RYSC : Federer reste un monstre

Alors que nous étions nombreux à ne pas com­prendre, ni à vouloir, qu’il perde in­utile­ment du temps et de l’éner­gie à Shanghai, Roger Feder­er est allé cherch­er le de­rni­er Mast­ers 1000 sur dur qui lui man­quait en­core. Il s’offre au pas­sage une vic­toire de pre­stige face au numéro 1 mon­di­al Novak Djokovic.

Cette vic­toire in­at­tendue lui ouvre-t-elle la route du trône suprême en fin de saison ? Nous n’en som­mes pas en­core la. Le pro­gram­me à venir est chargé et le Serbe ne se lais­sera pas faire.

Cepen­dant, le fait de se poser cette ques­tion est déjà une im­men­se vic­toire pour ce champ­ion hors norme. Ce monstre d’or­gueil a su re­mettre en cause à peu près tout : sa raquet­te, son coach, son jeu et son plann­ing.

Évidem­ment, le match qu’il fal­lait gagn­er cette année ne se déroulait pas en Asie mais sur le Centre Court de Wimbledon durant l’été. Aucun autre match ne com­ptait autant. Mais malgré l’abs­ence de titre du Grand chelem pour la saison, Feder­er est le seul à pouvoir en­core dis­put­er la place de numéro 1 à Djokovic. Il faut dire que son par­cours est digne de ses gran­des années de­puis la fin de la terre bat­tue : vic­toire à Halle, fin­ale à Wimbledon, fin­ale à Toron­to, vic­toire à Cin­cinnati, demie à Flush­ing et vic­toire à Shanghai.

Plus que les résul­tats et le débat du pro­gram­me de Roger pour les semaines à venir, le déroule­ment de cette semaine est plein d’en­seig­ne­ment. La prin­cipale con­clus­ion : Roger est re­devenu un grand champ­ion. Il gagne sans être toujours le meil­leur, il a retro­uvé une con­fian­ce qui lui faisait défaut et qui lui per­met de faire la différence sur les points im­por­tants : 2 bal­les de matchs sauvées con­tre Mon­fils à New York, 5 con­tre Leo Mayer à Shanghai. Forcément, il a eu de la chan­ce mais il l’a pro­voqué à chaque fois. Lors des mo­ments décisifs, il garde le cap. Il joue of­fen­sif et ag­ressif. Con­tre Djokovic, il n’a jamais tremblé et a pris be­aucoup de ris­ques. Con­tre Simon, il a été in­trait­able lors des tie-break … comme à la gran­de époque.

Roger est en jam­bes et son jeu en place. Ça ne sera peut-être pas suf­fisant pour re­devenir numéro 1 en 2014 mais il est dans les meil­leures con­di­tions pour re­mport­er le Mast­ers et la Davis.

Les 16

1. Djokovic Demi
2. Nadal 2rd
3. Feder­er Vic­toire
4. Waw­rinka 2rd
5. Ferr­er Quart
6. Be­rdych Quart
7. Nis­hikori 2rd
8. Raonic 2rd
9. Cilic 1rd
10. Di­mit­rov 2rd
11. Mur­ray 3rd
12. Gul­bis 1rd
13. Isner 3rd
14. Bautista-Agut 3rd
15. Fog­nini 1rd
16. An­der­son 2rd

Il a fallu 41 aces à Roger Feder­er pour ar­riv­er au bout du tour­noi.

Podium

Pour la première fois de l’année, ab­solu­ment per­son­ne n’avait placé Feder­er pour la vic­toire. On re­mer­ciera Isner et Bautista-Agut qui n’ont pas déçu. Simon, en tant que samourai, rap­porte 2 points : il était la bonne idée à voir le podium.

Côté joueur, nombres d’élimina­tions ont été trop précoces, à part pour Wil­liam.

3,76 points en moyen­ne par par­ticipant, c’est peu mais dans la lignée des tour­nois précédents.

Clas­se­ment général

Babolat s’échap­pe, son avan­ce de 4 points n’est pas néglige­able à 2 étapes de l’arrivée fin­ale.

Robin, Pat et Oluive suivent. Il semble que le titre final se jouera entre ces 4 la.

Wil­liam fait la bonne af­faire : avec ce titre (son second après Mad­rid), il se re­lan­ce com­plète­ment et est main­tenant bien placé pour la qualifica­tion… contra­ire­ment à moi.

About Remy

Après de trop nombreuses années sans ten­nis, je retro­uve enfin mon amour de jeunes­se. Et le con­stat est lapidaire : je suis ultra nul. Je com­pen­se en re­gar­dant les matches du Feder­er tant qu'il en est en­core temps, de jour comme de nuit.