Tandem : le Crépuscule des Vieux

By  | 10 décembre 2016 | Filed under: Actualité

Oyez Oyez ! J’en­tame céans mon ode à la sénesc­ence, à trav­ers les péripéties des Vieux Mecs de Tan­dem en 2016 !

L’un d’eux n’est pas arrivé au port, n’ayant mis les pieds sur le court qu’à l’oc­cas­ion d’une ex­hibi­tion à Vien­ne : c’est Tommy Haas, Vieux Beau parmi les Vieux. Une pensée émue pour lui – mais c’est tout bénef’ pour Zogidur sur le plan com­pt­able : il a pu lui sub­stitu­er son Gauch­er Ramos dont l’ex­cellen­te année démarra à la 54è place pour s’ac­hev­er dans le top 30 (27è).

Ramos était le seul bon plan de cette zone de clas­se­ment in­iti­al, comme les Man­ag­ers auraient pu s’en dout­er : Gab­riel Gar­cia Lopez (Nat­han, 27è), Kohlschreib­er (Rémy, 32è), Rob­redo (Pikaia, 42è), et pis, Kar­lovic (Wil­liam, 20è) et Feder­er (Al­exis, 3è) auraient dû, vu leur clas­se­ment et leur coef de lose, péter la tronche à Mur­ray et Djoko sur une base régulière pour tirer vers le haut leur Tan­dem. Et si Ramos l’a fait, c’est sans doute parce que l’arthrose, les rhumatis­mes, les bobos de papy faisant d’la Résis­tance, il y était moins vulnérable. Trois d’entre les Nes­tor sus-cités ont passé une par­tie de l’année hors des co­urts, avec à la clé le Krach de leur man­ag­er… Qu’im­porte ! Ils con­cour­raient donc sous la bannière des per­dants mag­nifiques et à Tan­dem, c’est l’amour qui com­pte. Je vais donc com­menc­er ma Geste en braquant le pro­jec­teur sur ces op­éra­tions à perte.

tableau-progressions-vieux-mecs-tandem

Les plans moisis

La vieil­lesse est un nauf­rage… C’est sur­tout une in­on­da­tion.

Pensées épar­ses d’un rabat-joieAbel Cas­tel

Pro­jec­teur sur….

Tommy Rob­redo

La vieil­lesse n’est pas une ques­tion de mort, c’est une ques­tion de santé puis­que la mort est cer­taine. Portrait total – François Mit­terrand

Lui, c’est le plan Be­nneteau, avec 6 mois de décalage et un bon clas­se­ment in­iti­al : gros­se bles­sure, très lon­gue ab­s­ence, re­tour piano piano – et ça fait le plon­geon maxim­al réalisé dans cette com­péti­tion (chute de 333 places au clap de fin), qui mérite bien un coup de projo. Tommy a joué un tan­tinet en jan­vi­er et février, déjà han­dicapé par ses maux (deux mal­heureuses vic­toires en quat­re tour­nois) et on ne l’a pas revu avant la rentrée des clas­ses en sep­tembre.

La vieil­lesse, cette voleuse, cette meurtriè­re. Un jour, elle entre dans ta chambre, cagoul­ée comme un cambrioleur, elle ar­rache des deux mains ta crinière, elle t’en­voie son poing en pleine figure, elle te fait saut­er les dents, elle vient dérober la lumière de tes yeux, la musique qui résonne dans tes oreil­les, les saveurs qui flot­tent en­core dans ta bouc­he. ..

Métamorphoses d’un mariage- Sándor Márai

C’était à Genève, le chal­leng­er. Tommy était re­des­cendu à la 187è place, et per­dit d’entrée con­tre Gabashvili, lui-même dans un mauvais cru (105è). Wild Card à Metz, défaite con­tre Struff qui re­poin­tait, lui, le bout de son nez et de sa forme. Orléans, en­core un jeune et beau, P2H, futur vain­queur du tour­noi. Invité à An­v­ers, Tommy prend un vieux re­ssus­cité plus tôt que lui : Florian Mayer avait quand même réussi à chop­er un 500 après un break de quasi un an sur le cir­cuit.

Ça com­men­çait à de­venir mélo, cette his­toire ; heureuse­ment Tommy gagna quel­ques matches au chal­leng­er de Budapest (invité, sa 487è place ne lui auto­risant plus que les Fu­tures) et s’y ven­gea d’Her­bert. C’est un gamin russe, Med­vedev (qui ter­mina l’année en fan­fare), qui eut sa peau. Tommy con­clut l’année en gag­nant quel­ques matches dans deux chal­leng­ers, toujours sur in­vita­tion, et trouva le moyen de per­dre con­tre moins bien classé que lui. S’il con­tinue à ce rythme sur le modèle de Be­nneteau, on de­vrait néan­moins le re­voir dans 6 mois vers la 130è place.

Bon co­urage.

Ivo Kar­lovic

Aujourd’hui, mon co­urage de­vient in­ver­se­ment pro­por­tion­nel à la car­rure de l’ad­versaire. C’est éton­nant comme la vieil­lesse peut re­ndre un homme tolérant.

Bon rétab­lisse­ment- Marie-Sabine Roger

Après une année 2015 prospère qui l’amène à la 23è place mon­diale, 2016 est, pour l’Everest de l’ATP – et contra­ire­ment aux ap­par­ences – une suc­cess story.

Cer­tes, son année est en­cadrée par deux douloureuses défaites con­tre De­lbonis : sor­tie d’entrée prémonitoire en 3 sets à l’Open d’Australie, branlée en cin­quiè­me match dans la fin­ale de Coupe Davis à ultra-haute tens­ion, de­vant son pub­lic.

Cer­tes, elle com­m­ence par une en­filade d’avan­ies qui font ploy­er son chêne al­ti­er : bles­sure, arrêt, re­pr­ise à tâtons. Ivo dis­pute seule­ment quat­re matchs en jan­vi­er et février, quat­re défaites au 1er tour ; la dernière est un ab­an­don qui débouc­he sur une ab­s­ence de deux mois (curieuse­ment, ce temps mort re­lative­ment court lui vaud­ra d’être nominé dans la catégorie come back). A son re­tour il est vic­time des crocs de jeune loup de Pouil­le, puis de Di­mit­rov. Les défaites humilian­tes au 1er tour con­tre des qualifiés s’enchainent à Mad­rid et Rome. Mais la re­montée sera bril­lante !

Le prin­temps ar­rive avec son re­gain, un 3è tour à RG, un soupir d’aise sur gazon, mais sans plus jusqu’à sa vic­toire fin­ale à New­port. Là, Ivo en­tame un très bon run puis­qu’il enchaîne sur une fin­ale à Was­hington (il tombe sous les coups im­prob­ables du seri­al fin­alis­te Mon­fils). Un autre titre à Los Cabos, pen­dant que les aut­res font les zouaves aux JO, achève de re­donn­er du lustre au lam­padaire croate, re­montée co­uronnée par un 1/8è de fin­ale à l’USO con­tre Nis­hikori – c’est son meil­leur résul­tat en de lon­gues années de carrière en GC. Vient en­suite une demi-finale à Vien­ne et enfin, l’apothéose avortée en Coupe Davis, pour­tant très bien com­mencée con­tre l’ouragan del Potro.

Dans cette tour­mente, Ivo trouve le moyen de pro­gress­er de trois places au clas­se­ment – c’est le deuxième mieux classé de nos Vieux Mecs, quat­re places derrière Roger.

Roger Feder­er

Plus tard, lorsque je ne serai plus la même, j’offrirai des co­cktails sub­limes dans des ver­res super­bes. Je serai jeune longtemps, je ne me lais­serai pas happ­er par la vieil­lesse, je me battrai, me trans­for­merai, je ne crois ni aux po­tions, ni aux mas­sages, je ne crois qu’à l’al­lure, au déplace­ment du dos, de la tête, je de­viendrai un sym­bole.

N’oub­liez pas que je joue- Rykiel

Sain­te Chèvre, j’ai deux mots à te dire : le pre­mi­er, c’est bravo ; chapeau d’avoir envie de re­mettre le co­uvert, de pre­ndre la décis­ion co­uil­lue de mettre fin à ta saison pour pouvoir con­tinu­er d’ar­pent­er les vert­es prai­ries du cir­cuit en­core un tour, en renonçant pour cela à tes précédents ob­jec­tifs de fin de carrière. Per­son­ne oncques n’eut aussi faim que toi parmi les Ogres, per­son­ne ne mérite plus que toi le titre de Pan­tagruel de l’ATP. Tout ça en re­stant le Temps Sus­pen­du, l’ul­time arrêt sur image, l’emprein­te de l’Ange im­primé sur notre rétine, mirac­le vérifié sur tout cliché lambda où l’on peut te mirer, raquet­te en­chantée à la main…

Le seul al­chimis­te cap­able de tout chang­er en or est l’amour. L’unique sor­tilège con­tre la mort, la vieil­lesse, la vie routiniè­re, c’est l’amour.Anaïs Nin

Le deuxième, c’est Putain.

Ton vieil­lisse­ment chaque année ajoute des rides et out­rages au front soucieux de 15Love. Ton échec face au Djok­er en fin­ale de Wimbledon 2015 avait sonné (mathématique­ment ?) la dernière gran­de in­sur­rec­tion des troupes 15Loviennes, matée dans le sang et les lar­mes. Alors qu’est-ce que tu crois qu’il ad­vint, quand tu t’en fus en­core plus loin, en­core plus bas ? C’est le glas, je n’ai pas peur de le dire. La majorité des rédac­teurs de ta jeunes­se ont jeté l’éponge, plus frappés par l’âge ou em­portés par le fleuve de la vie que tu ne l’es ; le site est ainsi conçu que les rédac­teurs an­i­ment aussi les débats… Moins federo-dépendante, moi j’es­suie les ver­res, au fond du café, pen­dant qu’un rayon hivern­al se hasar­de, claudiquant, à trav­ers les vit­res tern­ies pour faire brill­er les nap­pes à car­reaux du bi­strot désert. C’est la vie (en français dans le texte), mais la Vie est une chien­ne, n’est-ce pas ?

Et aussi :

Gab­riel Gar­cia Lopez

Gisors : si tant de vieil­lesses sont vides, c’est que tant d’hom­mes l’étaient et le cac­haient.

La con­di­tion humaine - André Mal­raux

GGL finit l’année d’une façon qui en donne le ton : cinq défaites suc­ces­sives au pre­mi­er tour, il ne gagne plus un match après Metz. Il faut re­mont­er à Ham­bourg pour trouv­er deux vic­toires con­sécutives . C’est d’ail­leurs sa série maximale de­puis le début de l’année, pour­tant sans arrêt bles­sure…. Big splash donc pour le vieux Mec de Nat­han qui prend 43 places dans les gen­cives.

Philip Kohlschreib­er

Qu’est-ce que le Bour­geois ? C’est un co­chon qui voud­rait mourir de vieil­lesse.

L’In­vend­able - Léon Bloy

Kohli fait dans la stabilité, puis­qu’il gagne deux places en fin­is­sant 32è. Toujours de bons résul­tats à domicile, avec un titre à Münich où il bat son par­tenaire d’entraî­ne­ment Thiem en fin­ale dans un ex­cel­lent match, avant que ce de­rni­er ne pre­nne sa re­vanche sur le gazon de Stuttgart. Des demis à Rot­terdam, Bar­celone et Mos­cou complètent les bons mo­ments de la saison 2016. En re­vanche, il réalise le Grand Chelem de la lose con­tre Nis­hikori à l’AO (ça va), Al­mag­ro à RG (déjà moins), P2H (c’est c’là oui) à Wimbledon et Mahut à l’USO.

Edouard Roger-Vasselin

Le sec­ret d’une bonne vieil­lesse n’était rien d’autre que la con­clus­ion d’un pacte honor­able avec la sol­itude.

Cent ans de Sol­itude – Gab­riel Gar­cia Mar­quez

Choisir ERV était pour Coach K. un acte auto­destruc­teur ou plus pro­bab­le­ment, l’ig­noran­ce de son man­que gran­dissant de motiva­tion pour le sim­ple, après une année 2015 pour­rie par une bles­sure de­venue chronique (il pas­sait de la 35è à la 123è place) : « C’est toujours for­mid­able de pass­er un tour à Wimbledon mais ma vic­toire ne me fait ni chaud ni froid. Le fait d’être han­dicapé et de ne rien at­tendre de l’avenir m’enlève toute pre­ss­ion en en­trant sur le court et c’est très désagréable. Tout est neut­re et je gagne sans joie. » déclare-t-il à l’Equipe.

ERV cette année n’était morale­ment pas loin du grand vide-grenier de la photo, malgré son succès en doub­le (il prend le titre à An­v­ers avec Nes­tor aux dépens de Mahut/Her­bert, après celui de Was­hington). Le highlight de sa saison, c’est sa vic­toire con­tre un Mon­fils très peu con­cerné au 1er tour de Montpel­li­er (mais on s’en souvient, ERV retro­uve des ailes quand il le re­ncontre…), seule vic­toire de l’année con­tre un top 100, ainsi que sa qualif pour Wimbledon où il prend un match à Gabash’. ERV perd en­core 174 places dans le pro­ces­sus.

Les bons plans

Il est parait-il des ter­res brûlées don­nant plus de blé qu’un meil­leur avril – Jac­ques Brel

Pro­jec­teur sur….

Stéphane Robert

J’ac­corde bien que l’amour est la vraie ric­hesse vitale ; c’est un mer­veil­leux mouve­ment pour sor­tir de soi, pour se jeter dans l’ac­tion, et s’y dépens­er, et s’y per­dre, sans petits cal­culs. Je sais aussi que lorsque l’amour man­que, comme il ar­rive dans l’extrême fatigue ou dans l’extrême vieil­lesse, qui ne sont qu’extrême avarice, il n’y a plus rien à espérer de bon, ni même de mauvais. Mais ce régime de par­faite prud­ence nous approc­he de la mort, et il ne dure guère. L’or­dinaire de la vie est un furieux amour de n’im­porte quoi ; chez les bêtes aussi. Car le chev­al galope pour galop­er ; et le mo­ment où il va par­tir, le beau mo­ment où il sent en lui-même la pre­ss­ion de la vie, c’est l’amour, créateur de tout.

Alain, Pro­pos. – Alain

Stéphane, c’est un joli rêve de Tan­dem : un gars atypique, bon client en in­ter­view, qui at­teint le meil­leur clas­se­ment de sa carrière à 36 ans en craquant le top 50 alors qu’il démar­rait l’année au-delà des 200. Qui joue sans com­plexes de gros matchs con­tre le haut du pani­er (Djoko s’en est vu), et donne une leçon d’envie et de plaisir sur le court à tous ces p’tits jeunots. Com­ment s’y est-il pris ? Un titre au chal­leng­er de New Delhi dès février pour donn­er le ton, en­core deux fin­ales, mais pas vrai­ment de gros « coup » (An­der­son, 20è à RG, est le joueur le mieux classé à son tab­leau de chas­se mais il était en re­pr­ise, et De­lbonis, 43è, n’avait pas fait grand chose de son année avant de de­venir le héros de l’Ar­gentine). Sinon il s’en est pris à des collègues Tan­dem (PHM, GGL), mais c’est sur­tout sa régularité ex­emplaire qui l’amène dans ces re­latives cimes. Comme Radek, il se qualifie à gogo (AO, Monte Carlo, Es­toril, Rome, Not­tingham), avant d’avoir le clas­se­ment suf­fisant pour s’en pass­er – c’est-à-dire à Ham­bourg, où il at­teint les demi-finales ! Une dernière demi à Mos­cou pour la route, je lui lais­se la parole pour qualifi­er sa saison :

« C’est une très bonne saison. La saison de rêve, c’est celle où on ne perd aucun match ! (…) Je n’ai pas d’ob­jectif de clas­se­ment ! J’ai com­mencé la saison 210è et rien ne pouvait laiss­er en­visag­er que je sois 50è durant deux semaines.

Ce n’est donc pas un ob­jec­tif pour 2017.

Carrément pas ! C’est le meil­leur moyen de se mettre la pre­ss­ion. Et puis on va me pre­ndre pour un guig­nol. Qui me pre­ndra au sérieux si je dis que je veux re­st­er dans le Top 50 ? Je n’ai rien de­mandé. Le but reste de pro­gress­er, d’amélior­er cer­tains points pour accroch­er de grands joueurs. »

Nicolas Mahut

La vie, c’est d’abord un vif flam­boie­ment de rêves, puis une terne lumière faite de ter­nes heures, jusqu’à ce que la vieil­lesse amène à nouveau le vif flam­boie­ment.

La terre du désir du cœur- Wil­liam Butl­er Yeats

Nico doit sa sélec­tion pour le « coup de projo » au fait d’être ex­ces­sive­ment sym­pat­hique, mais sur­tout à ses ac­complis­se­ment en doub­le : c’est le pre­mi­er Français mâle à at­teindre la 1è place mon­diale en ten­nis, sim­ple et doub­le. A 34 ans, c’est évidem­ment un sacré ex­ploit, d’autant que contra­ire­ment à ses grands rivaux cette année Mur­ray/­Pe­er, Her­bert et lui ont trimé en sim­ple – Mahut gagne 32 places en intégrant le top 40 – et c’est à deux places de son meil­leur clas­se­ment en 2014. A côté de ses 6 tit­res de doub­les en 2016, dont Wimbledon et le doublé Miami/In­dian Wells, le Queen’s et Monaco (il se spécial­ise dans les sites réputés), Nico accroc­he un titre en sim­ple sur le gazon de S’Her­togen­bosch, qu’il re­mpor­te donc pour la 3è fois – celle-ci con­tre Gil­les Müller (ce qui en fait le Français le plus titré sur gazon de l’ère Open). A noter égale­ment une très belle demi à Rot­terdam, et un 1/8è à Wimbledon ! Là en­core, c’est une gran­de première pour Nico. On savait de­puis Isner en 2010 que Mahut aimait jouer les pro­lon­ga­tions, il con­fir­me 6 ans après.

Et au pas­sage, il aura dégommé quel­ques bons joueurs (Ferr­er, Bautis­ta Agut, Cuevas, Tomic, Kohlschreib­er, Quer­rey, Troic­ki…)

Mik­hail Youzhny

Un petit chev­al passe pour poulain jus­que dans sa vieil­lesse.

Pro­ver­bes rus­ses

Le petit chev­al blanc de Colin (qu’il avait donc du co­urage) a bien bossé pour re­mont­er de 70 marches sa 127è place ! Il a four­ni d’entrée le gros de l’ef­fort, en­quil­lant trois tit­res chal­leng­ers en jan­vi­er. Ce coup de rein lui per­met de réintégrer le top 100 et de se qualifi­er pour quel­ques M1000 comme Cinci (où il bat Fritz) ou Shanghai. 3è tour à l’USO, sorti par Djoko. Son coup d’éclat à domicile, c’est sa vic­toire en 3 sets con­tre Raonic à St Petersburg.

Radek Stepanek

Les adolesc­ences trop chas­tes font les vieil­lesses dis­solues. Sans doute est-il plus facile de re­nonc­er à ce que l’on a connu qu’à ce que l’on im­agine.

Gide, Journ­al – Gide

Le scin­tillant Radek faisait par­tie des in­ves­tisse­ments assez sûrs, à la Be­nnet’ : lon­gue pause bles­sure, clas­se­ment re­des­cendu dans les chaus­settes (près de la 200è place), clas­se innée qui l’extraira de la glèbe dès lors qu’il est en état de jouer… seul bémol : une priorité au doub­le avec un clas­se­ment qui l’amène à cal­qu­er son calendri­er sur les épre­uves phare de la dis­cip­line, l’amenant à dis­put­er les qualifs d’évène­ments pre­stigieux plutôt que les chal­leng­ers, plus faciles pour en­grang­er.

Et c’est ce qu’il ad­vint : 3è pro­gress­ion de notre pool, avec 90 places de mieux, Radek n’a pas fail­li. S’extrayant des qualifs lors de 3 GC, Radek y dis­sipe son éner­gie et ar­rive chaque fois un peu court pour s’im­pos­er face au gratin : Simon au 1er tour à l’USO, Kyr­gios à Wim, Waw­rinka à l’AO et sur­tout Mur­ray à Roland Gar­ros – à qui il fait vivre un cal­vaire en pre­nant les 2 pre­mi­ers sets… On est ras­suré, vu son bol au tirage sa dernière conquête est fidèle.

Radek a un ratio Vic­toires/défaites très pro­pre : 32-14. Il se qualifie 9 fois sur 11 (dans des tour­nois comme Rome, Mad­rid et Toron­to pour les M1000, Bar­celone et Tokyo pour les 500), mais il ne par­ticipe qu’à un seul chal­leng­er de toute l’année, alors qu’il les aurait en­quillés vu sa régularité – il n’a que 3 défaites con­tre des joueurs hors top 100. In­convénient sup­plémen­taire : alors qu’on peut très souvent trouv­er un stream pour suiv­re un joueur sur le cir­cuit chal­leng­er, les qualifs ne sont jamais dif­fus­ées et Radek a dû se pass­er de mon souti­en di­rect à peu près toute l’année.

Tout ça pour une année en demi-teinte en doub­le après un début en fan­fare où il at­teint la fin­ale de l’AO, matés par la fu­ture paire N°1 Mur­ray/­Soares. Bien sûr il est toujours aussi impec en Coupe Davis et fera tomb­er Mahut/Her­bert à Tri­nec, mais le for­fait de Be­rdych aux JO le prive de mar­qu­er cette épre­uve de sa grif­fe léonine…

Et aussi….

Juli­en Be­nneteau

Sans feu ni lieu, il n’a que son cœur qui va et vient comme un pen­dule, un coup vers la jeunes­se, un coup vers la vieil­lesse.

La mort du Vazir-Moukhtar- Iouri Tynianov

Juju, c’était du point de vue com­pt­able la vache à lait (le poulet à grain ? la dinde de Thanksgiv­ing ?) : un coef’ monstrueux, une cer­titude de re­montée sig­nificative, des WC françaises en pagaïe pour chass­er les points… Pour­tant le gal­linac­ée fut bien lent à se re­mettre en route, la mécanique grinçant toujours pen­dant la première par­tie de saison … N’est pas Del Potro qui veut.

Après son krach au 1er tour de RG con­tre La Pouil­le, Be­nnet’ va en­suite s’obstin­er sur le cir­cuit prin­cip­al (Not­tingham, Wimbledon, At­lanta, Los Cabos), avec un succès mitigé avant sa vic­toire à Cinci con­tre Ferr­er qui a dû lui re­mont­er le moral et le lanc­er pour un gros com­bat en 5 sets con­tre Ramos à l’USO (sans succès, le gauch­er de Zogidur étant trop en forme). Des vic­toires con­tre Klizan et Brown à Metz achèvent de re­mettre Be­nnet’ en co­ur­se pour son sprint final en chal­leng­er : demi à Brest, titre à Mouil­leron con­tre un Rub­lev re­venant, avec entre les deux un bon usage de la WC en qualif’ à Bercy. Avec ces ac­complis­se­ments, qui en­voient cer­tes peu de rêve mais fin­is­sent sur une bonne note (et une volée dans le dos ar­tistique), Be­nnet’ signe tout de même la re­montée de l’année à Tan­dem : 393 places grig­notées.

Un sage place­ment d’Elmar, qui aura rongé son frein pen­dant un mo­ment.

Paul-Henri Mat­hieu

La mélan­colie se com­pose d’une suite de sembl­ables os­cilla­tions morales dont la première touc­he au déses­poir et la dernière au plaisir : dans la jeunes­se, elle est le crépus­cule du matin dans la vieil­lesse, celui du soir.

Honoré de Bal­zac

Deux fin­ales pour Paulo dans un mois de février faste, l’une à Quimp­er où il cède à Rub­lev, l’autre à Montpel­li­er où Gas­quet fait le boulot. Au pas­sage, il aura enchaîné les scalps de Paire, Millman et Zverev. Détail amusant, Al­bert Ramos figure trois fois dans ses vic­times cette année. Ça fait 20 places de mieux pour le protégé de Kaelin.

Car­los Be­rlocq

Nous de­v­ions en­core apprendre que le Di­able a créé la jeunes­se pour que nous com­met­tions des er­reurs et que Dieu a in­stauré l’âge mûr et la vieil­lesse pour que nous puiss­ions payer pour celles-ci.

Le Palais de Minuit de Car­los Ruiz Zafón -Car­los Ruiz Zafón

Le mal­heur de l’un fit le bon­heur de l’autre. Be­rlocq con­tribua à la marche vic­torieuse de l’Ar­gentine en Coupe Davis d’abord par un doub­le perdu con­tre la Polog­ne, en­suite en se jetant sur le tas humain ten­tant d’écras­er De­lbonis pour le re­mer­ci­er d’avoir scellé leur his­toire d’amour avec le Saladi­er. Avant ça, il n’a pas chômé : si on le crédite d’une pro­gress­ion de 13 places au clas­se­ment, c’est en fait du 146è rang et non du 111è qu’il dut se hiss­er, com­men­çant l’année le jour du prin­temps (oui, la liste des évadés de l’hos­pice est lon­gue dans ce bi­llet…). Rapide­ment, le buffle de la Pampa montra sa déter­mina­tion en at­teig­nant la fin­ale d’Aix en Pro­v­ence ; il se qualifie à RG et passe deux tours, avant de re­mport­er le chal­leng­er de Blois. Trois demis fin­ales et une autre fin­ale d’ici la fin de l’année, Be­rlocq est de nos vieux celui qui aura joué le plus de matches.

Bilan

Vers l'infini et au-delà

Vers l’in­fini et au-delà

Moi j’es­suie les ver­res, au fond du café… oui, bon, je sais je l’ai déjà dit.

Mais ayant lancé l’aven­ture par­ticipative de Tan­dem, je sol­licite en­core un coup de main pour laver la vais­selle, comme il était con­venu sur la ligne de départ: cal­cul du score par les par­ticipants, à l’aide du tab­leau ci-dessous, dans les com­men­taires (comme je suis un brin têtue, je le ferai moi-même en cas de déser­tion afin de garan­tir aux fidèles un clas­se­ment com­plet…).

tableau tandem1

Avant tout, je lance un coup de chapeau pour leurs con­tribu­tions à nos co­urageux tandémis­tes (dans l’ordre de paru­tion) Coach Kevinovitch, Elmar, Mon­tagne, Nat­han (par piratage, le Nat­han ne se trouve pas à l’état domes­tique), Pikaia et Kaelin, qui nous ont fait faire meil­leure con­nais­sance avec Zverev, Tiafoe, Bur­qui­er, Rub­lev, Halys – et toute la clique des Blancs-becs.

Je veux aussi en pro­fit­er pour salu­er la belle tenue des chroniques opiniâtres avec le Rysc de Rémy et la Race de Colin…

L’idée de Tan­dem était d’em­men­er un peu plus loin l’aven­ture par­ticipative de 15Love en es­sayant d’élar­gir le petit bout de notre lorgnet­te un peu grincheuse, un peu ob­stiné­ment fixée sur la même focale. En ce qui me con­cer­ne ça a marché ! J’ai pris plus de plaisir aux tour­nois, aux semaines creuses, aux temps morts en con­statant que quel­que part sur le cir­cuit, il y a toujours une petite four­mi in­téres­sante qui traficote et fait avanc­er son schmilblick.

J’avais récolté un paquet de cita­tions sur la vieil­lesse, j’ai dû en faire saut­er pas mal à mon grand re­gret, mais je ne résiste pas à caser celle-ci en guise de con­clus­ion :

Les choses que nos con­tem­porains semblent juger im­por­tantes déter­minent l’exact périmètre de l’in­signifian­ce : les ac­tualités, les prix, les cours en Bour­se, les modes, le bruit de la fureur, les vanités in­dividuel­les. Je ne veux savoir des êtres que je re­ncontre ni l’âge, ni le métier, ni la situa­tion familiale : j’ose prétendre que tout cela m’est clair à la seule manière dont ils ont ôté leur man­teau. Ce que je veux savoir, c’est de quel­le façon ils ont survécu au déses­poir d’être séparés de l’Un par leur nais­sance, de quel­le façon ils com­blent le vide entre les grands rendez-vous de l’en­fance, de la vieil­lesse et de la mort, et com­ment ils sup­por­tent de n’être pas tout sur cette terre. Je ne veux pas les en­tendre parl­er de cette part con­venue de la réalité, toujours la même, le petit monde in­ter­lope et maf­fieux : ce qu’une époque fait miroit­er du ciel dans la flaque grais­seuse de ses con­ven­tions ! Je veux savoir ce qu’ils per­çoivent de l’im­mensité qui bruit auto­ur d’eux. Et j’ai souvent peur du refus féroce qui règne aujourd’hui, à sor­tir du périmètre as­signé, à honor­er l’im­mensité du monde créé. Mais ce dont j’ai plus peur en­core, c’est de ne pas assez aimer, de ne pas assez con­tamin­er de ma pass­ion de vivre ceux que je re­ncontre.

Les sept nuits de la reine – Chris­tiane Sing­er

Voici main­tenant les résul­tats de la co­ur­se :

tandem-arrivee-2

Avec le détail des points ci-dessous :

tandem-arrivee-1

Félicita­tions donc à Elmar pour son place­ment de père de famil­le, bravo à Mon­tagne pour l’homogénéité de son équipe qui monte sur le podium dans les deux cat­égo­ries in­dividuel­les, à Colin pour la même raison et pour son ac­cessit, à Nico pour le choix du jeunot qui a vrai­ment sur­pris et car­tonné cette année.

On peut a post­eriori juger les coefs des mal classés un peu trop flat­teurs (les deux plus gros sont pre­mi­ers sans avoir cassé la baraque dans l’ab­solu), mais les rangs de Zverev, Fritz et Robert, qui font de très be­lles perfs dans l’ab­solu, montrent que l’œdème est modéré. A mes yeux, les plus be­lles sur­prises chez les jeunes sont Fritz et Khac­hanov, la pro­gress­ion de Zverev dépas­sant aussi lar­ge­ment les at­tentes. Celui qui aurait tout ex­plosé n’a pas été choisi : Shapovalov, un futur grand très pro­b­able.

Chez les Vieux Mecs, Robert est à mon avis le plus joli coup des pro­nos, com­binant une très gros­se pro­gress­ion et une meil­leure année en carrière.

About

Avocate at­titrée de Ric­hard Gas­quet sur 15LOVE (SAUVEZ les bébés phoques !) et Thiemolâtre irrécupérable. Que le Re­v­ers à Une Main soit avec toi.

30 Responses to Tandem : le Crépuscule des Vieux

  1. Patricia 10 décembre 2016 at 13:58

    Voici mon score final :

    Avec Chung : 1399 + 4425 = 5824
    Avec Nishioka : = 2440 + 4425 = 6865

    Colin et Elmar, je ne sais plus sur quel billet vous avez posté votre score, un petit lien SVP (ou rebelote)…

  2. Homais 11 décembre 2016 at 07:54

    Tu avais promis l’article sur les vieilles pousses, le voici ! Et quel article ! A croire que tu as passé l’année la loupe à la main à les surveiller les mouvements de ces fourmis invisibles au commun des mortels. Le tout agrémenté de considérations littéraires sur la vieillesse. Affection particulière, en ce qui me concerne, pour celle de Gide.

    Rémy, une dernière livraison pour clore la saison 2016 du RYSC aussi ?

    En attendant, c’est vraiment la morte saison tennistique : on en est réduits à guetter les rumeurs, à commenter les séparations de coach.
    L’IPTL s’est déroulé dans une indifférence générale qui sent le sapin…

  3. Nathan 11 décembre 2016 at 19:37

    Si agréable à lire, comme toujours, qu’on oublierait presque le travail considérable de fourmi travailleuse pour collationner les exploits et désastres de toutes ces « vieilleries » glorieuses, certaines moins, du tennis.

    J’ai appris plein de choses. Notamment que GGL en fait n’était pas mort, moi qui scrutais anxieusement les billets nécrologiques, redoutant le pire pour mon choix malheureux.

    Jamais en quelques lignes, la magie Federer ne fut mieux décrite. Et tout particulièrement, la grande illusion fédérienne, le mystère du temps suspendu, du tennis au présent de l’éternité…sans doute l’être du tennis, « l’être en tant qu’être » du tennis, oseraient les fedfans (que les fedfans dans la salle lèvent le doigt ?) toujours prompts à revêtir leur passion des atours énigmatiques de l’ontologie.

    Je ne savais pas non plus qu’Alain avait écrit de si belles choses sur l’amour. Alain, cela me rappelle la classe de 3ème, un prof qui sentait la poussière qui nous abreuvait à chaque cours de morceaux choisis de Propos sur le bonheur. Si bien qu’en détestant ce prof, je m’étais mis sottement à détester Alain. Quant au bonheur…

    A la fin de la lecture, une question lancinante : mais qui est donc cette Patricia ?

    Est-ce la lectrice attentive et minutieuse des réflexions quantophréniques de Jeff dont les travaux infinis et toujours répétés me plongent dans un abîme de perplexité où l’effarement le dispute à la fascination ?

    Ou est-ce la bistrotière qui, après avoir si bien rincé les verres, offre une tournée générale en débouchant une bouteille céleste de Christiane Singer, idéaliste de l’idéalisme, prose jungienne à son plus bel acmé ?

    Patricia est peut-être la femme de Vinci que Léonard n’a jamais dessinée, vous savez le cercle dans le carré, les mains agrippants les feuilles de matches et la tête remplie de la nostalgie de l’Un dont parle précisément Singer ? Et tout cela pour la grâce du tennis, un simple jeu.

    Moi, je veux bien calculer le score de mon Tandem mais je ne me souviens plus de la formule. Je vais essayer de retrouver ça.

    • Patricia 13 décembre 2016 at 00:03

      Merci pour ces beaux compliments.

      Pour le score tandem, j’explique à Montagne ci-dessous (les infos pour la formule sont dans le dernier tableau)

  4. Elmar 12 décembre 2016 at 16:07

    Patricia, je t’aime.

    Mon résultat: Tiafoe 3844,5 + Juju roi de Bresse 14123,43 = 17967,93 points

    Celui de Colin : Edmund 3523.52 + Youzhny 3551.80 = 7075.32

    • Patricia 13 décembre 2016 at 00:00

      Merci Elmar ! (punaise, Juju va vraiment troncher tout le monde dans les grandes largeurs avec son titre à Mouilleron !)

  5. Elmar 12 décembre 2016 at 16:19

    La sénescence n’est sans sens que si naissant sans sang.

  6. Montagne 12 décembre 2016 at 16:30

    Bon sang !!! où c’est qu’j’ai rangé cette formule magique ????

    • Patricia 12 décembre 2016 at 23:59

      En fait, vous devez juste aller chercher les points ATP de votre jeunot et de votre vieux en cette fin d’année, multiplier chaque total par son coef (repris dans le dernier tableau après leur nom), et additionner leur 2 scores.

  7. Nathan 13 décembre 2016 at 09:01

    2927 (Rublev) + 726,4 (GGL) = 3653 !

    Tous les connaisseurs savent que ce qui est dur au tennis, c’est la régularité. C’est ce qui fait la différence entre un mec doué et un champion authentique.

    Que ce soit au RYSC ou à Tandem, je suis extrêmement régulier dans le bas du tableau.

    • Patricia 13 décembre 2016 at 10:44

      Merci !
      Je pense que Rublev devrait te faire échapper à la lanterne rouge, William et Rémy (leurs vieux mecs Karlovic et Kohli ont un coef négligeable et ont a peu près stagné, alors que leurs jeunots ont notablement régressé)…

      Tout n’est pas perdu pour James Dean, j’espère… Je pense qu’il a peut-être besoin d’une autre équipe pour le coacher ; ses parents sont peu susceptibles de l’accompagner (ils possèdent des restaurants), il faudrait qu’il fasse le pas d’aller s’entraîner à l’étranger. Khachanov a bien progressé depuis qu’il bosse en Espagne avec Galo Blanco (ex coach de plein de monde, mais notamment Raonic), Medvedev a percé le top 100 et s’entraîne en France depuis cette année (avec Lisnard et Jean-Pierre) alors qu’il était loin derrière lui… En revanche, les Russes qui bossent en Russie n’ont pas percé ces dernières années.

      Je suis optimiste en revanche pour Shapovalov (il est Canadien, hein) qui est venu faire un essai chez Bresnik et envisage un partenariat pour l’année qui vient.

      Sinon, mauvaise nouvelle pour Zverev : il s’est apparemment blessé à l’entraînement et est incertain pour l’AO… le plus problématique étant que sa préparation hivernale va être sabordée.

      Le plus inquiétant reste Kokkinakis, toujours pas revenu sur le circuit après son opération après une brève apparition aux JO…

      • Patricia 13 décembre 2016 at 10:47

        Les dernières nouvelles de 4K sont qu’il s’est blessé à nouveau dès le 1er match (pas à l’épaule) : http://www.tennis.com/pro-game/2016/12/kokkinakis-return-date-uncertain-says-hewitt/62703/

      • Nathan 13 décembre 2016 at 18:34

        Il me semble que James Dean est passé récemment à Galo Blanco également. Est-ce une association ponctuelle ou sur du moyen terme, je n’en sais rien. Sa dernière bonne performance (finale Challenger) était sous l’ère Galo Blanco a priori.

        Si Zverev est blessé, pour moi, cela hypothèque un peu l’intérêt de l’année 2017. Le seul jeune qui ait vraiment une carrure de top 3 (mis à part Kyrgios qui a la carrure mais que je soupçonne d’être con comme une bite) qui ne pourra pas s’entraîner.

        Bon, il restera Symbolon, le bien nommé, celui qui rassemble le plus large public et tous les morceaux épars du tennis (technique, tactique, physique, etc.) vers la plénitude originelle, mais est-ce que ce sera vraiment suffisant pour soutenir un intérêt renouvelé ?

        • Sam 20 décembre 2016 at 14:56

          Oui.

  8. Alexis 13 décembre 2016 at 11:29

    Où il apparaît que choisir Rodg’ était pure inanité. Avec ce coeff caqueux même s’il avait les points de Murray j’étais encore loin.
    Ce qui fait 4548 (Khachanov) + 511.2 (Federer) = 5049 points.
    Merci à tous les rédacteurs de ces derniers temps (Patricia! Kaelin!), à Rémy pour le Rysc c’est toujours un plaisir de vous lire.

  9. Patricia 13 décembre 2016 at 12:30

    Quelques nouvelles de Fed via Pouille : le Symbole est en pleine forme et lui met des branlées à l’entraînement. http://www.leparisien.fr/sports/l-eleve-pouille-et-le-maitre-federer-12-12-2016-6443874.php
    En fait c’est sans doute pour s’entraîner avec Fed qu’il est parti à Dubai, Lucas ! Toute l’intersaison il sert de sparring, et Murray vient aussi à l’occasion apparemment.

  10. Montagne 13 décembre 2016 at 14:49

    Pour mon tandem :

    Moutet : 67 x 105.26 = 7052.42
    Robert : 854 x 8.36 = 7139.44

    TOTAL / 14191.86

    Merci à Patricia et à tous les participants.

  11. Kaelin 18 décembre 2016 at 12:53

    Merci beaucoup Patricia : au top et super complet :)

    Mon score tandem :

    PHM : 735 x 3.31 = 2432.85
    Ymer : 372 x 4.64 = 1726.08

    Total : 4158.93

    Voilà !

    • Nico 23 décembre 2016 at 19:13

      Merci beaucoup Patricia pour ce chouette jeu!

      Mon score:
      Mahut 1102 * 2,82 = 3107,64
      Fritz 701 * 6,89 = 4829,89

      Total 7937,53 (Kaelin tu l’as dans l’os^^!!)

    • Nico 23 décembre 2016 at 19:13

      Merci beaucoup Patricia pour ce chouette jeu!

      Mon score:
      Mahut 1102 * 2,82 = 3107,64
      Fritz 701 * 6,89 = 4829,89

      Total 7937,53 (Kaelin tu l’as dans l’os^^!!)

      Voila

  12. Colin 20 décembre 2016 at 09:28

    J’adore !!! Notamment ceci : « j’essuie les verres, au fond du café, pendant qu’un rayon hivernal se hasarde, claudiquant, à travers les vitres ternies pour faire briller les nappes à carreaux du bistrot désert ». Merveilleuse allégorie de 15-love en ces périodes creuses. Mais je suis sûr que le bistrot va se remplir à nouveau à la première occasion !
    (ceci dit ne comptez pas trop sur moi, je croule sous le boulot en ce moment).

  13. pikaia 20 décembre 2016 at 18:25

    Pour les points :
    Tommy ROBREDO : 127*2 = 254
    Quentin HALYS : 399*8,20 = 3271,8
    TOTAL : 3525,8
    Bravo à toi Patricia entre les textes et le mode de calcul je ne sais pas ce qu’il faut admirer le plus.(et puis si plutôt les textes quand même)

  14. Elmar 23 décembre 2016 at 12:56

    Je le poste ici puisque l’article parle des vieux:

    Il y a une super interview de Roger dans le Tennis Magazine, où il parle d’un peu tout et c’est franchement intéressant.

  15. Le concombre masqué 30 décembre 2016 at 10:05

    youhou Patricia, j’ai bien eu ton mail.

    Quand je vois le BOULOT que nécessite un tel article, je devine que c’est l’envie de nous faire participer qui te pousse à nous demander de faire le calcul, plutôt que la flemme ou le manque de temps :) sacré patricia, pédagogue en plus!!

    Kyrgios = 3173 + berlocq = 2326 = 5499

    becots

    • Patricia 30 décembre 2016 at 12:29

      ^^ non non, c’est vraiment que les calculs prennent super longtemps si on fait tout (je dirais une heure) et que c’est très chiant (Là je dois faire la mise à jour, je vois qu’il en reste 4 à calculer et je procrastine…)
      ! Alors que chercher des infos sur les joueurs, c’est long mais ça m’amuse…
      En plus c’est la faute à Kaelin qui avait choisi de faire une rétrospective des jeunots, je pouvais pas laisser les vieux en plan ! Je suis assez jusqu’au-boutiste une fois embarquée (quoique comparée à Gérald y a de la marge)

  16. Patricia 31 décembre 2016 at 18:31

    Voilà, l’article est mis à jour avec le classement à l’arrivée des Tandems, tout comme le classement individuel des coureurs en fin d’article.

    Gloire à notre vainqueur Elmar ! gloire au jeune Tiafoe (5è en individuel) et au Poulet Benneteau, engraissé comme s’il était un canard de Réveillon avec un score qui fait mal au foie !

    Complétant le podium, le très beau Tandem de Montagne, avec le 1er jeune (Moutet) et le 2è vieux (Robert) aux pédales en seconde place !
    En 3è vient Nico, dont le Tandem comprend en jeunot, l’award ATP du plus jeune joueur du top 100 (Fritz) et le N°1 mondial de double (Mahut) !

    Belle médaille en chocolat pour Colin avec Edmund et Youzhny (6è et 5è en individuel, avec des scores très proches).

    Cocorico pour la densité de Français qui tirent leur épingle du Tandem !

    Et un bisou de majorette pour le radescent Radek, qui monte sur le podium des Vieux et me tient dans le top 5 malgré l’année icaresque de mon jeunot Chung.

    Bon réveillon à tous !

    • Elmar 1 janvier 2017 at 17:55

      Et une victoire dans l’indifférence la plus totale, un peu comme celle de Nadal hier.

      Vu comme ce vieux poulet de Bennet’ était cheaté, je remets mon sceptre de vainqueur à Montagne qui a réussi deux très beaux coups.

      Et bonne année à tous.

      • Kaelin 1 janvier 2017 at 23:22

        félicitations Elmar!!!!

  17. Montagne 1 janvier 2017 at 22:27

    Elmar, garde ton sceptre, notre Bennet national te le fais bien mérité.
    Quant à mon jeunot (Moutet)je me demande s’il va vraiment réussir à percer.

    Bon, maintenant cap sur Melbourne.

  18. Kaelin 1 janvier 2017 at 23:22

    Merci pour tout Patricia, énorme boulot quand on compile tout ce que tu as fait depuis le début.

    Une 10eme place qui ne m’étonne guère, Ymer a fait une année moisie et PHM a fait le taf sans plus après avoir pourtant fait un bon début de saison.

info login

pour le login activer sur votre profil la barre d'outils

Demande d’inscription

contactez-nous à : 15-lovetennis@orange.fr

Archives

Commentaires récents

Suivez nous sur Twitter

@15lovetennis