Les finalistes uniques en Grand chelem

By  | 15 mai 2014 | Filed under: Regards

Chris Lewis, Wimbledon 1983Coup de chance, forme exceptionnelle, le Capitole avant la roche Tarpéienne ?

Guillaume nous a magistralement présenté il y a quelques jours les plus « mauvais » vainqueurs d’un tournoi du Grand chelem.

Cet article m’a permis de me remémorer les noms de certains joueurs obscurs, enfouis au fin fond de ma mémoire, à l’époque lointaine où je connaissais par cœur le classement ATP des 100 meilleurs joueurs…

Je me suis dit que ces pires vainqueurs avaient parfois bénéficié de tableaux très favorables, et notamment de finalistes improbables. J’ai donc décidé de me pencher sur cette catégorie des finalistes uniques en Grand chelem, qui ont connu leur apothéose un jour avant de disparaître du feu des projecteurs aussi rapidement qu’ils étaient apparu en pleine lumière, et je me suis dit que ces inconnus qui ont eu leur quart d’heure de célébrité méritaient d’être de nouveau présentés à tous.

Après recensement de ces différents joueurs capables d’exploits, mais qui n’ont pas confirmé, j’ai décidé, totalement arbitrairement, de les répartir en quatre catégories, en fonction de ce que leur unique finale de Grand chelem a représenté pour eux. Il s’agissait donc :

1/ du tournoi de leur vie

2/ de l’année de leur vie

3/ du tournant de leur carrière

4/ de l’aboutissement de leur carrière

Petit tour d’horizon de ces finalistes uniques qui m’ont le plus marqué, sans volonté d’exhaustivité. J’ai mis notamment de côté les finalistes uniques avant 1977 et j’ai délibérément zappé l’Open d’Australie avant 1983 (on a vu dans l’article de Guillaume sur les pires vainqueurs d’un Grand chelem que beaucoup avaient gagné en Australie avant 1983).

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Le tournoi de leur vie

Il s’agit de joueurs inconnus, qui, au hasard d’un tableau favorable ou d’une forme exceptionnelle, ont su briller le temps d’un tournoi, sortant du brouillard de l’anonymat pour y retourner aussi vite qu’ils en étaient sortis.

Certains d’entre eux ont réalisé un tournoi extraordinaire avec des performances de haut niveau, d’autres ont bénéficié de circonstances favorables et de l’alignement de toutes les planètes pour parvenir en finale.

A/ Les super performeurs

  • Mikael Pernfors, Suédois, finaliste à Roland-Garros en 1986.

Un an après ses débuts professionnels, le Suédois à tête de lutin et particulièrement souriant va réaliser un Roland-Garros exceptionnel. Il bat Edberg dès le deuxième tour (tête de série n°5), le terrien Jaite en huitièmes, Becker en quarts avec un 6/0 au dernier set, et Leconte en demies. Pas mal pour un joueur inconnu. Cependant, la finale contre Lendl est de trop. Cette année-là, Lendl joue à un très haut niveau. Il a battu Kriek en demi-finales (oui, Johan Kriek en demies sur terre battue) sans retirer son survêtement, et il est bien trop puissant pour un Pernfors au bout du rouleau. C’est un match poids lourd contre poids plume, comme il y en aura d’autres ensuite entre Lendl et Mecir. Après ce coup d’éclat, Pernfors ne confirmera pas par la suite. Comme les Nyström et Sundström, ses compatriotes, son jeu de contreur était trop prévisible et trop limité pour s’installer au plus haut niveau. Mais quel tournoi il aura fait en 1986, profitant du manque d’expérience sur terre battue d’Edberg et Becker et de l’irrégularité de Leconte, magnifique en quarts contre Chesnokov mais sur courant alternatif (alternance un point gagnant, une bâche) en demies.

  • Martin Verkerk, Hollandais, finaliste à Roland-Garros en 2003.

Martin Verkerk, Roland-Garros 2003Ce Hollandais, doté d’un fort tempérament d’attaquant, est un OVNI en ce Roland-Garros 2003. Certes, il a gagné le tournoi de Milan en début d’année en battant un Kafelnikov vieillissant, mais de là à aller en finale de Roland-Garros en battant de grands favoris comme Moya en quarts de finale et Coria en demies…qui l’eût cru ? En finale, il se fait cueillir par un troisième spécialiste, Ferrero, qui ramasse la mise en achevant un joueur qui n’a plus de jus. Blessé ensuite à l’épaule, Verkerk ne retrouvera jamais un niveau approchant celui qu’il a atteint en ce Roland-Garros 2003.

Parmi les autres super performeurs, on peut citer Victor Pecci, Paraguayen, finaliste à Roland-Garros en 1979 contre Borg après avoir battu Solomon (6), Vilas (3) et Connors (2), et qui possédait un très beau jeu d’attaquant du fond de court à la Adriano Panatta.

B/ Les super opportunistes

  • Chris Lewis, Néo-Zélandais, finaliste à Wimbledon en 1983.

Chris Lewis est un joueur honnête, qui n’a atteint qu’une seule fois les huitièmes de finale en Grand chelem avant son exploit (et encore, en Australie en 1981, à l’époque où personne ne venait jouer le tournoi). En 1983, du fait d’un alignement d’étoiles miraculeux, il atteint la finale de Wimbledon pour y recevoir une vraie fessée de la part d’un John McEnroe qui n’a pas besoin de forcer son talent. Si Lewis peut mettre à son crédit d’avoir battu difficilement (8/6 au 5e set) un Kevin Curren toutefois pas encore arrivé à son meilleur niveau, le reste de son tableau est une vaste fumisterie : Mel Purcell en quarts, le mémorable Nduka Odizor en huitièmes, lequel avait battu au tour d’avant le grandiose Loïc Courteau, l’un des joueurs les plus médiocres jamais vus sur le circuit. Bref, un grand coup de chance pour le Néo-Zélandais qui ne fera plus rien derrière.

  • MaliVai Washington, Américain, finaliste à Wimbledon en 1996.

Cet Américain était plus connu que Chris Lewis. C’était un espoir du tennis américain, déjà 11e au classement ATP en 1992. Les années précédant son apothéose lors du Wimbledon 1996, il a joué plusieurs huitièmes et même quarts de finale en Grand chelem, quelle que soit la surface et même à Roland-Garros, ce qui n’est pas si fréquent pour un Américain à l’époque. A Wimbledon en cette année 1996, il bénéficie d’un tableau en carton, où il bat successivement Haarhuis en huitièmes, un parfait inconnu, Alex Radulescu, en quarts, et finalement le régulier Todd Martin de justesse en demies, 10/8 au 5e set… et alors que Martin a paniqué tandis qu’il menait 5-1 dans cette ultime manche ! Washington est battu en finale par Richard Krajicek, qui avait de son côté écarté Stich en huitièmes et Sampras en quarts, et qui donc méritait de gagner le tournoi.

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L’année de leur vie

Plus rompus aux hautes altitudes que les joueurs précités, les quatre noms suivants ont connu une année réellement exceptionnelle dans leur carrière, et ont profité de cette période pour se hisser en finale d’un tournoi du Grand chelem.

  • Magnus Norman, Suédois, finaliste à Roland-Garros en 2000

Avant d’être un très grand entraîneur (Robin Soderling puis Stanislas Wawrinka), Magnus Norman fut un très bon joueur qui connut une année extraordinaire en 2000. Demi-finaliste à l’Open d’Australie en janvier, il gagne ensuite les Internationaux d’Italie à Rome en battant Kuerten en finale, avant d’atteindre la finale à Roland-Garros en battant Medvedev (finaliste l’année précédente) en huitièmes, le bientôt vainqueur de l’US Open Safin en quarts et enfin Franco Squillari en demies, avant de céder face à Kuerten en finale dans un match serré. Monté jusqu’au deuxième rang mondial cette année-là, se blessera ensuite et ne retrouvera jamais un tel niveau.

  • Arnaud Clément, Français, finaliste de l’Open d’Australie en 2001

Arnaud Clément, l'un des 4 Français finalistes en Majeurs depuis NoahNotre sélectionneur de l’équipe nationale de Coupe Davis sait ce qu’est le très haut niveau puisqu’il a atteint la finale de l’Open d’Australie en 2001. Il y perd contre Agassi, après avoir battu Grosjean dans un match épique en demi-finale (il a sauvé deux balles de match contre son pote) et, surtout, après avoir sorti Kafelnikov en quarts, ce qui était un bel exploit puisque le Russe restait sur un titre et une finale à Melbourne. Clément atteindra encore les huitièmes à Wimbledon et l’US Open la même année, et réussira aussi un bel été sur le circuit américain, avant de gagner la Coupe Davis sur le gazon de Melbourne Park. Une blessure au poignet freinera sa progression ensuite, et il ne reviendra jamais à ce niveau de 2001.

  • Rainer Schüttler, Allemand, finaliste de l’Open d’Australie en 2003

Quiconque a vu jouer Rainer Schüttler ne peut que se demander par quel miracle un joueur aussi médiocre, sans aucun coup fort, a pu atteindre la 5e place mondiale en 2004 et être demi-finaliste à Wimbledon en 2008. Finaliste à l’Open d’Australie en 2003, il permet à Agassi d’engranger des tournois du Grand chelem face à des adversaires mal classés, comme contre Clément deux ans plus tôt (cette assertion perfide et pleine de mauvaise foi vise à provoquer les aficionados d’Agassi, dont Benja était le meilleur représentant sur ce site). Schüttler profite généralement des défaites des cadors pour ensuite battre leur vainqueur éreinté. Il bat ainsi en demies un Roddick totalement épuisé par son match interminable en quarts contre El Aynaoui (21/19 au 5e set !), et élimine aussi Nalbandian, qui avait sorti Federer. Bref, un joueur opportuniste, à l’aise sur toutes les surfaces… et toujours verni dans ses tableaux.

  • Fernando Gonzalez, Chilien, finaliste de l’Open d’Australie en 2007

Gonzalez, c’est quand même un autre niveau. « El Bombardero » possède le coup droit le plus rapide du monde, un bon service et un très bon jeu de jambes. Régulier autour de la 10e-15e place depuis deux ans, il atteint un niveau de jeu exceptionnel en cet Open d’Australie 2007, écartant d’abord Lleyton Hewitt, puis battant James Blake en huitièmes dans un match durant lesquelles les balles de tennis se sont révoltées à force d’être frappées avec autant de violence par nos deux poètes des courts, et surtout massacrant Rafael Nadal en quarts et Tommy Haas en demies, avant d’être stoppé en finale par le roi Roger à son apogée. Derrière cet exploit, Gonzalez ne confirme pas en perdant au premier tour à Roland-Garros et à l’US Open. Il se qualifie pour le Masters sans y briller, mais réussira à atteindre la finale des JO de Pékin en 2008, perdant contre Nadal après un nouveau match de frappeurs fous contre Blake. Quel dommage que le Chilien ne se soit pas doté d’un meilleur revers… et d’un mental !

On pourra rajouter à cette catégorie Marco Baghdatis, Chypriote, qui a atteint la finale de l’Open d’Australie en 2006, où il a sérieusement inquiété Federer. Baghdatis réussit un super tournoi, battant à la suite Stepanek, Roddick, Ljubicic et Nalbandian. Il a su confirmer cet exploit avec une demi-finale à Wimbledon la même année, mais par la suite, il enchaînera les blessures et les méformes, avec une hygiène physique et alimentaire laissant à désirer.

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Le tournant de leur carrière

Le Capitole et la Roche Tarpéienne ne sont jamais très éloignés. Nous allons conter maintenant les mésaventures de trois joueurs qui se sont approchés de très près de leur premier titre en Grand chelem en atteignant la finale, et qui se sont ensuite écroulés après avoir échoué dans leur quête du Graal.

  • Andrei Medvedev, Russe, finaliste à Roland-Garros en 1999

Homonyme de l’homme politique alternant avec Poutine les postes de Président et Premier ministre de Russie, Medvedev est un joueur extrêmement talentueux, avec des frappes très lourdes des deux côtés et un grand service. Demi-finaliste à Roland-Garros dès 1993, à 19 ans, et 4e mondial l’année suivante après des victoires à Monte-Carlo et Hambourg, il est régulièrement dans les 15 premiers ensuite, avant de réussir un superbe Roland-Garros en 1999, où il bat Kuerten en quarts de finale, puis Meligeni en demies (lequel avait fessé un Corretja malade en quarts : l’Espagnol avait refusé d’abandonner… et n’y avait récolté que sifflets et incompréhension du public). Contre Agassi, il gagne les deux premiers sets très facilement, dominant l’Américain de la tête et des épaules avec une puissance impressionnante, avant de baisser pied physiquement et mentalement… et de perdre en cinq sets, un peu comme McEnroe avait archi-dominé sa finale de 1984 contre Lendl avant de se voir trop beau et trop fort. Medvedev ne se remettra pas de cette défaite et arrêtera sa carrière moins de deux ans plus tard, à 27 ans seulement.

  • Guillermo Coria, Argentin, finaliste à Roland-Garros en 2004

Guillermo Coria et Guillermo Vilas, Roland-Garros 2004Coria arrive lancé en ce Roland-Garros 2004. Après une excellente année 2003 à l’issue de laquelle il termine 4e mondial, il gagne Monte-Carlo au printemps 2004 et perd en finale contre Federer à Hambourg. Il a un tableau tranquille à Paris (Escudé en huitièmes et Henman en demies… Il a juste à battre Moya en quarts), et affronte un Gaudio paralysé par le trac en finale. Tout le monde se souvient de cette finale où Coria, stressé à l’idée de sa victoire proche, est assailli de crampes et ne peut plus servir ni courir. Il parvient quand même à obtenir deux balles de matchs au 5e set, qu’il rate. Il perd à l’arrivée un match qu’il n’aurait jamais dû perdre. Très atteint mentalement par cette défaite, il retrouve un bon niveau de jeu en 2005… mais perd deux finales serrées contre le nouveau roi de la terre battue, Rafael Nadal, à Monte-Carlo et Rome. Touché par une grosse crise de confiance, il ne retrouvera jamais son niveau de jeu et prendra une retraite anticipée.

  • Mariano Puerta, Argentin, finaliste à Roland-Garros en 2005

Déjà contrôlé positif en 2003, Puerta est à nouveau pris par la patrouille à l’issue de sa finale perdue contre Nadal à Roland-Garros en 2005. Suspendu, il ne retrouvera jamais son niveau de jeu de 2005, qui lui avait permis de battre Acacuso en huitièmes, Canas en quarts et enfin Davydenko en demi-finales. Sa carrière au plus haut niveau s’est terminée en cette saison 2005, où il parvient tout de même à jouer le Masters.

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L’aboutissement de leur carrière

Nous allons conclure ce panorama par quatre joueurs qui ont tous atteint un très bon niveau, ont longtemps fait partie des meubles parmi les dix premiers mondiaux, mais qui n’ont eu qu’une seule occasion de gagner un tournoi du Grand chelem… et l’ont manquée.

  • Alberto Berasategui, Espagnol, finaliste à Roland-Garros en 1994

Berasategui est vraiment l’homme d’une seule surface, la terre battue. Ses 14 titres et ses 9 finales de tournois ATP l’ont tous été sur terre battue. Doté du revers à la fois le plus hideux et le plus extraordinaire de l’histoire du tennis (il tapait son revers avec la même face de la raquette que son coup droit grâce à (ou à cause de) une prise de coup droit ultra fermée !), Berasategui n’avait que deux armes dans son jeu : son énorme coup droit et des jambes. Malgré un tennis hyper limité, il parvient en finale à Roland-Garros en 1994 grâce à un tableau favorable (Frana blessé en huitièmes, Ivanisevic en quarts et Larsson en demies) et posera de gros problèmes à Sergi Bruguera en finale, dans ce qui restera comme l’une des finales les plus hideuses de l’histoire entre deux bûcherons ahanant comme des bœufs et dont le palmarès en dehors de l’ocre tient sur un ticket de métro.

  • Marcelo Rios, Chilien, finaliste à l’Open d’Australie en 1998

On a beaucoup écrit sur Rios, seul n°1 mondial à n’avoir gagné aucun tournoi du Grand chelem. Très bon sur terre battue et sur ciment, Rios démarre une année 1998 exceptionnelle (trois Masters Series gagnés notamment, ainsi que la Coupe du Grand Chelem, en battant Agassi en finale) par une finale à l’Open d’Australie, sa première en Grand chelem… ainsi que la dernière. Le Chilien, qui s’est défait d’Escudé en demi-finales, affronte l’improbable Korda en finale, qui a bénéficié de la défaite surprenante de Sampras contre Kucera en quarts de finale. Rios se fait corriger en trois petits sets par un Korda survolté… et qui sera suspendu pour dopage quelques mois plus tard. Qu’un Rios peu expérimenté et ultra stressé perde sa première grande finale contre un Korda survolté et qui avait déjà joué (et perdu) une finale de Grand chelem à Roland-Garros contre Courier en 1992, pourquoi pas ? Mais qu’il n’atteigne plus jamais la finale d’un tournoi du Grand chelem, au regard de son talent et du vide relatif, en terme de concurrence, à cette époque où Sampras commence son déclin et où aucun joueur ne se démarque vraiment… Miné par de nombreuses blessures, Rios ne confirmera jamais et s’arrêtera dès 2004. Il restera comme l’un des plus grands talents gâchés de l’Histoire. Marat Safin, bien placé pour savoir de quoi il parle en terme de talent gâché (mais lui a remporté deux Grands chelems), estimera que Rios avait le talent pour gagner dix tournois majeurs… Mais le talent seul ne suffit pas.

  • Thomas Enqvist, Suédois, finaliste à l’Open d’Australie en 1999

Le niveau de cet Open d’Australie 1999 a de quoi faire frémir : le grand favori, Marcelo Rios, est forfait au dernier moment, tout comme Pete Sampras. Alex Corretja est tête de série numéro 2, Karol Kucera n°7 et le grand Greg Rusedski n°8. Pas étonnant que cette édition voit s’affronter en finale la tête de série n°10, Evgueni Kafelnikov, et Thomas Enqvist, solide joueur ayant réalisé une carrière honnête (et battu plusieurs fois Agassi), mais qui n’a jamais réussi en Grand chelem, et qui aura bénéficié d’un tableau très faible pour atteindre la finale, battant notamment Nicolas Lapenti en demi-finales. Les deux finalistes, prototypes des cogneurs de fond de court, produisent une finale sans grand intérêt qui voit Kafelnikov saisir l’occasion de remporter son deuxième Grand Chelem, après Roland-Garros en 1996. Au final, pas grand-monde ne se souviendra d’Enqvist, qui, hormis sa puissance, ne possède pas un coup particulier lui permettant de se distinguer.

Parmi les autres piliers du Top 10 qui finiront par atteindre un jour une finale de Grand chelem, on peut aussi citer Brian Gottfried, Américain, qui a su saisir sa chance pour atteindre la finale de Roland-Garros en 1977, année du boycott du tournoi par Connors et Borg. En leur absence, Guillermo Vilas se promène et gagne son seul French Open en écrasant le malheureux Gottfried, ne lui laissant que trois jeux en finale (6/0 6/3 6/0).

Greg Rusedski, US Open 1997On n’oubliera pas non plus l’idole de feu Sportvox, l’inénarrable Greg Rusedski, Canadien, puis Britannique qui, malgré sa technique fruste, parviendra à s’incruster durablement dans le Top 10 et à atteindre la finale de l’US Open en 1997, bénéficiant d’un tableau en carton (victoires contre Vacek, Krajicek et Bjorkman, pour échouer en finale contre Pat Rafter).

On verra par la suite si David Ferrer (finaliste à Roland-Garros en 2013), Tomas Berdych (finaliste à Wimbledon en 2010 en sortant Federer et Djokovic), Jo-Wilfried Tsonga (finaliste à l’Open d’Australie 2008 en sortant Murray et Nadal), autres finalistes uniques à l’heure actuelle, piliers du Top 10 depuis plusieurs années, entrent dans cette catégorie ou s’ils parviendront à retourner un jour en finale d’un Majeur… voire à gagner cette finale. Au vu du nombre de demi-finales qu’ils ont jouées au cours des dernières années, cela reste possible. En revanche, ils partent tous les trois avec le handicap de jouer à l’époque des Federer, Nadal, Djokovic et Murray… et de Wawrinka désormais, ce qui rend l’objectif très compliqué à atteindre.

Est-ce que ces trois champions mériteraient ou auraient mérité de gagner au moins une fois un tournoi du Grand chelem ? Ce sera l’objet d’un autre article, où l’on croisera certainement l’un des doubles finalistes malchanceux, comme les Curren, Mecir, Martin, Pioline, Philippoussis, Corretja, Soderling…

On y croisera aussi certainement deux joueurs qui sont parvenus, une seule fois dans leur vie, à atteindre la finale d’un tournoi du Grand chelem, et qui étaient capables de battre n’importe qui dans un bon jour : j’ai nommé Henri Leconte, Français, finaliste à Roland-Garros 1988 et battu par Mats Wilander, et David Nalbandian, finaliste à Wimbledon en 2002, en tout début de carrière, battu par Leyton Hewitt. Tous les deux avaient le talent tennistique pour gagner un ou plusieurs tournois du Grand chelem. Tous les deux ont battu les meilleurs sur un format deux sets gagnants. Tous les deux ne sont pas parvenus à se doter ni de la condition physique nécessaire pour être constant au plus haut niveau, ni d’un mental de champion. Mérite-t-on de gagner un Grand Chelem sur son talent pur ? That is the question !

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268 Responses to Les finalistes uniques en Grand chelem

  1. Kaelin 20 mai 2014 at 10:49

    A Dusseldorf,

    Perf pas trop mal de Brown du coup, qui sort Lu mais ce dernier est une quiche sur terre et Brown jour à domicile ce n’est donc pas si surprenant. Il faudra qu’il fasse plus que ça pour faire oublier les quelques malencontreuses grosses contre perfs récentes comme son élimination au 1er tour au challenger d’Heilbronn alors qui’l était TS2. D’autant plus que c’est un joueur qui sait pas trop mal jouer sur terre.

    Mannarino qui sort Matosevic, cool ! Matosevic est le genre de mec dont on ignore tout le tps le classement, mais il est quand meme 52. Mannarino lui est carrement sorti du top 100. Il devrait y revenir du coup. J’aime bien son jeu bizarre sans puissance mais troublant pour l’adversaire.

    Jiri Vesely, comme je l’avais dit, avait un coup à jouer contre Sisjling, déjà pour leur performance respective sur la surface, et c’est fait. Well done Jiri, c’est solide.

    Dans le duel de génération Melzer – C Busta, c’est le plus vieux qui l’emporte et facilement … Melzer est revenu et je pense même qu’il sera un client potentiel à RG, attention à lui.

    Dans le duel digne d’un Future Milojevic – Basic, c’ets le quasi 600ème qui l’emporte contre le quasi 300ème. Bien joué au jeune serbe de 18 ans qui rencontrera Karlo au 2ème tour. Pour un exploit ?

    Nice :

    PHM passe Pouille en 3 sets comme je le pensais. Cool pour PHM et positif pour Pouille qui fait qqs perfs en qualifs pour se qualifier et prend un set à un bon terrien, vieux routier du circuit. Je ne vois que du positif dans ce résultat. Il affrontera Delbonis, coton mais faisable.

    Mahut passe Vaisse mais en 3 sets, Vaisse fait un beau tournoi à son échelle : 2 belles perfs en qualifs puis il accroche lui aussi un vieux routier. C’est pas mal. Il a déjà 26 ans mais bon, ces progrès sont de bonnes augures et il lui reste 6 ans de carrière.

    ERV passe tranquilou Gonzalez, c’est devenu un vrai baromètre du circuit ERV, comme l’est Nieminem ou Benneteau, des joueurs comme ça. Il respecte toujours son rang, accroche toujours les meilleurs. C’est du top 40-50 de qualité ça!

    Le jeune Borna Coric prend un set à Léonardo Mayer l’argentin, c’est pas mal. Prometteur, très prommetteur. A 17 ans (!!), il obtient le meilleur classement de sa carrière, 245ème. Quand on compare à un joueur comme Martin Vaisse, 309ème à 26 ans, les trajectoires ne sont pas les mêmes … un gros potentiel ce Coric.

  2. Marina 20 mai 2014 at 11:29

    Aujourd’hui à Nice, Thiem/Johnson.
    A noter que le jeune Autrichien n’est toujours pas à 100% après son virus gastro-intestinal qui lui aurait fait perdre 5 kgs selon des sources autrichiennes (!!). Il était incertain il y a encore quelques jours, donc ça va être intéressant de voir comment il va s’en sortir.

    Sinon, c’est aussi le début des qualifs à RG. Sans aucun stream, malheureusement pour les fans de tennis (mais heureusement pour mes révisions). Je suivrais avec attention les résultats des jeunes pousses comme Bourgue, Halys, Lokoli, Couacaud… Même si ce sera très difficile pour eux.

    • Patricia 20 mai 2014 at 13:24

      Aie, je craignais un peu que la forme soit chancelante…. : très peu de mises à jour sur son FB, alors qu’il a commenté dans l’heure son forfait puis la consultation en Autriche… et d’habitude il a toujours un mot pour son adversaire, sa forme, là une photo sans commentaires… Je crains qu’il n’ait pas de grands espoirs et s’y rende surtout parce que Gulbis et Bresnik y sont, à fin d’entraînement.

      Où as-tu lu l’info ?

      • Patricia 20 mai 2014 at 13:33

        J’ai googlé et trouvé ! ^^
        Effectivement c’est pessimiste : daté d’hier, l’article dit qu’un forfait reste possible, car il est très affaibli, a même vomi du sang et effectivement perdu 5 kg…
        Il devait consulter hier pour avis, et Bresnik estimait sa participation à 50%. Même en cas de forfait il devait aller à Nice pour faire constater son état de santé par le médecin de l’ATP.

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