Le Grand Con et moi

By  | 28 novembre 2013 | Filed under: Bord de court

On n’était pas les plus forts, ni les mieux équipés. On n’était pas non plus bril­lants sur le plan tech­nique. On peinait souvent à être en nombre pour par­tir re­ncontr­er l’équipe ad­verse. On ne savait même pas com­ment s’y re­ndre. Qui pre­nait la voi­ture ? Le papa de Chris­tophe, le papa de Geoffrey, la maman de Nico ? Quand c’était pas le coach, qu’on n’ap­pelait pas coach mais Mon­sieur, ou Sieu’, ou « hey ! », mais qui n’avait qu’une mobylet­te, donc pas super super pour les trajets.

En fait, on n’était tout simple­ment pas vrai­ment con­cernés par ce qu’il se pas­sait. D’ail­leurs, d’aussi loin que je me souvien­ne, la com­péti­tion m’a toujours pro­fondé­ment em­merdé. Les con­cours de bite, très peu pour moi. Pour­quoi à tous prix montr­er qu’on est le meil­leur quand on sait déjà que ce n’est pas du tout le cas ? « Jouer pour le plaisir, c’est un délire de vieux. T’es jeune, tu te bats. Point. » D’ac­cord Coach, mais quand même, est-ce que je ne peux… « Non ! ». Ok. Le co­urage de se re­bell­er, mine de rien, ça ne vient pas tout de suite.

En­fant, j’ai eu la chan­ce de pouvoir touch­er à pre­sque tous les sports, à défaut de n’en avoir jamais apprécié réel­le­ment aucun. Trop petit et chétif à une époque, trop grand et légère­ment empoté à une autre. Bref, jamais le bon tim­ing pour brill­er un tout petit peu ou, à tout le moins, se faire re­mar­qu­er par la jolie brune, fille de l’entraineur de judo et pile-poil mon âge, ou la jolie blon­de, sœur du co­équipi­er du bas­ket, au sourire ravageur (et quels yeux !).

« Fais du sport, tu ver­ras, tu vas serr­er grave. » Léger an­achronis­me cepen­dant, on ne dis­ait pas « serr­er » à l’époque, mais en­core « em­ball­er ». J’y ai cru au début, à cet adage, mais lourd fut le par­pa­ing de la réalité sur la tar­telet­te aux fraises de mes am­bi­tions. Vous l’aurez com­pris, ni ser­rage ni em­bal­lage n’ont pu être mis au crédit de mon ab­s­ence de talent spor­tif durant toute ma jeunes­se. Le seul sport où je ne me sen­tais pas trop mauvais était la nata­tion (dans la moyen­ne sup­érieure on va dire), mais es­sayez de dragu­er avec un slip de bain trop petit, un bon­net qui vous lifte le visage et les yeux rougis par le chlore. En plus, ce n’était pas mixte et les blagues dans les douc­hes pas des plus sub­tiles. Pas­sons…

Le ten­nis donc, le Royal ten­nis club jemap­pi­en (de Jemap­pes quoi) et les fameux in­terclubs de la flam­boyan­te région de Mons-Borinage, Be­lgique, après le feu rouge à droite. Région du foot roi et de la balle pelote, le ten­nis n’y a jamais vrai­ment été en odeur de sain­teté. Tout au plus on nous ac­cordait un vague re­gard méprisant, qui sen­tait bon le « va te faire, eh, bour­geois ! » lorsqu’on osait déam­bul­er dans les quar­ti­ers, sac sur le dos et raquet­te Don­nay à la main. Il est vrai qu’à l’époque, Just­ine et Kim étaient en­core trop jeunes.

En­traî­ne­ment le mercredi, le vendredi s’il ne pleut pas et match le samedi, enfin, quand c’est la saison des matchs et pas trop tard parce que, merde, y a le foot à la télé. Ter­rains en terre bat­tue, toute saison, juste à côté du parc et du grand tobog­gan. Les peup­li­ers, plantés aux ab­ords des co­urts, vous toisent de leurs hautes cimes et c’est à qui par­viendra à en­voy­er la balle au-dessus (n’y suis jamais arrivé). On se plaig­nait, mais les ter­rains n’étaient pas si mal que ça. Une douzaine en tout, côtes à côtes, hor­mis les quat­re « pour­ris » près du park­ing, en plein vent et pas franche­ment réguli­ers. Troués ? Pas vrai­ment. Bos­selés ? Un peu, mais à force, on s’y faisait aux faux-bonds. Pareil qu’à la maison, sur la « table » de ping-pong familiale, jadis une gran­de porte de gran­ge toute craquel­ée, re­pein­te et équipée d’un filet « tout neuf » mais pour­tant légère­ment troué. Posée sur deux tréteaux cen­tenaires, elle se cas­sait souvent la gueule en plein match, ce qui an­nulait le point et relançait le jeu. Je soupçonne d’ail­leurs mon frère de l’avoir souvent fait trébuch­er pour chang­er le cours d’une par­tie mal em­bar­quée. Car mine de rien, les défauts d’un ter­rain, on les apprivo­ise, on les con­tour­ne, et on finit par s’en faire de précieux alliés. On sait telle par­tie plus piégeuse, telle autre accroc­heuse. On en pro­fite, on en joue. On se voit maître du ter­rain, plénipoten­tiaire de l’univ­ers qui nous en­toure. On rit, on se sait in­touch­able, on tutoie les som­mets, con­scient de son im­plac­able sup­ériorité quand ar­rivent les « visiteurs ».

Bon d’ac­cord, j’en fais un peu trop, ter­rain pour­ri ou pas, on se pre­nait quand même branlée sur branlée, mais on était moins mauvais at home qu’à l’extérieur…

Parlons-en de l’extérieur. Même si on n’était pas le plus mal loti des clubs de secon­de zone, on jouait par­fois con­tre de vrais clubs, avec des beaux co­urts, qui sen­taient bons (mais vrai­ment bons), des bal­les qui n’avaient pas de traces de mar­queurs indélébiles pour rap­pel­er à qui elles ap­partenaient, un éclairage opt­im­al et même, par­fois, un préposé aux bal­les qui vous dis­ait bon­jour. Mine de rien, ça vous cham­boule une équipe ces con­ne­ries !

Mais une fois dans la place, fini les galéjades. Les poignées de main d’avant match ou les dis­cuss­ions avec la par­tie ad­verse n’exis­taient jamais. Nous étions les nuls à ab­attre et l’entrepr­ise de sape com­men­çait bien avant les pre­mi­ers coups de raquet­te. Ac­cueil dans le hall d’entrée où on te fait gen­ti­ment poireaut­er de­vant « la vit­rine à trophées », re­mplie de breloques et co­upes en tous gen­res, re­nvoyant in­exorab­le­ment aux deux seuls re­liquats de gloire de ton pro­pre club, non­chalam­ment rangés derrière le bar, près des al­cools douteux qu’on ne com­man­de jamais.

Le grand con

Jemap­pes, con­nue uni­que­ment pour être la ville de jeunes­se du chan­teur Adamo (c’est vrai), c’est un peu comme Dun­kerque, la mer en moins. C’est moche, c’est gris et c’est près de l’autoroute. On y passe souvent mais on ne s’y arrête jamais. Ou alors pour faire ses co­ur­ses, parce que tout de même, ce grand park­ing est bien pratique et il y a le drive-in du Quick juste au bout.

Mais il y a un club de ten­nis ! Le RTC donc. Club de mes 10-15 ans, de mes premières « be­lles » volées (merci Coach), de mes premières am­poules à la main (putain de raquet­te), de mes pre­mi­ers gadins (non mais t’es gen­til, mais je préfère Grégoire, il est plus vieux). Et sur­tout, de mes pre­mi­ers in­terclubs (et les seuls).

Après trois ans à végéter mol­le­ment chez les débutants, me voilà cat­apulté, force de l’âge aidant, dans la catégorie élig­ib­le pour la com­péti­tion. Mince, mais je n’étais pas préparé moi ! Et sur­tout, on ne m’avait rien de­mandé. Aux aut­res non plus d’ail­leurs. « Bon les Loul­ous, on va faire les équipes pour la saison à venir. Alors les bons là, vous allez dans la A. Les aut­res, dans la B. » Je carica­ture un peu. Ce n’était pas aussi péremptoire. Mais j’étais dans la B.

Et la B, comme la A, était in­scrite aux in­terclubs et se bat­tait di­gne­ment pour une place honor­able au clas­se­ment. Avril-mai. La saison est co­ur­te, les matchs se déroulent tous les weekends, par­fois en semaine « quand c’est pos­sible » mais sur­tout le weekend parce que quand même, « faut pas déconn­er ». J’ai du vivre une petite di­zaine de re­ncontres, pas plus, gagné peut-être 2 ou 3 part­ies sur un mal­en­tendu et me suis toujours de­mandé ce que je foutais là. Même si, au final, on se mar­rait bien. Parmi les quel­ques re­ncontres vécues, l’une d’entre elle était par­ticuliè­re, celle qui nous voyait affront­er le TC Nimy. « Les péteux » comme on les ap­pelait af­fectueuse­ment, avaient leurs quar­ti­ers près des champs, au bord de la route qui mène à Jurb­ise et dis­posaient, eux, de co­urts co­uverts.

Avec le recul, leur salle n’était pas si belle que ça, mais à l’époque, elle en jetait pas mal. Ter­rains en dur, sans défaut ap­parent, avec les bâches aux co­uleurs des spon­sors, comme à la télé. Douc­hes, buvet­te et petit salon. La totale. Com­paré à notre buvet­te in­stallée dans une cabine en préfab­riqué, on se sen­tait un peu miséreux. Mais pas longtemps. Car à Nimy, il y avait le grand con, ou GC pour les in­times. Le genre de physique qu’on a tous croisé un jour. Trop grand, trop mince, trop de dents. Des bras qui semblent in­dépen­dants du reste du corps, une voix striden­te et sur­tout, sur­tout, une mor­gue et un égo à lui fout­re des be­ig­nes par paquets de dix. Au pays des têtes à claques, ce mec m’aurait donné mal aux mains. Mais voilà, il était le pili­er de cette équipe, et sur­tout, il était bien trop haut perché pour que j’ar­rive à le gifl­er.

On poireautait dans l’entrée donc, quand ce grand échalas débar­quait, par­lant bien fort à l’ad­resse de ses co­équipi­ers et lançait un tonit­ruant : « celui qui perd plus de 3 jeux sur son match paye une tournée ! » Ahahah. Une tournée… Mais une tournée de quoi à 14 ans ? De Fris­ti à la fra­ise ou de Coca-cola sans doute ? Une Tour­tel peut-être. Mais la sen­t­ence an­noncée avait le don de nous énerv­er, de nous révolt­er et per­met­tait réel­le­ment de nous sub­lim­er sur le ter­rain pour ar­rach­er un quat­rième jeu sal­vateur… Car bien en­ten­du, jamais nous n’avons pu re­mport­er le moindre match face à cette équipe qui, malgré le grand con et sa clique, trus­tait les premières places du clas­se­ment

Après le pre­mi­er match – perdu – par mon capitaine d’équipe, j’ai l’in­signifiant hon­neur de mont­er sur le court et d’affront­er « Nakunedent ». Le sar­casme étant notre seule arme, nous en us­ions avec gour­mand­ise. Pre­mi­ers jeux. Je vois à peine la balle. Le score défile, le grand se marre et je me félicite qu’aucune jolie fille ne re­gar­de cette parodie de match. Je prie de toutes mes for­ces pour que mon ser­vice passe. 5 jeux à 0 dans ce pre­mi­er set, il me reste un jeu de ser­vice pour ne pas pre­ndre une roue. J’es­saie de me motiv­er : « allez mon grand, con­centré, tu don­nes tout ! » Double-faute. Bon, comme en­tame par­faite, on re­pas­sera. « Vise le carré de ser­vice, tu taperas fort un autre jour, » me dis-je en mon for intérieur. Tiens, çà a l’air de fonctionn­er, il vient de foir­er ses deux re­tours et me voilà à 2 points de mon pre­mi­er jeu du match. Inouï, je réalise même un ace pour m’offrir une balle de « ouf j’y croyais pas ! ». « Bon allez main­tenant, je me con­centre », me lance le grand con de­puis l’autre côté. Deux re­tours de ser­vice plus tard, nous som­mes à égalité. Il y en un qui se marre, un autre qui cherche ses bal­les. J’ai chaud et trans­pire dans le bas du dos. Pre­mi­er ser­vice, re­tour trop long. Avan­tage. Allez, juste un petit point et après je peux mourir. Deuxième ser­vice, re­tour tout mou, at­taque en coup droit, montée à contre-temps, pass­ing dans mes dents, évide­ment. Mais out ! Son pass­ing est de­hors et j’accroc­he enfin mon pre­mi­er jeu du match ! « De rien pour le cadeau », lance-t-il entre deux gorgées d’eau. Me voilà donc mené 5 jeux à 1. La suite, je ne m’en souviens plus trop si ce n’est le score final, 6-1 6-3. Pas mal, j’ai re­mpli mon contra­t moral avec moi-même et peux mourir en paix.

Après la re­ncontre, les équipes sont censées se retro­uv­er auto­ur d’un verre de l’amitié. Tu par­les, un verre de la nul­lité pour nous plutôt. GC fait son cir­que et amuse la galerie avec ses Nike de­rni­er cri et sa raquet­te Andre Agas­si pen­dant qu’on at­tend le parent de l’un ou la sœur de l’autre qui doit nous ramen­er. Aaah, que j’eusse aimé être plus grand, ou plus co­urageux, ou simple­ment avoir un peu plus de répar­tie pour lui clou­er ou le bec ou juste lui dire merde avec un peu d’humour et de tact. Heureuse­ment, du tact, Grégoire n’en avait aucun et savait ce qu’il fal­lait faire pour se veng­er « di­gne­ment ». Il avait en effet très vite repéré que le sac Prin­ce laissé dans le fond de la salle était celui de notre en­nemi à tous. Ni une ni deux, il nous em­bar­que, pas les plus téméraires mais sans doute les plus frustrés, pour une op­éra­tion punitive des plus sub­tiles. Il em­por­te le sac loin des re­gards, débouton­ne son short et lais­se éco­ul­er sa jaune ven­gean­ce à l’intérieur. Tour à tour, nous y al­lons de notre petite con­tribu­tion, avant de soig­neuse­ment re­plac­er le fruit de notre colère dans sa posi­tion in­itiale. On n’est pas resté pour pro­fit­er de sa réac­tion, le co­urage ayant ses li­mites, mais on a longtemps jubilé à im­agin­er sa tête lorsqu’il a ouvert son beau sac tout neuf.

Ce n’était cer­taine­ment pas la chose la plus glorieuse que j’ai pu faire dans ma vie et, cher GC, si tu lis ses lig­nes, je tiens à te dire que je suis sincère­ment, vrai­ment, même pas désolé.

Enfin, pour les curieux, je ne puis résist­er à l’envie de vous re­nvoy­er vers le beau site du RTC jemap­pi­en, site « créé sur un mac » (et c’est pas des blagues).

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68 Responses to Le Grand Con et moi

  1. Skvorecky 28 novembre 2013 at 13:09

    Le jour où GC tombera sur ces lignes… :mrgreen:

    Belle tranche de tennis, Cochran. Ça me rappelle la série excellente de Homais il y a quelques mois.

  2. Patricia 28 novembre 2013 at 13:40

    Ce genre de chroniques madeleine, c’est ce qui fait craquer tout le monde… On pourrait publier un recueil, vu la qualité et la quantité de vos productions… Mené d’une main de maître, c’est encore meilleur que tes premiers pas sur le plan du style !

    Et puis la touche belge, inimitable (moi qui connaît tous ces endroits, je dois dire que ça ajoute une imagerie assez savoureuse). Bon, vous les belges, vous avez un truc avec la guerre urinaire. Tu as lu le Sabotage Amoureux, où Nothomb raconte son passé de petite caïd dans le quartier diplomate de Chine communiste ?

    • Patricia 29 novembre 2013 at 13:51

      J’ai retrouvé quelques passages :

      [« Ecoute, pour pisser dans les pots de yaourt des Allemands, il faut être un garçon » Cet argument me plongea dans une profonde réflexion. Je ne doutais pas qu’il existât une échappatoire, mais laquelle ? Je devais la trouver quelques temps plus tard.

      [Il fallait donc expectorer par avance notre quota d'agressivité.
      Nous ne nous refusions rien.
      Nous étions particulièrement fiers de notre nouveau détachement, que nous appelions "la cohorte des vomisseurs".]

      [Et je m'exécutai comme promis, juste entre les deux yeux de Werner, qui s'écarquillèrent d'humiliation.]

  3. Karim kicks ass 28 novembre 2013 at 15:36

    « Car à Nimy, il y avait le grand con, ou GC pour les intimes. Le genre de physique qu’on a tous croisé un jour. Trop grand, trop mince, trop de dents. Des bras qui semblent indépendants du reste du corps, une voix stridente et surtout, surtout, une morgue et un égo à lui foutre des beignes par paquets de dix. Au pays des têtes à claques, ce mec m’aurait donné mal aux mains »

    Trop fort!!

    C’est vrai que ce genre de récit fait souvent mouche mais ça n’enlève rien au mérite de l’auteur qui mène sa barque avec maestria. C’est léger, ça descend tout seul comme un verre d’ice tea glacé un jour d’été (toute l’année chez moi quoi).

    On a tous connu des grands cons. Moi je me souviens d’un butor imbuvable au judo qui ne lavait jamais son kimono, ce qui le rendait encore plus redoutable. Ce connard pesait un âne mort à 10 ans et comme mon cul n’avait jamais vu de nouille je me le coltinais toujours en combat. Putain…
    Par contre y’a un truc qui fonctionne très bien – enfin surtout si vous avez beaucoup grandi que vous êtes beau gosse bien foutu et que vous avez un super boulot et emballez grave les gonzesses – donc un truc qui fonctionne bien c’est de retomber sur grand con vingt ans après. Il est souvent devenu petit con. Ou encore mieux, retomber sur la gonzesse qui vous a râteau-sé sévère dans votre adolescence et pour qui chaque année a compté double depuis et lui a fait cadeau de 2 kilos à chaque nouvel an (jamais rendus) et qui a eu quatre ou cinq marmots qui ont beaucoup, beaucoup tété. Et que vous vous êtes devenu comme j’ai dit tantôt… nom de dieu, là vous ne jouez pas, vous ne simulez pas, c’est vrai, vous ne l’avez pas reconnue putain ! Et c’est elle qui vous resitue. Dieu que c’est bon…

    Merci Cochran, excellent divertissement dans une journée, non une semaine, de merde.

    • Elmar 28 novembre 2013 at 21:13

      « comme mon cul n’avait jamais vu de nouille »

      Superbe!

    • Cochran 29 novembre 2013 at 13:15

      Aaaah, la douce vengeance du temps qui passe. Comme je te comprends :)

  4. Patricia 28 novembre 2013 at 19:19

    Quelques crédits photos pour visualiser Jemappes :
    le célèbre échangeur, qui a même sa page Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89changeur_de_Jemappes
    La fanfare devant un bar wallon archétypique : http://www.jemappes.be/static.php?op=copains/copains.htm&npds=0

    • Patricia 28 novembre 2013 at 19:26

      Adamo : je suis toujours des vôtres : http://www.jemappes.be/static.php?op=amie/amie.htm&npds=0

      le royal gilles (en civil), toujours devant le café Maton : http://www.jemappes.be/static.php?op=royal/royal.htm&npds=0

      Vu la richesse de l’iconographie concernant le patro, les gilles, les majorettes, etc., nul doute que le sale œil envers les petits péteux à raquette ne relève nullement de l’amplification épique (social-traître !)…

    • Skvorecky 29 novembre 2013 at 09:53

      Magnifique, cet article sur l’échangeur de Jemappes! C’est dans ces moments-là qu’on se dit que Wikipedia remplit sa fonction de « temple du savoir, un lieu que chacun peut visiter pour réfléchir et apprendre ». M’en vais leur faire un don, tiens.

  5. Ivan 28 novembre 2013 at 20:42

    La basse vengeance des jeunes ados encore transpirants en train de pisser dans le sac du grand con, j’adore!

    Le « site créé sur un mac » ça ne s’invente pas. Cette pépite se doit d’être connue des anthropologues du web.

  6. Elmar 28 novembre 2013 at 21:12

    Savoureux à souhait! Merci Cochran!

  7. Nath 28 novembre 2013 at 22:07

    Super récit Cochran, j’ai bien rigolé. Je reste un peu sur ma faim quand même. Tiens par exemple, comment était le coach hors compétition ? Quelle impression t’a-t-il laissé ?

  8. MONTAGNE 28 novembre 2013 at 22:49

    Excellent, j’adore ces tranches de vie tennistiques.

    On s’identifie plus facilement dans ces descriptions que dans les cinq cent vingt millièmes débats sur le retour chopé de Federer ou le genou de Nadal.

  9. William 28 novembre 2013 at 23:56

    Excellent ! Les tranches de vie, c’est presque ce que je préfère. Une petite coquille cependant (désolé, pas pu me retenir) : « en son for intérieur », et pas « fort », ça vient de « forum ». Bref.
    J’espère que tu auras de vives réactions car cet article le mérite. Un retour remarqué Cochran ! Entre toi et John (et d’autres ?) on a le plaisir d’avoir de sacrées plumes belges sur 15-love !

    • Cochran 29 novembre 2013 at 13:13

      Bien vu, c’est corrigé :)

  10. William 28 novembre 2013 at 23:57

    Elmar : ma liste demain ! Ah, et Jar Jar Binks : non non non !

  11. Oluive 29 novembre 2013 at 09:22

    Bien joué Cochran.

    Ce que j’aime par-dessus tout dans ces chroniques du sport loisir, c’est l’ode qu’elles sous-tendent à la loose. Je veux dire une ode belle, pas crapoteuse. Une loose stoïque et même pas revendiquée : celle de tout le monde.

    A part ça, entre le boulot et le tennis, la Belgique est d’actu cette fin de semaine pour moi…
    Tu parles Hollandais, Cochran ?

    • Patricia 29 novembre 2013 at 13:38

      Malheureux « néerlandais », pas « hollandais », mais c’est 221 jours de blocage gouvernemental au bas mot, une bourde pareille !

      • Oluive 29 novembre 2013 at 17:18

        Bordel, j’ai déconné.

  12. Cochran 29 novembre 2013 at 12:18

    Merci à tous pour vos commentaires. J’avais commencé cet article il y a pas mal de temps, l’avais oublié et puis, retour de quelques souvenirs aidant, je me trouvais dommage de le laisser inachevé. Mais à la réflexion, je me dis que j’aurais pu faire un petit chapeau introductif quand même…

    Ca va faire vingt ans mine de rien, donc certains souvenirs sont parfois flous et pour répondre à Nath, les rapports avec les coachs (ils changeaient souvent) étaient à chaque fois différent. On voyait la différence entre un entraineur qui était prof dans la vie, et qui donc était plus pédagogue, et l’ancien joueur qui avait un bon niveau et qui n’a pu passer à la vitesse supérieure pour diverses raisons (blessures, famille, etc…). Ceux-là pouvaient être très durs, t’insulter parce que tu foirais ton revers croisé, te punir pour avoir un peu déconné. Parce qu’après l’école, tu as aussi envie de déconner et ne pas y retourner, précisément, à l’école, fut-elle sur un terrain de tennis.

    Sinon, questions au G.O. du site, est-ce que celui-ci gère bien les gifs animés ? Je me ferais bien un petit récap de l’année sur le mode humoristique. Je me suis déjà amusé à faire quelques détournements d’image comme au bon vieux temps avec Capri.

    • Guillaume 29 novembre 2013 at 17:11

      Euh… J’ai envie de te dire : essaies, tu seras notre cowboy de la science.

  13. Babolat 29 novembre 2013 at 12:42

    Avec mes deux grand-pères belges (l’un wallon, l’autre flamand… si ça existe et ce n’est pas douloureux ^^ ), j’ai la moitié de ma famille en Belgique dont une bonne partie à Mons. L’échangeur de Jemappes, ça fait remonter des souvenirs. Un bout de temps que j’ai pas vu mes cousins d’outre Quiévrain.

    Joli récit Cochran. J’ai fait un bond de 25 ans en arrière. Merci. ;)

  14. Sam 29 novembre 2013 at 16:35

    Ha…C’est super ça, merci Cochran, j’adore, comme quoi on n’a pas besoin de Djoko et toute la clique pour s’amuser.
    J’aimais bien les rencontres par équipes à cet âge là. On se la pétait à mort. Dès fois il y avait une belle agressivité à la France Paraguay. Maintenant, les mecs sont sympas. Surtout les quadras du dimanche matin, c’est toujours très fair play. Par chez moi il y avait ces temps -ci une équipe composée exclusivement de mecs qui jouaient cinq niveaux au-dessus de leur classement. Genre « je m’y remet maintenant que les enfants sont plus grands ». A lire leurs scores contre les autres équipes de la poule, on avait peur. Des 2, des 1, des 0, et encore des 0. Qu’est ce qu’on s’est ramassé mes amis… Mais, hypers sympas. Personnellement, je me souviens avoir pris 1 et 1, le mec a réussi à me faire croire après qu’il s’était senti parfois « en danger sur son service ». Que je n’avais quasiment pas vu. Classe. Et dès « tu devrais bosser ceci-cela, tu pourrais facilement monter… ». Trop classe. Tu regardes ton pote se faire désosser derrière la vitre ils te disent « il joue bien quand même ton collègue » et te resservent un café. Ils applaudissent les jolis coups de l’adversaire. Quand la rencontre est terminée et que tout le monde a pris très très cher, ils se remettent à taper la balle entre eux histoire de transpirer un peu, et te proposent de participer. Pfff.

    • Oluive 29 novembre 2013 at 17:17

      Excellent.
      Putain, les bourgeois en général ils sont sympa.

  15. Le concombre masqué 29 novembre 2013 at 17:11

    On s’emmerde grave là.
    Filez moi une bonne raison de supprimmer le comtpe d’Ivan.

    J’aime le comique de répétition.

    • Guillaume 29 novembre 2013 at 17:37

      Il est passé d’un avatar de Clint « Réfléchis bien : c’est 6 fois qu’il a tiré, ou c’est 5 seulement » Eastwood à Sylvester « Adrieeeeeeeeeeeeeeeeene » Stallone. C’est pour moi un motif suffisant.

      • Ivan 1 décembre 2013 at 02:35

        C’est Sly pour les intimes. Les avatars exercent une certaine influence sur mon comportement 15lovien, et Sly ne pratique pas trop l’auto-dérision. Faudrait faire gaffe tout de même…

        L’inspecteur Harry saura revenir en temps voulu.

    • Guillaume 29 novembre 2013 at 17:42

      Et tant que j’y suis même chose pour Elmar passé du côté obscur de la nouvelle trilogie. J’étais à la fac quand l’opus 1 est sorti : nous étions effondrés en sortant de la salle. Jar-Jar Binks… C’est pire que Wicket le gentil Ewok.

      • Elmar 1 décembre 2013 at 07:20

        Mon Jar Jar se prend un sabre laser dans la tronche… Le message est même pas subliminal, non? Cela dit, sous d’autres cieux, je pourrais te sortir une dissertation de 106 pages défendant le choix de George Lucas créant Jar Jar. Pas touche à George Lucas, le génie le plus dé considéré et méprisé des temps modernes.

        • Ivan 1 décembre 2013 at 12:16

          « Pas touche à George Lucas, le génie le plus dé considéré et méprisé des temps modernes. »

          Saleté de vie! Plus personne n’est à l’abri de nos jours.

          Tu sais il existe des personnes avec qui parler. De vrais spécialistes avec un divan bien confortable prêts à écouter le récit de ton tragique destin et qui te fourniront les outils nécessaires pour combattre. Tu peux t’en sortir!

    • Ivan 1 décembre 2013 at 12:40

      Concombre, je cherchais une bonne raison pour me défouler, j’ai trouvé. Tu seras mon défouloir.

  16. Oluive 29 novembre 2013 at 17:20

    Alors bon, il faut bien parler tennis cinq minutes.
    Apparemment, il y a une opération humanitaire pour Tomic. Peut-être qu’on pourrait en faire un strip-tease (pour rester dans la belgitude).

  17. Oluive 29 novembre 2013 at 17:23

    Ah pas mal, ça : je me connecte pour la première fois depuis un bout sur l’équipe.fr, et je clique sur l’itw de Bruguera et… Il faut être abonné. C’est nouveau, ça ?

    • Kaelin 29 novembre 2013 at 18:47

      Depuis genre 2-3 semaines ils ont mis ça en place pour leurs articles en lignes les plus intéressants. Du coup j’y vais presque plus, c’est des grosses fouines. Je favorise Eurosport.

      • Patricia 29 novembre 2013 at 19:16

        Sophie Dorgan est exclusivement payante, mais pour Carte Bleue, étonnamment, on ne sollicite pas la nôtre… Pas fous les gars!

        • Patricia 29 novembre 2013 at 19:48

          Et cadeau :
          1) lien vers une interview très intéressante datant de 2008 :http://www.welovetennis.fr/interviews/247-sergi-bruguera-quand-gasquet-passe-deux-tours-il-fait-la-une-de-l-equipe

          2) Pas la peine de casquer :

          SERGI BRUGUERA, nouveau coach de Richard Gasquet aux côtés de Sébastien Grosjean, est convaincu que le neuvième mondial peut aller encore plus haut.

          « CELA VOUS FAIT QUOI de rentrer dans le clan de Richard Gasquet ?

          – Je suis très heureux et surtout très excité ! D’autres joueurs m’avaient sollicité dans le passé, mais ce n’était jamais le bon moment. Je joue encore au tennis et j’entraîne quelques juniors, mais j’ai eu des jumeaux il y a quatre ans et j’ai dû arrêter de voyager. Aujourd’hui, c’est plus facile. Ma femme me laisse partir maintenant qu’il n’y a plus de couches à changer ! Quand Richard m’a appelé, j’ai été très heureux de lui dire oui.

          C’est la première fois que vous entraînez au haut niveau…

          – Oui, mais cela ne m’impressionne pas, car j’ai été troisième mondial, j’ai remporté des titres du Grand Chelem… J’aime l’idée de travailler avec un joueur capable de faire de grandes choses. Ce qui me manque le plus aujourd’hui, c’est l’adrénaline, les sensations que l’on a quand on gagne quelque chose de grand. La seule façon de retrouver tout ça, c’est de le vivre à travers Richard. Pour moi, il a les épaules pour monter encore plus haut. J’en suis sûr à 100 %.

          Que souhaitez-vous lui transmettre ?

          – Un peu tout. Je trouve que c’est un des joueurs les plus complets du circuit, car il a l’avantage de savoir varier. Je voudrais lui apporter des petites choses dans le jeu mais aussi sur l’aspect mental. Richard m’en a parlé, et je peux l’aider. Je trouve que depuis un moment il commence à croire en lui, en son tennis, au fait qu’il est un top 10 solide et qu’il peut encore progresser. À partir du moment où tu prends confiance en toi, les progrès sont exponentiels. Je sens qu’il écoute, qu’il veut s’améliorer.

          Sébastien Grosjean voudrait beaucoup renforcer son coup droit…

          – Oui, et c’est possible. Son revers est un des meilleurs du circuit, mais il faut en effet que son coup droit devienne plus dangereux. Il peut faire bien plus mal, et cela changera beaucoup de choses.

          Ce n’est pas un souci pour Richard que vous soyez surtout un spécialiste de terre battue ?

          – Ce n’est pas un problème, au contraire. Richard a un jeu parfait pour la terre battue. Il faut juste qu’il adapte son mental à cette surface pour aborder les tournois sur terre de façon différente. J’étais là cette année lors de son match contre Wawrinka à Roland-Garros. Ces matches-là, je peux l’aider à les remporter.

          Allez-vous modifier sa préparation physique ?

          – Il faut que je voie comment il s’est entraîné jusqu’ici. Ce n’est pas maintenant que l’on va tout changer, d’autant qu’il est neuvième mondial. Je veux avancer petit à petit. Pour moi, il faut travailler l’endurance mentale. Et contrairement à ce que les gens pensent, c’est quelque chose que l’on travaille sur le court. Le talent, la technique, il les a. Mais avec davantage d’endurance mentale et physique, il pourra aborder les gros matches différemment. Mon objectif, c’est surtout de l’amener à son meilleur niveau, technique et mental. Le reste viendra tout seul. Les objectifs trop précis mettent une pression inutile. »

          • Patricia 29 novembre 2013 at 20:05

            Quant à Richard, c’est carrément love at first sight :

            Find a coach isn’t easy.I had 4-5 names in my head but some were already taken. I wanted to continue with a foreigner. I consulted a lot with Seb (Grosjean) and he told me he knew Sergi Bruguera well. He has experience at a very high level, and he’s plain and intelligent. I though he was a good choice.

            Sergi’s never coached at a high level, Seb hadn’t either before me, and now he’s worth all the coaches in the world.

            Sergi is very motivated. He knows the game well, as well as the mental aspect. I like his approach with that. The fighting spirit in tennis, he has that. He’s a fighter who was in some tough situations in big matches. Sergi is the right person for me. He’ll be with me in February at we’ll see at that point (Grosjean will be in Doha and Melbourne). But there’s no trial period. I think it’ll work out well. He’s plain and likeable, and is a bit like Seb. I made the right choice.

            I don’t care if he’s a clay or hard court specialist. What’s important is he knows the game of tennis and that he has experience. He played at a high level, and when he talks, I respect him, because I know what he’s done. It’s easier to listen to someone who knows his stuff.

            Grosjean: I saw him play a bit because he played Slams in the Legends. We have mutual friends with Carlos Costa. Sergi has the experience and the mentality of a Slam winner. It’s around 10 years since he retired, but he’s coaching young players at his father’s academy. It’s important to me that he’s not French. He’ll show Richard his methods of training and preparation. He’s also discreet and humble, and that fits well with Richard’s personality.

            You don’t always choose a coach because of his style of play. Sergi can move his game ahead tactically, in training, and his forehand which should become a real weapon. He can help him get more upper body strength to serve better. He’s intelligent and he’ll adapt his style of play. He’ll reinforce what Richard does well, the details that will make the difference. And Sergi won RG twice and was #3 in the world because he’s strong mentally. He’ll help him a lot at important events

          • Kaelin 29 novembre 2013 at 21:08

            TRès intéressantes ces 2 interviews de Bruguera!

  18. Guillaume 29 novembre 2013 at 17:34

    Jemapes… Jamais été là-bas, bien qu’ayant passé un an à sillonner ch’Nooooord – Pôs-de-Calais… Que de souvenirs. De froid, d’abord. De grisaille. Un temps crado persistant que mon esprit associe depuis cette époque à tout match de tennis en club, dans un vieux hangar gelé où le bruit des balles frappant le sol résonne démesurément. Rien à voir avec les millionnaires du tennis qui jouent 9 mois sur 12 au grand soleil. Rien à voir avec les retraités bronzés de la Riviera, aussi. Y’a toujours une bonne femme derrière le bar du club-house qui marque un temps d’arrêt et te regarde fixement quand tu dis que tu voudrais un court, toujours un type en vieux survêt vaquant à des tâches imprécises au bord des courts, toujours une mobylette en réparation dans un coin de la cour. Les Flandriens ont peut-être dans le coeur le soleil qu’ils n’ont pas à l’extérieur, mais bon Dieu Valenciennes, Maubeuge, Charleroi, qu’est-ce que ça vous plombe le moral… Sans doute le prix à payer pour avoir brassé les meilleures bières du monde. Il fallait bien ça pour oublier. Et moi me rappeler tout ça. Il ne me reste plus qu’à descendre ma pinte et à sauter dans la Deûle. Je ne te remercie pas, Cochran.

    • Kaelin 29 novembre 2013 at 18:51

      Haha ça me parle bien ça car je suis lillois depuis septembre (bon même si Lille c’est pas forcément hyper représentatif du Ch’Nord-Pas de Calais j’imagine). Ca me change d’Angers où j’ai vécu 4 ans. Pour la bière et même la ville j’apprécie quand même grandement par contre pour trouver un court de tennis c’est une toute autre histoire.

      • Patricia 29 novembre 2013 at 19:32

        Pour la luminosité, à Lille, tu te rapproches. Par contre, pour la déco, on est encore très très loin de ça : http://www.flickr.com/photos/lenzz/5043576923/
        Et encore, là on est limite dans le « riant ».
        Bruxelles, y a un patrimoine architectural énorme, mais les belges ont un rapport trèèèès différents des français à leur histoire, et ont massacré à tour de bras, ou simplement laissé dépérir.

        Mons et Charleroi, c’est encore autre chose.
        Coquet. Le terme exact est « coquet » : http://tchorski.morkitu.org/2/4445.htm

        • Ivan 1 décembre 2013 at 11:56

          Architecture bolchevique.

  19. Sam 29 novembre 2013 at 19:31

    Leur numéro 3, ce petit salopard qui faisait des doigts à notre numéro 1 pendant le match de celui-ci. Demi finale du championnat départemental minime. Notre numéro 1 et ses nerfs fragiles, qui pleurait après la perte du premier set. Devant sa mère, la présidente du club, qui nous avait amené là. « Toi encore, ça va… ». Mais je devais concéder que ça avait été limite limite homard. 4/6 7/5 6/4 après sauvetage de deux balles de match. Pourquoi je me rappelle encore du score ? Ça devait être en 86 quand même. Notre numéro 3 qui n’a jamais gagné un match. De tennis. Le double perdu aussi avec mon numéro 1 qui rechiale. Et sa mère. Et moi qui ai allumé consciencieusement le 3 d’en face, avec son doigt. Et sans scrupules. La rentrée douloureuse, avec, toujours, sa mère. On a perdu, mais moi j’ai gagné mon match. Et je suis content pour moi. Et le 3 qui m’a demandé de bien vouloir arrêter de jouer comme ça, et leur arbitre qui s’y est mis aussi, et que je n’en ai rien à foutre : le tennis est un sport individuel.

  20. Patricia 29 novembre 2013 at 20:34

    Vous voulez revivre la branlée que Fed met à Nadal aux Masters 2011 ? (Roger Federer d. Rafael Nadal 6-3 6-0)
    La copine de Jeff vous l’a traduite en feuille de stats made in Jeff : http://tennisabstract.com/charting/20111122-M-Tour_Finals-RR-Roger_Federer-Rafael_Nadal.html
    Apparemment ils s’éclatent depuis 2 semaines à regarder des matchs en quotant chaque coup.

    C’est pas conseillé un jour où vous avez mal au crâne, je préviens.

    J’ai cru comprendre qu’ils partent de ça avant de dispatcher : http://tennisabstract.com/charting/20111122-M-Tour_Finals-RR-Roger_Federer-Rafael_Nadal.html ; du Verlaine, ou pas loin.

    • Patricia 29 novembre 2013 at 20:35

      Ca m’a rappelé un morceau de l’ineffable Neal Cicierega, animé par le Mouton noir Albinos : http://www.youtube.com/watch?v=KbDV1afDSn0&hd=1

    • Ivan 1 décembre 2013 at 12:01

      Il nous a pas pondu la même avec la finale RG 2008?

      • Patricia 1 décembre 2013 at 12:13

        Apparemment, il en est à une cinquantaine de matchs, je ne pense pas qu’il soit remonté jusque là, mais je suis certaine qu’il serait sensible à une requête… Voire à un embrigadement, si le cœur t’en dit : http://heavytopspin.com/2013/11/26/the-match-charting-project/

        Vérification faite : http://tennisabstract.com/charting/
        Donc pour l’instant, avant 2009, seuls les Radwanska/Sharapova (2007) et Gasquet/Federer (2006) ont été décortiqués comme des crevettes.

        • Ivan 1 décembre 2013 at 12:22

          Jeff c’est trop d’efforts pour mon anglais laborieux.
          On est dimanche quand même…

  21. Kaelin 29 novembre 2013 at 21:18

    Je viens de lire l’autobiographie d’Agassi au fait, bon sa vie est pas trépidante mais c’est assez intéressant tout de même, ne serait ce que pour se rendre compte de la vie (pas très passionnante) d’un énorme champion de tennis.
    En tout cas je ne connaissais pas ce Gil Reyes, plutôt costaud l’animal!

    • Ivan 1 décembre 2013 at 12:54

      Etant plutôt littéraire, j’ai pas lu le livre. Malgré tout j’imagine que même si certaines descriptions de la vie du tennisman peuvent s’appliquer à la plupart, il ne faut pas oublier que c’est la vie du tennisman vue sous l’oeil subjectif et impliqué d’Agassi. Au hasard, avec un Edberg ou un Rafter, je ne pense pas que ça donnerait la même image de la vie du champion.
      Et puis, quelque chose me dit que beaucoup de gens échangeraient leur vie contre « la vie pas très passionnante d’un énorme champion de tennis » (qui brasse des millions.)

      • Kaelin 1 décembre 2013 at 21:28

        Yep d’accord avec toi.
        Pour ta dernière phrase, le mec va vivre toute sa vie avec des antidouleurs puissants etc tellement son dos (et plus globalement son corps probablement) est bousillé et qu’il souffre comme un dingue, personnellement je ne l’envie pas.

  22. JoAkim 29 novembre 2013 at 21:42

    Vous pouvez la revivre en images ici : http://www.youtube.com/watch?v=X0r-P64fyxg

  23. Colin 29 novembre 2013 at 22:16

    Merci Cochran, ou comment l’ado frustré sportivement se venge et se magnifie par l’écriture…

  24. Coach Kevinovitch 30 novembre 2013 at 01:27

    « Trop grand, trop mince, trop de dents »: Jerzy Janowicz!!???

    Blague à part, merci pour ce très grand roman autobiographico-tennistique.

  25. Remy 30 novembre 2013 at 07:09

    J’arrive tard pour pire Cochran mais c’est vraiment excellent. Belle plume avec du style et de l’humour.
    Je n’avais pas vu arriver la chute, elle n’en fut que meilleure !
    Merci.

  26. Kaelin 30 novembre 2013 at 12:21

    Haha je viens de lire ton article Cochran, c’est vraiment excellent et ça me rappelle moi aussi beaucoup de souvenirs .. Genre je me fais exploser par le mec en face et son « coach » continue de lui lancer des « allez allez, c’est pas fini !!! » alors que le mec mène 6-1 4-1 service à suivre ..
    J’aurais moi aussi avoir eu finalement ce « courage » qui ponctue la fin de ton histoire, car oui c’est une sorte de courage ! Sinon ton club house tout pourri me rappelle bien mon club d’aviron à Angers qui est enfin en passe d’être changé. C’était la moindre des choses vu les mecs qui sont sortis de ce club (notamment Julien Bahain).

    Dans ta description physique du grand con, ça m’a un peu fait penser à Kevin Anderson : https://encrypted-tbn3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQAd5NV0q_PgBi7QhGUoko36fOyqM6if2PwB26aLnYD_ftnll5v . Il ne lui ressemble pas ? ^^

    Merci encore, un véritable plaisir à lire, une friandise ! Ca me donnerait presque envie d’aller voir Jemappes puisque j’habite pas loin désormais !

  27. Kaelin 30 novembre 2013 at 13:18

    Oula suite à un mauvaise manip de ma part je crois que mon article (pas fini) s’était publié, je n’avais point vu, j’ai vite supprimé ça.

  28. Christian 30 novembre 2013 at 16:37

    Un petit mot en passant pour dire tout le bien que je pense de ce papier. Les tranches de vie, décidément, ça se déguste avec bonheur, infusées dans le thé de la nostalgie. Et lorsqu’elles sont servies avec un tel talent, on en redemande.
    Merci Cochran: ton « Grand Con » parle à tout le monde: le mien n’était pas si grand que ça, mais en compensation, il était très très con. Et les branlées infligées, ce n’était pas au tennis, mais au tennis de table.

    On a les madeleines qu’on peut…

  29. MarieJo 30 novembre 2013 at 16:59

    la patine du temps sied bien à ces belles tranches de vie… parce que l’instant T est sans doute moins agréable et surtout moins drôle ! c’est savoureux cochran :D

    le sport après l’école, rien nada RAS… moi c’était parties de cache cache au champs de mars… ou pour essayer de la jouer finaude j’ai glissé des 2 peids dans le mini étang à canards, tout ça pour avoir voulu me planquer derrière le buisson en bord d’étang… m’enfin ça ne vaut pas les parties d’escalades dans les sapins du coin !
    le must sortir en tenue de ski un hiver avec 15cm de neige ! les batailles de boules de neige… on avoinait sec !
    ça et ceux qui avaient les premiers rollers… très nulle, jamais pu frimer avec :(
    la raquette, et autre ustensile de sport… un truc trop noble pour notre niveau !

  30. Homais 1 décembre 2013 at 08:36

    Ah ça fait du bien de lire du tennis humaniste, le truc qui fait que tu te sens humain, trop humain, et qui te montre qu’on est tous les mêmes, à Jemappes ou ailleurs. C’est plein de pépites… Allez, encore quelques tranches de vie, a ajouter aux chromos ivoiriens de Karim, et on a de quoi faire un recueil du Tennis pour les Nuls.
    Bref, Cochran, Merci merci ! Je ne regrette pas d’être passé faire un tour ce matin… avant mon match de championnat Fédé de… dans 27 minutes. Je vais voir si j’ia un grand con en face de moi.
    Tiens la semaine dernière, j’ai gagné contre un « jeune », genre 20-25, à mon classement. C’était la première fois de ma vie que j’ai eu droit à la phrase qui tue :
    « J’aimerais bien avoir tes jambes à 49 ans ».

    • Christian 1 décembre 2013 at 16:04

      Faut que tu précises ton âge, parce que si t’en as que 35, c’est encore plus salaud !

  31. Colin 1 décembre 2013 at 21:01

    « Sophie Dorgan est exclusivement payante, mais pour [Carole Bouchard], étonnamment, on ne sollicite pas [notre Carte Bancaire]… »

    Je ne voudrais pas donner l’impression d’avoir l’esprit mal tourné (et pourtant…), mais dans le contexte politique actuel, cette phrase de Patricia peut être interprétée bizarrement. Pourvu que les « clients » de l’Equipe ne se retrouvent pas à payer des amendes de 1500 € !

    • Cochran 1 décembre 2013 at 21:20

      C’est parce qu’il manque de cadors pour acheter les articles de Bouchard sans doute ? :p

  32. Fred 2 décembre 2013 at 18:26
  33. May 3 décembre 2013 at 20:51

    Ça c’est du tennis pour de vrai!
    Après la petite larme, le sourire puis le rire. Merci Cochran, si tu as d’autres péripéties de ce genre, n’hésites surtout pas à nous les raconter, c’est savoureux même si la lecture est tardive.

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