez une présentation, dites-le moi maintenant comme ça je le ferais demain matin pendant mon cours de philo (de toute façon, c’est ça ou football manager en philo^^).

    • MarieJo 4 mars 2010 at 23:50

      si c’est pas trop tard guillaume t’as répondu ! le résumé pour lundi nous va bien ;)

      je posterai sans doute des liens, je suis quasi sure de trouver : USA-serbie, espagne-suisse ;)

      • Hasek 4 mars 2010 at 23:56

        ok pas de souci, j’ai vu la réponse de Guillaume mais seulement après mon post ;)

  11. Yaya 8 mars 2010 at 10:43

    Bonjour,
    est-il encore possible de participer à l’odyssée ?
    Si c’est le cas voici mon équipe de choc :

    Federer
    Cilic – Soderling
    Baghdatis – Querrey – Ferrero
    Nalbandian – Isner – Gulbis – Kubot

    • Franck-V 8 mars 2010 at 11:07

      Certainement, mais tu ne peux reprendre le 8 mars, le classement tel qu’il était au 1er janvier, au début de l’Odyssée. :-)

      Je pense qu’Ulysse va t’inviter à choisir ta team selon le classement de ce jour.

      -1-5: Federer ok
      -6-20: Cilic, Soderling ok
      -21-50: Baghdatis, Querrey, ok. Pas Ferrero qui est 14.
      -Naldandian ok.. mais Kubot 42,Gulbis 45 , Isner 20, ça ne va pas, il faut des > 50.

      Tu dois modifier 4 joueurs.

      • Yaya 8 mars 2010 at 11:30

        Tu me perturbes Franck V car ce que tu dis va à l’encontre de ce que dit Ulysse.

        [Oliv,
        Binevenue. C’est le classement du début d’année donné en lien dans l’article de base qui fait foi. Gulbis est en catégorie 4 et Ferrero en catégorie 3.]

        D’un autre côté c’est vrai que la posture d’Ulysse peut amener à une distortion de concurrence ou à du délit d’initié

        je demande donc la conciliation du tribunal arbitral du sport. :-)

      • Franck-V 8 mars 2010 at 11:39

        A vrai dire Yaya, Ulysse tranchera, je m’exprime au nom..du bon sens.. (le mien ;-) )

        Sinon à présent, à la lumière de ces 2 premiers mois, j’échangerais bien du Chiudinelli par du Isner par exemple, j’avoue :mrgreen:

        • Antoine 8 mars 2010 at 11:58

          Cela me parait également bien évident qu’il faut prendre le classement du jour et non celui du premier janvier !

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