Mémoires de club acte III : Le Tournoi

By  | 13 décembre 2009 | Filed under: Bord de court

Mémoire de club acte 3 (photo DR)Aux deux extrêmes du con­tinuum stratégique pour réalis­er une tri­logie, on a deux génies : Peter Jackson qui bosse comme un damné et jette ses for­ces dans un ef­fort de pro­duc­tion uni­que dis­tillé en­suite savam­ment selon un calendri­er précis ; et Geor­ge Lucas qui livre un opus toutes les années bi­ssex­tiles. Le troisiè­me tome de mes Mémoires de club aura connu une ges­ta­tion dif­ficile qui me clas­se plutôt comme dis­ci­ple de Lucas côté pro­duc­tivité. Ne suis-je après tout pas sa petite créature verte ?

Pour ce troisiè­me et de­rni­er épisode de mes Mémoires de club, nous ab­or­dons un chapit­re dont mon karma ne sor­tira pas in­dem­ne : mes per­for­mances en tour­noi !

Les récits précédents ont es­quissé le pâle tab­leau du ten­nisman at­roce que j’étais. Je cum­ulais des défauts aussi peu re­com­mand­ables et as­soci­ables que l’extrême colère, un esprit de mauvais per­dant, une ab­s­ence totale de contrôle de mon ten­nis et une haine farouc­he de la com­péti­tion sous toutes ses for­mes ten­nistiques. Ces quel­ques lig­nes peu ragoû­tantes sur mon CV de joueur amateur faisaient de moi une vic­time ex­piatoire dès qu’un enjeu ex­is­tait : se fut-il agi d’un set, d’un match ou pis, d’un tour­noi, je per­dais im­man­quab­le­ment mes moyens et don­nais de moi des re­présen­ta­tions qui seraient label­lisées « carré rouge » si elles de­vaient pass­er à la télévis­ion. Plan­quez les fem­mes et les gos­ses, la brute char­retiè­re du court n°5 est de sor­tie ; soyons patients le match ne de­vrait pas durer longtemps.

De toute ma vie de ten­nisman, je n’ai par­ticipé qu’à deux tour­nois, ce qui en temps cumulé doit re­présent­er une bonne heure de ten­nis. Je ferai l’im­passe sur mon pre­mi­er tour­noi, et ça n’a rien à voir avec le fait que les de­rni­ers sac­re­ments m’aient été alors ad­ministrés par une « petite blanche » qui m’ar­rivait aux pec­toraux. J’avais douze ou tre­ize piges à l’époque et ne jouais pas de­puis une année pleine. Pressé de mettre en pratique la for­mid­able tech­nique que je me sen­tais acquérir lors de mes cours, je m’étais laissé in­scrire au tour­noi an­nuel du club par mon indélicat pro­fes­seur. Non con­tent de me suc­r­er quin­ze bon­nes minutes par heure de court avec ses re­tards pro­ver­biaux, il m’avait jeté en pâture et sans gilet de sauvetage dans ce bour­bi­er dont j’ig­norais tout. L’af­faire s’était soldée en deux sets arides con­tre une gueuse qui faisait la moue, agacée par le ramas­seur de bal­les qui n’al­lait jamais assez vite à son goût. At­titude que je qualifiai à l’époque des faits d’in­correc­tion révol­tante, ledit ramas­seur sous-motorisé étant le seul élément qui eût per­mis que ce match excéda le quart d’heure. Ma mémoire vive a gardé très peu de traces de cet épisode sinistre et sans intérêt, et aucune copie de sauvegar­de n’a été faite par mon système de bac­kup. Avec le recul je suis juste révolté que ce tour­noi fut mixte, le sexe de mon Némésis jetant en­core un peu plus l’opprob­re sur un bouseux des co­urts qui n’en de­man­dait pas tant.

Ma secon­de tragédie en tour­noi se joua quat­re années plus tard ; j’étais alors en clas­se de Secon­de et le ten­nis était de­venu un sport ex­trême­ment populaire et pratiqué à Ab­id­jan, pre­sque tous les gars « in » du collège y jouant, moi itou… Mal­heureuse­ment ! Nous jou­ions tous dans des clubs différents, il était de fait ten­tant lors des dis­cuss­ions animées de cour de récré (ancêtres de nos forums fin­ale­ment) de se prétendre cador, une sorte d’omer­ta re­ndant très im­prob­able qu’un McEn­roe auto­proc­lamé fut con­fon­du par les socié­taires de son club. A force de nous en­tendre nous es­baudir sans ver­gogne de nos préten­dues per­for­mances Wil­son en main, notre il­luminé pro­fes­seur d’économie eut l’idée débile d’or­ganis­er un tour­noi de ten­nis re­groupant les élèves de clas­se de Secon­de, et de pouss­er l’in­famie jusqu’à tenir la com­péti­tion dans mon club. Le goug­nafi­er eut voulu ruin­er ma réputa­tion qu’il n’eut pas agi aut­re­ment. Je jouis­sais d’une posi­tion par­ticuliè­re­ment exposée : j’étais chef de clas­se, amuseur pub­lic et objet de toutes les at­ten­tions en bon coq de basse-cour. J’avais de plus at­teint un niveau de ten­nis très in­téres­sant qu’aucune com­péti­tion ni match ne venaient écor­n­er : je pre­nais un soin tout par­ticuli­er à ne faire que des en­traî­ne­ments sans enjeu ou dis­put­er des doub­les qui n’avaient pas sur moi l’effet « kryp­tonite » des sim­ples. Bref je jouais bien au ten­nis et j’étais très populaire à l’école ; et cet ab­ruti, en plus de vouloir nous ex­pliqu­er qui était Keynes, voulait ruin­er tout ça en deux coups de cuillère à pot ?

Dès lors que toute la clique des ten­nism­en en herbe étaient in­scrits à ce fichu tour­noi, je n’avais pas d’autre al­ter­native que de leur emboîter le pas, la mort dans l’âme. Je m’inscrivis donc à con­trec­œur, échafaudant déjà des plans mac­hiavéliques d’un re­trait qui de­vait avoir l’air poig­nant de décep­tion. N’ayant rien trouvé d’assez con­vain­cant – j’avais bien pensé à prétext­er un stage d’apnée trans­cen­dantale sur les con­treforts de l’Himalaya avec des jésuites nains – j’héritais d’un tirage au sort ter­rible pour moi : plus dan­gereux que le joueur blessé qui vous fait per­dre le fil du match, plus effrayant que le joueur au bord de la défaite et qui se met à lâcher des tatanes à tire-larigot, il y a le joueur… qui ne sait pas jouer au ten­nis. Et à mon grand désar­roi, je m’en col­tinais un sacré spécimen, un champ­ion du monde.

Mon ad­versaire était un gars jet­able de ma clas­se, sorte de baba cool Mal­gac­he, in­dolore, in­colore, in­odore et à l’esprit très « Aloha ». Il af­fichait toujours un sourire un peu niais, dif­ficile­ment ac­cept­able ce jour d’Ar­maged­don. Ce type était ob­long – si si plus large que haut – avec des bras très co­urts qui lui don­naient une al­lure d’otarie. La seule idée de l’affront­er m’avait plongé dans la per­plexité, ses référ­ences ten­nistiques étant effrayan­tes : il n’avait jamais pris de court, jouait une fois toutes les lunes du chien, et n’était même pas in­scrit dans un club. Bref si vous re­gar­diez à « joueur du di­manche » dans le Larous­se il­lustré, ben y’avait sa photo. Avec son sourire ; que je hais en­core plus en y re­pen­sant.

Le club était choisi, l’ad­versaire désigné, l’horaire calé, le tour­noi in­éluct­able. Les quel­ques jours qui précédèrent l’événe­ment furent vécus dans d’at­roce souffran­ces métap­hysiques ; pen­sez donc, j’al­lais tout simple­ment per­dre ma di­gnité. J’es­sayais malgré tout de m’entretenir avec mon ten­nis, lui ex­pliqu­er les en­jeux, lui pro­mettre de mettre la pédale douce sur les jurons et les jets de raquet­te s’il ne me lais­sait pas tomb­er. Ma pro­babilité de succès dans cette en­trepr­ise était pro­che de celle de re­ncontr­er un ter­roris­te Ir­ani­en faisant le cir­cuit touris­tique de la Maison-Blanche.

Con­nais­sant mon rythme de di­esel et la bonne demi-heure qu’il me fal­lait pour sen­tir mes coups à fond, je pris soin de me point­er au club une bonne heure avant le match pour frapp­er un maxi­mum de bal­les. Si j’étais dans le rythme avant la par­tie, à n’en pas dout­er, moi Super Patator j’al­lais re­nvoy­er ce pin­nipède à An­tananarivo en dos crawlé… Ou pas ! Mal­heureuse­ment un com­plot ourdi con­tre ma per­son­ne au plus haut niveau de l’Etat voulut que ce jour-là, et de façon tout à fait in­usit­ée, la totalité des co­urts furent occupés malgré le sol­eil à son zénith. Je ten­tai bien de me rabattre sur le mur, mais cette sol­u­tion égale­ment s’avéra im­pratic­able. J’en fus quit­te pour ab­ord­er cette re­ncontre dans les pires con­di­tions pos­sibles pour un chan­teur de playback : un a capel­la im­provisé !

Peu avant de mont­er à l’échafaud, je fus pris d’une énième envie de soulag­er une ves­sie qui avait ce jour-là le volume d’un Mis­t­er Freeze. La vis­ion de mon « matériel » n’al­lait pas dans le sens d’une con­for­ta­tion dans mes poten­tialités physiques du mo­ment ; ce n’étaient pas la Saupiquet for­mat co­cktail et les deux raisins de Cor­inthe que je ten­tais de faire crach­er qui al­laient me re­mont­er le moral. Les fem­mes ne sauront jamais ce que c’est que d’avoir les co­uil­les raboug­ries et serrées par l’enjeu. Bref, deux gout­tes de pipi plus tard, je me poin­tais sur le court, raquet­te nue dans la main et sac en ban­douliè­re, comme Ivan.

Mes co­urts préférés étaient le n°1 et le n°5 ; sans raison par­ticuliè­re je m’y sen­tais chez moi. Là sur ce court n°4 sans âme et posté juste de­vant les tri­bunes, j’al­lais m’auto-administrer l’extrême onc­tion de­vant mes profs, mes amis, ma clas­se et pire que tout, toutes les fil­les de Secon­de ! Elles sauraient que je n’étais pas Bat­man, ni même Bruce Wayne mais plutôt Al­fred, le major­dome. Mais nous voilà déjà au filet pour le toss, moi avec mon déjà 1,80m à seize ans, athlétique et en tenue d’ap­parat, lui et son 1,45m, son short de plage, son matos pour­ri et son sourire toujours.

Les pre­mi­ers échauf­fe­ments con­fir­ment rapide­ment un di­ag­nostic d’une nav­rante prédic­tibilité : j’al­lais me vautr­er tout seul, comme un grand, sans que l’autre co­ur­ge de la Gran­de Île ait quoi que ce soit à faire. Avez-vous déjà re­ssen­ti cette étran­ge sen­sa­tion, quand chaque par­tie de votre corps semble avoir été de­ssin­ée par un de­sign­er différent et sans co­or­dina­tion ni con­cer­ta­tion ? Et que chacune est af­fublée d’un fonction­ne­ment qui lui est pro­pre ? J’étais totale­ment dans cette zone-là, aucun des mouve­ments que j’or­donnais à mon cer­veau de faire ne se traduisant en acte con­cret et sensé. Le filet avait la hauteur d’un mur d’en­cein­te, le court la tail­le d’une table de ping-pong, on avait re­mplacé les bal­les par des medecine-balls et ma fière Prin­ce Grap­hite par une en­clume dégriffée. Si une fois dans ma vie j’avais souhaité être équipé d’un bouton d’autodestruc­tion, c’eut été in­con­testab­le­ment le mo­ment de l’ac­tiv­er.

Le match en lui-même fut une suc­cess­ion de fautes gros­sières, aucun échan­ge n’excédant les trois frap­pes de balle. Ce gars avait juste appris à co­urir par­tout et à tout re­nvoy­er. Je ne pense même pas qu’il eut assez de force pour faire une faute en lon­gueur. Cette année 88 Fab « Magic » San­toro tri­omphait à l’Oran­ge Bowl et moi je me faisais pre­ss­er mes « balls » comme des oran­ges par un adep­te du ten­nis de cuisine. Entre moon balls, petits chips de merde, coups de pédééééé et amort­ies in­volon­taires, je vivais un vérit­able cal­vaire ad­ministré par un type qui n’en avait même pas con­sci­ence. Sur une seule et uni­que balle j’ai osé lâcher les chevaux – la puis­sance mais sans le contrôle, je l’avais com­pris avant Pirel­li – et pre­uve que Dieu n’aban­donne jamais totale­ment ses fils, le mis­sile in­terstel­laire resta dans les li­mites du court et tira un mur­mure d’ad­mira­tion du pub­lic end­or­mi. Si j’étais cap­able de tels par­pa­ings, j’étais néces­saire­ment meil­leur que mon ad­versaire ; j’espérais en tout cas que le pub­lic le perçoive ainsi et com­pren­ne que ni le score, ni le rendu visuel du match n’étaient en phase avec la réalité de nos valeurs in­trinsèques.

Entre mes co­ur­ses en­trecoup­ées, mes mimiques, mes simagrées, mes ges­tes dans le vide au ralen­ti en grimaçant après une faute, je ten­tai égale­ment d’inocul­er au pub­lic l’idée de la bles­sure, à l’insu de son plein gré. Il y eut mal­heureuse­ment rejet de la gref­fe, aucun de mes com­par­ses ne me de­man­dant après le match si j’avais souf­fert d’une quel­conque gêne. La par­tie se solda par un score que je m’empres­sais d’oub­li­er, re­tenant mon ad­versaire au filet aussi longtemps que pos­sible, sous de fal­lacieux prétex­tes météorologiques. Rien ne me pre­ssait de sor­tir de ce court et affront­er l’hal­lali de mes fans que j’imaginais déçus. Pour­tant gran­de fut ma sur­pr­ise (lisez ma « joie » si ça vous chan­te) de con­stat­er que tous avaient déserté le théâtre de ce tri­ste spec­tacle de­puis belle luret­te pour as­sist­er au récital que don­nait mon meil­leur pote sur un court voisin. J’étais à la fois soulagé d’échapp­er aux crac­hats, mais déçu que lui, à qui je faisais visit­er du pays plus souvent qu’à son tour quand on jouait, pro­du­ise une pre­sta­tion tel­le­ment for­mid­able. Déjà il y avait in­jus­tice sur la désig­na­tion de l’ad­versaire ; il avait hérité d’un cador qui de­vait logique­ment l’étrill­er et n’avait donc aucune pre­ss­ion du résul­tat. Dans la peau de l’ag­neau à im­mol­er, il avait jeté son corps chétif dans la bagar­re, sans peur et le mors aux dents. Il pro­duisit fin­ale­ment le ten­nis de sa vie et ne fut coiffé que d’extrême just­es­se au poteau. Je le re­vois sor­tir du court, avec son minus­cule corps de poupée ; je le félicitais hy­poc­rite­ment et le lais­sais savour­er son quart d’heure de gloire avant qu’on ne re­tour­ne à l’école et que les 25cm qui nous séparaient alors re­pren­nent leurs droits.

L’après-midi se ter­mina sur un court an­nexe où je me trans­for­mai à nouveau en numéro un mon­di­al des mo­ments qui ne com­ptent pas, affron­tant un quel­conque ramas­seur de bal­les pour qui j’avais rouvert la con­fiserie : pralines et cacahuè­tes pour tous, et y’avait doub­le ra­tion. La chan­ce m’ac­corda que quel­ques per­son­nes de la clas­se as­sis­tent à ce spec­tacle im­pres­sion­nant… et sans valeur !

L’his­toire n’a pas voulu que je me souvien­ne seule­ment de l’iden­tité du vain­queur de ce tour­noi. J’en fus quit­te pour me faire un temps plus dis­cret lors des dis­cuss­ions ten­nistiques de cour de récréation ; toutefois l’oc­cas­ion de me « re­faire » une santé, un moral et une célébrité ne tarda pas à s’offrir à moi sous la forme de notre boom de fin d’année où, of­ficiant en tant que DJ, je gratifiais le pub­lic d’une pre­sta­tion aut­re­ment con­vain­cante et dont la réman­ence se révéla bien plus dur­able sur la gent féminine qu’une vic­toire sans im­por­tance dans un tour­noi de merde !!!

Voilà, j’ai fait mon com­ing out. Mémoires de stages, souvenirs à par­tag­er, lâchez-vous, la boîte de Pan­dore est ouver­te.

Spor­tive­ment vôtre.

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83 Responses to Mémoires de club acte III : Le Tournoi

  1. Chewbacca "J'aime pas le poisson Bulgare" 16 décembre 2009 at 22:54

    Agassi signe et persiste ce soir dans le journal de la mère Denise voila ce qu’il dit :j’étais bien plus terrifié à l’idée de perdre ma « moumoute » que la finale »quelle déception ,un type qui dit ne pas aimer le tennis, et nous qui l’avons aimé pour son tennis et sa coupe avant gardiste « Catherine Lara » vraiment dégouté le mythe s’effondre chaque jour!

  2. Duong 17 décembre 2009 at 17:44

    Gasquet est innocenté par le tribunal du sport :

    http://www.tas-cas.org/d2wfiles/document/3863/5048/0/2009.12.17%20PR.pdf

  3. DIANA 17 décembre 2009 at 18:46

    Tu avais raison Duong pour Gasquet. Et puis, 2 mois 1/2 pour une connerie, c’est assez cher payé selon moi. En espérant qu’il parvienne à retrouver un classement honorable. Et que cette mésaventure lui confère le mental qui lui fait tant défaut.

  4. DIANA 17 décembre 2009 at 18:56

    Une question Duong, puisque tu as suivi cette affaire de très près : Pourquoi Hingis a-t-elle été suspendue 2 ans, pour un test positif à la cocaine, alors que Gasquet est « blanchi » : quelles différences entre les 2 dossiers?

    • Duong 17 décembre 2009 at 19:54

      A vrai dire, j’ai suivi de près le dossier Gasquet, mais pas le dossier Hingis.
      J’en ai entendu parler par plusieurs personnes, notamment une posteuse de Welovetennis, Patricia, qui avait pas mal regardé.
      Ce que je sais c’est que, puis que je viens de lire la décision intégrale ( http://www.tas-cas.org/d2wfiles/document/3862/5048/0/Award%201926%20+%201930%20INTERNET.pdf ), il faut bien comprendre que l’affaire en question est un cas très spécifique :

      il ne s’agit pas seulement de juger comme certains le croient
      « faible quantité ==> innocent » :

      c’est bien plus compliqué que ça.

      Gasquet a été très malchanceux de rencontrer (et embrasser) cette femme. MAIS il a été chanceux par certains aspects :

      1. on a retrouvé un grain de cocaïne non absorbé par l’organisme, ce qui prouvait que la consommation était récente (et donc infime et non intentionnelle) alors que si ça n’avait pas été le cas, ça aurait pu être une consommation plus ancienne mais partiellement « digérée » (ceci dit, pour être honnête, cet argument, central dans le premier jugement, on ne le retrouve pas dans ce 2e jugement … mais c’ets parce que ni l’ITF ni l’AMA n’ont contesté pour ce second jugement que l’absorption était non intentionnelle, ils contestaient seulement l’idée que ça pouvait être dû à « autre chose » que le baiser … alors que la conclusion de ce jugement est claire : c’est bien le baiser

      2. Gasquet a manifestement été très bien défendu

      3. Pamela était une consommatrice régulière de cocaïne (les éléments sont accablants dans le jugement) : si elle avait été seulement une consommatrice CE SOIR-LA, il n’y aurait pas eu les tests capillaires pour confondre ses propos.

      Enfin, le jugement rentre dans pas mal de détails, et les circonstances sont forcément différentes d’Hingis.

      Je ne connais pas les circonstances exactes dans le cas d’Hingis.

      Par ailleurs, je ne sais pas si sa défense a été bien construite : apparemment elle se contentait de nier que l’échantillon était le sien … et n’a jamais essayé d’expliquer comment elle a pu avoir ça dans son corps … alors qu’en fait, c’était ça qu’il fallait prouver, car il est impossible de nier que ça soit le bon échantillon.

      Et même ça n’était pas une défense évidente du tout, car le jugement dit que les juges au départ ne pensaient pas qu’on pouvait être « contaminé » par des baisers … mais ensuite tous les experts leur ont dit que oui, que ce soit les experts de Gasquet ou ceux de l’ITF ou de l’AMA d’ailleurs. C’était loin d’ête prouvé d’avance … mais là clairement ça a été prouvé.

      Sinon pour dire, je ne suis pas particulièrement fan de Gasquet, mais quand j’ai entendu sa version, et les propos des experts sur ce type de contamination, j’ai été convaincu car c’était totalement PLAUSIBLE : c’est pour ça que je l’ai toujours défendu dans cette affaire, pas parce que c’était Gasquet ou autre. Et d’autant qu’il était souvent attaqué de manière pas très objective, notamment par des gens qui pensaient qu’une « contamination par baiser » était ridicule : hé bien le ridicule ça arrive, il peut toujours nous arriver des choses ridicules dans la réalité.

      Voilà bon ma femme m’attend ;)

  5. DIANA 17 décembre 2009 at 20:03

    Merci Duong:) Je viens de lire la déclaration d’Hingis, décla qu’elle a faite le jour de l’annonce de sa retraite à cause de cette affaire, et ce que j’ai compris, c’est qu’elle n’avait aucunement cherché à se défendre, à prendre des avocats etc… et qu’effectivement, elle contestait que les urines soient bien les siennes. Elle a nié sans apporter d’eau à son moulin, alors que Gasquet a engagé sa défense très rapidement.

    Je ne pense pas qu’on puisse simplement se référer au fait qu’on aime ou qu’on n’aime pas un joueur, je pense effectivement qu’il faut tenter surtout de se rapprocher de la vérité le plus possible.

  6. Fred 18 décembre 2009 at 10:38

    bonjour tout le monde!

    Euh, sinon, si je parle du master France, je vais me faire embastiller direct?

  7. DenDen 18 décembre 2009 at 10:55

    Direct.

    Et on te plante tout nu sur la colonne de juillet, après t’avoir roulé dans la neige.

    Non mais.

  8. colin 18 décembre 2009 at 11:01

    Bah pourquoi ? pour moi parler du Masters France dans le fil de l’article de Karim, c’est parfaitement de circonstance, après tout on parle bien de tournoi de club non?

  9. Guillaume 18 décembre 2009 at 11:10

    Le quoi ?

    • Kristian 18 décembre 2009 at 11:42

      Aucune idee. Visblement un tournoi de club qui se joue place de la Bastille..

  10. Sam 18 décembre 2009 at 12:02

    Le Masters France ? Autant dire un ….

    ########Flash Rennes#######Flash Rennes######Flash Rennes######Flash Rennes####

    Une fois de plus, l’oPen de Renns aura été un véritable incubateur de graines de champions: la preuve, Thierry Ascion fini l’année en trombe en brillant aux Masters. Et Xav est blanchi.

    Je sais pas pourquoi, je sens que ça prend pas là.
    C’est vraiment la fin de l’année, mornes plaines.

  11. Ulysse 18 décembre 2009 at 13:54

    Alors ces nouvelles sur le Masters France ? Je trépigne d’impatience moi ! Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine, c’est vous dire.

  12. Fred 18 décembre 2009 at 14:43

    Bon devant cet énorme enthousiasme populaire, voici ce que m’inspire ce masters France:
    Déjà ça devrait être rebaptisé No Master France puisque les 3 meilleurs ne sont pas là (JW,La monf et Simon). Evidemment, Gasquet non plus n’y est pas.
    Donc nous avons là du Benneteau, du Llodra, du PHM, du Chardy, du Gicquel, du Clement… et ils ont mis aussi un peu de Guez et un peu de Ascione. Si je peux mettre un visage sur 7 des participants, par contre, Guez, je sais pas du tout c’est qui! Si quelqu’un a des infos…
    Je n’ai pas du tout vu les matchs. Je ne sais même pas si un directeur d’antenne est assez fou pour programmer cette compétition et espérer attirer un quelconque diffuseur publicitaire.
    Les infos importantes à retenir à mon avis, c’est que d’abord, les joueurs sont en préparation donc les résultats n’ont qu’une valeur symbolique. Ensuite, la FFT a introduit le super tie break comme pour les doubles. Enfin, le vainqueur touche 80000 euros(?) pas mal ça!
    Au niveau des résultats Llodra a découpé PHM en petits morceaux, Chardy a abandonné contre Clément et les autres, bah on s’en cogne en fait…

  13. Sam 18 décembre 2009 at 16:25

    On annonçe Recouderc (…) aux Masters France.
    A ce train là, Pierre et Rony peuvent commençer à s’échauffer.

    • karim 18 décembre 2009 at 16:35

      Recouderc? avec un nom pareil tu pars avec un set et un break d’handicap j’te jure!!!!

    • colin 18 décembre 2009 at 19:21

      Qui ça?

      Roger Couderc? y’m semblait qu’il était mort…

  14. karim 18 décembre 2009 at 16:34

    Masters France? Si si c’est télévisé, ça passe sur sport + juste avant la mire. J’ai pas osé zapper dessus, j’ai une nouvelle téloche plate plate plate super design et j’ai peur qu’elle ne supporte pas le spectacle. ce serait con de la foutre en l’air alors qu’elle sort du carton.

  15. DIANA 18 décembre 2009 at 18:26

    Je crois que Canal+ est un sponsor, il me semble avoir vu des pubs sur le court hier : mais je me suis marrée, car les commentateurs…n’avaient rien à dire, tant le match entre Paulo et Llodra était insipide.

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