Un Australian très… Open

By  | 24 janvier 2010 | Filed under: Actualité

Après la finale de Brisbane, Justine Hénin a encore pris part à un chef-d'oeuvre comme la WTA en produit trop peu. Cette fois, elle a battu Elena Dementieva dans une affiche digne au moins d'une demi-finale. La patronne serait-elle de retour ? (photo DR)L’Open d’Australie, malgré son statut de mal-aimé des tour­nois du Grand Chelem, revêt cette année en­core un intérêt de pre­mi­er ordre. Avec deux gros en­jeux, donc atouts, de tail­le.

L’an de­rni­er, il s’agis­sait de voir si et com­ment Feder­er al­lait se re­prendre après l’ac­cess­ion de Nadal sur le toit du monde, avec fin­ale­ment les lar­mes que l’on hait puis les grands faits d’armes que l’on sait. Or cette fois ci, les deux ténors ne para­is­sent plus aussi archi-dominants que lors de la dernière demie-décennie, et la mode automne-hiver s’est quel­que peu teintée de co­uleurs ar­gentines et de pat­rons rus­ses sur l’ATP… Le monde de la petite balle jaune semble donc en re­venir à une période plus nor­male, plus humaine, avec désor­mais plusieurs préten­dants à une vic­toire majeure : c’est ce que le Plexicush­ion et la chaleur de Mel­bour­ne ont la char­ge de nous con­firm­er !

Mais l’Australie 2010 est aussi l’oc­cas­ion d’as­sist­er à la secon­de par­tie de la réanima­tion de la WTA, qui grâce à son duo belge d’in­firmiè­res de choc doit nous per­mettre de nous récon­cili­er avec les fem­mes à raquet­tes, et d’en finir avec les N°1 con­testées et la pauv­reté ten­nistique af­fichée…

Voici donc un petit état des lieux après les tradition­nels échauf­fe­ments de première semaine…

Au rayon décep­tion :

Maria Sharapova. « Shara » s’est faite doubl­er lors de l’élec­tion australien­ne de Miss Maria 2010. Le come-back au top se fait toujours at­tendre, mais avec 11 doub­les fautes et 66 fautes di­rec­tes, face à une Kirilen­ko en com­bat­tante que l’on n’at­tendait plus, ce fut trop com­pliqué…

Ric­hard Gas­quet. Pour­tant en net re­gain de forme, Gaskhina était fin­ale­ment toute con­ten­te d’avoir perdu son match de sim­ple mixte face à Mik­hail Youzhny… Pour­tant il y avait de la place pour pass­er, Ric­hie avait laissé sa cas­quet­te aux ves­tiaires, jouait bien et menait 2 sets à 0, mais là, cat­astrop­he, il s’ef­fondre, vic­time de sa PHM saison­nière (bon, il y a pire, un AVC, une HTA ou une TVP peuvent être fat­als, mais la PHM aiguë est lour­de­ment han­dicapan­te).

Elena De­men­tieva. Mal­heureuse gag­nante au tirage au sort du « Kicékorajuju », Elena, sol­ide out­sid­er pour la vic­toire après son titre à Syd­ney, s’est faite sor­tir par Just­ine Hénin lors d’un très gros match. Près de trois heures de jeu, une pléiade d’oc­cas­ions manquées (6 breaks en 19 occaz’ notam­ment), la Davyden­kova a craqué dans les mo­ments chauds, vic­time du talent de la re­venan­te Belge, souvent in­spir­ée et très présente au filet (43 montées), malgré un ser­vice un peu ab­sent (48% de premières).

Kim Clijst­ers. On l’at­tendait, Kim, après un US Open dan­tesque mar­quant son re­tour et sa vic­toire homérique face à Just­ine Hénin en fin­ale à Bris­bane. Mais après deux tours de chauf­fe, la Flaman­de a connu le jour sans face à une Pet­rova on fire. 6/0 6/1 pour la Russe en 52 petites minutes, qui fait du coup un sacré cadeau à Just­ine.

Les Françaises. Bar­toli, Rezaï, Raz­zano, Cor­net, même (man­que de) com­bat… La relève d’Amélie at­tendra quel­ques paires d’années, cela semble évident. Notre N°1 s’est échouée sur la murail­le Zheng, notre Mary Pier­ce Ir­anien­ne n’avait évidem­ment pas de plan B face à une qualifiée gauchère, Vir­ginie est dans son année « face » et fin­ira 70e, Cor­net a fondu con­tre Schiavone. Les années fas­tes sont vrai­ment loin­taines désor­mais, très loin­taines…

Melanie Oudin. La sym­pat­hique Américaine, tom­beuse d’une série entière de poupées rus­ses au de­rni­er US Open, con­tinue de ne pas con­firm­er ses bon­nes dis­posi­tions d’alors, en s’inclinant face à Kud­ryavtseva.

Juan Car­los Fer­rero. Re­joint puis battu en cinq sets par Ivan Dodig au pre­mi­er tour, JC n’a pas eu le temps de récupérer de sa bles­sure à la chevil­le contra­ctée à Auckland… Espérons que la belle spirale de son re­tour en 2009 ne soit pas en­trav­ée…

Sam Quer­rey. Le très charis­matique N°2 Américain s’est fait schuettl­er d’entrée de jeu par le vétéran Al­lemand, fin­alis­te en 2003. Sammy n’a pas en­core retro­uvé les char­mes de son été (amér)in­di­en…

Tomas Be­rdych. Il y a un an, il tint tête à Dieu him­self… Mais cette fois-ci, comme bien souvent, le Tchèque a fait un p’tit tour et puis pschiiittt, laminant un lièvre hol­landais avant de trépass­er face au joc­key Korolev, pour qui le chan­ge­ment de Kazakh semble opt­im­al (Guil­laume, si tu nous lis…).

Tommy Rob­redo. L’Es­pagnol, qui venait de « per­turb­er » la prépara­tion sans tâche de Mur­ray à la Hop­man Cup, s’est tordu la chevil­le au début de son match con­tre le modes­te Col­om­bi­en Giral­do, plutôt habitué des Chal­leng­ers, et s’est in­cliné en trois sets. C’est sa première défaite au pre­mi­er tour d’un Grand chelem de­puis Wimbledon 2005.

Les vieux French­ies. Gros­jean, Clément et San­toro ont tous chuté au pre­mi­er tour. Le sor­ci­er Tahiti­en n’est venu que pour clore une tournée d’adieux – qui n’aura heureuse­ment jamais croisé la route du Dr De­lajoux – et pour en­registr­er un re­cord in­sig­nifiant, mais il a bien joué le jeu face à Cilic, ne pre­nant pas une de ces tôles dont il avait par­fois le sec­ret… Gros­jean, qui venait de gagn­er (enfin !) un match ATP à Auckland, avait un pre­mi­er tour ab­ord­able face à un jeune joueur Turc, mais Mar­sel Ilhan a su retro­uss­er ses man­ches pour sor­tir le Français en trois sets. Clément, enfin, sor­tait d’une bonne fin­ale à Auckland mais a hérité d’un James Blake simple­ment trop fort au pre­mi­er tour.

Au rayon homard :

Er­nest Gul­bis. Cer­tains le voyaient net­toy­er le tab­leau, façon Jean Reno chez Be­sson, mais l’Er­nest a préféré un rôle de domes­tique chez Rhom­er et nous a servi sa bi­sque habituel­le… défaite en trois sets face à un Monaco pour­tant pas très prin­ci­er.

Robin Söderl­ing. A Mel­bour­ne, le Krisprolls, autre spécialité al­imen­taire et ten­nistique du nord de l’Europe (ac­compag­nant d’ail­leurs fort bien la bi­sque sus-citée), avait davan­tage le goût et la tex­ture du Wasa Fibre (Chew­bacca©). Du coup il a manqué de glucides face à Mar­cel « ne pariez jamais que vous n’en man­gerez qu’un » Granoll­ers, per­dant son avan­tage de sets sets d’avan­ce pour se faire digérer 6/2 au final.

Dans la rub­rique pathétique :

Federico Gil. Le numéro un Por­tugais, après 26 fautes di­rec­tes pour 1 « winn­er », prend soudain con­sci­ence de la portée de son ex­ploit statis­tique, qu’il sent cepen­dant menacé par une vilaine bles­sure à un ten­don de l’or­gulius. Il ab­an­donne alors à 0/6 0/6 0/2 pour David Ferr­er…

Gaël Mon­fils. « Oys­terman » a en­core fait sa diva mon­daine hors des cours, dans les salons des quotidiens français… Plutôt en ser­vice mini­mum lors de ses pre­mi­ers matchs mais fan­faron­nant sur sa préten­due marge et ses qualités physiques vis-à-vis de ses ad­versaires, il aura tout autant oublié de parl­er ten­nis en in­ter­view que de le pratiqu­er sur le court dans son pre­mi­er vrai test face à Isner.

Jérémy Char­dy. La tête de série 32 s’est bien faite roust­er par un Is­tomin qui ne s’at­tendait sûre­ment pas à re­mport­er deux points sur trois en une heure vingt… Un bon en­traî­ne­ment au final pour l’Ouz­bek, et bientôt un rôle de sparring-partner pour Jérémy ?

Sec­tion « ser­vice mini­mum » :

Xavi­er Be­rtrand ac­cueil­le cette semaine de nouveaux amis :

Marcos Baghdatis a une fois de plus fait le show sur les terres de ses plus beaux exploits (photo DR)Mar­cos Baghdatis. De re­tour en forme de­puis quel­ques temps, Baby Nalby faisait plaisir à voir. Avec en plus un titre à Syd­ney et une re­montée sig­nificative au clas­se­ment, Mar­cos semblait être un de ceux qui pour­rait faire trembl­er le Top 10. Mais après une re­montée inespérée face à Ferr­er, « Baggy » a cette fois-ci ab­an­donné au troisiè­me tour face au dingo local, après un début de non-match assez tri­ste pour le pub­lic…

Tommy Haas. Le vétéran Al­lemand, au jeu et au ment­al cris­tallins, a assuré des pre­mi­ers tours pas évidents face à Greul puis Tip­sarevic (en cinq sets), mais n’a pas pu résist­er à un Tson­ga en mode Kind­er Bueno. A priori gêné à la han­che, Haas a flanché alors qu’il était pro­che d’em­men­er Tson­ga jouer le pre­mi­er match en cinq sets de sa carrière.

Nicolas Al­mag­ro. Le n°26 mon­di­al a souf­fert pour ses deux pre­mi­ers matchs, Xavi­er Mal­is­se puis Be­njamin Be­ck­er le pous­sant aux cinq man­ches dans des part­ies épro­uvan­tes. Mais il a pu s’offrir une récréation col­om­bien­ne qui lui lais­sera quel­ques for­ces pour la secon­de semaine.

Stanis­las Waw­rinka. Le daup­hin suis­se avait bien com­mencé la saison avec une fin­ale à Chen­nai face à Cilic, puis a passé facile­ment ses deux apéritifs à Mel­bour­ne. Mais la même as­per­ge Croate l’a forcé à quitt­er la table, en­core une fois bien trop tôt quand on con­nait le talent de Stan.

Philipp Kohlschreib­er. Le n°27 est logique­ment au troisiè­me tour. Il y a pris un set à un Nadal pre­sque pre­n­able, mais a lui aussi été frappé deux sets durant par l’épidémie décidément très virulen­te de PHMite aiguë.

Petit ex­ploit de­viendra grand (?) :

Louk Sorens­en. Il est des pays pour les­quels un tour passé en Grand Chelem équivaut à une vic­toire fin­ale pour d’aut­res na­tions… Si la Fran­ce semble par­fois, à trav­ers la gloriole af­fichée par ses médias, pre­ndre le chemin de ce minima de la gloire ten­nistique, c’est l’Ir­lande qui a touché son Graal cette semaine : Louk Sorens­en, 25 ans, 284e à l’ATP, habitué des Chal­leng­ers (un seul titre…) et des com­péti­tions in­terclubs (« pour as­sur­er les fins de mois ! »), est de­venu, après s’être ex­tirpé des qualifica­tions, le pre­mi­er joueur Ir­lan­dais à jouer dans un tab­leau final en Grand Chelem de­puis… Sean Sorens­en, son père, à Wimbledon en 1980 ! Au total, il n’est que le troisiè­me Irish à réalis­er pareil ex­ploit si l’on ajoute Mic­hael Hic­key en 1969 (Roland-Garros), et le quat­rième si l’on prend en com­pte Matt Doyle, natif de Califor­nie mais por­teur de la doub­le nationalité Irlando-Américaine, qui avait at­teint les huitièmes de fin­ale de l’US Open 1982. Louk Sorens­en est en­suite de­venu le pre­mi­er natif d’Ir­lande de l’ère Open à pass­er un tour en Grand chelem en bat­tant le Taï­wanais Lu, tom­beur de Nal­bandian en 2009. Taver­ni­er, one Gui­ness please !

Mar­sel Ilhan. Le joueur Turc a une nouvel­le fois passé un tour de Chelem en sor­tant des qualifica­tions, après l’US Open 2009. Tom­beur de Gros­jean, il a manqué de puis­sance pour con­tr­er El Bom­bardero Gonzo.

Florent Serra. Le seul Français à s’être ar­raché glorieuse­ment sur les co­urts, sor­tant suc­ces­sive­ment et en cinq sets le n°28 Melz­er puis Niemin­en, deux bons clients, avant de chut­er face à Mur­ray sans être ridicule pour autant.

Les matchs Veic / Koel­ler­er et Al­mag­ro / Mal­is­se. Ces deux re­ncontres font état d’une hal­lucinan­te statis­tique com­mune, les « net approac­hes » étant en effet créditées d’un 0/0 qui fut assurément épro­uvant pour les gour­mets du ten­nis « à la papa »…

Des WTABoss présen­tes au rendez-vous :

Les « Soul Sist­ers » Wil­liams. En huitièmes toutes les deux. Régime clas­sique sans extra pour Serena, à base de 6/0 et de 6/2, un peu plus étriqué pour Venus, avec des 6/1 en entrée et des 7/5 au de­ssert… At­ten­tion tout de même : pour Serena, avec un huitième face à Sam Stosur, et pour Venus avec la toujours tenace Fran­cesca Schiavone.

Just­ine Hénin. Un pre­mi­er tour entre com­pat­riote, un bon gros match pour sor­tir De­men­tieva, puis une gros­se re­montée pour franchir sans trop brill­er le troisiè­me tour face à un lance-missile soviétique, Just­ine fait claire­ment plaisir à voir, sans toutefois paraître in­touch­able. Son re­v­ers fait des mer­veil­les, et son envie d’aller au filet fait du bien au ten­nis féminin. Pour­vu que ça dure !

Di­nara Safina. Elle a survécu à une série de matchs pièges face à Bal­tacha, Strycova et Rybarikova, des ad­versaires délicates pour Di­nara puis­que toutes pro­ches de la 100e place mon­diale. Mais l’ex-n°1 décriée est toujours là, désor­mais moins exposée médiatique­ment (donc plus dan­gereuse ?). Et la famil­le ne peut com­pt­er que sur elle, désor­mais…

WTA Sec­tion « con­tre vents et marées » :

Yanina Wickmay­er. Il y avait bien deux joueuses Be­lges en huitièmes, avec un duel en prime, mais c’est la 16e mon­diale qui a re­joint Just­ine. Vic­time d’une sorte de doub­le peine en étant contra­in­te d’en pass­er par les qualifica­tions suite à une af­faire ob­scure de défaut de loc­alisa­tion dans le cadre de la lutte anti-dopage, Yanina n’est plus qu’à un match du Sept magique. La jeune Flaman­de est toujours in­vain­cue cette saison.

Les invités «sur­pr­ise» des 1/8 :

Lleyton Hewitt. L’ex-n°1 mon­di­al, toujours aussi populaire (notam­ment du côté de la planète Dagobah), a tran­quil­le­ment passé les tours de chauf­fe avant de pro­fit­er de l’aban­don de Baghdatis. Du coup, Rod­geur est con­tent, il aura bien droit à une séance d’onanis­me avec l’un de ses de­rni­ers toy’s favori !

Lukasz Kubot. En par­fait op­por­tunis­te, le Polonais pro­fite d’une con­jonc­ture tri­ple­ment favor­able : une par­tie de tab­leau avec du Rob­redo, du Gas­quet et du Youzhny, tous at­teints de maux di­v­ers (bobo genou, PHMite, bobo poig­net).

Ivo Kar­lovic. Aut­refois tête de série, le géant Croate s’est per­son­nelle­ment occupé de deux d’entre elles : Stepanek puis Ljubicic. Avec son arme uni­que, dépas­sant les 205km/h en moyen­ne de­puis le début du tour­noi, il a servi déjà 93 aces et gagné le point dans 86% des cas où sa première est passée. Lar­ge­ment de­vant Gonzo, Tson­ga puis Feder­er. Et d’après son match con­tre Juli­en Be­nneteau, il semblerait que Phil Defer soit même cap­able de tenir un échan­ge… tremble Nadal !

John Isner. Pas vrai­ment une gros­se sur­pr­ise, puis­que l’Américain est en pleine bour­re. S’il a eu des débuts délicats face à Seppi, il a sorti le Sorens­en de la bande à Bono, puis s’est en­gouffré dans la « marge » de Mon­fils.

Petits et gros cadors au rendez-vous des 1/8 :

Marin Cilic. Sans vrai­ment bien jouer ni con­vaincre, le Croate est en mode fonction­naire des co­urts, après avoir signé une mise à la re­traite (San­toro), co-rédigé un acte de nais­sance (Tomic) et li­cen­cié pour in­compét­ence récur­rente (Waw­rinka). Et il ris­que d’avoir à rédiger l’acte de décès de la Tour de Pise en huitièmes…

Fer­nando Gon­zalez. Après avoir fait sa Gon­zalez face à Nadal à l’US Open, on n’at­tend plus grand-chose du bâcheur Chili­en. Tom­beur d’Olivi­er Roc­hus dans un joli match, il a quand même peiné cinq sets face à Korolev. Mais Rod­dick devra se méfier en huitièmes, le ser­vice de Gonzo est l’un des plus per­for­mants jusqu’ici dans le tour­noi, et ses mines ne sont pas en­core réglées sur les bâches.

Jo-Wilfried Tson­ga. Il a franchi deux tours peinards face à des joueurs bien gen­tils, puis a franchi le test Haas en jouant plutôt bien et en montrant de l’envie lors de sa re­montée au quat­rième set. Il s’est plutôt écon­omisé, son ser­vice fait mal (81% de points gagnés derrière sa première sur ses trois matchs). Seul hic : sa volée est vrai­ment hésitan­te (53 points en 95 montées).

Fer­nando Ver­dasco. Il s’en sort bien : après une petite em­poig­nade avec un en­fant de la Ball, un en­traî­ne­ment avec un sparr­ing Uk­raini­en et une ex­hibi­tion d’un set avec un vétéran Aut­richi­en, il sera frais pour un huitième de fin­ale choc face au pon­giste de Severodonetsk.

Andy Rod­dick. Il s’est fait peur face à un Lopez in­spiré, après avoir marché sur De Bakk­er et Be­lluc­ci. Reste que son jeu semble en place : son ser­vice est là (72% de premières dans l’en­semble, 78% de points gagnés derrière, 69% derrière la secon­de, seule­ment 2 breaks concédés, 194 km/h de moyen­ne en première…), et son ratio win­ners/fautes di­rec­tes est lar­ge­ment créditeur (106/57). Il pour­rait être meil­leur en re­tour, notam­ment sur les points im­por­tants (11 bal­les de break con­vert­ies sur 44, mais 15 sauvées sur 17).

Nikolay Davyden­ko. Forcément très at­tendu, le Russe pour­rait ir­onique­ment em­prunt­er le sob­riquet de « FedExpress » tant il a déroulé lors des trois pre­mi­ers tours. 1h40 en moyen­ne par match, 17 jeux concédés, toutes ses statis­tiques sont au vert. Seul bémol : la faib­lesse de l’ad­versité. Mais Davy s’en va crois­er le fer avec un Ver­dasco tout autant épargné par le tirage au sort. Avec la per­spec­tive d’un re­ncard tor­ride avec Dieu en quarts de fin­ale…

Andy Mur­ray. Le plus im­populaire Top 5 du côté des 15-Lovers a été, de loin, le plus con­vain­cant à l’échauf­fe­ment. An­der­son re­nvoyé fissa à ses Chal­leng­ers, Gic­quel expédié cor­rec­te­ment, seul Serra aura vague­ment existé face à la Murène, dont le touché de balle a souvent fait mal (voir sa balle de match con­tre Serra). Ses stats sont éloquen­tes (124 winn­ers pour 79 fautes di­rec­tes, 54 montées gag­nantes sur 65, 78% de points gagnés sur première balle) sauf la fréqu­ence de ses premières, très faib­le (49,8%), ce qui pour­rait le fragilis­er face à un bon re­lan­ceur… PZ connaîtra t’il les joies des ef­fets di­latateur de la chaleur australe ?

Longue accolade entre del Potro et Blake à la fin de leur bras-de-fer du second tour (photo DR).Juan Mar­tin Del Potro. Sans doute aucun, le Top 5 le moins en forme ! Pre­sque 10 heures passées sur le court, pour écart­er du bon joueur (James Blake, dans un super thrill­er de 4h20 con­clu 10/8) mais aussi du très com­mun (Mic­hael Rus­sell, Florian Mayer qui lui colle même un 6/0 !). Juan Mar­tin sert moyen­ne­ment (59%), fait un paquet de fautes (167, seul Marin Cilic le talon­ne avec 161), n’est pas assez in­cisif (18 breaks réussis en 50 oc­cas­ions, 13 breaks concédés)… Il est très loin de son niveau de l’US Open et même du Mast­ers, et hor­mis sa paire de co­jones désor­mais familiè­re, il n’a pas été ras­surant !

Novak Djokovic. Très dis­cret, le Serbe fait un par­cours assez serein (Gimeno-Traver, Is­tomin) mis à part une al­er­te au pre­mi­er set face à Marco Chiudinel­li, mais pas glorieux non plus. Cer­taines de ses stats ne sont pas folic­honnes : 21 doub­les fautes, 114 fautes di­rec­tes pour 98 winn­ers, une secon­de balle faib­larde (à 43% gag­nante, le plus faib­le des cadors dans ce sec­teur). Mais il s’accroc­he (26 bal­les de breaks sauvées) et monte souvent (89 montées, juste derrière « A-Rod » à 111 et de­vant Rod­geur à 83). Contra­ire­ment aux aut­res, il a droit à une séance d’échauf­fe­ment sup­plémen­taire en huitièmes.

Rafael Nadal. Tran­quil­le dans ses deux pre­mi­ers matchs, le n°2 mon­di­al n’a pas eu à se défaire de gros pois­sons et a pu délivr­er quel­ques lifts à 5000 tours/minutes, his­toire de se re­faire une santé dans son fond de jeu. Mais la re­ncontre con­tre Kohlschreib­er a été bien plus laborieuse, l’Es­pagnol s’en sor­tant en quat­re man­ches face à un ad­versaire at­teint du syn­drome An­dreev. Ses stats sont par­fois moyen­nes : 86 winn­ers pour 84 fautes di­rec­tes, 43% de points gagnés en re­tour (derrière Fed, Mur­ray, Djoko et Davy), secon­de balle à 142km/h en moyen­ne. Mais il reste très per­for­mant dans cer­tains sec­teurs : 63% de première, 72% de points gagnés derrière, 57% derrière la secon­de (face à de modes­tes re­lan­ceurs cer­tes), 63% de réus­site sur les points im­por­tants (sauf Djoko à 61%, les aut­res sont aux al­en­tours de 55% au mieux), 42 volées gag­nantes sur 53 montées.

Roger Feder­er. S’il a pu faire peur lors de son pre­mi­er match face à la brute An­dreev, le n°1 mon­di­al s’est en­suite con­tenté de faire le boulot pour évacu­er Han­es­cu puis Mon­tanes. Mais on con­state à ses statis­tiques que malgré ce côté pépère, il reste en mode con­fort : la première fait mouc­he (63% passées, 81,5% de points gagnés), la secon­de as­sure, le reste suit globale­ment (117 winn­ers / 95 fautes di­rec­tes). Reste la frustra­tion re­ssen­tie lorsqu’on pense au joueur de 2004-06. Il semble moins dynamique, moins puis­sant, moins al­er­te, moins génial. Humain quoi. Quant à sa volonté af­fichée d’aller davan­tage vers l’avant, on s’aperçoit qu’avec seule­ment 83 montées (pour 63 payan­tes), il reste derrière un paquet de joueurs dans ce sec­teur. Il de­vrait pro­bab­le­ment se réveill­er après avoir fait « mumuse » avec le Hob­bit local. Ça tombe plutôt bien…

About

Découver­te du ten­nis avec le run de Chang en 1989, que j'ai apprem­ment défendu lors de la fin­ale, pour mieux m'en mordre les doigts une fois découver­tes les moults fin­es­ses du jeu du grand Stefan... Fron­tali­er ob­lige, nour­ri à forte de dose de ten­nis teuton durant les 90's. Grand fan de Dédé, Kafel­nikov, Hin­gins, Maures­mo puis Fed.

Tags:

256 Responses to Un Australian très… Open

  1. MarieJo 25 janvier 2010 at 23:10

    rafa en 5, A-Rod en 4, fed en 4, djoko en 4 !
    davy aura ses chances s’il attaque tambour battant et prenant les 2 premiers sets, un autre scénario et c’est cuit !

    • Chewbacca 25 janvier 2010 at 23:21

      Oui c’est à dire l’inverse…..

    • MarieJo 25 janvier 2010 at 23:25

      même à un set partout fed passera ;)

      • Chewbacca 25 janvier 2010 at 23:42

        Bon je regarde la fin de cacahouète le 8èmepassagé et je vais me pioter j’ai du boulot demain -Roddick Cilic- Nadal Pedzouille- tout ça en bouffant des pots de ma pâte à tartiner préféré le mythique nutella.

  2. martin 26 janvier 2010 at 00:32

    Nadal en 5
    Fed en 4
    Cilic en 4
    Tsonga en 4 (je veux y croire pour Jo, et puis Djoko me gonfle).

    Ensuite :

    Fed/Djoko : Fed en 3
    Nadal/Cilic : Nadal en 3

    Et Fed/Nadal : Fed en 4.

info login

pour le login activer sur votre profil la barre d'outils

Demande d’inscription

contactez-nous à : 15-lovetennis@orange.fr

Archives

Commentaires récents

Suivez nous sur Twitter

@15lovetennis