Ces autres Grands chelems : l’hiver venu, le Graal impossible… vaincre les quatre Tremplins

By  | 4 janvier 2014 | Filed under: Insolite

Après un mois de trêve, le ten­nis re­prend tout juste en 2014. 2013 a plié bagages, les cérémon­ies de re­mises de prix em­ballées et le Laureus Award n’est pas rentré au be­rcail. Dans la neige et le froid qui gla­cent de nouveau la Fran­ce, le vais­seau des JO de Sotchi se pro­file. Ces sports re­stent dans l’ombre alors même que leur pratique pro­cure des sen­sa­tions que be­aucoup de sports d’été ne don­nent pas. Votre ser­viteur veut vous présent­er un sport qu’il adore, qui le fait rêver, qui est extra­or­dinaire… et dont cer­tains as­pects ne sont pas sans évoqu­er le ten­nis. Son or­ganisa­tion super­be lui per­met en effet de pro­pos­er un défi myt­hique : réalis­er le Grand Chelem de la Tournée des quat­re tremplins. Ne re­gar­dez pas en bas, ser­rez les fes­ses et venez plong­er dans l’univ­ers du saut à ski !

Pour les prolégomènes, jetez un coup d’œil ici.

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Rap­pel des règles

Le saut à ski prend place sur des tremplins dont la tail­le varie entre 105m et 225m (point jury) et la nota­tion se fait sur deux critères : la dis­tan­ce et le style. Le niveau est de­venu tel­le­ment élevé que le style est de­venu prépondérant ac­tuel­le­ment.

La dis­tan­ce de référence est le point K (le point où la pente di­minue) qui donne 60 points. Cinq juges attribuent une note sur 20, dont seule­ment 3 sont con­servées (total au mieux de 60 points). Le point jury est la dis­tan­ce où se trouve le jury et où la pente est jugée trop faib­le pour as­sur­er la sécurité des sauteurs. C’est pour ça que les re­cords de tremplins sont très légère­ment sup­érieurs aux points jury.

En style, il est es­sentiel de poser le saut en télémark en faisant une fente d’escrimeur, le dos droit. Cela vaut de 2 à 3 points. Pour com­pens­er l’abs­ence de télémark, il faut saut­er 4 mètres de plus.

Un con­cours a lieu en deux sauts après les qualifica­tions (50 sauteurs). Seuls les 30 meil­leurs sont re­tenus pour dis­put­er la deuxième man­che et gagn­er les points coupe du monde.

Le vol à ski a lieu sur les tremplins de plus de 150m et met l’ac­cent sur les capacités de vol plus que d’im­puls­ion. Les car­tes sont re­distribuées et be­aucoup de sauteurs se révèlent dans ce for­mat.

Pour in­for­ma­tion, un con­cours sur un tremplin norm­al (105m) se gagne à 250 points, sur grands tremplins entre 280 et 320 et en vol à ski, 450 points.

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La Tournée des quat­re tremplins : Une Coupe Davis du saut à ski

Le ten­nis fut in­venté par les An­glais, et son succès fut tel avec la Coupe Davis que les gran­des na­tions érigèrent des stades dédié à sa gloire. La Coupe Davis avait pour but la con­fron­ta­tion entre les gar­diens du tem­ple et des chal­leng­ers am­bitieux afin de déter­min­er qui est le meil­leur. Le succès de cette for­mule fut im­men­se dans le monde anglo-saxon et oc­cident­al, qui donna nais­sance à des arènes myt­hiques : les Grands chelems naquirent dans la con­tinuité.

Et la Tournée des quat­re tremplins ? A l’instar de la Coupe Davis, la Tournée a eu pour but la con­fron­ta­tion entre les dépositaires du sport et leurs rivaux. Les Norvégiens in­ventèrent le sport sur la col­line d’Hollmen­kom­en en 1890 en li­aison avec le ski de fond. Les co­usins de la Mit­teleuropa l’adoptèrent et le développèrent. Les sports d’hiver ont connu un dévelop­pe­ment pro­fes­sion­nel plus tar­dif que les sports tradition­nels, et la Tournée des quat­re tremplins fut intégrée à la Coupe du Monde créée en 1979.

La Tournée est née en 1953 sous l’im­puls­ion du gouver­ne­ment aut­richi­en, pro­bab­le­ment fan de saut à ski, afin d’in­cit­er les sauteurs nor­diques, jaloux de leur soi-disante sup­ériorité, à la pro­uv­er par des actes. En co­opéra­tion avec l’Al­lemag­ne, quat­re tremplins furent con­struits et la com­péti­tion eut lieu entre les fêtes de fin d’année.

Le succès populaire fut total, et la Tournée a lieu de­puis cette date et con­stitue un événe­ment spor­tif d’ampleur dans ces pays. A l’instar des tour­nois du Grand Chelem, la Tournée con­stitue un État dans l’État et porte, en toute in­dépen­dance vis-à-vis de la Coupe du Monde, un pre­stige im­men­se au sein de la com­munauté. Ces quat­re con­cours con­stituent un but à part entière même si leur pondéra­tion n’est pas majorée dans la Coupe du Monde.

Le vain­queur de la Tournée n’est pas le vain­queur com­pt­able aux points « Coupe du Monde » où la somme des points liés à la place est le plus im­por­tant mais celui qui ac­cumule le plus de points de con­cours.

Ainsi seuls huit sauts per­met­tent de déter­min­er le vain­queur de la Tournée (en général il ac­cumule plus de 1000 points). Un vain­queur de la Tournée a une place réservée dans le Panthéon du saut à ski.

Le bilan des 50 édi­tions penchent en faveur des con­tinen­taux qui ont re­mporté grâce à l’Al­lemag­ne et l’Aut­riche 60% des tit­res. Les Fin­lan­dais sont deuxièmes.

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Tremplin n°1 : Ob­erstdorf, l’Open Australi­en du saut à ski

Ob­erstdorf, vil­lage le plus méridion­al d’Al­lemag­ne, est un haut lieu du ski nor­dique. Avec ses pis­tes de fond, son cadre idyl­lique dans les mon­tagnes et son tremplin, son am­bian­ce de feu, il est l’Open d’Australie.

Nous nous re­met­tons alors tout juste des fêtes de Noël et les com­pétiteurs com­men­cent leurs huit travaux d’Her­cule sur un tremplin somme toute assez norm­al. En effet, la lon­gueur de sa piste d’élan, l’angle de la table et la tail­le du tremplin sont habituels sur le cir­cuit. Les chan­ces sont bien répart­ies entre les sauteurs et la pre­ss­ion n’est que populaire. Mais un con­cours réussi vous placera dans les favoris pour la vic­toire fin­ale qui vous fera re­ntr­er dans l’his­toire.

Les Al­lemands y sont toujours soutenus avec be­aucoup de fer­veur… à plus forte raison quand l’équipe est forte comme c’est le cas cette année.

Tremplin n°2 : Garmisch-Patenkirchen, l’US Open

Garmisch-Partenkirchen est la Mec­que al­leman­de des sports d’hiver. Sis au pied de la Zugspit­ze (poin­te du train), point cul­minant d’Al­lemag­ne, Gar­misch a une his­toire pre­stigieuse avec l’ac­cueil des JO après Chamonix, ou la myt­hique Kan­dahar du ski-alpin. Dans une pat­rie de génies de saut à ski, Gar­misch en est le pèlerinage. Site spec­taculaire, con­stam­ment rénové, c’est le plus grand des tremplins de la Tournée avec un re­cord à 143,5 m.

Le vent est un fac­teur im­por­tant sur ce tremplin et peut fauss­er le résul­tat final. Le saut à ski est un sport d’extérieur et l’orien­ta­tion du vent a une in­flu­ence déter­minan­te sur la por­tance of­fer­te au sauteur. De face, la por­tance aug­mente et les dis­tan­ces ten­dent à aug­ment­er. Le vent de dos plaque les sauteurs près du sol et il faut d’énor­mes qualités de voleur pour pouvoir re­st­er en place le plus longtemps pos­sible. Enfin, le vent latéral est le plus dan­gereux car il déséquilib­re le sauteur en phase de vol et peut pro­voqu­er des per­tes de por­tances entraînant des cul­butes. Réalis­er un « flip » à 110 km/h à cinq mètres du sol est effrayant.

Tremplin n°3 : In­nsbrück, Roland-Garros

In­nsbrück, capitale du Tyrol et seule ville de tail­le im­por­tante dans cette Tournée. Votre ser­viteur y a fait un échan­ge en 2010 et a ainsi pu y as­sist­er le 3 jan­vi­er. Les agapes à peines digérées, les sauteurs re­vien­nent sur les tremplins. Ce tremplin est très par­ticuli­er et just­ifie d’être com­paré à Roland-Garros. En effet, son pro­fil est bien plus com­pres­sif avec une pente très pro­noncée en arc de cercle qui écrase les sauteurs. Les sauts sont plus co­urts mais les déten­tes à la table sont im­pres­sion­nantes. La rénova­tion du tremplin en 2002 a gagné de multi­ple prix pour sa just­es­se et son in­tégra­tion dans le paysage ur­bain. En outre, ce tremplin a la par­ticularité de donn­er vue sur le cimetiè­re de­puis le banc d’envoi, ce qui n’est pas ras­surant !

Le Be­rgisel a une vérit­able im­por­tance à In­nsbruck et il est visib­le de toute la ville. La fer­veur est très in­ten­se car le plus grand champ­ion ac­tuel est un en­fant du pays. In­nsbruck est une ville très agréable au pied de la Nordket­te qui offre un hors-piste vert­igineux en hiver.

C’est le end­roit avec le plus d’am­bian­ce, un vérit­able amphithéâtre qui réper­cute le son et co­uv­re la musique Après-Schi (der Flieger­lied). Le Glühwein coule à flot et la fête est réussie.

Tremplin n°4 : Bi­schofshof­en

« Bisch » est le Wimbledon du saut à ski tant par sa par­ticularité que la pre­ss­ion qui y règne. Après un marat­hon épuisant, le lead­er se doit de ter­min­er en beauté afin de mar­qu­er sa place dans l’his­toire. Après avoir re­mporté les trois pre­mi­ers con­cours, l’at­tente populaire est in­imagin­able. De plus, ce tremplin est l’an­tithèse d’Innsbruck. En effet, c’est un tremplin d’origine naturel­le en pente douce, où l’accéléra­tion est plus pro­gres­sive que les aut­res. Il faut avoir la pati­ence de re­st­er plié dans la trace plus longtemps pour ex­plos­er à la table. Ce tremplin donne lieu à des beaux con­cours dans une am­bian­ce de folie. C’est ici que le momen­tum de la tournée des quat­re Tremplins cul­mine et que son vain­queur en­trera dans l’his­toire.

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« Hall of fame » du saut à ski

Une sélec­tion des champ­ions :

- Matti « Pancho Gon­zalez» Nykänen

Le plus grand champ­ion de l’his­toire de ce sport avec 4 Co­upes du monde, 3 médail­les olym­piques, de multi­ples tit­res de champ­ion du monde et une domina­tion écrasan­te. D’après son en­traineur, Nykan­en était tel­le­ment fort qu’il sautait vent arrière de peur de s’écras­er dans le pub­lic.

A l’instar de Pancho Gon­zalez, sa vie per­son­nelle est très tour­mentée. Un al­coolis­me de­struc­teur, un nombre de di­vor­ces re­cord sur­tout avec sa femme reine de la saucis­se qu’il a souvent coupée au co­uteau (comme le pat­ron du Bayern de Munich, c’est une héritière de la saucis­se en plus d’être un gros boudin). La fois où il s’est remis en com­péti­tion, il gagna la Mast­er de­stiné aux vétérans avec la même marge que durant son règne tyran­nique.

- Adam « Feder­er » Mal­ysz

Petit Polonais d’1,70m au génie in­croy­able, il détient l’un des plus beau pal­marès et con­nut un par­cours similaire à celui de notre chèvre favorite. Repéré très tôt, con­fir­mant tard, démis du som­met mais re­venu, c’est aussi de très loin le sauteur le plus populaire de sa généra­tion. Il a en­trainé à sa suite une généra­tion de sauteurs ex­cel­lente qui con­fir­mera cette saison que la Polog­ne est une na­tion qui com­pte dans le saut à ski.

39 vic­toires, 4 Co­upes du monde, des tit­res de champ­ion du monde en pagail­le, ce petit à la détente de géant a of­fert du rêve à tout le monde. Par ex­em­ple, l’auteur en est tombé fou quand il sor­tit un saut de plus de 150m à Wil­ling­en dans la tempête de neige. Pro­bab­le­ment la seule fois qu’un sauteur tint de­bout sur le plat.

Vain­queur évidem­ment de la Tournée en 2001 avec des sauts plus rock’n’roll les uns que les aut­res ter­minés dans des positons précaires.

- Mar­tin « Hewitt » Schmitt

A le voir train­er sa maig­re car­casse sur le cir­cuit, on pour­rait pens­er que Mar­tin Schmitt est un « nobody » du cir­cuit. Or c’est l’un des plus beau pal­marès et l’un des plus beaux talents du sport. Mal­heureuse­ment, de graves bles­sures l’ont déclassé. A la même période où Hewitt dominait le cir­cuit ATP, Schmitt écrasait la Coupe du monde. Contra­ire­ment à Hewitt, c’était une domina­tion d’hyper-champion avec plus de 20 vic­toires et deux places de n°1. Caractérisé par une capacité à plan­er et une con­fian­ce sans li­mite dans ses capacités, l’überflieg­er d’Al­lemag­ne de­scen­dait tous les tremplins quit­te à pre­ndre des boîtes.

Sa domina­tion fut telle qu’il y gagna un spon­sor à vie : Schmitt est de­venue une vache violet­te et en 2013, une nouvel­le vic­toire est de­venue aussi crédible que la mar­motte qui met le chocolat dans le papi­er alu.

- Sven « Krajicek» Han­nawald

Ex­cel­lent sauteur, cet homonyme de l’auteur fut toutefois souvent battu dans passé par d’aut­res com­pétiteurs. Toujours placé, jamais gag­nant, il se révéla lors de la myt­hique tournée de 2002. Il est le seul auteur du Grand Chelem calen­daire ! Et de quel­le manière puis­qu’il fut aussi le pre­mi­er au-dessus des 1000 points. Acclamé en Al­lemag­ne, cette pre­ss­ion le déman­gea et il par­tit en burn-out et crise d’anoxerie. Sauteur très élégant et léger, il avait aussi un don pour le vol à ski et fit rêver bien des gamins à Planica.

Comme Krajicek, Han­awald est l’homme d’un ex­ploit. Gêné par les bles­sures, il mena cepen­dant une belle carrière avec des con­cours d’un niveau hal­lucinant de temps à aut­res et par­vinrent à mar­qu­er leurs places dans l’his­toire de la plus belle des manières. Pour l’un, en gag­nant le plus grand tour­noi du monde en bat­tant l’in­vulnér­able tenant du titre, et pour l’un en réalisant un ex­ploit en­core inédit.

Merci Sven pour cette Tournée légen­daire.

- Thomas « Djokovic » Mor­genstern

Sauteur à ski aut­richi­en, 2 Co­upes du monde, champ­ion olym­pique et du monde, évidem­ment gag­nant de la Tournée, cet at­taquant fou qui prit des boites (il­lustra­tion ici) monumen­tales est un lead­er de la coupe du monde per­pétuel­le­ment en em­bus­cade. Un des meil­leurs sauteurs ac­tuel, très populaire en Aut­riche. Comme Djoko, son pal­marès parle pour lui, son at­titude joyeuse et en­fan­tine le rend populaire… mais il y a des monstres en­core plus forts qui ont porté at­tein­te à sa carrière.

- Gregor « Nadal » Schlieren­zaur

Jeune com­pétiteur de 24 ans et déjà l’un des pal­marès les plus in­croy­able du cir­cuit. 50 vic­toires (re­cord), 2 Tournées des quat­re tremplins, 2 Co­upes du monde et des cham­pion­nats de vol et de saut nombreux. Seule la médail­le olym­pique lui échap­pe en­core. Bat tous les re­cords mais sans l’émo­tion de Mal­ysz. Af­fiche une ten­dance à totale­ment dis­paraître en fin de saison par man­que d’en­duran­ce physique à l’instar du taureau es­pagnol. Il n’empêche que c’est le plus grand talent du saut à ski ac­tuel. Dès sa première com­péti­tion de Coupe du Monde, il gagne la secon­de man­che avec 15m d’avan­ce ! Co­utumi­er du fait, il est aussi cap­able de poser des télémarks là où les aut­res posent les mains. Mutant ab­solu, c’est le grand favori de 2014.

- Janne « Sampras » Ahon­en

Légende du Panthéon, l’éter­nel Ahon­en est près pour un re­tour afin de glan­er son Graal : la médail­le olym­pique. 2 Co­upes du monde, 5 Tournées, il a été pen­dant 10 ans au som­met de son sport et réalisé la plus belle saison de tous les temps en 2005 avec 12 vic­toires et des con­cours myt­hiques où il ne touc­hait plus terre (Har­rachov 2005 par ex­em­ple). L’homme qui ne sourit jamais a toujours été cap­able de re­st­er dans la zone et in­sen­sible à la pre­ss­ion des quat­re tremplins.

Star ab­solue en Fin­lan­de, il a eu le tort de venir d’un pays trop petit et d’être trop présent au top aux en­virons de la première place pour qu’on mesure pleine­ment sa place au sein du saint des saints.

- Simon « Harry Pott­er » Am­mann

Am­mann, Suis­se de son état, est un spor­tif plusieurs fois récom­pensé du titre de spor­tif de l’année, y com­pris durant le règne de Sa majesté. 4 tit­res olym­piques et une coupe du Monde sur le tard. Il a eu la par­ticularité de ne jamais gagn­er en Coupe du monde, mais d’être énorme sur le for­mat des com­péti­tions d’un jour. En 2002, il fait le doublé à la sur­pr­ise générale de­vant Mal­ysz. Sa bouil­le et ses lunet­tes lui valent le sur­nom d’Harry Pott­er.

A par­tir de 2009, il trouve la bonne for­mule et at­teint la zone réguliè­re­ment. Il se présente favori en 2010 à Van­couv­er et écrase les deux con­cours in­dividuels. Bis re­petita. Amann est sûre­ment le meil­leur athlète olym­pique de la Suis­se. Légende du vol, il est ex­cel­lent sur les tremplins géant aussi.

J’espère vous avoir intéressé et pro­posé des clés pour le saut à ski. Imaginez-vous saut­er à 110 km/h dans le vide et vous faire acclam­er dans une foule en délire. C’est une déchar­ge d’adrénaline à nulle autre pareil­le. Ces types sont fous et c’est pour ça qu’on les aime aussi.

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Bonus :

Les plus gros­ses chutes

Le myt­hique con­cours de Planica 2005

Des GoP­ros sur tremplins géants

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89 Responses to Ces autres Grands chelems : l’hiver venu, le Graal impossible… vaincre les quatre Tremplins

  1. Colin 4 janvier 2014 at 19:26

    Merci Persée pour cette introduction à ce sport, trop confidentiel en France, même si comme tout grenoblois j’ai, tous les jours, le tremplin de St Nizier (résidu des J.O. de 68) « sous » les yeux. Cela fait belle lurette qu’il n’est plus utilisé pour le saut à ski. En 1988 il a servi à un record de saut… à moto (par le cascadeur Alain Prieur).

    Il ne me reste plus qu’à regarder les vidéos que tu as soigneusement sélectionnées pour nous.

    • Ivan 4 janvier 2014 at 22:17

      Tiens, un grenoblois. Tu vas rire, mais bien qu’ayant eu moi aussi quotidiennement ce tremplin sous les yeux durant les vingt premières années de mon existence, je reste toujours incapable de le situer quand je reluque du cote de Saint-Nizier.

  2. Montagne 4 janvier 2014 at 19:51

    Intermède d’hiver avant l’Austalian Open où très souvent on crève de chaleur !!
    Dis nous Persée combien de grands chelems réalisés sur les 4 tremplins ?

    Contrairement au tremplin maintenant inutilisé de St Nizier, celui de Courchevel qui a servi lors des JO d’Albertville en 92 est encore en service.

    On devrait dire d’ailleurs ceux de Courchevel, il y en a en effet 4 de tailles différentes.
    Il servent surtout l’été, étant tous équipés de revêtements synthétiques.

    Les vidéos sont assez impressionnantes.

    Merci Persée

    • Persée 4 janvier 2014 at 21:35

      Bonjour Montagne,

      Il n’est pas évident avec le décalage horaire d’assurer le SAV mais le Grand Chelem n’a été réalisé qu’une seule fois en 2002 par Sven Hannawald.

      Gagner les trois premiers concours a été réalisé beaucoup plus souvent, le dernier en date par Wolfgang Loitz en 2009 (il était absolument en feu et obtint plusieurs fois les 5x 20 en style). Donc contrairement au tennis, il semble plus difficile d’enchaîner 8 sauts consécutifs en 10 jours dans quatre endroits différents que gagner 28 matchs.

  3. MacArthur 4 janvier 2014 at 20:34

    Bel article, Persée. Mais contrairement au premier, les comparaisons ne sont pas tout le temps efficaces, ici. Peut-être parce que dans ce cas-ci, contrairement à ton autre article, tu fais parler deux disciplines sportives. Toutefois, il faut louer l’effort.

    Personnellement, je n’aime pas trop quand on essaye, par quelque moyen que ce soit (les journalistes sont de plus en plus friands de ces analogies) de faire « rentrer » d’autres disciplines dans le tennis.

    • Elmar 4 janvier 2014 at 20:43

      En fait ici, c’est l’inverse: on fait rentrer le tennis dans le saut à ski.

      • Persée 4 janvier 2014 at 22:30

        Exactement, le but est d’intéresser les fans de tennis au saut à ski en leur donnant les bases. J’utilise ces comparaisons « toutes proportions gardées » parce que la communauté se retrouve sur le tennis. J’utilise cette matrice pour que ce soit plus parlant pour les membres du site.

        Par exemple, la Tournée des 4 Tremplins est un Grand Chelem à réaliser et ce vocabulaire est partie intégrante du saut à ski. Il n’y a là aucun forçage.

        J’ai réalisé cet article car j’adore ce sport parce que je trouve objectivement que Innsbruck est le RG du saut à ski. Si j’écris ceci, c’est pour expliquer aux béotiens du site que des quatre tremplins de la tournée, Innsbruck, de part certaines caractéristique peut en saut à ski ce qu’est RG en tennis. Dans ce cas, c’est un type de tremplin qui est très différent de la norme habituelle, un stade situé dans une ville au rayonnement important et un prestige énorme. Caractéristiques que RG partage par rapport au reste du circuit ATP (ville-lumière, terre battue si spécifique etc…)

        Le manque d’efficacité des comparaison est normal car ce sont deux sports différents, mais voilà, il faut bien rentrer un peu au chausse-pied parfois du tennis dans le saut à ski afin de vous le rendre accessible.

    • MacArthur 5 janvier 2014 at 19:31

      « Personnellement, je n’aime pas trop quand on essaye, par quelque moyen que ce soit (les journalistes sont de plus en plus friands de ces analogies) de faire « rentrer » d’autres disciplines dans le tennis. » Ou inversement.

  4. Elmar 4 janvier 2014 at 20:41

    Merci Persée, de nous sortir des sentiers battus tennistiques.

    Je kiffe aussi ce sport.

    Hannawald a quand même obtenu une ou deux médailles olympiques. Etant le seul sauteur à être parvenu à réaliser le GC, et résistant à une pression publique et médiatique folle (il faut se rendre compte de la popularité de ce sport en Allemagne et en Autriche), il mériterait d’être comparé à Rod Laver.

    Ton panthéon est évidemment subjectif; j’aurais ajouté, à titre personnel, Jens Weissflog, Andreas « BabyFace » Goldberger, Funaki, aussi, pour représenter l’école kamikaze… et puis, bien que son palmarès soit maigre, comment ne pas évoquer Jan Boklöv, le Suédois qui a révolutionné le saut à ski avec le style en V. Il a eu le même impact qu’un Fosbury.

    Voilà la petite histoire: lors d’un saut, Boklöv subit les assauts du vent qui lui écarte ses skis en V. Il se rend compte alors qu’il est mieux porté par le vent et parvient à sauter plus loin. Il décidera ensuite de perfectionner cette nouvelle technique, peu rentable néanmoins car les jurés lui donnent systématiquement des très mauvaises notes techniques. Il saute plus loin que les autres, mais ne gagne pas à cause des notes de style. Dans son sillage, de plus en plus de sauteurs choisiront cette technique, à tel point que le règlement sera changé afin de ne pas pénaliser ces sauteurs.

    Grâce à Boklöv, on est donc passé du « saut à ski » (où l’essentiel se trouve au moment de l’impulsion) au « vol à ski » (où la portance durant la phase de vol devient au moins aussi important que l’impulsion).

    Puisque je parle de vol à ski, savez-vous que le record du monde est de 246,5 mètres? Imaginez que les mecs sont en l’air pendant une petite dizaine de secondes et parcours un quart de kilomètre ainsi! Une tuerie!

    • Elmar 4 janvier 2014 at 20:47

      Dans la comparaison tennistique, Ammann correspondrait pour moi à Sampras, dans sa faculté à définir ses objectifs, à gagner essentiellement là où ça compte en délaissant le reste.

      D’ailleurs, c’est le tennis même de Sampras qui était ainsi: sélectionner les points très importants et jouer en dilettante le reste. Ammann correspond bien à cette définition.

      Il a d’ailleurs l’occasion de combler cette semaine la seule lacune à son palmarès (c’est son Roland-Garros): il n’a jamais remporté la Tournée des Quatre Tremplins. Après 3 des 4 sauts, il point au 2ème rang, à 9 points du premier Diethart. Morgenstern est encore en embuscade, les autres sont loin derrière.

    • Persée 4 janvier 2014 at 21:42

      Merci beaucoup Elmar d’assurer le SAV avec tant de talent, ton expérience remplace ma passion pour ce sport.

      Là où je vis, il est impossible de suivre les sports d’hivers et étant donné mon âge, mes premiers émois furent probablement la Tournée 1999. Je ne connais que très peu les sauteurs antérieurs, sauf de palmarès.

      De plus la documentation en français/anglais est assez faible et mon niveau d’allemand est un peu limite. Dans la presse française, seul Libé (qui ouvre ses archives gratuitement sur le net) fait des articles un peu sérieux sur ce sport.

      Tu m’as appris plein de précision et j’en te remercie.

      Enfin, cet article n’est pas un article de spécialiste mais un article qui donne à des fans de tennis une ouverture vers le saut à ski. Les comparaisons n’ont d’autres but que d’intéresser un fan de tennis au saut à ski pour que ce soit parlant. La démarche est différente de commarticle sur les fleuves qui relevait d’un délire qui fait la richesse de 15-love.

      • Persée 4 janvier 2014 at 21:49

        Ammann=Sampras?

        Ton argumentation est valable mais la différence essentiel est le palmarès. Tant dans sa construction, que sa régularité la carrière de Simon Ammann est quand même moins bonne que celle de Sampras ou qu’un Ahonen.

        Talent pur à ses débuts, il n’avait pas du tout concrétisé et les JO 2002 relevent de l’US Open 1990 de Sampras: non pas la récompense d’une campagne parfaitement planifiée mais « une semaine parfaite au bon moment » comme l’avait dit Sampras.

        Ensuite, Ammann a eu une éclipse de 7 ans grosso-modo jusqu’en 2009. Paradoxalement, ses bonnes années ont été gâché par le stress et l’obsession de reproduire Salt Lake City.

        Quand il retrouva le mojo en 2009, il redevint irrésistible. Et les JO 2010 sont en effet une démonstration absolue, une domination obscène de la compétition. En fait à la réflexion, Ammann c’est plus un Agassi, révélé mais accompli tard.

        • Elmar 4 janvier 2014 at 21:54

          Son retour en grâce date plutôt de 2007, où il gagne 2 concours, est sacré champion du monde, et fait 3ème tant de la Tournée que de la Coupe du Monde.

          Mais c’est vrai que Pete a pas eu de telles éclipses.

          • Persée 4 janvier 2014 at 22:13

            Ah oui, ça me m’avait pas marqué. En 2007, c’est le retour de Malysz je crois?

            Je pense quand même que la régularité et le palmarès de Ahonen correspondent plus à Sampras.

            Ammann, c’est plus un hyperspécialiste des JO mais sinon en Championnat du Monde et en Coupe du Monde, ou bien en Grand Tremplin, il y quelques autres monstres qui ont été meilleurs que lui.

            C’est un cas particulier assez difficile à placer. C’est le meilleur quand il y a le plus d’expo médiatique, mais sinon le plus impressionnant c’est quand même Schliri

  5. Sylvie 4 janvier 2014 at 20:43

    Merci Persée pour cet article sur un sport peu médiatique mais que j’adore. Tous les ans, je suis cette fameuse tournée et malheureusement je ne verrais pas la dernière étape qui se déroulera lundi. Je me souviens du grand chelem d’Hannavald et de son dernier saut. C’était magique.
    J’adore Ammann mas j’admire tous ces sauteurs comme les descendeurs en ski. En revanche, je n’aurais pas comparé Schlierenzauer à Nadal tant l’Autrichien donne parfois une impression de facilité, de talent pur qui colle mal avec l’impression dégagée par Terreminotaure.
    Cette année c’est un jeune Autrichien Thmoas Diethart qui domine la tournée à la surprise générale pour sa première année en coupe du monde il me semble. Aura-t-il les nerfs de tenir devant son public ?
    Les 3 premiers se tiennent en quelques points, tout reste ouvert.

    • Persée 4 janvier 2014 at 21:55

      C’est super de voir qu’il y a d’autres personnes qui suivent le saut à ski car dans mon entourage, je passe pour un huluberlu quand je dis ça.

      Ce qui différencie le saut à ski du tennis est que le fan a rarement l’expérience du sport, surtout en France. Ainsi toute la partie technique et mentale est totalement inconnue et cela me manque maintenant. En réalité, je suis incapable de dire si un saut est bien exécuté, si le timing est bon, le positionnement du corps est correct.

      En tennis, on peut avoir cette opinion plus facilement.

      Au moins, le saut et encore le plus le vol récompensent le talent.

      • Sylvie 4 janvier 2014 at 22:20

        Je ne sais pas ce que tu en penses mais les commentateurs d’Eurosport et notamment le consultant ancien sauteur sont très bons et expliquent bien les spécificités aérodynamiques de ce sport.

        • Persée 4 janvier 2014 at 22:37

          C’est en parti grâce à eux que j’adore ce sport car ils apportent une plue-value réelle et une très forte passion. Nicolas jean-prot, Di Grazzia m’ont vraiment vibré en racontant la geste de chacun de ces sauteurs. J’adorais notamment les surnoms des sauteurs.

          Ahonen « L’homme qui ne sourit jamais »
          Malysz « Le magicien »
          Schmitt « L’überflieger »
          Hoellwarth « Monsieur 2ème saut »
          Golberger « BabyFace »

          etc….

        • Ivan 4 janvier 2014 at 22:45

          C’est généralement l’avantage des sports peu médiatisés.
          Les chaines sont souvent obligées de faire appel à des spécialistes capables d’expliquer correctement les spécificités de la discipline aux téléspectateurs.

          Le Leconte du saut à ski n’a aucune chance de finir consultant.

          • Persée 4 janvier 2014 at 23:00

            Entièrement d’accord. Pourtant pour les JO 2014, France Télévision va encore ses fientes de journalistes sportifs sur tous les sports et va massacrer bon nombres de disciplines en prenant les téléspectateurs pour des abrutis.

            A RG, le traitement est absolument infâme, comment de telles buses peuvent continuer à travailler? Ils n’ont pas la lucidité de se rendre que le service public proposé est d’une médiocrité sans nom et sont contraire fier de leur performance. En premier lieu, Chamoulox et Montfort.

            Pour revenir aux consultants du saut à ski, ils allient très bien les deux, entre un enthousiasme sincère où on sent l’admiration qu’ils portent pour les performances et l’expertise technique. Il y a souvent des commentaires sur les ralentis (la réalisation est souvent très bien) avec force explication sur l’impulsion à la table, la bascule dans les skis etc…

            Voir aussi les sauteurs bondir de joie après un saut énorme est aussi contagieux et je pense que l’adréaline des sauteurs à la pose est telle qu’ils ne peuvent faire autrement. En tout cas, à leur place, j’aurais le sourire au lèvre à chaque de sauterais.

  6. Sylvie 4 janvier 2014 at 20:49

    Je suis aussi très admirative de Kasai et ses 41 ans encore au top niveau

  7. Kaelin 4 janvier 2014 at 20:54

    Ton article m’a l’air super Persée, je lis ça bientôt pour commenter plus en détail. D’ores et déjà merci beaucoup !

    Ca m’a fait penser que le dernier Interieur Sport de Canal + est sur Guilbaut Colas, grand skieur acrobatique français … (je ne peux pas tellement plus détaillé tellement je n’y connais rien mais le reportage est très intéressant).

  8. Sylvie 4 janvier 2014 at 21:03

    Je n’ai pas pu regarder en entier la vidéo des chutes. A mon avis certaines ont du être assez graves vu les images. Je n’aime pas trop ce genre de montages mais ça donne une idée de la dangerosité. Je préfère les deux autres vidéos.

  9. Persée 4 janvier 2014 at 22:08

    Aujourd’hui, c’était l’étape d’Innsbruck dans la Tournée. Victoire du Finlandais Anssi Koivantura, ancien combiné nordique. C’est le premier combiné à s’imposer en saut à ski, inédit donc. C’est surtout la première victoire d’un Finlandais depuis Mathusalem (la situation du saut à ski finlandais est catastrophique).

    D’après le résumé, le concours a été venteux (le foehn est connu à Innsbruck) et souffle très fort sur le Patscherkofel qui garde l’accès à la vallée de Stubai.

    Koivantura a posé un télémark à 132m50, à 2m du record du tremplin, un endroit déjà bien plat.

    Ammann a été encore plus fort à 133m50 et semble prêt pour Sotchi, mais il a eu un vent plus favorable. Il a été pénalisé par l’indice de compensation. A l’inverse, Morgenstern est 8ème avec une performance médiocre (119m) mais réalisé avec les pire conditions possibles.

    Au général, la révélation Diethart conserve la première place mais il va avoir une pression terrible à Bischof.

    • Elmar 4 janvier 2014 at 22:12

      Le concours s’est joué sur une manche. Dans la 2ème manche, il restait une petite dizaine de sauteurs, mais le vent soufflait trop tard et rendait les conditions trop dangereuses.

      Ca fait les affaires de Diethart qui aurait pu perdre un peu plus de plumes en 2ème manche.

      Le dernier concours sera intéressant. Ammann a fait trois podiums sur les 3 premiers concours. S’il gagne la tournée lundi, il aura rempli la dernière ligne manquante à son palmarès et arrivera particulièrement détendu à Sotchi.

      • Persée 4 janvier 2014 at 22:17

        C’est vrai que remporter la Tournée permettrait à Ammann de compléter son palmarès et de gagner au moins une fois toutes les compétitions du saut. Il ne me vient que Nÿkanen pour avoir réalisé pareil exploit.

        Quelle est la popularité du saut à ski en Suisse? Et celle d’Ammann?

      • Elmar 4 janvier 2014 at 22:21

        Le saut à ski est assez confidentiel, bien que Ammann l’ait sorti un peu de l’ombre.

        Ce qui est sûr, c’est qu’il est très loin d’être une star. Je pense même qu’il est plus populaire en Autriche et en Allemagne qu’en Suisse.

        • Persée 4 janvier 2014 at 22:40

          Ok merci pour l’info, et Cologna a un statut similaire je suppose?

          Oui en Autriche, les sauteurs sont connus du grand public.

        • Elmar 4 janvier 2014 at 22:42

          Oui, tout pareil pour Cologna.

  10. Ivan 4 janvier 2014 at 22:35

    Bon j’ai vu la vidéo des crashes bien que n’étant pas fan des compils de viandage. Mais The Trooper d’Iron Maiden en fond, on ne pouvait pas mieux trouver.

  11. Kaelin 4 janvier 2014 at 23:19

    Je viens de lire ton article et de voir quelques vidéos, c’est vraiment intéressant ! Tu as réussi à me faire fouiner plusieurs trucs sur la discipline sur le net, moi qui m’intéresse presqu’uniquement au tennis (tout juste un peu plus au foot depuis cette année et encore …), ce qui est déjà un exploit !

    Le jeune Simon Amman notamment est impressionnant … Amman, le champion que la Suisse attend ? Bon il a largement confirmé à ce que je vois^^. Sa jeunesse me fait en effet penser à Gasquet et sa précocité. Je vois qu’il vient de finir 2ème à Innsbruck-Roland Garros, pas mal !

    Merci beaucoup, tu m’as donné envie de suivre un peu plus Sotchi et notamment cette discipline, qui m’a certes toujours impressionné, notamment pour les risques encourus par ces mecs, mais que je n’ai jamais réellement suivie. Faut dire que comme tu dis, contrairement au tennis, il est dur de pratiquer ce sport … Et je ne suis jamais allé aux sports d’hiver, ça ne m’attire même pas donc forcément.

    Je dois t’avouer que je n’avais pas lu ton 1er article (il m’avait paru trop « éloigné » du tennis) que beaucoup avaient salué, tu m’as donné envie de le lire du coup.

    • Persée 4 janvier 2014 at 23:30

      Merci Kaelin, malheuresement quelques liens sont morts ou mal insérés. En français, tu peux fouiner le Libé qui propose des articles mais sinon les ressources se trouvent essentiellement en Allemand. Sur Youtube, les polonais sont dingues de saut à ski, effet Malysz oblige (il fait le Paris-Dakar maintenant et le nombre de polonais inscrit a beaucoup augmenté depuis).

      • Kaelin 4 janvier 2014 at 23:49

        Ouep je fouinerai tout ça sur Libé ! Tu es originaire de quel pays (tu parles de décalages horaires, …) si ce n’est pas indiscret ? je trouve toujours intéressant de savoir d’où sont originaires les 15lovers avec qui je parle tous les jours ! ^^

        • Persée 4 janvier 2014 at 23:55

          J’habite au Brésil mais je suis français. Je n’ai pas l’impression d’être le seul à voyager (Coach K par ex)

          • Kaelin 5 janvier 2014 at 00:08

            Oui il y a plusieurs 15lovers expat’ ou étrangers je crois.

            En tout cas si tu pouvais faire quelque chose pour le tennis brésilien car c’est pas fou fou :D ! Les 4 premiers sont au délà du top 120. Quand est ce que Thomaz Bellucci revient à un niveau top 30 ? Il a le tennis pourtant … J’aimais bien suivre ce joueur.

            Bon c’est bien mieux en double déjà … Le même Bellucci y est même 80ème, mieux classé qu’en simple où il est 125ème.

            • Persée 5 janvier 2014 at 05:38

              Je ne connais pas trop le tennis brésilien actuel. En revanche, dans mon club de tennis il y a un prometteur franco-brésilien de 14 ans (classé 2ème monde) qui joue 0.

              Fernando Meligheni (demi-finaliste RG 1999) est venu faire un clinic et une exhib, c’était intéressant et j’ai pu modifier quelques truc (mon niveau est médiocre en tennis). Ce crocodile de la terre battue a fait quelques échanges en mode « qui a la plus grosse? » et il a envoyé des contres d’attaques impressionnantes: des obus! Et pourtant c’était un remiseur à la petite semaine à l’ATP.

            • Patricia 5 janvier 2014 at 10:36

              De mémoire, Babolat vit en Asie (Vietnam ?), Mac est canadien, Skvo vit en Espagne, tout comme Julie qui vivait au Canada il y a deux ans…

              • MacArthur 5 janvier 2014 at 20:22

                Il me semble que Babolat vit dans le pays du Matin calme…pas l’Autre bien entendu.

  12. Persée 5 janvier 2014 at 05:15

    Sao Paulo, 3h du mat, 34°, 70% d’humidité et pas un pet de zef, je n’arrive pas à dormir. L’alcool fait des siennes, je sue comme un cochon et je suis fatigué.

    Que faire? Pour passer cette langueur, autant écrire et ajouter une partie sur un dernier tremplin, symbolique de l’esprit d’aventure, de la folie et de la transgression de l’univers du saut à ski: Planica.

    Tremplin de vol à ski, c’est la plus célèbre arène de cette discipline, très longtemps en marge de toute légalité, la FIS refusant d’encourager la folie des sauteurs. Le vol fait plus que jamais la part belle à la portance, la capacité de fendre de l’air et les écarts de talents sont considérables. Il y a quelques spécialistes même si la plupart des monstres de l’article font bonne figure (pas tous comme Morgi ou Malysz). Ici le record du monde est de 246m par Evensen à Vikersund en 2011.

    La vidéo bonus du concours de 2005 où tous les records nationaux et du monde furent battus à plusieurs reprises montre le monstre.

    Quel est-il? C’est le roi (temporairement déchu) du vol, là où le premier saut à 200m a été réalisé, la citadelle d’une caste de supporters, d’une organisation aussi folle et ignorante des règles que ses héros.

    Planica, en Slovénie près de la frontière autrichienne est consubstantielle de la saga des frères Gorisek. Lado et Janez sont deux mordus de saut à ski et ingénieurs civils de formation. Januz a même participé aux jeux olympique de 56 en saut. Ca tombe bien, ce sont des compétences nécessaires pour imaginer le tremplin qui leur permettra de battre les records de distance. Par la suite, leur entreprise s’occupera de rénovations et extensions d’énormément de tremplins.

    L’environnement idoine fut trouvé dans leur cher république, la Slovénie de la Yougoslavie de Tito. Après un travail important et bien des inventions à l’arrache, ils arrivent à leurs fin malgré l’absence de moyens, le Letalnica de Planica fut inauguré en 1968. Depuis lors tout les records de distances furent établis jusqu’en 2011 où le tremplin de Vikersund ramena ce bien chez les scandinaves en Norvège.

    Le vol à ski fut longtemps une discipline officieuse car la conservatrice FIS ne voulait pas encourager la démesure chez les fous volant. Ainsi donc, toutes les distances réalisées sur des tremplins supérieurs à 120m n’étaient pas homologués et les concours pas assermentés. Qu’importe, les athlètes étaient les premiers partants pour repousser les frontières. Au cours des agrandissements successifs, le record de distance passa de 156m en 69 à 239m en 2005.

    De plus l’année 2014 marque un anniversaire: les 20 ans du premier saut à 200m réalisé par Toni Nieminem (l’un des tout premiers à bénéficier des nouvelles dépénalisant le vol en V) en 1994. La FIS décida de bouger un peu et d’homologuer les records mais dans les concours, les points distances seraient bloqués à 200m.

    Rien n’y fait, Planica s’était créé le mythe et l’histoire était irrésistiblement en marche. Les athlètes, le public archi-présent, l’exposition médiatique et la passion au-delà du raisonnable de l’organisation repoussèrent toujours plus loin les limites. L’été, la colline était creusée pour permettre d’aller toujours plus loin l’hiver suivant. Ce cycle continua jusqu’en 2005.

    Pourquoi donc? Car les limites ont été pulvérisées cette année-là. Au fond, le complexe de Planica est artisanal, construit avec peu de moyen et dont l’entretien a toujours été précaire. En 2001, le tremplin de 120m voisin s’écroula de son obsolescence. Le creusement de la colline était tel que les skieurs arrivaient avec plusieurs mètres d’altitude de marge au bas de la colline (cf saut de Ahonen) et surtout le jury était tout aussi fou que les sauteurs: plus il y a de vent de face, mieux c’est! Et souvent, le jury pouvait raisonnablement arrêter le concours pour raison de sécurité mais laissait l’orchestre jouer. Quand Ahonen s’est explosé, les yeux se sont décillés.

    Heureusement, des très grosses rénovations sont entreprises et la FIS a cédé aux lobbys du spectacle permettant un plus grand dénivelé aux tremplins. En 2015, l’organisation prétend pouvoir atteindre les 270m!!!!

    Pour l’anecdote, Ahonen a sauté ces 240m totalement pété de sa beuverie de la veille. Pareil pour Romeren et Ingebristen.

    • Kaelin 5 janvier 2014 at 10:30

      Merci ! Productive tes insomnies! :D
      Il y a l’air d’y avoir de sacrés déglingos dans cette discipline, entre les mecs instables psychologiquement comme Nykanen et les amoureux de la bouteille … c’est probablement dû au fait de la dangerosité extrême de ce sport j’imagine ?

      Un article de rue89 qui aborde la culture du toujours plus de risques portée par les médias et les grandes marques telles que Redbull http://www.rue89.com/rue89-sport/2014/01/03/les-skieurs-portent-casque-ont-plus-chance-mourir-248758

    • Patricia 5 janvier 2014 at 10:55

      Vu le début, très Heart of Darkness, on comprend que suivre (et relater) les compétitions de ski soit salvateur pour toi !

      Heureuse de te lire si tôt après la réception de ton aouarde (C) Sam – j’espère qu’il y est pour quelque chose dans ta motivation ^^. Je retrouve ici cette approche au ton très particulier, avec une langue d’un grand classicisme associée à un point de vue quasi martien qui fait voyager… Ca me fait d’ailleurs penser aux récits de voyage de grands aventuriers, au style sobre, dont tout l’impact passe par le contenu (si tu as trop chaud et que tu ne connais pas, lit « Touching the Void » de Joe Simpson. Récit d’un calvaire dans la glace, aux incroyables résonances humaines et spirituelles).

      Même si le ski est au centre du propos, on aperçoit par la bande une vision des ambiances de GC qui renouvelle les descriptions assez rebattues, dégageant des émotions qui sonnent juste : le côté chaleureux, bon enfant, tennistiquement « neutre » de l’AO ; la part du vent et des tempêtes (Persée le climatologue!) dans les narrations de l’USO (allez, une commande faite pour toi : les matchs mythiques du point de vue des éléments :D) ; le registre « performance physique », Paris-Dakkar de la raquette(hélas vulgarisé par les joutes de tic, tac et toc aux 4 coins du monde) de RG ; enfin, le statut irrationnel de « Graal » de Wimbledon, statut à part, aspect spécial justifié aujourd’hui par sa rareté comme surface et style de jeu, alors qu’il s’est imposé justement comme un sommet en un temps où le tennis sur herbe était « Le » tennis, le style hégémonique…

  13. Kaelin 5 janvier 2014 at 11:43

    Un petit point sur l’actualité :

    (Je remets qqs posts que j’avais mis sur l’article de May mais je ne suis pas sûr qu’ils soient lus)

    Doha :

    Cette fouine de Nadal a encore gagné. Très bon match de 2 hommes ceci-dit. Les Monfils-Nadal sont souvent spectaculaires … Déçu pour Monfils. J’espère que La Monf’ va se remettre de sa 16ème défaite en finale en 20 essais haha. Dur quand même. Il a déjà déclaré forfait pour Auckland pour cause de fatigue. Pour Rafa on s’en fait moins.
    A Doha, ce qu’il faudra retenir surtout, c’est que Monfils a toujours son potentiel pour faire de très gros matchs et sortir les plus gros, même s’il a toujours bcp de mal à enchainer, déjà sur un tournoi mais alors plusieurs tournois … Ceci dit c’est toujours dans les plus grands rdv qu’il est le plus dangereux. A l’OA il va encore être un poison j’en suis sûr et cette fois je doute que Gilles Simon lui barre la route ! Enfin j’espère pas quoi.

    Mais sinon c’est surotut l’énorme tournoi des allemands qu’il faut retenir et surtout de Gojowczyk qu’il faut retenir. Le bonhomme, 162ème, sort Thiem l’autrichien, puis Kohly à la surprise générale, puis Dustin Brown (qui venait de réaliser 2 belles perfs en sortant Dodig puis Karlovic) puis prend un set à Nadal en demie dans un match où il tente des schémas de jeu à la Soderling. Sa puissance sur certains échanges étaient colossales, mais il n’a pas pu tenir tout du long comme ça contre un Nadal qui commençait enfin à être excellent en défense (ça a pas toujours été ça durant le tournoi).
    Je dis que les allemands ont fait un très bon tournoi car en dehors des perfs de Brown et de Goj,
    Tobias Kamke m’a aussi fait plaisir. Très plaisant à regarder jouer ce joueur, très complet. J’ai notamment regardé le premier match entre lui et le tunisien Jaziri, leurs 2 jeux étant assez atypiques j’ai bcp aimé. Kamke a donc battu Jaziri puis a pris un set à Nadal lui aussi. Pas mal donc même s’il s’arrête au 2ème tour. Je pensais que c’était Gulbis qui emmerderait Nadal dans sa partie de tableau et finalement même pas …
    Enfin, Mayer, encore un allemand, fait demi-finale en battant Przysiężny, Michał (les polonais font exprès d’avoir des noms aussi horribles à écrire ou quoi? :D), le copier-coller a du être inventer pour eux c’est pas possible autrement, au premier tour puis Murray au 2ème tour! Certes le britannique n’est pas très en forme sur ce début de saison reprise m’enfin faut le faire quand même, il bat ensuite Hanescu puis se fait éclater par Monfils en Demie.
    Enfin Brands bat Davydenko puis Ferrer avant de perdre aussi contre Monfils sèchement.

    La France remporte la Hopman cup pour la première fois … Vu les très bons joueurs et joueuses engagé(e)s, c’est vraiment pas mal de la part de Tsonga et Cornet ! Les 2 paraissent très en forme et Cornet s’est même permis de prendre un set à A. Radwanska dans un match qui était assez dingue parait-il (un 2ème set d’1H30 remporté par Cornet).

    Cette teigne de Hewitt qui remporte le titre à Brisbane, son premier depuis Halle 2010, contre Roger. Pas une énorme surprise selon moi, il me paraissait très en forme, plus que Roger. Sacré Lleyton, ce mec est toujours aussi incroyable à voir jouer et son tennis est superbe. Il sauve 4 balles de break d’entrée dans le 3ème set. Du Lleyton quoi. Quand on repense à ses graves blessures, notamment au pied alors que tout son jeu est basé sur une vitesse de déplacement et donc un jeu de jambe exceptionnel, c’est juste incroyable. Il me donnerait presque envie de changer d’avatar haha, m’enfin je vais garder mon petit Dolgogogo qui j’attends au tournant.
    Il n’a pas battu des quiches cette semaine l’australien, jugez plutôt : Kukushkin au 1er tour, récemment finaliste de Moscou contre Gasquet, Feliciano Lopez ensuite toujours redoutable même s’il n’est plus à son meilleur niveau, bon Copil c’est un peu l’exception (jlai jamais vu jouer d’ailleurs celui-là, le bourreau de Gilou), Nishikori que je voyais bien remporter le tournoi (le japonais revient enfin à son meilleur niveau je pense, il va falloir compter sur lui dés l’OA, l’expression « tennis acupuncture » qu’avait trouvé William dans son article « Première à Bercy », est décidément parfaite, je pense toujours à ça dés que jle vois jouer), et bien Nishi se fait sortir par le vieux tennisman du bush australien, dont le cuir tanné est visiblement peu sensible aux aiguilles de la médecine douce nippone.

    Son match contre Nishikori, joueur qui a un jeu un peu similaire à lui, mais pourtant beaucoup plus jeune, m’a impressionné. La jeunesse aurait logiquement du l’emporter mais nan, ce mec s’accroche, contre toujours un peu mieux, va te sortir un revers décroisé monstrueux au bon moment, etc et finit par s’en sortir avec une hargne qui n’a rien à envier à Nadal. Ce sont clairement les 2 joueurs qui m’impressionnent le plus en la matière. Même Djoko je le mets en dessous de ces 2 là sur ce plan. Ferrer aussi est en dessous, qui est quand même un monstre mental.

    Contre Federer, ç’aura même été plus facile, le score est plus sec. Le 1er set est une formalité : 6-1 pour Hewitt puis 4-6 6-3.

    Pour la finale à Chennai, j’espère qu’ERV va remporter son 1er titre, mais ça va pas être facile contre le grand favori Wawrinka … Il a intérêt à contrer parfaitement et compter sur qqs fautes de Stan pour espérer l’emporter car Stan est bien plus puissant. L’exploit n’est pas impossible ceci dit, Pospisil a bien embêté Stan avant d’abandonner à ce que j’ai vu.

    Les challengers :

    A Nouméa, sans grandes surprises, c’est la TS1 Falla qui l’emporte. Il bat en finale le canadien Diez. A noter que l’irlandais McGee est allé jusqu’en demi-finale, pas mal. Le jeune Lucas POuille s’est lui arrêté en quart.

    A Sao Paulo, chez toi Persée, la finale opposera le local Joao Souza (le brésilien, pas le portugais donc), au relativement jeune (24 ans) colombien Alejandro Gonzalez, 91ème mondial et auteur d’une belle saison challenger 2013 ainsi que finaliste du « Masters » Challenger (également joué au Brésil d’ailleurs, à Sao Paulo je crois).
    La TS1 du tournoi s’était faite sortir d’entrée. C’était Horacio Zeballos, il s’est fait sortir par Velotti, un autre argentin (21 ans et 234ème mondial).

  14. Patricia 5 janvier 2014 at 14:00

    J’ai lu je ne sais où que les australiens avaient à cœur de réaccélérer leurs tournois, et avaient commencé à Brisbane. L’excellent tournoi de Hewitt est encore moins une surprise, surtout si l’on pense à son JRanks (14è, et ça va encore monter), et aussi à ses premiers face-à-face avec Fed (il avait rencontré 7 de leurs 9 premières rencontres)… En plus, son parcours était effectivement assez relevé (Kukushkin rejoue très bien, une place devant Brands aux JRanks, Nishikori y est 15è, Lopez 35è – et sur du très rapide, ils sont très à l’aise).
    Fed a sans doute payé les efforts de la préparation foncière et du double, nécessaire pour apprivoiser sa nouvelle raquette.

    Intéressante, la nouvelle finale d’ERV ! Avec Monfils et le duo Tsontson/Cornet, ça fait 3 finales pour des frenchies cette semaine…

    • Sylvie 5 janvier 2014 at 14:07

      A priori la surface de l’AO sera identique à l’année dernière. Je ne pense pas qu’on aura une grosse surprise pour le titre.

    • Elmar 5 janvier 2014 at 14:23

      Les joueurs australiens disent tous que la surface à Melbourne est bcp plus rapide cette année.

    • Patricia 5 janvier 2014 at 14:27

      Jeff fait remarquer que seuls Nadal, Djoko et Murray ont battus fed plus souvent que Hewitt, parmi les joueurs en activité (rajouter Nalby parmi les retraités).
      Sinon, c’est la 5è fois en 10 ans que Fed se prend 6-1 sur un cours en dur…

      Et les stats détaillées : http://www.tennisabstract.com/charting/20140105-M-Brisbane-F-Roger_Federer-Lleyton_Hewitt.html

      • Patricia 5 janvier 2014 at 14:45

        J’ai lu… Et retrouvé l’article du NYT où le même Tiley tenait un discours (modéré) pro-accélération : http://www.nytimes.com/2013/11/02/sports/tennis/tennis-looks-to-mix-it-up-to-ensure-an-entertaining-future.html?_r=0

        “I think it has gone too much one way and the tournaments need to correct it,” said Craig Tiley, the tournament director of the Australian Open. “But I think it’s dangerous when you correct it and go too far too quickly.”

        Le directeur du tournoi de Shanghai avait ré-accéléré en jouant sur la couche de surface. Après, il est clair que les conditions météo très chaudes changent la perception des joueurs. Mais Hewitt a dit qu’il avait constaté que la surcouche avait changé à Brisbane…

      • Sylvie 5 janvier 2014 at 14:52

        A Brisbane c’était plus rapide mais visiblement il n’a pas voulu changer les conditions d’un GC

      • Antoine 5 janvier 2014 at 17:54

        Effectivement et comme c’est le directeur du tournoi, on peut supposer qu’il ne raconte pas n’importe quoi…

  15. Sylvie 5 janvier 2014 at 14:35

    Wawrinka ouvre son compteur et confirme qu’il est le Suisse le plus en forme des deux. Après ERV n’est pas Hewitt non plus

    • Kaelin 5 janvier 2014 at 14:44

      Yep c’est sûr. J’ai vu une bonne partie du match, au début ERV arrivait à contenir son net déficit de puissance grâce à un jeu de contre très au point, et un beau jeu de variation, de montées au filet, combiné à quelques grosses fautes de Stan qui forçait un peu, notamment en coup droit.
      Une fois qu’il a fait le break à 5-5, il a retrouvé son jeu tout en puissance et a assommé ERV simplement parce qu’il jouait enfin à son vrai niveau. Dur pour ERV mais bon, beau tournoi de celui-ci quand même. C’est un joueur qui mériterait à mon avis plus que Benneteau d’avoir un titre déjà parce qu’il a une mentalité bien plus appréciable. Bon après au niveau du tennis et du nombre de finales perdues, c’est sûr que Benneteau est devant mais il est tellement enfoncé dans une spirale de la lose que j’y crois même plus.

  16. Geô 5 janvier 2014 at 14:42

    Des accessits pour les Français, des accessits pour Federer, Djoko gagne contre de bons joueurs, Nadal gagne « en jouant mal ». 2014 est morte, vivement 2015. Et bonne année.

  17. Antoine 5 janvier 2014 at 17:50

    Super cet article de Persee….Maintenant, on arrete le tennis et on se met a autre chose..Bon avant d’arreter, on a donc trois vainqueurs cette semaine : le Rafa, Stan et cette teigne de Lleyton…qui gagne un titre pour la 1ere fois depuis Halle 2010, contre Roger deja…Roger assure la fin de carriere de Lleyton, ce qui rehausse la sienne…tres malin…Pas terrible de la part de Roger quand meme…Cela a une petite odeur de son dernier match contre Robredo, autrement dit, cela pue..

    • MacArthur 5 janvier 2014 at 19:36

      Pas con, le Federer. Il renforce sa légende en faisant croire qu’il lui a fallu bosser très fort pour renverser son H2H face à Hewitt. La preuve, quand il a un coup de mou et n’est pas assez vigilant, ce Hewitt-là dont la balle avance a 2 à l’heure et dont le second service est aussi inefficace que celui de Dementieva… est toujours là pour lui faire la peau.

      Par ailleurs, il renforce le soutien que les Australiens ont pour lui en permettant à leur champion de gagner le titre.

      • Elmar 5 janvier 2014 at 21:50

        Oui, on en revient à l’argument peu concluant consistant à dire que Federer a gagné énormément car sa concurrence était faible. Le syllogisme pousserait alors à dire que si Federer avait plus laissé gagner un peu plus ses rivaux historiques (Roddick, Hewitt, voire Safin), alors il faudrait le considérer comme un meilleur joueur puisque sa concurrence aurait été, de fait, plus vive.

      • Elmar 5 janvier 2014 at 21:53

        Mon point de vue : sur ce match, Hewitt était à son niveau de 2005 environ. A cette époque, Federer le battait, mais ça donnait souvent des matchs accrochés quand même (genre la demie de l’US Open).

        Conclusion logique: Federer joue moins bien qu’à l’époque puisque contre un adversaire d’un niveau équivalent, il ne sort plus systématiquement vainqueur.

        Merci I President pour la Lapalissade!

        • Antoine 6 janvier 2014 at 13:38

          Hewitt joue comme en 2005 et Roger comme en 2022. Super…

          L’article dans « l’Equipe » de ce jour est assez saignant sur ce match pourri de Roger. Vraiment pourri: 50 fautes directes dont 22 dans le premier set. Breaké 4 fois alors qu’il n’avait pas perdu son service de la semaine. Lent, en retard etc..

          Si c’est le résultat du fait qu’il a joué trois sets la veille en simple plus deux sets en double et qu’il faisait 40°C ou plus, c’est pas super rassurant sur son niveau physique, d’autant que Hewitt n’avait pas de raison d’être plus frais que lui..

        • Remy 6 janvier 2014 at 13:44

          Hewitt n’était pas au niveau de 2005. Il était moyen.
          Dès que Roger a arrêté de tout mettre dehors dans le second set, il n’a pas fait grand chose.

          Federer a été archi nul pendant ce match c’est tout.
          Il avait déjà été mauvais contre Chardy mais le service était la.
          Hier, il n’y avait rien de chez rien.
          Incapable de mettre une balle dans le terrain.
          Mais malgré un niveau catastrophique, il aurait du gagner le tournoi. 7 balles de break sur le 2 premiers jeux du 3ème set avant de se faire breaker …

          • Antoine 6 janvier 2014 at 14:44

            Et bien, cela promet pour la saison…

            Je n’ai pas vu joué Roger cette semaine, ni qui que ce soit d’ailleurs. Je me pose pas mal de questions au sujet de ce résulat.

            La raquette: quand Roger avait fait sa première tentative en juillet, il était apparu assez vite à mes yeux que les premiers effets étaient positifs au service mais très négatifs sur le reste. En particulier, Roger ne pouvait plus faire un point gagnant du fond du court. Qu’en est il de cette deuxième tentative. Apparemment au service, cela allait très bien toute la semaine, sauf hier en finale. Mais dans le reste du jeu ?

            Que son niveau soit plus variable d’un jour à l’autre n’est pas surprenant en soi mais comment expliquer ce jour sans, complètement sans ? De même, on récupère moins bien/moins vite l’âge venant mais comment se fait il qu’il puisse être autant à la rue hier alors que Hewitt faisait lui son match et qu’il a le même âge que Roger ?

          • Remy 6 janvier 2014 at 14:55

            Difficile à dire.

            Nieminen n’est pas une terreur.
            Matosevic s’est écroulé dès le second jeu.
            Chardy ne propose aucun échange. Ca tape fort au service et en coup droit.
            Hewitt proposait déjà plus d’échange et s’est régalé en lob contre Roger.

            Hier il était tellement à côté de tout pendant la première manche, qu’il a joué petit bras le reste du match. Il a perdu presque tous les points accrochés.

            Clairement le service va mieux. Il a servi des aces à 200 km/h mais il ne faut pas occulter que la surface était rapide.

            Je suis très soucieux pour l’AO.

          • Sylvie 6 janvier 2014 at 15:02

            Je me pose les mêmes questions. Au vu de sa fin d’année 2013 et de son début de tournoi j’étais assez confiante pour hier. Il avait la chance de jouer Hewitt, un joueur de sa génération, qui lui réussit plutôt bien, qui n’avait pas gagné un tournoi depuis 2010, sur une surface rapide… bref, tous les voyants étaient au vert pour soulever un premier trophée dés le début d’année et rebooster la confiance avant l’AO.
            Or, il a fait un match très mauvais, a été incapable de saisir les opportunités qui s’offraient à lui en début de 3e set, a eu deux occasions de débreak qu’il n’a pas su saisir et a fini sur de nombreuses fautes, débordé dés que l’échange s’engageait, brouillon dans ses attaques… J’avoue que ne m’explique pas cette chute dans tous les domaines mais ce n’est pas très rassurant.

            • Antoine 6 janvier 2014 at 15:36

              Pas très rassurant…Oui, pas rassurant du tout même…Cela me fait penser à tous ces tournois l’année dernière ou Roger passe les premiers tours sans aucune difficulté en jouant très bien: Roland, 1er tour de Wim, US Open….puis s’écroule sans raison apparente..Ses déclarations d’après match ne le sont pas davantage, limite mauvaise foi dixit l’Equipe..

            • Sylvie 6 janvier 2014 at 17:23

              Qu’est-ce qu’il a dit ?

              • Remy 6 janvier 2014 at 17:37

                Comme souvent il positive. D’ailleurs s’il devait baisser les bras, autant se mettre à la retraite.

                Il est content de son service sur la semaine et il sait maintenant ou il est en de son tennis et de son physique.

                Hewitt a été le meilleur sur la semaine et l’a mis sur la défensive.

      • Patricia 6 janvier 2014 at 18:30

        Je n’ai pas vu le match… lu le match-calling de Juan José, pour lui Fed très mauvais au 1er set, couplé à un Hewitt au sommet pendant un set et demi ; Fed moyen et Hewitt baisse ensuite…

        Rabaisser Hewitt a priori est quand même abusif : il a fait comment l’an passé pour battre deux fois del Po et Isner, aligner Haas, Wawrinka… s’il est si moisi ? Pour moi, le meilleur Hewitt c’est meilleur que Ferrer, qui est meilleur que presque tout le monde…

        • Kaelin 6 janvier 2014 at 19:59

          Tout à fait d’accord avec le niveau d’Hewitt sur ce tournoi qui est tout à fait remarquable (pas vu la finale mais j’ai bien suivi le reste), son match gagné contre Nishikori notamment est remarquable. Un mec comme Nishi qui joue un peu comme lui, qui est en forme, bien plus jeune et même un peu plus puissant, aurait du le battre mais cette gnac incroyable combiné à une technique excellente fait qu’il a encore réussi à s’en sortir.
          Del Po, faut le sortir à l’US Open, les gars, … n’oublions pas. Il joue en 2013 et c’est bien parti pour 2014 niveau top 15 facile sur pas mal de matchs. Selon moi.
          Après je ne dis pas que Federer a fait un bon match en finale, loin de là … j’ai pas vu le match mais ce que vous en dites + les stats tendent à prouver le contraire.
          Bref tout ça pour dire que Hewitt, et c’est même lui qui le dit, va être un gros client à l’OA. Sur la saison sur gazon aussi. Jsuis assez content qu’il ait gagné au final, ça me fait plaisir. C’est un exemple formidable, quand on voit ce morveux de Tomic à côté, qu’il en prenne de la graine bondiou.

        • Sylvie 6 janvier 2014 at 20:18

          Hewitt a été très bon et surtout très solide mais Federer a été plutôt mauvais sur ce que j’en ai vu et catastrophique au premier set. Les deux cumulés ça donne ça.

        • Remy 7 janvier 2014 at 09:13

          je vois que ça s’enflamme partout pour Hewitt.
          Je vous assure qu’il n’y avait personne niveau top 5 pendant cette finale.

  18. MarieJo 5 janvier 2014 at 19:34

    le saut à ski… c’est une des rares disciplines des sport d’hiv’ qui me bluffe complètement… les mecs volent quoi !
    « être le roi de sa discipline » c’est toujours ce qui fait courrir ou voler plus haut les sportifs, quelque part ils ne sont pas fait comme nous.
    qu’est-ce qui pousse aux sacrifices, au dépassement de soi ?
    sportifs c’est vraiment à part quel que soit la discipline… et on peut s’émerveiller à chaque fois, c’est ça qui est magique sans doute !

    merci persée pour cette immersion dans un autre monde si différent mais si proche à la fois.

    • MacArthur 5 janvier 2014 at 19:58

      « « être le roi de sa discipline » c’est toujours ce qui fait courrir ou voler plus haut les sportifs, quelque part ils ne sont pas fait comme nous.
      qu’est-ce qui pousse aux sacrifices, au dépassement de soi ? »

      Apparemment, c’est aussi là qu’il faut trouver le sens de leur vie.

      Oui Sam, c’est aussi le cas chez Djokovic et Nadal. Le Djoko-Nadal bashing, c’est bon pour un temps. Mais attention à ne pas en abuser sous peine que les propos perdent tous leur sens. Les oppositions de style, c’est ce qu’il y a certainement de plus intéressant au tennis. Mais je ne pense pas que Djokovic ou Nadal doivent absolument s’interdire de se rencontrer ou jouer un jeu qui n’est pas le leur tout juste pour le plaisir d’une certaine catégorie d’amateurs qui je crois, pour certains d’entre eux, ne font même pas vivre ne serait-ce qu’indirectement ce sport.

      • Sam 6 janvier 2014 at 00:16

        Pardon ?

      • JoAkim 6 janvier 2014 at 09:46

        Tout à fait d’accord avec toi mac. Nadal et Djoko doivent continuer à jouer leur jeu et doivent se rencontrer le plus possible. Je serais même pour (vu leur supériorité au classement sur tous les autres) qu’ils se jouent uniquement entre eux et qu’ils arrêtent de perdre leur temps contre les autres. De plus (et cela va dans le sens de la fin de ta remarque) je pense que leurs rencontres ne devraient passer que sur des chaines payantes, voire même ne plus être diffusées du tout ou alors en payant à la demande. Seuls les vrais amateurs, fortunés, pourrait ainsi avoir le droit de regarder ce qu’il se fait de mieux sur la planète tennis.
        Mais mon pauvre Mac, c’est une utopie tout ça… Ca n’arrivera jamais malheureusement.

  19. MacArthur 5 janvier 2014 at 20:35

    À propos des rumeurs sur la rapidité de la surface (il n’y a pas de fumée sans feu dit-on; soit dit en passant, pensez-vous vraiment que Tiley le dirait publiquement s’ils avaient modifié la surface quand on sait que les directeurs communiquent rarement sur le sujet et qu’il nous faut, nous amateurs, fouiller pour s’informer sur la rapidité des surfaces), Nadal qui a été mis au courant ne manque pas d’humour dans son commentaire:

    • Rafael Nadal was told the Australian Open courts were playing very fast. His response? “S***.”

    Nadal first went with a bit of cheekiness: “How do you know that?” he inquired of Flatman. “You’ve been there?” Flatman responded by pointing to Australian colleague Leo Schlink, sitting to his left and saying that’s what he’s hearing from the Australians.

    “Yeah? Very fast? Yeah? S***,” were the immortal words of Rafa, that sent the journalists laughing. “I thought (Australian Open tournament director) Craig Tiley was a good friend.

    “Okay. Doesn’t matter. I won tournaments on very quick surfaces, Montreal few times, and if I’m playing well, it’s not a big problem, playing on very quick surfaces. But it’s true that if it’s very, very quick, maybe it’s a problem.”

    http://tennis.si.com/2014/01/01/daily-bagel-rafael-nadal-australian-open-fast-courts/

    • JoAkim 6 janvier 2014 at 10:03

      Nadal n’a jamais manqué d’humour contrairement à ce que pense une certaine catégorie d’amateurs. Comment pourrait-il en manquer d’ailleurs ? Il faudrait qu’il le gaspille ou du moins qu’il s’en serve.

    • Antoine 6 janvier 2014 at 15:56

      Je pense que le directeur d’un tournoi qui prétendrait que rien n’a changé alors que ce serait l’inverse, ce que chacun pourrait constater huit jours plus tard, prendrait de gros risques, à fortiori quand court la rumeur selon laquelle les courts ont été modifiés pour devenir plus rapides.

      J’ai également du mal à voir ce qui pourrait justifier ou motiver de telles déclarations de la part du patron de la fédé australienne si elles étaient infondées.

      Autrement dit, en ce qui me concerne, je m’en tiens à ce que dit Tiley qui a cherché à étouffer une rumeur qui se propageait trop.

      Au passage, ils ont reconnu qu’ils avaient légèrement changé les balles l’année dernière, ce qui avait rendu le truc un peu plus vif.

      • MacArthur 6 janvier 2014 at 23:58

        En effet, on devrait s’en rendre compte très rapidement. Il paraît que Djokovic qui s’y est déjà entraîné quelques fois n’a pas fait de remarques particulières sur la surface.

        Et sur les balles, j’ai lu la même chose… Quelqu’un a même dit qu’elles pourraient sacrément restituer le lift de Nadal et que Stosur en serait aussi la grande gagnante côté Australien avec son service.

  20. Remy 6 janvier 2014 at 12:20

    Persée tu es un grand malade.
    Bravo !

  21. MarieJo 6 janvier 2014 at 22:19

    à propos de la raquette de roger, il n’a pas changé que le tamis mais aussi le cordage ! via un journaliste argentin :)

  22. MarieJo 6 janvier 2014 at 22:32

    kado bonux pour FFF ;-)

    http://youtu.be/J3DkkexwnJI

    • Antoine 7 janvier 2014 at 13:50

      Quelques très bons points dans cette saison 2013….

  23. Persée 7 janvier 2014 at 03:09

    Hello tout le monde,

    Contrairemement à beaucoup ici, je suis toujours étonné du niveau de Federer qui n’est plus tout jeune. Il demeure un gros morceau pour quiconque et seuls des joueurs d’expérience, rigoureux et sérieux le battent. Ce n’est pas encore un toy-boy. Hewitt ne fait plus trop parler de lui mais parvient à couper des têtes même s’il n’enchaîne pas.

    Le circuit de tennis comme dans beaucoup de sport donne la part belle à l’expérience; « 30 is the new 20″. Je suis partagé entre une certaine lassitude, 6 ans de domination, 10 de présence au sommet me suffisent, au-delà c’est top. Et Federer commence à être périmé. Juste besoin de nouvelles têtes qui ouvrent une autre ère. De plus le traitement journalistique est trop mauvais avec ses têtes de gondole et contribue à m’écoeurer.

    Kaelin l’a bien fait remarquer: s’extasier d’un smash boisé chanceux à ce point-là est débile et n’apporte rien. Il n’y a ni information ni analyse. Et les journalistes ne sont pas des bardes ni des trombadours.

    Des nouvelles têtes, le saut à ski en a au moins une! Dernière update sur le saut à ski: la Tournée des 4 Tremplins s’est achevé sur une surprise colossale: l’inconnu Diethart, 22 ans remporte Bischof et le général. C’est une entrée par la grande porte sur le circuit. En toute honnêteté, seul les plus mordus spécialistes du saut le connaissaient avant.

    Concours énorme de sa part en réalisant les deux plus long sauts du concours avec un style impeccable. De ce que je vois, l’impulsion se fait dans un timing parfait et la pose est décontracté. Son dernier saut est un déroulé sublime devant 30 000 spectateurs et il devance au final Schlieri et Ammann.

    Kasai est exceptionnel de solidité cette saison pour un sauteur de 42 ans. La bonne forme de Morgi me fait plaisir. Diethart a été épatant et espérons qu’il tiendra la pression: il a gagné son passeport pour les JO et ça n’était pas prévu à son agenda.

    Le bilan de cette tournée est très positif avec des favoris en forme, des très beaux sauts, un chouette ambiance. Une nouvelle tête épatante a apporté du sang neuf sur la plus belle des scènes et laissent augurer une fin de saison et des JO titanesques. Seule l’absence de neige ternit un peu l’ambiance.

    • Elmar 7 janvier 2014 at 04:25

      C’est bien simple: Diethart sort de nulle part! Même Ammann a dit qu’il ne le connaissait pas avant la Tournée, c’est dire! C’est tout de même une sacrée histoire. Bravo à lui!

      Quant aux Suisses, il se cherchait depuis le début de la saison, et le voilà qui aligne 4 concours avec des places 1, 3, 2 et 4. Le mec sera bien présent aux JO. Peut-il refaire une fois encore le même coup qu’en 2002 et 2010? Ce serait tellement exceptionnel qu’on peine à l’imaginer.

      Celui qui marque le pas cette saison, c’est Schlierenzauer. Avant le début de la saison, il comptait 83 podiums pour 159 concours disputés en carrière (52 victoires). C’est vous placer le bonhomme. En 2008-2009, il a notamment aligné 20 concours consécutif avec pour pire place un 4ème rang (et notamment une belle série de 6 victoires consécutives).

      Alors évidemment, ses 2 podiums (2 victoires tout de même) cette saison en 12 concours (et pas un seul sur la Tournée), c’est très décevant pour lui.

      • Persée 7 janvier 2014 at 10:34

        Bien vu à propos de Schlieri mais un tel talent est toujours dangereux. Il est moins dominant qu’avant mais est capable de mettre tout le monde d’accord.

        Si Ammann fait le triplé, ce serait extraordinaire. Il a vraiment un talent rare pour les JO sur la scène la plus médiatique et sera grand favori nettement devant Morgenstern (il a réalisé une bonne tournée, est en forme). En plus sa femme est russe et il est hyper motivé.

        Pour les JO, mes favoris sont Ammann loi devant Morgi, Schlierenzauer en 3 et Stoch en 5. Ahonen et Kasai sont des outsiders pour les médailles. Une médaille pour Ahonen me réjouirait.

        Chez les filles, Mattel revient un peu, c’est une chance pour l’équipe de France.

  24. Skvorecky 8 janvier 2014 at 17:03

    Une présentation intéressante de ce sport. Je n’y connais rien du tout, même si j’ai dû voir des images aux JO à l’époque où je ne m’intéressais pas qu’à un noyau limité de disciplines.

    A force de se délecter de métaphores et comparaisons, ce site était voué à publier un jour un article sur un sujet qui n’a rien à voir avec le tennis. Je pense qu’il est normal que ça ait dérouté quelques lecteurs, mais en tant que parenthèse hivernale, c’est une petite douceur en résonance avec la trêve des balles jaunes.

    Et pour ma part, si 2014 accouche sur la même lutte au sommet que ces derniers temps, des parenthèses de ce genre, j’en redemande!

  25. Persée 9 janvier 2014 at 00:36

    Merci Skvorecky,

    C’était exactement le but de l’article: meubler la trêve hivernale sans tennis. Le timing a été un peu juste mais j’espère avoir éveillé ton intérêt pour regarder le saut à ski aux JO.

  26. Elmar 10 janvier 2014 at 23:04

    Chute horrible de Morgenstern, gravement blessé…

    • Sylvie 10 janvier 2014 at 23:22

      Décidément, il n’a pas de chance. Il était déjà tombé assez brutalement avant la tournée. J’espère qu’il sera OK pour les JO.

      • Persée 11 janvier 2014 at 11:53

        J’ai un doute qu’il soit remis en 1 mois alors qu’il a quand même un traumatisme crânien. Il est à la fois en très bonne forme globale mais il s’est déjà fait deux fois cette saison.

        C’est un chute plus impressionnante que celle de Mazoch en 2007, il a vraiment perdu toute portance, et un ski est passé par-dessus.

        Dommage, c’est un champion olympique et un sauteur hyper-spectaculaire qui manquera aux Jo.

        A propos, j’avais lu que les nouvelles combinaisons utilisé depuis 2 ans étaient plus dangereuses car elles ne favorisaient plus autant la portance au bénéfice du Cx. Les sauteurs accélèrent beaucoup plus dans la phase de vol mais on moins de hauteur. Au final,les distances restent plus ou moins les mêmes mais les réceptions se trouvent plus dangereuses (il y a eu beaucoup de chute à la pose), et les genoux sont plus sollicité.

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