La Gazette de Tennis Manager
Mardi 10 décembre.
Alea jacta est. Les 18 Managers de la Tennis League 1, visant tous citius, altius, fortius, avaient tous corné cette page de leur agenda : le Mercato vient de se fermer. Les effectifs sont désormais complets, sans possibilité de les remanier jusqu’à la fin de la saison : dura lex, sed lex ! Qui pourra dire à la fin de la saison Veni, vidi, vici ? Quel Manager a flairé la bonne affaire ? A contrario, quel alter ego managérial a tiré le mauvais numéro ? Gare, en effet, aux blessures en cours de match ou, pire encore, aux contrôles anti-dopage inopinés (sic). Car, faut-il le rappeler, Anima sana in corpore sano (Asics). Ces questions sont désormais sur les lèvres de chaque supporter aviné, car in vino veritas… mais elle ne trouveront réponse qu’ a posteriori.
Voici une rapide revue d’effectifs:
Le Dégât Tomic
Un examen attentif nous permet d’observer que le joueur le plus souvent acheté par les Managers est le sympathique Australien Bernard Tomic, recruté par 15 des 18 équipes! Sa jeunesse, sa marge de progression et son bas coût financier pour cause de résultats décevants en 2013 en ont fait une priorité aux yeux d’une majorité de Managers. Devant ce plébiscite, nous avons sollicité Bernard pour lui demander ses impressions:
GTM : Please, Bernie… you’re the most regularly used player of the league… just one word about your feelings?
BT : Fuck!
Comme vous pouvez le constater, telle une bombe A, Tomic est toujours très précis et dévastateur quant à sa cible.
La D-Power
Trois joueurs se partagent la seconde place de ce classement particulier : le gardien Djokovic, le défenseur Dolgopolov et l’attaquant del Potro ont chacun été choisi par 13 managers différents. Il s’agit là, en effet, de trois valeurs sûres qui devraient permettre aux uns et aux autres d’avoir un retour sur investissement intéressant. Dimitrov, 5e de ce classement avec 12 nominations, vient compléter la D-Power en devançant pour la première fois son mentor Federer (11 contrats signés).
Si les deux premiers membres de cette cellule spéciale d’entrainement ne bénéficient pas de bonus de coefficient, 8 Managers ont choisi de faire de l’Argentin leur avant-centre afin de doubler la mise des goals qu’il marquera. C’est l’avant-centre le plus plébiscité, devant Federer et ses 6 mentions (lequel paie une année 2013 le voyant décliner, alors qu’il avait pourtant obtenu durant 5 années le trophée de meilleur buteur du championnat) et Wawrinka (3 mentions). La Suisse semble être un nid de buteurs exceptionnels ! Le Biterrois Richard Gasquet fait également son apparition parmi la liste des numéros 9 achetés. Nous avons pu l’interroger par téléphone :
GTM : Alors Richard, vous voilà désormais dans la peau d’un avant-centre. Vous êtes prêt à endosser ce rôle nouveau pour vous ?
RG: C’est sûr que c’est nouveau et qu’on ne m’attendait pas là. Maintenant, je vais faire le maximum sur le terrain.
GTM : La concurrence est rude à votre poste. Visez-vous le titre de meilleur buteur du championnat ?
RG: C’est sûr que les autres sont meilleurs que moi. Maintenant, à moi de faire le travail pour faire en sorte d’essayer de tenter de tâcher de chercher à marquer le plus de goals possibles.
La peau de banane
Du côté des déceptions, on notera l’incompréhensible désamour des managers de la TL1 pour le meilleur joueur du monde, multiple ballons d’or, Rafael Nadal. Un seul manager a choisi de lui faire confiance au poste si important de dernier rempart. Quelle explication donner à ce véritable camouflet pour le natif de Manacor ? Son prix d’achat exorbitant n’a sans doute pas dû plaire aux différents Managers. Mais plus sûrement, c’est à la visite médicale que Rafa a dû le plus souvent être recalé. Les rumeurs plus ou moins insistantes d’un contrôle anti-dopage pas tout à fait clair n’ont pas non plus dû aider celui qui avait pourtant accumulé tous les trophées individuels en 2013. Toni Nadal a cherché à nous joindre pour nous faire part de son indignation. Voici ses propos : « C’est oune honte ; les managers né respectent plous rien; nous allons démander aux dirigeants qu’il y ait plous de tournois sour terre battoue é qué lé nouméro ouno soit inscrit d’office dans toutes les équipes pour deux annos. No ? »
Qui allume la Flam?
Comme vous pouvez le constater, les Managers ont choisi de tabler sur des valeurs sûrs pour choisir leur capitaine : des joueurs d’expériences qui sont rarement blessés. Les routiniers Djokovic et Federer cumulent 10 capitanats. A noter aussi que 3 Managers ont été, à l’instar de la moitié de la WTA, séduits par le bellâtre Dimitrov.
Rang, place : manque de jugeotte ?
Les Managers, plutôt frileux dans l’ensemble quand il s’est agi de choisir leurs joueurs titulaires, ont fait preuve de plus d’audace et de fantaisie quant aux remplaçants. En effet, le remplaçant le plus sollicité est le jeune David Goffin avec, néanmoins, seulement 5 mentions. On note donc, dans l’ensemble, des valeurs sûres parmi les titulaires et des chevaux fous parmi les remplaçants, prêts à faire voler en éclat la hiérarchie. Deux managers ont même fait le pari d’effectuer certains de leurs changements de joueurs avant le début de saison… Était-ce vraiment là la bonne stratégie ?
Nous avons interrogé l’un des Managers de la TL1 afin de mieux comprendre ses options tactiques.
Jar-Jar: Bonjour les Pingouins.
GTM : Bonjour, Monsieur Binks. Alors, dites-nous, qu’est-ce qui a guidé vos choix tactiques dans l’établissement de votre effectif?
Jar-Jar : Missa sait parler, donc missa intelligent.
GTM : D’accord, d’accord… Mais pourquoi avoir choisi Del Potro plutôt que Federer en numéro 9, par exemple ?
Jar-Jar : Oh, massi ! Les Dieux l’ont voulu ainsi. Si ! Si ! Si !
GTM : Oui, enfin, non… enfin… très bien… Prenons autre chose: pourquoi n’avoir pas choisi Nadal comme gardien ? C’est bien lui le numéro 1 mondial, non ?
Jar-Jar : Aaa ! Dek-dek beurkh !
GTM : Ah ? C’était donc ça ? Et, heu… pourquoi les options Tomic ou Almagro alors ?
Jar-Jar : Leur soleil assassine missa peau.
GTM : Oh ? Bon. Bien. Hum… Je crois que nous allons vous laisser regagner vos pénates. Merci Monsieur Binks.
Jar-Jar : Noussa rentrer maison ! Youpie !
Place à l’entrainement
Les emplettes effectuées par les Managers, c’est désormais aux coachs de faire leur boulot de pré-saison en réfléchissant aux meilleures options tactiques à effectuer en cours d’année. Un coaching payant peut en effet renverser complètement une partie en cours de route. En tous cas, une chose est sûr, vu les sommes dépensées et l’appétit des Managers et coachs, nous pouvons vous certifier que les joueurs vont en baver sur les pelouses d’entraînement.
De notre envoyé spécial: Al Hibbi
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Merci Elmar, pas mal ta préview de la saison !
L’interview de Bernie (sa petite soeur de 15-16 ans participe aux play-offs de l’OA d’ailleurs) est aussi éloquente que ce à quoi on peut s’attendre du bonhomme haha. Richie fidèle à lui-même (« bon c’est sûr que je suis pas le favori sur ce match mais je vais tout faire pour gagner en tout cas c’est déjà fou d’être arrivé jusque là, je ne sais pas comment j’ai fait. Je suis assez fatigué je dois dire mais sur un malentendu qui sait, éventuellement je pourrais gagner ». Si Higueras pouvait l’aider à changer cette mentalité, même si ça fait aussi son charme! ^^).
N’ayant jamais vu Star Wars j’ai pas compris toutes les allusions à Jar Jar sinon !
Goffin (qui m’a l’air de revenir très en forme via les interclubs où il joue pour le TC Lille et l’Open de Caen) en finale à Caen contre Gasquet.
Michael Chang rejoint l’équipe de Nishikori.
Salut Elmar et merci pour cet amuse-bouche !
J’avais une question à poser au fan de Star Wars que tu es. Etant moi-même assez fan de l’univers de Lucas et des deux trilogies, j’aimerais que tu m’expliques le rôle de Jar Jar Binks. Comme beaucoup, je déteste ce personnage, et surtout sa façon de parler. Tu disais pouvoir argumenter sur le choix de cette créature et ça m’intéresse. Je le trouve tout à fait insupportable et je ne vois qu’une bonne raison à son apparition : faire rire les enfants. Bien sûr, il aura un rôle à jouer dans la saga, ma question porte donc sur la forme du personnage et pas sur le fond.
14 ans. 14 ans que je résiste à coucher sur le papier tout le mal que je pense de la nouvelle trilogie. Ne lancez pas le débat, please. Tout est mauvais dans ces 3 films, tout sonne faux, Jar Jar n’étant que le personnage puéril qui cache le scénario foireux.
Déjà les Ewoks, ça commençait à devenir suspect.
Lâchez vous les mecs, on n’est jamais de trop pour dire du mal de cette nouvelle trilogie qui dispute les premiers rangs au panthéon des nanars.
Ivan, je sens que là, ça va être pire qu’un débat Nadal-Federer. D’ailleurs, je vais bientôt te bloquer ton compte.
Putain, je préfère aussi la Trilogie, mais la Prélo, c’est quand même loin d’être des Nanars. Les films sont plus riches sur le fond que les trois premiers et, ce que j’aime beaucoup aussi, c’est le jeu des symétries opéré par Lucas entre les deux trilogies et qui enrichit la dimension méta-filmique de l’ensemble. Lucas est très loin d’être le con que l’on présente souvent et son oeuvre est sacrément bien ficelée : genre Anakin chute par amour pour sa femme mais opère sa rédemption par amour pour son fils… ça en jette, non?
Y a que des modérateurs sur ce site ou quoi?
Bon allez, je vais te faire un aveu : j’ai bien aimé l’épisode 3.
Jar-Jar, c’est ni plus ni moins que le Wicket de la nouvelle trilogie.
Wicket au moins, il avait ce côté ours en peluche qui plaisait aux gamins et on se le tapait pas sur 3 épisodes.
Jar Jar… Je suis sur que Lucas à du se balader dans un endroit genre la foire à la courgette, pour trouver l’idée du personnage.
Jar Jar n’a qu’une seule scène parlée dans l’Attaque des Clones et n’apparaît qu’une seule fois dans la Revanche des Sith, pendant l’enterrement de Padmé.
Autant dire qu’il ne peut déranger que dans un seul des 3 films! Faut pas pousser. Mais effectivement, il a plus de présence que Wicket et il est plus « dérangeant » que lui. Mais là encore, il faut voir que si Jar-Jar nous énerve… il énerve aussi les personnages qui l’entourent. C’est sa fonction: il est un personnage énervant.
William… t’es fou ou quoi de lancer un débat pareil?!!
Tu vois, tu parles de Jar Jar et paf, il faut justifier toute la Prélogie.
Je commencerai par répondre brièvement à Skvo: non, tout n’est pas mauvais dans ces trois films; au contraire même, La Revanche des Sith est un très bon film. L’Attaque des Clones a ses faiblesses, avec un scénario confus et brouillon, mais il fonctionne comme film d’aventures et n’est pas le plus mauvais de la saga. Il est par contre, c’est vrai, plus difficile de défendre La Menace Fantôme, encore que si on prend le film non pas pour lui-même, mais comme l’introduction aux 5 épisodes suivants, alors oui, le film remplit son rôle. Et en effet, les reproches qu’on peut lui adresser sont déjà ceux que l’on peut faire à Un Nouvel Espoir (scénario assez simpliste, film mou), et au Retour du Jedi (volonté marketting d’attirer les plus jeunes; film sans grande nouveauté reproduisant une mécanique bien huilée). L’Empire contre-attaque échappe à peu près à tous ces travers, ce qui en fait, dans mon panthéon personnel, le meilleur film de la saga AVEC La Revanche des Sith. J’ai essayé de la faire la plus courte possible, parce qu’on est sur un site de tennis, quand même, faut pas déconner.
Jar Jar maintenant. Sa présence tient, en effet, avant tout dans la volonté de plaire aux (petits) enfants. Mais Star Wars s’est toujours voulu comme une série de films familiaux. C’était l’ambition première de George Lucas dans les années 70. A ce titre, je me souviens bien des réactions des gosses dans la salle de ciné en 99: à mesure que les enfants riaient, les adultes marquaient leur consternation. Faut voir que les bougres de gamins des années 70 et 80 avaient grandi…
Là n’est toutefois pas sa seule fonction dans le film. Le duo C-3PO / R2-D2 pas encore constitué, c’est à Jar Jar d’endosser toute la dimension comique du film; comme par ailleurs, il ne peut pas se reposer sur un Han Solo-like (encore que Qui-Gon joue ce rôle cynique par moment), il concentre tous les moments de détente nécessaires à tout film d’action / aventure. Au final, c’est sans doute ce qui lui joue le plus mauvais tour: étant seul sur son créneau, il a trop à endosser tout seul, ce qui a tendance à le rendre ridicule.
Par ailleurs, je pense que Jar Jar a servi de terrain de jeu à George Lucas, qui voulait voir ce qu’on pouvait faire d’un personnage numérique: Jar Jar, c’est le premier personnage principal d’un film entièrement de synthèse. Evidemment, cela n’excuse rien, mais je pense que ça peut en partie expliquer certains aspects dans la mesure où il fallait voir jusqu’où on pouvait aller avec ce type de personnage. C’est un peu un crime du démiurge qui oublie la raison d’être de sa créature pour se contenter de former des essais sur sa création.
Enfin, j’ai toujours aimé l’ironie Lucassienne concernant ce personnage, dont la seule réplique dans les deux films suivants consistent à donner les pleins pouvoirs de Palpatine. Si on part du principe que George Lucas est Anakin, à savoir celui qui est devenu ce qu’il combattait (les gros studios hollywoodiens), alors Jar-Jar est bien le fusible vers le Côté Obscur: c’est lui pousse la Galaxie dans le chaos; c’est la technique qui prime sur l’histoire… Je pense que GL a eu conscience de son erreur après La Menace Fantôme, ce qui l’a poussé à faire de Jar-Jar le fauteur de troubles. Désormais, il aura toutes les raisons d’être détestés autant in-Universe que ex-Universe.
Voilà, en gros, William…
L’interview de Richie est hilarante.
Reste à espérer que les managers ayant fait de lui leur avant-centre ne regrettent pas cette décision en voyant qu’il n’ose pas s’approcher à plus de 5 mètres de la surface de réparation adverse.
Sinon je constate avec un plaisir sans mélange que le signe distinctif de mon équipe est unique entre les clubs de l’élite. On va bien rigoler quand, courant 2014, l’ITF et l’ATP entérinerons de concert l’interdiction du revers frappé à deux mains. Il n’y a pas que les blessures et les contrôles anti-dopage qui peuvent faire bouger les choses!
Désolé pour ce débat tout sauf tennistique… Bill, je t’avais prévenu, fallait pas poser cette question!
On sent qu’on est hors-saison, parce qu’il y a pas deux pelés et trois tondus dans la journée pour parler tennis; par contre pour parler Star Wars…
Un mot à Kaelin: j’ai repris des répliques du film pour fabriquer l’interview de Jar-Jar.
Le tennis doit toujours avoir la priorité. Mais c’est pas mal non plus de parler d’autres choses, tant qu’on a raison garder. Apres tout, quand on bavarde avec des amis on ne s’interrompt pas au milieu car ce n’est pas le sujet principal ou je ne sais quoi. On bavarde, tout simplement.
Yep d’accord avec ça. Du moment qu’on s’attarde pas trop sur des sujets hors tennistiques … Pendant la saison morte c’est pas trop grave vu l’activité du site … Moi jsuis à fond dans la série Oz de Fontana en ce moment, ça décompresse du tennis !
Ah, bon Dieu, il me semblait bien qu’on était sans nouvelles de lui depuis un moment. ^^
http://www.bilboquet-magazine.fr/roland-garros-fabrice-santoro-termine-un-match-commence-en-2009/
absolument hilarant ^^
« perdu c’est perdu. » ^_^
Je suis en mode overdose de tennis en ce moment, alors allons-y, parlons Star Wars.
Pour moi Star Wars, c’est un seul bon film et beaucoup de fioritures à côté. Un seul bon film, à voir d’une traite, qui commence au milieu d’Un nouvel espoir, dans une obscure gargote où Luke, qui s’ennuie autant que le spectateur jusque-là, fait soudain la découverte d’un élément très perturbateur, Han Solo (Qui a tiré le premier, d’ailleurs ? Elmar, un avis sur cette question fondamentale de la mythologie Star Wars). La saga décolle enfin, en même temps que le Faucon Millénium. Elle culmine dans l’Empire contre-attaque, qu’il y a en général unanimité à considérer comme le meilleur des films. Le retour du Jedi poursuit sur cette bonne lancée… jusqu’à environ la moitié du film, quand il dérape sur un écueil du même style que Jar-Jar Binks : les Ewoks. Fin du film pour moi. Volonté trop manifeste et trop facile d’amuser le public. Comme si la saga était tellement cérébrale qu’elle nécessitait soudain une très (trop) forte injection de comique. Et de peluches à vendre par la même occasion. C’est bon, Star Wars n’a jamais été Blade Runner, quoi… Les oursons armés d’arcs et de troncs d’arbre qui mettent en déroute une armée dont Lucas a mis deux films et demi à nous faire croire à la toute-puissance, c’est trop pour moi. Reste donc ce film réjouissant que je me suis taillé dans la matière des trois, et tout autour de l’emballage cadeaux à ouvrir par les petits z’enfants au pied du sapin. Tant pis pour les grands enfants (parce qu’il n’achètent pas assez ?).
La prélogie maintenant. Observation fondamentale : à la fois attendue et redoutée par les fans depuis 20 ans, elle ne pouvait que décevoir. Première chose. Alourdi par un Lucas étourdi devant les possibilités numériques (et qui n’avait plus tourné depuis Un nouvel espoir en 77… Rappelons que les 2 suivants ne sont pas son oeuvre de réalisateur) et désireux de (re)poser ses jalons avec de gros sabots, La menace fantôme est un foirage complet. L’attaque des clones est un peu meilleur et se regarde comme un honnête divertissement. Mais il faut attendre La revanche des Sith pour trouver enfin un film à peu près convaincant. C’est forcément peu par rapport à l’attente suscitée.
Ceci dit, pour les fans de la saga, attendez / attendons la nouvelle trilogie en préparation, version Disney. Par sûr qu’on ne regrettera pas le temps où Papy Lucas s’amusait avec ses joujoux sur la Prélogie.
Ah oui, Kaelin : achat légal, prêt, location ou téléchargement sauvage, m’en fous, mais rattrape ce vide dans ta culture générale. C’est un ordre. Laisse tomber l’Open de Caen et regarde la trilogie fondamentale.
En fait, les Ewoks ont aussi une fonction symbolique assez claire: montrez la prééminence de la nature, de la vie, sur la mécanique bureaucratique et mortel de l’empire (à ce titre, que les ewoks fassent des casques de storm troopers des instruments de musique a une valeur hautenent symbolique). La Force elle-même ne raconte pas autre chose.
Et ce n’est pas le plus petit paradoxe lucassien, lui qui pourrait se débarrasser des acteurs pour le tout numérique.
Sinon, la question commerciale est en effet indissociable de SW… mais il conviendrait de ne pas oublier les risques hallucinants pris par Lucas pour les deux premiers épisodes et, dans une moindre mesure évidemment, au moment de lancer sa prélo.
Et bien d’accord sur un point: la prélo ne pouvait que décevoir.
Tout est dit. Petite objection cependant, tu dis que le retour du Jedi s’épuise au milieu, ok, mais c’est oublier la scene finale avec l’Empereur et la redemption de Dark Vador. La scene la plus forte de la trilogie.
Le Bien contre le Mal et le retour du Mal vers le Bien, on sent l’influence du nouveau testament chez Lucas.
Et le début de Un Nouvel Espoir est volontairement lent. C’est un hommage à La Forteresse cachée de Kurosawa. Evidemment, on est loin du film commercial auquel on le réduit trop souvent.
J’avais lu quelque part que Lucas était un fan de Kurosawa, même s’ils ne boxent pas dans la même catégorie.
Bon après, qu’il ait rendu hommage à un (très) grand réalisateur dans un de ses films ne prouve pas grand chose. Le cinéma regorge de navets et de toutes sortes de productions qui sont autant d’hommages à des classiques. Tarantino par exemple, y a pas un film ou il ne fait pas d’allusions à Sergio Leone, Scorcese ou Kurosawa justement. Certaines scènes sont même à la limite du plagiat. De la à dire que Tarantino est loin du film commercial…
De ceux que j’ai vu, mon préféré de Kurosawa reste Kagemusha. Un des meilleurs films de cinéma, tout simplement.
La Forteresse cachée j’ai pas eu l’occase, mais je vais me le faire.
Disons qu’un film ultra-lent dans ces 30 premières minutes, centré sur deux personnages secondaires faisant la rencontre d’un péouse, c’est pas l’exacte définition que je me fais d’un film commercial.
Après, la frontière entre plagiat, citation et hommage est tellement fine que c’est parfois difficile de savoir où se situer. D’une manière général, j’aime l’intertextualité.
Les épisodes de Star Wars avec le jeune Anakin, c’est un peu de la grosse merde en boite.
On est content de voir quelques combats au sabre laser, mais ça tourne rapidement au cirque.
Et je ne vais pas insister sur la romance à 2 balles dans le second épisode.
Bref, j’ai depuis longtemps oublié tout ça et fait le deuil de Star Wars.
Les premiers films sont mythiques de part l’univers génial, sauf que ça manque de subtilité. Merci Han Solo.
Hitchcock disait: « pour faire un bon film il faut un bon méchant ».
Merci avant tout à Dark Vador.
Exact, il est ou le bon méchant dans la « prélogie » ?
J’en pense la même chose.
C’est tout l’intérêt de cette prélogie : voir naitre le « pré-méchant ». Comment en est-il arrivé là ? Pourquoi sombre-t-il ? La naissance d’un méchant est selon très intéressante.
C’est évidemment le problème principal de cette trilo, à plus forte raison du premier épisode où le méchant avance masqué. Ca pose clairement le problème de la raison d’être de cette prélo, mais je suis prêt à tout pardonner grace à la tragédie grecque que représente l’épisode III. Le jeu en valait la chandelle.
Evidemment, la question du méchant sera primordie pour la prochaine trilo en préparation et, dans une prochaine dissert, je vous dirai pourquoi le prochain film ne pourra pas être bon à cause de cet épineux problème.
Merci Elmar pour cette introduction à la saison de Tennis Manager.
On voit que tu es motivé et que tu gères ton affaire. Cela n’annonce que du bon !
Je reviens sur le cas Nadal. Le choix est simple pour le gardien, c’est lui ou Djoko.
Lequel parait le plus régulier et moins sujet à de lourdes blessures ?
Alors oui Rafa peut encore nous sortir une saison à 13000 points mais j’y crois moyen.
Bien content d’avoir lancé ce débat ! On peut bien parler d’autre chose que de tennis de temps en temps.
Comme beaucoup ici, mes films préférés sont L’Empire Contre-Attaque, une partie du Retour du Jedi et La Revanche des Sith. Soyez honnêtes, la corruption d’Anakin est quand même sacrément bien amenée et le combat de 15min en deux fenêtres Yoda/Sidious et Obi Wan/Anakin est super ! Et la dernière phrase d’Anakin à son maître, qu’il considérait encore comme un « frère » : « Je te hais ! » et paf!, embrasement de celui qui est passé du côté obscur… L’aspect tragédie grecque est peut-être un peu trop grossier (« je tue celle que j’aime en voulant la sauver de la mort »).
La Menace Fantôme est avant tout une belle vitrine, Lucas montre ce qu’il sait faire… J’avais bien aimé à l’époque mais j’étais très jeune, avec le recul il tient très très mal la route… Même les combats sont très décevants.
Tout n’est pas à jeter dans L’Attaque des Clones. J’aime l’ambiance quand Obi Wan découvre les clones, l’introduction de Boba Fett n’est pas mauvaise non plus. Le combat dans l’arène avec les trois monstres est d’après moi trop prévisible, trop facile. C’est en trop. Mais c’est surtout l’épisode où Yoda se bat pour la première fois ! Et ça claque !
Grievous sort un peu de nulle part, et encore…
Ah oui mais non là, on va pas être d’accord.
La corruption d’Anakin sacrément bien amenée ? Le mec passe quand même en 10 minutes de « les Jedis ne doivent pas tuer les prisonniers même si ce sont des méchants Siths et que comme ça il n’y aura plus de guerre et tout le monde sera heureux » à « Oh oui allons égorger des gamins de 5 ans, youpi ! ». Objectivement et sans même évoquer l’autre asthmatique de Palpatine, la scène ou Anakin bascule est un foirage complet. Pas de pot, c’est censé être le moment le plus important de la saga. Par contre la scène qui suit avec l’assassinat des Jedis (pas les gamins) est la plus réussie du film.
Autre moment magnifique, le dernier dialogue entre Anakin et Obi-Wan. Alors déjà la grande question que tout le monde s’est posée, c’est pourquoi diable ce brave Ani décide-t-il de sauter par dessus son maître, à genre 20 cm de sa tête, les jambes bien en avant pour pouvoir plus facilement se les faire zigouiller à coup de sabre ? Pourquoi ? Je pense qu’il en avait marre et voulait en finir, c’est la seule explication logique. Et puis sympa le Obi-Wan, « mon frère », « je t’aimais » et tout le reste, mais par contre pour aller achever son pote qui est en train de brûler vif à cause de lui il n’y a plus personne. La mission était pourtant simple, stopper Anakin, pas le condamner à une lente et cruelle agonie, ou risquer que l’Empereur ne lui sauve la vie. Mais non, une petite larmichette et on retourne au vaisseau, l’air de rien. Ne cherchez plus le méchant ! Pas étonnant que Vador soit tout content de lui meuler la face dans un Nouvel Espoir.
Quant au combat au sabre laser de Yoda, effectivement ça claque, mais le seulement le budget effets spéciaux. Je ne sais pas vous mais à part une sorte de masse verte qui tournoyait et un pauvre Christopher Lee réduit à agiter très vite les mains, je n’en ai pas retenu grand chose. Les deux seules fois ou Yoda se bat sabre contre sabre dans la saga, il perd ou fait match nul, c’est un peu la loose. Par contre la Menace Fantôme niveau combat excusez-moi du peu mais entre l’armée droïde qui se déploie pour défoncer le Gugans (malheureusement ils loupent Jar-Jar, seule déception) et le combat au sabre entre Obi-Wan, Qui-Gon et Darth Maul, ça en jette. Seul la vieille bataille spatiale avec un Anakin qui se retrouve l’air de rien en plein cœur du vaisseau ennemi juste à côté du réacteur central détonne un peu. Bon bien sûr ça ne vaut pas le triptyque finale (flotte rebelle vs Étoile de la Mort / Luke vs Vader & Palpatine / Ewoks & rebelles vs troupes impériales) de l’épisode 6, même avec les Ewoks…
Ce qu’il y a d’intéressant avec la prélogie, c’est le côté politique qui est quasiment absent de l’ancienne trilogie, à part l’évocation de Tarkin sur la dissolution du sénat galactique lors des premières scènes d’Un Nouvel Espoir. Bon c’est de la politique à la Georges Lucas, donc ce n’est pas forcément subtil et c’est surtout furieusement manichéen à certains moments, mais ça change, et on comprend un peu mieux la géopolitique de l’univers de Star Wars. Certaines scènes qui montraient Padmé en train de rassembler ce qui deviendra plus tard la Rébellion ont été coupées de la Revanche des Siths, ce que je trouve dommage. La Rébellion dans l’ancienne trilogie n’est d’ailleurs jamais présentée comme une alternative politique crédible à l’Empire, j’espère que cela sera plus que largement évoqué dans les films qui suivront.
CQFD à toi aussi. Pas de jaloux.
Elmar, tu nous dis que les reproches faits à la nouvelle trilogie se trouvaient aussi dans l’ancienne. Peut-être. Jar-Jar / Ewoks, ok.
Mais le problème crucial, c’est qu’aucune des qualités des films originaux ne se retrouve dans les trois petits derniers.
Tout d’abord le scenario est à la fois embrouillé, incohérent, et semble forcé par la main invisible d’un auteur qui souhaite emmener son histoire d’un point A à un point B comme ça, sans raison interne au récit. Les choses se passent « parce que ».
Les personnages sont mal fichus et peu charismatiques. Franchement, il n’y en a aucun à retenir parmi les nouvelles créations, et les personnages déjà connus sont moins intéressants dans ces films: Yoda, l’ermite sage préoccupé de spiritualité et d’enseignement de la Force, se transforme en petite boule survitaminée qui fighte à base de roulés-boulés et autres pirouettes. Dark Vador, le méchant le plus fascinant de l’histoire du ciné, est en fait un jeune trou du cul insupportable et sentimental. Chewbacca et Boba Fett (personnage secondaire au possible, soit dit en passant) sont plaqués sans aucune raison, juste histoire de faire un lien avec le reste des films. Seul Obi-Wan n’en ressort pas particulièrement dégradé il me semble.
A noter une absence totale d’humour et de légèreté. Han Solo, Leia, où êtes-vous?
Dans la trilogie ancienne, il y a des défauts aussi. Mais il y a de la vie, des personnages attachants, qui ont une véritable présence, même certains secondaires comme, au hasard, Lando Calrissian.
Enfin, la première trilogie bénéficiait du mystère entourant ce monde créé, plein de non-dits…
Lubitsch a dit: le plus intéressant c’est ce qu’il y a hors-cadre. La première trilogie a joué fort intelligemment de ce principe. La nouvelle le viole puisqu’elle cherche à tout raconter, tout montrer, tout expliquer, même l’enfance de Dark Vador, qui n’était pas le moins du monde nécessaire. Et c’est beaucoup moins intéressant.
La revanche des Siths, puisqu’il est défendu ici, me semble un film incohérent au possible. Mais je reconnais qu’avec le materiau fourni par les deux films precedents, il partait de très loin: il n’y avait pas grand chose à tirer du personnage d’Anakin présenté auparavant. A moins de l’avoir fait évoluer radicalement depuis l’attaque des clones? Mais non, c’était toujours le « blondinet tête à claques » insupportable. Rien à voir avec le fameux guerrier vanté par Obi Wan dans « Un nouvel espoir »: « un bon ami, le meilleur pilote de la galaxie, un guerrier habile ». On en est loin. Ou alors c’est que la mémoire de ce vieillard lui jouait des tours.
Et puis la tentative de rattrapage des deux premiers films se solde par un délire inverse: le massacre des enfants par Anakin himself. Inutile, artificiel, ça sonne faux avec le personnage de Dark Vador, qui a quand même plus de classe qu’un vulgaire tueur d’enfants.
Rien à voir avec une tragédie. Une tragédie c’est la chute d’un héros. Oui, ça aurait pu l’être si Lucas avait fait d’autres films. Mais il n’y a ici ni héros, ni chute. Juste un connard arrogant qui devient encore plus méchant. Et qui n’est même pas un méchant « cool », fascinant comme pouvait l’être Dark Vador.
Une tragédie? Pensez à Oedipe, un roi juste, sage, aimé de ses sujets, dont la cité affronte une terrible peste, et qui finit par se rendre compte qu’il est seul coupable de cette crise en raison d’un épisode caché qui fait de lui le plus abominable des criminels.
On en est très loin avec ce personnage antipathique à tous moments, lover à la petite semaine, aux valeurs morales assez faibles dès le départ.
S’il n’était pas rattaché à la trilogie originelle, personne ne considèrerait ce film comme bon.
Ah oui, et puis ce « Noooooooooooooooooonnnn » final: Dark Vador qui gémit. Ou comment détruire définitivement un mythe. Et aussi, comme j’ai lu sur un site: la première chose que Dark Vador fait en renaissant de ses cendres, c’est demander des nouvelles de sa copine. J’ai connu de pires canailles dans les boîtes de nuit de mon quartier.
En fait, Lucas n’avait sans doute de la matière que pour un opus. Il a délayé ça en 6 ou 7 heures. Ajoutez à ça un manque de talent dans la création de personnages et l’écriture de dialogues. Et voilà le résultat.
La vraie question c’est: quelle était la part réelle de Lucas dans l’écriture, la réalisation et la production des trois premiers films? C’est là qu’on se rend compte que le mec avec son mix de quelques bonnes idées et références n’est pas capable de faire un bon film à lui seul. Il a besoin de bons collaborateurs qui sachent l’orienter et lui dire si besoin est: « non George, ce scénario est infumable, on ne pourra rien en tirer de bon. » Ça se voit que pour la nouvelle trilogie il était seul maître à bord après Dieu et que personne ne devait oser le contredire.
Voila pourquoi à la rigueur, on peut presque attendre du mieux dans les prochains films (meme s’ils auraient dû être evités aussi).
A lire pour se marrer un coup: http://odieuxconnard.wordpress.com/?s=star+wars
So true !
CQFD.
Me suis toujours dis que Lucas c’était trompé de cible pour sa nouvelle trilogie, les mômes qui avaient été ébahis par ses premiers films au début des années 80, et qui sont à l’origine du succès de la saga, ont quand même légèrement vieilli entre 77 et 99 (euphémisme ^^). Du coup la crédibilité manque sacrément dans ses nouveaux épisodes aux yeux des fans de la première heure, qui n’ont plus leur naïveté d’antan (d’enfant). Comment on peut autant se planter sur dark vador, un des personnages les plus fascinant/charismatique jamais porté sur grand écran…
On peut pas parler d’Harry Potter les gens ? C’est davantage ma génération, car je comprends rien là !!
Harry Potter (les bouquins), c’est bon. Très bon. Les films sont de la bouse, sauf le 3, et sauf visuellement.
Lucas… mon Dieu.
Pour préserver les sensibilités post-adolescentes, je vais faire œuvre de charité et ne pas poursuivre au-delà des points de suspension.
Je regarde le TB entre Gasquet et Goffin à l’open de Caen, sur Normandie TV, c’est bien agréable; et je me félicite de l’avoir pris en libero, Tintin au tennis.
Yep j’ai un pote envoyé spécial là bas lol, il m’a tenu au courant toutes les 10 minutes, Goffin a gagné en 2 sets, apparemment match pas mal mais Gasquet pas assez concentré et instable dans son jeu. Goffin va faire mal en 2014 je pense, je regrette un peu de pas l’avoir pris dans mon équipe. Il fait d’ores et déjà un bon come back de blessures avec les interclubs sous les couleurs lilloises + cette victoire à l’Open de Caen où Gasquet était tenant du titre.
Harry Potter, les bouquins, les 4 premiers sont pas mal ficelés, surtout le 4, d’ailleurs. Après, ca devient un peu du n’importe quoi. Les films sont de la bouse, sauf le 3 et, éventuellement, le 7.2 qui sont regardables.
J’ai pas aimé ni les derniers bouquins ni les derniers films, c’ets devenu un peu de la bouse pourtant j’ai été un des premiers à lire le bouquin en étant super fan, même avant que ça soit connu (j’avais exactement le même âge que Harry Potter et plus intello que la moyenne pour mon âge donc l’identification m’était facile et l’univers de Poudlard était absolument passionnant).
Excellent article de Doublefaute : http://www.doublefaute.fr/some-cool-stuff-that-happened-in-2013/
Bon… ça part dans tous les sens, il est tard, je vais pas tout reprendre, surtout que je suis le premier d’accord avec certains points soulevés (Yoda avec un sabre, c’est nul; la présence de Chewbacca est complètement dispensable; d’une manière générale, les perso sont moins attachant que dans l’ancienne Trilo):
- La Prélo trouve son intérêt dans le fait qu’on découvre l’origine du mal; par cette structure spécifique (on sait tous qu’Anakin va devenir Dark Vador; on sait tous que la République va céder sa place à un Empire totalitaire), les films, enfin, surtout l’Episode III prend des allures de tragédie. La chute est inéluctable, le poids du destin pèse sur les épaules du personnage et l’intérêt du spectateur se déplace du fameux « qu’est-ce qui va se passer » en « comment ça va se passer ». Dès lors, bien sûr, la Prélo manque d’un méchant emblématique, mais c’est parce que sa création est justement à l’oeuvre sous nos yeux. Dès lors, les films multiplient les méchants (Maul, Dooku, Grievious), comme justement pour nous révéler qu’ils ne sont que des méchants de pacotille par rapport à celui qui va naître.
Et puis, encore une fois, j’aime le parallélisme totalement conscient que Lucas établit entre Anakin et lui-même, puisque l’un et l’autre deviennent ce qu’ils ont combattu.
- Puisqu’on parle du méchant, il faut en effet s’attarder sur le moment de la Chute d’Anakin. Dieu sait si j’ai lu souvent que ça se passait bien trop vite et que du coup, ça n’était pas crédible. Un doute m’assaille: les mêmes ont-ils fait ce reproche-là à la scène tout aussi rapide de la rédemption dans Le Retour du Jedi? Sur ce point très précis, le film a parfaitement répondu à mes attentes, parce que Yoda nous avait prévenu dans la Trilo : « Une fois que tu t’engages sur le chemin du Côté Obscur, à jamais il domine ton destin ». L’idée est qu’une fois le pas franchi, Anakin n’est plus son propre maître, il devient une marionnette. Ce qui explique la suite. Quant au massacre des jeunes jedis, tout est suggéré par une ellipse, comme c’était le cas avec le massacre des Hommes des sables dans le chapitre précédent. Je trouve que c’est plutôt bien vu (et on est bien dans le hors-champ cher à Lubitsch!).
- Le fameux « Nooooooooo » final a un côté hyper caricatural, c’est évident. Mais c’est d’une part un clin d’oeil appuyé à Frankenstein, avec la même pose et le même cri désespéré. Dans les deux cas, il y a la création d’un monstre qui fait quelque part du mal malgré lui; c’est également d’autre part une manière de marque d’autant plus la symétrie avec le moment de la rédemption (puisque dans la version blue-ray du Retour du Jedi, Dark Vador crie également « Nooooo » au moment où il empoigne l’Empereur). Je résume, donc: en une fraction de seconde, Anakin devient Vador car il veut sauver la femme qu’il aime; au moment où il devient effectivement cette machine, il s’écrie « Nooooooo ». A l’autre bout de la chaîne, en une fraction de seconde, Vador redevient Anakin car il veut sauver son fils; au moment il cesse d’être une machine et retrouve son humanité, il s’écrie « Noooooo ». La symétrie est parfaite.
- Les combats. C’est vite vu: Lucas ne sait pas filmer des combats au sabre-laser, les deux meilleurs combats provenant des deux films qu’il n’a pas réalisés. Il y a un très bon mix entre combat pur et dur, gros plan sur les personnages, éclairés par la lumière des sabres dans des décors magnifiques, et dialogues. Dans les combats de GL, ce sont des scènes de combat comme on peut en voir dans n’importe quel film, ca me laisse de marbre. Et puis, quand on voit la chorégraphie et le niveau technique atteint par McGregor et Christensen pour la Revanche des Sith (allez voir le making of), ce qu’on en voit dans le film est un vrai massacre, avec des plans particulièrement mal choisis. Les combats spatiaux sont en revanche de bonne facture (hormis dans l’Episode I où c’est du grand n’importe quoi). Le must est en effet atteint par l’ahurissant final du Retour du Jedi. (Je sors de la séance de La désolation de Smaug, et je peux vous dire que Jackson pourrait prendre de la graine de Marquand dans la lisibilité des scènes d’action).
Voilà, en gros. J’en termine là sur Star Wars.
Sinon, vous en pensez quoi, des équipes de TL1? Qui va l’emporter? Prêt à prendre les paris?
Qui va l’emporter ? Elmar… La W15 Team bien sûr ! La Sithteam, le côté obscur !
Je me permets une petite réponse. Il y a pleins de trucs avec lesquels je suis d’accord dans ton commentaire, et c’est même la première fois que j’entends parler du parallèle Lucas/Anakin que je trouve assez pertinent.
En revanche je ne vois pas comment on peut défendre le scène de basculement d’Anakin, surtout quand on la compare à celle du basculement de Vador. Ce basculement ne se fait pas sur un coup de tête parce qu’il voit Luke se faire torturer (même si cette scène est superbe, on se surprend presque à voir ses émotions à travers le masque). En vérité cette rédemption commence dès la fin de l’Empire contre-attaque. Vador passe l’essentiel des épisodes 5 et 6 à chercher Luke, d’abord pour le compte de l’Empereur, mais aussi pour lui-même. La scène entre le père et le fils sur la lune forestière d’Endor (« il est trop tard pour moi, mon fils ») en est la parfaite illustration. Rien à voir avec l’autre pleurnichard qui va trucider des enfants pour sauver sa namoureuse.
Je suis d’accord que le basculement du côté obscur, à partir du moment où il est fait, doit être quasi irréversible, mais cela n’empêche pas le plus minime discernement. C’est d’abord la colère, la peur, la haine qui gouverne les actions des adeptes du côté obscur, qui n’en est qu’un personnification. Vador agit comme le méchant ultime car c’est une colère immense contre lui-même, l’empereur et le reste de la galaxie qui le porte. Quelles émotions ressent le blondinet qui vient de trancher la main de Mace Windu ? Du désarroi sans doute, de la peur beaucoup, mais rien qui ne puisse logiquement le pousser à aller commettre des assassinats sur des gamins. À la limite on pourrait objecter que c’est sa colère contre l’ordre Jedi qui le pousse à cette croisade, mais il n’y a aucune logique à trucider les gosses. Faire une vendetta contre les membres du conseil à la limite, et encore, le premier réflexe d’Anakin quand il découvre que Palpatine est un seigneur Sith est d’aller voir Mace Windu… Non, cette scène est indéfendable.
Sinon pour en revenir au tennis ce serait cool de mettre les noms des coachs dans le tableau de l’article, même si certains noms de teams sont transparents ^^.
La Kaeteam de Jan Lennard Struff !
Vous donnez envie de regarder Star Wars, une série de films que j’ai mal commencé puisque j’ai débuté par les épisodes 1, 2 et 3. En relisant les pavés d’Elmar, je perçois mieux pourquoi je n’avais rien vu de magique dedans. Ces films se savourent quand on a commencé par voir les épisodes 4,5 et 6 pour mieux percevoir les liens.
Sinon Elmar, c’est la Team Rocket qui va gagner à la TL1 et j’avais mis Nadal comme capitaine, tu sembles l’avoir oublié d’après la photo de ton fichier excel.
Très juste. Ce sera rectifié.
Un nouveau chapitre dans l’affaire des faux passeports en Division 1 ?
L’équipe 11 a recruté un certain « Mahur » en numéro 8… Simple erreur de saisie, me direz-vous. Que nenni ! Cette même équipe possède Nicolas Mahut, le vrai, en remplaçant. Je demande des explications !
A côté de cela, je vois que deux entraineurs ont choisi Dimitrov comme capitaine, l’homme qui porte le brassard et qui ne peut être remplacé même en cas de blessure… Choix risqué quand on sait que celui-ci a pour coach personnel Rasheed…
Fichtre, tu as raison!
JoAkim, il te faut un autre remplaçant, puisque Mahut est déjà l’un de tes titulaires!
Elmar, je ne participerai pas à la Tennis League.
Ton jeu n’est pas en cause, simplement je décroche de plus en plus du tennis depuis un certain dimanche de juillet 2012…
Mais merci pour cette nouvelle idée, des anciens jeu disparaissent (Odyssée, Grandeurs & Décadences), d’autres apparaissent (RYSC, Tennis League), c’est ce renouvellement perpétuel qui peut assurer la continuité de 15 Love, il faut que tout change pour que rien ne change!