Entretien inthiem

By  | 29 mai 2017 | Filed under: Actualité

Dominic Thiem retro­uve son vieux com­par­se, le jour­nalis­te Stefan Wagn­er, qui l’avait mis sous le feu des pro­jec­teurs dans un ar­ticle désor­mais culte en nar­rant les méthodes com­man­do de prépara­tion physique et men­tale de son coach physique d’alors, Sepp Re­snik (Wagn­er lui file égale­ment un coup de main en traduisant en an­glais les entrées de son journ­al sur Facebook)

Dans un en­treti­en haut en co­uleurs dont j’ai traduit la quasi-totalité, Dominic Thiem ab­or­de pas mal de sujets : contrôles anti-dopage (il ar­rive deux heures en re­tard pour cette raison au rendez-vous), l’influ­ence de la célébrité, de l’ar­gent, des nouvel­les at­tentes, la ges­tion de la pre­ss­ion, le fair-play, mais avant tout la part du plaisir et de sa pass­ion pour le jeu dans sa vie de ten­nisman.

On y retro­uve le goût pour l’intros­pec­tion et l’honnêteté foncière de son petit journ­al de ten­nisman dont la chronique dure de­puis ses débuts, ainsi que la maturité et l’humilité qui m’ont con­qu­ise et placée parmi ses fidèles de­puis lors. Malgré ses nombreuses qualités sur le ter­rain, Thiem n’a pas un jeu de légende, ni même a priori les com­posan­tes de style qui me séduisent d’or­dinaire (re­v­ers à une main et mo­ments de génie à part), mais il est un de ces cas rares qui in­car­nent un rap­port à la com­péti­tion, au jeu, à tout ce cir­que, par­faite­ment évident et spec­taculaire­ment sain. Le succès de Thiem est donc pour moi récon­fortant.

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C’est par ce car­toon que j’ai découvert le journ­al de Thiem, qui a scellé mon intérêt éveillé par ses pre­mi­ers gros matchs sur le cir­cuit, con­tre Tson­ga à Vien­ne et Mur­ray à Rot­terdam

J’ai complété cet en­treti­en qui date de début avril, (un mo­ment où Feder­er n’avait pas an­noncé l’im­passe sur RG), par une mise à jour toute récente avec un extra­it d’entreti­en au Stan­dard juste après Rome.

THIEM : Désolé, avec moi les contrôles anti-dopage durent une éter­nité, même en buvant 4 lit­res d’eau, pas moyen. Tu ar­rives à piss­er, quand quel­qu’un re­gar­de ?

WAGN­ER : Le contrôleur vient avec toi aux toilet­tes ?

Bien sûr, peu im­por­te ce que tu fais : il doit re­st­er à côté jusqu’à ce que son bécher soit plein. Et il doit évidem­ment être sûr à 100% que ce qui est dans le bécher est bien ton urine, que tu ne l’as pas man­ipul­ée. C’est déjà arrivé que des gens es­sayent d’y mettre autre chose, ce qui veut dire qu’il te re­gar­de bien précisément en train d’urin­er.

A quel­le fréqu­ence est-on contrôlé ?

Tu dois toujours donn­er très précisément ta loc­alisa­tion au moins 15 jours à l’avan­ce et aujourd’hui, il s’est même pointé à l’entraî­ne­ment dans mon patelin. Il y a 3 jours il était chez moi, alors que je venais juste de re­ntr­er d’Amérique, en plein décalage horaire, c’était le soir et il était en­core temps pour que je puis­se dor­mir un peu. Je vais aux toilet­tes, me réjouis d’aller au lit, et là on sonne à la porte et bien sûr c’était fichu pour dor­mir.

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Un duo com­ique avec son coach de toujours, j’aime le T-shirt et le contra­ste entre le bidon de Bres­nik et la brioc­he négative aux tab­lettes ciselées du protégé

Pas­sons main­tenant au vérit­able sujet de cet en­treti­en : le plaisir en tant que fac­teur de succès. Günther Bres­nik, ton entraîneur de­puis 15 ans, dit que quand tu étais en­fant, tu n’étais ni plus rapide, ni plus ad­roit que tes con­cur­rents ; tu aimais simple­ment plus jouer au ten­nis. De ce fait, tu pouvais t’entrain­er plus et plus in­ten­sive­ment que les aut­res, raison pour laquel­le, au final, tu as at­teint le top mon­di­al. L’amour du ten­nis, dit Bres­nik, était et est toujours ton plus grand talent. A quel point la pass­ion s’émousse-t-elle quand elle de­vient un métier ? En­tretemps, le plaisir est-il de­venu une routine ?

Ab­solu­ment pas. Par­fois ce qui tour­ne auto­ur est pénible, comme je l’ai men­tionné, mais en prin­cipe dès que je suis sur le court, tout est comme avant. Affûter son gauche-droite, frapp­er la balle, gagn­er un point, ça me plait tout autant qu’il y a 15 ans. Et c’est toujours un sen­ti­ment aussi for­mid­able qu’à cette époque quand à la fin d’un en­traî­ne­ment, tu ar­rives à faire quel­que chose que tu ne pouvais pas auparavant.

Mais en prin­cipe, quand on fait ex­ac­te­ment la même chose pen­dant plus d’une décen­nie et demi, ça doit bien s’émouss­er quel­que part.

Non. La gran­de différence avec avant, c’est que je me réjouis be­aucoup plus de la vic­toire. Je pense notam­ment y com­pris aux vic­toires que les aut­res con­sidèrent comme auto­matiques, un pre­mi­er tour d’un tour­noi peu im­por­tant con­tre le 100è ou 120è mon­di­al. Car ce genre de vic­toire est tout sauf auto­matique. Quand tu es 120è, tu es très bon dans ce que tu fais – im­agine que tu fais par­tie des 120 meil­leurs architec­tes, avocats ou médecins au monde. Un gars qui at­teint cette place au ten­nis a in­ves­ti ex­ac­te­ment autant dans son sport que moi. Il suf­fit d’un détail qui ne fonction­ne pas dans ma per­for­mance et je perds à coup sûr con­tre lui. Sur le cir­cuit prin­cip­al, chaque vic­toire est une con­fir­ma­tion que tu as fait tout comme il faut dans ta carrière.

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A Rome con­tre Nadal, Dominic a fait tout comme il faut

L’in­verse est égale­ment vrai je sup­pose. Chaque défaite remet tout un peu en cause, quel­que part ?

A chaque fois. Ta valeur per­son­nelle, la façon dont tu te sens, tout est en jeu dans chaque match. Ça vaut pour le positif comme pour le négatif.

A-t-on peur de la défaite ?

Avant chaque match. Ça fait par­tie du truc.

L’année passée tu as joué 80 matchs, 56 vic­toires, 24 défaites. Ça résonne comme be­aucoup de hauts et de bas, émotion­nelle­ment.

C’est le cas.

Tu dois pour­tant pouvoir te dire : hé, je ne suis pas par hasard 8ème mon­di­al. Même si j’ai eu un mauvais jour, de­main est un autre jour, la semaine pro­chaine un autre tour­noi.

Je crois que si tu pen­ses comme ça, tu n’y ar­rives pas. C’est seule­ment si chaque match est une mesure de l’en­semble que tu ob­tiens l’in­tensité dont tu as be­soin. Si tu ne mets pas tout en jeu, tu ne don­nes pas le maxi­mum, et tu ne l’at­teins just­e­ment pas. Tu dois faire tapis. Ça paraît peut-être cruel, mais ça en fait aussi le char­me. Je con­nais un joueur longtemps blessé, à qui j’ai de­mandé après son re­tour sur le cir­cuit ce qui lui avait manqué. Rien du tout, m’a-t-il dit, ni les voyages, ni les gens… Mais ce qu’on re­ssent après une vic­toire, ça lui avait manqué ter­rible­ment. Une sen­sa­tion comme ça, une vie nor­male ne peut pas te l’offrir.

C’est, à peu de chose près, un dis­cours de jun­kie.

Jusqu’à un cer­tain point, tu es vrai­ment en man­que de cette sen­sa­tion, oui. On ne peut pas l’expliqu­er à quel­qu’un qui ne fait pas du sport de haut niveau. Il ne com­prendrait pas.

Le meil­leur sen­ti­ment que tu con­nais­ses, tu ne peux le par­tag­er qu’avec une frac­tion de la popula­tion. Et ce sont just­e­ment les mêmes que tu dois vaincre pour épro­uv­er ce sen­ti­ment.

(Rires)

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Fan ser­vice time : Thiem est le pen­dant mas­culin cal­lipyge de la Sérenis­sime, et le short mouillé est juste « pre­pos­ter­ous »

Ton début d’année 2017 n’a pas été trans­cen­dant. Ce qui a trans­paru : tu as donné l’impress­ion d’être in­satis­fait, tu étais visib­le­ment de mauvais poil, même en gag­nant. Il était où, le plaisir ?

Je sais ce dont je suis cap­able, et je n’ai pas réussi souvent à le montr­er. En ce cas je ne tour­ne pas rond, je me sens com­pléte­ment mal. A cela s’est ajouté que mon genou me faisait mal. La raison en est à vrai dire grotes­que : en août de­rni­er, la semaine avant l’USO, je me suis cogné la poignée con­tre le genou droit pen­dant un en­traî­ne­ment en re­v­ers slicé. De­puis, le genou me fait mal, en prin­cipe à chaque pas dans les co­ur­ses, à chaque chan­ge­ment de di­rec­tion, même sans jouer, quand je veux juste m’accroupir. Dans ces cir­constan­ces, c’est dur de pre­ndre du plaisir.

On parle de quel genre de bles­sure ?

Rien de dramatique, une con­tus­ion os­seuse, mais douloureuse et sur­tout très per­sis­tante. C’est pos­sible en théorie que mon genou me fasse mal toute ma vie quand le temps est humide. Mais en ce mo­ment ça va plutôt mieux.

Nous te con­nais­sons de­puis deux-trois ans en tant qu’initiés. A présent, tu es l’un des spor­tifs aut­richiens les plus en vue – et tu fais par­tie du top 10 mon­di­al d’une dis­cip­line. Ca fait quoi d’être célèbre ?

Tant qu’on ne se lais­se pas ab­rutir, pas grand-chose.

Mais tu es sous le feu des pro­jec­teurs, tu es jugé. Toujours plus de spor­tifs racon­tent à quel point ils souffrent d’être in­sultés et menacés sur Facebook.

Si ce que les aut­res dis­aient sur moi in­fluen­çait mon bien-être, je craquerais chaque fois que je vais sur In­ter­net. L’im­portant c’est l’opin­ion des gens qui me con­nais­sent : Günther, ma famil­le, mes amis. Et de toute façon, je suis moi-même le mieux placé pour savoir ce que j’ai réussi ou raté. S’il s’agit de juger Dominic Thiem, c’est moi l’instan­ce suprême ! Tant que ça reste comme ça, je ne me fais pas de soucis.

Est-ce qu’à un mo­ment, quel­que chose comme un sen­ti­ment d’autosatis­fac­tion s’instal­le ? Après le 5ème mill­ion de prize-money ?

Quand on at­teint le top 50, le top 20, le top 10 ?

Bi­zar­re­ment, pas du tout. Ce que tu as at­teint de­vient très vite la nouvel­le norme, et cette nouvel­le nor­malité, tu veux à nouveau en sor­tir.

On vit dans une in­satis­fac­tion per­manen­te ?

Je le for­mulerais aut­re­ment : je di­rais que tu re­gar­des toujours simple­ment ce que tu peux amélior­er. Ce que tu peux apprendre de nouveau.

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Avec son grand co­pain Zverev, Thiem travail­lait dur l’an passé à accroître la dégénéresc­ence maculaire dans le monde.

Quel­le est la chose la plus im­por­tante que tu as appr­ise de­rniè­re­ment ?

Que sur la durée, la tens­ion te vide.

Parce que l’an passé tu as joué trop de tour­nois ?

Ce ne sont pas les nombreux tour­nois qui me sont de­venus préjudici­ables, mais la tens­ion de fond, per­manen­te, que tu épro­uves quand tu es sur un tour­noi. Ça, je l’avais sous-estimé. Peu im­por­te que tu joues un match ou sois à table pour le petit déjeun­er, en mode tour­noi tu es 24h par jour sous tens­ion. C’est ça qui au final te pèse plus que les matchs en eux-mêmes. Main­tenant par ex­em­ple, après cette semaine d’entraî­ne­ment à la maison dans ma ville du Sud, qui était vrai­ment dure, je suis physique­ment totale­ment cuit. Mais dans ma tête je suis en­tiè­re­ment présent, je dors bien, je ne vais pas 5 fois par jour aux toilet­tes, j’ai de l’appétit. Rien à voir avec une semaine de tour­noi. Physique­ment, c’est de loin moins fatigant, tu as peut-être un match par jour, qui dure deux ou trois heures. Mais c’est la tens­ion auto­ur qui te les­sives. Tu ne dors pas bien, tu ne man­ges pas bien, ça te sape. Tu as aussi une sorte d’ir­ritabilité de fond. Tu dois vrai­ment pre­ndre sur toi pour ne pas de­venir im­patient en­v­ers les aut­res ou désagréable.

Le numéro 1 mon­di­al Andy Mur­ray hous­pille son pro­pre camp réguliè­re­ment durant ses matchs de façon plutôt gros­sière.

C’est just­e­ment ça dont je parle. Mur­ray, en de­hors du ter­rain est l’homme le plus gen­til que tu puis­ses im­agin­er, mais sur le ter­rain c’est une cat­astrop­he. Et je peux par­faite­ment piger son com­por­te­ment. Tous les joueurs aimeraient faire ex­ac­te­ment la même chose que lui : sans contra­in­te, laiss­er juste sor­tir la pre­ss­ion, gueul­er sur quel­qu’un et le re­ndre re­spons­able de ses pro­pres fautes. Au final, le ten­nis est un sport affreux parce que qu’on fait tel­le­ment de fautes, tel­le­ment de bêtises, même quand on gagne, c’est hor­rible­ment frustrant. Il y a tant de situa­tions dans les­quel­les in­térieure­ment, on préfèrerait radicale­ment péter un câble.

Ca don­nerait quoi, si tu te le per­met­tais ? Si tu relâchais la vapeur ? Tu ne serais pas le pre­mi­er à craqu­er.

Quand ça ne va pas du tout, péter une raquet­te, OK, mais heurt­er ou in­sult­er quel­qu’un d’autre ? Non. Il n’y est pour rien.

Ne peut vrai­ment pas être philosop­he au bout de 6 mill­ions gagnés en prize-money ?

Seule une frac­tion du prize-money te re­vient, mais ça fait en­core be­aucoup. Et l’ar­gent est super. Vrai­ment. Je peux m’ac­het­er ce que je veux, je peux com­mand­er ce que je veux au re­staurant, et pas comme il y a quel­ques années dans les voyages pour des petits tour­nois Fu­ture, où je pas­sais une demi-heure à scrut­er la carte pour trouv­er le plat le moins cher. Mais en tant que joueur de ten­nis, ça ne joue ab­solu­ment aucun rôle pour ma satis­fac­tion ou mon mécon­tente­ment, pour le déses­poir qu’on re­ssent par­fois. Et c’est comme ça que ça doit être. Sinon, ça vaud­rait vraisemblab­le­ment mieux de raccroch­er.

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Dominic en train de caval­er d’une façon élégante et géométrique. Dominic cavale be­aucoup du fait de sa ten­dance à se positionn­er loin de sa ligne, c’est un re­proc­he fréquent.

Ne te tourmentes-tu pas in­utile­ment ?

Non. Si l’ar­gent que tu as gagné de­vient im­por­tant, il te man­que le mor­dant. Sans une cer­taine in­satis­fac­tion, il n’y a pas de pro­gress­ion. Je t’explique. En 2016 j’étais com­pléte­ment eup­horique, tout était une sen­sa­tion. En 2017 est un feel­ing com­pléte­ment différent. Je suis souvent mal luné, in­satis­fait. Et cela, alors qu’à peine 100 points ridicules me séparent de mes résul­tats de l’an passé au même mo­ment. Cela sig­nifie que les résul­tats sont à peu près équivalents. De même, le niveau de jeu est à peu près similaire, par­fois meil­leur, par­fois moins bon. La gros­se différence : quand l’an passé, je faisais 4 bons points et 2 fautes dans un jeu, j’étais com­pléte­ment ravi pour les 4 winn­ers. Aujourd’hui, ce sont les 2 fautes qui m’éner­vent. Je me con­sidère de façon be­aucoup plus critique que l’an passé. Et c’est naturel, ce sont les nouveau critères de mes at­tentes. N’est-ce pas norm­al de vouloir toujours s’amélior­er ? De ne pas se satis­faire de ce que l’on a déjà at­teint ?

A quel point ce serait une décep­tion de ter­min­er ta carrière sans titre du GC, ou sans place de N°1 ?

N°1, il y a peut-être 25 joueurs qui l’ont fait de­puis 1970. On ne peut pas se fixer ça pour but. Trop de paramètres sont néces­saires. Mais un titre du GC, c’est un but réalis­te. J’ai aussi le sen­ti­ment qu’aujourd’hui, il y a bien plus de joueurs qu’il y a deux-trois ans qui peuvent gagn­er un gros tour­noi.

Qui peut gagn­er Paris aujourd’hui ?

4, 5 per­son­nes.

Soit Novak Djokovic, Andy Mur­ray, Rafael Nadal, Stan Waw­rinka …

… et Dominic Thiem. Pour moi c’est le cercle des favoris. Evi­dem­ment, Feder­er en fait toujours par­tie, même si je n’y crois pas sur terre. Bien sûr, d’aut­res peuvent être aussi dan­gereux, comme Sascha Zverev, Jack Sock. Et bien sûr, je peux sor­tir prématurément ; un jour médioc­re con­tre le 100è mon­di­al, et tu sors, comme je le dis­ais. Mais si je de­vais dire aujourd’hui que je n’ai aucune chan­ce de gagn­er à Paris, ça serait simple­ment faux.

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Bien que la sur­face de prédilec­tion soit sans con­tes­te l’ocre, le vert va bien au teint de Dominic. Sa vic­toire dans le tour­noi où il tape au pas­sage la Sain­te Chèvre en pleine crise de rhumatis­mes fut la plus réjouis­sante pour lui, parce qu’il ne s’y at­tendait ab­solu­ment pas.

Le ten­nis com­por­te quand même une com­posan­te psyc­hologique. On peut agac­er l’ad­versaire, le faire sor­tir de sa con­centra­tion, et l’af­faib­lir par ce biais ; Thomas Must­er était maître en cet art.

Ça, je ne le fais pas. En ten­nis c’est pos­sible de battre l’ad­versaire par de purs moyens ten­nistiques.

Quel est la chose la moins fair-play que tu aies jamais faite sur un court de ten­nis ?

Franche­ment, ça ne me vient pas à l’esprit. Je me serais senti com­pléte­ment mer­dique en le faisant.

L’an passé à l’Open d’Australie, tu avais même cor­rigé l’ar­bitre en ta défaveur dans un match con­tre le Belge David Gof­fin. N’est-ce pas aller un peu loin ?

C’est un truc qu’il m’ar­rive de faire toutes les deux semaines. Quand l’ar­bitre donne out une balle de mon ad­versaire qui était dans le ter­rain, je ne peux quand même pas dire que je ne l’ai pas vue !

Mais tu te fais du tort. Et ce n’est pas anti fair-play que de laiss­er simple­ment l’ar­bitre faire son job. Est-ce que tous tes ad­versaires cor­rigent les er­reurs de l’ar­bitre en ta faveur ?

Non, une minorité.

Ben voyons !

Mais je me ferais du tort à moi-même si je faisais comme si je n’avais rien vu. C’est comme ça. Si j’étais mal­honnête, je ne pen­serais à rien d’autre les 10 minutes suivan­tes qu’à quel point je suis un con­nard pas fair-play. Mieux vaut donn­er la balle bonne, la chose est réglée et je peux à nouveau me con­centr­er sur le jeu.

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Nice guy Dominic qui chec­ke le préposé à la réfec­tion du court : Mis­t­er Per­fect. Et ce n’est pas pour faire du grin­gue à un pub­lic jamais dupe, contra­ire­ment au four­be vociférant qui lui a botté le train au tour suivant !

<> on June 6, 2016 in Stuttgart, Germany.

…Non, c’est vrai, il est tel­le­ment gen­til que Kohlschreib­er ne peut pas lui en vouloir de sa défaite en fin­ale à domicile, claire­ment !

Com­ment se sent-on à 23 ans dans un sport dominé par un père de famil­le de 4 en­fants âgé de 35 ans ?

(Rire.) Nor­male­ment ce serait une calamité. Mais Feder­er est juste une ex­cep­tion en tout.

On peut apprendre de son ex­em­ple ? Ou il est juste touché par la grâce ?

Ce qu’on peut apprendre de lui, c’est qu’il apprend per­pétuel­le­ment. Re­gar­de un peu, il joue com­pléte­ment dif­férem­ment d’il y a en­core trois quat­re ans. Et quand il avait mon âge, celui où il a tout gagné, il jouait en­core totale­ment dif­férem­ment, avec des longs ral­lyes du fond. Tu trouves des douzaines de vieux matchs sur YouTube. La façon dont il s’adap­te à tout et apprend à ajust­er son jeu, c’est in­imagin­able. Le fait que tu ne peux pas te con­tent­er de ce que tu as. Que tu peux toujours con­tinu­er ton dévelop­pe­ment, même quand tu as tout ac­compli. Voilà ce qu’on peut apprendre de lui. C’est génial.

Tu re­gar­des vrai­ment les vieux matchs de Feder­er sur YouTube ?

Bien sûr, pen­dant des heures. Je suis un spec­tateur de ten­nis enragé.

<> on June 6, 2016 in Stuttgart, Germany.

Il en­voie du lourd en coup droit, et ne cache pas ses am­bi­tions

Pour compléter cet échan­ge avec une mise à jour plus récente, extra­it de l’entreti­en avec le Stan­dard, re­paire des fans aut­richiens qui ab­rite dans sa vers­ion en ligne un chat très fréquenté pour tous les matchs de Thiem (on dépasse souvent les 8000 mes­sages pour un match).

STAN­DARD : A Rome vous avez en un court laps de temps soufflé le chaud et le froid. Après la spec­taculaire vic­toire con­tre Rafael Nadal, le jour d’après voit la débâcle en demi-finale con­tre Novak Djokovic. Com­ment digère-t-on tri­omphe et choc ?

THIEM : Le 1 :6, 0:6 con­tre Djokovic n’a pas été un choc. Je ne l’avais cer­tes pas at­tendu en aussi bonne forme, mais c’est la première fois que je réus­sissais à jouer aussi longtemps à un aussi haut niveau. Il y avait bien un mo­ment où la chute de­vait se pro­duire. La défaite paraît plus sévère sur le papi­er que la façon dont je l’ai vécue. La vic­toire con­tre Nadal était émotion­nelle­ment plus im­por­tante.

On dit qu’on apprend plus de la défaite.

En tous cas on apprend. Mais pas de celle con­tre Djokovic, ce jour-là j’aurais aussi perdu con­tre d’aut­res. Les bat­te­ries étaient juste à plat. Pour moi le match est peu pro­pice à l’évalua­tion.

Vous avez dis­puté cette saison déjà 41 matchs. Quel est votre état physique et ment­al.

Bon ; j’ai pris quel­ques jours de break, je suis prêt.

Vous re­cevez des louan­ges pour votre ten­nis attrayant, pre­sque « branché ». C’est im­por­tant pour vous un jeu esthétique, le mélange de brutalité et d’élégance ?

Quand on ex­er­ce une pro­fess­ion pour le pub­lic, cela doit quel­que part être pris en com­pte. Tout fort joueur de ten­nis ex­prime quel­que chose. Evi­dem­ment Roger Feder­er est dans une autre ligue, chez lui tout paraît ex­trême­ment élégant. Mais la force d’un Nadal possède aussi sa pro­pre esthétique.

Votre popularité est en haus­se. C’est agréable, que le N°7 soit Aut­richi­en et pas Américain ou Al­lemand ?

Peut-être, en tout cas c’est gérable. En tant que joueur pro­fes­sion­nel tu es con­stam­ment sur les routes et rare­ment dans ton pays. Quand je suis en Aut­riche j’évite les end­roits à la mode. Mais comme j’ai dit, c’est OK, je peux travaill­er en paix.

Vous vous retro­uvez un peu dans le con­cept de star ? Vous vous sen­tez une star ?

Je me sens comme de­puis toujours, comme il y a 10 ans. Je ne suis pas une per­son­ne différente parce que j’ai du succès en tant que spor­tif. Je ne me vois pas comme une star, c’est juste un truc que les gens dis­ent.

Votre entraîneur Günter Bres­nik dit qu’on est seule­ment une star d’en­vergure mon­diale quand on a gagné au mini­mum un tour­noi du GC. Vous êtes d’ac­cord ?

Oui. En ten­nis c’est plus dur qu’au foot. Là il y a des Grands ab­solus, qui n’ont jamais gagné la Ligue des Champ­ions ni été champ­ions du monde, comme Zlatan Ib­rahimovic.

Epuisons le cliché. On dit que le succès chan­ge les gens et con­duit par­fois à une forme de sol­itude. Vous êtes de­venus plus sen­sib­le, in­trover­ti, prudent ?

Pas néces­saire­ment. En tant que spor­tif, je vis des ex­péri­ences que les aut­res gens n’éprouvent jamais. Je suis sur des Mon­tagnes rus­ses émotion­nelles. Ca trans­for­me. Mais j’es­time ce que j’ai, cette vie est un rêve, je ne me plains pas. J’ai des amis, une famil­le, du souti­en.

Vous êtes avide d’applaudis­se­ments ?

Je n’en suis pas avide, mais ils me man­queraient.

Est-ce qu’avoir une cer­taine image, c’est im­por­tant ? Dominic Thiem représente quoi ?

Mieux vaut être comme tu es. Tu dois re­st­er aut­hentique, c’est ce qui plait aux gens. Si tu te déguises, tu de­viens anti­pat­hique. On ne doit pas cherch­er à forc­er son image. Je suis juste Dominic Thiem.

Vous re­fusez d’ap­parait­re dans l’émiss­ion « Bi­en­venue l’Aut­riche » (ap­parem­ment un truc genre Han­ouna). Pour­quoi ?

On s’y fait char­ri­er, entre aut­res, je n’ai pas be­soin de ça. Je ne prévois pas de co­urir les émis­s­ions de di­ver­tisse­ment. Ma scène, c’est le court de ten­nis.

Vous avez seule­ment 23 ans. Les joueurs mieux classés ont jusqu’à 12 ans de plus. Il semble ne pas y avoir de li­mites. Ça vous effraye par­fois ?

Les per­spec­tives semblent bon­nes ef­fective­ment. D’un autre côté le temps passe très vite. Tu ne peux pas te re­pos­er. Les tout meil­leurs étaient du reste sig­nificative­ment plus jeune lors de leurs pre­mi­ers succès.

Nadal a dit il y a deux semaines que pour les dix pro­chaines années, vous serez can­didat à chaque titre im­por­tant.

C’est d’une gran­de valeur. Il est sincère, il en est con­vain­cu.

L’Open de Fran­ce ar­rive. Votre tour­noi favori ?

Oui. J’aime les in­stal­la­tions, la terre bat­tue, la tradi­tion. Paris est mer­veil­leuse, j’ai toujours bien joué ici, l’an passé j’ai perdu seule­ment en demi-finale con­tre Djokovic. Mes at­tentes ont changé, jusqu’ici je visais seule­ment la deuxième semaine. Ça ne serait plus le nec plus ultra. Evi­dem­ment je peux être de­hors à chaque tour, la chan­ce est néces­saire. Mais je prévois d’aller très loin.

Qui va gagn­er à Paris ?

Je suis obligé de mettre une pièce sur moi.

Pour re­viv­re en­core ce mo­ment de tri­omphe où la 3è fois fut la bonne con­tre Nadal

Vidéo en bord de court du pas­sion­nant Thiem/Dimit­rov à Mad­rid ; le caméraman dans le champ qui s’éver­tue à suiv­re la balle est une vis­ion éton­nante.

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Avocate at­titrée de Ric­hard Gas­quet sur 15LOVE (SAUVEZ les bébés phoques !) et Thiemolâtre irrécupérable. Que le Re­v­ers à Une Main soit avec toi.

105 Responses to Entretien inthiem

  1. Noel 1 juin 2017 at 19:21

    C’est marrant, vu le caractère placide qu’a montré Basilashvili contre Troicki, je n’aurais pas pensé à Rios, plutôt à une version améliorée de Kiefer ou Kucera, genre force tranquille mais sans originalité.

    • Colin 2 juin 2017 at 11:12

      C’est plutôt une ressemblance physique, c’est vrai que Basil’ est moins créatif.
      Ceci dit Rios n’était pas non plus très démonstratif sur le court, il était lui aussi plutôt placide (voire limite sinistre).

      • Geo 2 juin 2017 at 13:50

        La proximité physique avec Rios me semble très discutable. En revanche, Basilashvili et Thierry Champion se ressemblent comme deux roues de vélo.

        • Patricia 2 juin 2017 at 17:49

          ben, pour moi il ressemble vraiment peu aux deux… Il est en tous cas plus beau gosse, dans le style Nicolas Kiefer si on cherche absolument une similitude chez un tennisman ! ^^

  2. Gerald 1 juin 2017 at 22:12

    Le tournoi avance et après ce jeudi, il ne reste déjà plus qu’un quart des participants initiaux qui peuvent encore prétendre au titre.

    Après nos 2 représentants masculins qualifiés dès hier pour le 3ème tour, nous en avions encore 4 qui pouvaient les y rejoindre aujourd’hui.

    Gaël Monfils (15-ATP 16) continue sur sa lancée en ne concédant que 6 jeux (6-1;6-4;6-1) à Thiago Monteiro. Il semble retrouver la forme au moment idéal et il en aura besoin face à son adversaire en seizième de finale! Car ce match sera certainement le « highlight » de samedi en opposant 2 des meilleurs Français du moment! C’est en effet Richard Gasquet (24-ATP 25) qui a lui aussi passé son adversaire, Victor Estrella Burgos, à la moulinette, ne lui laissant que 5 petits jeux (6-1;6-4;6-0). C’est aussi très rassurant pour lui car il ne semblait pas à 100% lors de son premier tour. Si j’osais, je mettrais une petite pièce sur Gaël!
    Pour les 2 derniers Français du jour, il n’y a malheureusement pas eu de miracle. Nishikori était tout simplement plus fort que Jérémy Chardy (6-3;6-0;7-6) et Pierre-Hugues Herbert se sera même offert le luxe de pousser Fernando Verdasco à devoir gagner sa qualification en 5 sets (6-3;3-6;4-6;6-3;6-3).
    3 Français et 1 Belge au 3ème tour donc avec la certitude d’en perdre un mais aussi en corollaire, la certitude d’en avoir au moins un au stade des huitièmes.

    Au programme du 3ème tour demain:
    - Lucas Pouille (16-ATP 17) – Albert Ramos-Vinolas (19-ATP 20): h2h 1-2.
    - David Goffin (10-ATP 12) – Horacio Zeballos (ATP 65): h2h 4-1 (dont les 2 sur terre)

    Chez les favoris, avec Berdych (13), Kyrgios (18) et Ferrer (30) et les 8 précédents, ce sont pas moins de 11 des 32 têtes de série tombées en 2 tours!

    Chez les femmes, ce fut la moins bonne journée de puis le début du tournoi!
    La journée promettait de belles choses pourtant avec 5 représentantes dont un duel tricolore au programme ce jeudi:
    Caroline Garcia (28-WTA 27) a émergé 7-5;6-4 d’un match assez équilibré face à Chloé Paquet. Elle aura une adversaire à sa portée au tour suivant: Su-Wei Hsieh (WTA 109) qu’elle a battu lors de leur seul confrontation.
    Alizé Cornet (WTA 43) réalise la perf du jour en battant, et e quelle façon (6-4;6-1!!) l Barbora Strycova (20-WTA 21): h2h 5-2.
    - Alison Van Uytvanck (Q-WTA 113) – Agnieska Radwanska (9-WTA 10): h2h 1-0.
    - Pauline Parmentier (WTA 81) – Carina Witthoeft (WTA 73): h2h 1-1.

    - Kristina Mladenovic (13- WTA 14) – Shelby Rogers (WTA 49): h2h 0-1.
    - Elise Mertens (WTA 60) – Venus Williams (10-WTA 11): première confrontation.
    Chez les favorites, Cibulkova (6), Kvitova (15) et Bertens (18) se rajoutent aux têtes de série déjà tombées portant le total à 10!

    Dans les équipes de double Franco-Belge, Paire et Darcis s’inclinent 6-2;6-3 au premier tour. Chez les femmes Parmentier/Wickmayer s’imposent sur un double 6-2 tandis que Cornet+Mertens s’inclinent 6-1;6-2.

    • Gerald 1 juin 2017 at 22:22

      Alizé Cornet (WTA 43) réalise la perf du jour en battant, et de quelle façon (6-4;6-1!!) la 20ème tête de série!Le morceau suivant sera encore plus rude avec Agnieska Radwanska (9-WTA 10) qui mène de plus 7-1 dans le h2h!
      L’espoir existe néanmoins pour Alizé, car aujourd’hui, Alison Van Uytvanck est parvenue à remporter un set avant de craquer (6-7;6-2;6-3). Alizé a plus l’habitude de ce style de match et avec le public derrière elle, tout reste possible.
      Finalement, Pauline Parmentier s’incline face à Carina Witthoeft sur un 6-4;7-5 très honorable.
      Nous aurons la même configuration que chez les hommes, à savoir 3 Françaises et une Belge au 3ème tour qui débutera demain avec:
      - Kristina Mladenovic (13- WTA 14) – Shelby Rogers (WTA 49): h2h 0-1.
      - Elise Mertens (WTA 60) – Venus Williams (10-WTA 11): première confrontation.

      Chez les favorites, l’hécatombe continue chez les têtes de série avec Keys (12), Pavlyuchenkova (16), Strycova (20) et Konjuh (29) qui s’ajoutent aux 10 précédentes « victimes »: soit 14 têtes de série dehors après 2 tours!

      La dernière équipe de double Franco-Belge, Parmentier/Wickmayer ne jouaient pas aujourd’hui.

  3. Elmar 2 juin 2017 at 08:11

    Je sais pas ce que vous en pensez mais le tableau de Stan c’est du très très lourd
    Un excellent Dolgo au second tour, ensuite Fognini puis le vainqueur de Gasquet-Monfils. S’il passe tous ces obstacles, il sera le favori numéro 2 derrière Nadal.

    Et hier, on a déjà assisté à l’image du tournoi avec l’abandon d’Almagro. J’ai jamais aimé ce mec, mais faut reconnaître que ce qu’il s’est passé hier était très fort émotionnellement. En plus contre del Po qui comme d’hab a été nickel.
    J’ai lu que ce dernier avait pas été loin d’abandonner peu avant Nico. Pas de bonne augure avant le choc contre Murray.

    • Montagne 2 juin 2017 at 10:07

      Fognini puis Gasquet (surement) ça ne me semble pas trop lourd pour Stan.

      • Patricia 2 juin 2017 at 17:44

        Richie a fait un très bon match hier mais il joue Gaël qui le connaît par coeur, réussit bien contre lui et devrait être en meilleur forme physiquement. Je vois plutôt Gaël passer même si bien sûr, je préfèrerais le scénario inverse…

    • Colin 2 juin 2017 at 10:54

      Elmar joue à se faire peur ! Mais je trouve qu’il n’a pas tort, Fognini dans un bon jour peut être très dangereux, y compris pour Stan (il a bien réussi à l’être pour Nadal…). Quant au survivant du match Gaël/Richie, il sera probablement au bout de son carburant en huitièmes donc je doute qu’il dérange beaucoup Stan si celui-ci a passé l’obstacle Fognini.

    • Colin 2 juin 2017 at 10:56

      Au fait Elmar si tu prenais exemple sur Gérald, tu pourrais nous conter les exploits ou les déroutes de nos représentants « franco-suisse romande »… Du coup Stan serait intégré dans cette grande famille (francophone).

    • Elmar 2 juin 2017 at 12:26

      Je ne joue pas spécialement à me faire peur pour la simple raison que je ne suis pas spécialement pour Stan. Mais je trouve que c’est quand même un enchaînement sacrément piégeux. Y a qu’à comparer avec les premiers tours de tous les autres ténors.

    • Patricia 2 juin 2017 at 17:41

      Ce pauvre Goffin n’a pas eu plus de chances… Zeballos a dû porter ses affaires quand il a quitté le court, et contrairement à Almagro, c’était un outsider pour aller en demi. Pourvu qu’il évite l’opération, ce serait d’une mouise noire pour casser son élan après un si bon début d’année.

  4. Elmar 2 juin 2017 at 13:01

    Qqn regarde Nadal? Je vois le score de 6-0 5-0!

    • Elmar 2 juin 2017 at 13:02

      45 points à 13!

  5. Arno, l'homme des antipodes 2 juin 2017 at 13:53

    Basilashvili a fait un point sur sa vie pendant 1h30, ses échecs, ses doutes, ses faiblesses.

  6. Arno, l'homme des antipodes 2 juin 2017 at 13:54

    Je pense qu’on peut relancer un Nadalothon comme à la grande époque. Il est reparti dans la démolition à outrance…

  7. Remy 2 juin 2017 at 16:26

    Le petit Diego Schwartzman est en train de sortir un match XXL contre Djokovic.
    C’est un gros combat, les échanges durent, les balles de break à sauver nombreuses.

    Vraiment un énorme match.

    7-5 3-6 6-3 pour l’argentin !

    • Babolat 2 juin 2017 at 16:28

      Quand homme noir couper du Djoko… Roland très très rude.

    • Remy 2 juin 2017 at 16:50

      et bim Djoko prend un warning pour mauvaise attitude !

  8. Arno, l'homme des antipodes 2 juin 2017 at 17:42

    Le combat a été trop long pour les petites jambes de Diego. Mais il a vendu chèrement sa peau !

    En tout cas vu le niveau des outsiders, Rafa a vraiment la voie royale. Tous aux fraises !! Reste Stan mais ça va quand même être délicat…

    • Patricia 2 juin 2017 at 17:54

      Thiem est vraiment pas mal ; il n’a perdu un set, passé plus de 40 winners à chaque match, devrait s’économiser contre Zeballos… On peut penser que Djoko l’aura – dans l’autre partie du tableau ç’aurait été une autre affaire – mais c’est un outsider et il n’est pas aux fraises, oh, mais !

  9. Patricia 2 juin 2017 at 17:51

    Je ne vais pas pouvoir regarder, mais si vous avez l’occasion, le match entre Timea Basinczky et Ons Jabeur va commencer, si la Tunisienne est aussi inspirée qu’au tour précédent ça vaut le coup d’oeil !

  10. Gerald 2 juin 2017 at 20:54

    Vendredi de la première semaine, avec les premiers seizièmes de finale, les forces en présence commencent à s’affirmer

    1 Français et 1 Belge sur le court avec de bonnes chances de pouvoir briguer un ticket pour les huitièmes et au final une bonne gueule de bois qui fait bien mal!
    Lucas Pouille avait une belle opportunité face à Albert Ramos-Vinolas, un joueur plus ou moins de sa valeur. Avec le public, le rêve semblait possible d’autant que Lucas menait 2 sets à 1 et puis l’Espagnol a facilement empoché les 2 derniers sets pour se qualifier (6-2;3-6;5-7;6-2;6-1). Le genre de défaite qui fait mal au moral!
    Quant à David Goffin il s’est malencontreusement pris les pieds dans le tapis (au propre comme au figuré!) face à Horacio Zeballos. Ligaments de la cheville out et une indisponibilité de longue durée qui risque de briser son élan positif depuis le début de l’année. Il menait 5-4 et venait de s’octroyer une balle de premier set au moment de se blesser!

    Au programme de samedi le duel tricolore au sommet qui garantira au moins la présence d’un Français en huitièmes de finale
    - Gaël Monfils (15-ATP 16) – Richard Gasquet (24-ATP 25): h2h 7-6 (dont 1-0 sur terre)

    Quand on dit que les forces en présence s’affirment, il suffit de voir la mitrailleuse Nadal, un Djokovic chancelant mais qui tient au courage, un Thiem qui avance sans faire de bruit et un Raonic qui profite de l’abandon de son adversaire et de la rapidité de la terre pour nous proposer un excellent RG.

    Deux beaux matchs sur papier chez nos représentantes pour ce vendredi:

    Kristina Mladenovic (13- WTA 14) nous a prouvé aujourd’hui qu’elle avait les nerfs assez solides que pour se sortir d’un match piège. Shelby Rogers avait parfaitement mis sa toile d’araignée en place pour empêcher Kiki de développer son jeu mais au mental et au courage, elle a émergé d’un véritable thriller en 3 sets (7-5;4-6;8-6). Son huitième de finale sera le révélateur de ses chances de remporter ou pas cet Open de France car ce sera ni plus ni moins que la tenante du titre, redoutable sur terre et numéro 5 mondiale: Garbine Muguruza (4-WTA 5). Kiki avait remporté leur seule confrontation à ce jour, j’y crois donc, d’autant que je la voyais atteindre les demis avant le début du tournoi.
    Elise Mertens n’a quant à elle rien pu faire face à Venus Williams: 6-3;6-1. Ce tournoi aura au moins permis à la Louvaniste de glaner de l’expérience et de la confiance. Je suis impatient de voir de quoi elle sera capable sur gazon.

    Demain, nous aurons encore 2 Françaises au programme avec de belles chances pour au moins une des deux de rejoindre Kristina en huitièmes.
    - Caroline Garcia (28-WTA 27) – Su-Wei Hsieh (WTA 109): h2h 1-0
    - Alizé Cornet (WTA 43) – Agnieska Radwanska (9-WTA 10): h2h 7-1 dont la seule confrontation sur terre.

    Les forces en présence s’affirment aussi chez les femmes à ce stade et le mix entre joueuses expérimentées (Williams, Kouznetsova,…) et renouveau (Muguruza, Mladenovic) risque d’offrir de beau match en guise de passage de témoin.

    C’en est également fini du parcours de la dernière paire Franco-Belge: Parmentier/Wickmayer s’inclinent en effet 2-6;5-7 dès le 2ème tour.

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